Liverpool, Houiller, Crevoisier : Owen will soon

Le titre aurait pu être Owen Rooney. Mais on ne saura jamais vraiment lequel des deux a été le plus surcoté ou le plus gros gâchis. Ce qu’on sait en revanche c’est qu’il y en a un qui a eu le ballon d’or.  Et que c’est celui qui a un jour été entraîné par Houiller et Crevoisier.

La légende le fait passer pour l’un des dix meilleurs buteurs de ces vingt dernières années et pourtant, les mauvaises langues racontent que c’est le plus gros vol de ballon d’or de l’histoire et qu’il n’a finalement gagné qu’une Coupe de l’UEFA avec un doublé en finale.

C’est un peu comme si MBappé était resté à Monaco jusqu’en 2022 voire 2023. Owen aura attendu 24 ans bien tapés pour s’essayer à un autre club que Liverpool. La progression n’attend pas. Durant sept saisons chez les Reds, il réalise le même championnat, le même nombre de buts et le jury France Football trouva même le moyen de lui filer le Ballon d’Or. Une récompense méritée : contrairement au meilleur gardien du monde de l’époque Oliver Kahn, son principal concurrent, il n’est pas champion dans son pays, ni vainqueur de la Ligue des Champions et évidemment pas meilleur buteur de Premier League. Ce coup de génie le propulse dans la légende. Donetsk, Saint-Pétersbourg, Séville, Valence, Porto ou Rotterdam connaissent la valeur d’une Coupe UEFA, moins celle d’une Cup.

Owen’s world

Mais pour lui, tout a donc commencé un peu plus tôt, à 18 buts. Le nombre de réalisations record qui lui permettra par deux fois d’être sacré meilleur buteur et n’allez pas dire que c’est la faute aux blessures de Shearer, triple tenant du titre, il jouait en 1998. La faiblesse du total n’est d’ailleurs qu’anecdotique et ne dit rien du niveau global des canonniers de l’Albion puisque les légendaire Chris Sutton et Dion Dublin faisaient jeu égal. Il ne fallait remonter qu’à 1902 pour retrouver un équivalent, il s’appelait Jimmy Settle. Par la suite, seul un autre Jimmy, le redoutable Hasselbaink, remplaçant du remplaçant chez les Oranje, fera aussi mal aux défenses anglaises. Anelka fera même mieux.

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Retour au Milan AC : Ibra raccourci

La faible actualité sportive hivernale a permis de se rendre compte que Milan était aux abois, qu’Ibrahimovic ne manifestait pas contre la réforme des retraites et qu’il n’avait pas encore pris la sienne. Comme toujours sa médiatisation est à la hauteur du médiocre joueur qu’il a été. Ça on vous l’a déjà raconté.  Retrouvez l’intégralité du feuilleton ici, et le souvenir de son précédent passage en Lombardie là, juste après la photo de sa tronche.


Pour comprendre comment Zlatan a pu se retrouver un jour à jouer en rouge et noir, devenu le plus mauvais club du monde, il faut se souvenir qu’il évoluait alors avec les Blaugrana, meilleur club du monde, qui venait subtilement d’échanger Eto’o contre ce Suédois de seconde zone. L’un des deux remportera la Ligue des champions. L’autre aura au moins joué sa  première demi-finale. Voici son histoire.

Au match aller, Zlatan retrouve donc Giuseppe Meazza, l’un des nombreux stades où il n’a jamais rien foutu en Ligue des Champions. L’Inter n’est donc pas surpris par la nullité du géant suédois, le Barça un peu plus. Pedro s’en rend compte assez tôt et décide de faire le job d’Ibra : 0-1. Zlatan est en verve, à la 62ème minute, l’Inter mène 3-1 et c’est le défenseur Abidal convalescent qui rentre faire le job d’Ibra à la place d’Ibra. Presque du poste pour poste mais au moins si Barcelone ne marque plus, l’Inter non plus. Au retour, Ibrahimovic se doit de justifier son scandaleux transfert, il ne faut pas lui dire deux fois  : Piqué ouvre le score à la 84ème minute. Et ce n’est plus à la 62ème mais la 63ème que Guardiola a remplacé Ibra par Bojan. Abidal était déjà sur le terrain.  Il s’en débarrasse ensuite et le refourgue à Berlusconi. 4 buts en 761 minutes de Ligue des Champions 2010, le Milan AC en a rêvé, Ibra l’a fait.

