Chpts d’Europe de Barcelone, Lemaitre, Mbandjock : La cour Martial

Cela faisait bien longtemps qu’un athlète français n’avait pas réussi un authentique exploit en finale internationale.

Qui a dit que les championnats d’Europe d’Athlétisme ne servaient à rien ? Courir tous les ans sous les 10 »16 depuis 2007 était donc un signe. Martial Mbandjock, l’ancien Lemaitre, ou peut-être l’ex-futur Sangouma, a enfin la reconnaissance qu’il cherchait. Pour lui, l’exploit est de taille, d’autant plus que personne n’avait misé de Pognon sur lui. Alors, ce bronze européen, il le doit un peu à John Smith, mais à 10 »18 un peu seulement. Pour autant, Mbandjock est-il scandaleusement mauvais ? Si Ronald Pognon lui-même serait bien embêté de répondre, ce n’est pas seulement parce qu’il a égaré toutes ses breloques européennes.

Lemaitre et talons

C’est aussi parce que le 100 m en France n’offre pas souvent de vrai finaliste, y compris en championnat de France. Alors un troisième, ça frise l’accident. « Quatre coureurs en 10 »18, c’est un 100 m historique », s’est même enthousiasmé le champion, pas effrayé d’humilier ses parents et amis dans la presse. Ce n’est pas une raison suffisante pour lui enlever sa médaille, même européenne. Car Dossevi, Darien et Bascou en savent quelque chose, c’est pas donné à tout le monde. Sauf quand on a du talent, évidemment, car de  Baala à Blondel en passant par Diagana, tous les Français ont finalement gagné un jour les Europe, mais aucun ne courait avec un maillot moulant bleu-blanc-rouge. Même face à la dent argentée de Chambers, ça donne l’air con.

Evidemment, Christophe Lemaitre aurait pu s’épargner un tour d’honneur en prenant connaissance des temps.

Chpts d’Europe, Ladji Doucouré :
La lésion d’honneur

Par notre spécialiste en Ladji Doucouré, Patrick Mataule

Mérite-t-il d’être sélectionné ? Détrompez-vous, cette question ne concerne ni Bascou, ni Darien. Car aux championnats d’Europe, tout est permis.

Ladji Doucouré a-t-il ses chances ? La question aurait été saugrenue il y a une semaine. Elle est désormais aussi sérieuse que la retraite de Medhi Baala. Et pourtant, son meilleur temps se situe au-delà de la douzième place, au-delà même du Grec Douvalidis. Oui, le Grec Douvalidis. Le Grec Douvalidis. Et pourtant, Doucouré est derrière Bascou et Darien. La légende raconte que Dan Philibert aurait attenté à ses jours pour moins que ça. Mais Dan Philibert n’est pas Doucouré, même s’il se réservait lui aussi régulièrement une des huit places de finalistes en compétition planétaire.

Car Doucouré s’est déjà réservé une première place et peut-être le chrono propre le plus rapide de l’histoire. Une raison largement suffisante pour le dispenser à jamais des critères de sélection. Car Ladji a trois particularités qui le placent loin devant les autres : il se blesse régulièrement comme un être humain normal qui ferait du sport de haut-niveau, il a le mental et le talent naturel pour revenir au sommet et son entraîneur casse les couilles à tout le monde.

Alors, peut-il d’ores et déjà s’échauffer pour la finale et préparer ses larmes pour le podium ?

Au regard de la concurrence, il est certain qu’il n’y aura pas vraiment de lutte. Ses plus coriaces adversaires seront Bascou et Darien, quant au meilleur performeur européen, il n’a fait que 13″27. En d’autres temps, c’est le meilleur Français qui partait avec aux Jeux Olympiques. Les quinze meilleurs se tiennent donc en trente centièmes, Doucouré (13″54) a une semaine pour en gagner dix. Ce sera plus simple pour lui de le faire, que de voir un jour Bascou et Darien courir régulièrement en 13″30, le temps autour duquel se jouera sans doute le titre. Le podium sera donc accessible pour tout le monde, pour les anciens champions du monde comme pour les champions de France.

Allen et les garçons

Il restera cependant un obstacle à franchir, celui du physique. Entre le 3 et le 11 juillet 2008, Ladji Doucouré est descendu de 13″64 à 13″51. Le 18, il atteignait 13″35 pour monter en puissance jusqu’à sa quatrième place pékinoise un mois plus tard. Il sait donc faire descendre les chronos dans un laps de temps aussi réduit que les places d’honneur de Coco-Viloin en grand championnat. Mais à l’époque, il enchaînait les courses et cela n’avait pourtant pas suffi pour revenir au top. Comme Jean Alesi, il n’avait pas la caisse. Doucouré ne l’aura pas cette année non plus, encore moins alors qu’il n’aura couru que deux fois. Ça n’arriverait pas à David Oliver, qui se jetterait sur les nuggets de Bolt pour compenser. Il y a champion et champion.

Les G.O. de Barcelone :
Lemaitre bien profond

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A deux semaines des premiers championnats d’Europe d’athlétisme de Ghani Yalouz, le spécialiste lutte gréco-romaine du Vestiaire vous présente les successeurs de Mehdi Baala. Et ce n’est pas une injure.

Le Kenyan

Bob Tahri. Il n’y aura même pas de vrais Kenyans à côté.

Les survivants

Leslie Djhone. Une dernière place d’honneur avant Daegu ?

Yohann Diniz. Mal au ventre ? Mal aux jambes ? Trop chaud ? Disqualifié ? Ou on s’y remet ?

