Judo, Mondiaux 2023 : Abe Cesar

Personne ne comprenait déjà grand chose aux règles du judo, même les arbitre s’y sont mis. Pour une fois Riner ne s’en est pas plaint.

Le coach des Français Baptiste Leroy est-il aussi magicien ? Réponse dans un an. En attendant il a déjà réalisé un premier miracle : transformer le chroniqueur tv Walide Khyar en judoka.

Dans un monde sans Uta Abe, Amandine Buchard ne serait pas seulement cette petite boule de nerf écorchée vive au vocabulaire limité. Elle serait aussi championne du monde et championne olympique. Les suiveurs la respecterait, peut-être, au moins autant que Clarisse Agbegnenou. C’est à dire pas beaucoup.

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Cyclisme, Giro 2023 : Chair de Poel

On continue à s’emmerder avec un Pasteur, mais c’était le prix à  payer pour virer Montel et Thierry Bisounours. Le jeu en valait-il la chandelle ? 

Après nous avoir fait croire pendant une dizaine d’années que l’EPO n’existait pas, puis que les transfusions sanguines étaient autorisées, nos excellents journalistes sont persuadés que le nouveau Merckx est slovène. Alors que Merckx a toujours été belge. Il est vrai qu’Evenepoel n’a gagné qu’un seul grand Tour pour  l’instant. Celui auquel il a participé.

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Lyon, OL : Une dernière balle à Blanc

Lyon est mort depuis une petite quinzaine d’année. Ça on vous a déjà raconté pourquoi au cours d’une enquête bien golri, comme disent les participants de la dernière saison de Lol qui rit sort, qui n’a pas fait golri grand monde. Alors relisez donc la décote du Rhône,  avant  de redécouvrir comment la filière brésilienne de l’OL a dérobé le portefeuille d’Aulas.

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C’est grâce au Brésil que Lyon est devenu Lyon. C’est aussi grâce au Brésil que l’Olympique Lyonnais n’a pas fait mieux.  Enquête.

A quoi sert un joueur brésilien ? La réponse est aisée, même pour les recruteurs de Celso Valdeir,  à une époque où les danseurs de samba, ne se déguisaient pas tous en danseuses et étaient filmés au camescope Panasonic par Papi sur un stade de la banlieue de Curitiba avant d’être recrutés ensuite sur VHS. L’ancêtre de la clé USB, voire de la micro SD,  la même qui permettait d’enregistrer Video Gag ou des programmes plus adultes mais désormais réservés aux enfants grâce à Internet. Pour ceux qui auraient moins de 25 ans, visionner une VHS c’était comme regarder une video Youtube d’un match de 1962. Et Valdeir c’est un Neymar qui n’aurait jamais gagné la Coupe du monde.

Mais à l’inverse de tous les Brésiliens de l’OL, Valdeir était déjà international,  certes d’un Brésil pas très bon. Mais à l’époque on ne savait pas qu’un Brésilien pouvaient avoir des problèmes pour s’adapter à l’Europe où les attaques à main armée ne sont pas la coutume. On ne savait pas non plus que tous les Brésiliens ne portent pas de tanga et ne sont pas les meilleurs joueurs du monde. Par contre, près de dix ans plus tard, quand Aulas et Lacombe invitent  Marcelo chez Bocuse pour faire le tri à la fin des années 90, on commence à savoir tout ça. Un Carioca peut rendre une équipe meilleure mais pas toujours. La preuve.

Marcelo salace, épisode 1

Tout avait commencé par Sonny Anderson. Fatigué par ses 44 matchs de liga en deux saisons à Barcelone, le Brésilien s’était laissé convaincre de revenir en France. L’intermédiaire s’appelle donc Marcelo Kiremitdjian, il est Brésilien, un peu Arménien aussi et a joué à Lyon entre 1993 et 1998. Coup de chance, à l’époque ça suffit pour une reconversion. Revenu au Brésil, Marcelo est chargé par Aulas de garder un œil sur les jeunes pousses de son pays. Agent, il n’y avait pas pensé, il signe donc un contrat d’exclusivité. La bonne affaire. Mais pour quelle partie ? Le transfert d’Edmilson à l’été 2000 est une première alerte.

