Lyon, OL : Une dernière balle à Blanc

Lyon est mort depuis une petite quinzaine d’année. Ça on vous a déjà raconté pourquoi au cours d’une enquête bien golri, comme disent les participants de la dernière saison de Lol qui rit sort, qui n’a pas fait golri grand monde. Alors relisez donc la décote du Rhône,  avant  de redécouvrir comment la filière brésilienne de l’OL a dérobé le portefeuille d’Aulas.

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C’est grâce au Brésil que Lyon est devenu Lyon. C’est aussi grâce au Brésil que l’Olympique Lyonnais n’a pas fait mieux.  Enquête.

A quoi sert un joueur brésilien ? La réponse est aisée, même pour les recruteurs de Celso Valdeir,  à une époque où les danseurs de samba, ne se déguisaient pas tous en danseuses et étaient filmés au camescope Panasonic par Papi sur un stade de la banlieue de Curitiba avant d’être recrutés ensuite sur VHS. L’ancêtre de la clé USB, voire de la micro SD,  la même qui permettait d’enregistrer Video Gag ou des programmes plus adultes mais désormais réservés aux enfants grâce à Internet. Pour ceux qui auraient moins de 25 ans, visionner une VHS c’était comme regarder une video Youtube d’un match de 1962. Et Valdeir c’est un Neymar qui n’aurait jamais gagné la Coupe du monde.

Mais à l’inverse de tous les Brésiliens de l’OL, Valdeir était déjà international,  certes d’un Brésil pas très bon. Mais à l’époque on ne savait pas qu’un Brésilien pouvaient avoir des problèmes pour s’adapter à l’Europe où les attaques à main armée ne sont pas la coutume. On ne savait pas non plus que tous les Brésiliens ne portent pas de tanga et ne sont pas les meilleurs joueurs du monde. Par contre, près de dix ans plus tard, quand Aulas et Lacombe invitent  Marcelo chez Bocuse pour faire le tri à la fin des années 90, on commence à savoir tout ça. Un Carioca peut rendre une équipe meilleure mais pas toujours. La preuve.

Marcelo salace, épisode 1

Tout avait commencé par Sonny Anderson. Fatigué par ses 44 matchs de liga en deux saisons à Barcelone, le Brésilien s’était laissé convaincre de revenir en France. L’intermédiaire s’appelle donc Marcelo Kiremitdjian, il est Brésilien, un peu Arménien aussi et a joué à Lyon entre 1993 et 1998. Coup de chance, à l’époque ça suffit pour une reconversion. Revenu au Brésil, Marcelo est chargé par Aulas de garder un œil sur les jeunes pousses de son pays. Agent, il n’y avait pas pensé, il signe donc un contrat d’exclusivité. La bonne affaire. Mais pour quelle partie ? Le transfert d’Edmilson à l’été 2000 est une première alerte.

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Coupe du monde, Espagne, Busquets : Poubelle Xavi 2

Le Qatar a toujours eu une tendresse particulière pour l’Espagne. Ou l’inverse

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La génération décédée en 2014 n’est donc toujours pas parvenue à engendrer de descendance. Il faut dire que seul Busquets n’était pas puceau.

Un Espagnol en fin de règne, c’est comme une mauvaise tortilla, ça finit au fond des toilettes sans laisser de trace propre. La France avait connu ça en 2002, l’Espagne attendit 2014. Et 8 ans de plus pour liquider les restes Busquets. A défaut d’avoir été Xavi, il terminera au moins comme lui. Avec un match en plus, excusez du peu.

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Coupe du monde, Angleterre : Nottingham Forest Gump

Avant l’Italie, l’Allemagne et un peu la France, la place du gros loser était occupée par l’Angleterre. Il lui a fallu 57 ans pour remonter sur le trône. Ça valait le coup d’attendre si puisque c’était pour faire manger du melon à Mbappé.  Surtout le sien.

Avant de presque humilier ce qu’il reste des Bleus, les Anglais se sont longtemps résumés à Gerrard-Lampard. C’était doué, efficace mais pas vraiment suffisant.

