L’Edito: Un fauteuil si Douillet

« Si la logique est respectée » les bleus retrouveront les blacks. Il n’y a plus de petites équipes. Vive le rugby mondialisé.


Le débat fait rage depuis près d’une semaine au sein de la rédaction rugby du Vestiaire. La prestation du week-end n’a pas aidé à l’adoucir. Le quinze de France peut-il ne pas être champion du monde dans un 1 mois ? Au bout de 40 minutes samedi on pensait avoir la réponse, les espoirs éveillés en nous depuis 4 ans par Marc Lièvremont avaient été réduits à néant par une bande de mangeurs de kiwis. Heureusement, et tout le si compétent système médiatique l’a souligné, il y eut cette excellente deuxième mi-temps couronnée par deux magnifiques essais pour échouer à 20 points à peine, de champions du monde 87 à la rue. Il ne reste désormais plus qu’une mi-temps à gagner: la troisième. Celle qui suivra les 50 points encaissés face à la plus mauvaise Angleterre de l’histoire. Avec un tout petit peu de chance, on en aura planté 70 et cette fois pas en 20 matchs.

Karim story

L’autre débat du moment concerne le niveau de Karim Benzema ou plutot celui de la presse espagnole. Avant, il était gros, surdoué et détesté par ses coéquipiers. Du coup il avait du mal à s’intégrer. 2 ans et une cinquantaine de buts plus tard Marca, repris par ce rigoureux quotidien français L’Equipe a convenu qu’il était maigre, surdoué et adoré de ses coéquipiers. Agréablement surpris, nous avons donc enfin cédé à la tentation de visionner deux matchs du Real. Le premier était mercredi face à Levante. Madrid a été nul à chier, et Benzema le bien-aimé n’a touché aucun ballon. Sans doute, la nouvelle passion de ses coequipiers à son égard. Nous étions mauvaise langue, car samedi, le Real s’est remis à marquer grâce son avant-centre chéri. Curieusement il s’était laissé poussé les cheveux et avait pris un air bête de la Pampa pour l’occasion. A moins que ça soit l’autre, celui qui en a mis 3, comme le faisait Cristiano l’année dernière. Le nouveau Karim est arrivé. Effectivement, tout a changé à Madrid, on a bien fait de lire Marca.

Pendant ce temps-là : « Je ne suis pas entré en politique pour être ministre des Sports ». Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis en deux mois.