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XV de France : 10 à Lamaison

Il semble si loin le temps où l’on regrettait Camberabero. L’ouvreur qui jouait ailier lors du match du XXe siècle contre l’Australie en 1987.  Jalibert et N’Tamack ont déjà réussi plus de bons matchs en Bleu que Michalak durant toute sa carrière internationale au même poste. Et pour cause, il était bien meilleur en 9. Et du coup en 9 il est pas non plus dans le classement.  

Par Peyo Greenslip Jr

Alors que Trinh-Duc semblait prendre une belle roue d’avance avec une prestation correcte en dix ans, il a finalement explosé en vol. On attendait de voir si Jalibert, N’Tamack et Carbonnel avaient le niveau, on a vu. Voici le nouveau classement des meilleurs ouvreurs de ces trente dernières années. 

6. Thomas Castaignède. Le Vestiaire lui avait déjà rendu l’hommage qu’il méritait. Etait-ce une raison suffisante pour l’écarter du Top 5 ? Désormais oui. La concurrence était telle qu’il était indiscutable. C’est d’ailleurs sans lui que la France est allée en finale de la Coupe du monde 1999. C’est donc grâce à lui que le numéro 1 est numéro 1.

5. Romain N’Tamack. Cinquième c’est déjà très bien pour un numéro 10 qui n’a remporté jusqu’ici qu’un Grand Chelem et surtout grâce à Dupont. Moins génial que Castaignède, moins chiant que Deylaud mais beaucoup plus que Mesnel, il ne lui manque qu’une finale de Coupe du monde pour passer devant tout le monde ou presque malgré un jeu au pied moyen. Finir devant Lamaison sera compliqué puisque le buteur s’appelle Ramos. Au final, on se demande vraiment ce qu’on lui trouve.

4. Christophe Deylaud. Moins doué que Castaignède, mais plus durable, à Toulouse comme ailleurs. Il a remporté la Coupe du monde 1995, mais c’est Mesnel qui a disputé la troisième place. Comme quoi, finir sa carrière à Agen n’ouvre pas toutes les portes à part peut-être celles du journal Sud-Ouest.

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Pistorius bientôt libre : « Oscar de la mauvaise foi »

Après les Olympiques et les paralympiques Oscar Pistorius, s’il est bientôt libéré, espère qu’il sera autorisé à participer aux Jeux paramilitaires. En attendant, revoilà l’entretien exclusif qu’il nous avait presque accordé. L’histoire ne dit pas s’il  a partagé sa cellule avec les valides.


Oscar, vous étiez une icône presque une légende, modèle de courage, on a du mal à imaginer que vous ayez pu tuer votre compagne de sang froid avec autant de lâcheté. Que s’est-il passé ?
Pensez-vous sérieusement qu’un type qui courrait sur des lamelles de carbone ait pu être capable de dégommer sa gonzesse comme un vulgaire sanglier cambrioleur ? A l’évidence non. Comme je l’ai dit tout de suite à mes voisins, j’ai entendu du bruit dans la chambre où je me reposais, j’ai vu une ombre allongée à côté de moi, j’ai tout de suite pensé à des cambrioleurs.
Mais vous habitiez la résidence la plus sure d’Afrique du Sud comment des cambrioleurs auraient-ils pu s’introduire ?
En Afrique du Sud on ne peut être sûr de rien. Regardez Mandela, pendant 30 ans on pensait que c’était un criminel et en fait c’était le futur président. Regardez-moi, on pensait que j’étais handicapé et en fait je suis valide. Là on pense que je suis fou à lier et que j’ai tué volontairement ma femme, et vous allez sans doute découvrir qu’elle me cassait les couilles.