Un Euro ou une Coupe du monde sans l’Angleterre, c’est presque comme un Euro ou une Coupe du monde sans la France ou Gourcuff dans un bateau avec une fille, ou Pavard titulaire. Ca n’a pas de sens. Et pourtant c’est arrivé.  C’est arrivé à l’Angleterre à l’issue d’une période magique où elle avait possédé pendant 10 ans une génération sans égal dans le jeu ou le nombre de rouquins. Ferdinand, Campbell, les Neville, Terry, Gerrard, Lampard, Beckham, Shearer, Rooney et même Owen ou  Mc Manaman. Le prénom Paul qui était encore toléré à l’époque permettait aussi à Ince, Gascoigne et Scholes d’en faire partie.

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La légende Coupe du monde, Portugal : Rui barré

Le Portugal a longtemps été la meilleure équipe d’Europe et parfois du monde. Mais elle a attendu de devenir moyenne pour le prouver.  Désormais, à part sa star, elle est très forte. Pourtant il ne viendrait à  l’idée de personne de les mettre favoris.


Avant de remporter le mondial 2022 et l’Euro 2016,le Portugal avait déjà remporté une grande compétition. Notamment en 2004 à domicile où la Grèce qui avait soulevé le trophée.

Souvenez-vous, les Portugais de 2004 dominent de la moustache et des épaules un Euro organisé pour eux, chez eux. Un tournoi superbe qui n’aura pas vu que les magnifiques fins de carrières de Lizarazu pris de vitesse par Zagorakis, et Desailly pris de vitesse par Santini. Imaginez aussi un Tchèque de Lyon meilleur buteur, l’année où la République Tchèque ne joue pas la finale. Et donc le Portugal qui confirme enfin toutes les taules collées à l’Argentine en -20ans et ce titre mondial de 1991 à la maison. 2004 moins 1991, ça fait 13 ans, Figo commence à avoir les dents qui baignent. Rui Costa aussi.

Ce même Rui Costa qui promettait alors de devenir l’un des plus grands joueurs de l’histoire. Treize ans plus tard, il n’était devenu qu’un bon joueur sans plus mais meilleur buteur de son équipe tout de même avec pas moins de deux réalisations avant le chef d’œuvre final que nous allons vous conter dans quelques instants. En 1991 il était déjà l’architecte du but de la demi-finale contre l’Australie. En finale face au Brésil, il se mettra sur son 31 pour offrir le 0-0 victorieux à ses coéquipiers grâce au tir au but manqué d’Elber, qui a donc bien été international un jour. Il ne faut jamais insulter le passé.

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Ligue 2, Girondins 1992-2022 : Une partie de Bez

Après le Parc Lescure, et Dugarry, le club entier a fini par disparaître de la Ligue 1, feu division 1. De Bordeaux, il ne reste donc plus qu’un ancien joueur cannois né à Marseille. 

Au commencement ou presque il y avait de Harder. Rien à voir avec les films pour adultes désormais ouverts à tout le monde grâce à la non régulation d’Internet. Il y eut ensuite Claude Bez. Toujours rien à voir.  Avec un peu de fric, de magouille, Lacombe, Giresse, Chalana, Tigana et Aimé Jacquet, ça faisait déjà rêver.

Et pourtant c’est sous Afflelou en 1996 que Bordeaux livra le plus grand match de son histoire. C’était avant que Lescure soit baptisé Chaban et déménage sur l’autre rive. Entretemps des Luxembourgeois et des Allemands ont possédé le club qui appartenait pourtant à M6. On y comprend plus rien et ça s’est pas arrangé avec les Américains et le banquier qui a suivi. Heureusement il reste les souvenirs.

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France-Allemagne 1982 : Le barbier de Séville

Combien de temps faudra-t-il encore ignorer le rôle de Jean-Luc Ettori dans le drame.

