La Légende JO : Olivier à l’amende

 Grospiron n’a toujours pas fait de petits même s’il peut vous apprendre à être heureux pour moins de cinq cent euros.  Il a au moins déjà fait un malheureux. Il s’appellait Olivier Allamand ? Valait vraiment mieux s’appeler Edgar.

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Si vous le croisez un jour dans les environs de Belle Plagne, ou que vous allez même jusqu’à lui louer des skis, surtout ne lui parlez pas d’Edgar Grospiron. Le sympathique Edgar qui lui a tout piqué. Il faut dire qu’Olivier n’avait pas grand-chose.

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Superbowl, Tom Brady : Des Bills mentaux

Comme souvent depuis sept ans que la première version de cet article a été commise, nous republions notre classement des 10 meilleurs quaterbacks de ces 25 dernières années. Comme à chaque fois, certains vont demander l’entrée de Kurt Warner mais pas de Patrick Mahomes et d’autres la première place pour Brady. Cette fois, on est convaincu, comme l’était Joe Montana par Didier Roustan il y a bien 30 ans désormais.

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10. Jim Kelly

Ce classement n’étant pas réservé qu’aux puristes, il aurait été difficile de ne pas mettre Kelly dixième tant il s’est troué au cours des 4 Superbowls qu’il a disputés. Il a pourtant considérablement fait évoluer le jeu, réussit à lui seul à emmener des Bills sans âmes jusqu’à la nuit magique. Marino non plus n’a rien gagné, mais la manière est moins humiliante que pour Jim.

9. Elie Manning

S’il n’avait pas un frère qui s’appelait Payton, on saurait sans doute qu’il s’appelle Elie. Il a gagné des Superbowls mais qui s’en souvient ? Pourtant c’était il n’y a pas si longtemps.

8. Dan Marino

On vous le disait à l’instant, il a pensé à jouer longtemps pour soigner ses stats à défaut de son palmarès. Plus fidèle à ses dauphins qu’à sa femme, Marino était le le joueur vedette du milieu des années 90 peut-être parce qu’on préférait les losers. C’était le roi des yards gagnés à la passe mais c’est comme Stockton, ça veut pas dire grand chose. Huitième quand même.

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Handball, Karabatic fini : Cesson pour toujours

Que restera-t-il de Nikola Karabatic dans la mémoire du sport ? Sans doute une place à part de meilleur joueur de handball de tous les temps. Et dans celle des paris en ligne et de la justice ? Que le 1er février 2017 il a été condamné à deux mois de prison et 10 000 euros d’amende pour escroquerie. On veut bien lui faire cadeau de sa pathétique fin de carrière aux championnats d’Europe. Et la photo avec maman, on pardonne ?

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Alors comment Karabatic est-il parvenu à salir pour toujours son immense carrière. Comme dirait la vieille série policière de TF1 : voici son histoire.

Une enquête réalisée et publiée grâce à feu le service handball du Vestiaire.

Il était une fois le 12 mai 2012 et Cesson, un club de handball aussi connu que Brax, Champcevinel ou Casteljaloux. Mais un peu moins bon quand même car la Bretagne ne vaut évidemment pas l’Aquitaine. A l’époque, ils sont 9èmes du championnat de France de D1 sur 14 et n’ont que 3 points d’avance sur le dernier et s’apprêtent à affronter le leader du championnat, Montpellier et son effectif international qui a tout gagné. L’affaire commence là : des joueurs montpelliérains vont parier sur l’avantage des Cessonnais à la mi-temps. Parmi eux, le plus grand mais peut-être pas le plus intelligent de tous. Nikola Karabatic.

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Jan Ullrich, la rechute : Rudy la truffe

Les anciens junkies ne finissent pas tous en hôpital psychiatrique après avoir agressé une prostituée. Il y en a aussi qui se suicident. Et les autres ?

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Tout commence le  20 juillet 1996 à Saint-Emilion.  Lors de l’avant-dernier Tour de France avant la découverte du dopage. L’histoire a même oublié le nom du vainqueur. 