Revenons à « l’accident » à aucun moment vous n’avez pensé que ça pouvait être votre femme à côté de vous dans le lit ?

Si, ça m’a traversé l’esprit mais dans le doute j’ai préféré assurer et puis une balle dans la hanche ça n’a jamais tué personne

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Judo, Riner : Teddy pleureur

A force de collectionner les bronzes, il va finir par en couler.

Il aura à peine 35 ans quand il foulera le tatami de Jeux olympiques de Paris. Mais un déambulateur peut-il vraiment avoir un âge ?

Le gentil nounours est donc revenu comme il était parti. En racontant n’importe quoi à des journalistes trop heureux de ne pas avoir à débourser 20 000 euros pour lui poser deux questions. La dernière fois, il se satisfaisait de sa réussite aux JO conclus par une minable troisième place, et un titre par équipes, le même que Guillaume Chaine et son palmarès individuel inexistant, alors que l’ancienne terreur des Dojo venait chercher sa troisième médaille d’or individuelle. Ensuite, Teddy et sa dizaine de kilos en trop, promettait avoir fait le déplacement à Perpignan uniquement motivé par la compétition par équipes. Et pourquoi pas ? Qui n’irait pas s’emmerder un week-end entier sans même une obligation contractuelle ou financière auprès du PSG ? On aurait tous plaisir à passer une journée entière avec Lucas Otmane et Eniel Caroly. Des potes suffisamment ingrats pour le priver encore une fois d’une médaille d’or. Comme on dit, ridicule un jour…

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Chabal 2023 : Poivre et Sale

Il a longtemps été le sportif préféré des Français et il est pas loin de l’être encore alors que personne ne sait qui il est à part une brute à barbe. Une violence qui lui permet de continuer de montrer sa gueule sur TF1 en plus de Canal + même s’il est à la retraite et qu’il n’a jamais vraiment cotisé. Car un coup de poing dans la gueule d’un Agenais ça ne file pas de point. En plus c’était même pas Dubroca.

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 Il ne faut pas être injuste avec Sébastien Chabal. S’il n’a rien gagné sur le terrain, il a beaucoup gagné en dehors et continue apparemment de le faire sans forcément se soucier des règles. L’important pour un champion n’est-il pas de gagner avant tout ?

Personne n’a pensé à le surnommer le tiroir-caisse, la Banque de France ou la tirelire sauvage car Fabrice Santoro, Guy Forget  voire Arsène Wenger n’apprécieraient pas l’usurpation d’identité. Ce n’est pas très grave, l’anesthésiste lui va très bien. N’a-t-il pas réussi à endormir les médias et une bonne partie de l’hexagone sans même leur rentrer dedans. Il a aussi réussi à réveiller son conseiller financier. Mais tout n’était pas joué d’avance.

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Bernard Laporte : Oh capitaine, mes capitaux !

Notre héros, éternel présumé innocent, n’a cessé d’enrichir cet article par ses talents divers. Il reste qu’à force de le republier, bientôt, nos lecteurs nouvelle génération, instruits sur Instagram et Netflix, c’est à dire la plupart, n’auront plus la référence pour comprendre le titre. Vive les réseaux sociaux !

Personne n’a jamais vraiment été capable de dire qui était Bernard Laporte. Un joueur moyen, un sélectionneur incompétent ? Un ministre incompétent ? Un escroc incompétent ? L’entraîneur du champion d’Europe le plus riche de l’histoire du Top 14 ? Un président de fédération  incompétent ? Difficile à définir, mais une chose est sûre, il est Bernard Laporte, il a été réélu et tout le monde a entendu parler de lui.

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Coupe du monde, Espagne, Busquets : Poubelle Xavi 2

Le Qatar a toujours eu une tendresse particulière pour l’Espagne. Ou l’inverse

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La génération décédée en 2014 n’est donc toujours pas parvenue à engendrer de descendance. Il faut dire que seul Busquets n’était pas puceau.