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 Toutes les générations qui ont grandi ou vécu avec les petits tacles coquins de Thierry Roland à l’égard des populations exogames, telles que les Portugais, les Yougos, les Asiatiques, les méditerranéens, les orientaux ou les Corses, connaissent bien Michel Hidalgo et un peu Jean-Luc Ettori. Même si personne n’a jamais répondu à la principale question qu’on se posait à son propos : deux t ou deux r dans son nom ? Car le reste, il faut bien le reconnaître, on s’en foutait. Qu’il ait occupé 40 ans les cages d’un stade vide, qu’il n’ait jamais trouvé l’adresse d’un barbier ou qu’il n’ait pas été au courant du changement de look de Cabrel, peu importe. En revanche, certains ne sont pas loin de penser que s’il n’avait pas existé, la France aurait déjà trois Coupe du monde à son palmarès.

Pour la première fois, le Vestiaire va donc remettre en cause la théorie officielle sur Séville 82. Pierre-Louis Basse paiera-t-il une nouvelle fois la taxe d’habitation de son loft des Alpilles avec ? Peut-être. En tout cas, on pensait que tout avait été dit sur ce match : le plongeon sans casque de Battiston, le Kata de Schumacher, le bisou de Platini à son ballon, la défense française catastrophique mais pas plus que d’habitude, le Tresor de Giresse et Rummenigge. Tout le monde a évidemment une part de responsabilité dans cet échec.

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Mais Ettori possède peut-être une petite part du gâteau supplémentaire voire une grosse qu’il partage avec Hidalgo qui en a fait son titulaire. Jean-Luc Ettori a 9 selections en bleu, dont un bon paquet lors de cette fameuse Coupe du monde qu’il a débuté comme son équipe par une branlée contre l’Angleterre. Sa responsabilité n’est engagée que sur le deuxième but comme le rappelle Dominique Le Glou. Mais ça aurait dû être suffisant pour l’écarter. En demie, ce qu’on lui reproche ce n’est pas de ne pas bouger un poil de son cul sur l’ultime tir au but de Hrubesch : ce serait injuste, il ne l’a pas fait non plus sur ceux de Kaltz et de Rummenigge. En fait il n’a plongé qu’une fois sur six. Le reproche n’est pas non plus la 108ème minute où peut-être occupé à apprécier le reflet de sa moustache dans ses bouclettes il choisit de ne pas intervenir sur le centre de Littbarski afin de permettre à Hrubesch de bien ajuster sa tête, avant de choisir de ne pas sortir au devant de Fischer qui a donc pris le temps de se retourner dos au but, de basculer en arrière, de tendre sa jambe droite vers le ballon le tout sous le regard admiratif de Jean-Luc. Avant de l’exécuter à bout portant, à l’aide d’un simple ballon rappelons-le pour lever l’ambiguïté. Si Goering avait su.

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Tony Vairelles: « La fin d’une loft story! »

Avant de presque devenir un producteur de télévision à succès,  et d’être presque de nouveau incarcéré, Tony Vairelles avait presque pêté les plombs devant une discothèque. Il avait aussi (presque) donné une interview au Vestiaire.


Tony, on vous avait quitté en prison il y a onze ans, vous venez de faire appel pour ne pas y retourner,  après avoir tenté de devenir une star de la télé réalité. Comment avez-vous réussi cet exploit ?

J’avais déjà réussi à ne pas être sélectionné pour la Coupe du monde 98 alors qu’il n’y avait que Guivarc’h en attaque. Ensuite j’ai fini remplaçant à Bordeaux alors que Duga était titulaire. Vous pensez bien que j’ai des talents cachés.

Comme celui de tireur d’élite ? Racontez nous encore ce qu’il s’est passé devant la discothèque les Quatre As en 2011.

Comme je l’ai déjà raconté, j’arrivais pas à dormir cette nuit-là, les poules faisaient trop de bruit dans le salon. J’ai eu un petit creux et comme le frigo était vide depuis que j’avais coulé Gueugnon, on avait décidé avec mon frère Fab d’aller chasser quelques pigeons à la carabine à plomb. Et là, pas de chance, j’ai tiré à côté. Comme pendant toute ma carrière.

Qu’avez-vous fait des armes ?

