Djokovic : Bercy patron

On a beau retourner ce tournoi de Bercy dans tous les sens, se repasser les éditions précédentes en boucle, il n’y a décidément rien à en tirer. On irait presque jusqu’à demander sa suppression tant il sert à pas grand chose. Et pourtant après de longues heures d’enquête le service tennis du Vestiaire est parvenu à trouver quelques raisons de continuer à voir Forget pronostiquer un Français en finale. Les voici :

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Parce que si Bercy était le seul tournoi de la saison, les Français seraient dans le top 3 mondial

En promettant un Français en finale, Forget n’était pas atteint de démence précoce. Ce n’était pas non plus la manifestation pathologique de son incompétence chronique : non, cette fois il n’était pas sûr de se rater. Car si la cuvée 2013 a été dominée par Gasquet et énorme son quart de finale où il a pris près de 3 jeux à un Nadal mourant, d’habitude ça marche mieux. Il peut même arriver des trucs aussi farfelus que Grosjean et Tsonga qui gagnent un tournoi, ou Monfils en finale. Du coup on pourrait se dire que jouer à domicile les transcende, ou même qu’ils sont capables de titiller les plus grands. En gros, ils ne seraient pas des truffes. Mais alors ce serait considérer que Roland-Garros n’est pas en France. Le secret de ce qui s’apparente à une rupture du continuum espace-temps est ailleurs : si les Français brillent à Bercy ce n’est pas à cause d’un abus de champignons hallucinogènes ou de paris truqués : c’est uniquement parce que la saison se termine à l’US Open et que les meilleurs s’en foutent d’ajouter le tournoi de Forget à leur palmarès.

Parce que Bercy c’est comme un bon film de science-fiction, l’histoire est pas crédible une seconde mais on aime y croire quand même.

La plupart des grands joueurs ont gagné Bercy, la plupart des joueurs moyens aussi et meme Federer quand il ne jouait plus. Mais qui imaginerait Ferrer remporter un Masters 1000 ? Personne, pourtant à Bercy c’est arrivé. Qui imaginerait Nalbandian remporter un Masters 1000 ? Personne, pourtant à Bercy c’est arrivé. On peut faire la même vanne avec Berdych, Henman, Soderling… Et oui, à Bercy tout est possible. Même un Llodra éliminant Djokovic, Grosjean humiliant Kafelnikov ou Benneteau et Monfils sortant Federer, chacun leur tour quand il jouait encore, c’est arrivé. Gasquet y aurait même battu Murray dit la légende. Vous n’y croyez pas ? Vous trouvez ça un peu gros ? Horrible ? Inutile de vous torturer l’esprit, oubliez ça. Imaginez que vous avez rêvé et que Forget n’a jamais joué au tennis.

Parce que grâce à Bercy, Forget a gagné pas mal de pognon

On le sait peu mais si Guy Forget a fait la fortune des salons de bronzage, a été invité par Ardisson, a pu perdre une dizaine de Coupe Davis en tant que capitaine contre une victoire quand même, a pris des chèques sur la plupart des chaînes de télévision pour les déposer en Suisse, avant de devenir le patron de Bercy un tournoi sponsorisé par une banque, c’est uniquement grâce à Bercy. Car sans sa victoire dans ce tournoi extrêmement relevé et follement intéressant, sa carrière aurait paru plus pourrie encore. C’était en 1991, son parcours parle pour lui : ses victoires à Bruxelles, Bordeaux ou Toulouse permettent de découvrir l’existence de ces tournois. Il bat même deux fois Sampras. Mais à l’époque Sampras a 20 ans et c’était mieux de battre Edberg en fin de carrière, Becker  ou Courier. Bref le niveau est naze et gagner Cincinnati n’est pas beaucoup plus dûr que de gagner 6 millions en ne passant jamais les huitièmes en Grand-Chelem. Arrive donc Bercy et McEnroe, Rostagno, Camporese, Svenson et Sampras.  L’année d’après il fera encore finale. A Bercy tout est vraiment possible.

 

Tsonga-Ascione : Thierry en rit

Et en plus Jo-Wilfried Tsonga a été éliminé par Nishikori après avoir raté des balles de matchs. Le choc psychologique comme on dit.

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Un jour, à Roland-Garros, Roger Federer attendait Thierry Ascione. C’était en 2008, à l’époque les deux hommes jouaient au tennis. Pour Roger c’était un 2e tour comme un autre, enfin pas tellement plus dur. Pour Thierry en revanche, c’était le jour d’une vie. Un peu grâce à Federer, beaucoup grâce au 2e tour parce qu’il n’en avait jamais joué et qu’il n’allait jamais en rejouer. Ah si, même un 3e, mais qne qualifications le samedi avant le tournoi.

Jouer Roger, c’était de loin sa meilleure performance de la saison, perturbée par un accident de scooter, l’ironie de l’histoire quand on provoque tant d’accident porte d’Auteuil à cause de coups droits égarés. Pourtant, les plus éminents spécialistes tennistiques ont toujours cru en lui, tel Guy Forget qui déclarait en 2004 sur la sélection de Thierry en Coupe Davis : Qu’est-ce qui vous a séduit en Thierry Ascione ? « D’abord sa force de frappe. Aujourd’hui, il frappe au moins aussi fort que Ljubicic. J’aime bien aussi l’attitude de Thierry sur le court. C’est quelqu’un qui ne montre aucune émotion. C’est déjà la preuve d’une certaine maturité chez lui. » Ljubicic tapera effectivement un peu moins fort pour gagner en 3 sets pour la seule apparition de Titi sous les drapeaux jusqu’à aujourd’hui.

Et c’est effectivement sans aucune émotion qu’il avouera à François Brabant d’Antenne 2 « je ne sais pas ce qui s’est passé » après une défaite contre le très poivre et sel Sanguinetti. Pourtant Brabo n’avait pas prononcé les mots qui s’imposaient : « Thierry, c’est con non ? » La magie des courts annexes. Espérons que désormais Thierry sache transmettre le goût de son art, car comme il l’a déclaré après le match et sans savoir qu’à 32 ans il donnerait des conseils avec un triple menton,  » j’ai passé six mois et demi à ne rien faire du tout, parce que d’une part je n’avais plus le goût, et d’autre part parce que je ne pouvais plus. »

US Open: Gasquet va-t-il de nouveau humilier Nadal ?

Pour la deuxième fois Richard Gasquet se présentera en demi-finale d’un Grand Chelem. Ca ne fera pas de lui le plus grand joueur français ni même l’un des trois meilleurs, ni même l’un des quatre. Il peut quand même réaliser l’exploit qui lancera pour la deuxième fois sa carrière après la taule qu’il avait collé à Monte Carlo en 2005 au joueur du siècle qui s’appelait Federer. Sans doute un homonyme du 7ème joueur mondial.En demi-finale Richard avait pris un débutant du même âge Rafael qui lui avait montré pour la première fois les muscles qu’il n’avait pas encore à Tarbes en 1999. Au premier set Gasquet avait le talent, les deux suivants Rafael s’appelait Nadal. Voici pourquoi Richard va enfin devenir Gasquet.

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Parce que Richard il a pas besoin de voir un psy

Depuis ces fameux Petits As Richard a eu beaucoup de mal à battre une nouvelle fois Rafael. Parfois il n’avait pas le physique, parfois pas le mental et souvent pas le niveau. Du coup en 10 affrontements l’Espagnol mène de justesse 10-0. Si on osait utiliser des clichés à la con, on appellerait ça une bête noire, mais curieusement les Top 3 sont les bêtes noires de beaucoup de joueurs. Alors écartons cette hypothèse. Richard n’a pas peur de Rafael, il l’a même battu une fois quand ils avaient 13 ans il n’y a aucune raison que cela ne se reproduise pas. Et si Gasquet ne bat quasiment jamais des joueurs mieux classés, ce n’est pas qu’il fait un complexe c’est qu’ils sont meilleurs. En plus il vient de battre Ferrer qui était mieux classé même si c’était un lointain cousin du Ferrer de terre battue.