Un Espagnol en fin de règne, c’est comme une mauvaise tortilla, ça finit au fond des toilettes sans laisser de trace propre. La France avait connu ça en 2002, l’Espagne attendit 2014. Et 8 ans de plus pour liquider les restes Busquets. A défaut d’avoir été Xavi, il terminera au moins comme lui. Avec un match en plus, excusez du peu.

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Coupe du monde, Angleterre : Nottingham Forest Gump

Avant l’Italie, l’Allemagne et un peu la France, la place du gros loser était occupée par l’Angleterre. Il lui a fallu 57 ans pour remonter sur le trône. Ça valait le coup d’attendre si puisque c’était pour faire manger du melon à Mbappé.  Surtout le sien.

Avant d’humilier ce qu’il reste des Bleus, les Anglais se sont longtemps résumés à Gerrard-Lampard. C’était doué, efficace mais pas vraiment suffisant.

Un Euro ou une Coupe du monde sans l’Angleterre, c’est presque comme un Euro ou une Coupe du monde sans la France ou Gourcuff dans un bateau avec une fille, ou Pavard titulaire. Ca n’a pas de sens. Et pourtant c’est arrivé.  C’est arrivé à l’Angleterre à l’issue d’une période magique où elle avait possédé pendant 10 ans une génération sans égal dans le jeu ou le nombre de rouquins. Ferdinand, Campbell, les Neville, Terry, Gerrard, Lampard, Beckham, Shearer, Rooney et même Owen ou  Mc Manaman. Le prénom Paul qui était encore toléré à l’époque permettait aussi à Ince, Gascoigne et Scholes d’en faire partie.

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La légende Coupe du monde, Portugal : Rui barré

Le Portugal a longtemps été la meilleure équipe d’Europe et parfois du monde. Mais elle a attendu de devenir moyenne pour le prouver.  Désormais, à part sa star, elle est très forte. Pourtant il ne viendrait à  l’idée de personne de les mettre favoris.


Avant de remporter le mondial 2022 et l’Euro 2016,le Portugal avait déjà remporté une grande compétition. Notamment en 2004 à domicile où la Grèce qui avait soulevé le trophée.

Souvenez-vous, les Portugais de 2004 dominent de la moustache et des épaules un Euro organisé pour eux, chez eux. Un tournoi superbe qui n’aura pas vu que les magnifiques fins de carrières de Lizarazu pris de vitesse par Zagorakis, et Desailly pris de vitesse par Santini. Imaginez aussi un Tchèque de Lyon meilleur buteur, l’année où la République Tchèque ne joue pas la finale. Et donc le Portugal qui confirme enfin toutes les taules collées à l’Argentine en -20ans et ce titre mondial de 1991 à la maison. 2004 moins 1991, ça fait 13 ans, Figo commence à avoir les dents qui baignent. Rui Costa aussi.

Ce même Rui Costa qui promettait alors de devenir l’un des plus grands joueurs de l’histoire. Treize ans plus tard, il n’était devenu qu’un bon joueur sans plus mais meilleur buteur de son équipe tout de même avec pas moins de deux réalisations avant le chef d’œuvre final que nous allons vous conter dans quelques instants. En 1991 il était déjà l’architecte du but de la demi-finale contre l’Australie. En finale face au Brésil, il se mettra sur son 31 pour offrir le 0-0 victorieux à ses coéquipiers grâce au tir au but manqué d’Elber, qui a donc bien été international un jour. Il ne faut jamais insulter le passé.

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Argentine, Coupe du monde, Messi, le dernier Maradona: Le magicien dose

Qui aurait cru qu’un jour Maradona évoluerait au PSG ? Qui aurait cru qu’un gars qui n’a gagné la Coupe du monde que chez les ados, serait considéré comme l’équivalent de Maradona ? Et Lavezzi ?

Nous allons maintenant vous raconter ce qu’était vraiment le football argentin. Et vous allez voir que c’est autre chose que Messi.

