Handball, Karabatic fini : Cesson pour toujours

Que restera-t-il de Nikola Karabatic dans la mémoire du sport ? Sans doute une place à part de meilleur joueur de handball de tous les temps. Et dans celle des paris en ligne et de la justice ? Que le 1er février 2017 il a été condamné à deux mois de prison et 10 000 euros d’amende pour escroquerie. On veut bien lui faire cadeau de sa pathétique fin de carrière aux championnats d’Europe. Et la photo avec maman, on pardonne ?

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Alors comment Karabatic est-il parvenu à salir pour toujours son immense carrière. Comme dirait la vieille série policière de TF1 : voici son histoire.

Une enquête réalisée et publiée grâce à feu le service handball du Vestiaire.

Il était une fois le 12 mai 2012 et Cesson, un club de handball aussi connu que Brax, Champcevinel ou Casteljaloux. Mais un peu moins bon quand même car la Bretagne ne vaut évidemment pas l’Aquitaine. A l’époque, ils sont 9èmes du championnat de France de D1 sur 14 et n’ont que 3 points d’avance sur le dernier et s’apprêtent à affronter le leader du championnat, Montpellier et son effectif international qui a tout gagné. L’affaire commence là : des joueurs montpelliérains vont parier sur l’avantage des Cessonnais à la mi-temps. Parmi eux, le plus grand mais peut-être pas le plus intelligent de tous. Nikola Karabatic.

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Hand, 1995-2020 : Frigides barjots

Le Vestiaire revisite la fabuleuse histoire de la plus grande nation de handball de tous les temps. Ce n’est pas la Suède, ni la Russie, ni la Hongrie mais un peu la Yougoslavie quand même. 

Ils sont tous riches même s’ils ne seront jamais des stars à part Kara bien sûr, le roi des paris. Et pourtant tout est de la faute de Costantini . Voici la première partie de l’histoire : le jour où les plombs ont sauté.

C’est une banale histoire belge qui va faire basculer à jamais le destin d’une génération hors du commun. Aurait-on préféré entendre une énième fois les raisons qui font qu’un Belge nage toujours au fond de la piscine ? Parce qu’au fond, ils sont pas si cons. Celle-là est peut-être moins drôle. Quoique. Nous sommes en novembre 1995 à la mi-temps d’un anecdotique match de qualification France-Belgique. La dernière fois qu’une telle opposition avait fait parler d’elle, tout était de la faute à Papin. Après une chevauchée de Boli sur le côté droit, des cris de Larqué  et aucun commentaire raciste de Thierry Roland,   l’autre  Marseillais frisé  avait, comme d’habitude, rappelé pourquoi il est le meilleur avant-centre de l’histoire du foot  avant d’aller entraîner le Bassin d’Arcachon. Sans même connaître une seule chanson d‘Obispo.

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Euro hand : Bravo Daniel

Le Vestiaire continue de revisiter la fabuleuse histoire de la plus grande nation de handball de tous les temps. Ce n’est pas la Suède, ni la Russie, ni la Hongrie mais un peu la Yougoslavie quand même. Et un peu la Française des jeux aussi.

Nous avions laissé les Barjots à leur place : dans un hôpital.  Aucun psychiatre à l’horizon, c’était juste pour soigner le nez de l’un des siens. Après être parvenu à expliquer à Quintin qu’il faut parfois utiliser sa tête pour rêgler les problèmes mais pas toujours au sens propre, Costantini s’était laissé tenter par une nouvelle expérience internationale en 2001. Il avait tout de même pris soin de vérifier que Richardson pouvait encore se déplacer sans déambulateur. Sage précaution sinon le Mondial à domicile se serait arrêté en quart de finale face aux Allemands. Ce fameux pays du hand qui n’a jamais rien gagné.

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Handball féminin : Sex Yachine

Si elle n’avait jamais existé, on aurait été privé des cris de Margotton. Dommage.

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Lev Yachine a eu une fille, elle est française et s’appelle Nicolas. Mais le Ballon d’Or, ça n’a jamais existé au hand.

Trois fois championne de France, deux fois du Danemark, trois coupes d’Europe dont une Ligue des Champions, une Supercoupe d’Europe, des coupes nationales en pagaille : Véronique Pecqueux Roland aimerait aussi avoir une salle des trophées chez elle. Mais en Equipe de France, pas de jalouse. Chacune a le même palmarès mais pas le même physique.

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Cesson l’hypocrisie ou la fabuleuse histoire des paris truqués et des compagnes Karabatic

Aux dernières nouvelles, L’Equipe tentait tant bien que mal de se remettre au journalisme. Hélas, les efforts de ses rédacteurs ont été anéantis par le rapport des enquêteurs qu’ils se sont contentés de reproduire en sept points sans aucune analyse. Cela permet de dire que les keufs ont de gros doutes et des certitudes, de lâcher quelques noms et de rappeler que Karabatic en plus de ne pas être une lumière, est bien dans la merde sans toutefois le traiter de menteur. Désormais L’Equipe a repêché un morceau de sa carte de presse dans les toilettes en lisant le réquisitoire du procureur. Hélas ils n’ont pas été les seuls. Le Vestiaire , ou ce qu’il en reste, qui ne veut pas donner de leçon de professionnalisme à ses confrères, a préféré opter pour de l’investigation afin de se faire son propre avis. Quoiqu’il arrive en justice, la vérité sera sans doute beaucoup plus proche de ce qu’on a publié ici, , et . Ca ferait presque une chanson. La voici.

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Une enquête du service handball  dirigé à l’époque par Leo Tseu

Cesson de croire ces inépties

Il était une fois le 12 mai 2012 et Cesson, un club de handball aussi connu que Brax, Champcevinel ou Casteljaloux. Mais un peu moins bon quand même car la Bretagne ne vaut évidemment pas l’Aquitaine. Ils sont 9èmes du championnat de France de D1 sur 14 et n’ont que 3 points d’avance sur le dernier. A ce moment-là intervient le premier mensonge de l’affaire : un argument bien sordide, sorti a posteriori pour justifier la future et étonnante victoire des Cessonnais. « Ils voulaient se sauver de la relégation« . Manque de pot c’est tombé sur Montpellier. Montpellier dont la moitié de l’effectif est championne du monde ou olympique, l’autre n’étant pas sur la feuille de match ce jour-là. Montpellier, le plus grand club de l’histoire du hand français. Montpellier, en tête du championnat et quasiment invincible. En clair, même motivés face à des joueurs démotivés, il n’est pas si évident d’imaginer une victoire de David contre Goliath. Mais une fois encore la Bible a triomphé.

Madame Soleil n’est pas morte

Quoiqu’il en soit les miracles sont possibles, une bonne dizaine de joueurs montpelliérains et leurs proches croient dur comme fer à la domination bretonne d’un soir sur le hand hexagonal et surtout méridional. La victoire de Cesson laisse si peu de place au doute que la petite bande va parier plusieurs dizaines de milliers d’euros dessus. Les parieurs fous ne vont pas s’arrêter là. Ils ont tous la même intuition : les joueurs de Cesson seront si fort qu’ils mèneront à la mi-temps. Qu’y a-t-il de plus sûr qu’un score à la mi-temps ? C’est ainsi que près 80 000 euros vont être placés. Si tout se passe comme « prévu », ça rapportera 3 fois plus.

Le Père Noël existe, Karabatic l’a rencontré

C’est ainsi que deux ravissantes jeunes filles vont faire honneur à la définition de godiche. La copine de Nikola Karabatic et celle de son frère entrent en scène. Détrompez-vous, les deux garçons n’étaient pas au courant. En tout cas c’est ce qu’ils affirment. A un moment on a bien cru que le mensonge de Kara serait trahi par son portable qui consultait la côte du match le matin même et plusieurs fois durant la nuit précédente. Mais il l’avait filé à sa copine rappelle-t-il. Celle-ci a d’ailleurs confirmé cette consultation. Le problème c’est qu’elle n’était pas au même endroit que le fameux portable qui consultait le pari. Mieux, elle était elle-même en train de vérifier les côtes sur un autre appareil. Et là on s’est tous demandé s’il allait oser. Oser dire que le bornage utilisé par tous les flics de France pour arrêter la plupart des criminels serait défaillant. Il a osé. Emile Louis doit se retourner dans sa tombe si le cercueil est assez large. En gros, Karabatic pourrait tout aussi bien raconter que la barbe de son frère est plus dégueulasse que la sienne et que son statut de joueur star voire légendaire lui permettra de sortir par le haut de la plus grosse connerie de sa carrière. C’est au juge d’instruction d’en décider, après avis du parquet. D’habitude les parquets sont plus cléments avec Kara.