Les kamikazes

Teddy Tamgho. En attendant son deuxième échec mondial l’année prochaine, le plus gros globe de l’équipe de France possède aussi les meilleures chances de titre, d’autant qu’il n’y a aucune concurrence au dessus de 17m40. Le problème, c’est d’arriver à sauter aussi loin en compétition, une vraie évidemment. On verra donc ça l’année prochaine.

Renaud Lavillénie. Il ne passera jamais 6m14, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande.

Les disparus

Christine Arron. La sprinteuse la plus rapide de l’histoire a l’honneur de vous annoncer que même quand on est Jamaïcaine et qu’on a mal aux dents il faut s’enfiler quelques vitamines pour courir aussi vite qu’elle. A part ça, les chronos descendent, il reste quinze jours.

Ladji Doucouré. Même Diagana se portait mieux, mais peut-on vraiment leur en vouloir d’être les derniers représentants d’un athlétisme humain au plus haut-niveau ?

Muriel Hurtis. La retraite a parfois du bon, 30 ans à tenir.

Les nouveaux

Christophe Lemaitre. Comme Chambers, ça compte pas, sauf faux-départ, il aura deux marches à monter et deux de plus avec un bâton. C’est amusant d’avoir une progression si linéaire quand Bolt préfère la brutalité. Mais après-tout, c’est quand même le deuxième athlète de l’histoire régulièrement en dessous des dix secondes. C’est bien ça au moins ?

Véronique Mang. 26 ans, 11″20, ça peut servir pour le relais.

Yoann Kowal. Et dire qu’il aurait pu jouer le titre si la course ne se déroulait pas en Espagne. Vanne ou pas vanne ?

Mondiaux : Tahri beau, Mehdi cale

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« Il faut une course lente et un Mehdi hardi. Mais j’ai peur pour Mehdi car sa préparation a été insuffisante. » Bernard Faure ne se trompe qu’une fois sur deux.

C’était la grande polémique du printemps dernier sur Le Vestiaire. Notre spécialiste athlétisme avait brillamment tracé le portrait de Mehdi Baala, ce qui avait choqué beaucoup de monde. Qu’avions nous dit ?  Que notre miler n’était pas le meilleur, qu’il ne maîtrisait que modérément la tactique de course, qu’il n’avait pas remporté beaucoup de titres planétaires et qu’il n’était pas capable de courir régulièrement sous les 3’30 ». Pourtant hier, c’est un refrain collectif bien connu qu’ont entonné tous les observateurs. Comme quoi le chat échaudé est plus résistant qu’on ne le croit à l’eau froide. Ce n’était que sa septième compétition mondiale ou olympique. Avec Mehdi Baala, il se passe toujours quelque chose : la blessure, la chute, la disqualification (la sienne ou celle du vainqueur), la quatrième place, la médaille, le titre européen et l’élimination, bien sûr. Hier, il avait l’embarras du choix, il ne pouvait plus inventer grand-chose, il a choisi la septième place.

Baala mou

Comme à Pékin, la course n’était absolument pas relevée, contrairement à la rumeur qui avait été inventé pour palier la future faillite du champion pas champion. Le meilleur engagé était Lagat et sa performance datait de 2001. Ensuite, c’était Baala, en 2003. Depuis le départ d’El Guerrouj et la fin hâtive de son successeur, il n’y a plus de leader chronométrique, presque tout le monde a le même niveau et donc sa chance. On appelle ça une course dense et ouverte où Mehdi a de fortes chances de ne pas être le plus fort. Que serait une course pas relevée, Mehdi à 3’30 et les autres à 3’40 ?

Baala, à l’inverse de 2008, est arrivé moins bien préparé mais plus rapide. Sa demi-finale était claire, son finish n’existait pas. Il aurait dû tenter d’asphyxier ses adversaires dès la mi-course, et essayer de resister. 7 e ou 7e, quelle différence cela aurait-il fait, à part qu’il aurait essayé ? A quoi bon, mieux valait s’enfermer, faire des efforts pour revenir et craquer. Et surtout marquer Kiprop, le grandissime favori d’une course où personne n’est favori. Mehdi ne pouvait pas savoir que le Kenyan avait opté pour copier sa tactique de Pékin. Un classique du Mehdi loser. A quand le Mehdi courant en champion ? El Guerrouj, Lagat et Morceli commençaient-ils au fond du paquet ? Mais Baala n’est pas El Guerrouj, même si la France veut continuer d’y croire. Il fallait donc une course rapide, elle a été lente, Mehdi Baala n’avait plus aucune chance parce qu’il ne se l’est pas donnée dès le départ. Tactique de course à part, pour une fois il n’avait pas la caisse pour tenir et ça, pour une fois, ça n’était pas de sa faute.

Baala ne pouvait pas, Tamgho a du boulot, Lavanne a bien fait de venir.

Mondiaux : Faure âge en eaux profondes

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Patrick Montel a tellement aimé la performance de Philippe Delerm à Pékin, qu’il a pris Boyon pour occuper le siège en trop. A quand le commentaire à dix abbeba ?

