Bilan 2013 : Les Brahim de précarité

Après 2007, 2008, 2009 et 2010 et 2011 et  2012, le Vestiaire dresse une nouvelle fois le bilan de son année, de ses comptes Twitter et Facebook et de ses nouveaux propriétaires Marti niquais qui ne sont donc ni Russes, ni Qatari. Une saison qui n’aura pas seulement permis de voir et de revoir Invictus et de se rendre compte que ça fait 7 ans, déjà, que l’on vous aide à decrypter cette planète sport où on ferait passer Matt Damon pour un  joueur de rugby, où chaque défenseur des bleus et de la paix dans le monde peut mettre une animatrice télé contre un frigo,  où n’importe qui peut devenir champion d’Europe de basket, joueur de l’équipe de France de football ou champion de France de tennis de table  (pas de lien désolé). Difficile de deviner qui sera champion olympique dans un mois. Est-ce là le rôle du Vestiaire ? Non. Mais qui de mieux pour comprendre la période actuelle où Mandela hante l’Ellis Park et les consciences corrompues du monde comme Closefield, le fondateur du Vestiaire continue de hanter Marcel-Michelin et les vallées savoyardes où la PQR fait ce qu’elle peut. Il faut du courage, et un sens de la noblesse certain pour garder la gnac, et pas seulement dans sa cave.

vestiaire

Devant l’immense succès des votes l’an dernier sur equipe.vestiaire@yahoo.fr, les Closefield reviennent donc cette année mais ils ne seront ni de fer, ni de cuivre et comme on ne connait pas le fruit de cet alliage en dehors d’un excellent boys band des années 90, ils resteront de simples Closefield comme l’avait souhaité notre dernier lecteur, depuis 4 ans, Hulkmusclor. Et comme décidément rien ne change, il sera encore question de Gourcuff dans ce qui va suivre. Et Thierry Clopeau alors ?

Le Ballon dort

On a souvent fait ce titre, il est assez merdique d’ailleurs, ce n’est donc pas le Closefield du titre de l’année 2013. Il s’agit bien d’un trop fait d’honneur pour la carrière de Messi, qui s’est subitement éteinte au Parc des Princes. Il sprintait comme tous les jours depuis le début de son traitement hormonal à 10 ans et d’un coup sa cuisse a lâché. Depuis tout lâche, même le Barça qui a payé Neymar pour le guérir. Une blessure, puis une autre, puis une autre ; il va bien entendu se remettre bien vite de tout ça et enfin atteindre les 150 buts par an. Nadal a peut-être un conseil.

Le melon d’or

L’année a été riche, et parmi ceux qui le sont le plus, Samir Nasri et Nikola Karabatic sont vraiment sortis du gros lot. Il n’est pas simple dans ce monde de brutes qui sont toutes des conseillers en communication ou agents, de faire de grosses conneries qui compromettent une carrière. Nasri y arrive très bien : écarté de l’équipe de France parce qu’il ne pense qu’à sa gueule, il revient et au bout d’un match amical, il ne pense qu’à sa gueule. Et dès qu’arrivent les matchs officiels, il ne pense plus qu’à sa gueule. Si Dieu n’avait pas inventé Bernès, on le croirait perdu pour le foot. Pour Karabatic, c’est encore plus costaud puisqu’il est parti au pénal. Evidemment il est innocent, contrairement à tous ceux qui lui veulent du mal : sa copine, son téléphone, ses coéquipiers, et bientôt son avocat. Heureusement il reste les Fédérations et les sélectionneurs pour soutenir nos deux champions mais aussi Evra ou même pour se réjouir d’une qualification obtenue contre une équipe de l’Est après en avoir pris 2 à l’aller. Ca fait beaucoup de monde pour un seul Closefield mais ne changeons rien, une équipe est née. Pourvu que l’Equateur ne trouve pas de quoi s’acheter un ballon d’ici l’Eté.

Les boules d’or

Le Vestiaire, merci à la jeune génération avide de belle prose et de belles pauses, est aussi un espace d’écriture, en tout cas sur les rubriques autres que la F1. Il y a donc eu en 2013 de sublimes romans d’anticipation, et remettre le Closefield n’a pas été simple. Le spécialiste tennis a beaucoup fanfaronné cette saison, mais à sa décharge ce n’était pas difficile. Son Paire de boules de 2013 du 10 mars n’éclairait pas seulement sur la personnalité trouble du nouvel enfant terrible du tennis français, il lui prédisait un été et un automne qui auraient la même personnalité. Plus facile aura été d’annoncer que Nadal allait tout écraser puisqu’il l’a fait dès son nouveau genou déballé au pied du sapin. Le plus méritoire aura donc été de sentir que Murray n’était pas celui qu’on présentait en finale(s) face à Djoko, mais celui qu’on présentait en demi-finale face à Nadal : c’est le Murray cas de janvier.

C’est sans surprise du côté du foot qu’on retrouve les plus beaux coups du Vestiaire : Sous la Jupp des filles annonçait le 14 mars la victoire de l’intouchable Bayern en C1 , une Jupp fendue bien-sûr, et l’Elie miné a perçu au détour d’une prolongation de contrat la fin prématurée d’un consultant entraîneur de l’OM.

Le cités d’or

Aucune discussion sur l’attribution de la meilleure vanne de l’année : elle appartient à Peyo Greenslip Jr dit Gilles Grospaquetdavant « Pour une fois que PSA doit licencier ». L’occasion de saluer encore l’arrivée de nos jeunes chroniqueurs aux dents longues mais aux livret A bien vides une fois les salaires versés. Ils connaissent encore mieux le sport que Daniel Rigolo, écrivent mieux que Richard Escroc et sont presque aussi drôles que So foutre ou Gaspard Prout. Lisez et relisez donc Peyo, Leo Tseu, Djelil Adjaho et pourquoi pas Henri Carl notre bien mauvais spécialiste F1 qui va avoir du boulot si Schumi tient absolument à être présent aux 20 ans de Senna. Sans oublier notre nouvel actionnaire secret auteur de l’enquête de Noël sur le dopage dans le rugby qui ne peut pas exister.

La qué-quête d’or

Le choix le plus dur, parce qu’il y a de tout. De l’eau chloroformée avec la Baston de Pellerin où notre spécialiste pervers narcissiques vous a fait découvrir la fesse cachée de certains enfants stars du sport sans penser forcément à Walter. De la balle pas gueuse avec l’inédit revisionnage de Cesson-Montpellier qui vaut bien un bon Laurel et Hardy, l’analyse du phénomène Aliadière, et bien sûr les enquêtes sur Falcao et Cavani qui sont toujours en cours, comme le Crimée châtiment. Et pourquoi pas mettre tout le monde d’accord via un titre ? Le fantôme de l’Oprah méritait bien un Closefield, pour tout ce que Thierry Bisounours doit avaler comme andouillettes. Andouille, pardon.

Pour fêter la Nouvelle Année, vous n’aurez pas de remises des Brahim d’Or car on n’a toujours pas trouvé mieux que Gasquet et Gourcuff qui sont hors concours dans la catégorie espoirs mort-né et prématurés mais vous aurez droit à de la quenelle, et c’est déjà pas mal.

Bilan 2012 : Soudain c’est le Brahim

Après 2007, 2008, 2009 et 2010 et 2011 il aurait pu y avoir comme chaque année des Closefield de fer. Cette fameuse récompense devenue culte à la suite du décès de notre parrain fondateur Closefield au cours d’une interview de Dominique Leglou sur les placements SICAV et les viandes basses catégories. L’un dans l’autre cela peut vous paraître absurde mais c’était un peu tout ça Closefield. Depuis 6 ans, ils ont récompensé des barmen/journalistes de talent, des webmasters qui en avaient un peu moins, des lecteurs/commentateurs parfois un peu inspirés parfois pas du tout, et puis nous. Les derniers fidèles de la marque Vestiaire. Ceux que vous avez connus sous le blase levestiaire.unblog.fr avant d’être mutés sous le-vestiaire.net. Nous, qui au gré de vannes vulgaires, décalées, souvent peu pertinentes, avons conquis le coeur de Hulkmusclor notre dernier lecteur. Paix à ton âme Gégé. Mais après autant d’années d’existence il est temps de tourner la page et comme une page web ne se tourne pas nous allons pour la première fois remettre des Closefield de cuivre.

