Tour de France : Schleck vacances

Notre consultant Thierry Bisounours ne sera pas reçu à l’Elysée. Pourtant, son collègue J.R. a bien sucé comme il faut. Il fait quand même avec vous le bilan du Tour, pour la dernière fois de la saison.

Cancellara qui met cinq minutes à tout le monde, ça fait plaisir ?

Oui, oui, il est le plus fort et on se demande même comment il fait pour l’être autant en fin de Tour.

Il y avait du vent…

Il a eu moins d’effort à faire en montagne que les autres. C’est pas comme si il appartenait à l’équipe d’un leader.

Et on peut rouler à 51 km/h de moyenne sans problème sur 50 km…

Et il est au-dessus de tout soupçon.

Oui, oui. Et sinon, impressionnant Schleck aujourd’hui, il a pris à peine plus de deux minutes par Menchov…

Evidemment, c’est pas Contador qui a fait un Tour de merde et qui aurait pu craquer à chaque étape. C’est donc surtout Schleck qui était phénoménal. Du coup, son maillot jaune est loin d’être scandaleux.

Mais il n’a pas le maillot jaune…

Ah ok, j’étais persuadé qu’avec son plan, il avait fini par triompher. Je suis un crétin alors et Schleck un grand champion. Il a battu Contador avec combien de retard ?

31 secondes. Il finit 44e, c’est pas mal pour le contre la montre d’une vie…

Derrière Moinard alors, c’est donc même un exploit, comme on dit dans le jargon. Et Contador qui finit aussi à cinq minutes. Quel champion, ce Schleck, on l’attendait pas à ce niveau. Si ça continue, il peut faire deuxième un bon bout de temps.

On n’attendait pas les Français non plus à pareille fête sur le Tour. Enfin la fin du cyclisme à deux vitesses ?

Vous savez, comme dit Bilou, mon patron : « C’est après la foire qu’on compte les boeufs, même s’ils sont aux hormones. » Il a raison c’est plutôt encourageant. En 2009, ils étaient cinq dans les vingt premiers. Cette année, ils sont un et sont tous dix-neuvièmes. Enfin.

Tour de France : Lance avec les loups

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Notre consultant Thierry Bisounours, qui n’a pas encore démissionné, a encore de la réserve pour rendre hommage à Monsieur Armstrong.

Dans la phrase « Bravo Monsieur Armstrong, vous sortez du Tour par la grande porte », la grande porte, c’est bien une enquête fédérale ?

J’aime pas Cunego.

Et que diriez-vous si L’Equipe avait prouvé qu’il prenait de l’EPO, si tous les témoignages l’accusant concordaient et s’il avait une enquête fédérale au cul ?

Qu’il a aussi chopé un cancer et qu’il s’en est sorti. C’est pas Cunego qui ferait ça.

Et si un dénommé Manzano racontait avec moult détails que les contrôles ne servent à rien ?

Manzano, le coureur ou le pharmacien ? Je suis sûr que Cunego sait même pas faire la différence entre un Petacchi et un Bernucci.

Petacchi a aussi de petits problèmes avec la justice. Pourquoi tous ces types ont-ils le droit d’être encore alignés ?

Attendez, je la connais celle-là, elle marchait aussi avec Jean-Marie Leblanc. Parce que Christian Prudhomme est un gros hypocrite ?

Et vous ?

Je ne vais pas citer Bilou, mon patron, car je serais vulgaire. Mais disons que je suis un crétin et que je ressemble à ceux qui m’écoutent, dont l’équipe du Vestiaire. Mais, par contre, je n’aime pas Cunego.

Un simple délit de sale gueule ?

Oui, oui, mais vous savez, je suis un crétin, comme on dit dans le jargon.

Je ne vous contredirais pas. En 2007, vous disiez ne plus vouloir entendre parler de Vinokourov, qui vous avait déçu.

On dit tous des bêtises, et moi un peu plus que d’autre, si vous voulez mon avis. Mais vous voulez que je fasse quoi, que je la ferme ? Il y a trop d’intérêts en jeu entre ASO, l’UCI, les médias, le cyclisme et les histoires pourries de Jean-Paul Ollivier. Comme dit Bilou, mon patron, l’avenir Lappartient à ceux qui mangent très tôt. Mais si vos lecteurs ne cliquent pas sur le lien, ils risquent de pas comprendre la vanne. Moi, j’ai pas cliqué, et du coup je comprends pas.

Peut-être alors qu’il faudrait commenter en évitant de faire l’éloge de tricheurs avérés par leurs perfs…

Mais je n’y peux rien, je l’aime pas Cunego. Et puis je ne vais pas parler que de quelques Français. Tiens, vous saviez que depuis 1997, il n’y avait pas eu autant de victoires françaises sur le Tour ?

C’est une provocation ?

Si vous voulez vraiment me faire dire que John Gadret est le premier Français au général, vous allez être déçu. Il n’est que 20e.

Pensez-vous que Gadret a eu raison de ne pas filer sa roue à ce nul de Nicolas Roche ?

Attendez un peu que le dopage disparaisse et on en reparle. Je plaisante.

Pensez-vous que le plan de Schleck est assez ficelé pour qu’il attende le Tourmalet pour attaquer, comme le conseille Jeff Bernard ?

Quel tacticien, ce Jeff Bernard. Mais c’est qui au fait ? Moi, je me focaliserais davantage sur le duel Charteau/Moreau si j’étais vous. Le preuve que ce maillot à pois a de la valeur.

Tour de France : Un Tour de cochon

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Devant le nombre de questions posées sur equipe.vestiaire@yahoo.fr, notre consultant Thierry Bisounours, qui a dit aujourd’hui un peu plus d’idioties que d’habitude, a accepté de continuer à vous faire croire que le cyclisme est un sport.

Quel bilan peut tirer Schleck de sa journée ?

Que même si c’est un grand stratège, il peut jouir de malchance, comme on dit dans le jargon.

On dit vraiment ça ? Mais s’il attaquait un peu plus souvent au lieu de rouler n’importe comment, peut-être que ça lui permettrait de se mettre à l’abri de telles déconvenues ?

Que voulez-vous dire ?

Ben un jour, il suce la roue et Fignon dit que c’est bien, aujourd’hui il attaque et Fignon dit que c’est bien. Pourtant, je ne vois pas de grande différence au classement général entre hier matin et ce matin…

Ah oui, pas con. Donc : ou bien hier il a été nul, ou bien c’est aujourd’hui. C’est ça ?

Oui, et apparemment c’est donc hier que Fignon disait des conneries…

Et moi, c’est tous les jours c’est ça ?

Ben il faut dire que vous avez atteint des sommets quand dans les derniers kilomètres vous êtes devenu promoteur de la Bbox et de Jean-René Bernaudeau. Je suis sûr que vous êtes même pas payé par Bouygues…

En effet.