Un vainqueur qui aurait pu être danois. Il l’avait même été un temps. Certains l’avaient vu se balader en jaune sur les routes girondines. En deux étapes, il avait plié la course. Une petite dose dans les Alpes, une plus grosse dans les Pyrénées et Thévenet manqua de s’étouffer avec les glaires de Patrick Chêne. Ça, on vous l’a déjà raconté. Mais ce matin-là, au départ de Bordeaux, notre vieux chauve n’est pas très bien. Le dosage de Berzin n’est décidément pas le meilleur, les 70 km/h seront difficiles à atteindre, autant oublier tout de suite les 80. Il mise quand même sur l’aérodynamisme de son crâne pour limiter les dégâts. Mais son jeune coéquipier allemand, deuxième du classement général à quelque 4 minutes, table lui sur une jolie casquette à l’envers. Magie du vélo, c’est le bon choix.

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La légende Ballon d’or : Papin de sucre

L’Olympique de Marseille a eu Gignac, Ravanelli, Mitroglu et maintenant Gerson. Mais aussi Drogba, Anderson et Skoblar. Et surtout Papin, mais hélas à Bari il n’a pas marqué. Depuis il entraîne Chartres.

C’est le plus grand avant-centre français de tous les temps, un des cinq meilleurs au monde et pourtant, il ne viendrait à l’esprit de personne de le citer dans un tel classement. Mais Christophe Horlaville, a-t-il marqué 28 buts en 37 matchs de Coupe des Champions ?

28 juin 1986, on joue la 43e de minute de France-Belgique. C’est l’instant que choisit un attaquant frisé de 22 ans, pour marquer le deuxième but de sa carrière en Coupe du Monde. Le dernier. Le meilleur ratio buts marqués matchs joués de l’Histoire moderne des Bleus, celle après Fontaine, n’aura donc plus jamais d’autre occasion à ce niveau, à la différence de Guivarc’h, qui n’en fera pas meilleur usage.

Il ne sera jamais Just Fontaine, mais il ne sera jamais Florian Maurice non plus, la malchance, parfois, s’arrête. La suite ne sera qu’une succession de mauvaises fréquentations. 185 buts olympiens en évoluant aux côtés de Bruno Germain. Un déménagement fortuit chez Marco Simone à une époque où on ne déménageait pas chez les Simone car la suite parentale était déjà occupée, comme souvent, par un Néerlandais. Avant d’aller payer quelques bières de remerciement à Kostadinov. Et enfin Baup finit par lui filer un coup de pied au cul pour aller vérifier les légendes sur le climat breton. Baup, déjà.

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Affaire Hamraoui : L’ablution des Abidal

Grosso modo, la ferita del campione ça veut dire que le mec se prend pas pour de la merde. A-t-il le recul necessaire ?

Il suffit parfois de taper « Abidal » dans le moteur de recherche du Vestiaire pour découvrir toute l’oeuvre d’un héros de notre temps. Plus qu’un joueur, c’est un monsieur catastrophe devenu mari catastrophique que nous vous proposons de redécouvrir.

23’31

France-Italie 2008. La plus rapide, et peut-être la mieux construite de toutes ses oeuvres, avant le coup de la carte sim, à un poste d’arrière central qu’il estime le sien, contrairement à l’ensemble de ses entraîneurs. Le chrono affichait déjà 3’42 » qu’Abidal lançait Luca Toni de la tête. L’Italien avait prouvé tout son goût pour le haut niveau à Munich, à moins que ce ne soit à la Fiorentina. Il confirme : seul face à Coupet, il se permet la gourmandise de tirer comme une merde à deux mètres du poteau, ce que tout bon avant-centre aurait fait à sa place. Mais, comme le dit le proverbe, si c’est dedans, c’est pareil, même si pour Maurice il faut nuancer. Alors, vingt minutes plus tard, la flèche Toni le prend de vitesse. Rapide, Abidal peut encore le rattraper pour l’empêcher de passer. Par la droite, par la gauche, les pieds d’Abidal choisissent les deux. Penalty, carton rouge, Boumsong rentre, l’Euro est fini. Colleter et Blondeau ont gardé la VHS.