Parier c’est simple comme 20 coups de fils

Ensuite, la copine a parié, ça tout le monde est d’accord dessus. Les relevés d’appels téléphoniques montrent même que juste avant de parier elle a passé des dizaines de coups de téléphones à pas mal de monde dont des joueurs montpellierains. Voulait-elle se faire confirmer que tout était ok ? Mais qu’est-ce qui était ok ? En tout cas, dans le même temps ceux qui recevaient des coups de téléphone étaient eux-aussi en train de parier sur le match. Ce n’est peut-être pas un coup monté mais ça ressemble un peu à un gros foutage de gueule. La situation est d’ailleurs parfaitement résumée par mail par Mickaël Robin le gardien de Montpellier qui juste avant de jouer parle à sa compagne d' »une grosse mise à la mi-temps » précisant toutefois qu’ il « ne faut pas en parler par SMS, c’est vachement risqué si ça se capte. » Il était évident que ça n’allait pas se capter. Imaginez 15 joueurs et leurs proches qui parient en même temps des sommes inhabituellement fortes sur la défaite de leur équipe à la mi-temps contre la plus faible des équipes possibles. Rien d’étrange là-dedans. Et de toute façon l’enquête serait très difficile à dénouer : un mail ne se retrouve jamais, un téléphone portable est indétectable, et les écoutes téléphoniques ça n’existe que dans « Les Experts » mais pour le coup pas les handballeurs de l’équipe de France, plutôt ceux dirigés par David Caruso.

A qui perd gagne…

Il manquait une pièce au puzzle : la fameuse intuition d’une défaite montpelliéraine. Quel marabout avait pu leur filer le tuyau ? Les enquêteurs ont bizarrement eut l’intuition que Maitre Assoouka n’y était pour rien. Ils ont demandé à un expert de visionner le match. Son avis on s’en fout, il a été annulé. Alors Le Vestiaire a décidé de faire un truc très con : visionner le match. Et ce qu’on découvre est accablant. Surtout pour Cesson qui est vraiment une équipe toute pourrie. Mais heureusement, William Accambray l’un des plus grands joueurs français l’a été tout autant. Le meilleur joueur français 2011 est le genre de tocard à tirer à côté après 4’42, sur le gardien après 13’08, à faire un passage en force à 15’37, à faire la passe à l’adversaire à 17’20, et échapper la balle à 22’35.

…Mais risque de perdre gros

Mais logiquement Accambray est un des rares à ne pas avoir été mis en examen. Sa performance a été éclipsée par celle de son coéquipier slovène mis en examen : Gajic. Gajic n’est pas le plus grand joueur du monde mais il est assez fort pour manquer un penalty, « ce que le gardien de Barcelone n’avait pas été capable de provoquer » rappelle le commentateur. Nicolas Lemonne, celui de Cesson, est sans doute un sacré gardien mais Gajic un sacré plaisantin qui aurait ramené son équipe à 11-9 s’il n’avait pas tiré sur le mec au milieu des cages.  Si on avait encore un doute, Gajic a attendu, après son tir à coté à 26’26, la toute dernière seconde de la première mi-temps pour faire du zèle en ratant un face-à-face seul en contre-attaque, se payant le luxe de tirer au dessus. « Un immanquable manqué c’est rare » a fièrement lancé le commentateur. Primoz Prost, son compatriote et gardien remplaçant qui a misé 3000 euros sur la victoire de Cesson à la mi-temps a dû apprécier. Au moins autant que le titulaire mis en examen Mickaël Robin qui après son mail a eu à s’employer pour encaisser les 15 buts promis devant la maladresse ahurissante des Cessonnais, n’hésitant pas chacun leur tour à tirer à côté une fois sur deux, sur un gardien pourtant immobile. A se demander s’ils n’étaient pas au courant des 200 000 euros de gains potentiels de la famille Karabatic et consorts.

Ensuite il y eut les gardes à vues, les accusations, les photos avec Maman dans Paris-Match, les écoutes téléphoniques où tout le monde flippe comme s’ils avaient des choses à se reprocher. Et pour finir des dénégations toutes plus ridicules les unes que les autres dont les plus belles sur Canal+ face à Michel Denisot. « Avez-vous voulu truquer ce match ? » Non, ponctue Niko. « Comment expliquez-vous le nombre de paris inhabituels ? » La Française des jeux s’est trompée sur les cotes, répond Kara. La meilleure équipe du monde avait toutes les chances de perdre et d’être menée à la mi-temps contre la plus mauvaise puisque tous les joueurs ne jouaient pas, trop occupés à parier la moitié de leur salaire annuel de façon anonyme.

Hand, X-men : Marvel de l’enfer (2/2)

Le premier numéro on peut le lire ici. Merci à notre spécialiste handball, d’une part d’écrire encore, d’autre part de ne pas aller en Martinique ou en Nouvelle-Calédonie et enfin de ne pas se consacrer qu’aux descendants de Wayne Gretzky et autres prostars.

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Les vielles pousses

Accambray : Exemple type du joueur qui devrait exploser et s’imposer, mais au final non. Attention, William est bon. Sans aucun doute. Mais, malgré des éclairs de génie force brute sur certains matchs, il n’est pas constant. Il fait systématiquement le boulot. Il est puissant. Mais il lui manque un petit quelque chose (certains appellent ça le génie ou talent) pour se placer au rang des meilleurs mondiaux. Il fait partie des bons joueurs, mais ne parvient pas à se hisser au niveau des Karabatic, Jicha, Hansen.

Honrubia : Samuel est bon, en atteste sa saison au PSG. Son plus gros problème se nomme Guigou. Il souffrait de la comparaison à Montpellier : il est donc parti. Il souffre toujours de la comparaison en équipe de France : fera-t-il une demande de changement de nationalité ? Le Qatar accueille.

Joli : Guillaume va rapidement faire la gueule si on ne lui laisse même plus tirer les penalties. Remplaçant plus qu’utile, mais plus pauvre qu’Abalo offensivement et défensivement. Certes, comparer à Abalo, c’est dur. Mais on ne va pas continuer à dominer le monde en alignant des danseurs de claquettes. Quand les Croates ont perdu Dzomba, on ne voyait pas bien comment le successeur pouvait faire mieux. Puis ils ont lancé Ivan Cupic. Et ça fait mal.

Sorhaindo : Frère caché de Bastareaud, Sorhaindo confirme et s’affirme comme pivot n°1 chez les bleus. Solide en défense. Bien meilleur en attaque depuis qu’il a trouvé quoi faire de ses deux mains. Ce sera dur de faire oublier Gilles, mais c’est bien parti pour faire aussi bien. S’il est aussi bon lors de la prochaine compétition, on le passe dans la catégorie des tauliers.

 

Tauliers et taulards

Fernandez : Certes, il est âgé et améliore les statistiques d’emploi des séniors, mais capitaine Jérôme est toujours utile sur un terrain. Enfin, quand il est là, pas blessé et pas brulé au 3ème degré. Va tout de même falloir laisser sa place un jour.

Narcisse : Être l’un des 3 meilleurs français que le hand ait connu mais n’entendre parler que de Karabatic, ça doit être agaçant. 10 médailles, 2 ligues des champions et une dizaine de titres nationaux : ça console pas mal.

Abalo : Il court, il saute, il pivote, il marque. Notre Diablo à nous. Il ne pourra pas faire 50 minutes à chaque match pendant encore 10 ans. Après on disait la même chose de Guigou. On est donc tranquille pour quelques années.

Guigou : Une sorte de Wolverine indestructible, en plus intelligent – caractéristique peu commune chez le handballeur. Tout le temps blessé, mais toujours au top pour les compétitions. Guigou c’est donc tout le contraire de Teddy Tamgho. Un jour, papy Mickaël deviendra vieux. Mais pas de suite : l’an prochain y a mondial.

Karabatic : L’un des meilleurs handballeurs de ces dernières années. D’une constance remarquable, il est le véritable moteur de l’équipe de France. Mais être la fierté nationale n’empêche pas les démêlés avec la justice. Pistorius ne dira pas non. Sa femme non plus. « Le mensonge n’a qu’une jambe, la vérité en a deux ». Pas de chance pour Oscar.

