FFF, Conseil fédéral : Ancêtre ou ne pas être

C’était Papy Courage.

Né le 29 mai 1835 ,ou 1935, à Béziers, on ne sait plus vraiment, Jean-Pierre Escalettes n’a qu’une trentaine d’années de moins que Lazare Ponticelli quand il commence à jouer au foot, au Bordeaux Etudiants club, peu après la guerre. Le football n’est pas un métier, mais une passion, voilà tout ce qui compte. C’est en substance ce que se diront les électeurs du district de Dordogne, de la Ligue Aquitaine mais aussi ceux du Conseil fédéral au moment de l’élire président de la FFF en 2005, à 70 ans à peine.

On dit aussi que la valeur n’atteint pas le nombre des années. Aux âmes bien nées, évidemment, mais Papy ne connaît pas Corneille, même s’il l’a presque cotoyé, il est prof d’anglais. Football amateur, football scolaire, football féminin, équipe de France, quelle que soit la langue, ça se joue toujours à onze contre onze. Autant tout gérer de la même manière.

L’oraison du plus fort

Raymond Domenech déjà en place, Papy n’a qu’à régler les affaires courante, et à  un certain âge, on connaît la courante. Lors de sa première année à la présidence du comité des fêtes de la FFF, tout se passe merveilleusement bien : à peine plus jeunes que lui, ses congénères Thuram et Barthez s’occupent de tout, le public vient à la parade. C’est deux ans plus tard que tout se gâte, y compris lui. Le comité des fêtes implose, mais Papy reste digne. De toute façon, depuis le passage à l’Euro il s’y perd souvent.

Soutenu par ses proches, Papy prend la courageuse décision de ne rien changer. La famille, c’est sacré. Mais, floué par le responsable animation et le directeur technique du comité, c’est affaibli qu’il vit ses derniers jours. Devant sa faiblesse, tous, proches et moins proches ont vivement souhaité que l’agonie ne dure pas. Même s’il laisse derrière lui souffrance et misère, il est probablement mieux là où il est. Une chose est sûre, même si Papy a déjà tout oublié, on ne l’oubliera jamais.

France-Mexique (2/3) : « Quel journal de m…! »

Tout le monde tombe aujourd’hui sur le sélectionneur, sur ses joueurs et sur les instances. C’est normal, c’est facile. Il était de bon ton de dire en 2008 qu’il ne fallait pas maintenir Domenech, de le répéter ensuite, pour finir par revenir à un schéma plus classique.

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Quand, la ferveur monte, on fait des interviews lèche-cul au sélectionneur, on s’enflamme après une victoire contre le Costa-Rica pour terminer en beauté en exigeant la titularisation de Diaby, qui n’a jamais existé dans un match de haut niveau européen. Mais Domenech n’est pour rien dans cette ligne éditoriale réalisée par des journalistes qui ne manquent que de courage et d’un brin de compétence. Lui a toujours été fidèle à sa ligne, nous aussi.

Le clou du sombrero

En 2002, c’est un entraîneur qui ne gagne pas de titre, qui fait faire du théâtre à des adulescents pour les humilier, qui ne parle pas à ses joueurs, qui ne justifie pas ses choix, qui ne propose aucun style de jeu. En 2006, c’est un entraîneur qui ne gagne pas de titre, qui ne dit rien, qui sort Zidane contre la Corée pour l’humilier, qui tape dans la main de Zidane après le Brésil pour le remercier de l’avoir gardé comme adjoint, qui ne parle pas à ses joueurs, qui ne fait pas de choix, qui ne s’oppose pas au style de jeu choisi par Makélélé et Vieira. A cet instant, il n’y a aucune raison officielle de se débarasser de lui ou de le descendre, quelle que soit la façon dont la France est arrivée en finale, elle y est arrivée.

Mais à l’approche de l’Euro, il est évident que le miracle ne se reproduira pas, pourtant, la jurisprudence Jacquet tient bon. Le Vestiaire osera quand même le dire et l’expliquer avant la raclée des Pays-Bas. Les grandes générations se créent sur un grand numéro 10. Il n’existe plus. Mais une petite génération avec un petit entraîneur ça complique un peu plus les choses. Domenech en 2008, c’est donc un entraîneur qui ne gagne pas de match, qui ne dit rien, qui aligne Thuram et le remplace par Abidal contre l’Italie pour humilier Thuram, qui ne justifie pas son choix, qui ne parle pas à ses joueurs, qui ne propose aucun style de jeu et qui fait une demande en mariage à une présentatrice en plateau. Un vrai personnage de télé-réalité.

