Rugby, les aventures du Colonel Fabien, acte final : Data gueule

On avait beau se foutre de la moustache de Brunel ou des couinements de Saint-André, Galthié n’a donc pas fait mieux. Subissant le même genre d’humiliation, Teddy Riner avait sauvé les meubles en les recouvrant de bronze. Hélas les repêchages n’existent que dans les sports pratiqués en pyjama.

Le Colonel s’est enfin expliqué. Sans surprise les Data lui ont offert le titre de champion du monde. Mais ont-elle appris à Ramos et Jalibert les secrets du haut niveau ?

« Selon les datas, on aurait dû marquer 37 points« . La défaite en quart de finale des futurs vainqueurs de la Coupe du monde 2023 et 2027 est sans doute parfaitement résumée dans cette analyse du Colonel Fabien. Ce n’est plus Dieu qui décide du Destin des hommes mais les machines à calculer. Pascal, Blaise, pas Papé, n’aurait pas dit mieux. Débarassé des coudes de Vahaamahina et du Guirado médusé, le XV de France devait soulever le Trophée Webb-Ellis, c’était écrit dans les chiffres. Un arbitre, un ligament et un Namibien en ont décidé autrement. La vérité est sans doute ailleurs. Dans la chance, un peu, qui se tourne quand même souvent vers le camp des plus forts. Et les plus forts, ce n’étaient pas les Bleus, ce jour-là. Un quart de finale contre une équipe de haut niveau n’est pas un match comme les autres. Il se joue mentalement. Et un peu physiquement dans le cas de Fickou dépassé par le poids des printemps et des automnes ou Dupont tombé en panne de Deysel.

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Rugby, Coupe du Monde, Colonel Fabien, acte 10 : Un « Nami » qui vous veut du bien

World rugby autorisera-t-elle les Bleus à jouer à 7 sans attendre les JO ?

Une fois de plus le Colonel avait tout prévu. Alors pourquoi n’a-t-il emmené qu’un seul demi de mêlée ? Explications.

Depuis qu’il a pris en main les destinées du XV de France, Galthié n’a toujours pas commis le moindre faux pas. Mieux, le scenario de ses quatre années de mandat, écrit à l’avance dans l’intimité du vestiaire pendant l’agonie de Jacques Brunel a, jusqu’ici, été respecté à la lettre, même si on ne comprend pas toujours tout. Mais qui comprend vraiment Galthié ? A part peut-être Mathieu Lartot dont le feuilleton unijambiste a éclipsé l’arrivée du fantasque Guilhem Guirado au Super Moscato show. RMC avait bien besoin de l’expertise d’un ancien talonneur.

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Rugby, la légende Coupe du monde, 2007 : Dernier tango à Paris

C’était il y a 16 ans, le Vestiaire existait déjà ou à peine, la plume du mythique Peyo Greenslip avait dressé l’acte de décès de la génération Laporte qui ne gagnerait donc rien de plus que les précédentes et n’irait même pas en finale.

Première publication en septembre 2007 au lendemain de France-Argentine (12-17), en match d’ouverture de la Coupe du monde.

Par Peyo Greenslip

« Surtout ne pas se mentir ». Alors, mon bon Jo, puisque tu nous en pries, ne soyons pas Maso mais juste réalistes. L’équipe de France est passé au travers de son entrée en lice dans le Mondial, faisant ressurgir un avatar de ce mal si Français, l’incapacité de faire face à la pression d’une étiquette de favori si vite collée. On croyait les rugbymen préservés de cette affliction. Mais leur tour d’Ivoire de Marcoussis n’aura pas suffi à éloigner les affres d’une médiatisation inédite dans le monde de l’Ovalie. Au contraire, ça les a tués. Car si les Bleus se sont inclinés hier soir, ce n’est sûrement pas à cause de Pumas sobres mais, pour autant, loin du génie.