Elles sont dans la caravane de mon pote Manu. C’est celles qu’il utilise sur son stand de tir aux ballons.

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Ligue 1, PSG encore humilié : Le vilain petit Qatar

On ne va pas faire semblant de se souvenir de l’époque Hechter ou du titre de Gérard Houiller. On ne va pas non plus faire comme si le Paris Saint-Germain était encore français. Monaco l’est sans doute davantage. Il n’est pas non plus un club, même Bordeaux y ressemble plus.

Il fut une époque où Paris était un grand club, en tout cas plus grand que Lyon ne l’a jamais été. Voici les cinq plus grandes dates de l’histoire du grand PSG, de sa naissance à sa mort en 1997.

8 décembre 1992 : Ceux qui ont l’âge d’avoir connu le décodeur Canal+ quand il ressemblait à un gros répondeur téléphonique se rappellent parfaitement que le Grand Paris est né un peu avant l’époque où Denisot recevait Nagui afin de se foutre de la gueule de Reichmann qui allait présenter les Z’amours et était déjà imbuvable. Le premier souvenir de ce PSG est évidemment, Anderlecht et la tête de Kombouaré qui savait encore situer sur une carte l’île des Pins, Saint-Louis et Lifou. Ensuite il y eut Zamorano, Valdo, puis de nouveau Kombouaré. C’était de la C3, diffusée sur Canal avec Gilardi qui supportait Bietry, mais on adorait ça. Puis Baggio a mis fin à l’histoire. Normal c’était Baggio.

15 mars 1995 : Le comité de censure du Vestiaire a longtemps hésité avant d’accepter de remettre dans la lumière Vincent Guérin. Trop frisé sans doute. On aurait préféré rappeler que l’année d’avant, Ricardo et le président du Liberia avaient claqué le beignet du Real de Butragueno avant se faire claquer en demi par Arsenal. En tout cas, c’étaient des exploits. A l’époque on sortait le Barça en Ligue des champions et le Milan AC en profitait pour se faire humilier par le grand Ajax. Et ça commence à faire pas mal de demies.

8 mai 1996 : Inutile d’en dire beaucoup. Luis Fernandez qui entraîne NGotty, Noah qui prend du pognon à Denisot et une équipe en bois en finale. C’était la Coupe des Coupes, ça n’existe plus mais même les collégiens en voyage scolaire dans le Cantal trouvent une télé pour regarder. Et trouvent le moyen d’être émus.

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PSG encore humilié : Le cas tarit

C’était il y a deux ans. Le Vestiaire était sorti de sa torpeur décennale le temps d’une pige pour régler son compte au PSG d’une dernière balle à Blanc.  Nous avions alors rappelé les principes constitutionnels du droit du Football qui permettent à un club d’aller loin en Ligue des champions. Les pétro dollars ont-ils vraiment respecté toutes les règles ? Autopsie.

© France football

1. Neymar aux canards

Dans un sport où l’argent est la seule règle morale, les Qatari parisiens s’étaient pourtant montrés les plus malins côté business. Acheter MBappé qui n’a encore rien prouvé, plus cher que Zidane ou Cristiano au sommet de leur art, était malin. Voler Neymar au Barça faute de pouvoir se payer Messi n’était pas en reste. Acheter Messi et Ramos, une fois retraités,  sportivement c’est un peu plus con.  Les rois du cheikhier ont oublié une chose en observant Tapie et Berlusconi travailler. Tous deux n’avaient pas Kimpembe dans leur effectif, et ils étaient conseillés par des gens qui s’intéressaient au football. Pour être précis, si on veut gagner des matchs importants il faut certes savoir payer autre chose que les joueurs mais aussi avoir le bon joueur. En les prenant tous, ils pensaient bien tenir la solution.

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PSG, l’echec de Leonardo : Leo messie

Il n’est pas un supporter parisien à ne pas regretter le temps béni où Denisot consultait des Marabouts avant d’affronter des Roumains. Depuis, la Roumanie ne joue plus au foot et Paris n’a plus gagné un match important ou presque. Peut-être parce que son vrai marabout était Brésilien.