Un Bouteille à l’amer

S’il fallait retenir une performance sur ces 6 années, ce serait sans doute le passage d’un stagiaire à la rédaction du Vestiaire. Ce devait être vers 2007-2008, il s’appelait Colman Brown et ne s’est jamais montré très drôle. Ce n’est pas bien grave, il n’était pas non plus très talentueux. Après une dizaine d’essais nous lui avons cordialement fait comprendre qu’il était nul à chier. Il faut croire qu’il a pris ça pour un encouragement puisque dans la foulée il créait sportaddict. Un blog qui portait un regard satirique sur l’actualité sportive. Une idée révolutionnaire qui n’a pas porté ses fruits car la satire sous-entend l’humour, pas uniquement du racisme et de fades compte-rendus. Aux dernières nouvelles, une affaire de proxénétisme toucherait l’équipe de France.

Djelil l’espère

On aurait pu aussi se souvenir de notre éphémère spécialiste NBA qui avait annoncé sans la moindre émotion cousine de la honte, la réussite de Joakim Noah aux Bulls. On pourrait faire du mauvais esprit en faisant remarquer qu’il est possible que Noah soit encore un peu en dessous de Jordan ce que ne manquerait pas de soutenir Djelil pour sa défense. Sa compétence est sans limite et sa présentation tant attendue de la saison 2010-2011 pourrait tout changer.

Gégé deux par deux

Pour la deuxième année consécutive Gégé n’aurait pas remporté son closefield du meilleur commentateur, puisque Hulkmusclor et ses 29 commentaires trônent largement en tête du classement annuel mais aussi général depuis 6 ans. On peut toujours se demander quel individu il faut être pour passer la moitié de sa vie à lire nos articles et l’autre à regarder la télé et aller à l’entraînement. Même si on a une petite idée. Vaut-il mieux un vieux garçon ou un vieux tout court ?  Bye Gégé, salut Flo Jo, Ratzenberger et Mouss Diouf pour nous. Et n’oublie jamais l’entrée fracassante d’Hulkmusclor sur le Vestiaire : « Il est amusant de toujours constater que certains sont prêts à émettre le doute pour les premiers et à enfoncer sans hésitation les derniers.
PS : Le mec de Sous le soleil a bien changé physiquement mais il est resté aussi idiot. »
C’était le 18 août 2008 à 21h27, et on se demande encore ce qu’il a voulu nous dire, Alain Dulac n’y a pas survécu. Et s’il rejoignait l’équipe du Vestiaire comme consultant rugby ?

Scoop du monde

Sur 6 ans il est difficile de trancher sur la meilleure anticipation de nos spécialistes excepté le départ de ses chefs de rubrique rugby, natation, automobile, basket et triathlon et de Régine Cavagnoud. Alors entre la carrière de Gourcuff, les grands chelem de Tsonga et Gasquet, les buts décisifs d’Ibrahimovic et les médailles d’or de Tamgho ou la régularité de Nadal, il fallait choisir : le vote a rendu son verdict, le Domenech show restera la plus belle oeuvre jamais réalisée par la presse sportive, au-delà des remarquables traitements du SCO d’Angers par la PQR.

Scoop de France

Si Alexandre Boyon est la plus grande encyclopédie vivante du sport, si Thierry Gilardi est mort, si Nelson Monfort est le meilleur intervieweur même s’il a du mal avec le désordre de son bureau de la rédaction qu’il ne partage jamais, si Patrick Montel est le roi du commentaire malgré quelques lacunes dans le rangement du bureau de la rédaction de Monfort et les questions de ses prolongations/statuts facebook, il ne doit en rester qu’un. Ce sera Didier Roustan qui après nous avoir fait chier pendant des décennies est subitement devenu intéressant sur le seul truc sympa de lequipe.fr. Et rien sur Thierry Clopeau ?

Les Brahim d’or

Exceptionnellement cette année les lecteurs désigneront le meilleur titre de l’année, qui sera aussi le meilleur papier, en lui décernant un Brahim d’or. Hulkmusclor à toi de jouer en votant sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Thierry pimpon, Carre la Bruny, Thomas du tronc, Le service des porcs, Charles billetterie, Le travail à la Chêne

Récompenses individuelles

Yoann Gourcuff qui écrit Zidane, « Malbranque »

Nikola Karabatic qui confond le concept de légende et celui de cupidité

Teddy Tamgho qui finira bien par en gagner une quand il sera rétabli. Mais la bêtise ça se guérit ?

Ladji Doucouré qui finira bien par en gagner une quand il sera rétabli. Ah bon c’est déjà fait ?

Yann M’Vila qui a les problème de Tamgho, l’argent en plus, le talent en moins.

Gaël Monfils qui a plus de résultats que Gasquet le physique en moins. Ou pas.


Bilan 2011 : Samba do Brahim

Après 2007, 2008, 2009 et 2010, le Vestiaire décerne pour la cinquième fois ses légendaires récompenses qui n’existeraient pas sans une rencontre un beau jour de septembre 2003 sur les bancs d’une école de journalisme entre une bande de jeunes loups affamés et un vieux machin d’1m90 qui ne savait pas trop pourquoi il était là vu qu’il aimait Marseille et Clermont, la banque et les assurances, Superman et la Résistance. Et bien sûr le journalisme mais uniquement celui des fascicules distribués par les entreprises communales pour une meilleure communication. Merci d’avoir voté sur equipe.vestiaire@yahoo.fr. Voici les Closefield de fer.



Gégé perdu

C’est une énorme sensation dans la galaxie Vestiaire : après deux ans de règne sans partage sur le royaume des commentaires, Gégé se retrouve déboulonné de son trône avec une violence qu’aurait sans doute goûtée Tony Vairelles, comme Marc Cécillon à l’heure du goûter. Victime de sa génération incapable de s’adapter aux technologies avancées de la V3 de son site de sport préféré, Gégé et ses 24 messages cède sa place à son plus fidèle challenger, notre plus ancien geek, l’incontournable Hulkmusclor avec 36 commentaires. Cependant Gégé pourra se consoler ailleurs que dans sa couche puisque son record de 65 appréciations semble intouchable. Mais ça ne donne pas un Closefield pour autant.

Cesari Maldini

Le Closefield de l’arnaque ne sera pas remis au rédacteur en chef du Vestiaire pour vous avoir resservi une bonne trentaine d’articles publiés déjà 2 voire 3 fois auparavant. Car début septembre, ce même rédacteur a eu la bonne idée de payer un webmaster pour donner une nouvelle jeunesse à www.le-vestiaire.net. Là où un BTS première année aurait travaillé 35 minutes, notre génie n’a toujours pas fini et il a toujours nos codes d’accès. Et Gégé a pris dix ans d’un coup.

Peyo ta barbe

Le Closefield de la meilleure série de reportages aurait logiquement dû aller à Roger Secrétin notre meilleur journaliste, la plume la plus talentueuse jamais vue dans ce métier, capable de battre le record de visites avec un simple « Bruits de Vestiaire« , 2 photos de pseudo sportives à poil, et une interview presque imaginaire. Il aurait pu aussi aller à Peyo Greenslip pour son traitement de la Coupe du Monde de rugby quasiment toujours en direct du pays de Marc Fenton, mais Hi Hat a su déceler sa trop grande mansuétude dans l’appréciation de l’arbitrage de l’impayable Mister Joubert. Alors c’est sans regret aucun que vous avez voté pour l’incroyable succession de papiers fabuleux de nos spécialistes athlé et judo en août dernier, le chômage a du bon, comprenne qui pourra.

Le Closefield du plagiat

Un nombre de courriels important nous est récemment parvenu pour se plaindre de la vulgarité naissante de certains de nos articles. Évidemment, ces fans de la première heure du Vestiaire ne se sont pas laissés prendre par la dérive sexuelle de notre site qui n’a jamais été notre fonds de commerce. Ainsi les articles les plus lus ne sont absolument pas des papiers accompagnées de photos de femmes nues :

3 /2009/03/bruits-20-vestiaire/
4 /2011/12/bruits-de-vestiaire-56/
5 /2008/02/football-ana-paula-oliveira-reprend-du-sevice/
6 /2011/09/bruits-de-vestiaire-55/

Pour aggraver notre cas, l’auteur des Bruits fait dans sa dernière mouture une référence aux mouchoirs de nos lecteurs. Vous trouvez ça très drôle mais êtes étonnés que nous fassions preuve de si peu d’originalité pour être obligé de copier ces génies de Bref et leurs références régulières à la masturbation. Mea culpa, le 28 décembre 2007 lorsque nous avons évoqué pour la première fois l’onanisme à coups de mouchoirs nous venions de nous taper l’intégrale de Bref. Et que dire des douze fois suivantes. Des génies.