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Athlétisme, Championnats du monde : Montel aphone sonne

On a coutume de dire que les dictateurs finissent toujours par mourir tranquillement dans leur lit. Ce n’est pas tout à fait vrai même s’il est exact que les pourritures les moins nobles semblent avoir la peau dure. Aucun rapport mais Nelson est toujours là, lui.

Qui du relais 4x400m ou de Patrick Montel a été la plus grande star de ces Mondiaux ? Enquête.

Patrick Montel vaut-il vraiment mieux que Nelson Monfort ? Si en d’autres temps le Vestiaire avait pris fait et cause pour l’armoire à VHS dans l’ancienne voix de l’athlé et ses annuités retraite financées par vos impôts, son comportement de ces derniers jours a laissé le doute s’immiscer dans la tête de notre spécialiste tartan, pointes et melons médiatiques. Nous n’irons pas jusqu’à dire que l’enregistrement du reportage de Montel au cross-country du Pèlerin 1985 méritait de finir à la benne mais il est possible que Nelson Monfort ait tout simplement voulu faire poliment comprendre à son collègue qu’il n’était pas forcément plus fréquentable que lui.

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Rugby, Coupe du monde, Colonel Fabien, acte 9 : Le pire Romain d’Occident

Les lunettes n’ont pas toujours fait l’intellectuel. Galthié doit néanmoins être capable de comprendre le jeu de mot. Même si spontanément il pensera à Teulet. Et pourquoi pas à Magellan. Le navigateur ou le génie qui a succédé à François Hollande ?

Un seul être vous manque, le crâne de Lucu reste dépeuplé. Le couperet est donc tombé sur celui de Brice Dulin, à sa hauteur, au ras de la pelouse. Le bourreau, d’une main leste et acérée, n’a pas tremblé lorsqu’il s’est agi d’appliquer l’extreme onction sur celui qui n’aura donc jamais réussi à percer le secret du très haut niveau. Du trop haut niveau.

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Basket, Hall of fame, question interdite : Tony Parker est-il le meilleur meneur de tous les temps ?

Dix ans après la première publication de notre classement et le départ de Jason Kidd, quatre après celui de Tony Parker, ce dernier n’a rien trouvé de mieux d’enfiler une veste orange d’un goût douteux. 

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Et s’il était le meilleur de ces 25 dernières années ?  Est-ce volontaire d’écarter Magic Johnson, Oscar Robertson et de laisser une photo de Shawn Kemp la star des cours de récré des collégiens du début des années 90 ?

6. Steve Nash

Il avait un super nom mais une drôle de tête et une nationalité pas géniale. Et rien que pour ça il serait difficile de le classer plus haut malgré une carrière et un niveau plus qu’honorables. Surtout qu’on a dégagé Payton alors que pendant que tous les élèves de troisième étaient fascinés par le duel Shawn Kemp / Grant Hill, il y en avait toujours un pour sortir sa vignette avec la tronche de ce bon vieux Gary dessus. Dissimulant sans doute dans sa chambre un poster du joueur à côté de celui de Pamela Anderson chichement vêtue et de l’affiche de Fantomes contre Fantomes quand Michael J. Fox ne sucrait pas encore complètement ses fraises. Et pourtant il n’a jamais signé à la Vaillante Sainte-Gemme, le fleuron du basket lot-et-garonnais. C’est pas plus con que si Nanterre avait été champion de France à l’époque où Wembanyama pissait encore au lit. 

5. Chris Paul

Quelle surprise de retrouver le plus doué, complet et influent de la liste à cette modeste quatrième place. Les Clippers, on est d’accord c’est lui. Mais ils ont fait quoi ces fameux Clippers depuis qu’ils étaient la risée du monde entier dans les années 90. A force de dire qu’un joueur est important, il faut en assumer les conséquences à un moment ou à un autre. Paul il est super fort mais il gagne que dalle. Chris c’est pareil. Alors nous faites pas chier avec Billups et Williams.

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Natation, Grousset champion du monde : Mad Max

Personne ne l’avait vu venir, à part nous bien-sûr.