En revanche, vous aviez raison de soulever la polémique sur l’attaque de Contador au moment de l’incident Schleck. Pourtant, quand Fignon vous a dit de la fermer, vous avez retourné votre veste à une vitesse impressionnante…

Aussi vite que le retour de Schleck ? Je plaisante. Mais surtout j’ai l’impression que vous me confondez avec Thierry Adam.

Parce que c’est pas Bilou votre patron ?

Le patron, c’est Contador.

Malgré son sens moral très contestable ?

Vous parlez sans doute du dopage généralisé, mais ce n’est pas aussi simple. Et puis vous savez, comme dit Jean-Momo, mon réal : « Tout le monde ne peut pas être aussi gentleman que Lance Armstrong. » Je me demande si gentleman, ça veut vraiment dire pourri jusqu’à la moelle. Je me demande.

Tour de France : Schleck sans provision

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Eberlué par un Tour indécis comme rarement, c’est un Thierry Bisounours ébranlé dans ses certitudes qui a répondu à vos questions posées sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

A-t-on déjà vu un Tour aussi indécis ?

Rarement, je dois bien l’avouer. Le duel Schleck-Contador nous renvoie aux plus belles heures d’Armstrong-Ullrich, Anquetil-Poulidor, Hinault-Zoetemelck, Indurain-Rominger, Indurain-Bugno, Indurain-Chiappucci, Indurain-Zulle, Armstrong-Beloki, Ullrich-Virenque, Fignon-Lemond, sans oublier Schleck-Contador.

C’est donc rare, en effet. Mais peut-on parler de duel quand c’est toujours le même qui gagne ?

Question piège, comme on dit dans le jargon. Vous voulez dire que Schleck est un gros nul ?

Schleck est-il un gros nul ou est-ce une feinte ?

Effectivement, on peut avoir l’impression que Schleck est persuadé d’être le leader du Tour. La couleur de son maillot doit y être pour quelque chose. En plus, Fignon dit qu’il a raison de garder la roue de Contador. Et Fignon, il sait de quoi il parle, c’est pas le genre à perdre le Tour sur un contre-la-montre

Donc Schleck pourra continuer à sucer la roue de Contador sur le chrono de samedi. Comment ça se passe, il aura droit à une dérogation ?

Ou peut-être qu’il aura perdu deux minutes d’ici là. Cinq minutes de retard sur les Champs, en général, ça évite de cogiter.

Pourquoi n’attaque-t-il jamais quand Contador semble moins impérial, quand il fait chaud par exemple ?

C’est son plan, ne jamais prendre de temps à Contador et en perdre dès qu’il peut. C’est très habile et, comme dit toujours Bilou, mon patron : « Tu t’en fous, l’important c’est que le public oublie que Vinokourov a encore le droit de rouler. » Enigmatique mon patron, comme toujours.

Justement, pourquoi avoir fait pendant un quart d’heure le panégyrique d’un tricheur avéré, qui court pour une des pires dictatures au monde en lui souhaitant même de revenir comme directeur sportif ?

Vous connaissez ce poème danois : « Tout le monde a droit à une seconde chance », comme on dit dans le jargon.

C’est du Bjarne Riis ou du Ivan Basso ?

Tour de France : Evans essence

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Après la nouvelle victoire française hier, notre consultant Thierry Bisounours nous a confié en off qu’il en verrait bien un finir dans les trente premiers, voire dans les vingt. Nous avons cru à une vanne, du coup il a répondu à vos questions posées sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Alberto Contador donne l’impression de savoir qu’il a mis une minute à Schleck sur 8 km à Rotterdam. Est-ce vraiment le cas ?

Ecoutez, je ne suis pas Georges profonde (NDLR : Gorge profonde), mais ce que je peux vous dire, c’est que la stratégie d’Andy ne semble avoir aucune faille. Il n’a pas attaqué Alberto, affaibli sur une arrivée au sommet, mais il n’hésite pas à le faire quand il reste 40 km de descente. Il y a du Jan Ullrich en lui, c’est certain, sauf que c’est une brèle en contre-la-montre, comme on dit dans le jargon.

Mais Contador semble plus faible que d’habitude quand même ?

Aucun doute, après avoir contrôlé le prologue, assuré les pavés et maîtrisé Avoriaz, il s’est reposé avant-hier et promené hier. C’est toujours inquiétant un favori qui fait ce qu’il veut.

Evans qui roule avec une fracture du coude, c’est cocasse ou héroïque ?

Ça me rappelle un autre forçat de la route qui avait gagné une étape avec une fracture de la clavicule. Tout le monde pensait qu’il était dopé, mais c’était un peu facile de dire ça. D’ailleurs, j’ai oublié de prendre de ses nouvelles depuis. Mais vous savez, comme dit toujours Bilou mon patron : « Ce qui handicape le plus Evans c’est son menton, car ça pèse lourd surtout en haut d’un Kohl. » Je ne vois toujours pas ce qu’il veut dire.

A-t-on déjà vu un  Tour aussi incertain ?

Comment ça ? Mais on ne sait jamais à l’avance qui va être positif ou non. Curieuse question que voilà.

Pourquoi Armstrong poursuit-il sa randonnée cyclo ?

Je ne sais pas, peut-être pour avoir assez de pognon avant les prochaines échéances judiciaires. Dans le jargon on appelle ça « rouler pour Landis ». Je plaisante, évidemment.

Est-ce qu’on en a quelque chose à foutre que vous receviez des textos de Marion Clignet ?

Attendez, vous confondez avec mon homonyme, Thierry Adam. Tiens, moi j’en ai un de Stéphane Goubert justement : « Pense à prendre le pain et les andouilles. » Je vais me régaler.

Tour de France : Un Schlek en bois

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Armstrong a craqué, notre consultant Thierry Bisounours y voit donc désormais plus clair. Pas vous, puisque vous continuez à lui poser des questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Pourquoi y voyez-vous plus clair alors que personne n’a attaqué aujourd’hui ?

Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la limace. Croyez le ou non, Armstrong a craqué.

C’est vrai que votre analyse est impressionnante. Et donc, vous savez qui va gagner le Tour alors ?

En tout cas, ce sera pas Armstrong, parole de Normand (NDLR : Thierry Bisounours est Picard). Pour le reste, Contador semble fort, Schleck est impressionnant, Van den Broeck s’accroche, Menchov est bien là. On a même droit à Leipheimer et, bien-sûr, le suceur de roues suce bien les roues, comme on dit dans le jargon.

Le suceur de roues ?

Oui, comme dit Bilou, mon patron, avec un menton pareil, il a pas dû boire que de l’eau. Je vois pas bien ce qu’il veut dire, mais apparemment les médecins le savent.