Le Closefield de la prédiction

Décidément Hulkmusclor est à la noce : « Rendez-vous en 2011 avec Benzema ballon d’Or, Federer suivant la voie de Woods, Murray celle qu’elle indique son demi de mêlée, peut-être du rugby sur les écrans, Lièvremont entraineur de Bayonne (Marc, hein).
Projetons nous sur la victoire de Manchester en ligue des champions mais pas contre Zurich en finale. Émerveillons nous d’avance en imaginant le titre du LOSC en Ligue1, une équipe de France avec le talent de Rémy, la précision de Sagna et la seule présence de Payet.
Régalons nous devant un Top XIV toujours plus bordélique et et toujours moins intéressant. Restons circonspects en regardant O’gara en fauteuil roulant rester au dessus en H Cup. Trinh-Duc fait la moue, Carter et Cooper aussi.
Piaffons en attendant le retour de Thierry Bisounours, celui de Contador (ou pas), le huitième (re)tour d’Armstrong, les perfs de Kohl et Landis, les débilités des Schleck, la déchéance d’Ullrich dans Bild.
Réjouissons nous en voyant Bolt se lancer dans le foot, en prévision de sa promotion chez les Red Wings (Jamais d’articles de hockey, d’ailleurs. Je ne demande pas de base-ball, faut pas déconner, quand même).

Enfin, espérons que le pigiste de basket ne soit pas reconduit, que le stagiaire responsable de la natation et autres sports inutiles ne s’acquitte que de la préparation du café. »

Le Closefield de la vanne et du titre

C’était le 13 mars 2011, les hommes de Marc Lièvremont réalisaient l’exploit du millénaire en perdant contre l’Italie à Rome lors du Tournoi. En foot ça n’arrive pas souvent, mais en rugby jamais. C’est à la suite de ce match que Peyo Greenslip a sorti le papier, le titre et la vanne de l’année avec son fameux « Rome charrettes » conclu d’une très amicale référence à Fukushima accidenté deux jours avant. Si on voulait ne pas se fâcher avec notre spécialiste foot, on parlerait de son « Gâteau de Varsovie » bilan d’une saison de Requin Blanc avec une jolie référence au plus célèbre essai de l’histoire juste après la Bible, validée par son rédacteur en chef et la justice de notre pays.

Le Closefield SOS Racisme

Si les ITW imaginaires n’existaient pas, nous ne pourrions pas écrire et analyser certains événements extra-sportifs un peu sensibles comme quelques bonhommes qui voudraient trier des gens de couleurs selon leur origine, ou une bande de gitans qui s’entraîne au ball-trap devant une discothèque. Et pour la seule fois des Closefield 2011 il y aura des ex aequo: « Il faut plus de Laurent blancs » et « Un pétage de plomb. »

Le Closefield du scoop

Cette année les prévisions du Vestiaire ont été moins mises en valeur, nos journalistes ont été moins arrogants, ils ont moins écrit aussi, à commencer par nos pigistes basket et Top 14 qui ont préféré s’abonner au médiocre So Foot. Même si c’est mieux que les cahiers du foot. Quand ils se seront rendus compte que chez nous on peut parler d’autre chose que de foot, grâce à notre spécialiste qui fournit davantage les murs de sa nouvelle baraque en peinture que nos pages en articles drôles et intéressants, ils nous rejoindront peut-être avec le spécialiste F1 et natation. En attendant, rendons donc hommage à notre spécialiste athlétisme qui poursuit son sans-faute sur Teddy Tamgho. Et Gourcuff alors ?

Les Brahim d’or

Individuels

Yoann Gourcuff qui écrit Zidane, « Gourvennec ».

Tony Vairelles qui a fusillé sa retraite.

Teddy Tamgho qui devrait arrêter de prendre Baala pour modèle. Tant que c’est pas DJ Mehdi.

Thomas Voeckler qui est le premier vainqueur propre du Tour.

Andy Schleck qui prouve qu’avec Pevenage, Ullrich n’était pas si mal servi.

Jo Wilfried Tsonga qui est toujours classé derrière Andy Murray. Il faut le faire.

Marc Lièvremont qui a quand même failli être champion du monde. Mais les champions, ils sont champions en principe non?

Antoine Kombouaré qui a enfin été remercié pour avoir envoyé le PSG en quart, puis en demi de Coupe UEFA. Merci Antoine.

Collectifs

L’équipe de France de football qui s’est qualifiée pour l’Euro avec l’entraîneur du Bordeaux d’avril-mai 2009, mais sans Gourcuff.

L’équipe de France de rugby qui n’a fait aimé le rugby à personne. Ils auraient gagné c’était pareil.

Le Real Madrid qui a aligné Adebayor et Higuain en demi-finale de ligue des champions.

Le Vestiaire qui a réussi à faire sa meilleure saison au niveau du style et du contenu, grâce au Tour de France, à Gourcuff, au Real Madrid, aux Mondiaux de judo, d’Athlé et de Rugby et à quelques Bruits de Vestiaire et ITW presque imaginaires et qui pourtant n’a jamais déclenché aussi peu de polémiques et de ferveur malgré un nombre de visites toujours constant. En même temps ses journalistes écrivent surtout pour eux-mêmes, sans doute pour les journalistes de la presse sportive qui s’inspirent voire nous plagient à l’envi, pas suffisamment sans doute, un peu pour Hulkmusclor aussi, mais pas assez pour ses 48 fans Facebook et le reste des internautes qui ne comprennent pas la référence à la femme de Fred utilisée une seule fois cette année, le 24 décembre.

Communication Le Vestiaire : Le troisième souffle

C’est une des plus grosses opérations de l’histoire de l’audiovisuel.

Alors que Canal+ met la main sur Alexandre Delperier, Le Vestiaire s’est emparé coup sur coup d’un webmaster, de bruits de Vestiaire et des mouchoirs qui vont avec et surtout, d’un des jumeaux Greenslip, la famille qui avait fait du meilleur site de sport, le meilleur site de sport. C’est après deux ans de négociations, d’intimidations, et de quelques moments de plaisir tarifé ou non que la star des journalistes rugby a fini par revenir à l’occasion de la Coupe du monde.

C’est donc sur une nouvelle interface que la V3 du Vestiaire accueillera l’autre Peyo à partir de la semaine prochaine. Son spécialiste foot de retour après quelques jours de stage avec des Albanais, des Roumains, des Albanaises et des Roumaines reviendra également avec sa nouvelle colonne vertébrale mais sans vertu. Sans oublier notre pigiste média capable d’ecrire sur Thouroude et Margotton en trois mois, après avoir enchaîné le petit Gousset et Jean-Pierre Bade en à peine trois ans.

Le dormeur Duval

Ainsi, la fessée de Pierre Duprat à Lucie Louette, pardon, de Pierre Duprat et Lucie Louette ne seront plus que de lointains et affreux souvenirs. Comme un sourire de Yohan Diniz, finalement. Désormais il ne nous reste plus qu’à attendre que les 3000 lecteurs quotidiens du mois de decembre 2008 actualisent leur lien car levestiaire.unblog.fr n’existe plus. A la place www.le-vestiaire.net s’est chargé d’éliminer un par un tous ses fans, de Nicolas Manaudou à Thierry Clopeau, de Richard Escot à Jimmy Vérove et Cathy Tanvier (ça ne veut pas dire qu’ils sont ensemble) en passant par l’immense Denis Rey. Denis, évite de le prendre au premier degré cette fois. Merci.

Pendant ce temps-là Hulkmusclor, Fred, Gégé, Hi Hat, Hannezo, Burt, Hendoo (et ses multiples pseudos marrants), Beto, Lesagepoete, Gogo, Brandade, Bastos, Denis, Lemajorfatal (il n’a écrit qu’une fois mais c’était sur de la voile donc ça compte triple) et même Coureurde8 (champion des courses de 8m) ont réussi à mettre notre adresse dans leurs favoris. Il y en a un autre qui est tombé dessus par hasard mais qui, apparemment, a dû apprécier quand même :

anonyme
pd@free.fr

c’est vraiment nul de parlé des gens comme ça, surtout quand on ne les connaît pas!! Et si vraiment ce « journaliste » en était un bon, il aurait signé ce torchon de jalousie et de mesquineries!!!