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Falcao, l’épisode bonus : Radamel, le Schtroumpf vraiment surcoté

Ce n’est pas la première fois que Mbappé humilie notre Radamel. Même en Turquie, il ne le laissera donc jamais tranquille.

Nous l’avions laissé en 2013, avec un bilan dans les grands matchs équivalent à celui d’Ibra, Cavani, ou Van Persie. Et puis après avoir presque brillé en championnat, en Ligue des champions et en Copa America, il était en passe de devenir un joueur efficace quand ça compte, mais il a rencontré le petit Kylian.

Après plusieurs années d’errances, Radamel retrouve un semblant de dignité à Monaco lors de la saison 2016-2017. Pour son premier huitième de finale de Ligue des champions depuis le 0-5 d’Arsenal en 2010, où il était le 0, Falcao a décidé de frapper fort. Et devinez quoi ? Il ne rate pas le match aller comme à chaque fois. Wikipédia rappelle d’ailleurs qu’il est l’auteur d’un doublé, se montrant « à la hauteur de l’événement« . Effectivement, il marque aux 32e et 71e minutes, de quoi assurer un résultat certain à Monaco, renforcé par la réalisation du jeune Mbappé à la 40e. Le match est presque plié puisque Manchester City ne marquera que cinq fois. Au retour, Falcao et Mbappé font à nouveau parler la poudre. Enfin surtout Mbappé, Bakayoko et Fabinho auteurs des trois buts qui qualifient Monaco.

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PSG-Galatasaray, Falcao : Radamel, le Schtroumpf surcoté

Falcao a-t-il déjà été un grand joueur ? A-t-il vraiment disparu de la circulation ou a-t-il juste eu la carrière qu’il méritait ?  Le Vestiaire avait déjà répondu il y a six ans déjà et n’avait cessé de se répéter. C’est qu’il est plus tout jeune. Le Vestiaire ou Falcao ?

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D’après lequipe.fr, Cavani et Falcao n’étaient pas très loin l’un de l’autre car ils marquaient beaucoup. Et finalement, la seule différence apparente c’est que Falcao avait gagné la Ligue Europa, deux fois même. La fameuse Ligue Europa que Porto et l’Atletico se sont partagés sous le règne de Radamel. Pour un peu, ça ressemblerait presque à du journalisme. Presque.

Le beau travail de journaliste effectué par lequipe.fr aurait donc presque mérité la carte de presse si la vraie valeur de ces deux joueurs avait été évaluée par le vrai critère du très haut niveau : ces fameux matchs décisifs en grande compétition. C’est avec cette méthode que le Vestiaire avait révélé il y a bien des années que nombre de buteurs prolifiques n’étaient pas vraiment ce qu’on disait d’eux : aligner Higuain en Ligue des Champions n’a jamais servi à rien, Ibrahimovic n’avait pas les moyens d’en faire gagner une, Van Persie ne valait pas beaucoup mieux.  Puis ce fut Cavani qui eut droit à l’analyse de son statut et de ses capacités qui lui ont permis de s’effondrer en demi-finale de Coupe du monde, d’être absent contre la France en 2018 et de s’effondrer de nouveau en huitième de finale retour de Ligue des Champions. On en reparlera, puisqu’il joue encore apparemment. Falcao aussi a joué un huitième de finale retour de Ligue des Champions. Et devinez-quoi ? Revoici l’enquête qui n’a jamais été réalisée qu’une seule fois sur Falcao.

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Messi ballon d’or : A Xavi à l’amor

Quel joueur n’a jamais rien gagné d’important sans Xavi et Iniesta ? Quels joueurs ont déjà gagné la Coupe du monde sans Messi ?  Difficile d’exister médiatiquement quand on ne marque pas 60 buts par saison, qu’on ne porte pas le numéro 10 et que Vincent Duluc ne vous consacre pas un édito tout médiocre. 


Voici l’une des raisons qui expliquent pourquoi l’Argentine n’est pas le Barça.  Pourquoi il n’y pas qu’un seul meilleur joueur de notre époque.  L’autre s’appelle Iniesta.