Les Français s’en sortent plutôt bien. Est-ce un signe encourageant pour le renouveau du vélo ?

Vous avez tout dit. Que puis-je ajouter, que le premier Français est 22e après une seule étape de montagne ?

Mais Armstrong est apparu humain aujourd’hui ?

Oui, Indurain aussi en 1996, Ullrich en 1998 et que dire de Pantani dans sa chambre d’hôtel de Rimini en 2004 ? Après tout, il n’a que 39 ans et avant il ne chutait jamais. Ah, la malchance.

Andy Schleck court-il mal ou très mal ?

Ça dépend si vous prenez Ullrich en comparaison. Disons que Contador avait du retard et tout intérêt à attaquer. Il ne l’a pas fait donc il ne pouvait pas. L’idée de se faire tracter par un coéquipier qui fait le rythme, c’est astucieux. Schleck ne pouvait pas beaucoup plus, autant ne pas essayer. Habile.

Mais il a un plan ?

Oui, probablement essayer de prendre moins de trois minutes dans la gueule sur le chrono. Habile.

Tour de France: Voeckler, sans alcool, ni transfusions

Comme chaque année durant les 3 semaines du grand cirque de l’UCI, notre consultant Thierry Bisounours répondra régulièrement à vos questions posées sur equipe.vestiaire@yahoo.fr.

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Le Tour est-il joué d’avance ?

Question piège pour commencer, vous êtes moins cons que les années précédentes. Moi par contre ça ne change pas. Du coup je vous dirais bien que le prologue a servi à  placer les mecs d’Armstrong, que la première étape de montagne va permettre à Contador de montrer qu’il est le plus fort même si son équipe est pourrie. Mais il y aura comme chaque année une coalition.

Laquelle ?

Les repentis contre ceux qui se sont pas encore fait chopés. Je plaisante bien-sûr,  Vinokourov et Basso ne s’entendent pas.

Comment sentez-vous Armstrong cette année ?

Il est beaucoup plus futé (NDLR affuté) que les autres années, on dirait presque un camé comme on dit dans le jargon.

Vous voulez dire un caméléon qui change de peau ?

Non, un junkie vous savez ces mecs qui vivent avec des perfs et dont on ne voit plus que les os. Mais lui n’est pas malade c’est juste un  régime alimentaire bien dosé pour être en forme au bon moment. Je plaisante évidemment.

Peut-il rivaliser avec Contador ?

C’est comme si vous me demandiez si je peux rivaliser avec Patrick Chêne.

Et donc ?

Ben lui était hypocrite et dynamique et moi je suis juste naïf et insupportable donc ça n’a rien à voir.

Vous avez dit hier que Cancelara avait répondu à tous ses détracteurs. Que vouliez-vous dire ?

Comme dit Bilou mon patron, il a pas besoin de moteur pour rouler à 48km/h, son manager c’est Bjarne Riis. Je sais pas ce qu’il veut dire par là mais en tout cas c’est un sacré bonhomme Fabio.

A-t-on enfin tourné la page du dopage ?

Je ne peux pas être affirmatif mais il y a des signes qui ne trompent pas avant les Français avait du mal à entrer dans les 20 premiers d’un chrono désormais c’est dans les 40. D’ailleurs Monier fait 38ème à une moyenne de 44km/h.

Que voulez-vous dire ?

Si vous comptez bien il n’ aurait fini qu’à 4 km de Cancelara sur 1h. C’est pas mal, le Suisse aurait à peine eut le temps de recevoir les félicitations de Holtz, de passer au controle, de recevoir son bouquet, et de rentrer prendre sa douche à l’hotel.

Pourquoi avoir vu Petacchi par terre alors qu’il n’y était pas ?

Les voix du sport sont impénétrables comme on dit dans le jargon.

On dit ça ? Et sinon vous pensez quoi de sa victoire aujourd’hui ?

C’est forcemment une bonne chose pour le vélo de ne plus voir tout le temps des Abdoujaparov, des Cipollini ou des Cavendish.

Mais Petacchi c’est quand même pas un nouveau né ?

Ecoutez, ce n’est plus le même, il a purgé sa suspension. Et y-a-t-il signe plus positif qu’une belle victoire sur le Tour à 36 ans à peine ?

Un mot sur l’affaire Landis. Pourquoi ne parle-t-il que maintenant ?

Vous allez me trouver naïf mais on dirait qu’il y a une loi du silence assez perverse dans le vélo. Partons du principe idiot que les mecs se chargent presque tous, et que certains leaders ont même partagé la seringue dans une équipe commune comme on dit dans le jargon. A l’arrivée, primo il y a un équilibre des forces « si tu me balances, je te balance » , deuxio personne n’a intérêt à parler tant qu’il profite du système, tertio tout le monde se retournerait contre la brebis galeuse qui parle.  Mais c’est surement qu’une théorie fumeuse sans fondement.

Soit mais Armstrong a quand même été contrôlé des milliers de fois ?

Je suis bien d’accord avec vous, qu’on lui foute la paix. L’affaire Puerto a d’ailleurs bien montré la valeur d’un contrôle négatif. Plus de 40 coureurs impliqués, pas un seul positif durant toute leur carrière. Ça fait plaisir.

Tour de France, Dopage : Jaune Landis

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« J’ai fait plus de 20.000 kilomètres d’entraînement pour le Tour. J’ai gagné le Tour de Californie, Paris-Nice et le Tour de Georgie. J’ai été contrôlé huit fois pendant le Tour, quatre fois avant cette étape et trois après, dont trois étaient des contrôles sanguins. Aucune personne normale ne prendrait de la testostérone juste pour un jour. Ca ne marche pas comme ça. » Floyd Landis, le 7 août 2006.

« La veille de la 17e étape du Tour de France, j’ai passé la soirée avec des amis et des membres de mon équipe, à préparer l’étape ardue en montagne en buvant deux bières et au moins quatre verres de whisky. » Floyd Landis, le 28 juillet 2006.

« Cela fait environ un an que j’ai des problèmes de thyroïde et j’ai dû prendre des petites quantités d’hormone de thyroïde. Ce sont des doses orales quotidiennes. » Floyd Landis, le 27 juillet 2006.

« Jean-Marie est un patron emblématique du Tour, un monsieur magnifique, très humain. Il dit toujours que le Tour doit être aimé mais, s’il l’est, c’est aussi grâce à lui. » Christian Prudhomme, le 23 juillet 2006.