66’

Chelsea-Barcelone 2009. Ce n’est pas parce que Sagnol continue de donner des conseils en costard à la télé et entraîne de temps en temps, à l’aise comme Marc Cecillon à une réunion de parents d’élèves, qu’il faut toujours l’écouter. Déjà pris dans son dos tout au long de la première mi-temps, Abidal s’accorde une pause pour admirer le jeu de tête de Drogba. Rattrapé par la réalité, dépassé par Anelka, il le colle, l’autre tombe tout seul, carton rouge. C’est cruel, mais le haut niveau c’est pas courir toujours derrière son attaquant. Heureusement, le miracle se produit pour le Barça : Seydou Keita est rapatrié sur le côté gauche de la défense. Chelsea finit par craquer quand Abidal est déjà douché. Déjà privé d’Alves pour la finale, Guardiola peut jubiler.

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Rugby, France-All Blacks, Colonel Fabien, acte 5 : Wallis au pays des merveilles

Qui saurait placer Dumbéa sur carte du monde ? Sacré James Cook. Et la Nouvelle-Zélande c’est lui aussi.

La question était encore en suspens depuis le dernier épisode. Le Colonel donne-t-il plus de plaisir à son public que n’en prend Aaron Smith dans les aéroports ? Le débat semble clos.

Le malaise créé par le magicien Eric Antoine lorsqu’il parle ou esquisse un sourire ne parviendra jamais à égaler les tours du Colonel. Faire disparaître Anthony Bouthier de la surface de la Terre n’était déjà pas chose aisée, mais supprimer Brice Dulin pour le remplacer par un joueur de Pro D2 prénommé Melvyn tient du prodige. A Salem on l’aurait brulé vif. Que faire d’Eric Antoine ? Gardons la résolution de ce problème pour plus tard et enquêtons plutôt sur l’effroyable carnage réalisé par le Boucher de Montgesty qui n’a reculé devant rien pour détruire, ce qui était encore samedi matin, la plus belle équipe du monde. Car il ne faut pas s’y tromper, ce n’est pas un attentat isolé. Il s’agit clairement d’une déclaration de guerre à large échelle. Pearl-Harbour 1941 sera désormais qualifié d’amateurisme face l’organisation paramilitaire mise en place par Galthié pour remporter la Coupe du monde.

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Paris-Roubaix : Franco de porc

On aurait pu raconter l’histoire de Duclos-Lassalle. Un cycliste prénommé Gilbert qui remporta au siècle dernier deux fois à la suite l’Enfer du Nord. La première fois en solitaire, la deuxième fois en humiliant un certain Ballerini, coutumier du fait. Voici l’histoire de ce dernier et un peu celle de Paris-Roubaix du coup. Une certaine histoire du dopage. Aussi.

1993 est une époque où on se passionne encore vraiment pour la bicyclette car Willy Voet n’a toujours pas été arrêté à la frontière franco-belge avec de quoi soigner la moitié de la population occidentale.

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Messi au PSG : La retraite par capitalisation

Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, a souvent été confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Et visiblement ce n’est pas fini, en tout cas tant que l’euthanasie ne sera pas autorisée.

Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années pour gagner beaucoup. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces trente dernières années.

Les gardiens du coffre-fort

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Ils assurent leurs arrières

Lizarazu. A son atterrissage à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

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Tennis, US Open : Bêler Sebastien

Grosjean n’a pas toujours été ce Jean Alesi d’hypermarché. Un jour il a été le nouveau Noah, puis le nouveau Leconte et finalement il n’a même pas été le nouveau Pioline. C’est toujours mieux que nouveau Gasquet, Monfils ou Simon.

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La faillite de la bande à Jo est l’occasion de faire un retour sur les vingt-cinq dernières années du tennis tricolore. Comme ça on n’aura pas à humilier Forget. Une période fort peu brillante où se sont succédées, les bouclettes de Pioline, la casquette de Grosjean et le niveau un peu pourri des autres. Pourtant tout le monde avait imaginé que Tsonga et ses copains allaient renverser la hiérarchie.  Bilan : Noah reste Noah. Et Lucas Pouille, Lucas Pouille. Mais lui au moins n’a pas encore disputé sa dernière saison. Voici les cinq meilleurs tennismen des ces 25 dernières années, qui n’ont pourtant rien gagné

5. Gasquet

Plus on avance dans les temps, plus Richie le prodige a des chances de faire partie des cinq meilleurs puisque même Pioline finira par disparaître du classement, sauf si on en allonge la durée. Cette fois, c’est Leconte qui saute à l’ancienneté. Dommage, car une finale à Roland ça vaut plus que des demies à Wimbledon et un quart à Roland. Ca fait, en tout cas, toujours pas lourd pour Mozart.