Il est petit, pas très rapide, pas charismatique et quand il a commencé à jouer au foot c’était avec des Hollandais et en plus pas les meilleurs. Pourtant il est vite devenu plus doué que Van Persie ne l’a jamais été. Continuer la lecture de « Messi ballon d’or : A Xavi à l’amor »

L’édito : Claque de fin

Faut-il plutôt parler de Mbappe ou de Vahaamahina ? La question a agité notre rédaction pendant un long moment. Presque quatre minutes à l’issue desquelles il a été décidé que Le Vestiaire ne se roulerait toujours pas dans la fange du commentaire à chaud pour évoquer la place d’un footballeur de 20 ans dans l’histoire du ballon rond. Et ce même s’il a ridiculisé un club belge.

Que dire de plus sur le gentil géant de La Tamoa, patelin calédonien  que personne ne connaît vraiment, devenu brutalement aussi détesté que Bernard Laporte ? 

Que le président de la FFR est un mage de droit divin équipé de pouvoirs surnaturels, autre que ceux de rester dans la lumière alors qu’il les accumule : il sait que la France se serait qualifiée à 15 contre 15. Pour aller dans son sens et être persuadé que sa théorie et celle de millions d’experts est la bonne, et non une réaction balancée sans réflexion, tout aussi idiote que le geste dénoncé, il n’y a qu’à regarder l’évolution du score. En effet, à la 49ème minute de jeu, les Bleus écrasaient la deuxième mi-temps de leur talent en ayant inscrit pas moins de zéro points,  largement de quoi enterrer les Gallois.

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Rugby, TF1 : Christian Jeanpierre tombale 2

Personne ne se souvenait que la genese de Christian Jeanpierre avait été écrite il y 11 ans par notre spécialiste Medias. La revoici accompagnée d’un bref rappel de ce qu’il s’est passé depuis. Il est toujours gentil, assez agaçant, voire insupportable, et en semi-retraite. Et ne connaît toujours pas les règles du rugby. Mais en bon père de famille, il sait meubler une conversation pendant près de deux heures.

© DR

Le 25 mars 2008, Thierry Gilardi nous quittait. Dans les couloirs de TF1, Christian Jeanpierre sortait un mouchoir pour sécher ses larmes de joie.

On ne l’appelait pas Titi Gilardi. Pourtant, outre ses qualités journalistiques, il savait à la fois combler le supporter exigeant type Franck Leboeuf ou Thierry Roland, mais aussi le spectateur de TF1 lambda devenu auditeur du Super Moscato show : le chauffeur de taxi. Il n’omettait pas non plus de s’occuper de madame qui, en faisant la vaisselle, fantasmait sur ses beaux yeux verts et son éternel chat dans la gorge. Un héritage difficile à assumer pour Christian, dont le sourire n’a jamais convaincu belle maman, qui l’appelait toujours Jean-Paul et le jugeait au mieux faux-cul, au pire simplet.

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Meilleur joueur africain : Weah the champions

Il est parfois des numéros 1 qui ne souffrent d’aucune contestation. Celui-là en est un. Qu’il soit président du Liberia, qu’il ait connu Wenger ou finit sa carrière dans ce qu’il restait du Milan AC avant d’aller pourrir ce qu’il restait de l’OM ne change rien. Le père de Timothy était un bien meilleur joueur que son fils. Si on peut qualifier son fils de joueur.

Que reste-t-il de George Weah dont la carrière s’est intégralement déroulée en France et à Monaco ? Le fait qu’il soit le meilleur joueur de l’histoire des seuls vrais clubs qu’il a connu. 

L’histoire de Weah aurait du commencer et se terminer sur la Principauté. Mais le génie d’Arsène Wenger, et un peu le mulet d’Emmanuel Petit en ont décidé autrement. C’est ainsi que Denisot propose à Weah de transformer le PSG en équipe. Et pourquoi pas en équipe qui gagne. Entre présidents, ils parlent le même langage. Coup d’envoi de la période la plus glorieuse de l’ancien club de Gerard Houiller, tant pis pour Christopher Wreh et James Debbah.  Weah va donc tout donner ou presque au PSG : des buts, un titre de champion de France et plein de demi-finales européennes. Vous pouvez chercher, ni Pauleta, ni Ibrahimovic, ni Pancrate, ni l’homme à la capuche n’ont fait aussi bien. Et s’il avait bien voulu un jour gagner une finale, il ne devrait pas se contenter des classements africains pour être considéré comme le grand joueur qu’il était. Parce qu’évidemment, on ne va pas considérer que le Ballon d’or est une vraie récompense, même si en 1995, il y a lui et les autres.

