NBA presque live 2010

Régulièrement, notre surdoué pigiste désintéressé vous contera la légende de la Pro A d’outre-Atlantique.

L.A.- Houston : Du Gasol en Californie

Pau Gasol et Kobe Bryant étaient persuadés qu’en combinant 56 points on allait oublier qu’ils avaient fait que de la merde.  Mais désormais Los Angeles ce n’est plus seulement  Brandon, Brenda, Kelly et Dylan où les vilains Brian Austin Green et sa carpe Donna, c’est aussi un banc. La dernière fois qu’il avait servi c’était en 1989, Orlando Woolridge n’avait pas les moyens d’opérer sa myopie. Du coup le Zen Master dont le surnom n’a pas fini de nous emmerder n’a même pas fait jouer son chouchou de futur monsieur Sharapova dont nous nous passerons d’une photo à poil car ce n’est pas la bonne rubrique. Les rockets ne semblent plus avoir peur des playoffs mais il faudrait penser à condamner l’entrée de l’infirmerie.

Miami-Boston : Les haricots ça fait péter les surfeurs

Les observateurs toujours très avisés de la NBA ont décidé après ce match que la finale 2011 serait un remake de 2010. Il faut croire que l’incompétence n’est pas la propriété privée des journalistes espagnols et de L’Equipe. On en reparlera en playoffs, puisque c’est là que ça se passera. Si le Big 3 a perdu son match face aux finalistes losers, il faut rappeler qu’à 3 contre 6 le match peut parfois être déséquilibré. Et pourtant, 8 points d’avance à l’arrivée, la dream team ce n’est plus ce que c’était se dit John Stockton régulièrement humilié sous la douche par Larry Bird en 1992. Sans vouloir gâcher le suspense, il est évident qu’avec Lebron James et Wade en franchise player Miami ne devrait pas trop chialer cette saison.

Débarassée de Drexler depuis quinze ans, Portland a enfin gagné un match, avec Batum en 4.

NBA, Joakim Noah : Private Jooks

Comme on n’arrête pas le progrès, pour la première fois, Le Vestiaire se met à l’heure du basket américain. Il paraît que ça se joue avec un ballon orange et deux paniers. Comme au collège Jean-Rostand en fait. Le reste, c’est  Djelil Adjaho, notre lecteur pigiste gratuit, qui vous l’explique.

Pendant que la NBA, les joueurs, les proprios de franchises et le NPA veulent voir les salaires et les contrats baisser,  des clubs s’amusent encore à filer du pognon à n’importe qui pour bien se faire baiser.

Soixante millions de dollars sur cinq ans, même Chabal n’avait pas osé. Mais c’est bien parce qu’il ne fait pas de basket aux States ou que Chicago n’a pas de franchise rugby. Les Bulls ont donc décidé de miser leur froc et leur avenir sur un joueur français. Pour comprendre ce geste amical, il faut tenter de se souvenir du dernier bon match aperçu dans l’Illinois, c’était en 1998.  Certes, répondraient les amis de David Cozette, Noah est combatif, avec un bon esprit d’équipe, mais alors pourquoi Frédéric Fauthoux connaît-il mieux la route d’Oloron-Sainte-Marie que la 66 ?

Après tout, qui refuserait onze millions pour gober des rebonds et nettoyer les pump de ses partenaires en gueulant ? Surement pas un mec mal coiffé de 2m11. Bien utile pour les rebonds offensifs et défensifs quand on est seul dans la raquette, plus difficile quand les Cavaliers font jouer des pivots de 38 ans sous le cercle. D’accord, il s’appelait encore le Shaq en 1994, alors parlons d’Orlando. Le revers offert par Dwight Howard aura au moins eu le mérite de lui rappeler papa.

Rasta touille

Mais son jeu est-il si  nul ? Difficile à dire, vu qu’il ne sait faire aucun mouvement dos au panier, la classe d’un poste 5. Sky hook ou jump hook, des tirs à 4-5 mètres, en anglais ou en français, ça passe pas. Le jooks est un joke. Un pivot défensif qui pourrait bien rester rookie toute sa carrière si les joueurs d’en face continuent d’être recrutés sur leur gabarit ou leur talent. Heureusement, il est permis de tirer à 20 cm du panier quand on n’est pas blessé à la voute plantaire. Avec un peu de chance, il fera au moins une demi-saison par saison et Chicago pourra rentabiliser son investissement lors de sa vente. La rançon de la gloire.

Top 14, Bayonne-Biarritz : Derby à rixes

Deuxième carte blanche en à peine un mois pour notre très prolifique consultant rugby Richard Escroc. Voici donc le récit ésotérique de la mythique bataille rangée entre deux peuples du sud appartenant au même pays. Avis aux puristes de Mouguerre ou pas.

Mais non, mais non, l’Aviron n’est pas mort…

Mais non, l’Aviron n’est pas mort, bien au contraire. A part Lagisquet, peut-être. Jamais son meilleur ennemi pseudo olympique n’aura été reçu avec autant d’égards. De certitudes sur son jeu. Huget, Lacroix, Peyras, Gower et consorts ne s’abreuvent désormais plus de Patxaran freulaté, mais plutôt de gestuelle et du sens tactique de Boyet.  Même la troisième ligne ne fait plus Haare Haare, elle cavale et percute à souhaits.

