Formule 1 : Laffite fucking

Une semaine après Monza notre spécialiste F1 a enfin réussi à écrire quelques lignes, preuve, s’il en fallait, de sa compétence sans limites. Mais a-t-il au moins compris que Vettel avait des chances de devenir champion du monde et que Raikkonen ne signerait pas chez Red Bull ? Rien n’est moins sûr.

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BR Driven (2)Par Henri Carl

Vettel a donc encore gagné et l’on se croit revenu au temps du grand Schumi. Ah merde c’était mon accroche après Spa, manque de bol elle marche encore pour Monza. Et en plus donner des résultats qu’on a vu partout il y a une semaine c’est pas vraiment ce qu’on attend d’un expert. Mais en suis-je vraiment un ? Pour le savoir, il suffit de lire mon évaluation de Vettel.

On voit mal ce qui va maintenant le priver du titre hormis un astéroïde, le retour en force de la Scuderia prévu pas avant 2020 ou Romain Grosjean l’Attila des départs ? Même  ça ne lui fait plus peur. Est-il pour autant le nouveau kaiser ou un usurpateur de plus ? Après des débuts tonitruants chez BMW-Sauber puis Toro Rosso (1 pôle, 1 victoire) à un âge où certains ont encore de l’acné (la vanne est absolument nulle puisqu’on peut avoir de l’acné beaucoup plus tard NDLR), Vettel a très tôt confirmé les espoirs en remportant les titres 2010, 2011, 2012 sur la meilleure voiture. Et là vous vous demandez si je vais oser vous dire que depuis 2011 il branle plus grand chose ? Et oui, depuis 2011, ses stats baissent. Moins de pôles, moins de victoires, il ne pilote clairement plus à son meilleur niveau même s’il répond présent au bon moment et commet peu d’erreurs. Frank Williams avait raison : une fois titré, un pilote ne fout plus rien. Et comme à l’époque de Williams Renault, la voiture se suffit à elle-même pour gagner pourvu de faire le minimum syndical. Et ce n’est pas l’arrivée de Ricciardo qui va l’empêcher de se reposer sur son avance technologique.

Pendant qu’Alonso, Raiko voire Hamilton se cassent le cul sur des bagnoles faiblardes, lui ne cherche pas la pole car il sait qu’il gagnera, il ne cherche pas la victoire car il sait qu’un podium suffit, il se repose sur ses lauriers de champion. Mais quel est son avenir ? Un pilote qui écrase tout sans forcer a-t-il le potentiel pour devenir le meilleur pilote de tous les temps ? Vous le saurez dans un prochain épisode de mes aventures. Car il faut laisser un peu de place aux autres.

Et les autres c’est pas génial, on fait ce que l’on peut … et on peut peu. Le plus intéressant se passe dans les coulisses. Red Bull fait monter Ricciardo pour remplacer Webber au mépris des résultats mais le marketing a ses raisons. Je doute cependant que Ricciardo se révèle autre chose qu’un modeste équipier et il va falloir le gaver de Red Bull pour le rendre un peu plus nerveux. C’est surtout Vergne qui doit faire la gueule à mesure qu’il se rapproche de la porte. Encore une occasion manquée. Mais que Pic ne soit pas jaloux, se faire régulièrement distancer par Van Der Garde n’est pas non plus un gage de réussite.

En faisant signer Raikkonen, Ferrari aura la plus belle paire depuis Lolo, et depuis l’époque où Prost et Senna se caressaient l’aileron chez Mc Laren. Pour autant, deux bons pilotes n’ont jamais fait une bonne voiture. Saluons Massa au passage qui est donc remercié mais cela faisait déjà 3 saisons qu’il avait raccroché. Il annonce pourtant vouloir continuer, chez Marussia peut être … Lotus va donc devoir trouver un nouveau pilote, la combinaison de leader n’étant pas taillée pour Grosjean.

Pourquoi « Laffite fucking » me direz-vous ? Parce que Margot Laffite ? Ou parce que papa nous a trop longtemps gonflé sur TF1 et que j’ai encore du mal à m’en remettre, me réveillant parfois en sueur en l’entendant beugler que Karthikeyan double Alonso alors que ce dernier lui prenait un tour. Le monde est cruel, celui de la Formule 1 aussi et encore vous n’avez pas vu la merde que vient de réaliser Ron Howard.

 

Formule 1 : Spa encore plié mais presque

On ne sait plus trop quoi penser des performances de notre chroniqueur Formule 1 dont vous pouvez retrouver l’intégralité en cliquant ici. Pour certains il n’a rien à faire sur le Vestiaire car il n’est ni drôle, ni compétent. Pour d’autres il mériterait même d’être payé pour avoir annoncé le titre d’Alonso à défaut de son rachat d’Euskaltel, ou la signature de Raikonnen chez Red Bull. Un camp serait plus fourni que l’autre. A vous de juger.