ATP, Bilan: Mamie Novak

Quelques jours après la fin du Masters, trois mois après la fin de la saison ATP, le Vestiaire revient sur le destin 2009 des maîtres. Aujourd’hui, le numéro 1 derrière le n°1 et le n° 2 :  Numéro 3.

c-fou

En 2008, il avait un titre de Grand Chelem mais il lui manquait la constance.  Cette année tout a changé pour Djokovic, il est même redevenu numéro 1 mondial derrière les grands joueurs.

Peut-on rêver d’être numéro 1 et faire des imitations ?
Peut-on battre Federer en finale mais seulement à Bâle ?
Peut-on avoir le plus grand nombre de victoires cette saison (78) et faire une saison dégueulasse ?
Les paradoxes sont parfois cruels, mais personne n’a forcé Novak Djokovic à jouer Pékin, Halle, Belgrade, Marseille et Dubaï. Deux d’entre eux suivent des Grand Chelem, les Top 5 s’y présentent rarement, les Top 2 jamais, épais mystère. En voilà un autre : n°3 mondial et abandon en quart de finale en Australie, branlée au 3e tour contre Kohlschreiber à Roland, défaite contre Haas en quart à Wimbledon. Il restait un Grand Chelem à jouer pour ne pas être confondu avec Tipsarevic. Ljubicic, Ball, Witten, Stepanek et Verdasco ont eu la bonne idée de s’inscrire aussi à l’US Open, ça fait toujours une demie de plus, une branlée de Federer en plus aussi.

Good Djok

Soderling, Roddick et Del Potro finalistes, les Grand Chelem étaient trop relevés cette année, il restait les Masters 1000. Deux quarts (Indian Weels, Montreal), deux demies (Madrid, Shanghai) et cinq finales (Miami, Monte Carlo, Rome, Cincinatti et Bercy), belle constance. Un seul titre lors du dernier, Monfils passait par là en finale. En revanche, Belgrade et Bâle n’ont pas échappé à sa domination. Et Djokovic a été l’homme de la fin de saison avec Del Potro. Il s’est même offert Nadal avec ses cannes dans les mains et Federer avec ses jumelles dans les bras en demies à Miami, Rome et en finale à Bâle. En finale de Masters 1000 de Cincinatti et en demie de l’US Open, c’était légèrement plus compliqué. Il sait le battre mais choisit quand. Et si c’était l’inverse ? Belle constance

Il aurait pu naître français, ça lui aurait épargné un titre en Grand Chelem à défendre, c’était en Australie 2008. Murray n’en a pas.

ATP : En Murray vivant

Quelques jours après la fin du Masters, trois mois après la fin de la saison ATP, le Vestiaire revient sur le destin 2009 des maîtres. Aujourd’hui, l’ex futur numéro 1:  Numéro 4.

c-fou

Pour passer n°2 mondial, Andy Murray savait qu’il fallait faire encore mieux que la saison passée. C’est réussi.

C’était le 13 avril 2009 , notre spécialiste tennis un brin moqueur tournait en dérision d’autres spécialistes, ceux de l’Equipe et de Canal+. Leur crime, avoir fait de Murray le nouveau maître du tennis mondial. Federer sur le déclin, Nadal aurait du mal à rivaliser avec le nouveau monstre.

« De l’avis de tous, il est devenu l’homme à battre, pour ne pas dire l’homme battu tant son parcours en Grand Chelem est éloquent. Sa saison 2009 est époustouflante avec en point d’orgue un inoubliable huitième en Australie. Sur la terre battue, il sera à coup sûr imbattable, son deuxième tour à Barcelone parle pour lui, son troisième à Roland promet beaucoup. Après vérification, il se pourrait même qu’il ne soit pas Top 3. Etonnant, mais la compétence médiatique n’atteint pas le nombre des années. » Le Vestiaire

Le 4 mai, notre spécialiste allait plus loin, consacrant un article entier au phénomène: Un superbe portrait du futur numéro 1 mondial. Et pourtant nous étions une fois de plus loin de la vérité, Murray allait devenir numéro 2 mondial.

Ca a duré trois semaines, les trois plus belles de sa vie.
Enfin n°2, parfois tête de série n°1 de gros tournois, Andy Murray en a bien profité. Un Masters 1000 à Montreal en battant les meilleurs, ou au moins Chardy, Davydenko, Tsonga et Del Potro en finale, ça n’arrive pas tous les jours aux plus grands joueurs. Ensuite, Cincinatti et la montée en puissance, deux sets secs en demie contre Federer. Pas de finale, ça laisse plus de temps pour préparer au mieux l’apothéose : une extrémité de tableau de Grand Chelem à l’US Open.
Ca offre un parcours tranquille et la tête de série n°16 en 8e de finale. Confortable pour confirmer son statut, Cilic ne gagnera d’ailleurs que 7-6, 6-2, 6-2. Contrait de décompresser, parce que tout a été trop vite, il reprend à Valence en novembre et pas de surprise, il s’impose en battant quand même Verdasco. Suffisant pour aborder Stepanek en toute décontraction à Bercy la semaine suivante : le Tchèque ne lui mettra pas de branlée. La deuxième place mondiale attendra l’an prochain, rien ne presse Djokovic ne lui a repris que 1300 points à l’ATP et il n’est que 3e.

Ca Andy long

De toute façon, Murray ne va pas changer de méthode. Son début de saison lui a permis de devenir numéro 2, pas de raison de changer. D’ailleurs, il ne l’a pas fait : Vainqueur à Doha comme des magiciens par le passé, il fait 16e en Australie (battu par Verdasco), quarts à Roland (battu par Gonzalez avec un 6-0 à la clé) et 1/2 chez lui à Wimbledon, pas si mal contre le nouveau Sampras, favori incontournable du tournoi. La constance n’a pas de prix, et puis zéro finale ou une branlée contre Federer (US Open 2008), c’est pas si différent.

Heureusement, il reste Rotterdam et quelques Masters 1000 pour se faire du pognon et des trophées. Miami et Montreal, en fait il n’y en a pas tant que ça. Indian Wells ne compte pas, Nadal ne lui a laissé que 3 jeux en finale, le Queen’s non plus, Mahut a été au 3e tour. 66 victoires, 11 défaites, c’est quand même mieux que Del Potro. Et si c’était moins bien ?

19 tournois joués, comme Federer et Nadal, Andy fait partie du gotha. Del Potro (5e) et ses 22 tournois ne sont qu’à 245 points.
Il y en avait bien un qui était d’accord avec nous.

J’ai juste entendu parler d’un petit quelque chose. Il trouvait que j’avais un manque de respect vis-à-vis de lui. Cela me surprend. Il y a certains matches où je n’étais pas à 100% comme à Shanghaï, où j’étais malade et j’avais mal au dos. C’était visible. Je ne vais pas dire que c’est le meilleur joueur de tous les temps si j’ai mal au dos. En plus, sur ce match, j’arrive presque à le battre. Je suis toujours très honnête. J’ai dit 100.000 fois que c’est un joueur exceptionnel avec beaucoup de talent. Je pense qu’il va gagner des Grands Chelems un jour. Je pensais qu’il allait avoir du succès plus vite, je me suis peut-être montré trop sévère avec lui et il l’a pris trop personnellement. C’est dommage pour lui, mais je m’en fous un peu de ce qu’il dit parce que j’ai toujours été très correct avec lui. » Roger Federer.

Cyclisme, Bilan : Personne n’est Malabry

lemond90.jpg

Thierry Bisounours n’a pu se rendre à Paris-Bourges, car ça n’intéressait personne et parce que le vélo c’est pas vraiment son truc. Ca ne l’a pas empêché de répondre à nos questions sur la saison écoulée. Comme d’habitude, il n’a pas pris de gants, comme on dit dans le jargon.

Thierry, on vous dit très affecté par les derniers cas positifs. Vous ne vous en doutiez pas ?

Ecoutez, avec Lance Armstrong, Piotr Ugrumov et Frédéric Bessy, j’avais été habitué aux extraterrestres propres, comme on dit dans le jargon. Et puis, en général, je me trompe rarement dans mes jugements.