Omeyer : Lorsque Titi sa carrière arrêtera, foutu on sera.

On nous a beaucoup parlé de renouvellement générationnel lors de l’Euro. La vérité est qu’en l’état, lorsque nos vieux vont partir la France va souffrir. La nouvelle génération n’est pas mauvaise, mais l’actuelle est exceptionnelle. Il sera dur de faire mieux, mais on se contenterait bien d’aussi bien. Et sans Claude Charles Onesta Xavier, nos X-men seraient bien mal barrés. Alors que certains médias se contentent de réagir à chaud, le Vestiaire souhaitait se donner le temps de la réflexion et prendre du recul afin de livrer une analyse objective de la compétition. D’autres diront que le spécialiste handball est une feignasse qui a mis plus de deux mois à écrire le bilan de l’Euro. C’est pas faux.

Hand, X-men : Marvel de poulet (1/2)

N’en déplaise à nos plus fervents lecteurs, l’article suivant n’est pas une production signée MindGeek. Il s’agit plutôt d’une production Charles Claude Onesta Xavier. Une histoire qui sent bon la France,  le thym, le romarin et un peu la sueur aussi. C’est le bruit des corps qui s’entrechoquent, l’affrontement de combattants musclés. Une histoire de blessures et de cœur brisés. Une sorte de 300 Rise of an Empire, les seins d’Eva Green en moins. Retour sur l’équipe championne d’Europe 2014.

X-men

Par notre spécialiste sports mineurs et films d’action, Leo Tseu

Suivre le handball français présente un avantage indéniable : les fiches joueurs n’ont pas besoin d’être mises à jour trop fréquemment. Plus de 10 ans que Narcisse, Karabatic, Guigou, Omeyer et consorts sont réunis sur les parquets. Comme par hasard, ça fait 10 ans qu’on gagne tout. La faute à un homme désormais trop manche pour jouer, mais bon pour entrainer. Et on ne parle pas de Dumoulin.

Staff :

Claude Onesta : Claude fait penser à un homme aux capacités intellectuelles surdéveloppées, en fauteuil roulant et au drôle d’accent. Pas Stephen Hawking, mais plutôt Charles Xavier. C’est lui qui mène au but nôtre bande de X-men et tente de leur donner un semblant de cohésion. Faire un plan d’attaque plutôt que foncer dans le tas n’est pas le réflexe premier du handballeur : il a donc besoin d’un superviseur. Aussi, Claude tire le meilleur de ses joueurs et exploite les faiblesses de ses adversaires. Un gardien est trop en confiance ? Claude donne pour consigne à Fernandez d’appliquer la stratégie maintes fois répétée à l’entrainement : « tire-aussi-fort-que-t’es-bête-et-très-près-de-la-tête ». Un grand costaud pose problème en face ? Claude lui oppose un français encore plus grand et costaud. Un grand bête pose problème ? Claude demande à Éric Quintin de sortir de sa retraite.

Didier Dinart : Une des rares fiches à actualiser dans notre base de données. Chamboulement : passage du poste de joueur défensif à entraineur de la défense. Et ça nous a fait du bien. Lors des compétitions perdues, la France s’était montrée fébrile en défense. Il y a du mieux, même si on encaisse encore un peu trop. Faut dire que Gilles-Dinart-Karabatic en forme, c’est pas évident à remplacer.

 

Jeune qui pousse n’amasse pas mousse

Karabatic Luka : A l’Euro, Petit frère Karabatic a distribué des baffes. Et Luka est meilleur dans ce domaine que dans celui des paris sportifs.

Igor Anic : Complétant la relève côté pivot, Anic a fait le job dans l’animation offensive. C’est pas transcendant non plus, ça inquiètera pas Sorhaindo et ça ne fera pas oublier Gilles.

Porte : Au chapitre des nouvelles recrues, le petit Valentin a lui aussi plutôt bien réussi son tournoi. Oui, on a dit le « petit ». 1m90 et 90 kg, c’est petit et léger pour un arrière. S’il veut s’imposer, il lui faudra gagner en volume de jeu et ne pas se blesser. Dans le métier d’arrière droit, on appelle ça une Barachet. Mais on maintient qu’il nous manque toujours un véritable gaucher arrière droit de formation. Un grand, costaud, un peu bourrin, voire légèrement dangereux pour l’adversaire. Quelqu’un qui pèse sur les temps forts d’attaque et qui découpe en défense.

Grebille & Nyokas : Performants au poste de remplaçant. Ils chauffent le banc de manière idéale. Mais avant de les juger, on attendra qu’ils aient du temps de jeu.

Dumoulin : Peut-on parler de jeune pousse à 30 ans ? Peut-on parler de relève quand on la laisse sur le banc ? Il a fait son match en demie, mais ça ne nous couvrira pas une fois Omeyer à la retraite.

Gérard : Onesta a fait preuve de sa confiance en Vincent Gérard en le remplaçant par Porte dans le groupe. Des performances pas terribles lors de ses entrées. Mais dur de juger un gardien sur d’aussi faibles temps de jeu. Surtout pour ses premières sélections.

La prochaine fois, on vous parlera des vieux et des très vieux.

Handball : L’hymen à la joie

Sanctionné, notre spécialiste sports mineurs purge toujours son exil en terre arctique. La fonte des glaces et une température supérieure à -10° lui permettent néanmoins de sortir de son hibernation afin de nous rappeler les belles valeurs défendues par le handball.

at rival fans inside a stadium in the town of Lamia

Par notre spécialiste sports mineurs et violents comme le handball ou le hockey Leo Tseu

Le handball est un beau sport. Il est porteur de valeurs, de respect et de probité morale. Tous les joueurs vous le diront. Ils témoigneront la larme à l’œil, la main droite sur le cœur, le poing gauche délicatement déposé dans le visage de l’adversaire dans un mouvement aussi fluide que limpide. Véritablement rien à voir avec la racaille footballeuse qui ne respecte pas les arbitres, ne chante pas l’hymne et ne valide pas quand elle monte dans le bus. Non, au handball tout est beauté du jeu, respect de l’adversaire et civilité. La preuve en image.

1 – Parce qu’au handball, on respecte l’hymne des adversaires.

2 – Parce qu’au handball, on n’a besoin de personne pour faire la police. Même pas de la maréchaussée.

3 – Parce qu’au handball on aime se faire des bisous.

4 – Parce que le handball se bat pour l’égalité des sexes.

5 – Parce que Torsten Jansen.

6 – Parce qu’un coup de tête en ligue des champions est inconcevable. Ou alors il serait très lourdement sanctionné. Ah, non ? D’accord.

7 – Parce que le handball n’est très certainement pas un sport où l’on verrait un coach menacer un arbitre et le suivre poing levé sur le terrain.

8 – Parce qu’on ne verrait pas non plus un joueur de handball menacer un arbitre lors d’une finale.

9 – Parce qu’il serait fort incongru de voir un entraineur pénétrer sur le terrain pour mettre un bouchon à une joueuse adverse. Puis la sanction serait terrible.

10 – Enfin, parce que jamais le plus grand sélectionneur français accompagné du plus grand joueur français ne se permettraient de détruire un plateau télé en étant saouls comme des cochons.

Non, vraiment, le handball est le plus beau sport du monde. Car, comme le sait bien Nasser Al-Khelaïfi, les vraies valeurs sont dans nos portefeuilles.

Handball : Gardent l’espoir

Notre spécialiste handball vous avait promis de revenir sur le palmarès de la meilleure-équipe-de-tous-les-temps-tous-sports-confondus-même-que-c’est-eux-qui-pissent-le-plus-loin, ainsi que de donner son avis sur les joueurs français. Il vous a menti. Une trahison qui mérite bien une mutation sanction de l’autre côté de l’atlantique, séquestré dans un igloo par -30°. Son geôlier, homme de main du rédacteur en chef, nous fait parvenir sa lettre d’excuse.

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Par notre spécialiste sports mineurs comme le handball Leo Tseu

Deux semaines après un nouvel exploit de la plus grande équipe de l’histoire tous sports confondus, le hand est-il enfin devenu le sport le plus médiatisé de France ?