Un départ moyen, un virage moyen et une touche moyenne suffisent à devenir champion du monde. Que se passera-t-il quand il réussira une course ?

Certains observateurs, tout ébaubis de la spontanéité de ses réponses en interview, vous diront qu’il ne saura sans doute jamais écrire correctement son nom. Ce n’est pas ce qu’on lui demande. Ce qu’on lui demande c’est de continuer à humilier le vieux Flo. Un quintal de suffisance qui ne parvient plus à soutenir le poids des années. Les 24 de Grousset ajoutées aux siennes c’en est trop. A l’inverse des déclarations du petit Paul Pagnol, autre Marseillais, autre petit frère, dans la Gloire de mon père : « Ce bébé il fait son âge« . Même si lui non plus n’a pas de barbe. Trois ou quatre ans que Manaudou essaie de revenir à son meilleur niveau. Celui de champion olympique. Celui de la star qui nageait en 21″19 à Kazan, il avait alors 25 ans. Le nombre d’étés qu’aura Max au compteur au moment de plonger dans la piscine à Paris.

Trop court Florent

On ne peut pas être et avoir été, combien de temps lui faudra-t-il encore pour le comprendre ? Tel Teddy Riner, sans doute seul autre champion masculin à lui être supérieur dans l’histoire, il ne vit que pour l’or. Il faudra bientôt qu’il se contente de Laure. Grousset lui s’est ouvert un boulevard ou plutôt une promenade digne de Pierre Vernier, ou la plupart des colons européens prennent soigneusement soin d’éviter la flamboyante jeunesse kanak. On peut donc avoir commencé à Nouméa dans les bassins du CNC entre une sortie à la Bodega et un verre aux 3 Brasseurs, avoir survécu à la beauté des paysages amiénois et à la coiffure de Michel Chrétien. Le reste on vous l’a déjà raconté. L’histoire de cet adolescent qui n’allait pas plus vite que les autres mais qui a su travailler pour transformer son explosivité en vitesse. Le mental a fait le reste. Au point d’ambitionner de finir sa carrière comme kiné. Cela semble même plus compliqué pour lui que de devenir champion olympique.

Pendant ce temps-là Michael Andrew qui lui avait volé l’or du 50m aux Mondiaux juniors d’Indianapolis, n’a toujours pas été titré en grand bassin. C’était bien la peine d’avoir fait construire une piscine dans le jardin familial.

Tour de France : Pinot, simple fric

Peut-on gagner deux millions par an et ne rien gagner du tout ? Pourtant on l’appelait le Petit Prince.

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Comme d’habitude, il n’a pas gagné. Dans un cyclisme sans dopage, Pinot serait probablement à la même place. Nulle part.

C’était en 2012. Vélo magazine avait engagé la même voyante que tennis magazine.  La même qui avait vu en Jalabert, Leblanc et Virenque les nouveau Hinault.  Moreau, Chavanel, Moncoutié, et parfois même Casar leur ont succédé alors que même Jacky Durand possède toujours un meilleur palmarès, Tour des Flandres inclus. Et puis l’âge d’or du Tour de France a sonné sans prévenir. Voeckler 4e, Rolland 10e, c’était tellement beau que Jean-Christophe Péraud, pourtant neuvième, resta un simple médaillé olympique.  On lui préféra un troisième larron qui avait pour lui d’être jeune, pas trop futé mais FDJ, avant tout, n’en déplaise à Madiot, qui n’aura donc jamais formé le moindre champion de toute sa carrière. Paris-Roubaix c’est bien pour lui, tant pis pour les autres. Mais avec Thibaut Pinot, il était sur de réussir. Pinot, qui était donc né prometteur avec la même 10e place que Rolland l’année précédente. Ça valait bien un site Internet qu’on a arrêté d’alimenter en 2019. On a quand même fait un best-of comme Enrico Macias. Souvenirs, souvenirs.