Raconter l’Argentine sans parler de dictature, d’empanadas ou d’Eva Peron, c’est surtout ausculter le destin de Ramon Diaz. En 1979, le futur maitre de Louis II est le meilleur buteur des bleu et blanc champions du monde des moins de 20 ans. Ramon, qui ne sait pas encore qu’il évoluera un jour dans le même club que Rui Barros ou Christopher Wreh, plante à 9 reprises, trois fois de plus que Diego. Mais c’est pourtant Diego qui termine meilleur joueur. Ça sent déjà pas très bon.

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Rugby, France-Australie, Colonel Fabien, acte 7 : Canberra, blaireau

Le ballon ovale est bien le dernier sport où il est encore possible de naître à Montgaillard et de devenir l’un des meilleurs joueurs du monde. C’est pas plus pourri que de voir le jour à Lannemezan. Et à Cahors ?

De notre envoyé spécial au Manuka oval

Que valait vraiment Benoit Dauga ? Certains diront que c’était un bon joueur mais pas un très bon. Un sacré sauteur, pas façon Aaron Smith quand même. Mais côté travail on préférait largement Walter. A part ça, que peut-on encore raconter sur cette équipe de France, à part faire semblant comme l’ensemble de la presse sportive que l’écart entre le XV frappé du Wallaby et celui du coq qui fait déchanter n’est pas en tout point abyssal. Il faut dire que le pays-continent, comme on aime abusivement à le surnommer, n’était pas à l’abri de connaître un creux générationnel aussi intense et profond.

En effet, le match qui occupera tous les regards ce week-end en terre meridionale sera plutôt Australie-Afghanistan, affiche de la Coupe du monde. La seule qui compte vraiment.

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Les intouchables : Gouverner, c’est Federer

C’était il y a plus de dix ans*. Roger venait de prendre sa retraite et Le Vestiaire avait fait son choix avant même que Nadal et surtout Djokovic n’écrasent ses restes.

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Pour sa 18e finale en 22 Grand Chelem,  le plus grand joueur de tennis de l’Histoire avait déjà gagné le droit de rejoindre Michael Jordan dans le panthéon des intouchables du Vestiaire.

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Ligue 2, Girondins 1992-2022 : Une partie de Bez

Après le Parc Lescure, et Dugarry, le club entier a fini par disparaître de la Ligue 1, feu division 1. De Bordeaux, il ne reste donc plus qu’un ancien joueur cannois né à Marseille. 

Au commencement ou presque il y avait de Harder. Rien à voir avec les films pour adultes désormais ouverts à tout le monde grâce à la non régulation d’Internet. Il y eut ensuite Claude Bez. Toujours rien à voir.  Avec un peu de fric, de magouille, Lacombe, Giresse, Chalana, Tigana et Aimé Jacquet, ça faisait déjà rêver.

Et pourtant c’est sous Afflelou en 1996 que Bordeaux livra le plus grand match de son histoire. C’était avant que Lescure soit baptisé Chaban et déménage sur l’autre rive. Entretemps des Luxembourgeois et des Allemands ont possédé le club qui appartenait pourtant à M6. On y comprend plus rien et ça s’est pas arrangé avec les Américains et le banquier qui a suivi. Heureusement il reste les souvenirs.

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Tour de France : Pinot, simple fric

Peut-on gagner deux millions par an et ne rien gagner du tout ? Pourtant on l’appelait le Petit Prince.

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Si Bardet serait sans doute le meilleur dans un cyclisme sans dopage, Pinot lui serait à la même place. Nulle part.