Parce que Richard n’a pas fait la Une de Tennis Magazine à 9 ans pour rien

Si le papa de Richard s’est montré insistant auprès de son fiston pour qu’il sache retourner ses services avant ses trois ans et demi ce n’est pas pour que Richard passe sa vie à prendre de la coke sur le pubis d’une salope vénale. Ou pas que pour ça. Bilan : quand on oblige son enfant à jouer au tennis pour réaliser ses propres rêves il apprend à rouler des galoches, il a une technique sans égal mais ses coups font moins mal que ceux de son papa.

Parce que Rafael préfère la terre battue pour démolir ses amis et ses ennemis

L’US Open ce n’est pas un tournoi pour Nadal. Les surfaces dures l’empêchent d’exprimer totalement ses qualités que sont l’endurance et la violence. Du coup il a remporté tous les tournois auxquels il a participé pour voir s’il pouvait y arriver.  A Flushing, il n’a fait que deux demies et une finale si l’on excepte sa victoire en 2010. Faut-il se fier à la fessée qu’il a mise à Robredo hier pour jauger sa forme actuelle ? Surement pas, il vaut mieux étudier le comportement de Nadal quand il est en demie d’un Grand Chelem. Nadal a-t-il l’habitude d’être en forme ? Depuis 2009, il ne s’est jamais arrêté là. On résume : 9 demies=9 finales. Pourvu que la Syrie attaque les Etats-Unis demain soir ou qu’il se blesse.

Mais après tout pourquoi ne deviendrait-il pas du jour au lendemain le plus grand joueur de tous les temps ?

 

Roger Federer : Bjorn morgue 3

A-t-on déjà vu un quart de finale où il y aurait Richard Gasquet mais pas Roger Federer à part aux Petits As de Tarbes en 1999

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Troisième épisode, déjà, pour notre série consacrée à l’année de trop de la légende vivante du tennis. « L‘important est de prendre du plaisir » rappelle-t-il à l’envi à ceux qui lui reprochent de continuer pour perdre et de dégueulasser l’image qu’il laissera de lui. Si ce plaisir est proportionnel à l’ampleur des branlées qu’il prend, il doit sacrément jouir le porc. Mais comment douter encore qu’il puisse en prendre ? Cela explique en tout cas son comportement puant de suffisance durant les années d’humiliations qu’il faisait subir aux autres :  Roger pensait faire leur bonheur.

Lui qui aime ça doit en tout cas être particulièrement comblé par la raclée d’hier. En Australie, c’est cet ancien nul de Murray qui l’avait réduit au silence en cinq sets. A Roland personne n’a oublié que ce n’est pas Simon mais Tsonga qui lui a appris le tennis alors que lui-même n’a jamais vraiment su se servir de sa raquette. C’était avant le chef-d’oeuvre de Wimbledon où un Ukrainien dont nous ne citerons pas le nom par décence, l’a arrêté au deuxième tour. Vexé, Federer avait choisi de se ressourcer dans des tournois qu’il était sûr de gagner. Enfin que le grand Federer aurait été certain de gagner. Pas le vieil oncle qui joue à sa place depuis 3 ans. Celui-ci n’a aucune honte à ressentir d’avoir cédé face à Delbonis et Brands. Ce n’est pas une blague tout est archivé.

Et puis hier est arrivé Robredo, de retour après une blessure de 12 ans, un type qu’il avait écrasé à peine dix fois en dix rencontres. Mais à l’époque il savait encore monter au filet, organiser ses points, servir, retourner, être arrogant. Et puis ce petit truc qui faisait la différence : sortir le bon coup au bon moment. Maintena,t il sort le coup au bon moment mais dans le couloir. Soyons juste, il a rappelé, après le match que Robredo n’est pas devenu subitement meilleur que d’habitude. Il a aussi trouvé le match nul. Il est encore difficile de parler à la première personne, moins de rendre pathétique une fin de carrière, devenue longue, beaucoup trop longue.

Pendant ce temps-là, l’Atp soupçonne Gasquet d’avoir eu recours à un psy. Ce n’était que Raonic en même temps. On saura après Ferrer si quelque chose est encore possible parce que deux jours après un match en cinq sets, la fatigue, les ampoules et toutes sortes d’excuses de ce genre menacent dangereusement.

US Open, Gasquet : Le huitième jour

Une qualification en seize 8es de finale : Richard peut-il échouer dans sa quête de record ce soir ? Au cas où ça dépendrait de Raonic, le Vestiaire a enquêté. Nous sommes en mesure de vous révéler que Richard aime bien le deuxième set, qu’il a remporté six fois sur seize. Mais voilà ce que Richard n’aime pas dans un 8e de finale.

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1. Les autochtones

C’est un fait : Richard n’aime pas faire mal au public quand il joue à l’étranger. Tout remonte à son premier US Open, en 2005. Il affronte Robby Ginepri, que la presse américaine rechigne à surnommer Mozart et elle ne le regrettera pas. Mais quand il s’agit de mettre la casquette à l’envers, Ginepri soutient la comparaison, d’où le 6-0 au 5e set. Richard découvre les joutes universitaires américaines, même si la coke lui est encore étrangère. Quand il rencontre Murray sur ses terres de Wimbledon, il mène deux sets zéro en 2008 mais n’ose pas aller au bout de la démonstration. En 2011 il a retenu la leçon, il se permet d’emmener Murray au tie-break mais pas plus loin. Même problème en Australie face à Tsonga qui a un coach australien en 2013. Foutue politesse.

2. Les top 100

C’est le point commun le plus évident de tous. Gasquet n’a gagné qu’un huitième de finale. C’était à Wimbledon 2007, avant d’en perdre onze de suite. En face c’était Tsonga, celui aux genoux rabotés qui commence à refaire surface. Ritchie s’était imposé en trois sets, pas plus impressionné que ça par la 100e place mondiale de son ami Jo dont la photo jouxtait encore la vitrine dédiée aux interclubs d’Angers Tennis club. Si seulement il avait connu la suite à l’avance, il se serait sans doute abstenu.

3. Les joueurs plus forts que lui

C’est une troublante révélation que Richard a confessée en juin. Poussé dans ses retranchements par Luyat, il avait mis le doigt non pas sur Golovin assise pas loin mais sur  les raisons du syndrôme. « Je suis tombé sur des joueurs plus forts, souvent Ferrer, souvent Djokovic, souvent Murray, c’est ça qui m’a fait mal. » Vérification faite, c’est arrivé six fois pour six défaites effectivement. Comme d’habitude Richard voit juste. Et c’est vrai qu’en plus six fois sur seize c’est souvent. Mais qui sont les autres ?

4. Les autres

Qu’est-ce qui rassemble Tsonga (8e mondial en Australie 2013, 38e en Australie 2008), Robredo (6e en Australie 2007), Wawrinka (10e à Roland 2013), Mayer (29e à Wimbledon 2012), Nalbandian (19e à Wimbledon 2005), Monfils (19e à l’US Open 2010, Hewitt (17e à l’US Open 2006) et le fameux Ginepri (46e à l’US Open 2005) ? La réponse est simple : pas grand-chose voire rien du tout. Il y a du puncheur, du joueur de fond de court, de l’attaquant, du défenseur, du serveur-volleyeur, du joueur nul à chier, du français, du pas français et même de l’allemand, du droitier, du gaucher. Ils ont pourtant tous l’air d’avoir aimé un jour de leur vie les matchs en trois sets gagnants contre Richard.

5. Mener deux sets zéro

Ce n’est pas arrivé si souvent, c’est vrai. Mais Richard l’a fait contre Wawrinka et Murray et ça lui est revenu dans la gueule. Alors très peu pour lui, ça marche pas.