Au risque de se répéter, le Hand Star Game a parfaitement réussi son objectif de médiatisation du handball. Ainsi, après avoir été abreuvés de l’intégralité des matchs diffusés par France TV lors de l’euro, vous avez parfaitement pu suivre l’actualité handballistique et apprendre : 1/ que Dunkerque a comme prévu été éliminée en ligue des champions ; 2/ contrairement au PSG qui s’est qualifié pour les huitièmes ; 3/ qu’il est possible d’être encore plus mauvais que France TV ; 4/ que Montpellier a gagné la coupe de la ligue ; 5/ mais c’est fait retirer 2 points en championnat pour une gestion financière digne de l’UIMM.

Qui a dit que le handball ne paie pas ? Gardent s’en gardera bien. Montpellier nous prouve qu’avoir plus d’argent que les autres n’oblige pas à bien l’utiliser. Il s’agit donc de la deuxième fois de la saison que la CNACG tire les oreilles de Canayer. Aussi, la vénérable institution remercie le club héraultais de lui donner une raison d’exister et un moyen de justifier les salaires distribués à ses représentants. Elle en profite également pour appliquer un principe cher à notre prophète disparu : « Si ayant frappé quelqu’un sur une joue, il te tend l’autre, frappe le sur la même, ça lui apprendra à faire le malin. »

Heureusement, tout n’est pas noir pour le MAHB, qui vient de remporter sa 9° coupe de la ligue. Et qui ramène donc au moins un trophée au coin du feu pour la 17ème saison consécutive. On vous parlera de série historique, d’éternité et autre superlatifs. Relativisons un tel exploit : il est relativement aisé de gagner au moins un titre quand 5 ou 6 trophées sont distribués chaque année. L’absence de concurrence sérieuse facilite encore un peu la chose. Et Chambéry c’est pour faire joli ? Oui.

Le spécialiste promet de revenir avec une enquête handball, people et malversation financière. Mais ce sera une fois qu’il aura compris pourquoi les gens jouent au handball sur des lacs gelés, avec des crosses et des patins.

Champions d’Europe : Au four et Dumoulin

Il y a quelques jours, notre spécialiste écrivait : « Rosser les Danois chez eux ne sera pas facile, mais après tout, qui a battu les Croates à Zagreb en 2009 ? »  Rosser c’est combien de buts d’écart ? Faut-il procéder à un licenciement sans préavis voire à la pendaison? Ou peut-être pas, tant qu’André Garcia et Frédéric Brindelle sont en exercice. Voici les dernières volontés d’un journaliste passionné trop tôt disparu.

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Par Leo Tseu
Notre ex et nouveau spécialiste handball qui écrit à la première personne du singulier comme notre spécialiste F1

Dimanche soir. 19h. 41-32. « Je suis partagé entre la joie de la victoire et la peur de mon futur licenciement. Comment vais-je nourrir le frère aîné de mon rédacteur en chef désormais ? Les Bleus sont une fois de plus champions et ce qui fait d’eux, nous y reviendrons prochainement, des types plus forts que les XMen. Et pourtant les XMen avec leur professeur handicapé c’était quelque chose. Je suis donc heureux. Mais j’avais annoncé un match serré avec une (possible) victoire difficile à la clé. Mon article était déjà dans les cartons : un court succès de moins de 5 buts de l’équipe de France ; les encouragements des supporters qui se transforment en pression au désavantage des Danois ; la crainte de décevoir devant son public, la peur de l’échec. Bref, un scénario Zagreb 2009. Oui mais voilà, les Danois ont pris une rouste. Une vraie. Qu’allais-je devenir privé de ma grasse rémunération de 0€ en tant qu’expert handball du Vestiaire ?

On pensait que l’inconstance ne pardonnerait pas. Si tromper sa femme n’est plus un crime, l’inconstance n’a pas pardonné, mais elle était le fait des Danois. A moins qu’ils n’aient été constamment mauvais ? Car, si les Français ont été bons, ce sont surtout nos adversaires qui ont été nuls. Oublier le pivot dans son dos sur une action, ça arrive. Oublier de défendre pendant 60 minutes, c’est plus rare. Landin, qui est supposé être le meilleur gardien depuis qu’Omeyer est octogénaire, a totalement raté son match. Même en s’y mettant à deux avec son collègue Green Krejberg, ils n’arrivent que péniblement à 10 arrêts. C’est moins bien que Titi (12a). Mais toujours mieux que Dumoulin. Seul Hansen (9 buts) a assuré. Mais le handball reste un sport collectif où il est délicat de jouer à 1 contre 7. Le petit Mikkel a été retrouvé en pleurs dans les bras de sa sœur Gretel. Un raté danois qui fait figure d’exception ?

Ce serait oublier un précédent. Espagne-Danemark, 2013. Une fessée. Pire que celle de ce weekend. 16 points d’aicar. Mais c’était en Espagne. Et les Ibères avaient l’endurance de nageuses russes ainsi que la vitesse de sprinters jamaïcains. Certains journalistes sportifs avaient alors fait quelques remarques sur la domination hégémonique des sportifs espagnols et leur consommation de viande contaminée. Ne vous inquiétez pas, personne n’osera remettre en cause le régime alimentaire de nos Experts.

Le mental des vikings est donc digne de celui d’un tennisman français. Pensons donc à naturaliser d’ici la prochaine Coupe Davis. Un grand merci à Vassili Zaitsev qui nous a transmis le numéro de la cousine Danoise de Rachel. Une info comme on les aime.

Finale de l’Euro handball : « Allez y franco »

La France jouera donc la finale de l’euro 2014. Est-ce une raison pour que l’Equipe fasse de plus mauvais sondages que Patrick Buisson ? Plus problématique, le spécialiste handball sera-t-il obligé de dire du bien de Dumoulin ?

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Par notre spécialiste handball, têtes couronnées et dictateur mort Leo Tseu

Il est des vendredi soir ou le spécialiste handball renie volontiers ses origines espagnoles pour se réjouir d’un fumage en règle façon jambon serrano voire pata negra bellota. Tout avait bien commencé avec un gros début de match monsieur Omeyer. Mais les Espagnols se sont souvenus qu’ils avaient également le droit de jouer. Et qu’ils étaient tout de même champions du monde. Résultat : 11-7 à la 20° et 12-14 à la mi-temps. Pour ceux qui ont suivi en mathématiques, ça fait un vilain 1-7 en 10 minutes. Et en handball, ce n’est pas glorieux.

Onesta avait donc une bonne excuse pour faire ce qu’il fait de mieux : passer un savon à ses joueurs.  Au retour des vestiaires, N . Karabatic se rappelait enfin qu’il est l’un des 3 meilleurs joueurs au monde. Narcisse se souvenait qu’il avait le droit de sauter au-dessus de la défense espagnole et Abalo qu’il pouvait marquer d’à peu près n’importe où. Tout allait mieux pour la France. De quoi rappeler à l’Espagne que Sterbik était resté à la maison et que jouer à Nantes n’est pas un gage de qualité. Mais le véritable évènement aura été le début de compétition de Dumoulin.

Trop de mal a été dit en ces pages sur le petit Cyril pour ne pas en dire du bien. Plus de 40% de réussite et une belle parade sur un lob à la 56 ° : de quoi nous qualifier en finale. Mais à presque 30 ans, il sera dur de faire oublier Omeyer ou de rajeunir l’équipe de France. Valentin Porte (7 buts) est élu homme du match. Son jeune âge pourra-t-il faire oublier qu’Abalo (8 buts) a fait mieux ? Peut-on fermer les yeux sur le port du serre-tête, pratique officiellement interdite depuis 1976  ? La fratrie Karabatic, avec 5×2 minutes et un rouge obtiendra-t-elle le grand prix de la boucherie ?

En finale, l’inconstance ne pardonnera pas. Rosser les Danois chez eux ne sera pas facile, mais après tout, qui a battu les Croates à Zagreb en 2009 ?

Euro handball : Les ballets Russes

La France est donc qualifiée en demi-finale. Et c’est grâce à un gardien. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de Dumoulin. Ni d’Omeyer. Non, notre sauveur est Polonais. Et on ne connait même pas son nom.

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En s’imposant 35-25 face à la Suède, la Pologne assure donc à la France sa qualification. 35-25, on appelle ça une rouste. Soit les Polonais s’étaient abstenus de boire, soit les Suédois ont oublié qu’ils étaient une grande nation du handball. 3ème hypothèse : T. Omeyer s’est vachement bien déguisé en gardien Polonais et est allé leur filer un coup de main.