« C’était très sympa d’entendre l’hymne américain joué en mon honneur. J’ai beaucoup entendu dire que mon retour avait été exceptionnel, mais je laisse les autres juger. Je suis fier de la façon dont mes équipiers ont couru et aussi satisfait de mon travail. J’ai rêvé plusieurs fois de gagner cette course et j’ai été assez chanceux pour y participer plusieurs fois avec Lance, ce qui m’a apporté une expérience précieuse. Par-dessus tout, j’ai appris à me battre pour atteindre l’objectif dans le Tour. Il ne faut pas renoncer. » Floyd Landis, le 23 juillet 2006.

« J’en avais fait mon favori du jour ce matin au départ de l’étape. Il a confirmé qu’il était le meilleur en oubliant la possible fringale dont il a été victime lors de l’étape de La Toussuire. Il a fait un grand numéro de soliste, digne du grand Eddy Merckx. On s’attendait à une explication dans la dernière ascension, mais il a surpris tout le monde en attaquant très tôt et en continuant jusqu’au bout sans jamais faiblir. L’Américain a prouvé qu’il était un très grand coureur, digne d’un vainqueur du Tour de France. » Jean-François Bernard, le 20 juillet 2006.

BONUS

« En confiance et en pleine possession de ses moyens, Cadel Evans a logiquement pris le meilleur sur Alberto Contador. » Jean-François Bernard,  le 21 avril 2010.

« Philippe Gilbert est bien un grand coureur de classiques. » Jean-François Bernard, le 18 avril 2010.

« Fabian Cancellara a écarté toute forme d’incertitude dimanche pour remporter le Tour des Flandres. Il a exploité au mieux ses qualités physiques pour placer ses accélérations au meilleur moment. » Jean-François Bernard, le 4 avril 2010.

Tour de France : In fuck we trust

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C’est dans un hôtel de la capitale haïtienne, pour des vacances bien méritées, que Thierry Bisounours a essayé de répondre à nos questions sur la nouvelle saison cycliste.

Bonjour Thierry, la semaine dernière vous étiez à Paris-Roubaix, cette semaine en Haïti, vous n’arrêtez pas. Etes-vous en mission humanitaire ?

Pas du tout, c’est mon pote Stéphane Goubert, qui y avait passé son voyage de noce, qui m’a conseillé la destination. Il a quand même dû se faire chier le pauvre, il n’y a pas le moindre point de vente d’andouilles. Ou alors je dois pas être un Prince puisque pas de Porc (il se marre, renifle un bon mollard et se racle la gorge). Port-au-Prince quoi !

En voyage de noce, vous en êtes certain ?

C’est quand même mon pote, héhé, ça vous en bouche un con (coin, NDLR). Il m’a même dit qu’il en avait profité pour se taper quelques vahidées (vahinés, NDLR). Ici, j’ai toujours pas croisé de majeures, mais je m’en contente.

Revenons au sujet qui nous intéresse…

Vous voulez savoir si j’ai baisé, c’est ça ? Vous êtes pas croyables les journaleux !!! Nom d’une pipe !

Vous n’êtes pas journaliste ?

En vacances ? Vous rigolez, je me fous les doigts de pieds en épouvantail et je fais l’avion, comme on dit dans le jargon.

D’accord, mais nos lecteurs vont pas être vraiment satisfaits si vous ne parlez pas cyclisme…

Ecoutez, j’ai pas trop suivi. Apparemment, c’est Cancellara la nouvelle vedette. Devenir le meilleur subitement aurait pu poser certains problèmes ethniques (éthiques, NDLR). Mais à 29 ans, il lui reste bien 2-3 ans de carrière et 10-15 ans d’espérance de vie.

C’est pas un peu caricatural ?

Garrickaturalleuh ? (il imite alors brillamment un accent guttural rappelant les heures les plus prospères de sa famille, puis il promet de tout nous faire avouer).

La coup de mou de Contador est une vraie bouffée d’air frais en revanche…

J’arrive pas bien à lire ce que vous avez écrit. « D’air frais ou de sang frais », c’est ça ?

Pardon ?

J’essayais juste de créer le trouble chez vos lecteurs, qui auraient alors imaginé que je n’existais pas et que c’est la même personne qui faisait les questions et les réponses. Comme dans Juteur island que j’ai vu l’autre jour. Je m’en suis mis trois bonnes et la purée était fraîche.

Vous pétez un plomb ou quoi, vous êtes Thierry Bisounours le commentateur naïf voire un peu con des courses cyclistes, pas ce vulgaire obsédé que vous nous peignez ?

Rassurez-moi, con est bien une injure. Et « fils de pute je vais me faire ta mère », comme dit souvent Bilou mon patron à la rédaction des sports. C’est pas son homonyme qui en serait capable.

L’épilogue du Bordeaux Blanc :
La dernière ligne du Saivet

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L’ultime journée du championnat a donc tenu toutes ses promesses. Au terme d’un suspense haletant, le fleuron de la Ligue 1, Marseille, a fini par battre le l’ogre sochalien. Et finalement, Bordeaux ne descendra pas en Ligue 2.

Pour fêter ça, Lolo a promis d’injecter du sang neuf. Hein Verbruggen est heureux que ses méthodes soient enfin reconnues au plus haut niveau. Les Américains auront aussi une part du bonheur girondin, puisque le Cévenol évoque un électrochoc. Selon nos informations, Gasset souhaite éviter les morts et aurait proposé des soins palliatifs en échange. Ses craintes sont pourtant injustifiées, Blanc est bien incapable de bouger le petit doigt ou alors c’est la main entière dans un élan de fraternité avec des mentons croates. De là à remercier ses joueurs de lui avoir volé la Ligue des Champions, il n’y a qu’un pas que l’ancien stoppeur napolitain franchira dès le mois de mai. Un Euro 2012 avant d’aller asseoir son cul plein de blé dans le fauteuil de Ferguson ou Guardiola, à moins que Zidane ait eu le temps de se débarrasser d’Higuain.

Carrasso. A l’époque de Martini, on se serait posé plus de questions.

Chalmé et Tremoulinas. Devaient visionner les bons matchs de Sagna et Evra en équipe de France. Mais Gasset n’en a pas trouvé.

Placente et Jurietti. La Coupe de la Ligue et la Coupe de France ne sont pas une obligation, le match amical contre Angers non plus.

Ciani. Perdre sa place au profit de Henrique devrait lui suffire un bon moment.

Henrique. Si seulement Blanc avait eu le double zéro sur son matricule.

Planus. Le mercredi il se plaignait de ne pas être renouvelé, le samedi il coûtait trois buts à son équipe. Le suicide est un châtiment suffisant.

Diarra. Ses ischios ont Vieira pour modèle, pas besoin d’en rajouter.

Sané. Sa licence amateur n’a pas encore expiré.

Fernando. Le Genoa pourrait bientôt recevoir un appel anonyme d’un agent anonyme de Fernando disant anonymement que son prix a soudainement baissé.