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Rugby, Coupe du monde, Colonel Fabien, acte 8 : Brice délice

Par la force, d’un escroc, d’un Cadurcien de Mongesty et de distributeurs automatiques de boissons chaudes, le rugby est redevenu un sport attractif.

Il ne reste guère qu’un seul mystère à résoudre pour le Colonel avant de partir en mission. Doit-il emmener trois arrières ? Ou flinguer Jaminet.

Rappeler Brice Dulin, symbole d’une époque où le XV de France ne cassait pas encore trois pattes à un canard, fut-il boiteux, n’a rien d’anodin. Il est probable que son staff ait proposé à Fabien un florilège des sept derniers matchs de Melvyn Jaminet en bleu, puisqu’il ne joue pas en rouge-et-noir, c’est-à-dire depuis son chef d’oeuvre All-Blacks. Vérification faite, ce n’est pas beau à voir. Quelle destinée offrir à un joueur qui a peur du ballon quand il vient du ciel ? Garbajosa se faisait certes dessus mais juste face à Lomu, moins face au petit merdeux, pardon petit Berdeu.

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XV de France, N’Tamack : La fête à Lamaison

Il semble si loin le temps où l’on regrettait Camberabero. L’ouvreur qui jouait ailier lors du match du XXe siècle contre l’Australie en 1987.  Jalibert et N’Tamack ont déjà réussi plus de bons matchs en Bleu que Michalak durant toute sa carrière internationale au même poste. Et pour cause, il était bien meilleur en 9. Et du coup en 9 il est pas non plus dans le classement.  

Par Peyo Greenslip Jr

Alors qu’il y a un siècle Trinh-Duc avait  semblé prendre une belle roue d’avance grâce à une prestation correcte en dix ans, il a finalement explosé en vol. On attendait de voir si Jalibert, N’Tamack et Carbonnel avaient le niveau, on a vu. Au point d’appeler Hastoy pour la préparation Coupe du monde. Voici le nouveau classement des meilleurs ouvreurs de ces trente dernières années. 

6. Thomas Castaignède. Le Vestiaire lui avait déjà rendu l’hommage qu’il méritait. Etait-ce une raison suffisante pour l’écarter du Top 5 ? Désormais oui. La concurrence était telle qu’il était indiscutable. C’est d’ailleurs sans lui que la France est allée en finale de la Coupe du monde 1999. C’est donc grâce à lui que le numéro 1 est numéro 1.

5. Romain N’Tamack. Cinquième c’est déjà très bien pour un numéro 10 qui n’a remporté jusqu’ici qu’un Grand Chelem et surtout grâce à Dupont. Moins génial que Castaignède, moins chiant que Deylaud mais beaucoup plus que Mesnel, il ne lui manque qu’une finale de Coupe du monde pour passer devant tout le monde, ou presque, malgré un jeu au pied moyen. Finir devant Lamaison sera compliqué puisque le buteur s’appelle Ramos. Au final, on se demande vraiment ce qu’on lui trouve. Même si on se le demande moins depuis la dernière finale du Top 14.

4. Christophe Deylaud. Moins doué que Castaignède, mais plus durable, à Toulouse comme ailleurs. Il a remporté la Coupe du monde 1995, mais c’est Mesnel qui a disputé la troisième place. Comme quoi, finir sa carrière à Agen n’ouvre pas toutes les portes à part peut-être celles du journal Sud-Ouest.

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Natation 2023, de Xavier à Leon : Le Marchand de sable

Même si Maxime, et ses gros muscles tout neufs, se demande pourquoi il va moins vite que le maigre Popovici ou que le gros Florent, la pataugeoire tricolore a néanmoins repris des couleurs. Restent à savoir lesquelles. 

Le papa de Leon ne verrait plus la finale avec ses 2’01’’08 mais à l’époque ça suffisait. 