Si Bilalian ne veut pas lui faire présenter Stade 2, Stade 2 viendra à lui. Berlin 2009, Patrick Montel a débuté son terrible dessein, rassembler toute l’équipe des sports de France télévisions dans sa cabine de commentateur. Après avoir débauché les reporters de seconde zone qui n’auront jamais droit à la cabine, la première grosse victime est Alexandre Boyon. A force de l’entendre se vanter de savoir qu’Allen Johnson avait été aligné sur 4×400 à Athènes ou de reconnaître Juantorena avec 30 ans de plus, Montel s’est dit qu’il pouvait bien venir parler de ce qui n’intéresse personne. L’heptathlon, les lancers et un peu du reste des concours quand les types sont pas connus. Une fois Tamgho éliminé, Alex le nageur a tout loisir de commenter les sauts enregistrés de Nelson Evora. En plus, on peut le bizuter jusqu’à le faire chialer.

Oh pas de télé Thomson

A part ça, Patrick a récupéré sa bouillotte et Diagana a le droit d’en placer une de temps en temps quand le patron décide qu’il peut apporter un oeil intéressant, mais jamais sur les haies, ça serait trop facile. Du coup, Montel peut se lâcher avec la certitude de ne pas être contredit. Il ressort les classiques : Jamaïque, Ethiopie, Kenya. On n’a pas la télé, on court sur les hauts plateaux et surtout on a les mêmes parents puisque l’on est tous frères. Bob et Mahiedine ne l’étaient pas depuis six mois, il le seront probablement l’année prochaine aux Europe de Barcelone grâce à l’indispensable Nelson Monfort, qui a découvert que la zone mixte ne signifiait pas que l’on pouvait mélanger les hommes et les femmes. Nelson aime les petites Ethiopiennes et n’hésite jamais à associer Montel à sa passion, les nuits n’en seront que plus animées. Personne ne reprochera à Patrick d’avoir dit « fureur » pour vendre des tee-shirts allemands, par contre les spectateurs les plus tendus pourront se plaindre de Déborah la guide, aussi sexuelle que la moustache de Jean-Pierre Durand, le photographe pote de Montel de passage dans la fameuse cabine.

Décastar ou Fréquenstar ?

Si démagogie a un sens, il ne s’applique pas à Patrick et ses autres potes, ceux de Facebook, persuadés qu’ils auront des places gratuites pour le prochain Sotteville-lès-Rouen. Il n’y ajoute pas le foutage de gueule quand il propose aux téléspectateurs plus mauvais les uns que les autres de prendre sa place, pour finir sur un gros plan de Diagana à deux doigts de l’apoplexie. Montel est encore là pour un long moment et heureusement car sa naïveté sincère nous manquerait. Quand Bolt méprise et humilie ses adversaires, ce n’est pas de l’arrogance, quand Tamgho crâne entre deux sauts mordus, ce n’est pas un frimeur et quand Fraser égale Christine Arron avec un appareil dentaire, c’est une grande championne. On ne lui en veut pas, c’est le meilleur même s’il appelle William Motti « Bill » et qu’il l’expédie en 1’30 après un mot sur l’athlétisme est-allemand et Talence. Bilou est dans la place.

Pendant ce temps-là, Tahri a montré qu’un champion doit battre son record en finale. Si son pote Baala a compris la leçon de Jean-Mi, il sera au pire deuxième, mais cette fois ce sera sans Hicham.

Mondiaux, Yalouz : La lutte finale

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Ghani Yalouz n’est pas superstitieux. Son nom à consonnance anglophone ne veut rien dire. Pourtant, Doucouré aurait déjà envoyé quelque signes.

Diagana, Perec, Doucouré, Barber, les relais : il n’y a plus personne. Et pourtant, d’aucuns diraient que la sélection française est la plus forte jamais vue. D’aucuns auraient-ils tort ? Sébastien Flute et Jean-Pierre Amat pourraient-ils diriger l’équipe de France d’athlétisme ? Sans aucun doute, mais pour l’instant la place est prise par un autre médaillé barcelonais. Ce n’était pas du tir, mais de la lutte. Il avait fini cinquième. A part un presque champion olympique, qu’est-ce qui a bien pu changer sur les pistes pour que la confiance règne ?

Une génération, des complexés

Si l’arrivée de jeunes leaders talentueux a enfin permis de virer les vieux, qui n’ont finalement pas gagné grand-chose, même ceux qui en avaient les moyens, il manque encore un gros résultat qui ferait naître de l’ambition. Un mot encore tabou dans les catégories adulte, qui signifie première place et pourtant Doucouré avait essayé. L’or est ainsi accessible en longueur comme depuis Emmanuel Bangué, en triple-saut et au 1.500 pour la première fois, à la perche avec enfin un vrai bon, et au steeple puisque c’est devenu une discipline française. Chez les femmes les meilleures chances restent pour Arron et Hurtis et Solen bien sûr. L’objectif doit donc être au moins de deux titres et cinq médailles. Faire moins serait un échec, Yoann Diniz se demande si la marche est un sport. Et Tereza ?

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Salim Sdiri sera-t-il enfin récompensé ?

Le sauteur le plus régulier de ces cinq dernières années ne devrait en principe pas passer l’étape des qualifications. En revanche, il peut très bien connaître un jour sans.

Teddy Tamgho a-t-il le boulard ?

Evidemment, et pourquoi s’en priverait-il ? Riner et Benzema ont-ils honte d’être les meilleurs ? En revanche, une autre place que sur le podium pourrait facilement permettre à Renaud Longuèvre de passer pour compétent.

Renaud Longuèvre est-il compétent ?

Oui et non. C’est-à-dire qu’il a des diplômes et des connaissances qu’il n’a pas volés, mais la plupart de ses jugements péremptoires sur le sport n’ont aucune valeur de crédibilité.