4. Monfils

En junior il avait tout gagné ou presque. Ensuite rien, ou presque. A Roland c’est le plus régulier des gars à qui on avait promis de dominer le tennis mondial et intergalactique. Le reste de sa carrière ne vaut pas grand chose hormis trois quarts et une demie à l’US Open. Il a aussi rajouté un quart à Melbourne.

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Jeux olympiques, Tokyo : Jeux interdits

De notre envoyé spécial à Tokyo

Le Japon n’a jamais trop aimé les étrangers. Avec le Covid il les aime encore moins. Alors quand il s’agit de mêler tout ça avec des JO, il les aime plus du tout.

Il est 21h45 jeudi dernier dans le quartier de Ueno, non loin du parc et du zoo du même nom. Comme chaque soir des dizaines de japonais viennent digérer et surtout boire leur journée de travail dans les izakaya, ces tavernes où l’on peut se restaurer sur le pouce. Ici des bières, là quelques brochettes de peau de poulet accompagnées d’Edamame, ces petites fèves vertes bien meilleures que celles que l’on obligeait nos enfants à manger dans les années 90. A première vue, rien ne change par rapport à une soirée ordinaire dans la capitale du pays du soleil levant, hormis un grand nombre d’échoppes fermées bien plus tôt que d’habitude et des rues plus vides qu’à l’accoutumée. A première vue mais pas que. 

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Judo, Riner aux JO : Teddy loser

Personne n’a donc pu inverser la tendance, pas même lui. Le panneau publicitaire de près 2m s’est écroulé, comme prévu. Avant de redécouvrir toutes ces jolies choses ci-dessous, souvenons-nous que le story telling de sa légende a été réécrit : l’hagiographie La quête autoproduite par ses soins et sa boite de com France TV, faisait donc désormais référence à la quête de la médaille de bronze. On avait pas bien compris. Vive la communication.

Même les monuments les plus solides finissent un jour par se fissurer. Celui-là semble avoir été détruit pour toujours. En attendant la quête de la huitième place en 2024.

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Les meilleures équipes de tous les temps (1/3) : Un Pelé et quelques tondus

On avait plus vu une équipe jouer aussi vite et aussi bien depuis bien longtemps. L’Italie, son vieux et ses inconnus a survolé le tournoi en se faisant dominer par l’Espagne. N’est-ce pas le gage des grandes équipes ? Mais où les classer dans l’histoire de ces trente dernières années. On en saura plus l’année prochaine mais on leur garde une place. 

Voici le classement le plus attendu de toute l’histoire du Vestiaire : les 25 meilleures équipes nationales de ces 30 dernières années. Et on commence par 12 à 24.

12. Brésil 2002

Sur le papier, une finale Brésil-Allemagne ça a de la gueule. Sauf que c’est l’Allemagne de Jeremies, Schneider, Bode et Neuvillle, même si Bierhoff et Ziege rentrent à la fin. Sauf que c’est le Brésil de Rivaldo, Ronaldo, Ronaldinho et Roberto Carlos, et Denilson à la fin. La Coupe du Monde était promise à la France alors les autres ne sont pas venus, à part Ronaldo. Dans ces éditions-là, c’est toujours une bande de Brésiliens qui gagne et il y a toujours un Kleberson qui en profite pour signer à Manchester mais pas longtemps.

13. Danemark 1992

On ne les connaissait pas avant à part Michael Laudrup. On ne les connaîtra pas après à part Brian Laudrup. Entre temps ils vont battre tout le monde mais ça ne durera qu’un mois. Et si tout ça était de la faute au gardien de Manchester ?

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Euro 2021 : Les melons d’or

Tout le monde dira que c’était écrit d’avance. Pourtant il était difficile de croire que le miracle de 2018, n’allait pas se reproduire. Que Pavard pourrait encore se faire passer un bon joueur, ni vu, ni connu. Maintenant il est vu et connu.

Comme le quotidien référence, toujours à la pointe de l’actualité, vérifiée ou non, l’écrivait il y a bien longtemps, le sélectionneur des Bleus était à l’époque tout près du PSG. Au moins autant qu’il était proche de remporter l’Euro cette année. La Fontaine avait pourtant annoncé ce qui arrive à la grenouille quand elle veut se faire plus grosse que le boeuf. Dans notre histoire le boeuf, c’est aussi Deschamps.