Quand Leonardo débarque à Paris en 1996, il a trois avantages sur Rai. Un, il n’est pas Rai. Deux, il réussit sa première saison. Trois, son frère ne portait pas barbe et moustache quand Maradona jouait encore. Et quatre, il peut se faire un Mélanésien à mains nues. 

Leonardo était l’archétype du meneur de jeu moderne : ni très rapide, ni très décisif, ni très technique, il jouait même latéral dans l’équipe de Romario. Ce n’est pas un problème, il est gaucher et surtout élégant. Elégant comme un voyou tabassant un Américain en pleine Coupe du monde. Lors de sa première journée sous le maillot de Toko et Dely Valdes, il marque mais est remplacé par Allou, le destin est parfois rieur. La D1 est quand même son jardin, il en mettra six de plus jusqu’en octobre, zéro de plus jusqu’en mai. Mais il ressemble à Laurent Fournier, ce qui permet de croire que parfois il est bon. Heureusement, Leonardo était gaucher et élégant. Il avait déjà cette belle gueule de directeur sportif qatari. Déjà, le costard lui va mieux que le maillot du PSG, même s’il y a Opel marqué dessus à l’époque où il n’en a que 14 dans son garage. Le goût prononcé pour les vêtements qatari viendra un an plus tard et cette fois il y aura Porsche marqué dessus.

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Messi au PSG : La retraite par capitalisation

Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, a souvent été confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Et visiblement ce n’est pas fini, en tout cas tant que l’euthanasie ne sera pas autorisée.

Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années pour gagner beaucoup. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces trente dernières années.

Les gardiens du coffre-fort

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Ils assurent leurs arrières

Lizarazu. A son atterrissage à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

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Les meilleures équipes de tous les temps (1/3) : Un Pelé et quelques tondus

On avait plus vu une équipe jouer aussi vite et aussi bien depuis bien longtemps. L’Italie, son vieux et ses inconnus a survolé le tournoi en se faisant dominer par l’Espagne. N’est-ce pas le gage des grandes équipes ? Mais où les classer dans l’histoire de ces trente dernières années. On en saura plus l’année prochaine mais on leur garde une place. 

Voici le classement le plus attendu de toute l’histoire du Vestiaire : les 25 meilleures équipes nationales de ces 30 dernières années. Et on commence par 12 à 24.

12. Brésil 2002

Sur le papier, une finale Brésil-Allemagne ça a de la gueule. Sauf que c’est l’Allemagne de Jeremies, Schneider, Bode et Neuvillle, même si Bierhoff et Ziege rentrent à la fin. Sauf que c’est le Brésil de Rivaldo, Ronaldo, Ronaldinho et Roberto Carlos, et Denilson à la fin. La Coupe du Monde était promise à la France alors les autres ne sont pas venus, à part Ronaldo. Dans ces éditions-là, c’est toujours une bande de Brésiliens qui gagne et il y a toujours un Kleberson qui en profite pour signer à Manchester mais pas longtemps.

13. Danemark 1992

On ne les connaissait pas avant à part Michael Laudrup. On ne les connaîtra pas après à part Brian Laudrup. Entre temps ils vont battre tout le monde mais ça ne durera qu’un mois. Et si tout ça était de la faute au gardien de Manchester ?

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Euro 2021 : Les melons d’or

Tout le monde dira que c’était écrit d’avance. Pourtant il était difficile de croire que le miracle de 2018, n’allait pas se reproduire. Que Pavard pourrait encore se faire passer un bon joueur, ni vu, ni connu. Maintenant il est vu et connu.

Comme le quotidien référence, toujours à la pointe de l’actualité, vérifiée ou non, l’écrivait il y a bien longtemps, le sélectionneur des Bleus était à l’époque tout près du PSG. Au moins autant qu’il était proche de remporter l’Euro cette année. La Fontaine avait pourtant annoncé ce qui arrive à la grenouille quand elle veut se faire plus grosse que le boeuf. Dans notre histoire le boeuf, c’est aussi Deschamps.