Que signifie de dire de quelqu’un que ses jugements n’ont aucune valeur de crédibilité ?

Qu’il n’y connaît rien.

Peut-on dire d’un entraîneur champion du monde qu’il n’y connaît rien ?

Il existe donc bien un championnat du monde des entraîneurs ? Nous l’ignorions.

Leslie Djhone ?

Si l’athlétisme avait les mêmes règles pour tout le monde, Leslie collectionnerait les médailles et ne serait pas loin du record du monde, et pas celui de Schoenlebe.

Le concours de la perche est-il promis aux Français ?

A-t-on vraiment besoin de répondre à cette question ? Bubka passait-il souvent à travers ?

Le steeple est-il promis aux Français ?

Le dopage est une question épineuse qu’on ne peut traiter en une phrase.

Le dopage est-il répandu dans le monde de l’athlétisme ?

Disons que si la plupart des athlètes faisaient du vélo, ils ne feraient pas forcément de natation en même temps.

Le record du monde du 100 mètres va-t-il tomber ?

Nous venons de répondre à cette question.

Le 4×100 m tricolore sur le podium ?

Evidemment non, sauf s’il y a un témoin.

Medhi Baala en demie ?

Pour la première fois, Medhi Baala ne porte pas tous les espoirs tricolores sur son dos, il a enfin couru aux France, et surtout grâce à ses échecs plus personne ne croit au miracle, ce que les spécialistes appelaient talent. Le miracle est donc possible. Baala peut passer des tours et même prendre le podium mais sa préparation pourrait lui coûter cher. Petite confidence, il peut gagner, car pour une fois il est le meilleur athlète du plateau. Il ne manquerait plus qu’il ait appris à courir. On pensait ça d’Ullrich aussi chaque année.

Qui sera Lemaître étalon de l’équipe de France ?

La légende: Le plagiat de Christian

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Si le lycée Victor Louis  n’existait pas, si l’option sport-études ne faisait pas rêver tous les petits Lot-et-Garonnais piégés par des barres Isostar, si la fac Michel-de-Montaigne ne cohabitait pas entre Gradignan et Pessac, tout le monde connaîtrait  Christian Plaziat.

Talence, 1988, une crinière blonde émerge de la dernière ligne droite, elle vient de parcourir 1500 m, une éternité. C’est sa dixième épreuve: une bien surprenante discipline, pour un bien surprenant physique. 8512 points plus tard, il n’est plus très loin de Daley Thompson et ses 8847 points, record absolu. Un an auparavant, aux mondiaux de Rome il ne fut pas loin de la médaille, mais la quatrième place n’en donnait pas à l’époque. En septembre à Seoul il rééditait sa performance italienne mais la cinquième marche du podium n’avait pas encore été dessinée. Inutile de rappeler que son total aquitain lui aurait donné le titre Olympique, inutile de préciser qu’Alain Blondel finira à 4 points.
Singer William Motti, Sebastien Levicq et Romain Barras n’est pas toujours gage de performance. A Split deux ans plus tard, Christian imite Blondel en devenant Champion d’Europe, il explose au passage le record de France, mais pas question faire la même chose quand ça compte vraiment. Il aurait pu, mais n’a pas fait et finira comme sosie de Pascal Sevran. Ca doit être ça le Decastar.

CdF : Berlin l’enchanteur (5)

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A moins d’un mois des mondiaux, les futurs finalistes aiguisent leurs pointes à Angers, pour le plus grand bonheur des deux pages spéciales du Courrier de l’Ouest. Aujourd’hui, Doucouré n’est toujours pas qualifié pour Londres.

Gachassin fait du tennis, Escalettes du foot, on pouvait bien mettre Yalouz à l’athlétisme. Si le nouveau DTN n’est pour pas grand chose dans les performances réalisées à Angers, il lui reste désormais un mois pour faire mieux que son Chevallier de prédécesseur. Diagana verra donc à Berlin une de ses ultimes compétitions de la tribune de presse, car Christine Arron ne lui volera cette fois pas la vedette. Car en dehors de quelques confirmations et infirmations, la seule sensation du long week-end de dégazage aura été la présence de la future grand-mère. Personne ne l’a relevé, mais pour la première fois depuis près d’un demi-siècle, Arron a réalisé en finale une première partie de course convenable avant de naturellement s’écrouler, là ou avant elle gagnait les courses. Alors qu’elle pensait pouvoir courir 50 mètres de plus, un ancien lutteur lui a interdit redécouvrir de plus près la fameuse école du sprint jamaïcain qui n’a rien à voir avec la fameuse école de l’Est ou la fameuse école américaine. Les écoles britanniques et  grecques ne demandent qu’à apprendre. A part ça, la liste est tombée, Doucouré est dedans. Revue de week-end.

Lemaître de l’Europe

Il ne ressemble que vaguement à Linford Christie et pourtant, il court déjà plus vite à 19 ans que le Sphinx à 27. Comme le vieux body-builder, Christophe Lemaître est le meilleur sprinter européen et pas que chez les jeunes. Si Pognon et M’Bandjock acceptent l’humilation et si Christine Arron est d’accord pour le relais, ça peut faire très mal.

Baala steack

Entre un bras d’honneur touchant au génie, et un chrono touchant aux juniors, l’énarque Medhi Baala a su remporter une finale de championnat de France. Impressionnant pour le nouveau El Guerrouj, suffisant pour rendre son entraîneur ambitieux qui voit déjà son poulain passer les séries à Berlin. Et les minima peut-être ?