Maya la brèle

Le Vestiaire crée alors le Domenech show et en diffusera quatorze épisodes plus deux inédits. A l’origine, l’histoire aurait dû s’arrêter à l’issue du deuxième épisode. Mais Domenech, soutenu par ses perds, est reconduit sur la route du doublé Euro/Mondial, plus grand fiasco depuis Gérard Houiller. On connaît la suite, on lui demandait cinq points, il en quatre. L’Equipe titre « Nous, on a aimé » après 45 minutes de Roumanie, Escalettes inaugure son propre show et Domenech atteint 2010.

C’est désormais un entraîneur qui ne gagne pas de match, qui ne dit rien, qui aligne Gallas et Abidal, qui remplace Anelka par Gignac à la mi-temps pour humilier Henry, qui ne justifie pas son choix, qui propose un 4-3-3 à un mois d’une compétition majeure, qui ne parle pas à ses joueurs qui lui répondent quand même. Et une presse qui a oscillé entre la critique et l’hagiographie, qui a continué à interviewer un homme qui ne disait rien, des joueurs qui ne disaient rien, un président qui disait n’importe quoi, pour finir par lyncher tout le monde une fois qu’il est trop tard. On ne sait jamais, dès fois qu’Aimé Jacquet n’ait pas emmené son équipe en demi-finale de l’Euro 96. En souhaitant au moins à Raymond Domenech que la soupe fut bonne.

Le Vestiaire n’avait pas la chance d’exister en 2006 pour célébrer le dernier bon match de la nouvelle équipe de France face à l’Italie, une Italie qui elle aussi était déjà passée de vie à trépas. Depuis, il n’y a pas un seul match encourageant, si notre spécialiste l’a vu c’est que ça ne devait pas être si compliqué de le voir. A moins que.

Les aventures de Papy Courage, deuxième épisode : De quoi il a l’Eire ?

Producteur est un métier, la FFF le prouve tous les jours. A peine le Domenech show terminé, un nouveau héros prend déjà le relais.

18 novembre 2009. L’expertise d’un homme

« Il y a eu des années très difficiles, de galère par moment, et puis il y a eu ce suspense final, presque insoutenable et puis ce but de la délivrance. Je crois que sur la qualité de l’équipe, on mérite d’aller là-bas mais je comprendrais que les Irlandais soient frustrés ce soir. Parce qu’il faut être sportif et reconnaître que l’on a été un peu tétanisé par l’enjeu. L’équipe de France n’a pas développé son jeu comme elle aurait dû et comme je pense qu’elle aurait pu le faire (…). Nous n’avons pas eu beaucoup de chance au cours de la phase de qualifications, et là ce soir on fait quelque chose de beau pour le football français (…). Mais chaque fois que nous entrons par la petite porte, chaque fois que l’accouchement est difficile, que ce soit en 2000 ou en 2006, on prouve que l’on peut aller plus loin. »

18 novembre 2009. Les leçons d’un juriste

Les fautes d’arbitrage  font partie du jeu. Le match disputé par l’équipe de France « était un mauvais match et les Irlandais, sur cette rencontre, sur ces 120 minutes, avaient certainement plus de qualités que nous. Ils auraient pu, et ils pensent qu’ils auraient dû, aller en Afrique du Sud. Mais ça ne se juge pas comme ça.  Un jour, ça penche d’un côté, l’autre jour, de l’autre côté. Il faut l’admettre, c’est la loi du sport. » « On ne peut pas tricher » mais « dans tous les sports collectifs, (…) on a un peu tendance parfois à essayer d’être un peu en marge des lois, et l’arbitre est là pour remettre les gens à leur place. C’est le sport. »

19 novembre 2009. La compétence d’un homme

« Mon sentiment, il est mitigé. Premièrement je retiens l’essentiel, la qualification. De 1996 à 2010, la France n’a manqué aucun rendez-vous, bravo messieurs, joueurs et staff, qui ont permis cette pérennité. Le deuxième point que partage tout le monde, c’est que le parcours a été très, très laborieux. Avec un final qui a été décevant, parce qu’on a eu l’impression que nos joueurs ont eu un bon résultat à Dublin qui, paradoxalement, a semblé les avoir traumatisés, pétrifiés. On ne peut pas dire qu’on ait mal joué, on peut dire qu’on n’a pas joué. »