En s’imposant 39-30 face à la Biélorussie, la France avait déjà fait beaucoup pour sa qualification. On appelle également ça une rouste. Mettre 39 points c’est bien. En manger 30 un peu moins. Valentin porte pense que :« Parfois, on a mal défendu ». C’est totalement faux. Quand on en prend 30 face à la Biélorussie, on a mal défendu un peu plus souvent que « parfois ». Dans un tel cadre, il était délicat pour un joueur Français de rater son match. On retiendra tout de même qu’Honrubia (9b), Porte (5b) et Anic (4b) ont fait le boulot. Les autres aussi, mais eux on n’avait pas de doute. Laissons le mot de la fin à Grebille : « Quand une équipe n’a rien à perdre en face, il faut toujours jouer sérieusement. » Et quand elle n’a rien à gagner ?

La France est qualifiée. Le tout est désormais de ne pas prendre de vacances lors du prochain match afin d’arriver mobilisés en demi. Lors d’un prochain article, votre serviteur vous expliquera que l’Euro est la compétition la plus relevée du handball. Mais il attendra pour cela un adversaire plus crédible que la Biélorussie. Au fait, Sławomir Szmal ça vous dit quelque chose ?

Handball : Au Balic masqué

La France a donc battu la Croatie avec la manière. Le spécialiste handball jure ne pas avoir crié sa joie comme une jouvencelle. Pour ceux qui, comme votre serviteur, n’auraient pas vu cet exploit en direct, revivez le film du match.

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1 min : Première erreur stratégique : Dumoulin commence dans les buts.

2min : But de Mathieu Bastareaud. 1-0 La France prend déjà le large !

3 min : Kopljar fait coucou à Dumoulin qui en oublie la balle. 1-1

4 min : On nous signale que le grand monsieur tout costaud et un peu rond n’est pas Bastareaud mais Sorhaindo. Le spécialiste handball s’excuse, mais envoie néanmoins une lettre de recommandation pour le petit Cédric à l’intention de Philippe Saint-André.

4 min : Après avoir perdu la boule un 7 mars 1977, Fernandez perd la balle. 1-2

7 min : Guigou se présente pour tirer le penalty. Joli se demande ce qu’il est venu faire là. 5-5

12 min : Cupic trompe Dumoulin comme François trompe sa femme. 6-9

15 min : Dumoulin se rappelle le conseil donné par Titi au début du match : « Baballe pas devoir passer ». Premier et dernier arrêt du portier.

20 min : Kopljar pilonne nos cages. Onesta demande à Omeyer de poser son déambulateur et de partir s’échauffer. 10-13

27 min : Retour 16-16. L’effet Omeyer.

27 min : Nos commentateurs favoris démontrent l’étendue de leur connaissances handballistiques : « Abalo-Karabatiiiiyyyyaaaa wow oh oh pannnaarrgggghhhh Ouille aie aie aie aie ». 17-17

30 min : La France est dominée, mais vire en tête 18-17. On ne se plaindra pas.

33 min : Karabatic revient sur le terrain avec l’intention de mettre plus de coups de pieds au coup aux Croates qu’il n’en a reçu d’Onesta pendant la mi-temps. 19-17

37 min : Igor Vori fait ce qu’il sait faire de mieux : prendre deux minutes. 20-19

38 min : Notre commentateur préféré se trompe de sport : « Allez la mobylette, Mickael est là, Mickael est là, Mickael est là, Mickael est là ». Question subsidiaire : mais où est Mickael ? 22-19

49 min : Omeyer décide qu’il n’y a pas de raisons de laisser rentrer les penalties. 23-20

53 min : Musa applique scrupuleusement les conseils de Vori. Magnifique projection ippon sur Porte. Ca fait 2 min. 24-21

56 min : Narcisse se rappelle qu’il a un gros bras. Il envoie donc une mine des 10 mètres. 26-20

58 min : Karabatic n’oublie pas qu’un peu de suspense n’a jamais fait de mal à la côte d’un match sur Betclic. Il vise donc les gradins. 26-23

59 min : Ce comportement déplaît à Onesta qui prend un temps mort afin de mettre une fessée à Nicolas. Ce dernier a compris la leçon et rentre dans le droit chemin. Il tire. Il marque. 27-25

60 min : Le spécialiste handball se demande si affirmer que la France est une grosse équipe était une bonne idée. C’est que ces barjots pourraient y croire.

Que retenir de ce match ? Les jeunes ont de nouveau brillé. M. Gigou (7 buts), N. Karabatic -7 buts), T. Omeyer (11 arrêts) : autant de nouveaux noms à retenir ! Pour leurs débuts sur la scène internationale ces jeunes pousses ont tenu la baraque et assuré la victoire de l’équipe de France. Pas une victoire de fillette hein ! Une vraie, une couillue, avec des poils ! Ca a été « un match d’hommes » certifie Titi. Qu’on ne vienne pas les prendre pour des gonzesses ! Une déclaration d’après match, que dis-je, une ode au féminisme qui sent bon Judith Butler et les gender studies. Comme le disait Serge Simon de l’abreuvoir « on ne nait pas con, on le devient. »

Les anciens savent reconnaitre la qualité de la nouvelle génération. Jérôme Fernandez (pressenti pour remplacer Michèle Delauney lors du prochain remaniement ministériel) a notamment déclaré : « Des jeunes tels que Luka, Igor ou Cyril ont fait beaucoup mieux que ce que l’on pouvait espérer d’eux. » Bilan du match : à eux trois, ils cumulent environ 1 arrêt et une exclusion de 2 minutes. Mais attention ! C’est beaucoup mieux que ce que l’on pouvait imaginer ! C’est dire la confiance qu’on leur valentin porte.

20 minutes. C’est donc le temps qu’il aura fallu à Cloclo Onesta pour se rappeler que le plus grand des gardiens de hand était assis sur le banc français, trop occupé à faire un rami avec les gens de son âge. Dinart, Fernandez et Jeanne Calment devront attendre la fin de l’Euro pour terminer la partie de carte.

Euro handball : Claude monnaie

Qui a dit que le Vestiaire manquait de moyens ? Oubliant de rentrer de vacances comme un vulgaire  footeux brésilien, le spécialiste handball s’est payé un pigiste de luxe pour couvrir les deux premiers matchs des Experts. Notre mystérieux investisseur martiniquais a donc mis la main à la poche. Comment aurait-il pu refuser d’encourager le respect des coutumes locales : le retard.

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Par notre spécialiste hand et accras de morue Leo Tseu

On ne la lui fait pas au spécialiste handball. Il sait parfaitement qu’il ne sert à rien de suivre les premiers matchs d’une compétition : un euro ne commence jamais vraiment au premier tour. Par contre il peut s’y terminer. C’est le cas pour la Serbie, le Monténégro et consorts. Maintenant que les figurants ont quitté le plateau, le vrai  tournage peut commencer entre adultes consentants.

Les pépères

Seule véritable question de ce premier tour : quel sera le prochain surnom à la con des Bleus. Les paris vont bon train. Du côté des bookmakers, « les pépères » tiennent la corde. La faute à un renouvellement sentant bon la jeunesse tardive. Remplacer des vieux par des personnes âgées n’a jamais rafraichi une équipe. Il était temps de faire confiance à la nouvelle génération. C’est ainsi que T. Omeyer et J. Fernandez ont pu découvrir les parquets internationaux à l’âge vénérable de 227 et 235 ans. Nos confrères vous parleront de nouvelles têtes, mais non, la présence de Nyokas ne suffira pas à les rebaptiser « les pré-pubères ».

Pépère, le qualificatif s’applique également au premier tour des bleus. N’en déplaise au petit Nicolas, notre groupe n’était pas le plus relevé. Russie, Pologne, Serbie : on a vu mieux en termes d’artillerie lourde. Les deux premiers sont généralement trop saouls pour ajuster leurs tirs de mortiers et les derniers préfèrent le combat rapproché au pilonnage à distance. Le corps à corps, l’éclat des couteaux, le chant des lames, le choc des gourdins et l’œil injecté de sang : voilà l’esprit juillet 95 à Srebrenica.