C’était en 2012. Vélo magazine avait engagé la même voyante que tennis magazine.  Ainsi, quand ce n’était pas Jalabert, le nouveau Hinault, c’était Leblanc ou Virenque. Quand Hinault n’a plus eu de successeur, sont venus les Moreau, Chavanel et Moncoutié, parfois même Casar, qui valait mieux que Jacky Durand. Et puis l’âge d’or a sonné sans prévenir. Voeckler 4e, Rolland 10e, c’était tellement beau que Jean-Christophe Péraud (9e) resta un simple médaillé olympique. Le troisième larron sera un jeune, et ce sera un FDJ n’en déplaise à Madiot. Thibaut Pinot était donc né avec la même 10e place que Rolland l’année précédente. Ça valait bien un site Internet qu’on a arrêté d’alimenter en 2019. On a quand même fait un best-of comme Enrico Macias.

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Athlé, 100m, Arron, : Christine is the Queen

Elle est toujours recordwoman du monde du 100m. En espérant qu’elle n’ait jamais rien pris.

Fraser-Pryce, Thompson-Herah, Jackson : le sprint jamaïcain a gardé ses méthodes. Ben Johnson n’a qu’à bien se tenir. Pas vu, pas pris.

Griffith Joyner était sur le point de finir de digérer toute la merde avalée durant sa carrière lorsque se présenta Christine Arron en finale du 100 m des championnats d’Europe de Budapest. 10 secondes et 73 centièmes plus tard, elle venait de réaliser la course la plus rapide de tous les temps, un chrono qui ne sera sans doute jamais battu par une athlète normale, comme Marion Jones ou Christophe Cheval.

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France-Allemagne 1982 : Le barbier de Séville

Combien de temps faudra-t-il encore ignorer le rôle de Jean-Luc Ettori dans le drame.

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 Toutes les générations qui ont grandi ou vécu avec les petits tacles coquins de Thierry Roland à l’égard des populations exogames, telles que les Portugais, les Yougos, les Asiatiques, les méditerranéens, les orientaux ou les Corses, connaissent bien Michel Hidalgo et un peu Jean-Luc Ettori. Même si personne n’a jamais répondu à la principale question qu’on se posait à son propos : deux t ou deux r dans son nom ? Car le reste, il faut bien le reconnaître, on s’en foutait. Qu’il ait occupé 40 ans les cages d’un stade vide, qu’il n’ait jamais trouvé l’adresse d’un barbier ou qu’il n’ait pas été au courant du changement de look de Cabrel, peu importe. En revanche, certains ne sont pas loin de penser que s’il n’avait pas existé, la France aurait déjà trois Coupe du monde à son palmarès.

Pour la première fois, le Vestiaire va donc remettre en cause la théorie officielle sur Séville 82. Pierre-Louis Basse paiera-t-il une nouvelle fois la taxe d’habitation de son loft des Alpilles avec ? Peut-être. En tout cas, on pensait que tout avait été dit sur ce match : le plongeon sans casque de Battiston, le Kata de Schumacher, le bisou de Platini à son ballon, la défense française catastrophique mais pas plus que d’habitude, le Tresor de Giresse et Rummenigge. Tout le monde a évidemment une part de responsabilité dans cet échec.

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Mais Ettori possède peut-être une petite part du gâteau supplémentaire voire une grosse qu’il partage avec Hidalgo qui en a fait son titulaire. Jean-Luc Ettori a 9 selections en bleu, dont un bon paquet lors de cette fameuse Coupe du monde qu’il a débuté comme son équipe par une branlée contre l’Angleterre. Sa responsabilité n’est engagée que sur le deuxième but comme le rappelle Dominique Le Glou. Mais ça aurait dû être suffisant pour l’écarter. En demie, ce qu’on lui reproche ce n’est pas de ne pas bouger un poil de son cul sur l’ultime tir au but de Hrubesch : ce serait injuste, il ne l’a pas fait non plus sur ceux de Kaltz et de Rummenigge. En fait il n’a plongé qu’une fois sur six. Le reproche n’est pas non plus la 108ème minute où peut-être occupé à apprécier le reflet de sa moustache dans ses bouclettes il choisit de ne pas intervenir sur le centre de Littbarski afin de permettre à Hrubesch de bien ajuster sa tête, avant de choisir de ne pas sortir au devant de Fischer qui a donc pris le temps de se retourner dos au but, de basculer en arrière, de tendre sa jambe droite vers le ballon le tout sous le regard admiratif de Jean-Luc. Avant de l’exécuter à bout portant, à l’aide d’un simple ballon rappelons-le pour lever l’ambiguïté. Si Goering avait su.