19 novembre 2009. L’expérience d’un grand joueur

« Le fait qu’on ait tout à perdre nous a bloqués. On dit que nos jeunes joueurs sont inexpérimentés, c’est vrai. Très peu ont connu une Coupe du monde. Et d’autres y vont pour la dernière fois. Il faut tirer l’enseignement des réussites et des échecs : tous ces joueurs ont touché du doigt ce qu’était une Coupe du monde, ça marque une carrière. Ils ont découvert cette peur qui vient de l’enjeu. On n’a pas positivé. Il restait 60 minutes pour marquer un but après celui des Irlandais. Mais on ne s’est pas dit ça, on s’est dit « merde, on ne va pas en mettre » et quand on se dit ça, on n’en marque pas. Mais l’équipe sera, je suis sûr, beaucoup plus performante. Heureusement, sinon c’est la porte ouverte à tous les déboires. »

19 novembre 2009. L’expérience d’un cuisinier

« Qu’on arrête d’en faire un plat ! C’est une faute d’arbitrage favorable. Est-ce la première ? La dernière ? Certainement pas. Quand Shay Given accroche le pied d’Anelka, l’arbitre dit « pas penalty ». Quand Lloris fait moins que ça à Belgrade, il est expulsé et il y a penalty. Il n’y a pas de vidéo. Une fois ça vous aide, une fois ça ne vous aide pas. »

19 novembre 2009. Les menaces d’un homme

« Il faut n’avoir jamais joué au foot pour ne pas savoir que ces choses arrivent : on s’attend au coup de sifflet et il n’arrive pas. Dire tricherie, tricheur… Que les gens regardent dans le monde, des tricheries je pourrais en trouver d’autres… Ce que je retiens, c’est une qualification heureuse, chanceuse, mais pas de triche. C’est une erreur d’arbitrage favorable, d’autres n’ont pas été favorables et on n’en pleure pas. »

19 novembre 2009. La confiance d’un homme

« Que les choses soient claires : Raymond Domenech, et on nous l’a reproché, a été reconduit dans ses fonctions pour nous qualifier au Mondial-2010. Je ne vois pas comment, au point de vue moral, lui dire « tu es un gentil petit garçon, tu dois laisser la place à un autre ». Et j’imagine mal Arsène abandonner Arsenal… Raymond a un combat jusqu’en 2010, je respecte mes contrats, même si ce n’est pas facile avec la pression autour. »

19 novembre 2009. La lucidité d’un homme

« Que les choses soient bien claires, un Patrick Vieira guéri, jouant régulièrement dans un club, pas forcément dans son club actuel (Inter Milan), et arrivant à un excellent degré de forme, est important pour l’équipe de France. Il est important par son expérience, sa qualité, son aura et c’est un meneur, pas au sens aboyeur, mais c’est un exemple. Dès qu’on voit cette tour de contrôle, attaquant tous les ballons, avec lui l’équipe est entraînée. Il ne peut prendre la place de personne : il faut qu’il joue, qu’il joue, qu’il joue, qu’il redevienne le Patrick Vieira qui meurt d’envie d’aller à la Coupe du monde. C’est un morceau de volonté, je le connais. »

19 novembre 2009. L’expérience d’un gynécologue-obstétricien

« L’accouchement a été très très difficile, la délivrance d’autant plus appréciée. On a tout connu, quelques hauts, beaucoup de bas, des moments difficiles, des matches laborieux, des fautes d’arbitrage dans un sens et dans l’autre. Mais on a fait contre fortune bon coeur, et le 18 novembre, tard le soir, la lumière verte s’est allumée, tant mieux pour le football français. »

19 novembre 2009. La lucidité d’un homme

« On n’ira pas la peur au ventre car si hier soir  on avait tout à perdre, là-bas, on aura tout à gagner. »

19 novembre 2009. La cohérence d’un homme

« On a eu deux années galères. On était tétanisés et on n’a pas su développer notre jeu. Je comprends que les Irlandais soient frustrés. Il faut oublier ce soir et s’en servir pour l’avenir. »

19 novembre 2009. L’expérience d’un prof

« Il faut savoir prendre ce match avec philosophie. Le football se joue sur des petits détails. La qualification est toujours belle, et je ressens une grande joie. »

19 novembre 2009. Les calculs d’un stratège

« Rappelons aussi que nous n’avons pas eu la chance avec nous pendant les qualifications. Aujourd’hui, on va à la Coupe du monde. C’est beau pour tout le football français. Beaucoup de joueurs méritent d’y aller. Et puis, on a déjà prouvé que lorsqu’on se qualifie par la petite porte, on peut aller très loin en phase finale. »

Irlande-France, Escalettes show : Domenech chauve, le Croke mort

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Les droits de l’épisode du Domenech show diffusé ce soir ont été rachetés par une chaîne concurrente qui a trouvé un nouveau héros. Il a quelques siècles de plus dans l’art de se foutre de la gueule du monde, à moins qu’il soit juste incompétent ou tout simplement gâteux. Mais il est le seul à connaître la vérité. La voici.