Plasil. Blanc parviendra-t-il à le sélectionner en équipe de France ?

Gourcuff. Son père est responsable de tout, Blanc pensait les griller tous les deux. Mais à 20 ans, il était au Milan AC, à 22 à Bordeaux. Alors, pourquoi s’acharner ? Et puis Libourne Saint-Seurin cherche peut-être un entraîneur.

Wendel. Se faire appeler Michel Bastos ça peut vous briser un homme, la preuve.

Sertic. En patois girondin, Francia signifiait « destination Argentine » il y a quelques années. C’est toujours le cas.

Chamakh. Une prolongation de cinq ans devrait suffire.

Bellion. A 21 ans, il était à Manchester, à 24 à Nice. A quoi bon s’acharner.

Cavenaghi. Les cheveux longs, c’est pas conseillé avec les électrodes, il est donc protégé par les Enfants de Don Quichotte et Quechua.

Gouffran. Le staff lui rappellera gentiment qu’il était fortement pressenti au PSG il y a quelques saisons.

Tour de France : Adam et crève

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Lorsque l’on a annoncé à notre consultant Thierry Bisounours la mort prématurée d’un cycliste assez moyen, il s’est d’abord mis à pleurer. Puis son téléphone a vibré, « Espèce d’andouille » affiche le texto. Son pote Stéphane Goubert est bien vivant.

Salut Thierry, avez-vous des informations sur le tracé du Tour 2010 ?

Montagne, contre-la-montre, plaine, dopage.

C’est pas un peu facile et convenu comme réponse, en plus Christian Prudhomme dit clairement que tout ça a changé

Désolé, j’avais cru que des «centaines de seringues» et du «matériel de perfusion» avaient été trouvés, ainsi que de la sitagliptine, de la valpromide, du telmisartan et du quinapril, mais comme dit Bilou mon patron « je suis pas médecin ».

Tout ça ne sont que des bruits de journaliste pour l’instant.

Désolé j’avais cru que le Parquet de Paris avait ouvert une enquête. Ca me paraissait être important, mais je suis pas « juriste » comme on dit dans le jargon

De toute façon, vous savez bien que des brebis galeuses peuvent toujours exister mais c’est une minorité. Il y en a assez des amalgames !!!

Je sais, à peine une centaine de coureurs, mais bon ça reste de la « triche » comme on dit dans le jargon.

Que voulez-vous dire ? Alberto Contador est pourtant honoré par le Sénat, L’Equipe se réjouit en Une du duel avec Armstrong. Ça ne peut pas être que de l’hypocrisie ?

Désolé, j’avais cru que l’AFLD avait constaté une favorisation des Astana par l’UCI et qu’ils étaient ciblés par l’enquête en cours. Mais je suis un crétin qui n’y connaît rien comme tout le monde le pense depuis deux ans et en particulier vos lecteurs.

Vous allez finir par nous dire que vous n’êtes pas Thierry Bisounours, c’est bon on connaît le refrain… D’habitude on rigole au moins.

Vous croyez  que ce spectacle répugnant me donne envie de faire des vannes ?

Mais enfin, vous personnage est censé être naïf, un peu stupide et faire des gags récurrents tout en faisant prendre conscience de la réalité.

C’est vous et un peu Thierry Adam qui avez créé ce type. Je ne suis pas celui-là. C’est une masacrade ! (NDLR, mascarade)

Un mot à ajouter pour finir sur Franck Vandenbroucke, le Tour, Prudhomme, Astana, ou le cyclisme en général ?

Merde !

Pardon ?

(Une matière liquide marron coule le long de sa jambe), j’ai une gastro-chronique.

Mais ça n’existe pas !!!? 

Et des cyclistes asthmo-diabétiques ?

Tour de France : La lettre à L.A.

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Notre consultant Thierry Bisounours était à Monaco à la recherche de son pote Stéphane Goubert pour fêter la journée officieuse de l’andouille. C’est alors que nous l’avons retrouvé pour évoquer les dernières révélations.

Bonjour Thierry, vous avez pu suivre l’ASM hier soir ?

L’asthme ? Je croyais que c’était des transfusions sanguines. J’ai l’impression que vous mettez la charrue avant les oeufs.

Peut-être. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’affaire ?

Si vous évoquez la petite Irina, d’abord sachez qu’elle faisait beaucoup plus que son âge. On va pas en faire un Roman. Deuxio, j’ai dit que c’était une affaire mais en réalité c’est un plutôt un mauvais coup, elle est souple mais ne connaît même pas le garde-boue picard.

Je ne veux pas en savoir davantage. Revenons au vélo.

Mais putain, je vous parle de bicyclette (Il saisit alors la selle de son vtt 5 vitesses offert pour son 34 ème anniversaire par de généreux donateurs du monde du vélo). Vous prenez ça, vous le mettez là et vous enfoncez plusieurs fois. Je peux vous dire qu’elle couine comme on dit dans le jargon.

Une dernière fois, que pouvez-vous dire des mansuétudes présumées de l’UCI ?

Encore cette histoire d’antidaté de Brochard à San Sebastian ? C’était en 97, il y a proscription.

C’est pas ça, on parle d’Armstrong.

Le trompettiste ? Non, je plaisante, je l’ai faite en 2007 scelle-là comme on dit dans le jargon. Hihihi. Plus sérieusement, Bilou mon patron m’avait fait remarqué en 99 ou 2000 que les corticoïdes étaient interdits. Du coup, il est normal qu’Armstrong ait pu bénéficier d’ordonnances a posteriori, sinon il aurait été radié à vie à coup sûr.

Vous dites cela comme si c’était normal…

Bilou, mon patron dit aussi que c’est la règle du jeu. Si tu veux pas de scandale tu fais tout pour les éviter. Je n’ai pas encore réussi à décrypter ce message mais j’y bosse dessus avec Christian Prudhomme et la moutarde Amaury.

Seriez-vous en train de sous-entendre une omerta voire un complot ?

O’Merta, c’était un cousin de Jean-Marie Leblanc ou Stephen Roche ?

Tour de France : Le sang Conta miné

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Stéphane Goubert n’a finalement pas réussi à finir dans les dix premiers. Thierry Bisounours évoque une intoxication alimentaire, mais il n’a pas voulu révéler la nature de l’aliment en cause.

Alors Thierry, ce mont Ventoux à la veille des Champs, une vraie trouvaille ?

Bien sûr, on a assisté à un bouleversement du classement général entre la neuvième et la onzième place. Devant, Schleck, Contador et Armstrong ont tout fait péter. J’en ai encore des sueurs et en général, c’est pas bon signe pour la nuit. (Il sort de sa poche une grosse boule de linge humide d’où sort une épaisse odeur d’urine et d’andouille putréfiée.)