Vinokourov, Rasmussen, Mayo, Piepoli, Ricco… On ne peut pas dire que vous en soyez à votre coup d’essai ?

Si vous voulez dire que je n’y connais rien…

On ne dit pas ça…

Si, et tout le monde le dit. Même ma femme pense que je suis un gros naïf. Mais c’est pas vrai, Bilou, mon patron, dit juste que je n’ai pas eu la même croissance que les autres. C’est son critère de recrutement.

Chamoulaud, Clopeau, Godart, vous en êtes certain ? Que pensez-vous de la Coupe de France ?

Si vous évoquez celle de foot, j’en ai déjà commenté certains matches.

C’était pas plutôt la Coupe de la Ligue ?

Ah, si. Mais si on parle vélo, alors j’ai rien à dire dessus, j’ai pas suivi.

Vous n’êtes pas le spécialiste télé de la discipline, par hasard ?

Spécialiste est un bien grand mot, qu’il ne faut pas galvauder. Philippe Lafon, par exemple, est spécialiste. Moi je suis un amateur et c’est pareil avec les femmes des collègues. Même si j’essaie de me rendre sur le Tour chaque année.

Vous êtes commentateur du Tour quand même !

C’est vous qui le dites.

Chavanel a couru sa dernière course chez Cofidis. Quel avenir lui promettez-vous ?

Une blague circule en ce moment au Balto (c’est là que Thierry lit son Onze Mondial tous les jours, ndlr). On dit que c’était sa dernière course propre. C’est amusant, non ?

Pourquoi ?

Ben, parce qu’à son âge, ça fait longtemps qu’il ne pisse plus à la culotte.

En effet. L’UCI a félicité l’AFLD. Une réaction ?

Les anagrames, c’est pas mon truc.

Ce sont des acronymes. Jerôme Pineau est-il le meilleur coureur français actuel ?

Actuel n’a jamais monté d’équipe, mais tout le monde a le droit de se tromper. Quant à Pineau, vous ne devriez pas être si moqueur. On ne peut pas réduire quelqu’un à son classement UCI Pro tour (Pineau est 140e, ndlr). Mais chez Quickstep, ça va huiler la machine, comme on dit dans le jargon.

Que retiendrez-vous de cette saison ?

Sans aucun doute, la mise à l’écart de Patrice Clerc, la fin du Pro Tour et du cyclisme propre.

Le dopage a progressé ?

J’ai entendu Prudhomme cette semaine, il a réussi à parler de Piepoli et Schumacher, mais n’a pas dit un mot sur Armstrong ou le départ de Patrice. C’est pas très classe.

De ne pas avoir salué Armstrong ou d’être pris en flagrant délit d’hypocrisie, comme Leblanc à son époque ?

Thierry n’aura pas le temps de répondre, c’est le soir de Desperate Housewives (il vient d’être abonné à Canal pour pouvoir suivre le Tour de France, ndlr).

Athlétisme, Bilan JO : Acquis perd gagne

adoubementlancelot.jpg

S'il existait une jurisprudence Laporte, Amsalem et Chevallier prendraient perpet'. Il n'existe qu'une jurisprudence Bernard.

Ou comment continuer alors qu'on a echoué. Les deux larrons font même mieux en réalisant le doublé. Pourtant, après leur echec de 2007, Le Vestiaire était tombé d'accord avec les duettistes : on arrête le tourisme et on y va pour gagner. « On retrouvera la réussite de 2003 et 2005 et 2008 se passera mieux que 2004 », avaient-ils même osé promettre. Des Dieux.

Sélectfion

Après Osaka, les critères sont devenus plus drastiques. Fini les records départementaux UNSS, désormais, les minima peuvent offrir une seizième place mondiale. Coco-Viloin s'en est brillamment servi. Les minima étaient de 13″43, son record 13″46. Il fallait aussi accompagner son temps d'une perf aux France. Baala, brillant 4e d'une course dont il était comme chaque année le favori, n'avait pas jugé bon de s'y rendre. Pas grave, il était protégé. C'est bien naturel, il s'était juste fait sortir en demies des deux derniers Mondiaux. Amsalem commence sérieusement à se poser des questions sur l'encadrement de l'Alsacien. Pas encore sur son niveau, mais ça viendra, peut-être. Après tout, on pouvait être confiant, il était 9e performeur mondial de la saison et avait fini 4e de sa seule sortie planétaire, c'était à Rome. Arron aussi était protégée. Ca lui a permis d'aller aux Jeux avec 11″21, Fred Bangué aurait repris l'entraînement. Chevallier, qui l'imaginait peut-être sur le podium, a été surpris de la voir sortie en quarts, se fendant d'un « sa performance individuelle ne justifiait pas qu'on la réintègre dans le relais ». Et celle de Karima Louami ?

Chevallier lumière

En 2007, le président de la Fédération parlait aussi d'optimiser la préparation. Il l'a redit avant-hier. Il le redira peut-être l'année prochaine. Mais quand le fera-t-il ?

Skotnik, Hanany, Fofana, Sdiri, Niaré, Nzola Meso, Montebrun et les relais, pour ne citer qu'eux, ont échoué, la plupart après une saison plus que prometteuse. Au mois d'août, aucun n'aurait eu accès au tartan du CA Casteljaloux, même Gérard Monange n'aurait pas voulu d'eux au collège Jean Rostand. Amsalem est plus exigeant encore, sans doute sous le coup de l'émotion il va jusqu'à nommer des gens qui ne font pas d'athlétisme : Duarte, Perrin, Diniz et Guégan. Par contre, il est très satisfait de Mbandjock, Coco-Viloin, Hurtis, Okori, Falzon et Daunay. Ce n'est pas une antiphrase, il y a bien Hurtis dans la liste. Il s'est donc réveillé dimanche d'une nuit de 5 ans avec une révélation : Hurtis est nulle. Enfin, il se gargarise des neuf places de finalistes dont celle de Barras. Une première journée William Motti, une deuxième Daley Thomson, comme d'habitude. C'est si difficile d'apprendre à courir ? Même Mbandjock y arrive. Il est d'ailleurs la satisfaction des Jeux. Le surdoué, c'est lui.

Amsalem, au lieu de demissionner, promet de réinventer les trials pour l'année prochaine et de ne garder que des techniciens ayant fait leurs preuves au haut-niveau. Chevallier dément avoir fait une carrière de merde sur 110 m haies stoppée à 24 ans par Philippe Tourret.

Natation, JO, Bilan Le Vestiaire : Michael Phelps lui Spitz à l’arrêt

phelps.jpg

Les sélections américaines se sont achevées aujourd'hui en même temps que la carabine. Manaudou n'a plus que Stasiulis et le ballet par équipes pour tirer quelque chose de ses JO.

Il a ramassé en une semaine plus d’or que la natation française depuis 1896. Ca classe une performance. Michael Phelps est entré ce matin au Paranthoen du sport mondial. Il y a croisé Spitz et Biondi, Popov et Thorpe, Fabien Noël et Florent Manaudou, la main tendue devant la porte d’entrée. L’Histoire s’écrit parfois sur des détails, Greg Louganis en sait quelque chose. Il s’en est fallu d’un rien, d’un centième, pour qu’un Serbe effronté ne transgresse le pacte de non-agression qu’Alain Bernard avait mis tant de zèle à respecter.

Tout le Water Cube, ses adversaires en tête, a poliment regardé l’extra-nautique marcher dans la légende. Phelps, 1,92 m, est le plus grand nageur de tous les temps. Il n’a même plus de moustache (photo) et assure avoir été contrôlé plus de 40 fois depuis les sélections américaines. Bonjour les complications urinaires. A 23 ans, il a déjà tout gagné, et plus. Que peut-il encore espérer ? « M’attaquer à des distances inférieures, essayer d’autres épreuves. » Avec un tel niveau de perf, Rebecca Adlington et le 3.000 m steeple ne devraient pas lui résister.

Parce qu'il Leveaux bien

Camille Muffat et Fabien Gilot ont rappelé à leurs dirigeants que le Water Cube n’était pas la piscine municipale de Dunkerque. Avec six médailles, comme à Athènes, le bilan français est en dessous des espérances. A qui la faute ? Nous avons déjà tout écrit sur le naufrage mental de Manaudou, aussi ridicule à Pékin que les tatouages en plastique de Debbie Ferguson et la coupe de cheveux de Lebedeva. Metella, Mongel, Couderc et les relais féminins ont aussi montré leurs limites. Elles vont de Brest à Strasbourg.