6. Revenir de deux sets zéro

Revenir quand on est mené d’un set c’est dur, alors de deux c’est l’exploit et puis il faut se bagarrer. C’est arrivé encore moins souvent à Richard, une seule fois en 8e contre Hewitt à l’US Open 2006 et ça lui est revenu dans la gueule au 5e. Alors très peu pour lui, ça marche pas non plus, sauf en quarts contre Roddick à Wimbledon mais c’était un quart, c’était Roddick et ça arrive qu’une fois dans une vie, enfin il paraît.

La bonne nouvelle, c’est que Richard n’a jamais affronté de golgoth qui mesure 2 mètres 50 et qui sert à 500 à l’heure en 8e de finale. La mauvaise, c’est que quand il a joué Raonic ou Isner cette saison il a perdu. Par contre il a battu Querrey mais Querrey il va pas en 8e de finale, il perd contre Mannarino au 2e tour.

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US Open : Ground zéros

Ils sont Français et rêvent de l’US Open. Voilà pourquoi ils vont aller loin*.

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Richard Gasquet : Souvenez-vous, on l’avait laissé sur le meilleur début de saison de sa carrière juste avant Roland-Garros. Trois mois plus tard, il a tellement perdu contre n’importe qui qu’il a plus ou moins battu personne. Mais la bonne nouvelle c’est que ça ne change rien à son début de saison, toujours excellent. Du coup, il n’y a aucune raison qu’il n’aille pas loin comme à Doha début janvier, à part si son tableau comporte plus de top 10 qu’avec Hernych, Zemlja, Lacko, Brands et Davydenko.

Gaël Monfils : Fin connaisseur de son corps, il ne lui a imposé qu’un tournoi de préparation avant l’US Open à Winston-Salem la semaine dernière. Mais Monfils reste un showman qui se laisse emporter par son amour du rap, des bagnoles, de la NBA et des cochonnes qui crient son nom, alors il a été en finale quand l’habituelle épidémie de contre-performance obligeaient toutes les têtes de série à quitter les lieux pour aller se préparer à New York dès le jeudi. Il a abandonné en finale en ayant mal. Pourquoi s’inquiéter ? Comme Nadal et Vlad Tepes, il suffit qu’il passe un bon paquet de nuit dans une chambre froide dès qu’il le peut et ça repart.

Benoît Paire : Il a déjà réussi son tournoi. Avec les forfaits de Simon et Tsonga, il est la deuxième meilleure chance française. Il peut même se balader dans les allées en affirmant qu’il est tête de série, cette fois c’est vrai. Et personne n’ira vérifier si oui ou non il a fait d’autre demie depuis son éclosion au Masters 1000 à Rome en mai. C’est non.

Jérémy Chardy : Ça fait quatre tournois qu’il passe à un tie-break ou à un petit set de passer le premier ou le deuxième tour. Le jour où il passera le cap, ça peut faire très mal.

Nicolas Mahut : Il est le seul français à avoir gagné deux tournois cette saison. Plus il est vieux et blessé, plus il obtient de bons résultats. Espérons que son genou le fasse souffrir, parce qu’il est de plus en plus vieux.

Benneteau : Le problème, c’est que dès qu’il va en finale, il la perd. C’est arrivé huit fois, ça ferait neuf. A quoi bon ?

Merde, on a oublié Llodra.

Retraite de Bartoli : Walter minus

2013 restera donc la plus belle année de sa vie, sur les 29 dernières en tout cas.

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Alors comment se foutre une nouvelle et dernière fois de la gueule de la petite Marion devant un tel épanouissement. Stopper sa carrière un mois après avoir gagné Wimbledon, on en aurait enfermé pour moins que ça. Elle ne profitera pas du pognon, de la starisation et des invitations de Denisot qui avait de toute façon choisi de se barrer juste avant.  Et pourtant tout est tellement logique, Bartoli rêvait de le faire depuis si longtemps pour enfin s’offrir la vie à laquelle elle a droit. Une vie sans ce tennis qu’elle déteste et qu’on lui a obligé à pratiquer depuis ses 6 ans, par la gentillesse des tyrans qui l’entourent.

Et alors qu’elle ne gagnait que des dépressions, des prises de poids et branlées, Marion est enfin parvenue à sortir de l’emprise pour prendre Wimbledon et sa retraite. Elle a peut-être découvert un test de grossesse positif ou juste ce qu’est l’amour, en tout cas pour la première fois le Vestiaire est bien content qu’une championne de son calibre, un bon gros calibre, se retire. Le reste, on vous l’a raconté et vous avez adoré le lire, ça s’appelait Poids et Walter.

Rafael Nadal: The Borg of barbarism

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It was eventually forget why Nadal beat Federer all over successive years. Having disappeared after Federer lost to turn for a good thirty months, Nadal returned to settle accounts since Federer lost count. This is the story of his return and his 2013 season. We already knew that Nadal would return if it was sure to win it all, not just to play games and see how it went, as he promised, of course, the eyes full of uncertainty. This does not prevent him from tell the truth when they shot him in the mouth the Murray-Djokovic era . Do not fool anyway, so he replied that the Federer-Nadal era was perhaps not over. That did not stop the fight three times in 2013.

For his return appears to be one, Nadal was allowed to be zero one or two games for his first tournament, even not to win but it did not last. At this time in the final of a tournament where Chilean not set foot, rallies on clay against Zeballos was hard, the ball bounced high Zeballos, the amortized Zeballos hurt and the small cut regularly scheduled for Zeballos was for him. Nadal was not the solution. Affirm that this time he did not see Zeballos but Djokovic would give great honor to Zeballos little or Djokovic and Murray even less. Yet this was the case.

Because since Nadal won everything except what he did not want to win, except Monte Carlo, though the story of invincibility was possibly shit. This is a blow to become really invincible and it is more fun to be elsewhere. Above all, he was not ready to attack when Djoko this little boastful managed a break, even won a set. A Roland, he was ready. We do not not put 6-1 after a 6-3 to Djoko and we do not win 9-7 in the 5th round if Nadal is not because for once, was Djoko Djoko and it has the excuse lipoma arborescens of the knee synovium .

But it was right after that that Nadal has made ​​his great progress, one that allowed him to wipe everyone for his tournament recovery cement, one that will allow him except injury to win U.S. Open and be number a world in October, he lost in the first round of Wimbledon without a shadow of remorse. He just had not guilty of giving pleasure to a Belgian , not giving a damn too and let uncle about his knee, ie let it manage his career . It’s quite simple to be the best, you just accept that you can lose 3 times in 55 games but choose their dates.

The rest is as simple as before, and it works against small running quickly, who hit the big box, the geniuses of Beziers with a sacred talent, the Giants used to 230 and probably against Santoro but never know: engaging exchange, expect putting everything until his left big biceps decides win the point alone. Basically it all depends on his knee.

 

Rafael Nadal: El Borg de la barbaria

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Finalmente se olvide por qué Nadal venció a Federer en todo los años sucesivos. Después desapareció después de Federer perdió a su vez por unos buenos treinta meses Nadal volvió a ajustar cuentas ya que Federer perdió la cuenta. Esta es la historia de su regreso y su temporada 2013. Ya sabíamos que Nadal volvería si estaba seguro de ganar todo, no sólo para jugar y ver cómo ha ido, como me había dicho, por supuesto, los ojos llenos de incertidumbre. esto no le impiden decir la verdad cuando le dispararon en la boca de la era Murray-Djokovic . No engañe todos modos, por lo que respondió que la era Federer-Nadal no era tal vez más. Eso no impidió que la pelea tres veces en 2013.

Para su regreso parece ser uno, Nadal se le permitió estar a cero uno o dos partidos de su primer torneo, a pesar de no ganar, pero no duró mucho. En este momento en la final de un torneo en el que Chile no puso un pie, los mítines en tierra batida contra Zeballos era difícil, la pelota rebotó alto Zeballos Zeballos amortizados, los heridos y el pequeño corte regular de Zeballos era para él. Nadal no era la solución. Afirman que esta vez no vio Zeballos, pero Djokovic le daría gran honor Zeballos poco o Djokovic y Murray aún menos. Sin embargo, este fue el caso.