Il est étonnant que personne n’ait encore écrit ou dit qu’il s’agissait de la compétition de trop. Il faut dire que personne n’en avait émis le soupçon durant les conférences de presse. Inévitable conférence de presse devenue, désormais, la seule source d’information d’un journaliste digne de ce nom. Voilà ce qu’il faudrait se contenter d’apprendre dans les écoles de journalismes qui restent : assister à des conférences de presse, reporter et commenter ce qu’il s’y est dit. Puis éventuellement enquêter à posteriori en regardant à la télévision la mère Rabiot faire chier le père Mbappé. On parle bien des parents, pas des joueurs.

Il y a pourtant toujours une compétition de trop un jour ou l’autre. Certains savent l’éviter, d’autres, aveuglés par l’image qu’ils ont d’eux-mêmes ne l’évitent pas. Il y eut Lizarazu et Desailly en 2004, Thuram en 2008, et bien-sûr Domenech qui n’a semblé faire que des matchs en trop durant l’intégralité de sa carrière d’entraîneur. Certains diront qu’il a fait monter Lyon en Ligue 1, d’autres qu’il y a eu 2006. Il n’en reste pas moins que son Euro 2008 est pas beaucoup plus dégueulasse que le cru 2021 de Deschamps. Et tous les deux avaient Benzema. On connait la suite. Vivement le Qatar.

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La légende Euro, Pays Bas : Dennis de justice

En attendant que l’Euro devienne interessant sans pour autant faire mourir des joueurs, continuons le tour d’horizon des nations empruntées qui n’ont pas marqué la compétition de leur empreinte.


Pays-Bas 96 c’était légèrement moins faible que Pays-Bas 2021. Mais c’était pas beau quand même. Toujours rien depuis 1988 ? Toujours rien.

Rater un tir au but quand ça compte et qu’on a encore rien fait ça fait toujours des dégâts, surtout quand on élimine son équipe. C’est arrivé à Pedros cette année-là mais on s’en fout, car c’est aussi arrivé à Seedorf. Dans cette équipe des Pays-Bas, la plus faible jamais alignée jusqu’alors, il n’est pas titulaire contrairement à son pote de Ligue des Champions 95, Kluivert. Mais comme lui, il est la star de demain, même si pour un milieu défensif, un peu offensif,  il est toujours difficile de faire la Une du Sun même en attrapant comme tout le monde la femme de Karembeu. La fille de Suaudeau,c’était Makelele. Si vous suivez pas c’est pas grave, ils ont tous joué au Real sauf Suaudeau.

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La légende Euro : Gheorghe clowné

Jusqu’à l’Euro, le Vestiaire redécouvre les joueurs empruntés durant la compétition et ceux qui ont marqué la compétition de leur empreinte depuis 20 ans. Même les cul-de-jatte. Aujourd’hui, le Moldovan du riche, l’un des trois meilleurs numéro 10 de tous les temps. 


 

Il est 20h45 à Charleroi ce 21 juin 2000, un Roumanie-Angleterre a priori ça n’intéresse personne. Même si assister au spectacle de cirque de Nigel Martyn dans les buts, ça vaut toujours le déplacement pour une fois que ce ne sont pas des Roumains. Ce jour-là il n’en prendra que 3, suffisamment quand même pour éliminer son pays d’une compétition qu’ils ne pouvaient que gagner. Mais la véritable attraction est dans les tribunes, où Dieu a installé l’un des siens. Un Roumain qui n’envisage pas de partenariat avec la RATP car il en a déjà un avec Maradona.

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1993, Gérard Houiller : Emil et images

Tout le monde rend hommage au coach qui a tout inventé ou presque dans le football. Comment perdre une Ligue des champions imperdable dès les quarts de finale,  comment créer la légende d’un triplé légendaire avec Liverpool sans Premier League ni C1 ou encore comment louper une Coupe du monde en perdant contre Israël. Mais Gérard Houiller a surtout inventé le prequel du Domenech show en étant le premier entraîneur à rendre ses conférences de presse d’après élimination moins chiantes avec ou sans Ginola.