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BR Driven (2)Par Henri Carl

Vettel a encore gagné et l’on se croit revenu au temps du grand Schumi. Celui qui gagnait, pas son grand-père revenu chez Mercedes pour couler sa légende. Vettel gagne régulièrement et répond présent au bon moment mais Alonso s’accroche comme un morpion à la toison de Sébastien Patoche qui s’accroche un peu trop à la notre. Ce ne sera peut être pas suffisant tant le retard de Ferrari est grand. Je vous l’annonce aussi : Red Bull sera champion du monde des constructeurs, on le sait déjà. Jean-Eric Vergne n’ira pas chez Red Bull, on s’en doutait tous, sauf lui. Par contre, il pourra toujours en boire, du Red Bull.

Pour Ricciardo, désormais successeur officiel de Webber, ses 12 points au compteur rappellent beaucoup Capelli, engagé chez Ferrari après une année laborieuse chez Leyton House (1 pt inscrit). Il est sportivement très étonnant que Red Bull engage un pilote aussi tendre pour perdre le titre constructeur dans la foulée, économiquement ça se justifie comme je vous l’expliquais la dernière fois, donc le titre constructeur on s’en branle. Raikkonen est sans doute plus sentimental que compétiteur.

Chez Mercedes, Rosberg a prouvé qu’il était surcoté. Sinon, comment expliquer le fait qu’il se fasse dominer par Hamilton, nouveau venu dans l’équipe. On assiste également à la décrépitude de deux grandes équipes de la Formule 1 : McLaren et Williams (Seuls Marussia et Caterham feront pire). Naufrage dans lequel, tel Leonardo di Caprio avant de couler, seul Button surnage. Même chez les Suisses cela va mal, et ça n’ira pas mieux en embauchant un Russe qui deviendrait ainsi le plus jeune pilote de F1 de l’histoire. Ça paiera toujours les putes et la vodka mais quand même …

Chez Force India enfin, pas sur que Sutil conserve son volant après une saison plutôt terne. Avec ces cartes en main, on se prend à rêver de voir (enfin) une bonnasse femme en Formule 1. Côté français, heureusement que Grosjean a le soutien inconditionnel de son boss, Pic celui de Lagardère, Bianchi celui de Ferrari. Je me rappelle que les médias français crachaient ouvertement à la gueule de pilotes payants, parfois réguliers à défaut d’être transcendants (Diniz par exemple), mais là il semblerait que l’honnêteté intellectuelle ait ses limites. Heureusement que mon rédac’ chef me laisse carte blanche. Il reste encore 8 courses aux pilotes pour déjouer mes pronostics, pas sur qu’ils y parviennent.

Formule 1 : Hongrois rêver

Pour son grand retour après des vacances fort peu méritées au regard des copies rendues, notre consultant Henri Carl n’est plus que l’ombre de lui-même tant la qualité de ses papiers s’est améliorée. C’est pas vrai, c’est toujours aussi naze mais on n’a que lui alors on va pas faire la fine bouche.

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Comment ne pas démarrer mon compte-rendu du Grand-Prix de Hongrie par un compte-rendu de mes vacances. Alors dernièrement j’ai été dans un restaurant italien de la banlieue bordelaise avec mon rédacteur en chef, vous savez celui qui passe son temps à dire que j’écris mal. J’étais en salle et il n’y avait pas la clim et c’est là qu’il m’a dit : « Tu payes l’addition et tu m’envoies ton article fissa. »  Alors le voici, faudra pas venir pleurer.

Par Henri Carl BR Driven (2)

Que retenir de Budapest en dehors de sa maison de la terreur, siège des polices secrètes nazies et communistes ? Les bains à l’oeuf pourri ? La pénalité un brin scandaleuse écopée par Grosjean ? Car le dépassement était certes burné mais réussi. Sinon avec de telles règles, Juan Pablo Montoya aurait fini ses jours en taule. En tout cas voilà une nouvelle ligne de son CV qui pourrait bien le priver de volant la saison prochaine en dépit des dénégations de son boss, Eric Boullier. Un détail (le nom du boss) dont on se fout un peu. Heureusement dans le même GP, Lewis Hamilton nous a permis de réentendre le « God save the Queen » en l’honneur de la princesse Kate, devenue perfect MILF par la grâce d’un « royal baby » qui n’a pas fini de casser les couilles à tout le monde.