C’est du Joli

La France termine son premier tour avec 3 victoires en 3 matchs. Youpi ! C’est plaisant. Doit-on pour autant être totalement confiant ? Une large victoire d’un point contre la Pologne, est-ce rassurant ? Battre des Russes qui ont arrêté le handball en 2000, est-ce un exploit ? Posons les véritables questions ! Est-il nécessaire de faire un papier sur les « origines » de Karabatic avant chaque match contre la Serbie ou la Croatie ? Quand il est le meilleur joueur du monde, Nicolas est Français. Quand il parie, il est « d’origine ». Doit-on également demander immédiatement ses papiers à Igor Anic ?  Joli entrera-t-il sur le terrain pour autre chose qu’un jet de 7 mètres ? Aura-t-il l’occasion de tirer autre chose qu’un pénalty pendant la compétition ?

La peine au second tour

La France termine son premier tour avec 3 victoires en 3 matchs. Youpi bis ! Quelle machine à gagner ! Elle écrase son groupe ! Une domination ! Un exploit d’une telle rareté que l’Espagne, le Danemark et la Croatie se sont empressés de faire de même. Le commentateur sportif découvre avec émoi le concept de « favori ». Il en a des trémolos dans la voix ! L’œil qui brille, le poil lustré et la bouche baveuse, le consultant s’en donne à cœur joie. Révolution : le favori serait plutôt de type doué, pas manchot, doté d’un effectif robuste. Il peut même parfois compter sur quelques stars. Autre caractéristique : le favori a tendance à gagner régulièrement. Et à mettre des roustes aux faire-valoir. Seuls les tennismans Français font exception.

Nous retrouverons donc les Croates au tour principal, nos meilleurs ennemis. La Croatie est à l’amateur de handball ce que l’Angleterre est au rugbyman. Fourbe, mauvais joueur, un peu tricheur, pourrisseur de ballon : le joueur croate a de quoi séduire. Il a également de quoi nous en vouloir. Être la deuxième meilleure équipe de la dernière décennie et avoir un nombre de médaille d’or avoisinant le QI de Bernard Laporte, il y a de quoi enrager.

Il n’en reste pas moins que l’équipe de France a du panache et du potentiel. L’intégration de nouveaux joueurs, jeunes ou vieux est prometteuse. Reconnaissons que réunir Karabatic, Abalo et Narcisse dans une équipe, ça aide. Arrêtons de mentir : la France est une grosse équipe. C’est simplement que nous ne sommes plus imbattables. Oui, l’équipe de France est en deçà de son précédent niveau. Pourquoi ? Les cadres ont vieilli. La nouvelle génération n’est pas mauvaise. C’est la précédente qui est extraordinaire. Pendant une décennie, nous avons été l’équipe à battre. Nos adversaires nous connaissent, on ne prendra personne par surprise. Mais, surtout, les autres équipes ont progressé. Le Danemark a vu éclore Hansen et Landin-Jacobsen. Les Espagnols se contentent de manger de la viande transgénique.

Handball, Euro: Le Barbier de Silésie

Après une flagrante prise de pouvoir de la jeune génération lors du match d’ouverture face à la Russie, l’allant de la jeunesse continue de pousser les bleus. Avec une large victoire 28-27 face à la coriace Pologne, les juvéniles bleuets ont fait preuve d’une grande maîtrise contre un adversaire de haut niveau. Onesta songe a rappeler Omeyer dès le prochain match.

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Omeyer des trois manches

Pour les gardiens, le schéma reste le même que contre les Russes, sauf que là, l’adversaire rentrait ses tirs. Comme face à la Russie, Cyril Dumoulin a montré une nette supériorité face à son concurrent Vincent Gérard qui, lui, n’a encore une fois rien montré du tout. Ce coup-ci, il est excusé, il n’a pas joué. Il risque d’ailleurs de prendre goût à ce temps de jeu jusqu’à la fin de la compétition, puisque Claude Onesta songe à rappeler Omeyer dès le prochain match.

Un barbu barbant

La défense a excellé dans son objectif de faire briller Cyril Dumoulin. 17 arrêts sur 44 tirs Russes pour ce dernier, il peut notamment féliciter la bienveillance de Luka Karabatic qui laissa rapidement, et à deux reprises, l’équipe à un de moins. En difficulté face aux assaillants polonais, Onesta, pour qui, malgré son jeune âge, ce n’est pas la première bataille, mitonna une recette défensive de son cru. Le filou surpris son monde en plaçant Nicolas Karabatic au centre de la défense, en alignant Nicolas Karabatic sur les ailes gauche et droite, tout en confiant les relances à Nicolas Karabatic. Cette savoureuse plâtrée ne fut guère au goût des estomacs poméraniens.

Onesta n’étant pas du genre à servir deux fois le même plat, il songe à rappeler Omeyer dès le prochain match.

Un barbu sort du bourbier

En attaque, avec 4 buts, Anic a remercié son coach de la confiance aveugle qu’il lui accorde depuis de nombreuses années. Qui ne croirait pas en un joueur qui avait déjà joué trois finales de ligue des champions à 23 ans?

Pour le reste, lorsque l’attaque fût en difficulté, chef Onesta a ressortit la toque, ce qui ne fait pas pour autant de cette équipe une bande de toqués. Il mijota un menu d’attaque comportant du Karabatic (le vrai) en entrée, plat, dessert. 8 buts pour celui-ci et une prestation digne d’être servie par toutes les tables étoilées du guide rouge.

La mauvaise nouvelle de la rencontre est sans doute la blessure du trinitéen Cedric Sorhaindo. Pour pallier une éventuelle absence, Onesta songerait à rappeler Thierry Omeyer dès la prochaine rencontre.

A force de n’utiliser que de la vieille carne, Claude Onesta risque de ne devoir servir plus que des ragoûts, plat populaire chez les entraîneurs. Les vieilles recettes ont beau être les meilleures, elles sont aussi souvent les plus lourdes, gare à l’indigestion.

Handball : Un Euro dateur

Un euro de handball n’étant pas qu’un inutile rassemblement bisannuel d’armoires normandes aux jointures pleines de colle et à l’étagère du haut pleine de vide, il y a sans nul doute des enseignements à tirer du premier match de cette palpitante compétition.

Onesta

 

Par notre spécialiste hand Leo Tseu

35-28 face aux Golgoths venus du froid, le résultat est sans doute très appréciable. Si ces derniers avaient eu la gentillesse de gagner quelque chose durant les dix dernières années, cela aurait même été très encourageant. Le bilan de ce premier match a tout de même son importance, il permet de commencer à entrevoir les prémices d’un éventuel renouvellement de l’effectif. Onesta serait-il un brin immobiliste?

Tiens voilà dumoulin

Ce grand chambardement d’effectif commence par le poste de gardien. Puisque le révolutionnaire Claude Onesta a courageusement décidé, en accord avec son médecin, son kiné, son rhumatologue et son légiste, de se passer du fringant Thierry Omeyer, 37 ans, pour les trois ou quatre prochains matchs, c’était l’occasion de donner de l’expérience aux  futurs postulants. Les prépubères Vincent Gérard (28 ans) et Cyril Dumoulin (30 ans), se partagent donc la vétuste chasuble de l’impotent Titi.

A ce jeu, le second s’en tirera mieux que le premier, les arrières russes eux, tireront tous aussi mal. A croire que sans la générosité de Rachel Weisz, les snipers soviets ont bien du mal à atteindre leur cible.

Anic aime les sucettes

Lorsque L’Equipe titre « l’heure de Gérard et Dumoulin«  cela veut-il dire qu’il faudra désormais jouer avec deux gardiens pour combler les errements défensifs du Karabatic du pauvre?

La défense a tenu bon grâce notamment à Igor Anic, premier choix de Claude Onesta au poste de pivot depuis de nombreuses années comme l’attestent ses neuf sélections depuis 2009. Sorhaindo et Karabatic² ont bien fait leur boulot sur le plan défensif, l’indigent niveau des shooters russes a fait le reste.

Ce n’est sans doute pas le match face à la Pologne qui permettra de dire si Nikola Karabatic est assez fort pour jouer une compétition internationale en tenant son petit frère par une main et en cochant une grille de la FDJ de l’autre. Face à une telle adversité, ce sera chose aisée pour lui.

Nyokas la baraque

Concernant l’attaque, la défense russe étant aussi solide que les plaques de givre de la Bérézina en début d’hiver, tout les français ont pu y aller de leur coup de mousquet. Là encore, c’est un espoir de 28 ans pour onze sélections, qui montrait à Claude le révolutionnaire qu’il avait raison de mettre la jeunesse au pouvoir. En mettant neuf plombs dans la peau du vieil ours russe, Kevynn Nyokas a rappelé à Barachet que l’alternance blessures/méformes n’est pas la garantie suprême pour être l’éternel choix par défaut au poste d’arrière droit.