Les performances de Contador en étonnent plus d’un. Et vous ?

Il y en a une en tout cas qui ne se plaint pas. (Il montre le pendentif qu’il porte autour du cou, une photo de la femme de Stéphane Goubert cohabite avec celles de ses enfants.)

Mais pour Contador ?

Je vous vois venir avec vos gros traiteaux, comme on dit dans le jargon. Toujours cette carotte (ndlr, marotte) selon laquelle on ne peut pas être tout le temps devant à fond, en rivalisant avec les performances de dopés avérés. Vous savez, Bilou, mon patron, il dit toujours : « Dopage, pas dopage, tu t’en branles, les gens continuent de regarder. C’est comme toi, plus tu dis de conneries et plus l’audience est forte. » Il a pas tort, regardez les chiffres Médiamétrie. Ai-je été meilleur que d’habitude cette année ?

Non.

Encu..s ! (Il nous jette la boule de linge dessus.)

Di Luca enfin pris…

Il avait réussi à tenir Menchov au Giro, pas étonnant.

Mais Menchov n’est pas dopé, regardez son Tour…

C’est vrai qu’on n’a pas fini de parler de ce problème des coureurs qui s’adaptent mieux aux routes italiennes. Prenez Di Luca, Savoldelli, Garzelli ou Cunego. C’est la faute de l’UCI peut-être ?

Les contrôles sanguins sont-ils efficaces en général et sur le Tour de France en particulier ?

Je ne sais pas, que disait Bernhard Kohl du passeport sanguin ? Le dopage est toujours aussi présent, il faudrait suivre les coureurs 24/24, hors c’est impossible pour des questions de vie privée. Mais vous savez, moi aussi je me dope à ma façon avec mon antipelliculaire contre la chute des cheveux. (Il se passe alors la main dans les cheveux et une perruque grasse lui reste dans les mains, une calvitie blonde naissante apparaît.)

Mais, vous n’êtes pas Thierry Bisounours ?

Vous m’avez piégé !  Non, je ne suis pas Thierry Bisounours, je suis le spécialiste cyclisme du Vestiaire. Mais vous n’êtes pas naïf à ce point-là ?  Sinon, comment aurais-je pu parler du  parcours ridicule dessiné par Christian Prudhomme, de l’hypocrisie permanente autour des performances, de l’écrasante victoire de Contador jusque dans le contre-la-montre, du podium d’Armstrong, du dopage de Di Luca, de l’arnaque Menchov ?

C’était pas bien difficile…

Allez dire ça à Thierry Bisounours.

Tour de France : A l’assaut du Mont Vento

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Thierry Bisounours ne voulait plus s’exprimer jusqu’au départ du Tour. Mais le triomphe de son alter ego Thierry Adam l’oblige à « sortir de son réservoir », comme on ne sait plus trop qui le dit.

Thierry, Christian Prudhomme…

Moi, c’est juste Thierry.

D’accord, mais Christian Prudhomme est-il en train de réussir son pari ?

Etes-vous bien renseigné ? La dernière fois que j’ai parié, c’était en 2001 avec mon pote Stéphane Goubert. J’ai reconnu ma défaite et livré les 70 kilos d’andouilles que je lui devais. « L’affaire est clostro », me semble-t-il, comme on dit dans le jargon.

Sur quoi portait le pari ?

Je pensais que Chavanel gagnerait le Tour dans les six ans.

S’il n’y a aucun contrôle positif sur le Tour cette année, aura-t-on gagné une bataille contre le dopage ?

Il peut toujours y avoir un, deux ou 120 moutons noirs, mais globalement en effet je crois que ça va dans le bon sens. On retrouve le niveau de propreté des années 1990. Je vais vous faire une confidence qui me vient directement de Bilou, mon patron. Vous êtes un peu trop jeune et pas assez étourdi (ndlr, érudit) pour le savoir, mais entre Pollentier en 1979 et l’affaire Festina, il n’y a quasiment pas eu de cas de dopage. C’est un fléau des années 2000.

Prudhomme se réjouit d’un suspense à son paroxysme. Bien malin qui peut donner le nom du vainqueur ?

Contador. Je déconne évidemment.

Oui, Armstrong, Schleck, Sastre, ou Evans sont en embuscade…

En effet, je suis loin d’être con, Contador n’a pas montré grand-chose de plus que les autres depuis le début. D’ailleurs, sa faiblesse en contre-la-montre peut lui poser des soucis, il n’a fait que deuxième du prologue. On peut imaginer qu’il ne pourra pas gagner plus d’une minute par étape d’ici Paris. Les Champs Elysées seront une nouvelle fois décisifs cette année. Il n’est pas rare de voir un coureur reprendre de une à cinq minutes rue de Rivoli. Et là, je déconne ?

Un mot peut-être sur l’étape palpitante du jour ?

Non, il ne s’est rien passé, les Schleck ne valent pas grand chose, il n’y avait que Vélo Mag pour y croire. Rendons quand même hommage au tracé de Christian Prudhomme, qui rend le Tour à peine soporifique. Je déconne, évidemment.

Que pensez-vous de l’humiliation subie par Lance Armstrong ?

Ecoutez, on ne peut être qu’admiratif d’un type qui part en champion insoupçonnable et qui revient à 50 ans toujours dans les dix. Je déconne, évidemment.

Ca restera quand même un Tour en rupture avec toutes les traditions, non ?

Evidemment, le même coureur qui finit devant sur toutes les étapes importantes, une équipe qui écrase tout, un pistard devenu montagnard. C’est du lourd comme dit DJ Abdel (ndlr, Abd Al Malik) et c’est assez inédit. Je déconne, évidemment.

Menchov dans le trou, est-ce suspect ?

Pas du tout, au contraire, ça fait du bien de voir qu’il est difficile d’enchaîner deux grands tours au même niveau. On a trop souvent vu les mêmes drogués réaliser le doublé Giro / Tour.

Vous parlez de Savoldelli, Cunego, Simoni, di Luca, Garzelli, ou Gotti ?

Tour de France : L’homme qui murmurait à l’oreillette des chevaux

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Le Tour de France à peine fini, Thierry Bisounours a été surpris à Auchan et Super U en train de faire des réserves d’andouilles. Pas de panique, il est juste en train de préparer l’étape Vélo Magazine 2010, qu’il courra avec son pote Stéphane Goubert.

Vous ne deviez plus vous exprimer avant que Noncentini accepte de rendre son maillot et pourtant vous êtes là. Pouvez-vous nous en dire plus ?