Bien avant que son fils connaisse une puberté, certes boutonneuse, mais rapide et dorée, papounet Xavier Marchand aimait déjà beaucoup la natation. Et le 200m 4 nages. Mais contrairement au demi-frère de Michael Phelps, nouveau protégé de Bob Bowman et déjà champion du monde,  papa n’a jamais autant brillé qu’en finale des championnats d’Europe de Séville en 97. Pour les JO, père et fils sont pour l’instant à égalité, zéro partout. Ça pourrait ne pas durer mais pour l’heure on se souviendra que le daron s’est quand même offert deux finales olympiques en 96 et 2000.

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Judo, Mondiaux 2023 : Abe Cesar

Personne ne comprenait déjà grand chose aux règles du judo, même les arbitre s’y sont mis. Pour une fois Riner ne s’en est pas plaint.

Le coach des Français Baptiste Leroy est-il aussi magicien ? Réponse dans un an. En attendant il a déjà réalisé un premier miracle : transformer le chroniqueur tv Walide Khyar en judoka.

Dans un monde sans Uta Abe, Amandine Buchard ne serait pas seulement cette petite boule de nerf écorchée vive au vocabulaire limité. Elle serait aussi championne du monde et championne olympique. Les suiveurs la respecterait, peut-être, au moins autant que Clarisse Agbegnenou. C’est à dire pas beaucoup.

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Cyclisme, Giro 2023 : Chair de Poel

On continue à s’emmerder avec un Pasteur, mais c’était le prix à  payer pour virer Montel et Thierry Bisounours. Le jeu en valait-il la chandelle ? 

Après nous avoir fait croire pendant une dizaine d’années que l’EPO n’existait pas, puis que les transfusions sanguines étaient autorisées, nos excellents journalistes sont persuadés que le nouveau Merckx est slovène. Alors que Merckx a toujours été belge. Il est vrai qu’Evenepoel n’a gagné qu’un seul grand Tour pour  l’instant. Celui auquel il a participé.

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Lyon, OL : Une dernière balle à Blanc

Lyon est mort depuis une petite quinzaine d’année. Ça on vous a déjà raconté pourquoi au cours d’une enquête bien golri, comme disent les participants de la dernière saison de Lol qui rit sort, qui n’a pas fait golri grand monde. Alors relisez donc la décote du Rhône,  avant  de redécouvrir comment la filière brésilienne de l’OL a dérobé le portefeuille d’Aulas.

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C’est grâce au Brésil que Lyon est devenu Lyon. C’est aussi grâce au Brésil que l’Olympique Lyonnais n’a pas fait mieux.  Enquête.

A quoi sert un joueur brésilien ? La réponse est aisée, même pour les recruteurs de Celso Valdeir,  à une époque où les danseurs de samba, ne se déguisaient pas tous en danseuses et étaient filmés au camescope Panasonic par Papi sur un stade de la banlieue de Curitiba avant d’être recrutés ensuite sur VHS. L’ancêtre de la clé USB, voire de la micro SD,  la même qui permettait d’enregistrer Video Gag ou des programmes plus adultes mais désormais réservés aux enfants grâce à Internet. Pour ceux qui auraient moins de 25 ans, visionner une VHS c’était comme regarder une video Youtube d’un match de 1962. Et Valdeir c’est un Neymar qui n’aurait jamais gagné la Coupe du monde.

Mais à l’inverse de tous les Brésiliens de l’OL, Valdeir était déjà international,  certes d’un Brésil pas très bon. Mais à l’époque on ne savait pas qu’un Brésilien pouvaient avoir des problèmes pour s’adapter à l’Europe où les attaques à main armée ne sont pas la coutume. On ne savait pas non plus que tous les Brésiliens ne portent pas de tanga et ne sont pas les meilleurs joueurs du monde. Par contre, près de dix ans plus tard, quand Aulas et Lacombe invitent  Marcelo chez Bocuse pour faire le tri à la fin des années 90, on commence à savoir tout ça. Un Carioca peut rendre une équipe meilleure mais pas toujours. La preuve.