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Juninho à Lyon : Juni holiday

 Dix ans après la mort du grand Lyon, le Brésil revient aux affaires dans la cité des Gones. Faut-il craindre un retour de Fred ? Le Vestiaire se souvient des 20 dernières années. 

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C’est grâce au Brésil que Lyon est devenu Lyon. C’est aussi grâce au Brésil qu’il n’a pas fait mieux.  Enquête.

A quoi sert un joueur brésilien ? La réponse est aisée, même pour les recruteurs de Celso Valdeir,  à une époque où les danseurs de samba étaient filmés au camescope Panasonic par Papi sur un stade de la banlieue de Curitiba et recrutés ensuite sur VHS. La même qui permettait d’enregistrer Video Gag ou des programmes plus adultes mais désormais réservés aux enfants grâce à Internet. Pour ceux qui auraient moins de 25 ans, une VHS c’était comme regarder une video Youtube d’un match de 1962. Et Valdeir c’est Lucas Moura, sans la demi-finale retour.  Pour le cas de Valdeir c’est un peu différent car il était international, certes d’un Brésil pas très bon. Mais à l’époque on ne savait pas qu’un Brésilien pouvaient avoir des problèmes pour s’adapter à l’Europe où les attaques à main armée ne sont pas la coutume. On ne savait pas non plus que tous les Brésiliens ne portent pas de tanga et ne sont pas les meilleurs joueurs du monde. Par contre, quand Aulas et Lacombe invitent  Marcelo chez Bocuse pour faire le tri à la fin des années 90, on commence à savoir tout ça. Un Carioca peut rendre une équipe meilleure mais pas toujours.

 

Marcelo salace, épisode 1

Tout avait commencé par Sonny Anderson. Fatigué par ses 44 matchs de liga en deux saisons à Barcelone, le Brésilien s’était laissé convaincre de revenir en France. L’intermédiaire s’appelle donc Marcelo Kiremitdjian, il est Brésilien, un peu Arménien aussi et a joué à Lyon entre 1993 et 1998. Coup de chance, à l’époque ça suffit pour une reconversion. Revenu au Brésil, Marcelo est chargé par Aulas de garder un œil sur les jeunes pousses de son pays. Agent, il n’y avait pas pensé, il signe donc un contrat d’exclusivité. La bonne affaire. Mais pour quelle partie ? Le transfert d’Edmilson à l’été 2000 est une première alerte.

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L’Edito : Hazard ou coïncidences

Rarement le Vestiaire aura été autant sollicité durant une Coupe du monde. Des lecteurs divers nous écrivent mais tous n’ont qu’une seule et même question à poser : la France sera-t-elle championne du monde ? Rappelons tout de même que nous ne sommes pas un site de paris sportifs bien qu’il eut été tentant d’utiliser notre expertise à des fins commerciales.

Plutôt que de répéter des choses que nous ne cessons de répéter, à savoir que le niveau est aussi faible qu’à l’Euro, que donc Deschamps peut largement se contenter de sa chance de Kanté et des talonneurs pour passer les  tours, expliquons plutôt pourquoi nous avions été les seuls à douter de l’avenir de l’Espagne, de l’Allemagne et du Brésil au contraire de la Belgique, de la Russie, de l’Angleterre ou de la Croatie. Même si la Croatie reste la Croatie. La prochaine fois l’ensemble de la presse n’aura qu’à nous lire plus attentivement. Voici donc pour la première fois notre méthode secrète. 

1. Allemagne : Baudet Muller 

C’était sans doute l’équipe la plus facile à diagnostiquer. La Mannschaft, comme sa base munichoise, est vieillissante et ne gagne plus rien de ce qui compte. Ajoutez des matchs de préparation ridicules et un Thomas Muller disparu, vous obtiendrez une élimination rapide.

 

2. Bresil :  Tite pipe avant d’aller dormir

On ne fait pas d’un âne, un pur sang aussi facilement. Tite a même découvert que c’était impossible. Le fondement même de l’équipe est frelaté puisque c’est Neymar et que Neymar n’est que Neymar. Un très bon joueur mais loin d’être l’un des plus grands, d’ailleurs il joue au PSG. Mbappé aussi, tient donc. Et Thiago Silva aussi. Ce fameux meilleur défenseur du monde n’a toujours pas gagné la ligue des champions, ni la Coupe du monde d’ailleurs. Le reste c’est une reconstruction sur des ruines de demi-finaliste. Marcelo, Coutinho et Casemiro n’ont plus qu’à patienter. Marcelo a trente ans.