Le beau dit gros Serge vous le dirait, tout relanceur de génie qu’il était et tout vahiné gonflé qu’il est devenu, un match se gagne d’abord devant. Un match souvent, un derby presque toujours. Alors, ce soir, au banquet, Serge risque de reprendre un peu d’axoa au dessert. Pas besoin de lunettes siglées pour remarquer que le huit de devant biarrot s’est mis au diapason de son président. Lourd, mais aussi robuste, armé pour defier toute armée. Inutile de chercher plus loin, les vikings Lund, le steak de Thion, les Coetzee ou Hari, l’ami presque fini de Garazi qui ne vous veut pas du bien.  Ils ont la clé. Monsieur lotion anti-calvitie et ses cheveux blancs tout neufs saura l’utiliser pour l’enfoncer dans la serrure de Saint-Leon ou ailleurs.

La Bayonnaise doit prendre

Reste qu’un derby se gagne avec les tripes, ou au moins le tripotx. Si Thomas Lièvremont avalait sa sucette et donnait la parole à un débile d’Espelette ou de Cambo, celui-ci leur dirait bien des choses. Il leur dirait que Marconnet mérite d’être pendu tel un jambon à la fête du même nom. Pendu pour son arrogance internationale et « son coup de pute » après s’être engagé avec l’Aviron. Il leur dirait que les joueurs du BO viennent faire les cakes aux fêtes début août. Il leur dirait que Biarritz les a tant dominés la dernière décennie.

Alors, la première mêlée pourrait être relevée, les premiers plaquages sur les demis biarrots féroces et le derby se gagnerait les yeux dans les yeux, à l’ancienne. Cela ferait oublier à Jean Dauger qu’une de ses tribunes porte, trois ans après son arrivée, le nom d’un sponsor, moderne, sans culture rugbystique et économique, oubliant le bon vieux temps et les gloires robustes, colossales et fières de l’Aviron.

Carte blanche : Evra naissant

A l’occasion de la sortie du Hoodie AW77, le Vestiaire vous retrace l’itinéraire d’Ulis. Nono le petit robot aura de quoi s’habiller en plus c’est du Nike.

Patrice Evra n’est pas seulement un héros de jeu vidéo. Super Patrice est joueur de foot, là où Super Mario n’était que plombier. Son destin est exceptionnel dès sa naissance: aux Ulis comme Thierry Henry.

A 16 ans, comme il est ciblé par tous les grands centres de formation français, il signe à Marsala. Puis direction Monza, toujours en Italie, et il n’aime pas la F1. Thierry Henry, comme Bernard Pardo avant lui, ont montré la voie, il faut rejoindre la côte d’Azur. OM ou Monaco : il opte pour Nice en D2. Patrice a de la suite dans les idées et il rejoint Henry à Monaco, sauf que Titi y passe seulement les week-end avec une Coupe du Monde sous le bras et pas mal d’autres trophées de meilleur buteur.

En 2004 c’est la consécration, Evra fait mieux, il est finaliste de Ligue des Champions, et sélectionné en Equipe de France. Il faut un nouveau modèle, Sagnol est dans la chambre d’à côté, il décide de l’ouvrir bien grande.

Autoproclamé meilleur latéral gauche, il part à Manchester, évidemment c’est l’enterrement. Puis la résurrection. Heinze signe, Evra joue et devient même indiscutable. En équipe de France c’est pareil, le meilleur joue, c’est lui, Abidal ou Clichy, qui a dit choix par défaut ? Certainement pas son ami Thierry Henry qui se régale de ses passes décisives comme du temps de Zizou. La partie peut donc durer jusqu’au dernier match.

Enfin, la carrière de Pat croisera la route de Nike, de Blogrider et du Vestiaire et vous connaissez la suite.

Carte blanche, Athlétisme : Energies renouvelables ?

Le Vestiaire vous propose aujourd'hui une nouvelle Carte Blanche. Cette fois, c'est une ancienne championne d'athlétisme venue tout droit des pays de l'Est qui nous a écrit. Voici la lettre de Petra consacrée au plus grand meeting français.

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Après 16 ans de politique active de parrainage, Gaz de France, « un acteur majeur de l’énergie en France », a coupé les gaz.

Par Petra Dimitrova

Arrivederci Paris et son mythique meeting, qui a mis en scène les Sergueï Bubka, Hicham El Guerrouj, Carl Lewis et Marion Jones… Non, pardon, Tim Montgomery et Justin Gatlin, ah mince, ça ne va pas non plus, disons Christine Arron et Medhi Baala, si si, là ça colle… Car jamais les Français n’ont autant brillé que dans la soucoupe du Stade de France. On se tord les mains, on s’arrache les cheveux bien sûr, c’est toute la capitale qui s’effondre sous le coup de grisou du partenaire historique. Mais quid de ces jolies petites bourgades de province qui ont révélé la perche à Clermont-Ferrand ou la marche à Mondeville ? Le trou de mémoire est presque aussi gros que le coup de grisou, car en se retirant, Gaz de France fait imploser la planète athlétisme. Quid des meetings de Liévin et Clermont-Ferrand donc ? Quid de Bugeat, Hérouville, et Saint-Malo, tous dûment estampillés Gaz ? Sans compter tous les autres, les Strasbourg, Castres ou Lille, qui vont devoir se trouver un autre historique pour finir de boucler leurs budgets, d’où disparait la ligne « Gaz ».

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