Heureusement, les gars ont fait mieux, à chacun ses vitamines. Duboscq n’est pas le chouchou du Vestiaire pour rien et Amaury Leveaux porte son nom à merveille. Bernard, lui, a ramené trois médailles, une de chaque métal. Il n’y a que lui pour s’en contenter : ça fera plus joli dans l’armoire du salon.

Football, Bilan, le grand Lyon : La décote du Rhône (3/3)

aulas.jpg

Le Vestiaire publie le vrai bilan de Lyon, celui que les sept titres de champion de France et même une misérable Coupe de France ne masquent pas. L'OL se trompe d'ambition depuis des années. Et feint de s'étonner de cette vérité : Lyon n'est pas un club populaire et l'Europe oubliera cette génération. Dernière partie, la culture club.

La phrase date d'il y a à peine un mois. Avant de recevoir Caen pour un glorieux nul (2-2) à Gerland, Grégory Coupet, en bon gardien du temple protestant, a rameuté les troupes. Dans une absconse référence à rien, il a lancé un vibrant appel aux valeurs lyonnaises. De quoi parlait-il ?

Les versions ont divergé. Benarfa pensait aux Twingo sport offertes à chaque joueur de l'effectif. Coupet a songé à sa coupe de cheveux reproduite sur les têtes de jeunes gardiens dans les OL coiffure, avant que Cris ne l'en dissuade d'une vanne bien sentie. Juninho, à part ses coups francs, ne voit pas. Il a raison : faute de titres majeurs, faute d'exploit, faute de matches d'anthologie qui fondent l'histoire d'un club, faute d'un style de jeu unique, le football à la lyonnaise est, comme nous l'avons démontré, avant tout un modèle économique. « Et le premier titre, acquis contre Lens ? » pourrait rétorquer Olivier Blanc, directeur de la Pravda OL. Quand Jean-Guy Wallemme joue en face, ça ne compte pas.

Frustre ration

Les éliminations en coupe d'Europe sont particulièrement révélatrices. Passons les deuxièmes vies européennes en UEFA après un premier tour raté en Champion's League, où les ténors Denizlispor et Slovan Liberec étaient vraiment trop forts. Dans la grande C1, Lyon étrille notamment le Bayern, un exploit en guise de marche pied vers la gloire d'une élimination à Moscou le match suivant (2000-2001). Rebelote deux ans plus tard, souffle l'infâme Smaïn : après une victoire à l'extérieur contre l'Inter, Lyon peste contre l'arbitrage face à l'Ajax pour masquer le désastre de ne pas se qualifier dans un groupe facile (2002-2003). De progression, il n'y eut pas malgré les apparences en 2003-2004, où le quart de finale contre Porto fut aussi laborieux que la finale de Monaco. Lyon n'avait alors pas de quoi rivaliser, et certainement pas l'état d'esprit. L'année suivante, ils avaient de quoi rivaliser, mais toujours pas l'état d'esprit. Sauf si celui-ci consiste à déclarer après coup que le PSV n'était pas plus fort, que Nilmar aurait dû obtenir un penalty. A omettre de préciser qu'un vrai attaquant buteur n'aurait pas été de trop et que le 1-1 de l'aller à Gerland avait sanctionné une prestation aussi rythmée qu'un 100 m de Pascal Delhommeau. Milan l'année d'après, à San Siro, Rome à l'aller en 2007 et Manchester cette année ont été d'une constance toute lyonnaise : l'équipe se fait éliminer sans avoir su saisir sa chance. En France, contre les tocards, Lyon gagne sans forcer. Quand il faut tout lâcher, pousser parce qu'on est dos au mur, Lyon calcule, gère, et regrette systématiquement le match aller.

Bouton pression

Si les onze lyonnais avaient un maillot de Liverpool sur le dos, le public ne chanterait peut-être pas aussi longtemps « Who doesn't jump is not lyonnais, yeah ». L'OL a beau se targuer de son public, il est aussi enthousiaste que Valeri Lobanovski un jour de grêle. Le seul facteur qui peut changer le cours d'un match, dans ce grand OL, aura été les coup-francs de Juninho avant qu'il n'atteigne la quarantaine. Suffisant pour éliminer le Celtic Glasgow en jouant avec Berthod, mais pas pour un vrai exploit. Le public lyonnais aurait dû se révolter dès la saison dernière. Aulas a beau rappeler que le public est gâté et qu'il ne faut pas être trop exigent, c'est tout simplement la condition d'un grand club. La pression médiatique et populaire autour de Lyon est encore à des années lumières de celle de Marseille. Des supporters virulents, c'est une force et une faiblesse. Aulas préfère tout aseptiser. Résultat, Govou ne sait pas plus ce qu'est la pression qu'une offre de transfert.

Aulas, qui idolâtre certainement Mourinho, joue aussi le rôle de bouclier médiatique. Sauf que la situation n'a jamais profité au club jusque-là. Les joueurs ont tellement faim de titres qu'ils auraient fêté un 0-0 à Manchester au balcon de l'hôtel de ville place Bellecour. Il manie l'art de la provocation, il donne des leçons à la Ligue et titille la moustache du VRP Thiriez. Juste pour détourner l'attention ou écraser les autres. L'image qu'il renvoie de son club est aussi peu attrayante qu'une prestation de Zidane au poste de commentateur. Le président lyonnais est depuis longtemps démasqué. Il n'effraie plus quand il menace de ne pas jouer une demi-finale de Coupe, ne convainc plus quand il traite Abidal de Grosso merdo. Quant à sa réputation de négociateur dur : il a vendu cher mais gardé personne, et surtout pas Essien qui boudait.

Le système Aulas ne marche plus. Soit il part, soit il laisse la main sportive à un manager. Pas Gérard Houiller, cette fois un vrai, un compétent, un qui tient son groupe et qui ne se fait pas licencier par les joueurs. Lyon a une génération exceptionnelle qui émerge et une puissance financière qui met Fred en appétit. Reste à trouver un entraîneur, enfin. Et un successeur à Juninho.

Retrouvez les parties 1 et 2 de notre grande enquête

Football, Bilan, le grand Lyon : la décote du Rhone (2/3)

francisperrin.jpg fred2.jpg

Le Vestiaire publie le vrai bilan de Lyon, celui que les six, voire sept, titres de champion de France ne masquent pas. L’OL se trompe d’ambition depuis des années. Et feint de s’étonner de cette vérité : Lyon n’est pas un club populaire et l’Europe oubliera cette génération. Deuxième partie, le recrutement.

« Qui ne saute pas est Lyonnais. » C’est en somme ce que l’on pourrait constater au regard des années d’errements, qui n’ont pourtant pas modifié le système de recrutement à la lyonnaise. Jean-Michel  Aux as a revendu très chers quelques stars amassées dans la Ligue 1 (Essien, Malouda). Il a même breveté une utilisation révolutionnaire des centres de formation : sortir des jeunes estampillés « OL », les faire passer pour des espoirs (ce qu’il n’avait pu faire avec Bardon) et les survendre à des clubs gogo. Bergougnoux, Berthod, Clément, Loïc Rémy ont ainsi signé des contrats pros que leurs parents n’auraient pu imaginer à l’époque de l’équipe C en pupilles à 7. François Clerc, lui, a poussé l’escroquerie jusqu’à l’équipe de France. Florian Maurice, déguisé en Papin par Aulas, c’était il y a onze ans déjà. Tout ce système OL est économiquement génial, mais pour le palmarès, c’est une catastrophe industrielle. Car Lyon n’a jamais élargi son ambition. Ca lui a coûté la Coupe d’Europe dans un cycle hyper favorable. Une simple preuve : la plus grande star qui ait signé à Lyon est Sonny Anderson. Et il n’était une star que pour les Français, après avoir laissé le même souvenir de lui à Barcelone que Dugarry au Milan AC. Le niveau mondial l’affublerait simplement du doux surnom de tocard.