L’allant et la jeunesse de cette équipe de France sont certainement de bonne augure pour les grandes échéances à venir, à commencer par les JO 2016. Après tout, pourquoi une équipe qui a 29 ans de moyenne d’âge en 2014 serait-elle un EHPAD ambulant en 2016?

Handball : Une pinte ou une demie ?

L’équipe de France féminine est donc éliminée en quart de finale. Le spécialiste handball est inconsolable : France TV n’a même pas eu le temps de diffuser un match. Il devra donc attendre avant de pouvoir voir Cléopâtre Darleux sur les ondes en clair.

Une pinte ou bien une demi

Par notre spécialiste Handball Leo Tseu

On vous avait quitté alors que les Françaises mettaient raclée sur raclée. Le spécialiste handball se demandait alors si ces victoires étaient dues à une forte progression du niveau des filles d’Alain Portes, ou si elles n’avaient affronté que des équipes en carton. Il avait été rassuré par leur (courte) victoire face au Monténégro (17-16). Oui, s’il ne sait pas placer ce pays sur une carte, il sait que le Monténégro s’est acheté une équipe féminine lors de l’année 2012 et que celle-ci fait désormais partie des cadors du circuit. Il a été bien moins rassuré quand la même équipe n’a pas passé les huitièmes de finales. Bon c’était contre le Danemark, qui joue au handball depuis un peu plus tôt que 2012.

Mais les Françaises on continué à confirmer. Contre la Corée du sud (27-22) d’abord, leur permettant de terminer la phase de poule invaincues. Puis en huitièmes contre le Japon (27-19). Précisions pour les grands et les petits : l’Asie n’a jamais été une grande terre de handball. Mais les choses sont mal faites. Le monde est cruel. Dans les compétitions internationales, il ne sert à rien d’être invaincu en poule. Ce qu’il faut, c’est être invaincu en phase finale. Manque de bol. En 2003, au rugby, Laporte n’avait pas prévu la pluie. En 2013, au handball, on n’a pas prévu que nos adversaires finiraient par défendre et mettre des buts. Le match, on l’a perdu entre la 10ème et la 21ème minute. A la 10ème, La France mène 5 à 3. A là 21ème, elle perd  10 à 5. Se prendre un 7-0, c’est rarement bon signe. On gardera la joie d’avoir pris part à la compétition. Mais ça ne compte pas. Car, malheureusement, en sport, l’essentiel n’est pas de participer, mais de gagner.

On aimerait vous parler de la qualification du Brésil contre la Hongrie et de la rigueur dont l’Allemagne devra faire preuve face au Danemark. Ou de la Serbie qui ne devrait pas résister à la beauté du jeu norvégien. Mais maintenant que la France est éliminée, peu de chance de voir du hand féminin dans les médias. Même avec la France en finale après tout …

Pendant ce temps, le Vestiaire n’a pas remporté les Golden Blog Awards. Faire voter les seuls rédacteurs n’était donc pas une stratégie payante. Tout le monde n’a pas les mêmes moyens qu’Hambourg pour faire élire Bertrand Gille meilleur joueur du monde.

Mondial féminin : Tétines au Congo

Il est devenu presque inutile de parler du handball tant ce sport est devenu ultramédiatisé avec le Hand Star Game. Désormais tout le monde connaît l’actualité brulante de la balle pégueuse. Le spécialiste handball sera fouetté pour avoir dénigré cette formidable manifestation sportive. Preuve de cette réussite :  pas un Français n’ignore que le mondial féminin a commencé ! Et que le PSG n’est plus en tête du championnat ! Non ?

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Par notre spécialiste handball Leo Tseu

Et oui, les Françaises jouent un mondial. Mais c’est du hand. Et c’est du sport féminin. Aucun risque d’en entendre parler. Pourtant, les filles d’Alain Portes commencent bien leur compétition avec leurs victoires contre Les Pays-Bas (23-19), la République dominicaine (27-10) et la République démocratique du Congo (31-17). C’est fou comme les pays dont le nom commence par « république » ou « démocratique » sentent bon l’héritage totalitaire. Le problème, c’est justement qu’elles ont de bons résultats. Normalement elles commencent par se rater, elles se foirent, jouent mal, passent les tours sur un malentendu grâce à des règles de reports de points incompréhensibles, puis échouent en phase finale. Les spécialistes sont donc en plein doute : leur réussite est elle synonyme d’un échec proche cuisant ? Ou, pire, de possibilité de titre ? Les plus septiques pensent simplement qu’elles n’ont pour l’instant qu’affronté des équipes en carton. Et que le seul intérêt handballistique des 3 nations rencontrées à ce jour se nomme Maura Visser (photo).

Flash info : Dans le nord de la France, on ne ferait donc pas que boire, ou se déguiser pour boire, ou se cacher dans des mines de charbon pour boire. Non, on jouerait également au handball. Si le spécialiste handball avait prévu que Dunkerque prendrait des roustes en ligue des champions, il n’avait pas du tout envisagé que les nordistes prennent la tête du championnat après avoir mis une fessée à Paris. Et ne comptez pas sur lui pour se réjouir de cette défaite ! Il n’est pas du tout du genre à accuser le PSG d’avoir été créé de toute pièce à grand coup de pétro-dollars. Ne pensez pas non plus qu’il radote contre un club passé de la quasi relégation en 2011-2012 à la tête du championnat en 2012-2013 en changeant la moitié de son effectif. Non, il se réjouit simplement de la victoire d’une équipe méritante. Il est même prêt à aller se baigner dans la mer du nord si USDK remporte le championnat. Vive le carnaval !

A part ça, 55- 54. La sélection « française » l’emporte donc de justesse face à l’équipe « étrangers ». Sans doute une grande partie de plaisir pour les gardiens. 55-54, soit presque 2 buts par minute. Mais on peut aussi supposer que les défenses étaient magnifiquement en place. Didier Dinart est rassuré pour l’Euro 2014. Certes, le but n’était pas sportif. On était là pour le spectacle, le beau jeu l’amusement. Un match en 3×20 accompagné d’animations, ça laisse la place à tout le monde pour participer. Tout le monde, sauf les femmes visiblement. L’égalité des sexes ? Faut pas déconner. Puis les filles, c’est nul en sport. À moins qu’elles aient aussi un mondial à jouer et donc autre chose à foutre ?

Pendant ce temps, l’équipe de France féminine a aussi battu un pays qui accumule deux médailles majeurs dont un titre en six ans d’existence, avant de rosser les Sud-Coréennes, assez sexy pour s’assurer deux minutes dans Stade 2?

Handball : Hand Star gram

Avec le temps, on pense que l’Humanité a résolu la plupart des questions existentielles auxquelles elle a été confrontée. On se remémore nos souvenirs de philosophie en terminale, le charme de notre prof qui agite sous nos yeux ébahis la verve de Sartre. On pense alors avoir trouvé les réponses aux questions de la vie. Et puis un jour, votre rédacteur en chef vous demande : « Dis, ça sert à quoi le Hand Star Game ? Dis, ça sert à quoi la Golden League ? » Fichtre, voilà que je vais devoir me replonger dans mes fiches de révision du bac. Ou dans Le Lotus bleu, car, après tout, Lao Tseu l’a dit :  « il faut trouver la voie »

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Par notre spécialiste hand Leo Tseu

Qu’est-ce que le Hand Star Game ? Un ersatz du All Star Game allemand. Pour cela, suivre les point importants de la recette : 1/ Prenez des handballeurs, 2/ ajoutez un soupçon d’interactif-participatif en proposantaux internautes d’élire les joueurs de la semaine, 3/faites voter des journalistes et obtenez deux équipes. 4/D’un côté, disposez les bien-français sous la responsabilité de Philippe Gardent. 5/De l’autre, regroupez les joueurs issus de la diversité sous la houlette de M. Valls. 6/ Laissez reposer et vérifier s’il est aisé de faire monter 14 vikings et autres descendants slaves dans un charter.

