Ligue 1, PSG encore humilié : Le vilain petit Qatar

On ne va pas faire semblant de se souvenir de l’époque Hechter ou du titre de Gérard Houiller. On ne va pas non plus faire comme si le Paris Saint-Germain était encore français. Monaco l’est sans doute davantage. Il n’est pas non plus un club, même Bordeaux y ressemble plus.

Il fut une époque où Paris était un grand club, en tout cas plus grand que Lyon ne l’a jamais été. Voici les cinq plus grandes dates de l’histoire du grand PSG, de sa naissance à sa mort en 1997.

8 décembre 1992 : Ceux qui ont l’âge d’avoir connu le décodeur Canal+ quand il ressemblait à un gros répondeur téléphonique se rappellent parfaitement que le Grand Paris est né un peu avant l’époque où Denisot recevait Nagui afin de se foutre de la gueule de Reichmann qui allait présenter les Z’amours et était déjà imbuvable. Le premier souvenir de ce PSG est évidemment, Anderlecht et la tête de Kombouaré qui savait encore situer sur une carte l’île des Pins, Saint-Louis et Lifou. Ensuite il y eut Zamorano, Valdo, puis de nouveau Kombouaré. C’était de la C3, diffusée sur Canal avec Gilardi qui supportait Bietry, mais on adorait ça. Puis Baggio a mis fin à l’histoire. Normal c’était Baggio.

15 mars 1995 : Le comité de censure du Vestiaire a longtemps hésité avant d’accepter de remettre dans la lumière Vincent Guérin. Trop frisé sans doute. On aurait préféré rappeler que l’année d’avant, Ricardo et le président du Liberia avaient claqué le beignet du Real de Butragueno avant se faire claquer en demi par Arsenal. En tout cas, c’étaient des exploits. A l’époque on sortait le Barça en Ligue des champions et le Milan AC en profitait pour se faire humilier par le grand Ajax. Et ça commence à faire pas mal de demies.

8 mai 1996 : Inutile d’en dire beaucoup. Luis Fernandez qui entraîne NGotty, Noah qui prend du pognon à Denisot et une équipe en bois en finale. C’était la Coupe des Coupes, ça n’existe plus mais même les collégiens en voyage scolaire dans le Cantal trouvent une télé pour regarder. Et trouvent le moyen d’être émus.

14 mai 1997 : C’est une finale, encore. Et c’est toujours de la Coupe des coupes. Ronaldo, le vrai, le plus grand attaquant de tous les temps, enterre le grand PSG et Canal+ sur penalty. Cette fois, c’est terminé. Gildas arrête Nulle Part Ailleurs. Bietry et les Américains préparent la succession.

27 août 1997 : Ceux qui savent compter jusqu’à cinq ont compris que c’est la dernière date. Ça commence à pas sentir bon. On ne sait plus trop où sont rangées les licences, ni que Fournier est toujours joueur. Du coup il faut mettre une pilée au Steaua. Le seul match valable de la carrière de Rai au PSG et peut-être de Leonardo, tout cela sans doute grâce au Marabout . On est en Ligue des champions mais il est trop tard. Quinze ans plus tard, les Qatari récupèreront, au milieu des cendres, une part de l’héritage. Suffisant pour ouvrir un cirque. La première attraction avec un clown au nez énorme et nul au foot connaîtra son petit succès. Que dire des suivantes ? Que Patrick Sebastien aussi achetait les plus beaux artistes internationaux pour son cabaret mais a fini par se faire virer. Les fausses émotions, ça va un moment.

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