Tamgho coq à dix

Hélan et Camara n’en dormaient plus. Grâce à Teddy, ils n’auront pas à prendre l’avion pour Berlin, le futur médaillé a enfin franchi 17 mètres dans une vraie compétition de grands et en plein air. George Sainte-Rose a lui découvert deux choses : qu’on pouvait aller plus loin que 17m10 et que dealer de la coke, ça peut être bon pour la Santé.

Gomis sert

13″17 en finale pour Gogo, le prometteur Coco-Viloin a fait à peine moins bien chez les messieurs pour prendre la quatrième place vent favorable. S’il y a un relais 4x100m haies à Berlin, Mathieu Jouys a ses chances.

Djhone du monde

Avec deux coureurs sous les 46″ au 400 mètres, et la collaboration de Perec et Freeman, le relais peut faire mal.

Limiter Lacasse

Le réel niveau de Florent Lacasse reste encore flou, mais les compétitions régionales semblent à sa portée. Souhaitons lui, pour sa santé, de ne jamais retrouver le palier international.

Hurtiscaire

Depuis le temps que Le Vestiaire lui conseille de faire autre chose, ça devait finir par arriver.

La mauvaise touche de Clavier

En louant régulièrement l’excellence de Jerôme Clavier, Le Vestiaire était certain que les résultats viendraient le faire mentir. Allez savoir pourquoi, le jeune champion d’à peine 26 ans n’est toujours pas Berlinois. Qu’il se rassure Dossevi ne sait pas encore que 5m70 n’est plus le record du monde.

Le plus beau des relaid

Des minima à 11″30, ça envoie rarement en finale mondiale. Une finale en 11″60, ça envoie rarement aux championnats du monde. Muriel Hurtis, Christine Arron, ça dit quelque chose à quelqu’un ?

Pendant ce temps-là, l’école du sprint jamaïcain dévoile une partie de ses secrets. Renaud Longuèvre a sans doute une autre explication.

Berlin l’enchanteur :
Ce qui devait arriver Areva

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20h00 : Marc Maury parle de conditions atmosphériques idéales. A-t-il été briefé par Christian Jeanpierre ?

20h10 : Jeremy Wariner doit avoir perdu le numéro de la loco de Waco, il ne bat même pas le record de France. Leslie Djhone non plus. Olivier Noirot prend ses billets pour Berlin.

20h15 : Le temps est dégueulasse, les perchistes semblent se régaler. Lavillénie a déjà franchi une barre, Mesnil est admiratif.

20h28 : Florent Lacasse n’a toujours pas envisagé de reconversion. Gasquet peut-il lui donner des conseils ?

20h30 : RMC prend l’antenne. Canal+ envoie sa troisième coupure pub.

20h32 : Florent Lacasse poursuit ses interviews. Le meeting Areva sait créer l’événement

20h34 : Romain Mesnil découvre qu’on peut passer des barres pas forcément hautes. Jérôme Clavier n’a pas ce plaisir.

20h36 : Sanya Richards n’a toujours rien gagné. Perec est toujours recordwoman du monde.

20h42 : Lavillénie toujours champion du monde. Galfione n’a toujours pas franchi 6 mètres en plein air. Dossevi aimerait pouvoir ressentir le zéro des grandes compétitions.

20h44 : Doucouré se prépare. S’il court au dessus de 13″40, il n’aura pas vraiment besoin d’aller à Berlin.

20h48 : Ladji Doucouré prépare les JO de Londres. Garfield Darien fait son meilleur temps. Au même âge, Dan Philibert avait déjà réalisé 13″33 à Tokyo.

21h08 : Renaud Lavillénie toujours champion du monde.

21h15 : Gaz de France doit regretter ses nouvelles orientations devant un spectacle aussi prestigieux.

21h16 : Lavillénie a fini, avec la médaille de Djhone, ça fait deux. Darien dit trois, il n’a pas eu le temps de lire Le Vestiaire.

21h24 : Diagana forfait.

21h30 : Le meeting est quasiment terminé, il ne manque que le clou du spectacle, le record du monde du steeple.

21h32 : Elodie Guégan a failli bien courir.

Meeting Areva: Les enchanteurs de Berlin

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A l’occasion du temps dégueulasse qu’il fera ce soir sur le Stade de France, Le Vestiaire vous proposera pour la première fois la légende de Berlin l’enchanteur en direct.

C’est un cadeau inestimable qu’offrira ce soir notre talentueux spécialiste athlétisme à tous les lecteurs geeks, obsédés ou non. A défaut de pouvoir diffuser une sex-tape de Manuela Montebrun ou de Gabriela Szabo, nous nous contenterons de la pluie ruisselante sur les pectoraux de Chandra Sturrup.

En direct ce soir, vous ne manquerez donc rien. Doucouré pourrait même passer sous les 14 secondes. Il n’y aura évidemment pas un mot sur le 100 mètres, parce qu’on n’en a rien à foutre.

Mondiaux : Berlin l’enchanteur

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Les guerriers de l’athlétisme français n’arrêtent plus leur terrible dessein. Aujourd’hui, Doucouré ne passe pas sous les 13″.

Friture de perche

Avec 5m70, Dossevi a validé son billet pour Berlin. Et si on rappelait Vigneron ?

Ladji tonique

Avec 13″44, Doucouré a validé son billet pour Berlin. Il a réédité son exploit à Villeneuve d’Ascq, Coco-Viloin n’a fini qu’à 10 mètres. Et si on rappelait Philibert ?