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Mais son chef d’oeuvre reste 1993. Se souvenir de l’Automne 93, c’est comme évoquer Alesia, le British Open de Jean Van de Velde ou une vodka pute trop corsée à Miami.

On sait très bien ce qui s’est passé mais on a voulu l’oublier, volontairement. Car ça fait mal. Ca fait mal de revoir la gueule à Jacquet avec 18 ans de moins, ça fait mal de revoir le brushing de Kostadinov alors que celui d’Emmanuel Petit était tellement plus apprêté avec la moustache en cadeau. Enfin ça fait mal de savoir qu’Houiller a pu faire prospérer son « Take it easy » durant encore presque trois décennies avant de rendre les armes. C’était ça France-Bulgarie, rien de plus. Une douzaine de garçonnets habillés en bleu dépucelés à l’hameçon par 11 mercenaires des Balkans morts de fin, la chute du rideau de fer n’a décidément pas fait que des heureux. Et puis une chanson pourrie de Joe Dassin qui n’était pas là-haut sur la colline. On se disait qu’on ne revivrait jamais ça.

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D’abord on a vécu bien pire avec le miroir brisé de Tony Vairelles, la linguistique de Micoud et le survêtement d’Evra. Puis, l’Histoire a bagayé, mais pas à la façon de Christophe Josse, non. Elle nous ressert depuis 2006 que des Israel et des Bulgarie comme un dessert déjà vomi qu’il faudrait ingurgiter de nouveau. Seul le cuisinier change. Il y eut le Domenech show, le Requin Blanc puis Deschamps de ruine en 2014 qu’il finira par rebatir seul avec Kante.

Pendant ce temps-là le sélectionneur Houiller était serein .

La légende Maradona : Le cercle du poète Despeyroux

Un seul homme a réussi à dominer Maradona, il était Toulousain et défenseur ou presque.

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Trente ans après le début de sa carrière, vingt ans après son arrêt, Pascal Despeyroux est resté le même. Qui ?

« Le problème, c’est que j’étais tout sauf un technicien et à cause de mes pépins physiques ma combativité ne suffisait plus. » Nous ne sommes pas en 1986, mais en 1997. Pascal Despeyroux approche de la retraite, Saint-Etienne aussi. Onze ans ont passé depuis le début de carrière du Toulousain. Du titre de champion d’Europe espoirs 88 avec Cantona au dépôt de bilan de Perpignan avec David Marraud en 97, les choses de la vie arrivent dans l’ordre. Aux oubliettes son but qui envoie la France en finale de l’Euro espoirs, son meilleur souvenir reste donc d’avoir marqué un but à Olmeta lors d’un Saint-Etienne – Lyon. Est-ce l’atmosphère du derby, le maillot vert ou le plaisir d’avoir assisté à un doublé d’Etienne Mendy ? Toujours est-il que Despeyroux est devenu Stéphanois dans l’âme, et pourtant la concurrence s’appellait Chaintreuil, Lambert et Bouquet.

El Pibe à l’hosto

Despeyroux a couru derrière cette gloire arrivée très vite. Taclé surtout, puisque c’est tout ce dont Maradona se souvient de ce 2 octobre 1986. Dribbler Marcico et Passi en même temps est pourtant arrivé à d’autres que lui, mais il a pris pour tout le monde. On jouait depuis 3 secondes. Despeyroux a toujours entendu de ses entraîneurs que le foot c’était taper dans un meneur de jeu. 325 matches de D1, une bonne centaine d’avertissements, pourquoi pas plusieurs dans le même match à l’occasion. L’Histoire n’oublie jamais de rendre hommages aux héros : pour sa dernière sélection en Equipe de France – la troisième -, Despeyroux était titulaire contre la Tchécoslovaquie. Kastendeuch, Casoni, Amoros, Sauzée, Pardo et Sonor étaient là eux aussi.

Quelques années après avoir refusé d’être consultant sur Canal, Despeyroux fit les beaux jours de Sud Radio.