C’est-à-dire que je ne comprends plus grand-chose à cette histoire de ventricules

D‘oreillettes, vous voulez dire…

Oui, enfin c’est pareil. Du coup, moi qui me suis fait chier à acheter mon kit main-libre à bas prix en Andorre, j’ai dû tout foutre « par la fenêtre », comme on dit dans le jargon. C’est Stefano Garzelli qui m’a appris ça sur le Giro, une fois où les carabinios (ndlr : les carabinieri) l’ont dérangé en plein massage fakir.

Massage fakir ?

Oui, vous savez, avec plein de petites aiguilles. Enfin « autres temps, autres meurtres » comme on dit.

Vous voulez dire que vous ne cautionnez pas ces méthodes ?

Ah non, mon jeune ami, vous n’y êtes pas du tout. Toujours ces journalistes et leur suspicion ! Ce que je veux dire, c’est que, comme dit Bilou mon patron, « avant les soigneurs étaient indispensables, maintenant la plupart des coureurs n’aurait pas peur du numerus clausus« . Hélas, j’ai pas fait de grec (ndlr, c’est du latin), j’étais meilleur en musique. (Il se met à siffloter le megamix d’Ice Mc durant 4 minutes et près de 40 longues secondes, à bout de souffle, il ponctue d’un très gras Bongdegedegebong, héhé.)

Pensez-vous, comme Eric Boyer, que la volonté de cinq ou six voyous gangrène le cyclisme ?

Cinq ou six, non, mais plusieurs dizaines peut-être. Je plaisante, évidemment. Cette histoire d’action de groupe me rappelle 1998. Les coureurs en avaient marre d’être sans cesse contrôlés, ils voulaient avoir la paix pour s’organiser comme ils le souhaitaient. Vous connaissez la suite, Pantani remporte le Tour et aujourd’hui il figure encore au palmarès alors que Riis n’y est plus. Ce n’est pas une histoire d’hypocrisie ou de lâcheté, la vérité finit toujours par triompher.

Mais ça n’a pas vraiment de rapport avec les oreillettes ?

Non, non, aucun, mais on retrouve toujours les mêmes à l’origine des scandales : ces salopards de coureurs français qui trouvent que ça dénature la course, et ce sont les plus insoupçonnables qui mènent la fronde.  Je vous rappelle que ce sont ces mêmes salopards tricolores qui dénoncent le dopage et un cyclisme à deux vitesses, car ils n’ont pas le courage et la perséverance d’Alexandre Vinokourov. Tiens d’ailleurs, il courrait chez qui le Cosaque (ndlr, le Kazakh) ?

TdF : La montagne, ça vous GAN

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C’est sur la route de l’auberge Pere Tares que nous avons croisé Thierry Bisounours dans les faubourgs andorrans de Barcelone. Contador était alors encore maillot jaune.

Bonsoir Thierry, vous avez annoncé, dès l’arrivée, la prise de pouvoir d’Alberto Contador et le maillot à pois de Riblon. Pourquoi est-ce si difficile de donner les bons classements en fin d’étape ?

Vous savez, je crois que c’est Bilou, mon patron, qui a la réponse. Il dit toujours : « Thierry, c’est non seulement le plus con, mais en plus c’est le plus nul. » N’y a-t-il pas un fond de vérité là-dedans ? Alea jette ta tête, comme on dit dans le jargon.

Vous avez parlé aujourd’hui d’une coalition espagnole Sastre-Contador pour battre Armstrong, avant de rappeler que Sastre connaît bien Schleck pour envisager une alliance. Etait-ce une blague ?

Non, non, mais j’ai dit aussi que grâce au nouveau maillot Ag2r, le cyclisme allait se moderniser.

En effet. Pensez-vous que les téléspectateurs en ont quelque-chose à branler du surnom de Feillu quand il était gamin, ou de l’amour des pâtes et du vin rouge de Nocentini ?

C’est vous ou moi le journaliste ?

Pas faux. Si on part du principe que le terme « intrinsèquement »  signifie « inhérent, qui appartient à l’objet en lui-même, indépendamment des facteurs extérieurs » : que vient-il faire à l’arrivée de la première étape du Tour dans la phrase : « intrinsèquement, le meilleur grimpeur s’appelle Contador » ?

Ecoutez, j’ai peut-être pas fait Hachopé ou iéna (ndlr, HEC ou l’ENA), mais je peux encore m’enthousiasmer devant une si belle lutte intestine, et me faîtes pas la vanne de la gastro.

Pas de problème, mais plutôt qu’une salve de Contador contre Armstrong, on a eu l’impression que les Astana n’ont fait qu’appliquer une tactique d’équipe en faisant attaquer leur leader désigné dans la montée finale. Qu’en pensez-vous ?

Avec vous, on a l’impression que je ne dis que des conneries, mais chacun voit Thierry à sa porte. Par exemple, mon copain Christian, journaliste à TF1, il me trouve très pertinent.

Possible. Feillu est déjà comparé à Virenque, n’est-ce pas une charge un peu trop forte ?

Il est pas sur secteur quand même ? (Il explose de rire et trois de ses dents volent en éclat. Il s’adresse alors à son pote Stéphane Goubert, qui se fait frire une andouille à quelques pas de là). Tu me la fais saignante !

TdF : Le retour de la kazakh jaune

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Le Tour du renouveau est sans surprise le plus passionnant de ces 20 dernières années. Pas moins de cinq Astanas peuvent le gagner. Thierry Bisounours qui sait que son ami Stéphane Goubert aime les andouilles nous livre ses pronostics.

Bonjour Thierry, on ne va pas tourner autour du pot belge,  un Tour enfin propre ça fait du bien !

J’attends la première question. Car comme dit Bilou mon patron « A par les Astanas et 10-15 brebis galeuses, ça ressemble souvent à du sport » !

Pardon ?

Hi, hi, je plaisante bien sûr. Evidemment que ça fait du bien, de revoir Popovych rouler à 80, Kloden ailleurs qu’en prison, et Contador, Leipheimer et Armstrong  apporter du sang neuf. On espère bien-sûr que Sergio Paulinho finira dans les 10.

Le contre-la-montre par équipe, c’est dans l’ADN de la grande boucle, son retour était indispensable, non ?

Bien sûr, plus aucune équipe n’avait tuer le Tour dès la troisième étape depuis Discovery Channel. On a failli avoir du suspense.

La présence d’Astana salit-elle le Tour ?

Non, dans la mesure où ils sont là « c’est qu’ils sont clim » comme on dit dans le jargon. On en avait marre de découvrir les tricheurs pendant la course. Là on est sûr que si positif il y a ce sera un exemplaire du magazine.

L’exploit de Thomas Voeckler fait du bien…

Moi ça va, en fait c’était pas une vraie gastro.

Que peut-on attendre de la montagne ?

Elle a pas vraiment bougé depuis plusieurs siècles , c’est une belle question piège. Si je dis une souris j’ai bon ?

Vous semblez un désabusé Thierry, mais quel Tour quand même !