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Tennis, Wimbledon : Boris précaire

Becker en taule, intéressons-nous à son second dans la légende. Un type que tout le monde, mais alors tout le monde a oublié. Ou que personne ne connait. Au choix

 

Pourtant il a réussi ce que seulement dix joueurs ont réussi en 30 ans. 

Il n’aimait pas l’Australie. Les kangourous, le surf, l’opéra de Sydney c’était pas son truc. L’open de Melbourne encore moins. En deux participations, il n’aura jamais connu le montant de la prime offerte aux huitièmes de finaliste. Stich, c’était l’Allemand de service tout en étant efficace au service. Toujours un truc en plus qu’Alan Rickman ou Jeremy Irons, les frères Gruber ennemis de John Mc Lane.  Références qu’évidemment les nouvelles générations adoratrices de Stranger Things ne saisiront pas. Qui a dit crétins ? Revenons à Stich. Brun, l’air un peu simplet, moins bon que Becker mais meilleur que Goellner.

Stich large, sans alcool

C’était un peu le Cedric Pioline du riche. Sorte de Zverev en bon. Comme notre français à l’air constipé, il a fait finale à Wimbledon et US Open, presque comme son compatriote aussi. A la différence des deux, il a gagné Wimbledon et il a franchi le dernier carré à Roland Garros sans se tordre la cheville, avant de se faire mitrailler par Yevgueni Kalachnikov en 96. Pioline fut d’ailleurs le dernier joueur à l’avoir battu en demi finale à Wimbledon en 97. Becker se tapait-il sa femme parmi son million de conquêtes ? En tout cas leur relation fut très tumultueuse, comme le sont souvent les rapports entre deux grands joueurs d’un même pays. Agassi et Courier, Agassi et Sampras, Edberg et Enqvist, Paire et Gaston, Rinderknecht et Mannarino, Loth et Chamoulaud ou Beaudou et Lartot. Le haut fut leur victoire en double aux JO de 92. Le bas fut leur défaite en Coupe Davis en demi finale en 95.

Pendant ce temps-là  Djoko se demande si ça vaudrait quand même pas le coup de capter la 5G.

D’Esposito à Marchand : Franck exposé tôt

Qui n’a jamais été champion olympique, ni champion du monde alors qu’il était le meilleur ?

Avec Stephan Caron et Catherine Plewinski, Esposito c’était le pionnier. Mais à l’époque seul Jean Boiteux savait à quoi ressemblait une médaille d’or. 

Les abonnés de Canal+ s’en souviennent très bien. Le commentaire sportif est né là, dans la psicine de Barcelone, quand Francky, 21 ans à peine, participe à ses premiers JO en 1992 sous les yeux et la voix criarde d’Eric Besnard.  Au milieu d’une natation française encore naufragée il prend tout de même le bronze et ne termine pas si loin de Melvin Stewart. Il ne fait alors aucun doute que le papillon antibois va  s’envoler. Mais pas trop haut, hélas. Quatre fois recordman du monde, quand même, en petit bassin, recordman d’Europe en grand bassin et médaillé d’argent mondial en 1998, voire multiple champion d’Europe. De quoi le considérer comme une légende de la natation ? Peut-être. Si en vrai il n’a jamais rien gagné de sérieux, car il ne savait pas ce que cela signifiait, c’est en le voyant perdre partout que ses successeurs ont décidé de gagner tout le temps.

Pendant ce temps-là, il n’a pas non plus réussi à devenir l’entraîneur qui fait gagner. Il a eu Thibaut Mary, quand Nicolas Castel et Bob Bowman ont forgé Leon Marchand. Quand ça veut pas, ça veut pas.