Sdiri cantonné

Les 8 mètres ne sont plus un fantasme. Pic de forme en juin, pas d’or dans les mains.

Djhone cocu

Avec 45″80 en course de rentrée, Leslie ne réalise pas les minima. A sa deuxième course, il retrouve son passeport. Et s’il avait du mal à ne pas être en finale à Berlin ?

Muriel ermite

Pour l’étape nordiste de son tour d’adieux, Hurtis est descendu sous les 24 secondes. Après vérification, ce n’était pas un 400 mètres.

Menue Manuela

On n’attendait pas grand chose de Manuela Montebrun. On n’a pas eu grand chose.

Les autres

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Sinon, Tahri a couru sur 2.000 mètres, puis 1.500. Hélas, le futur champion du monde du steeple était là.

La loi Martial

M’Bandjock qualifié, mais c’est sur 100 mètres.

Mondiaux : Berlin l’enchanteur

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Les magiciens de l’athlétisme français montent en puissance. Aujourd’hui, Ladji Doucouré ne descend pas encore sous les 13 secondes.

C’est beau Lavillénie

Combien de perchistes français seront sur le podium des prochains mondiaux ? S’il est acquis que Khalid Lacheb ne sera pas le premier polytechnicien triple champion olympique, Romain Mesnil pourrait prochainement devoir se refoutre à poil si ses sponsors découvraient par hasard que son copain Renaud, âgé d’à peine 9 ans de moins, n’a franchi qu’1 cm de plus. Galfione se demande s’il a vraiment passé 6 mètres un jour. Qu’il se rassure, c’était bien en salle, lui le fera en plein air.

Sdiri fifi

8m46, Sdiri a enfin réussi a effacer Kader Klouchi des mémoires. « Qui s’en souvenait ? » demandent les esprits chagrins. « Comment Sdiri a-t-il pu attendre aussi longtemps pour le faire ? » questionnent d’autres. Le futur champion du monde n’a pas tardé à confirmer avec 8 bons mètres à Berlin. Vanne ou pas vanne ?

Infirme et rie

A la mi-juin, les jeunes stars tricolores de 2003 montrent les reins. Christine Arron pourrait reprendre en juillet, Leslie Djhone pourrait reprendre un jour, Mehdi Baala en juillet. Quoi, 6 ans déjà ?

Ronald est Martial

Un mot du 100 mètres pour finir ? Non.

Mondiaux : Berlin l’enchanteur

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Après la poursuite d’Osaka, et les Péquins express, voici la troisième saison des aventures de l’athlétisme français de haut-niveau. Aujourd’hui, premier épisode : Doucouré n’est pas encore descendu sous les 13″ et tout le monde n’est pas blessé.

Ras le Bolt

Il y avait bien un 100 m au meeting d’Hengelo, mais Usain l’aurait gagné à 6 ans.

Mahiedine, mais c’est qui ?

L’Equipe rappelait dans son édition de mardi que Mekhissi-Benabbad était satisfait de sa course de rentrée. Il leur en faut peu : en 8’6″98, le Français vice-champion olympique n’a approché que de 7 centièmes le record de Bob Tahri. A ce rythme, il battra le record d’Europe d’ici un mois, le record du monde mi-juillet. Aux dernières nouvelles,  il envisagerait de quintupler 800-1500-3000 steeple-5000-10000.

Salim âge de raison

Bien qu’occupé à tenter de retrouver la foi, Salim Sdiri a trouvé le temps de sauter 8m25. Huit ans sans descendre sous les 8 m, ça pourrait se fêter par une médaille internationale. Vanne ou pas vanne ?

Mehdi calment

Blessé, Baala pourrait manquer quatre semaines de compétition. Ça change quoi ?

Leslie son ordonnance

Leslie Djhone n’a pas pu finir son 300 m à Forbach.

Le point Gay

Tyson Gay sera-t-il en mesure de rivaliser avec Usain Bolt ? L’avenir nous le dira, mais ses 19″58 en ouverture de saison ont un caractère très positif.

Romain Mesnil : « Buzzé en beauté »

Romain Mesnil nous a invité dans sa caravane d’un camping du Cap d’Agde, où le sot à la perche est allé se mettre ovaire avant d’attaquer la saison estivale.

QUESTION : Romain, n’aviez-vous pas d’autres alternatives pour trouver des sponsors que de courir nu dans Paris et de vous mettre aux enchères sur eBay ?
ROMAIN MESNIL : C’était ça ou gagner la Golden League. Avouez quand même que je n’ai pas choisi la facilité. Le regard des gens est très difficile à affronter quand vous vous baladez à poil dans la rue. On se sent différent, plus bas que terre. Je ne souhaite à personne de vivre ça.

Q. : Comment vous est venue l’idée de cette démarche ?
R.M. : Vaness’ (Boslak) m’a dit un jour qu’il fallait buzzer pour réussir. Je l’ai prise à Meaux et décidé de frapper un gros coup sur le Web deux à zéro, avec une campagne originale et innovatrice. Sergueï Bubka lui-même n’avait jamais osé faire ça dans les rues de Kiev.

Q. : A quel point les athlètes sont-ils affectés par la crise ?
R.M. : Vous savez, ce n’est pas parce qu’on gagne 50.000 euros à chaque meeting que le quotidien en est plus facile. J’ai une bouche à nourrir et trois chargés de com’ à payer. Alors, c’est toujours agréable de pouvoir mettre un peu de labeur dans les épinards.