Franco folies

A l’origine, Aulas veut dominer la France. Timidement d’abord, alors qu’aucun club n’est le numéro 1 incontournable. Caveglia, Grassi, Cocard, Dhorasoo arrivent à la fin des années 90. Le gros coup, qui change l’image de Lyon, c’est l’arrivée d’Anderson depuis le Barça en 1999, en même temps que Laigle et Vairelles. Ce dernier illustre le début d’une nouvelle ère : Lyon recrute pour affaiblir ses rivaux. En attirant Papin pour le mettre au placard, le Milan AC aussi le faisait. Mais à l’échelle européenne. Riche et attractif comme Wiltord, rien ne lui résiste désormais dans l’Hexa-gone : Carrière (joueur clé du Nantes champion de France en titre), Luyindula et Née en 2001, Dhorasoo qui redevenait bon en 2002, Malouda et Essien alors convoités par toutes les grosses écuries en 2003 – même si Drogba snobe la surenchère de l’OL visant à humilier Marseille -, Abidal et Frau en 2004, avant le criant exemple de Pedretti en 2005, qui n’était d’aucune utilité pour l’OL, Kallström, Alou Diarra et Toulalan en 2006 puis Bodmer, Keita et Belhadj l’été dernier. Au passage, quelques fins de carrières sont accélérées au nom de la gloire : Caveglia, qui vola la Coupe de France à Calais, Née, qui connut le syndrôme Ouedec de retour à Bastia, Luyindula l' »escroc » ultime de Ligue 1 puisqu’il a arnaqué Marseille et Paris. Et Pedretti, mais que pouvait-on faire pour lui ?

Les joueurs de L1 constituent encore le fonds de commerce lyonnais. Jean-Michel Aulas a beau déclarer, quand il recrute des Lillois, qu’il promeut le championnat français en gardant ses meilleurs éléments, ceux-ci ne sont pas plus forts que ce que l’OL a déjà. Donc Lyon ne progresse pas. L’autre partie du recrutement est étranger, et notamment la filière brésilienne que Saint-Etienne a tant falsifié. Soyons clairs : Cris, Juninho, voire Edmilson et Cacapa, c’est fort. Mais ça l’est devenu à Lyon, ils ne sont pas arrivés comme des valeurs confirmées. Voilà ce qui empêche Lyon d’avancer : depuis l’opportunité Anderson, qui ne jouait de toute façon plus à Barcelone, jamais JMA n’a cassé sa tirelire pour faire venir une star. Il a bien tenté de nous le faire croire, mais Elber n’avait plus que le bouc de sa grande époque bavaroise (qui sont deux termes antinomiques), Baros n’a jamais été bon, à y regarder de plus près, et John Carew n’a jamais remplacé Tore Andre Flo dans les coeurs norvégiens. Certes, Lyon a approché Trezeguet, Mancini ou Joaquin, mais sans jamais dépasser le contact par Foot Transferts interposés.

Fred à se taire

Ce manque d’ambition a été criminel à l’époque où Lyon avait réussi l’essentiel : en 2005-2006, Lyon attaque la saison avec un vrai groupe. Essien est parti, Tiago est arrivé et Lyon sait très vite qu’il n’a pas perdu au change sur ce poste-là. L’instant du crime se produit à l’été 2005. Le précédent John Carew n’est pas assez vieux pour prendre conscience de la plus grosse erreur de l’histoire du recrutement lyonnais. A part sa tronche d’acteur français sur le retour, Fred a tout pour donner le change : il est Brésilien, il a une feuille de stats à faire pâlir Christophe Sanchez (mais pas Anderson), il est costaud, contrairement à Nilmar, et Wiltord s’invite souvent chez lui, preuve d’une bonne entente dans le vestiaire. La terreur va frapper, la nuit du 4 avril 2006. Gérard Houiller n’utilise plus le terme de criminel, pourtant la performance de Fred est ginolesque : il donne le ballon à un Milan inexistant pour l’ouverture du score d’Inzaghi. Lyon revient à 1-1, et Fred vendange une occasion sur un centre de Juninho. Au final, Milan marquera deux fois entre la 88e et la 93e, avec la complicité de Clerc et d’Abidal. Pour honorer la mémoire d’avoir été le plus mauvais, il fait encore pire onze mois plus tard, jour pour jour, contre la Roma à Gerland. Une performance héroïque, faite de fautes, de contrôles ratés, de non occasions cette fois et pour finir il pète le nez de Chivu. Contre Manchester, il dépasse avec maestria son époque milanaise. Rentré à la place de Benzema pour défendre le 1-0, il offre de multiples coup-francs à un Manchester au plus mal. Et sur un ultime centre de Nani, notre sosie de Francis Perrin surgit au deuxième poteau pour remettre le ballon à Tevez qui égalise. L’illusion Fred n’a que trop duré mais il est toujours à Lyon, l’éclosion de Benzema n’ayant rien précipité. Il a largement participé à l’ambiance pourrie du vestiaire, et a montré toute l’étendue de son art cet hiver, en demandant un salaire astronomique aux clubs de seconde zone légèrement intéressés. Lyon n’a jamais voulu s’en débarrasser. Aulas serait-il foutu de le prolonger ? Lacombe serait-il un conseiller de merde ?

Si Fred est un gros mauvais, il n’est pas non plus la seule erreur de gestion lyonnaise. On passera sur le départ en catimini de Kanouté ou Malbranque en Angleterre. Après tout, face à Anderson, Vairelles et Caveglia, ils n’étaient que des daubes, leurs carrières l’ont prouvé. Ensuite, Jean-Michel Aulas a voulu faire croire qu’il ne pouvait pas garder Essien, Dhorasoo puis Diarra contre leur volonté. Comme nous le répétons depuis des mois, un vrai recrutement digne de ce nom aurait tout changé : faites venir Trezeguet en pointe, assumez les ambitions de victoire en Ligue des champions et Diarra, Essien et compagnie restent. Seulement pour cela, il faut faire de gros chèques, aligner de très gros salaires, ce que Lyon peut faire, mais ne veut pas. Et puis, il y a tous ces nuls recrutés pour faire le nombre. Dans les écoles de management de football, apprendrait-on aux grands clubs à prendre Chanelet ou Grosso pour remplacer le titulaire, ou à signer un joueur plus fort que ce que l’on a en stock ? Cleber Anderson, Milan Baros, Patrick Müller voire Belhadj ont ainsi pu découvrir le saucisson lyonnais à moindre frais.

Bernard Catacombe

Gouverner, c’est prévoir et Aulas ne prévoit que les montants des salaires. Le diagnostic est pourtant simple à voir : s’il ne le voit pas, il est aussi bon président que Govou capitaine. S’il le voit, alors c’est de la mauvaise volonté et Perrin a un bon maître. Dans les deux cas, ça sent le départ de Benzema dans les deux ans. Sauf si, comme il le réclame à mots ouverts, le portefeuille s’ouvre en grand. Et encore, pas sûr que ça suffise. Car c’est toute la génération Juninho encore au club qu’il aurait fallu remplacer après 2006. Tous n’ont pas connu, comme Govou, les heures lancinantes à attendre en vain une offre d’un club étranger autre que Middlesbrough. Le sort du barbu Juninho devrait déjà être scellé vu qu’il termine chaque match avec une bouteille d’oxygène dans le dos, et ce depuis deux saisons. Mais la vie sans Juni n’est même pas en préparation. A moins qu’Ederson ne soit LE successeur, mais par égard pour les quelques joueurs lyonnais toujours ambitieux, mieux vaut le tenir encore secret.

Et puis, comment passer sous silence la caste des entraîneurs lyonnais ? Domenech, Tigana, Stéphan, Lacombe, Santini, Le Guen, Houiller et enfin Perrin. Ne cherchez pas de progression, il n’y en a pas. Le lien entre tous ces entraîneurs n’est pas la capacité à faire gagner des titres à l’équipe, comme un Capello. Ceux qui ont gagné avec Lyon portaient les ballons et découvraient le nom des recrues d’Aulas puis de Lacombe – une fois qu’il ne fut plus entraîneur – dans Le Progrès. Comme Canal+, Lyon a recruté des générations de potiches pour les mettre devant les caméras. Des entraîneurs qui font tourner la boutique et mettent bien en place les ateliers dans la semaine. Puis mettent sur la feuille de match ceux qui doivent jouer le week-end, ne gueulent pas contre le recrutement. Bref, des coaches dociles. L’adjoint Le Guen a laissé Juninho choisir son système, le triangle du milieu. Houiller s’est évertué à maintenir une bonne ambiance dans le vestiaire en prenant chaque joueur par la taille pour se raconter des souvenirs d’enfance. De toute façon, les joueurs savaient déjà jouer ensemble avant lui. Il n’a pas réussi jusqu’au bout et s’est barré. Puis, Perrin est arrivé avec sa seule ambition, sans rien comprendre au fonctionnement lyonnais. Il veut tout décider dans le domaine sportif, et donc évincer Aulas du terrain. C’est ce qu’il faut à l’OL pour franchir un palier, sauf que c’est une brêle. Après deux matches en 4-4-2, Juninho lui a poliment rappelé qu’un petit nouveau n’allait quand même pas lui apprendre à entraîner.