Il est étonnant que personne n’ait encore écrit ou dit qu’il s’agissait de la compétition de trop. Il faut dire que personne n’en avait émis le soupçon durant les conférences de presse. Inévitable conférence de presse devenue, désormais, la seule source d’information d’un journaliste digne de ce nom. Voilà ce qu’il faudrait se contenter d’apprendre dans les écoles de journalismes qui restent : assister à des conférences de presse, reporter et commenter ce qu’il s’y est dit. Puis éventuellement enquêter à posteriori en regardant à la télévision la mère Rabiot faire chier le père Mbappé. On parle bien des parents, pas des joueurs.

Il y a pourtant toujours une compétition de trop un jour ou l’autre. Certains savent l’éviter, d’autres, aveuglés par l’image qu’ils ont d’eux-mêmes ne l’évitent pas. Il y eut Lizarazu et Desailly en 2004, Thuram en 2008, et bien-sûr Domenech qui n’a semblé faire que des matchs en trop durant l’intégralité de sa carrière d’entraîneur. Certains diront qu’il a fait monter Lyon en Ligue 1, d’autres qu’il y a eu 2006. Il n’en reste pas moins que son Euro 2008 est pas beaucoup plus dégueulasse que le cru 2021 de Deschamps. Et tous les deux avaient Benzema. On connait la suite. Vivement le Qatar.

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La légende Euro, Pays Bas : Dennis de justice

En attendant que l’Euro devienne interessant sans pour autant faire mourir des joueurs, continuons le tour d’horizon des nations empruntées qui n’ont pas marqué la compétition de leur empreinte.


Pays-Bas 96 c’était légèrement moins faible que Pays-Bas 2021. Mais c’était pas beau quand même. Toujours rien depuis 1988 ? Toujours rien.

Rater un tir au but quand ça compte et qu’on a encore rien fait ça fait toujours des dégâts, surtout quand on élimine son équipe. C’est arrivé à Pedros cette année-là mais on s’en fout, car c’est aussi arrivé à Seedorf. Dans cette équipe des Pays-Bas, la plus faible jamais alignée jusqu’alors, il n’est pas titulaire contrairement à son pote de Ligue des Champions 95, Kluivert. Mais comme lui, il est la star de demain, même si pour un milieu défensif, un peu offensif,  il est toujours difficile de faire la Une du Sun même en attrapant comme tout le monde la femme de Karembeu. La fille de Suaudeau,c’était Makelele. Si vous suivez pas c’est pas grave, ils ont tous joué au Real sauf Suaudeau.

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La légende Euro : Gheorghe clowné

Jusqu’à l’Euro, le Vestiaire redécouvre les joueurs empruntés durant la compétition et ceux qui ont marqué la compétition de leur empreinte depuis 20 ans. Même les cul-de-jatte. Aujourd’hui, le Moldovan du riche, l’un des trois meilleurs numéro 10 de tous les temps. 


 

Il est 20h45 à Charleroi ce 21 juin 2000, un Roumanie-Angleterre a priori ça n’intéresse personne. Même si assister au spectacle de cirque de Nigel Martyn dans les buts, ça vaut toujours le déplacement pour une fois que ce ne sont pas des Roumains. Ce jour-là il n’en prendra que 3, suffisamment quand même pour éliminer son pays d’une compétition qu’ils ne pouvaient que gagner. Mais la véritable attraction est dans les tribunes, où Dieu a installé l’un des siens. Un Roumain qui n’envisage pas de partenariat avec la RATP car il en a déjà un avec Maradona.

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Rugby, La Rochelle : Ouest side story

Contre toute attente le Vestiaire ne chroniquera pas l’excellent podcast de Yannick Agnel consacré au Esport. C’est quoi cette connerie ?

Pierre Salviac a-t-il déjà foutu les pieds au stade Marcel-Deflandre ? Mais au fait qui connait encore Pierre Salviac ?