Porque desde que Nadal ganó todo, excepto lo que no quería ganar, excepto en Monte Carlo, aunque la historia de la invencibilidad fue posiblemente mierda. Este es un duro golpe para llegar a ser realmente invencible y es más divertido estar en otro lugar. Por encima de todo, no estaba listo para atacar cuando Djoko este pequeño jactancioso logró un descanso, incluso ganó un set. A Roland, que estaba listo. No No coloque 6-1 después de un 6-3 a Djoko y no ganar 9-7 en la quinta ronda, si Nadal no se debe a que, por una vez, estaba Djoko Djoko y tiene la excusar lipoma arborescente de la membrana sinovial de rodilla .

Pero fue después de eso que Nadal ha hecho su gran progreso, que le permitió limpiar todos por su cemento recuperación torneo, uno que le permitirá, salvo lesión para ganar Abierto de EE.UU. y ser el número un mundo en octubre, perdió en la primera ronda de Wimbledon sin una sombra de remordimiento. Sólo que no tenía culpa de dar placer a un belga , sin importarle demasiado y dejar que el tío de su rodilla, es decir, dejar que manejar su carrera . Es muy sencillo para ser el mejor, sino que acepta que se puede perder 3 veces en 55 partidos, pero elegir sus fechas.

El resto es tan sencillo como antes, y va en contra de funcionamiento de pequeñas rápidamente, que golpeó la caja grande, los genios de Beziers con un talento sagrado, los gigantes usadas a 230 y probablemente contra Santoro, pero nunca se sabe: el compromiso de cambio, esperan poner todo hasta sus grandes bíceps izquierdo decide ganar el punto solo. Básicamente, todo depende de su rodilla.


Wimbledon, Murray : Le retour d’Andy manché

77 ans après Fred Perry, il rejoint Bruguera, Kafelnikov, Rafter, Hewitt et Safin.

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Le jour de gloire a fini par arriver : Andy Murray a donc sauvé trois balles de break après trois balles de match ratées. C’est un grand jour. Ce soir, maman lui enlèvera donc la couche avant de dormir, pendant qu’elle fera des calins à la Coupe dans la chambre d’à côté. Son Andy dort désormais paisiblement et sans veilleuse, il est relax, il s’est coupé les cheveux et même si sa dentition n’est pas celle de Djoko, il a quand même trouvé une gonzesse pour jouer au docteur, il en a souvent besoin à cause de son dos, sa meilleure excuse quand il rate un point ou qu’il s’oublie dans son froc. Désormais, il pense à mettre sa Rolex après les victoires, il fait quelques blagues à la presse qui font oublier qu’il appelle encore le kiné quand il perd.

Andy capé

Pour dépasser le stade anal sans aller se faire ponctionner par un psy, qui peut s’appeler préparateur mental, qui peut s’appeler Lendl, il faut passer par toutes les étapes que connaissent les grands garçons. Mais comme le fait souvent comprendre Rufo, tout dépend toujours de son propre trou du cul. L’US Open avait débouché sur le malentendu de quelques fractures : celle du cœur du grand-père Djoko, celle de la carrière de Federer et celle des anti-inflammatoires de Nadal. Andy ne joue pas si différemment et son jeu n’a jamais vraiment été le problème. Il n’a jamais eu de coup faible, il a toujours couru partout, il évite soigneusement les risques et les fautes directes. A choisir, il va plutôt slicer et gagner un Masters 1000 plutôt qu’un Grand Chelem. Il aurait déjà pu gagner quand Federer et Nadal étaient au top mais il a attendu de les voir disparaître pour espérer une rivalité avec le Djokovic des mauvais jours. Il l’a, et c’est sa plus grande victoire, avec ce marathon sur herbe contre Verdasco dont ce n’est absolument pas la spécialité bien sûr.

Il évite encore de faire des fautes mais il n’est plus aussi sûr qu’avant que c’est forcément lui qui la fera au mauvais moment. C’est une différence majeure qui permet à Djokovic de tranquillement laisser filer un Grand Chelem sur trois. Ca fait deux de suite face à Murray après l’US Open, on pourrait même croire à un syndrome. Mais faut quand même pas déconner.

Johansson, Stich, Ivanisevic, Roddick, Chang et Gaudio sont définitivement lâchés. Plus que un Grand Chelem et il sera Kuerten. Et avec deux, Courier. Ça commence à causer.

Marion Bartoli : Poids et Walter

C’est l’article le plus lu de ces deux derniers mois et pourtant il date du 2 juin 2011. Notre spécialiste tennis vous racontait Marion Bartoli, la numéro dix mondiale au jeu et au physique de numéro 1 mais à la névrose de numéro 152. Et tout ça, comme beaucoup de gamins sportifs : uniquement grâce à papa. Souvenez-vous en avant de la voir remporter Wimbledon sans papa.

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Qui oserait passer un quart d’heure seul dans un ascenseur avec Marion ? Et pourtant, si c’est son père qui vous l’ordonnait, vous préféreriez épargner vos enfants.

Toute l’histoire de la famille Bartoli est résumée  dans cette savoureuse anecdote. Une petite centaine de gifles et un bon millier de poignées de cheveux plus tard, Marion était devenue une grande joueuse. Ne vous risquez pas à critiquer la méthode ou à imaginer que ces charmants boutons d’acnée ont un lien avec, car avouez-le, au fond, vous aimez votre famille. Et oui, les mots peuvent parfois dépasser la pensée, les gestes aussi disait toujours Walter. Après tout, ça peut même rapporter du pognon, à croire que messieurs Pierce, Rezai, Graf ou Gasquet n’aimaient pas que le tennis. Pas de quoi devenir dingue quand même, quoique.

Walter égo

Marion a donc 26 ans et porte à merveille ses 63 kg de vie qui lui donnent un charme fou. Celui du monstre hybride capable de sourire et l’instant d’après d’envoyer son oeil droit à l’arbitre pendant que le gauche compte les points. Réduire Marion à une insupportable fillette sympa qui fout les jetons serait réducteur, car elle sait avant tout jouer au tennis. Fabrice Santoro sait désormais qu’avec un peu de volonté, il aurait pu percer chez les filles. La preuve, non seulement Marion joue des deux mains de chaque côté, mais en plus elle réside à Genève. Une riche idée.

Mais il faut le savoir, Marion pèse beaucoup plus lourd que ce que l’on croit : une finale à Wimbledon quand même et une défaite contre Emilie Loit à Auckland. Difficile d’expliquer si grand écart, surtout qu’elle n’est pas vraiment gymnaste. Mais Marion c’est aussi ça : un mental à toute épreuve, deux coups droit les bons jours et deux revers les mauvais. Dans le doute, elle répète toujours les deux coups face aux bâches entre les points. Quand on s’investit, c’est à fond, donc elle y joint le jeu de jambes et la traversée de balle. Tant pis si ça fait autiste, même mort de peur le spectateur a payé sa place, il restera.

Bloody sundae

Le tennis est une école de tolérance, on peut bien rebondir les jambes écartées avant de servir, faire le crabe qui se balance à droite et à gauche au retour ou attendre le service adverse le nez collé dans le filet. Elle aurait aussi pu se coiffer ou ne pas suer au bout de trois jeux, de toute façon personne ne se moquera jamais d’une 11e mondiale. C’est donc en pleine confiance désormais que Marion joue à Roland, portée par le public et fière de ses coups gagnants.

Quand elle en fait un, elle ne manque jamais de chercher le regard approbateur de papa derrière elle. Elle doit en avoir un dans chaque tribune, puisqu’au tennis on change de demi-terrain tous les deux jeux, sans parler de ceux qu’elles fixent sur les côtés ou au ciel. Quoiqu’il en soit, mieux vaut plusieurs papas, même s’il y a en a un plus violent que les autres qui ressemble à Francis Heaulme, que pas de papa du tout. Quoique.

Pendant ce temps-là toujours aucune trace de Marion Bartoli nue sur le Vestiaire. Mais est-ce si désagréable ?