Q. : Envisagez-vous d’autres actions similaires ?
R.M. : Je suis en train de travailler sur un badge à forte dimension politique réclamant « un monde économique meilleur ». Mais on peut sûrement aller encore plus loin dans la remise en cause du système : pourquoi ne pas organiser des concours de perche naturistes pour protester contre l’exploitation des enfants dans l’industrie textile chinoise ? Je suis aussi prêt à me faire tatouer le nom de mes partenaires sur l’entrecuisse en hommage à toutes les femmes victimes d’excision.

Q. : Etes-vous satisfait du résultat des enchères ?
R.M. : J’aurais préféré que Sloggi décroche mes timbales, mais ils avaient déjà Yannick Noah. Je suis en cas très content de pouvoir reverser à une association caritative les 7.500 euros du donneur anonyme, qui n’est ni Bernard Laporte, ni Jean-Luc Lagardère.

Q. : Abordez-vous plus sereinement la suite de la saison ?
R.M. : J’ai de bien meilleures sensations depuis que je saute sans short ni débardeur. Ca devrait me permettre d’aller chercher Renaud (Lavillenie) aux championnats de France.

Q. : Pensez-vous être en mesure de franchir un jour la barre des 6 mètres ?
R.M. : Pour les questions sportives, il faut voir avec mon attaché de presse. J’ai des choses bien plus urgentes à m’occuper.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Europe indoor : Le mur de Berlin

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L’athlétisme de haut niveau existe encore. Quand les Mondiaux ou les JO ne sont pas là, des meetings en crypté peuvent intéresser une poignée de fans de Jean Galfione. Et puis, il y a le reste.

Le reste, ce sont des championnats d’Europe, où même Medhi Baala peut prendre deux médailles d’or, et des compétitions en salle à haute valeur ajoutée. C’est Renaud Longuèvre qui le dit, les Europe en salle ont le mérite d’exister. Qu’en pense Garfield, champion Derrien du tout ? Christophe Cheval est envahi par la nostalgie lorsqu’il observe le palmarès de ces fameux championnats. Pas seulement parce que les nuls y sont mis à  l’honneur, mais aussi parce que les anciens drogués y courent plus vite que durant leur traitement. L’air turinois a décidément du bon, la série B également.

Pour autant, fallait-il ne pas parler du tout de la compétition ? Le champion du monde berlinois Teddy Tamgho a sauté aussi loin que Georges Sainte-Rose, Ladji Doucouré détalé aussi vite que Grégory Sedoc, dont le record personnel sur 110 m avoisine celui de Dan Philibert. Même Bob Tahri atteint le podium. Seul Salim Sdiri a manqué une occasion de ne pas sauter 8 mètres. Ah non, en fait. Et la vilainie s’abattit une fois de plus sur Romain Mesnil.

La poudre de Berlin pepin

Evidemment, pour la troisième année consécutive, Le Vestiaire accompagnera l’équipe de France d’athlétisme dans sa préparation à dégager Bernard Amsalem, selon la vieille méthode Escalettes. Arron réussira-t-elle à faire croire qu’elle a 25 ans ? Doucouré aura-t-il un adversaire ? Leslie Djhone acceptera-t-il enfin les méthodes d’entraînement des siens ?  Baala dispensé des 3’29 », M’Bandjock sous les 10 secondes, les aventures de Jérôme Clavier et les passions inavouables, mais avouées de Patrick Montel pour Philippe Delerm… La fabuleuse légende de Berlin l’enchanteur bientôt sur Le-Vestiaire.net.

Pendant ce temps-là, Udo Bolt se demande encore s’il peut oser monter jusqu’au 5.000 m sans que l’on ne remarque rien.

Carte blanche, Athlétisme : Energies renouvelables ?

Le Vestiaire vous propose aujourd'hui une nouvelle Carte Blanche. Cette fois, c'est une ancienne championne d'athlétisme venue tout droit des pays de l'Est qui nous a écrit. Voici la lettre de Petra consacrée au plus grand meeting français.

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Après 16 ans de politique active de parrainage, Gaz de France, « un acteur majeur de l’énergie en France », a coupé les gaz.

Par Petra Dimitrova

Arrivederci Paris et son mythique meeting, qui a mis en scène les Sergueï Bubka, Hicham El Guerrouj, Carl Lewis et Marion Jones… Non, pardon, Tim Montgomery et Justin Gatlin, ah mince, ça ne va pas non plus, disons Christine Arron et Medhi Baala, si si, là ça colle… Car jamais les Français n’ont autant brillé que dans la soucoupe du Stade de France. On se tord les mains, on s’arrache les cheveux bien sûr, c’est toute la capitale qui s’effondre sous le coup de grisou du partenaire historique. Mais quid de ces jolies petites bourgades de province qui ont révélé la perche à Clermont-Ferrand ou la marche à Mondeville ? Le trou de mémoire est presque aussi gros que le coup de grisou, car en se retirant, Gaz de France fait imploser la planète athlétisme. Quid des meetings de Liévin et Clermont-Ferrand donc ? Quid de Bugeat, Hérouville, et Saint-Malo, tous dûment estampillés Gaz ? Sans compter tous les autres, les Strasbourg, Castres ou Lille, qui vont devoir se trouver un autre historique pour finir de boucler leurs budgets, d’où disparait la ligne « Gaz ».