A son époque, Tapie osait davantage dans le recrutement. Il n’avait pas peur de mettre des valises pleines, du champagne et des filles pour renouveler la garde robe de l’OM ou prendre un entraîneur de renom. Financièrement, c’est risqué mais pour Lyon, la Ligue des Champions est désormais à ce prix. Si Aulas n’y consent pas, autant prendre la porte avec Fred dès cet été.

Retrouvez les parties 1 et 3 de notre grande enquête

Bilan, le grand Lyon : La décote du Rhône (1/3)

preview00013509000040.jpg bart.jpg

Le Vestiaire publie le vrai bilan de Lyon, celui que les six, voire sept, titres de champion de France ne masquent pas. L’OL se trompe d’ambition depuis des années. Et feint de s’étonner de cette vérité : Lyon n’est toujours pas un club populaire, et l’Europe ne se souviendra pas de cette génération. Première partie, le bilan sportif.

Six titres d’affilée, des larges victoires contre des équipes moins fortes, un pillage systématique des meilleurs joueurs des autres clubs français : l’hégémonie lyonnaise est incontestable. Son impopularité aussi, mais qui n’a rien à voir avec la jalousie théorisée en d’autres circonstances par « Sigmund » Fred. Le développement lyonnais est aussi rapide à résumer que le passage de Perrin : Lyon est un club qui calcule tout et qui finit par décevoir, inlassablement. Le grand calcul a débuté dans les années 90, après une remonté en D1 en 1989. Aulas a une stratégie simple et logique : se renforcer économiquement pour dominer la France. Après plusieurs saisons aussi vilaines qu’un passement de jambe de Bruno N’Gotty, entrecoupées d’une qualification européenne liquidée par le grand Trabzonspor, les résultats arrivent (2e en 1995) et le club se stabilise dans la première partie de tableau. Le centre de formation porte aussi ses fruits (Maurice, Giuly, N’Gotty, Laville), malgré Maxence Flachez. Toutes les composantes du club progressent, Lyon devient un modèle de stabilité.

A l’approche des années 2000, le club devient incontournable. Depuis 1998, Lyon termine sur le podium de L1 chaque saison. Premier titre en 2002, retour fabuleux sur Monaco en 2004, 15 points d’avance en 2006 : les supporters lyonnais n’ont plus à avoir honte. L’OL est un épouvantail, a le meilleur effectif en France et pour cause (à lire dans la deuxième partie).

Problème, à partir du 5e titre, ça coince. Lyon ne sort plus que du D’Artigny abricot pour fêter le titre. La faute au syndrôme Wiltord : pour de nouvelles sensations, il a besoin d’aller voir ailleurs. Et là, Lyon déçoit. En restant toujours à la porte quand il y a la place de passer, en faisant de grandes erreurs de gestion. Ce que la Juve, Manchester, le Bayern, le Barça ne font pas deux fois de suite. Dominer la France du foot, faire le doublé, c’est très bien. Mais quand on a l’équipe pour rentrer dans la légende sans y parvenir, ça ne suffit plus.

L’exploit : pas d’exploit

Aulas le sait bien : avec l’effectif qu’il a eu, Lyon aurait dû atteindre une, voire deux, finales de Ligue des Champions dans les quatre années passées. Ne jamais avoir dépassé les quarts de finales est un scandale, digne du palmarès de Domenech avec ses générations Espoirs. En 2005, Lyon se fait éliminer par un PSV Eindhoven de Cocu, malgré une équipe bien meilleure. La fin de cycle, c’est 2006, l’année référence de l’OL, avec le milieu de terrain le plus fort d’Europe donc du monde (Diarra, Juninho, Tiago). Se faire éliminer par le Milan AC a été aussi regrettable que la venue de Fred (nous y reviendrons). Le Vestiaire pensait déjà à l’époque que la seule équipe capable de battre le grand Barça de cette saison-là était Lyon. Pour rentrer dans la légende, Lyon doit faire un exploit. C’est-à-dire éliminer un club de plus grand statut que lui, et non pas battre le Real ou faire marquer Govou contre le Bayern. Il ne l’a toujours pas fait, donc il reste au rang qu’occupent La Corogne, Schalke 04 ou la Roma : des clubs régulièrement en C1, toujours placés, jamais gagnants.

Comparé à l’histoire européenne des clubs français, le paradoxe lyonnais jaillit avec plus de force que la femme de Fred n’en a jamais rêvé. Lyon a peut-être été l’équipe française la plus forte de l’Histoire, dominatrice en Ligue 1 comme Marseille ou Saint-Etienne des grandes époques. Pourtant, l’OL n’a jamais fait mieux que quart de finaliste. Une performance à des années lumières de l’OM ou de l’ASSE.

Même d’autres clubs se sont aussi davantage transcendés que les Gones. A une époque où chaque coupe était relevée, valorisée, et où tout le monde attendait le jeudi avec autant de passion pour matter la C3, qu’on en a pour la C1 aujourd’hui ou que la défunte C2 hier. Le PSG, brillant en UEFA (1/2 finale), brillant en Coupe des Coupes (1/2 finale, finale et victoire) et même en Ligue des Champions, n’avait pas autant de talents, même si c’était un PSG sans N’Gog, sans Bernard Mendy et surtout sans Rothen. Monaco, finaliste glorieux de la Coupe des Coupes, 1/2 finaliste de la Ligue des Champions. Auxerre, 1/2 finaliste vraiment héroïque et malheureux de l’UEFA (avec un tir au but de Mahé qui lui valut d’être fusillé), avant un quart de finale de Ligue des Champions toujours contre Dortmund et toujours aussi héroïque et malheureux. Même Bordeaux, avec sa finale UEFA, ou le Nantes 96 emmené par Franck Renou, entrent dans ce gotha.

Un beau et triste coucher d’OL

Cette période s’arrêta en 96 par trois performances ahurissantes, l’année même où Jacquet découvrit la meilleure sélection de l’histoire. En 97, Auxerre bloqua en quart et le PSG en finale. Densité et constance que l’on ne retrouva plus par la suite avec des exploits le plus souvent isolés avec Monaco – comme Metz, Toulouse ou Bastia en leur temps – ou couplée (Monaco et Marseille en 2004). Ou encore inexistants, avec Lyon. Pourtant, concernant l’OL, la faute n’est pas à mettre sur le niveau de la Ligue 1 qui aurait baissé, nous y reviendrons également.

Pour l’OL, l’étoile filante est donc passée en 2006. Le Lyon des saisons suivantes a été moins fort. L’an passé, Houiller a eu beau clamer que Toulalan était plus fort que Mahamadou Diarra, seul Barth d’OLTV a pu y croire. Avisé, il a eu un doute quand Aulas a triomphalement estimé Grosso meilleur qu’Abidal. Le déclin était amorcé. Le terrible hiver 54 fut moins contrariant que celui de 2006, quand Juninho et ses amis brésiliens s’en allèrent au Brésil sans penser à mal (contrairement à Wiltord bien des fois). Au retour, des engueulades, plusieurs belles défaites y compris à Troyes, un derby contre un mauvais Saint-Etienne en trompe-l’oeil avant d’affronter la Roma. Et patatra. Lyon affiche un complexe de supériorité aussi déplacé que les prétendus gestes d’un autre âge de son entraîneur actuel envers quelques femmes de ménage méridionales. La défaite est cruelle ,mais Lyon ne s’était menti que trop longtemps.

Cette défaite n’a pas tué Lyon, puisqu’il était déjà mort. Pour n’avoir pas changé complètement de cycle, l’OL 2008 reste un zombie que Benzema, Toulalan et Benarfa soutiennent au-dessus du cimetière L1.

Retrouvez les parties 2 et 3 de notre grande enquête