Wimbledon, Federer : Bjorn morgue 2

roger

Encore un 2e tour à l’US Open et ça fera 40 de suite. Un petit effort.

Avant, Roger Federer faisait très souvent un mauvais set. Il se reprenait, breakait généralement dès le premier jeu du second et vendait un milliard de casquettes siglées RF avant la fin du troisième set gagnant. Avec le temps, il lui est même arrivé de faire deux mauvais sets, et de moins en moins souvent contre Nadal, avant de réagir. « Je ne joue plus pour les points, je joue pour les émotions », a-t-on entendu dans sa bouche de tenant du titre avant le tournoi, alors que son dos n’était plus très tenant du titre. L’humiliation est une émotion : c’est la plus belle de sa carrière. Avant 2003 ça ne comptait pas, depuis 2003 il avait osé mal jouer, ne pas se révolter, subir le jeu, ne pas attraper une attaque d’un Ukrainien, jurer en suisse-allemand, mais jamais tout ça en même temps un mercredi de 2e tour quand Nadal a déjà enregistré ses prothèses sur Iberia.

Interdiction de faire ses besoins sur la pelouse

Une victoire contre Daniel Cox en 2011, des défaites au premier tour et parfois même des qualifs : si un homme pouvait barrer la route de Federer au 2e tour de Wimbledon, c’était bien Sergey Stakhovsky. Injouable sur son service, dit même lequipe.fr, jamais avare d’expertise. Zemlja au Queen’s et Blake à Eastbourne n’ont pas eu tout à fait la même analyse quand ils l’ont breaké cinq fois, mais c’est leur problème : ils prennent toujours les 116e mondiaux de haut. Sergey fêtera son troisième 16e de finale de Grand Chelem en 27 participations et Roger sait apprécier ça. Entre habitués, on se comprend.

Aussi, Roger n’en voudra pas à Stakhovsky de lui avoir ravi le 4e set alors qu’il avait eu une balle de set à 6-5. Même si le 4e set a été le dernier, même si Roger a perdu deux tie break sur les 3, même s’il est passé dix fois plus pour un con que s’il avait perdu il y a deux ans contre Benneteau, Roger a gardé son faire play. Il a même tenté de lui dédicacer une balle à 200 km/h sur un passing en pleine gueule mais Sergey, trop modeste, a refusé un si beau cadeau en se penchant. Roger ne l’a pas mal pris. Le tennis est parfois simple comme une conférence d’après-match sans se foutre de la gueule de l’adversaire : « il a très bien servi et a été très bon au filet donc j’ai eu du mal à trouver mon rythme. Mais honnêtement ça ne me dérange pas d’affronter ce type de joueurs. J’ai encore eu du mal sur les points très importants, comme souvent cette saison. »

Pendant ce temps-là, un Français va peut-être aller en finale. De Schepper ? Mannarino ?

Wimbledon : La bataille Nadal

Voilà ce qu’annonçait le Vestiaire en décembre dernier. C’était à l’époque où Nadal sirotait du silicone pour genou et annonçait son retour pour l’Open d’Australie, où il ne mettra pas les pieds. Tout ça à cause d’un 2e tour à Wimbledon six mois plus tôt qu’il avait fini en remplissant sa feuille d’arrêt maladie aux changements de côté. Ça et les six mois d’essai gratuits de la raquette de Stéphane Houdet, ça laisse le temps de réfléchir à quoi dire avant et après la saison de terre battue, quand on se fait éliminer prématurément. A choisir, mieux valait perdre au premier tour cette fois et continuer de dire que le genou va bien tant qu’on ne lui demande pas de se fléchir. Quoi de plus naturel ?


Peut-on avoir joué les cinq années de trop quand on a 26 ans ?

Il y a bien longtemps maintenant que les meilleurs joueurs du monde ne s’emmerdent plus. Doha en janvier, parfois un tournoi à la maison pour ne pas insulter l’après-carrière : en dehors des Masters 1000, des Grand Chelem et bien sûr des exhibitions de Golfe, il n’est pas d’autre rendez-vous immanquable.

En 2012, Rafael Nadal a poussé encore plus loin l’optimisation du calendrier. C’est l’avantage de connaître son corps si bien qu’on peut citer les fabricants de ses muscles et de ses os. En 2007 déjà, il avait commencé avec quelques forfaits sur la tournée américaine en août, le fruit d’une erreur de jeunesse : refaire un tournoi sur terre battue après Wimbledon, à Stuttgart. Il colle des branlées à tout le monde, mais c’est son oncle et son chirurgien qui vont lui en mettre une en fin d’année : à l’US Open, il perd contre Ferrer. Et perdre contre Ferrer en Grand Chelem, ça équivaut chez Nadal à une IRM de genou blessé. Il n’a plus remis les pieds à Stuttgart.

En 2008, jeune, insouciant et muni de deux vrais genoux, Nadal est guidé par l’appât du gain. Il veut tout, et les JO en plus en août, comme Federer en 2012 sauf que Nadal est alors déjà plus vieux que Federer en 2012. Il les gagne. La fin est une tragique escalade : une défaite contre Simon à Madrid en octobre, et évidemment le forfait à Bercy et le retrait aux Masters.

Monte Carbo

2009 est l’année la plus terrible. Il gagne l’Australie mais laisse Roland Garros à Soderling et Federer. Il lui faut deux mois et demi pour comprendre : plus jamais il ne jouera le même début de saison. En 2010, il attend Monte-Carlo pour gagner son premier tournoi de l’année, il remportera les trois suivants sur terre. Federer est tranquillement en train de disparaître, Djokovic n’est pas encore apparu : il empile aussi Wimbledon et l’US Open. Euphorique, il s’offre la tournée asiatique. Il la regrettera, encore contre Ferrer en Australie en janvier 2011. Deux mois d’arrêt, suffisant pour revenir sur terre et gagner Roland, seulement parce que Djokovic n’en voulait pas. Nadal a trouvé un rival, il doit retrouver un physique. Ce sera pour 2012, car la fin d’année 2011 ressemble aux autres : à Wimbledon et à l’US Open il tombe sur plus frais et il gagne la Coupe Davis.

Vient donc 2012. Il se prépare sans trop gagner en début d’année pour être prêt en avril. Le problème Djokovic se règle de lui-même : Nadal le torche à Monte-Carlo, il ne fait pas de faute, il court vite et longtemps. Il gagne encore quatre tournois sur cinq, en lâchant un au passage : tout va comme d’habitude. A un détail près : il a 26 ans. Ce sera donc une défaite contre Rosol à Wimbledon et la saison la plus rétrécie de sa carrière, avec six mois d’arrêt. Presque aussi long qu’une suspension pour dopage, c’est quand même cruel.

Pendant ce temps-là, la République Tchèque a battu l’Espagne en finale. En 2013, Nadal devra choisir : soit la Coupe Davis, soit l’US Open.

Tsonga / Ferrer : Roland cabosse

Tsonga n’est pas le premier à tenter de détruire une montagne espagnole avec une pioche.

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A seulement deux reprises en 1998 et 2001, la France a cru détenir un successeur capillaire à Yannick Noah. On n’a jamais vraiment compris la coiffure de Pioline : les cheveux longs un brin ondulés rebiquant vers le haut. Celle de Grosjean n’était pas vraiment différente et pourtant on n’en a jamais rien su à cause d’une casquette à l’envers que même Gasquet finira par abandonner avec la puberté comme East 17. Pioline et Grosjean devaient aussi succéder à Noah sur un autre terrain rouge et battu en plein Paris dans le quartier des mèches et des adolescents cocainés. Et eux, pas comme Gasquet, Monfils et Simon qu’on vous a déjà présentés cette semaine, ils ont plusieurs fois montré leur gueule en demi-finale d’un Grand Chelem. Voici donc le classement objectif des 5 meilleurs tennismen français de ces 20 dernières années, on peut même dire de toute l’ère Open. Puisque Noah, c’est Noah.