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Les meilleurs buteurs : Killer Mbappé

En mars dernier le Vestiaire présentait son nouveau palmarès des meilleurs buteurs français actuels. Quelques mois plus tard tout a changé ou presque. A part Gignac qui n’a toujours pas marqué en finale de l’Euro.

Actualisé après la finale.

1. Antoine Griezmann 83  points (+20+20)

Fort d’un Euro 2016 extraordinaire qui aurait pu devenir mythique s’il avait bien voulu le remporter, Grizou a d’ores et déjà marqué plus que tous ses concurrents l’histoire des Bleus. Sa Ligue des champions de la même année a connu à peu près le même déroulement. Sa saison 2017-2018 débutée par des performances moyennes et un clin d’oeil aux Harlem Globes Trotters ou au Ku Kux Klan  en tout cas pas à la culture générale aurait pu lui coûter cher. Mais au contraire de son pote Karim aucun juge ne s’en est mêlé et Antoine a retrouvé son fabuleux niveau pour s’offrir la Ligue Europa. Le problème c’est que ça compte pas. En tout cas, il avait l’âge pour marquer la légende et il l’a fait.

 

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L’edito : Kanté partiro

Le monde entier était en attente du verdict du Vestiaire sur ce début de Coupe de monde. Alors la France a-t-elle su pallier l’absence de Desailly et Thuram ? Voici la réponse. 

Ce qui va 

Deschamps va bien, même très bien. Il continue de faire du Deschamps. C’est-à-dire compter sur sa chance éternelle et faire des choix. L’homme qui a osé penser qu’il serait champion d’Europe avec Gignac ne devrait pas avoir de souci pour être champion du monde vu que Gignac est plus là. La chance ne se sentira cette fois pas offensée.

Les talonnades vont bien elles-aussi, on est rassuré. Bon ou mauvais, en forme ou pas, les melons tricolores restent capable de marquer au moins une fois par match. On a donc effectivement pas besoin de Benzema pour ça.

En troisième point on aurait bien mis Lloris qui n’a pas encore fait de connerie, mais on va se contenter de Kanté. Il ne pourra hélas nous offrir la Coupe du monde à lui tout seul mais il pourra parfois éviter de concéder trois ou quatre occasions supplémentaires et même de donner des ballons aux talonneurs. Ceux qui font des talonnades.

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De Ronaldo à Cristiano : Il fenormono

En 2008, Le Vestiaire avait réservé un sort au cousin éloigné de Darcheville. Dix ans plus tard l’heure est venue d’actualiser ce classement alors que la Coupe du monde ne fait que débuter. Higuain aura-t-il bousculé la hiérarchie dans un mois ?

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Dernière actualisation après la finale de la Coupe du monde.

Ils étaient une trentaine à postuler au panthéon du Vestiaire. En 2008, Ronaldo avait devancé Henry, Romario, Stoichkov et Suker. Qui sont les entrants et les sortants en juillet 2018. Voici les cinq meilleurs buteurs de ces vingt dernières années. Continuer la lecture de « De Ronaldo à Cristiano : Il fenormono »

France-Brésil : Lose juillet 98

Désormais vous savez qui il est. Mais qui se souvient vraiment de sa finale ?

Les rares reportages télé qui lui sont encore consacrés sont toujours l’occasion de l’entendre répéter : « Ah, si j’avais marqué. » La rumeur veut aujourd’hui que tous les 12 juillet, aucune piscine ne se vende dans les environs de Trégunc. Pourtant, il essaie. Il a toujours essayé. Dès la première relance de Leboeuf, il a essayé le seul retourné de sa carrière. C’était prometteur, c’était aussi au-dessus. Stéphane Guivarc’h n’était pas du genre athlétique. Il était plutôt du genre ancien Guingampais transféré à Auxerre, content d’avoir Diomède. Meilleur buteur de Division 1 plusieurs fois quand même. D’accord, mais le mec que l’osthéo torture dans Les Yeux dans les Bleus parce que c’est Dugarry qui marque contre l’Afrique du Sud, c’est lui.

Carnot de sauvetage

La suite, c’est ce doublé « qui aurait changé une carrière » dit encore le reportage. Certainement une référence à ce bon service de celui qui allait devenir Zidane : Guivarc’h parvint à frapper in extremis, juste avant de se vautrer la gueule dans le gazon, et à Taffarel de ne pas salir ses coudières. Il ne les salira pas vraiment plus quand Baiano et Sampaio laisseront filer le ballon, et Guivarc’h avec, à la 42e minute. Pas de regret : le geste du buteur, c’était bien de frapper au milieu pas très fort quand on songe à ce début de deuxième mi-temps où Cafu lui remet un ballon en pleine surface pour la volée. Le 3e étage du Stade de France en frémit encore.