Marcelo salace, épisode 1

Tout avait commencé par Sonny Anderson. Fatigué par ses 44 matchs de liga en deux saisons à Barcelone, le Brésilien s’était laissé convaincre de revenir en France. L’intermédiaire s’appelle donc Marcelo Kiremitdjian, il est Brésilien, un peu Arménien aussi et a joué à Lyon entre 1993 et 1998. Coup de chance, à l’époque ça suffit pour une reconversion. Revenu au Brésil, Marcelo est chargé par Aulas de garder un œil sur les jeunes pousses de son pays. Agent, il n’y avait pas pensé, il signe donc un contrat d’exclusivité. La bonne affaire. Mais pour quelle partie ? Le transfert d’Edmilson à l’été 2000 est une première alerte.

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Pistorius bientôt libre : « Oscar de la mauvaise foi »

Après les Olympiques et les paralympiques Oscar Pistorius, s’il est bientôt libéré, espère qu’il sera autorisé à participer aux Jeux paramilitaires. En attendant, revoilà l’entretien exclusif qu’il nous avait presque accordé. L’histoire ne dit pas s’il  a partagé sa cellule avec les valides.


Oscar, vous étiez une icône presque une légende, modèle de courage, on a du mal à imaginer que vous ayez pu tuer votre compagne de sang froid avec autant de lâcheté. Que s’est-il passé ?
Pensez-vous sérieusement qu’un type qui courrait sur des lamelles de carbone ait pu être capable de dégommer sa gonzesse comme un vulgaire sanglier cambrioleur ? A l’évidence non. Comme je l’ai dit tout de suite à mes voisins, j’ai entendu du bruit dans la chambre où je me reposais, j’ai vu une ombre allongée à côté de moi, j’ai tout de suite pensé à des cambrioleurs.
Mais vous habitiez la résidence la plus sure d’Afrique du Sud comment des cambrioleurs auraient-ils pu s’introduire ?
En Afrique du Sud on ne peut être sûr de rien. Regardez Mandela, pendant 30 ans on pensait que c’était un criminel et en fait c’était le futur président. Regardez-moi, on pensait que j’étais handicapé et en fait je suis valide. Là on pense que je suis fou à lier et que j’ai tué volontairement ma femme, et vous allez sans doute découvrir qu’elle me cassait les couilles.

Revenons à « l’accident » à aucun moment vous n’avez pensé que ça pouvait être votre femme à côté de vous dans le lit ?

Si, ça m’a traversé l’esprit mais dans le doute j’ai préféré assurer et puis une balle dans la hanche ça n’a jamais tué personne

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Judo, Riner : Teddy pleureur

A force de collectionner les bronzes, il va finir par en couler.

Il aura à peine 35 ans quand il foulera le tatami de Jeux olympiques de Paris. Mais un déambulateur peut-il vraiment avoir un âge ?

Le gentil nounours est donc revenu comme il était parti. En racontant n’importe quoi à des journalistes trop heureux de ne pas avoir à débourser 20 000 euros pour lui poser deux questions. La dernière fois, il se satisfaisait de sa réussite aux JO conclus par une minable troisième place, et un titre par équipes, le même que Guillaume Chaine et son palmarès individuel inexistant, alors que l’ancienne terreur des Dojo venait chercher sa troisième médaille d’or individuelle. Ensuite, Teddy et sa dizaine de kilos en trop, promettait avoir fait le déplacement à Perpignan uniquement motivé par la compétition par équipes. Et pourquoi pas ? Qui n’irait pas s’emmerder un week-end entier sans même une obligation contractuelle ou financière auprès du PSG ? On aurait tous plaisir à passer une journée entière avec Lucas Otmane et Eniel Caroly. Des potes suffisamment ingrats pour le priver encore une fois d’une médaille d’or. Comme on dit, ridicule un jour…

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Chabal 2023 : Poivre et Sale

Il a longtemps été le sportif préféré des Français et il est pas loin de l’être encore alors que personne ne sait qui il est à part une brute à barbe. Une violence qui lui permet de continuer de montrer sa gueule sur TF1 en plus de Canal + même s’il est à la retraite et qu’il n’a jamais vraiment cotisé. Car un coup de poing dans la gueule d’un Agenais ça ne file pas de point. En plus c’était même pas Dubroca.