5. Monfils

A Roland c’est le plus régulier des autres, il a tout fait sauf la finale. Le reste de sa carrière ne vaut rien hormis un quart à l’US Open. Gasquet a fait sa demie à Wimbledon ça fait pas lourd pour le prodige.

4. Grosjean

A part à Flushing, il était à l’aise partout. Difficile de dire s’il n’aimait pas les demi-finales ou les finales, une chose est certaine il n’a jamais tenté de remporter un Grand Chelem. Il était pourtant du dernier carré du mythique Roland 2001. Il est le seul intrus du festin des 7 champions : Agassi, Kafelnikov, Kuerten, Ferrero, Hewitt et même un débutant du nom de Federer qui prend Corretja en quarts. Lui prend Agassi et le dégage comme Tsonga dégagerait Federer. En demie, comme Pioline, il prend Corretja qui après avoir respecté Moya en 98 respectera Kuerten en finale. Car l’autre défaut de Corretja c’est d’être meilleur que Grosjean.

3. Leconte

Si Leconte est troisième c’est uniquement parce qu’il s’est fait humilier par Wilander et que c’était en finale. En 92, on le revoit en demie après avoir puni le jeune Sampras. Quelques demies c’est jamais nuisible à un palmarès. Ni à la santé disait Connors.

2. Tsonga

Si le pistolet à grenailles de Tsonga parvient à répondre au AK 47 de Ferrer, le joueur au prénom le plus improbable du monde partagera la première marche du classement avec un modeste Cédric. L’exploit serait de taille pour un type qui ne sait faire ni volée, ni revers, ni amorties et que dire de son passing de revers à une main. Lui a un mental et des bourses en béton armé, chacun son truc.

1. Pioline

Pourquoi le joueur au rictus le plus constipé du circuit est-il toujours le meilleur joueur français ? Parce que techniquement il n’y a eu depuis 20 ans que lui et Federer. Mentalement il n’y a eu que lui. Ca l’a quand même conduit deux fois en finale de Grand Chelem mais qu’en finale. A Roland en 98, il est au cœur de ses quatre meilleures années de terre battue. Le tableau est dégagé surtout depuis qu’il a torché Safin au mental un lundi après-midi que personne n’oubliera jamais. C’est là que tout le monde se met à y croire, plus encore que lorsqu’il gagnera Monte-Carlo deux ans plus tard et que Safin l’enverra à la retraite un mois plus tard. En quarts c’est son pote Harazi qui décide de lui enlever toute chance d’être compétitif en demi-finale en le faisant chier pendant 5 sets. En demi il y a 3 Espagnols, Cédric aurait aimé prendre Costa ou Berasategui mais ils s’étaient fait virer en huitièmes, il prend Corretja le moins fort mentalement mais le plus physique. Ça tombe mal, pour une fois qu’il avait confiance.

Roland-Garros : Les huiles à la Noah

On comprend mieux pourquoi ils gagnent aussi souvent la Coupe Davis

santo

Le Vestiaire l’écrivait dès 2008, Tsonga n’est pas Français. Ce n’est une allusion raciste de plus c’est un constat sans appel qu’ont appuyé à l’unisson Monfils, Gasquet et Simon.

On ne peut pas être une seule personne et perdre après avoir manqué quatre balles de match contre Robredo, mené deux sets à un contre Federer et craqué physiquement au cinquième set contre Wawrinka. Par contre, on peut être de la même nationalité et on peut le faire devant un ancien DTN qui découvre en 2013 que Tsonga fait moins de fautes dans les moments importants.

Notre spécialiste bwin s’est laissé surprendre mais il ne faut pas exiger sa démission en plus de sa carte de presse. Gasquet aurait pu gagner en trois sets si Wawrinka n’avait pas foutu la merde sciemment ; c’est ce qu’on fait quand on sait qu’on est moins bon. Mais être moins bon n’a jamais empêché de rêver de dépasser les 3h de jeu contre Gasquet, autrement dit de gagner. Brabant s’en est retrouvé tout triste pour Richard qui avait vraiment l’air triste en sortant du cours. Mais une fois sa peluche retrouvée dans les vestiaires, il a été dire à la presse que tout allait bien, qu’il avait connu bien plus dur et qu’il ne pouvait pas plus. On l’avait compris depuis pas mal d’années. Si un jour l’ATP veut bien organiser un tournoi du Grand Chelem où il n’y aurait aucun roublard qui casse le jeu, aucun joueur qui se bat parce qu’il veut gagner, un tournoi où il faudrait juste mieux jouer au tennis que les autres, Richard sera là.

Gilles Sigmund

Une fois ce constat fait, faut-il en vouloir à Gilles Simon ? Evidemment parce que ne pas battre Federer pour un top 30 va vite devenir une honte. Pour l’instant le flou juridique préserve Gilou, mais le Vestiaire a vu ce que personne n’a vu : il était bien plus fort. Grâce aux moyens techniques de notre époque, que l’on appelle communément pluzz, le Vestiaire s’est procuré, ou plutôt farci, le jeu où Gilou a respecté à la lettre la tradition française. Flash back dans le quatrième set, Chamou vient de dire qu’on assiste à un grand moment, Federer tourne toujours à 5 fautes directes par jeu. Il y a 2-2, 30A sur le service de Federer, après deux retours envoyés dans la gueule du maître. Euphorique, le public scande encore « Gilou, Gilou ». La chanson n’est pas encore terminée qu’il y a déjà 6-2. Que s’est-il passé ? Sans doute effrayé par un « come on » de Roger, le dénommé Gilou ayant choisi d’expédier ses coups d’attaque deux mètres dehors plutôt que dedans comme depuis deux sets. Ca fait 0-30, ça fera pourtant 30A parce que Roger ne fait toujours pas un retour correct, mais la troisième faute directe de Simon, qui n’en faisait alors aucune, est fatale. Le temps de corriger ça que Roger lui offre déjà le champagne dans les vestiaires.

Il reste donc Monfils à qui en vouloir mais on lui en veut pas. N’accepter de gagner que quand on revient de blessure, qu’on a défendu pendant 5h et que les petites culottes volent sur le court, c’est la grande classe. Tant pis pour les Grand Chelem.

Roger Federer : Bjorn morgue

A l’occasion de sa tournée d’adieu, le Vestiaire accompagnera les ultimes déclarations méprisantes de Roger Federer. Etre la légende de son sport ça se paye un jour ou l’autre, pour autant pas besoin d’en être une pour être bien payé a toujours affirmé Fabrice cent euros. C’est la tournée d’adieu du Vestiaire ou de Federer ?

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36 quarts de finale de Grand Chelem de suite, ça vous classe une star. Bientôt on comptera ses huitièmes. Et pourquoi pas ses premiers tours ?

Si Mirka veut ajouter un enfant aux petites jumelles, pas de problème : Roger a passé une première semaine à Roland avec les certitudes d’un jeune père qui vient de torcher trois trous du cul d’une seule main. Après avoir révélé en toute simplicité qu’il « ne connaissait pas » Carreno Busta, après s’être agacé avec fair-play que le deuxième match contre Devaarman « ne suffirait pas et qu’il faudrait un entraînement avant Benneteau », Roger a « eu de la peine pour la jambe » de Julien. « Je me bats avec mon français que j’ai appris à 14 ans » précisa-t-il à Nelson qui venait de le traiter de bilingue, ce qu’il n’avait même jamais dit à Montel. Humble un jour, humble toujours. Il a d’ailleurs dit le mot humble juste après sans raison, au cas où les gens auraient un doute. Mais ils n’en ont pas, pas plus qu’au sujet de Nelson. Les deux font la Paire.

Qui suisse-je ?

Mais un Grand Chelem, c’est comme une fin de carrière : une montée en gamme progressive. Visiblement soucieux de perdre un set, il en a perdu deux. Tout est devenu moins facile alors que, pourtant, rien ne semble jamais plus dur contre Simon. Heureux de s’en être sorti, le maître du monde a eu la félicitation facile : « Au moins maintenant, je connais le prénom de Simon. » Il dit ça mais les imprimeurs qu’il finance oseraient-ils mettre « I love Gilou » sur des casquettes au lieu de « I love Roger », ou mettre un drapeau français en fond de la pancarte « Ssshhh, genius at work » ? Comme on dit, on a le merchandising qu’on mérite.