Mais si on me paye, ou pas, ce n’est pas que pour enfoncer des portes ouvertes, quoique. C’est aussi pour mon expertise. A neuf Grand Prix de la fin du championnat, il est donc temps pour moi de me frotter les boules et de me livrer au petit jeu des pronostics, sans pour autant rester dans ce registre de langage aussi vulgaire que vide de sens. Oui, Vettel a toutes les chances de conserver son titre grâce à la Red Bull. Habile. Oui, Mercedes et Ferrari ont fait deux F1 à peu près aussi pourries l’une que l’autre. Oui, McLaren traverse aussi une saison difficile en se faisant enrhumer par les Force India qui disposent elles aussi d’un moteur Mercedes. Plus que Button, c’est Perez qui va devoir changer de braquer et confirmer les espoirs placés en lui. Mais il ne le fera pas.

Jean-Eric Vergne aimerait piloter la Red Bull de Webber mais, je vous l’annonce EN EXCLUSIVITE MONDIALE, marketing oblige, il devra passer son tour. Le marketing a ses raisons et Red Bull misera soit sur Raïkkonen, bien meilleur, soit sur Ricciardo en espérant vendre du bon taureau rouge aux kangourous, soit sur Alonso, également pressenti preuve que Vettel n’est donc pas considéré comme le meilleur pilote actuel par son employeur. J’ai quasiment cité tout le plateau, ça sent l’augmentation.

Chez Sauber, l’improbable Hulkenberg (7 points) fait un beau boulot, sans être payé (au sens propre) et avec une voiture très moyenne. Gutierrez, lui, enchaîne les courses anonymes avec un talent digne du Gaston Mazzacane de la grande époque (pour les connaisseurs) et ne devrait pas revenir l’an prochain. En effet, dès qu’il ne s’agit plus de protéger les nazis c’est aussi la crise en Suisse et les nouveaux sponsors de l’écurie devraient imposer un jeune poulain de 18 ans dont on se demande vu son palmarès s’il réussira à faire moins pire.

Pour Williams, Maldonado vient d’ouvrir la marque après la 3ème place sur la grille signée par Bottas au Canada. Bien maigre bilan pour une écurie aussi prestigieuse que Williams. Il est décidément dur d’être et d’avoir été, regardez Laffite ou Todt qui ressemblent de plus en plus à deux anciens combattants du sport auto ! Derrière, au fond de la classe et à côté du radiateur, Jules Bianchi se traîne sur sa Marussia mais a largement pris le dessus sur un Max Chilton à la ramasse. Maigre consolation ! Pic semble plus en difficultés face à Van Der Garde qui a pris le dessus sur le Français à la régulière ce week-end.

La saison est donc plus passionnante que ce que l’on aurait cru même s’il faudrait maintenant un miracle pour que le titre échappe à Vettel et que je n’ai pas vu un Grand Prix de la saison. Plus qu’un miracle, c’est son mental qui pourrait lui jouer des tours si ses poursuivants lui mettent suffisamment la pression. Derrière, c’est la débandade et les écarts se creusent entre écuries de pointe et intermittentes du spectacle. C’est tout un modèle économique qu’il va falloir revoir, en essayant également d’intéresser pays émergeants et américains : bon courage Bernie.

 

Silverstone : Cale Lewis

Retour en grande forme pour notre chroniqueur F1 même si ça veut pas dire grand chose vu d’où il part. En fait c’est pas vrai, c’est pourri, comme d’hab. L’ex meuf d’Hamilton en prime quand même.

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Par Henri Carl BR Driven (2)

« Ça faisait un petit moment que je n’avais pas écrit sur mon sport favori. Faut dire quand même que j’avais quelques arriérés de salaire même s’il est vrai que la qualité de ce que je produis ne donne pas forcément envie de me payer mais plutôt de me foutre des coups de genou. Cela étant dit qu’est ce que j’aurais pu raconter ? Peut-être les mêmes conneries que d’habitude :  que Pirelli faire des pneus de merde. Qu’Alonso est le meilleur pilote du monde et que finir 3ème à Silverstone lorsque l’on part de la 9ème position est une bonne perf’. Que Pirelli fait des pneus de merde. Que Webber raccroche, ce dont personne n’a rien à cirer hormis Raikkonen, Vergne et Ricciardo qui lorgnent déjà avec envie sur la Red Bull. Et enfin que Pirelli fait des pneus de merde.