Si l’évènement a pour mission de médiatiser le handball, sa conséquence sportive sera surtout d’ajouter une « compétition » supplémentaire et de fatiguer un peu plus les joueurs. Quoi ? L’évènement serait avant tout marketing ? C’est vrai que 14500 places de 19 à 65 euros ça risque de rapporter du pognon. On aurait bien râlé concernant les droits TV, mais pas la peine d’enfoncer l’Équipe 21 : ils se débrouillent très bien tout seuls. Et pour une fois il y aura du hand sur une chaine en clair.

Golden Shower

Qu’est-ce que la Golden League ? C’est une compétition inutile de plus crée par la France, la Norvège et le Danemark. Fallait au moins se mettre à trois pour pondre un tel ovni. L’objectif est simple, faire des rencontres entre lesdits pays, plus un invité. Sont pour l’heure prévus la Croatie, le Qatar, puis la Slovénie. À croire que les organisateurs veulent faire bisquer les Allemands et leur rappeler qu’ils ne sont plus au niveau depuis leur dernière médaille en 2004. Oui oui, 2004. En 2007 ils ont triché. L’avantage, c’est que ça permet de préparer l’Euro 2014 qui aura lieu dans la patrie de Gøsta Esping-Andersen. Ou tout du moins de prendre une rouste contre le Danemark en avant-première. Que les autres équipes ne soient pas jalouses, leur tour arrive bientôt du 14 au 26 janvier.

Pique et pique et colégram

Quand on rajoute autant de compétitions inutiles, mais néanmoins éprouvantes physiquement, comment s’alarmer du recours au dopage ? Exemple avec l’argumentaire officiel de la Golden League : «  L’objectif est de créer un tournoi de renommée dans les semaines internationales laissées libres par les compétitions officielles de l’EHF et de l’IHF avec l’élite mondiale. » Qu’on est cons ! On pensait que pendant les semaines laissées libres, les joueurs étaient censés se reposer !

Une compétition internationale tous les ans ça ne suffit pas voyons. Enchainer Euro et Mondial, en intercalant parfois les JO c’est trop facile. Il faut, pendant ces compétitions, faire un match par jour, sinon c’est petit bras. Le handball n’a rien d’un sport violent qui demanderait des périodes de récupération. Et comme les joueurs ne sont pas assez fatigués, autant ajouter un paquet de compétitions pour les clubs français : championnat, coupe de la ligue, coupe de France, trophée des champions, coupe EHF, ligue des champions. Au moins 3 d’entre elles ont une utilité discutable. Mais il faut bien que, comme depuis 1998, le MAHB continue à obtenir 1 titre tous les ans. Et quand il y a 5 ou 6 compétitions c’est plus facile.

Faut-il répondre à toutes les questions de ses chérubins ou de son rédacteur en chef ? Dis, pourquoi y a des articles sur le Foot US ? Dis on parle bientôt de curling ?Dis quand est-ce que je suis payé ? Dis, comment on fait les bébés ? Certaines questions telles que l’intérêt de placer un ex joueur de rugby à la tête de la LNH resteront probablement sans réponse. Plutôt que d’avoir à répondre à une telle interrogation, il est encore préférable d’avoir un enfant et de lui expliquer qu’il suffit de jouer à la culbute avec maman.

Handball : Omeyer des cinq manches

Voilà près d’une semaine que la rédaction me réclame mon papier handball. Fin calculateur, j’avais pourtant prévu de faire ma feignasse en période d’actualité sportive internationale faste, entre match de foot gagné que nous devions perdre et matchs de rugby perdus que nous ne pouvions pas gagner . Ma baisse de productivité aurait donc dû passer inaperçue. À moins que ce ne soit simplement parce que personne n’en a rien à taper du handball, pas même les lecteurs du Vestiaire ? Puis bon, certes, j’avais promis un article, mais la LNH avait aussi promis que le championnat serait intéressant. Reste à voir si ma parole est moins Salles que celle de Bernat.

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Par Leo Tseu

Il n’y a pas si longtemps que ça, le Vestiaire faisait preuve de son manque d’enthousiasme à l’égard du Hand Star Game. Plus largement, l’idée défendue était que les multiples compétitions annexes, en plus d’être inutiles, mettaient le corps des handballeurs à rude épreuve, pour un intérêt sportif discutable. Bref, c’est de la merde. Mais le spécialiste handball avait eu la décence de le dire en plus de mots. On nous a traité de rabat-joies, on nous a dit que nous ne savions pas apprécier ces tentatives de médiatisation, qu’il fallait enjoyer le spectacle. On pourrait même faire du mauvais esprit et laisser sous entendre que l’augmentation du nombre de matchs et de leurs intensité favorise les blessures, voire peut encourager le recours à des produits peu recommandés. Mais les fidèles lecteurs savent que ce n’est nullement le style de la maison. Non, on préfèrera lister les possibles forfaits français pour le mondial 2014. Rien à voir avec le fait qu’ils se soient tous blessés récemment évidemment. Ils doivent simplement peur de se geler les ballons au Danemark.

Thierry Omeyer, blessé au coude, ne paye évidemment pas l’enchainement des matchs et son grand âge, pardon, sa carrière bien remplie.

Bertrand Gille, indisponible pour au moins un mois, n’est pas du tout un exemple de blessures à répétition. Ça ne traduit donc nullement l’importance des débats auxquels sont exposés les corps des internationaux.  Guigou non plus d’ailleurs. Oui mais voilà, les deux, même sur une jambe, restent parmi les meilleurs choix à leur poste. On continuera donc de les surexploiter jusqu’à la moelle. Puis Bertrand Gille qui défend à genoux, ça sera toujours plus crédible au mondial qu’un journaliste du Vestiaire.

Xavier Barachet, qui joue-actuellement-à-Saint-Raphael-mais-est-en-réalité-joueur-du-PSG (mais on vous l’a déjà expliqué), s’est pété le poignet. Pour faire bien dans les diners mondain, vous pouvez également dire qu’il s’est fracturé le scaphoïde. Si vous fréquentez les diners mondains, vous pouvez également quitter immédiatement ce site. Heureusement, Barachet ne perdra pas son temps hors des parquets et pourra encourager la consommation de produits hautement recommandables.

Jérôme Fernandez, le meilleur d’entre-nous, s’est blessé à la main. Une spécialité chez lui : en 2008, il se fracture la main en phase de poule et manque la fin des JO. En 2000, à défaut d’avoir inventé l’eau chaude, le petit Jérôme s’amuse avec le robinet rouge sous la douche : brulure au 3ème degré, privé d’Euro. Cette fois, c’est en allant combattre l’axe du mal faire une pige à Doha qu’il s’est fait un beau bobo et pourrait rater les mondiaux 2014. Plutôt que de retenir que Toulouse était privé de son joueur clé ou que l’équipe de France pouvait perdre un de ses (vieux) cadres, les journalistes on surtout retenu le lieu de la blessure. Au Qatar, en jouant pour une équipe n’étant pas directement la sienne, à laquelle il a été « loué » afin de remplir les caisses du club de la ville rose. Ramassis de râleurs ! Bande de Guy Novès du pauvre ! Vous pourriez plutôt vous réjouir, pour une fois que des travailleurs étrangers sont payés au Qatar ! Et puis Fernandez a pu rentrer, contrairement a certains footballeurs.

Onesta, ne pleure pas. Sa voix est ferme (contrairement à celle de Saint-André me souffle mon camarade spécialiste rugby). Pas de langue de bois. Pas de reproche au président du Fénix de Toulouse qui n’a pas envoyé son joueur au Qatar par plaisir, mais pour pouvoir boucler son budget. Mais on ne va pas non plus dire que le handball manque d’argent, ça serait déplacé. Et surtout, Onesta, lui, est lucide : « A chaque fois que je me suis retrouvé devant des forfaits de joueurs dont je savais pertinemment que c’était sûrement parce qu’ils avaient insisté malgré une blessure. Je reconnais d’ailleurs volontiers qu’il m’arrive moi aussi de temps en temps de rendre à leurs clubs des joueurs en situation délicate. »

Mais, le véritable mérite d’Onesta, c’est qu’il rend également tous les adversaires de l’équipe de France en situation délicate à leurs équipes nationales et clubs respectifs. Claude, c’est un modèle d’égalitarisme républicain. Presque aussi égalitaire que les tongiens quand il s’agit de distribuer des baffes, répartir les gnons et attenter à la vie d’autrui sur l’aire de jeu. Oui, dans jeu de massacre, il y a jeu.