Ca peut paraître méprisant mais l’interprétation est trop facile, ok : il aurait tout aussi bien pu signifier au public français, avec bonhomie, qu’entendre le prénom de l’adversaire, on lui fait une fois, pas deux. Comment ne pas l’imaginer magnanime et plutôt de bonne humeur : il venait de gagner avant 20h ce qui préservait sa réservation pour dîner, ces cons de Français croyaient avoir assisté au remake de sa demie contre Djoko – ce qui est toujours bon pour le business – et il revoyait Santoro sur un court mais en costume. Trois bonnes nouvelles d’un coup, ça vous arracherait un sourire au diable avec une croix blanche tatouée au milieu du drapeau.

Un bon gros Connors

En tout cas, le stade était aux anges, Simon lui-même ne pouvait que donner l’accolade à un champion aussi sympa en disant à la foule que tout le monde l’adore. Un ex-numéro un mondial qui a tous les records, président du syndicat des joueurs, qui pourrait prendre son jet privé pour aller se laver dans une baignoire de pognon à Dubai une fois par semaine, comment ne pas l’aimer comme le parrain de ses enfants ? Même Luyat n’arrive pas à lui en vouloir d’avoir décliné à la dernière minute l’invitation de venir tripoter le micro de Golovin lundi. « Il a promis de venir mercredi. » Ben oui mardi il a prévu d’apprendre le prénom de Tsonga.

Questions interdites : Gasquet peut-il gagner plus de 7 Roland-Garros ?

Pour la première fois de son histoire, la rédaction du Vestiaire est divisée au point d’être en blocus, sans issue puisque cette fois l’université François-Rabelais n’a personne pour rosser le millier d’anti-CPE. La bataille fait rage et une carte de presse sera jetée dans les chiottes, selon la prédiction d’un ancien Narcisse en pyjama orange brillant. Il ne pouvait y avoir qu’un seul individu responsable d’un tel déchirement : un joueur sans cou, ou avec le cou d’une largeur d’épaules, censé régner en maître sur la catégorie des 13-14 ans depuis déjà 15 ans. Quelle prophétie va se réaliser ? Le Sud-Ouest, origine  commune à notre héros et au rédacteur en chef de la rubrique pédale, triomphera-t-il ? Ou les désordres psychologiques inavoués de puceaux pusillanimes seront-ils les plus forts ? Le Vestiaire met sur le gril le débat, ainsi qu’une vieille amitié et la rédaction en chef. C’est toujours mieux qu’une côte de bœuf à un enterrement de vie de garçon, c’est toujours trop cher même si tout le monde en mange.

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Gasquet peut-il gagner Roland-Garros ?

Par notre spécialiste Bwin

Le Vestiaire doit pour la première fois se rendre à l’évidence : lequipe mag avait raison de penser que Gasquet serait le prochain vainqueur français d’un grand Chelem. Même si c’était en 2008, même si cette affirmation ne s’appuyait sur rien de concret ni de pertinent à l’époque où il n’était qu’un petit garçon en mal de repères enchaînant connerie sur conneries n’étant guidé que par un seul phare : son dégoût du tennis. Désormais les coups de manche de raquette donnés par Papa sont derrière lui, pas sur sa nuque ou son coccyx mais dans une discothèque de Miami où bien avant que Guetta vienne faire chier son monde, Richie s’était laissé aller à embrasser une p…amela, qui n’en voulait qu’à son pognon, et ne pas digérer tout ce qu’elle lui avait enfoncé dans le gosier en plus de sa langue. Maintenant Gasquet n’aime toujours pas le tennis, les journalistes, le public, sa vie et dire qu’il a pris de la coke mais il est bien dans sa peau et ça se voit quand invité de Laurent Luyat et sa poule, il débite agressivement sans sourire les yeux fixées sur sa dernière paire de pompes payée par Lagardère des phrases calibrées stéréotypées dans un rythme effréné. C’est parce qu’il joue comme il parle qu’il est devenu intouchable. Techniquement c’était le meilleur mais il n’avait pas l’intention de le montrer pendant tout un match. Il n’a toujours pas envie de le montrer, mais sa joie de vivre l’aide à débiter agressivement sans sourire les yeux fixés sur la sortie du cours,  ses revers stéréotypés dans un rythme effréné. Sa détestation du monde du tennis et des médias a atteint un tel point qu’il ne cherche plus qu’à détruire instinctivement tout ce qui se trouve en face de lui. Il n’est pas devenu un monstre, il est juste devenu adulte. Wawrinka et ses idioties de Suisse mal dégrossi critiquant les incessants mouvement sociaux de ses voisins risque de peser aussi lourd que la voix de son peuple quand Hitler envahissait la moitié de l’Europe. La France au moins avait choisi son camp.

Gasquet peut-il ne pas perdre contre Wawrinka ?

Par notre spécialiste tennis

Une maison à Neuchatel, des raquettes et des balles jaunes, quelques poings rageurs que Lagardère lui a suggéré de brandir : en apparence, Richard Gasquet est un joueur de tennis français à maturité. Pourtant il continue de demander la même balle qu’il vient de jouer au ramasseur de l’autre côté du terrain, de refaire son grip machinalement au changement de côté, de se faire des ampoules et de perdre en 8e de Grand Chelem. Pourquoi ses coups droits mous en milieu de court disparaîtraient subitement ? Ritchie a aimé les matchs en cinq sets une seule fois, contre Roddick à Wimbledon, sans savoir s’il assumait vraiment de gagner et d’être content en public. Depuis, on a cru qu’il avait franchi un cap à peu près 80 fois, quand il s’est mis à jouer sans angine le lendemain, quand il a battu Federer, quand il a souri une fois au public, quand il a enlevé sa casquette, quand Tsonga a tenté des revers à une main si horribles que Gasquet est redevenu Mozart un instant. Pour battre Wawrinka, qui a appris à jouer les gros en Grand Chelem en janvier contre Djoko à l’Australian Open, il faut un physique pour enchaîner les points, un mental pour enchaîner les efforts et un jeu qui tienne la route au bon moment. Et pour gagner un Grand Chelem, il faut ça pendant deux semaines et en plus ne pas avoir envie de s’excuser quand la foule scande son prénom, sinon Gilou serait encore des nôtres. Pour l’instant, Gasquet commence juste à arrêter de se décrotter le nez en public. Il gagne plus cette saison, ok, mais pas en Grand Chelem. Ce n’est pas qu’il ne peut pas, c’est qu’il n’a pas plus envie que ça d’aller commenter son propre moment de gloire et confirmer qu’il est sans doute le meilleur dans l’alcôve de Nelson jamais avare de léchouilles, sur le siège imitation epicea encore chauffé par la sueur magnétique de Jo qui le loue quinze jours, on sait jamais. Mais qui n’a jamais changé à 27 ans ?

Roland-Garros : Gamelle Monfils

Berdych, quel exploit quand même. Et dire que Gasquet avait failli faire la même chose contre Murray mais lui avait attrapé une angine au début du 5e set. C’était juste après les 3 nanogrammes de décalitres de coke retrouvés sur la langue de Pamela.

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Cette fois, Patrice Dominguez ne l’attendait pas. Pour autant, peut-on blâmer un ancien DTN qui attendait Di Pasquale, Chardy et Jeanpierre, d’avoir cru que Monfils revenait de blessure alors qu’il joue son 13e tournoi de l’année et qu’il reste sur deux finales sur terre battue ? Non, parce qu’il savait tout ça et pensait d’ailleurs que « Gaël allait payer l’addition des efforts consentis ces deux dernières semaines ». Est-ce parce qu’Europe 1 ne lui verse plus de pension alimentaire qu’il s’est cru obligé de rajouter que « Gaël n’avait pas une grosse préparation foncière ? » Il faut parfois savoir regretter l’absence de pelotons d’execution pour les incompétents. Mais au diable les contresens, Gaël Monfils a régalé le Central et l’Equipe a à peine attendu la fin du match pour parler de retour d’enfer. Le Vestiaire lui-même aurait été surpris s’il n’avait pas déjà tout dit sur Monfils et ce dès 2007.