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Le chant d’Usain

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Alors que Le Vestiaire est en passe de reprendre le cours normal de son existence avec le retour de son Directeur marié, le PSG, comme prévu dans nos colonnes, entame sa descente aux enfers annuelle. Et si Villeneuve avait été victime d’une escroquerie de grande envergure ? Makélélé, Kezman, Hoarau, Giuly, Sessegnon, Rothen (et son psy) et Le Guen devraient témoigner au procès.

Lorsque le nom de Michel Gomez apparut pour reprendre en main une équipe de France au fond du gouffre, le spécialiste basket du Vestiaire, qui n’avait pas foutu grand chose depuis mai 2007 en dehors de portraits de quelques seconds couteaux, crut d’abord à une blague. Il fut mis à pied. Puis, lors d’une désormais mythique conférence de rédaction, il s’adressa à sa hiérarchie et proposa sa démission, déclarant un modeste « le basket français est mort ». Pourquoi avait-il si peur ? Sa réponse ne tarda pas, il se défenestra quelques heures plus tard, ne laissant pour testament qu’un simple papier intitulé « Gomez est mal à l’aise ». C’était le 13 février 2008. Dans l’accroche, il avait écrit : « C’est le tristement célèbre Michel Gomez qui sera chargé d’éliminer la France de l’Euro 2009. Et ça, il sait faire… »

Bourdais ne sait pas faire la Vettel

Gomez lui a rendu hommage de la plus belle des façons. Notre chroniqueur n’est plus là pour le voir. Paul Newman non plus. Peut-être avait-il du mal à assumer son rejeton. Sébastien Bourdais, sans doute bouleversé, s’est qualifié dix places derrière son coéquipier à Singapour. Notre envoyé spécial reviendra en exclusivité sur ces heures dramatiques qui ont changé le cours de sa carrière. Pas tant que celle de Contador, qui va retourner dans l’anonymat des monovainqueurs du Tour de France. Même Rasmussen lui collait des branlées dans les montées. Armstrong va s’ennuyer ferme l’été prochain. Si ça se trouve, il n’aura même pas besoin de pommade antidatée aux corticoïdes. Bon sang ne saurait mentir. Aulas non plus n’a pas menti. Il peut remporter un 8e titre, et même un 9e ou un 10e, pourquoi pas, vue la concurrence. Le Vestiaire se range d’ailleurs derrière les millions de fans gones après la splendide victoire nancéenne. Logique, pour la première fois de la saison, Puel a osé aligner son équipe type sans Grosso, Govou, Clerc et bien-sûr Juninho (il faut bien préparer janvier). Ca commence à ressembler à pas grand chose, à Fred près. En Ligue des Champions, ça ne ressemblera à rien. Vivement août 2009.

Pendant ce temps-là, l’effet Tsonga bénéficie enfin à son inventeur, qui remporte enfin l’Open d’Australie contre Djokovic. Quoi, Bangkok ?

Athlétisme, Usain Bolt : Enquête contre enquête

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En publiant son papier Rasta Rocket, à quelques jours seulement du mariage de son Directeur, Le Vestiaire pensait bien qu'il déchaînerait les passions. Mais devant les centaines de courriels et de commentaires reçus, entre injures et félicitations, il nous a paru indispensable de dresser un bilan à mi-parcours. Voici donc l'évaluation de votre travail.

Il est d'abord essentiel de rappeler ce que nous avons déjà écrit, pour les lecteurs ayant eu un CP difficile. Dans la phrase « Il convient davantage de se pencher en détail sur son parcours et de le mettre en perspective avec celui des autres athlètes qu'ils soient propres ou non. » Où est le sujet, où est le verbe ? 

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Athlétisme, Enquête, Usain Bolt : Rasta rocket, la vérité (2/2)

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Rarement un athlète n’aura suscité autant de commentaires, de débats. C’est bien légitime, personne n’avait jamais fait ce qu’Usain Bolt a fait. Le Vestiaire vous livre après le premier volet,  la deuxième partie de l’analyse vérité sur le parcours d’Usain Bolt, surdoué et un peu plus que ça. 

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Athlétisme, Enquête, Usain Bolt : Rasta rocket, la vérité (1/2)

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Rarement un athlète n’aura suscité autant de commentaires, de débats. C’est bien légitime, personne n’avait jamais fait ce qu’Usain Bolt a fait. Le Vestiaire vous livre l’analyse vérité sur le parcours d’Usain Bolt, surdoué et un peu plus que ça.

Patrick Montel est rassuré, beaucoup le sont avec lui : la progression de Bolt est régulière. Un gars qui approchait les 20 secondes à 15 ans atteint logiquement 19″30 à 22 ans. Deux arguments solides qui expliqueraient le naturel des performances du Jamaïcain. Encore faudrait-il que ces affirmations soient vraies. Ce n’est pas le cas, nous allons y revenir. Devant une telle difficulté apparente pour expliquer son talent autrement que par le dopage, certains préfèrent y croire tout simplement, croire à l’exception, même si cette exception ressemble à tellement d’autres exceptions sales. Mais Bolt ce n’est pas pareil, il est sympa, pas trop musclé, grand, parfait techniquement, avantagé physiologiquement, un peu dilettante, mange des nuggets, a très jeune couru vite, plus vite que tout le monde à son âge, plus vite que ses aînés au même moment. Bref, au format adulte, il sera le meilleur, et courra très très vite. Mais voilà, il court tellement vite, qu’il est encore plus rapide que tous les gars dopé d’hier et d’aujourd’hui et efface tous les records précédents à chacune de ses courses. Est-ce si normal ?

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