24 avril 2006. La retraite de Zidane et l’émotion d’un homme

« Je suis un peu triste. Ce n’est pas un scoop. »

 

18 juin 2006. Un début de Coupe du monde entre courage et confiance

 «Je ne veux pas lui mettre de pression avec un objectif». «Ce contrat précise que si on fait un bon parcours, on discutera de l’avenir. Il faudra alors juger quel est un bon parcours. C’est évidemment subjectif. J’ai une petite idée, mais c’est au conseil fédéral de trancher. Un bon parcours, c’est d’abord qu’on joue mieux qu’actuellement et qu’on franchisse au moins le premier tour

9 juillet 2006. La vérité du terrain

Finale de la Coupe du monde, France-Italie : 1-1.

 

10 juillet 2006. L’expertise d’un spécialiste

«Zidane est un homme triste ce soir»

  

  14 juin 2008. Après France-Pays-Bas (1-4), Thierry Henry rassure.

 « Il reste une grosse possibilité de se qualifier». «Le but est toujours de se qualifier et de gagner l’Euro, pour l’instant, oui». «C’est toujours dur de retenir le positif dans un match où tu perds 4-1, reconnaît-il, mais on a évolué contre une équipe en réussite, et on n’a pas mal joué. Il ne faut pas baisser la tête, revenir à chaque fois et frapper à la porte. C’est ce qu’on a fait hier. Je rate mon lob devant Van der Sar, point-barre. Ça ne m’a pas empêché de marquer ensuite. C’est comme ça. Il faut réagir

  

  16 juin 2008. Le courage et la confiance d’un homme

 Jean-Pierre Escalettes, assure qu’il soutiendra le sélectionneur «jusqu’au bout» et souhaite son «maintien jusqu’en 2010». Mais, «c’est la vérité d’aujourd’hui».  «Bien sûr, il est plus facile de faire ce débriefing après une campagne victorieuse… Mais en ce qui me concerne, je soutiendrai Domenech jusqu’au bout, nous sommes un tandem. Je ne suis pas un homme déloyal, je ne dirai pas « Raymond, démission »». «Je suis pour son maintien jusqu’en 2010.  Mais c’est la vérité d’aujourd’hui, d’autres paramètres peuvent entrer en considération» .

 

17 juin 2008. La vérité du terrain peut-être.

Premier tour de l’Euo : France-Roumanie 0-0, France-Pays-Bas 1-4, France-Italie 0-2

3 juillet 2008. Le courage d’un homme

« Le maintien de Domenech, c’est un maintien sous conditions, un point sera notamment fait après les trois premiers matchs de qualification pour la Coupe du monde 2010.

 Raymond a admis avoir commis un certain nombre d’erreurs, maintenant il va pouvoir les corriger, y porter remède. Si on était allé chercher quelqu’un d’autre, il y aurait eu une phase d’adaptation. Les manques ? En premier lieu, il y a la communication du sélectionneur. Elle a été, par moment, désastreuse. Elle était trop personnalisée. Il y avait de l’agressivité, un manque de transparence… cette communication a été comme du vinaigre que l’on met sur une plaie.  Il faut que ça change.  D’ailleurs, Raymond a demandé à s’appuyer sur les services généraux afin de se faire idée. J’aurais également un rôle à jouer là-dedans. Maintenant, il n’a qu’une mission : se concentrer sur le terrain. Gommer les aspérités de quelqu’un de son âge, ce n’est pas évident. C’est un pari. On va tout faire pour l’aider avec sa volonté. On va faire une campagne extrêmement agressive au niveau des médias pour réconcilier l’équipe de France avec son public. Ça doit être le fer de lance d’une nouvelle équipe de France. Je vais d’ailleurs intervenir auprès des joueurs lors de notre prochaine rencontre. On va les mettre devant leurs responsabilités. Il faut qu’ils sachent ce qu’ils représentent, ce qu’ils doivent à leur public. »

4 juillet 2008 La presse avait dû mal comprendre

Libération : «Domenech sauve sa tête sous condition de résultats» «Si les Bleus de Domenech ne ramassent pas un minimum de cinq points lors de ces trois échéances-là Domenech est viré».

Le Figaro:  Jean-Pierre Escalettes, est «très conscient de jouer une partie à hauts risques : si Domenech n’avait pas les résultats escomptés, il serait poussé dehors et le président avec lui, alors qu’il aimerait entamer un second mandat en fin d’année».