Oser s’aventurer à la fête de quartier de Port-Neuf à une encablure du stade, c’est risquer de croiser des individus un peu particuliers. Parmi les soulards et autres familles au RSA draguées par des politiques toujours en campagne, il est possible de rencontrer Jean-Pierre Ellissalde et ses claquettes, déguisé en aimable vendeur de bière, sa propre bière. S’il fallait une seule scène pour résumer la Rochelle et son club de rugby ce serait bien celle-là. Des boomers, du pognon et un ballon ovale au beau milieu d’un quartier prolo qui fait des barbecue les jours de match adossé au camping-car.

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Judo, Euro 2021 : L’arène Margaux

Pour ceux qui veulent connaître le bilan psycho-sportif et capillaire d’Amandine Buchard rendez-vous ici. Pour les autres on continue ensemble.

En attendant la Reine Margaux à Tokyo ?

Ce qu’il y a de bien avec l’équipe de France féminine de judo c’est qu’il y a toujours une championne pour remplacer une championne.

C’est finalement comme avec les garçons : quand un mauvais se blesse, il y a toujours un autre mauvais pour prendre sa place. C’est comme ça que finalement le dernier champion du monde qui ne portait pas le prénom d’un nounours s’appelait Loïc. A l’époque on ne savait même pas qu’un jour un petit Japonais un peu pataud fesserait le nounours devenu trop gras. Le niveau est tellement bas que le même Loïc a cru bon essayer de faire croire qu’il était toujours aussi fort sept ans après. Le canular a quand même tenu quelques secondes grâce à la participation amicale d’un Panaméen. Mais les Polonais goutent assez peu cet humour.

Joli Pietri

Pietri de talent un jour mais pas toujours médite sans doute Benjamin Axus tentant maladroitement de faire bouger ses grands compas sans visiblement avoir trouvé le mode d’emploi. Pas de quoi faire trembler un Chaine, tout médiocre soit-il, lui aussi. Quand il a entendu médiocre, Alpha Djalo a cru qu’on parlait encore de lui, il se trompait surement car sa prestation fut, pour une fois, et de loin, la moins crado de la journée chez les garçons, notamment grâce à son seoi du premier tour. Suffisant pour aller aux JO ?

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Rugby, Six Nations, Colonel Fabien, acte 4 : Le Crabos pince et dort

Il ne manquait plus que ça. Aveuglé par sa toute puissance le Colonel a décidé de s’en prendre directement au Covid. Lequel des deux survivra ? Après tout il est bien parvenu à ressusciter Dulin.

Pourquoi débuter un article avec une photo de Vahaamahina ? Qu’est ce qu’un Crabos ? Comment Galthié humilie-t-il l’Irlande sans deuxième ligne mais avec Gabin Villière ? Que retiendra-t-on de ce tournoi à part que Brice Dulin est très fort mais pas si malin ?

Tirer des leçons de ce cru 2020-2021 du XV de France, celui de Brice Dulin donc, n’est pas si aisé. Beaucoup s’y sont essayés, peu ont rendu une copie que l’on peut qualifier de propre. Commençons par le commencement. La dernière fois qu’un arrière a autant apporté à une équipe, Berbizier était encore vivant. C’était en 1994 au pays du long nuage blanc. Des terres où l’on peut faire du ski, du mountain bike, du rugby et, jusqu’à une époque récente, se noyer dans du jus de pvtiste.

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Ski, Pinturault : Luc le blond

Le Vestiaire n’a pas souvent osé s’intéresser à la poudre blanche. En tout cas, pas celle qui a permis à Alexandre Pasteur de faire virer Thierry Adam. Comprenne qui pourra. Voici enfin les dix meilleurs skieurs français de ces trente dernières années.

1991-2021. A-t-on le droit de classer Franck Piccard ? Rendez-vous à Albertville.

10. Denis Rey
Si vous le croisez passez lui le bonjour de notre part. Il était à Albertville et croyez le ou non, c’était lui aussi un Top Gun et il aurait bien aimé qu’on fasse une bd sur lui. Mais l’histoire ne retient que ce qui brille. A un Thierry près, il était champion olympique aussi.

9. Franck Piccard
Il n’est que dixième mais évidemment le meilleur c’est bien lui depuis Calgary. Présent le jour J à quatre ans d’intervalle et sous les yeux de Killy, Barnier et Platini en survet rouge s’il vous plait. C’est quand même un peu emmerdant de mettre Crétier devant lui. Des nouvelles de Denis Rey ?

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