Mais l’info la plus intéressante était dans le pieu d’Hamilton ce week-end ou pas dans son pieu justement. C’est là que son autre manche préféré s’est retrouvé seul avec sa main préférée. En l’espace d’un week-end et d’une course, il aura donc perdu près d’une dizaine de points presque gagnés d’avance suite à sa pole, mais aussi Nicole Scherzinger, la pétasse chanteuse des Pussycat Dolls. Le mariage était déjà prévu, ils revenaient de voyage pour fêter leur 5ème année de liaison, c’est beau et déchirant comme une chanson de Jean-Luc Lahaye. Ne me rentrez pas dans la gueule pour cette référence naze, tout le monde sait que mon humour n’a rien à foutre sur le Vestiaire.

Joindre Sutil à l’agréable

Plus sérieusement, Sutil et Ricciardo que personne ne connait, peuvent dire merci à leurs pneus et à la voiture de sécurité. On ne sait pas trop pourquoi mais si c’est écrit c’est que ça doit être vrai. D’ailleurs Franck Montagny aimerait bien faire un tour dedans nous a-t-il dit lors de l’avant Grand Prix sur Canal, ce dont on se fout éperdument.

Pour ceux qui ne l’auraient toujours pas compris, au championnat l’étau se resserre entre Vettel (la meilleure voiture) et Alonso (le meilleur pilote). Raikkonen, actuel 3ème, aura fort à faire avec une voiture un ton en dessous. Si ça c’est pas de l’expertise je rends les zeros euros de mon salaire mensuel.

Côté français, à l’heure d’un premier bilan, Jean-Eric Vergne ne démérite pas mais Ricciardo s’accroche comme un morpion, et d’ici à ce que l’éventualité d’un poste chez Red Bull leur fasse faire n’importe quoi …  Pour Grosjean, après une rechute monégasque cela fait maintenant 4 courses sans points. C’est déjà une performance : le fait que je sache compter en est une bonne mais pour lui c’est plutôt une mauvaise, d’autant que Raikkonen l’enrhume sévèrement au classement. Bianchi domine toujours assez facilement Chilton décidément aussi mauvais que fortuné et c’est pas peu dire. On a les adversaires qu’on mérite. Pour Pic, le changement de Marussia vers Caterham est pleinement couronné de succès. Merci Panis, bravo Lagardère. Une voiture peu véloce en dépit du moteur Renault, il fallait le faire … et ils l’ont fait. Van Der Garde qui n’est pas vraiment encore Verstappen a tout de même devancé deux fois Pic en qualifs, ce qui n’augure pas vraiment de bonnes choses pour l’avenir de Pic. Et pic et colegramme.

Si vous avez appris quelque chose, revenez la prochaine fois, sinon revenez quand même, on ne sait jamais.

Grand Prix du Quebec : La fleur de Lotus

Nouvelle tentative d’humour et de talent de notre chroniqueur F1. Aujourd’hui, petit exercice de style : allier le mauvais goût au plus grand nombre de vannes hyper prévisibles voire totalement convenues. Rassurez-vous mission accomplie. Du moment qu’il continue à nous donner le nom du vainqueur du Grand-Prix. Et ben même pas.

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Par Henri Carl BR Driven (2)

Ah la Canada, ses chanteuses qui beuglent comme des caribous, son Québec, le Saint Laurent, et surtout ici son Grand Prix de F1 dédié à Villeneuve (le père, pas le fils qui râle tout le temps). Bref tout un tas de clichés à la con à part pour le fils Villeneuve qui fait vraiment chier le monde.

Depuis que je suis chroniqueur au Vestiaire, j’enfile les prédictions comme d’autres les perles et comme d’autres encore les clichés ringards. Rosberg a donc gagné à Monaco ainsi que je l’avais prédit. C’est bien, mais ça ne suffira pas à devenir un champion du monde en puissance. Je parle pour moi ou pour le pilote allemand ?

A ce stade de la compétition, trois pilotes peuvent encore coiffer la couronne, même Senna au début de son deuxième tonneau aurait encore pu s’en rendre compte. La mauvaise blague que voilà qui marche aussi avec Ratzenberger. Vettel (107 points), Raikkonen (86 pts) et Alonso (78 pts) sont eux toujours vivants. Ma préférence, vous l’aurez compris si vous me lisez régulièrement ou si vous n’êtes pas trop crétin, va à Alonso. Il faudra tout de même que Ferrari se sorte les doigts et améliore rapidement sa charrette voiture. Un petit tour sur www.autoscout24.fr/ ne pourra pas leur faire de mal. Vettel, lui, a la meilleure voiture du plateau, c’est tout de même plus facile. C’est comme à l’époque quand on montait dans une Williams, à la fin de la saison on avait droit aux putes et au jeroboam de champagne comme tout le monde mais au titre de champion en supplément. Et heureusement sinon Mansell serait toujours puceau, Prost aurait autant de titre que Senna, Hill et Villeneuve se contenteraient d’animatrices télé bon marché et Senna serait toujours des nôtres. Raikkonen, de son côté, aura tout de même fort à faire pour jouer le titre avec une voiture régulière mais pas flamboyante non plus, surtout si le développement de la Lotus ne suit pas et si Grosjean décanille à tout va. J’avais prédit sa bourde à Monaco, il l’a fait, je lui en rends grâce.