PSG, OM, Ligue des champions : Mozer fucker

Il parait que 27 ans après, l’Olympique de Marseille pourrait enfin avoir un successeur. Vraiment ?

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Comment peut-on devenir le plus grand entraîneur du monde quand il n’y a ni joueur, ni club, ni sélection nationale dans son pays d’origine ? En rencontrant Bernard Tapie.

C’est l’histoire d’un club qui va battre en finale le Milan de Capello avec Abedi Pelé.  Un club qui va aller en finale avec Waddle et Abedi Pelé en battant le Milan de Sacchi. L’auteur de ce miracle, sans doute un des plus grands exploits de l’histoire du foot, s’appelle Raymond Goethals. Il n’est ni Italien, ni Hollandais, ni Portugais, ni même Français. Il est Belge, comme les frères M’Penza. Comme Luc Nilis, tout sauf un Hazard.

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Mediapro, Telefoot : Sauzée, s’est trompé ?

L’Atalanta Bergame ça ne dit rien à personne. Mais tout le monde se souvient sa plus grande star fut Française et qu’elle s’appelait Franck Sauzée. Qui ça ? Ben si, l’ancienne vedette de Mediapro/Telefoot. Comment se passer d’une telle star et de son insondable talent ?

La seule génération vainqueur d’un Euro espoirs reste donc celle de Franck Sauzée et Laurent Blanc. Devinez lequel des deux a aussi fini champion du monde.  Avec Sauzée, ça commence toujours très bien, ça finit toujours très mal.

Même s’il a débuté à Sochaux, Franck Sauzée était quand même promis à un grande carrière. Quand il arrive, Sochaux est en D1. Quand il en repart, Sochaux quitte la D2. Entretemps il a fait connaissance avec Stéphane Paille, Gilles Rousset et Franck Silvestre. L’unique explication du trou de génération entre 1986 et 1994. Il n’en manque pas un. La plupart sont même champions d’Europe espoirs en 1988, et une partie nous a quitté. Sauzée plante même deux buts en finale. Aucun doute, il est toujours promis à une grande carrière. Mais la même année il fait match nul contre Chypre avec la vraie équipe de France.

Et là on est moins affirmatif sur sa grande carrière d’autant que la Coupe du monde 1990 lui passe sous le nez. En 1992, il fait le même Euro minable que ses coéquipiers. En 1993, il est sur le terrain pour voir Israel en mettre 3 et la Bulgarie s’envoler pour les USA. Jacquet stoppe le massacre en faisant croire que c’est lui qui a décidé. Mais cette même année il est champion d’Europe avec Marseille. Du coup il décide de partir pour Bergame.

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Liverpool : You’ll never score alone

Les plus fidèles fans de Liverpool le savent. Anfield Road n’a pas toujours eu la chance de voir évoluer le meilleur buteur du monde. Par contre ils ont bien connu le plus mauvais et ça a duré quatre ans. Souvenez-vous, il s’appelait Fernando et n’était même pas Egyptien. Au moins on sait pourquoi ils ont dû attendre 30 ans. Ce n’est pas que de la faute de Houiller.

Tout avait pourtant bien commencé. Le 1er fevrier 2005,  il n’a pas encore 21 ans qu’il bat d’un doublé le Barça de Ronaldinho en 2005. 

S’ils avaient regardé de plus près, avant de mettre 36 millions sur la table, les dirigeants de Liverpool se seraient rendus compte que son deuxième but est un penalty qu’il a provoqué à cause d’un duel raté avec le gardien. C’est vraiment pas aimer son public que de lui offrir un attaquant vedette qui disputera une finale mondiale parce que le titulaire commençait à fatiguer en prolongation. Quinze minutes d’éternité. Sans prendre en considération la sensation d’être le cocu de Fernando Llorente, le quart d’heure de champion du monde de la carrière de Fernando Torres doit beaucoup à Villa. Amusant, un attaquant qui rate des occasions en finale de Mondial est finalement aligné d’entrée parce que lui au moins il s’en créé.

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