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 Il ne faut pas être injuste avec Sébastien Chabal. S’il n’a rien gagné sur le terrain, il a beaucoup gagné en dehors et continue apparemment de le faire sans forcément se soucier des règles. L’important pour un champion n’est-il pas de gagner avant tout ?

Personne n’a pensé à le surnommer le tiroir-caisse, la Banque de France ou la tirelire sauvage car Fabrice Santoro, Guy Forget  voire Arsène Wenger n’apprécieraient pas l’usurpation d’identité. Ce n’est pas très grave, l’anesthésiste lui va très bien. N’a-t-il pas réussi à endormir les médias et une bonne partie de l’hexagone sans même leur rentrer dedans. Il a aussi réussi à réveiller son conseiller financier. Mais tout n’était pas joué d’avance.

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Bernard Laporte : Oh capitaine, mes capitaux !

Notre héros, éternel présumé innocent, n’a cessé d’enrichir cet article par ses talents divers. Il reste qu’à force de le republier, bientôt, nos lecteurs nouvelle génération, instruits sur Instagram et Netflix, c’est à dire la plupart, n’auront plus la référence pour comprendre le titre. Vive les réseaux sociaux !

Personne n’a jamais vraiment été capable de dire qui était Bernard Laporte. Un joueur moyen, un sélectionneur incompétent ? Un ministre incompétent ? Un escroc incompétent ? L’entraîneur du champion d’Europe le plus riche de l’histoire du Top 14 ? Un président de fédération  incompétent ? Difficile à définir, mais une chose est sûre, il est Bernard Laporte, il a été réélu et tout le monde a entendu parler de lui.

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Coupe du monde, Espagne, Busquets : Poubelle Xavi 2

Le Qatar a toujours eu une tendresse particulière pour l’Espagne. Ou l’inverse

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La génération décédée en 2014 n’est donc toujours pas parvenue à engendrer de descendance. Il faut dire que seul Busquets n’était pas puceau.

Un Espagnol en fin de règne, c’est comme une mauvaise tortilla, ça finit au fond des toilettes sans laisser de trace propre. La France avait connu ça en 2002, l’Espagne attendit 2014. Et 8 ans de plus pour liquider les restes Busquets. A défaut d’avoir été Xavi, il terminera au moins comme lui. Avec un match en plus, excusez du peu.

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Coupe du monde, Angleterre : Nottingham Forest Gump

Avant l’Italie, l’Allemagne et un peu la France, la place du gros loser était occupée par l’Angleterre. Il lui a fallu 57 ans pour remonter sur le trône. Ça valait le coup d’attendre si puisque c’était pour faire manger du melon à Mbappé.  Surtout le sien.

Avant de presque humilier ce qu’il reste des Bleus, les Anglais se sont longtemps résumés à Gerrard-Lampard. C’était doué, efficace mais pas vraiment suffisant.

Un Euro ou une Coupe du monde sans l’Angleterre, c’est presque comme un Euro ou une Coupe du monde sans la France ou Gourcuff dans un bateau avec une fille, ou Pavard titulaire. Ca n’a pas de sens. Et pourtant c’est arrivé.  C’est arrivé à l’Angleterre à l’issue d’une période magique où elle avait possédé pendant 10 ans une génération sans égal dans le jeu ou le nombre de rouquins. Ferdinand, Campbell, les Neville, Terry, Gerrard, Lampard, Beckham, Shearer, Rooney et même Owen ou  Mc Manaman. Le prénom Paul qui était encore toléré à l’époque permettait aussi à Ince, Gascoigne et Scholes d’en faire partie.

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