Les as du Roland

Un petit rappel des faits n’est jamais inutile, notamment quand Montel commente les matchs du court n°1 à quelques mètres à peine de Monfort confortablement installé sur les genoux d’une jolie quadra du Central. La VHS bien au chaud dans l’armoire, comme on dit dans le jargon. 2008, la Monf n’est pas encore la Monf mais il va en demie à Roland en torchant tout le monde jusqu’à Federer. C’est l’acte fondateur qui détermine pourquoi il est le plus fort et pourquoi il ne le sera jamais.

2009, il paie l’addition de ses mois d’avril et de mai sans jouer par un quart de finale contre Federer, après avoir humilié Roddick à la nuit tombée.

2010, sa préparation est optimale : blessé en mars, il reprend début mai par un petit quart en Masters 1000 contre Nadal. C’est presque trop parfait à deux semaines de Roland, il préfère offrir le match à Fognini à la nuit tombée.

2011, il s’arrête deux mois en février puis tout le mois de mai ; cette fois la coupure est trop longue, il n’et pas en forme. Il n’ira pas plus qu’un quart contre Federer à Roland après avoir battu Ferrer 8-6 au 5e après 4h7 de jeu.

2012, il joue trois tournois en mai, donc déclare logiquement forfait à Roland. Putain d’Osgood-Schlatter qui l’empêche chaque année de briller.

Pendant ce temps-là, Monfils a pris Benhabiles puis jeté Benhabiles, pris Champion puis jeté Champion, pris Rasheed puis jeté Rasheed, pris Chamagne puis jeté Chamagne, pris Winogradsky puis jeté Winogradsky, pris une licence dans la team France Pokerstars, changé de coupe de cheveux, de maillot de foot et de short de NBA et invité M Pokora à Bercy. Et il a comme tout le monde un frère pro qui n’aime pas le tennis avec lequel il joue en double, quand il n’a pas un double mixte organisé avec sa meuf, quelle qu’elle soit. Comme Federer quoi.

L’Edito : Tatiana go love in

Au regard du nombre d’articles publiés ces derniers jours, l’Edito pourrait être entièrement consacré au tournoi de Saint-Georges-Sur-Loire on a appris que le frère de Nicolas Mahut était un tout petit peu moins bon que lui et qu’il aurait même une soeur.

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Mais finalement devant l’arrogance phénoménale de Federer qui en vieillissant devient aussi sympa que Lance Armstrong, on va parler de lui. Pourvu qu’Oprah Winfrey ne se mette pas au tennis. Hier Chamoulaud a donc inauguré son dispositif Roland-Garros. Enfin pas Chamoulaud puisqu’il s’est fait virer de partout sauf du court central, mais plutôt Luyat qui a rappelé à Lauclair pourquoi il n’avait plus le droit aux interview sans intérêt : « Dites à Gilles Simon qu’il va être interviewé par Louise, il finira plus vite. » En tant que journaliste nous nous devons d’accorder les réserves nécessaires à de telles déclarations. Car il faudrait considérer que tout le monde a envie de baiser Louise, y compris lui qui jusqu’ici semblait préférait les Louis, malgré la ridicule rumeur Golovin. Mais quelle rumeur Golovin ? Il faudrait ensuite imaginer que Gilles Simon n’aime pas les hommes et que Lauclair ne soit pas à son goût. Bref, le fait que Louise n’y connaisse rien en tennis ne compte pas vraiment, puisqu’on lui demande juste, comme Tatiana, de faire bander les téléspectateurs. Sinon elle n’incarnerait pas à elle seule le concept de bouffer à tous les rateliers. L’excellent Wikipedia vous en dira plus. C’est vrai qu’on disait pareil d’Hanouna avant qu’il devienne le respecté Cyril Hanouna recevant les stars de la télé et du proxénétisme.

No Future

Avant d’en arriver à l’interview de Federer par Nelson qui a bien compris qu’il avait face à lui un adversaire devenu très coriace, Chamoulaud s’est félicité de la présence de trois Arnaud dans son équipe dont deux dirigent le tennis français. On rappelle que Clément a fait une finale de tournoi majeur et Di Pasquale une demi-finale olympique. On en vient à espérer que ça soit Boetsch le patron du haut-niveau. Car Dominguez-Hagelauer-Massias-Jauffret, ça n’a fait qu’envoyer Pioline perdre 12 fois en finale. Contrairement aux apparences le tennis français n’a toujours pas trouvé la solution qui est évidemment mentale quand elle est pas physique. Un mental qui a permis à Federer de tenir le coup hier soir sous les coups de boutoir de Montfort : « On vous aime beaucoup Roger. » Mais heureusement aucun des deux n’aura l’indécence de citer une seule fois le nom de Pablo Carreno-Busta, Federer précisant respectueusement à son propos qu’il n’en avait « jamais entendu parler » et que gagner des Future, ces tournois pour les nuls, c’est quand même gagner. C’est alors que Brabant, bravant tous les orthophonistes du pays, s’est lancé dans une attaque en règle contre Rodger : « C‘est la première fois que vous arrivez après une coupure. » Ce n’était pas le cas et Rodgeur aurait pu lui répondre cordialement que non, il a préféré ricaner et répondre que non.

Pendant ce temps-là, la victoire de Rosberg a prolongé le contrat de notre spécialiste formule 1 qui l’avait annoncé vendredi. Si seulement il arrivait à être drôle.

Roland-Garros : Le Paire d’obus

Voici comment Benoît Paire est devenu un Mousquetaire.

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Avant de lui suggérer d’aller voir quelqu’un pour parler de tout ça, les entraîneurs successifs de Benoît Paire ont toujours dit qu’il avait un talent fou. Comme quelques centaines d’autres, Patrice Dominguez en avait même fait un diamant à l’état brut. Mais Paire avait pour lui d’avoir été viré par Hagelauer. Le genre de petite différence qui peut suffire à expliquer une victoire en Masters 1000 sur Del Potro.

Pour aller en demi-finale, encore fallait-il battre un Granollers fatigué la veille par Chardy. On peut aussi simplifier la phrase : il aurait fallu être un gros con pour perdre, un peu comme si c’était Janowicz en face et qu’il était Tsonga ou Gasquet. Il n’est ni l’un, ni l’autre, d’ailleurs il a toujours perdu contre eux, mais c’est lui la star maintenant. Avec son super revers à deux mains, ce toucher de balle hors du commun, ses coups de génie, bref toutes les conneries que Chamou a dites sur un Français qu’il découvre fin mai, après avoir changé de femme à défaut de coiffure.

Benoît baise

Mais Paire n’est plus un jeune qu’on découvre, c’est un joueur qui arrive à maturité. Il casse moins de raquettes et probablement plus de culs mais il n’hésite jamais à lâcher un set pour se prendre la tête avec l’arbitre. Qui de Brabant ou Monfort dira le premier que c’est bien, que le tennis est trop aseptisé et que McEnroe manque à tout le monde ? Voilà pourquoi on aime Nadal, Djokovic et Federer : quand ils pètent les plombs en finale de Grand Chelem. Attention quand même aux « mentalement je suis solide, je reste concentré », ça reste Rome et Del Potro quand même. Son entraîneur Lionel Zimbler, ce serait pas l’ancien de Santoro dont il est précisé 10ème mondial à côté de son nom ? Alors que tout le monde sait bien qu’il n’a jamais atteint le top 10, sinon il serait autre chose qu’un célèbre joueur de double.

Pendant ce temps-là, Gasquet réalise toujours le meilleur début de saison de sa carrière, mais ça se voit de moins en moins.