Ben le Tour de mon cul connard ! Et ça c’est pas dans le jargon.

Dopage, révélations : Pas sport, biologique

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Thierry Bisounours, encore sous le choc des calomnieuses déclarations d’un des 130 moutons noirs du vélo, a décidé de contre-attaquer et, à son Tour, vide son sac.

Bonjour Thierry, êtes-vous vraiment surpris par les révélations de Kohl ?

Surpris, pas vraiment. J’avais lu comme tout le monde qu’il avait été contrôlé positif en 2008, mais jusqu’au bout j’ai pensé à son « innocence », comme on dit dans le jargon. Mais est-ce que L’Equipe se dopait aussi ?

Seriez-vous naïf ?

Prof, Atchoum, Grincheux, Joyeux, Incompétent, Timide, Dormeur, Simplet, peut-être, mais Naïf,  je suis pas sûr que ça existe…

Pensez-vous comme Laurent Jalabert-Fignon ou Vincent Lavenu que c’est un « cas isolé qui fait beaucoup de mal au cyclisme qui n’a pas besoin de ça » ?

Maintenant que j’y pense, Hypocrite, c’était pas un des Sept nains ? Pour répondre à votre question, si je me souviens bien, dans les années 1990, le dopage était généralisé, nous ne savions pas, mais comment aujourd’hui pourrait-on passer à travers ?

L’affaire Puerto n’a éclaté que tardivement…

Celle-là, je m’y attendais. Vous savez, comme dit souvent Bilou mon patron, « Puerto c’est quoi ? Les 50 premiers du classement général, guère plus… » Vous n’ignorez quand même pas que le Tour, c’est plus de 130 coureurs !!!

Schumacher et Rebellin n’étaient pas cités dans l’affaire…

Moi aussi je le connais le podium 2007 de l’Amstel Gold Race. Y’avait même Di Luca à la troisième place. Et alors ?

Ils ont tous été contrôlés positifs…

Ca reste trois coureurs, vous n’ignorez quand même pas qu’un peloton c’est plus de 130 coureurs !!!

Pensez-vous comme Hinault que les Français ne foutent rien ?

Je ne serais pas aussi catégorique. Disons que Vinokourov s’entraînait mieux et plus dur.

Carlos Sastre s’entraîne-t-il mieux et plus dur que les autres ?

Comment pourrait-il en être autrement ? Début de carrière à la Once sous la houlette de Manolo Saiz, la suite chez CSC avec Bjarne Riis. S’il est au dessus du lot, c’est aussi, sans doute, parce qu’il a été encadré par les meilleurs.

Commenterez-vous le Tour 2009 ?

(Il se lève brusquement, entame le premier couplet de La Marseillaise, s’arrête subitement et vomit les asperges au boursin à l’étoufée de midi sur la Game Boy de son fils.) Faut pas rester là ! C’est une fête privée.

La Légende : Et Ullrich ramait

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20 juillet 1996. L’avant dernier Tour de France a livré son verdict. Un Danois millénaire dont l’histoire a oublié le nom se balade en jaune sur les routes girondines.

En deux étapes, il a plié la course. Une petite dose dans les Alpes, une plus grosse dans les Pyrénées et Thévenet manqua de s’étouffer avec les glaires de Patrick Chêne. Ca, on vous l’a déjà raconté. Mais ce matin là, au départ de Bordeaux, notre vieux chauve n’est pas très bien. Le dosage de Berzin n’est décidément pas le meilleur,  les 70 km/h seront difficiles à atteindre, autant oublier tout de suite les 80. Il mise quand même sur l’aérodynamisme de son crane pour limiter les dégâts. Mais son jeune coéquipier allemand, deuxième du classement général à quelque 4 minutes, table, lui, sur une jolie casquette à l’envers. Magie du vélo, c’est le bon choix.

Le projet stérone

Il s’appelle Jan Ullrich. Elevé au bon grain d’Europe de l’est, celui de Katrin Krabbe et d’Erik Schinegger, il n’a eu aucun mal à suivre son papi dans Hautacam. Il aurait même pu le battre s’il n’avait pas respecté les limitations de vitesse. Ce qu’il ne va pas faire sur la route de Saint-Emilion. Chacun voit bien Indurain finir en beauté, mais le Navarrais a beau être aussi fort qu’avant dans l’exercice, le petit gros roux l’est encore plus. Il reconnaîtra deux fois le parcours avec une voiture Telekom dans son aspiration, avant de mettre deux minutes à son leader parti évidemment derrière lui. Patrick Chêne parle déjà à son propos de « seigneur », de « grand champion des années avenir ». Il aura raison un an.

Rudy la truffe

En 1997, il accélèrera brusquement pour la dernière fois de sa carrière dans la montée vers Arcalis. L’hiver suivant Janou se réchauffera dans les bras de sa fraülein de maman. Ils sont pleins de gras, c’est la fin de sa carrière. En 1998, Jean-Marie Leblanc découvre stupéfait que l’EPO n’est pas toujours autorisée. Pantani s’en fout. Il ne s’en foutra pas longtemps. Janou, lui, n’aime pas la pluie, il préfère les gâteaux. En 1999, Janou étrennera ses nouveaux molets en Espagne et à Verone, mais pas en France. C’est dommage, il digère mieux les gâteaux.  En 2000, Janou n’aime toujours pas la pluie, n’aime plus Hautacam, mais il retrouve son amour des gâteaux.

Glander dans la Madeleine

En 2001, Armstrong n’est pas bien dans la Madeleine et le Glandon. Janou, qui aime toujours bien les gâteaux, mais un peu moins la tactique, décide de prendre le robot américain sur son porte bagages et dans l’Alpe d’Huez c’est l’Allemand qui regardera celui d’Armstrong. En 2002, Janou préfère la drogue aux gâteaux. Les deux ensemble, c’est pas mal non plus. Jean-Marie Leblanc et Hein Verbruggen préfèrent largement les intraveineuses, Janou est privé de Tour.

Bianchi mais pas blanchi

En 2003, fini les gâteaux et la Telekom. Mais pas Rudi Pevenage. Plus costaud qu’Armstrong, Janou préfère toujours attendre les fins d’étape pour voir si l’Américain est vraiment moins fort. C’est le cas, il perd du temps à chaque fois. Mais Janou n’en est pas convaincu avant les Pyrénées. Vers La Mongie, il tente de partir seul, mais son cul a du mal à se lever de la selle. Arcalis est déjà loin. A Luz Ardiden, c’est cette fois la courtoisie qui lui ôtera l’envie de gagner le Tour. On lui avait pas dit qu’Armstrong n’était pas vraiment  le mec le plus sympa du peloton. Bassons ne doit pas parler allemand, Simeoni non plus.