Trois minutes plus tard, Dugarry entrait en jeu. Un mois plus tard, Guivarch signait à Newcastle, quatre de plus et les Rangers l’accueillaient.

Thierry Roland, six ans déjà : Thierry pimpon

Thierry Roland nous manque, ou pas. En tous les cas, on ne l’entendra pas en Russie, si n’est dans l’un de ces documentaires à la gloire de Bernard Diomède. Comment remplacer un commentateur franchouillard un poil méfiant envers, au choix: la femme qui parle de sport, l’arbitre tunisien et Monsieur Foote ?  Il était surtout un grand amoureux de son sport et avant tout bon vivant, surtout mort désormais.

Une légende. Ses 270 Coupes de monde ont fait de lui la voix du football et il est parvenu à devenir l’un des Français les plus populaires sans pourtant être l’un des plus aimés, le tout en prônant le retour à l’Algérie française avec ses potos de l’OAS. Il aurait sans doute préféré débuter à 20 ans dans les Aurès en hésitant entre le derrière d’une chèvre ou d’un mouton avant d’aller torturer qui de droit, mais on ne le saura jamais, il a emporté son secret dans la tombe avec Vincent Hardy. Si ça se trouve, c’est là-bas, la gégène à la main, qu’il aurait connu la famille Zidane avant qu’elle lui rende l’appareil un soir de juillet 1998.

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Les années Arsène (2/2) : Ainsi assène Wenger

Les louanges dont bénéficie Arsène sont totalement justifiées. Il a réussi l’exploit de tenir 22 ans sans remporter la moindre Ligue des champions. Mieux, il réussit même le coup de génie d’être considéré comme l’un des plus grands entraîneurs de tous  les temps. Mourinho, Ferguson, Benitez, Guardiola, Ancelotti, Del Bosque, Hitzfeld, Lippi, Di Matteo, Zidane, Sacchi, Goethals, Heyneckes, Hiddink,  Trapattoni, Jorge, Rijkaard, Michels, Cruyff, Van Gaal et même Luis Enrique le regardent avec envie.

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Mars 2008. Un an après l’élimination en 8e pas jolie jolie contre le PSV Eindhoven, Arsenal est de retour au sommet : un 8e contre Liverpool. A l’aller ça tient (1-1), au retour ça tient presque (2-4). Arsène voit plus loin, après tout on n’est qu’en mars. « Notre équipe a un potentiel fantastique mais ces dernières semaines nous avons subi plusieurs déceptions. Notre force mentale a été extraordinaire ce soir mais nous avons été naïfs, commis des erreurs et montré un manque d’expérience. » Il suffisait juste d’attendre un an pour en savoir plus.

Avril 2009. « C’est la soirée la plus décevante de ma carrière. » S’il avait deviné la suite, Arsène n’aurait peut-être pas laissé son cœur dire autant de conneries un soir de demi-finale retour, quand même. Mais qu’il se rassure : en dire est toujours moins grave qu’en faire dans sa composition d’équipe. Ce n’est pas sortir Gibbs à la 46e qui en était une. « La chose la plus difficile, c’est que nous n’avons pas l’impression d’avoir joué une demi-finale de Ligue des Champions, parce que tout a été fini après dix minutes. » C’est effectivement rarement un bon signe. « On a fait ce qu’on a pu. » Et c’est déjà très bien.

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Arsenal, Wenger : Arsène Rupin, le gentleman voleur se retire

Peut-on sérieusement ne rien gagner pendant douze ans, se prendre des volées régulières par ses principaux concurrents et faire croire à tout le monde que l’on est un grand entraîneur? Oui apparemment quand on a eu le génie de ne pas être viré pendant 22 ans. Il est finalement parti de lui-même. Officiellement.

 Retrouvez toutes les autres gentillesses que l’on vous a contées ici.

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Le profil Wikipedia d’Arsène Wenger a pendant longtemps été formel : « Considéré comme l’un des grands entraîneurs de son temps. » Persuadé qu’on trouve tout et n’importe quoi sur Internet, Arsène a tout fait pour le prouver.

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