Le Parisien-Aujourd’hui en France : «Domenech repart à zéro» . La fédération a confirmé le sélectionneur «sans conviction». 

La Gazetta dello sport :  maintien «miraculeux» et euro «désastreux» .En Italie Roberto Donadoni a été viré malgré une qualification en quart de finale.

 7 juillet 2008, la confiance d’une Fédération

 «Le public est déçu par l’élimination précoce de l’équipe de France. En plus, l’affiche de rentrée (Autriche-France, le 6 septembre) est peu attractive.»
«L’équipe de France s’éloigne de son public, peut-on lire dans l’appel d’offres. Elle n’exprime pas suffisamment de valeurs humaines et relationnelles, dissuadant ses supporters de lui accorder un soutien inconditionnel
«Suite à la prise de pouvoir de l’argent et dans un contexte malsain (racisme, violence, tricherie), l’équipe de France occupe une place à part. Elle véhicule l’image de la France qui gagne et suscite le respect de ses adversaires

11 octobre 2008. La vérité du terrain

 Autriche-France 3-1, France-Serbie 2-1, Roumanie-France 2-2

 

  11 octobre 2008.  le courage d’un homme.

«On verra… Je reste fidèle à ce que j’ai toujours dit à savoir qu’on fera le point après les trois premiers matches.
«Il y a eu une deuxième mi-temps rassurante, contre la Serbie et la Roumanie. Un jour, il faudra être bien pendant deux mi-temps, tacle Jean-Pierre Escalettes, qui n’est pas aussi prêt à s’exposer que l’été dernier pour soutenir son sélectionneur. Les conseils fédéraux sont toujours des conseils où les gens s’expriment. J’ai dit qu’on ferait le point au bout de trois matches, pour savoir si on a hypothéqué nos chances ou pas». Manifestement, avec deux points de retard sur deux leaders, ce n’est pas le cas. «On verra ce que nous diront nos amis».

15 octobre 2008. Les fantasmes d’un homme 

 Le conseil fédéral de la FFF a maintenu Raymond Domenech dans ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France, mercredi, a indiqué son président Jean-Pierre Escalettes au siège de l’institution. «Il n’y aura pas d’arrêt sur images…», dit Escalettes « Raymond Domenech a gommé certains aspects difficiles de sa communication, avec humilité et réalisme» «parcours correct, avec deux matches à l’extérieur, sans plus»,  «Mais nous n’avons pas hypothéqué nos chances». «On aurait pu s’en tenir à ça, mais deux choses ont fait pencher la balance de façon beaucoup plus forte : c’est ce qui s’est passé sur le terrain»
« Ils veulent aller en 2010 avec leur coach »
« Je pense à la deuxième mi-temps contre la Serbie, et au miracle de Constanta, avec 67% de possession de balle, des occasions, un football généreux tourné vers l’avant. Il s’est passé quelque chose»  «Gérard Houllier disait :  »c’est dans l’adversité que naissent les grandes équipes ». Nous l’avons connue, cette adversité. Il y a eu une campagne de presse comme je ne l’ai jamais vu, des blessures successives jusqu’à la dernière minute, avec notre capitaine Patrick Vieira, un début de match catastrophique. Mais il y a eu un coach qui a su dire ce qu’il avait à dire. Il y a eu une révolte technique aussi. Ceux qui vivent dans cette équipe vous le disent : c’est la vérité, il y a adhésion des joueurs. Ils veulent aller en 2010 avec leur coach». Changer de sélectionneur à un tel moment «serait criminel, maintenant que la machine est lancée».

 28 mars 2009. Le fatalisme d’un homme

 « Raymond Domenech reste le mal-aimé ? Oui, ça ne change pas. Je me demande si ça changera un jour. Bon, Raymond, c’est comme ça. C’est une figure controversée. Il le restera jusqu’au bout. Peut-être même que, d’un certain côté, il ne déteste pas ça. Je n’en sais rien. »

11 novembre 2009. Les certitudes d’un homme

« On va se qualifier. Ce n’est pas un optimisme béat, mais l’expression d’une énorme volonté. Une élimination n’aurait pas de conséquences économiques pour la Fédération mais serait un échec, difficile à digérer sportivement et mauvais pour l’image du football français. Pour Domenech, c’est comme pour les joueurs : on prend les matches comme ils arrivent et après on avisera. Le Conseil fédéral se prononcera. Ce que je peux vous assurer, c’est qu’on n’a pas abordé le problème. »

Pendant ce temps-là, Pires aimerait peut-être dîner avec les épouses de Laurent Blanc et Gerard Houiller.