Vive le Quebec ivre

Pour le reste, Force India prend le pas sur McLaren dont la saison commence à faire peur ; pas autant que celle de Williams cela dit. Sauber n’a pas eu beaucoup de réussite jusque là même si Esteban Gutierrez ressemble plus à Emmanuel Chain qu’à Pedro Rodriguez qui lui était un grand. Toto Rosso marchote doucement, et Vergne m’a fait mentir pour Monaco. Le casque de Cevert n’est certainement pas étranger à l’affaire. Derrière, mais alors bien derrière, la saison de Williams est aussi triste que Jacques Lafrite depuis qu’il ne postillonne plus dans le micro de TF1.Marussia peut peu et Caterham aussi même si Van Der Garde a réussi à passer en Q2 à Monaco et ainsi à ridiculiser Pic.

 Cette fois-ci, je ne ferai pas d’allusion graveleuse pour finir ma chronique sponsorisée, on n’est pas chez Playboy bande de pervers.

Grand prix : Monaco et panache

Pour la première depuis son arrivée notre chroniqueur Formule 1 a subi la censure de sa hiérarchie. En effet, on peut s’attaquer à tout avec un certain talent mais pas à Monaco avec une accroche aussi naze que :  « La F1, c’est ma grande passion. Aussi, afin de justifier mes notes de frais, je suis allé faire un tour à Monaco, en direct du GP, et me voici sur l’ordi, au bord de la piscine, en train d’écrire un nouveau papier. »

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Par Henri Carl BR Driven (2)

Dans quel lieu unique peut-on se baigner, blanchir son argent, rencontrer un prince aux capacités discutables et discutées, des putes sur des yachts amarrés au port, avant d’être amarrées aux porcs et même un Grand Prix de Formule 1 ?

Alonso le sait aussi bien que moi je sais qu’il est le meilleur pilote du monde. L’ai-je assez dit et répété depuis que je vous abreuve de mon style gras et pertinent ? Vous en voulez encore ? Ca tombe bien, on m’informe que ce week-end c’est un circuit pour les pilotes, les vrais. Cela fera tout autant plaisir à Rosberg qui manie plutôt pas mal le manche en dépit d’un palmarès mince comme une feuille de papier cul. Mais ça c’est uniquement dû au fait qu’il n’arrive pas à faire autre chose que des pôle position, remerciant au passage sa Mercedes qui bouffe ses pneus comme personne. Sur un circuit aussi sélectif comment ne pas espérer voir aussi au rendez-vous derrière Rosberg,  Sutil ou son équipier Di Resta, Grosjean (s’il est bien au courant que la piste est étroite), ou pourquoi pas Button qui s’y connaît comme personne en gestion de pneus (remember son titre sur la Brown). Ca y’est j’ai cité tout le monde. Si avec ça je passe pour un con.

 Ricard à Panis

Saviez-vous que la dernière victoire française en F1 remontait à 1996 ? Saviez-vous que c’était Olivier Panis ? Et que c’était à Monaco ? Si les voies du seigneur sont parfois impénétrables, à défaut de celles de Katherine Legge on l’espère, soyez rassurés aucune chance pour qu’un Français inscrive son nom au palmarès cette année. Hormis Grosjean donc, Vergne portera un casque rendant hommage à François Cevert mais il s’agira d’un hommage purement anecdotique, de quoi dormir tranquille car aucun point n’est attendu. Bianchi et Pic se contenteront de devancer leurs coéquipiers respectifs, dans un bon jour. Car la F1 a bien changé et les nouvelles normes, la sécurité, etc rendent les courses plus prévisibles et la hiérarchie presque immuable. On se souvient avec émotion d’une époque où une Minardi pouvait enfin inscrire un point à Monaco ou Roberto Moreno qualifier sa modeste Andrea Moda pour l’unique fois de la saison. Une telle époque est révolue même si le rusé Bernie continue à faire son beurre et si Jacques Lafrite a enfin fermé sa gueule.

 Pendant ce temps là, Seb la Bourde se remet anonymement à l’IndyCar et aux 500 miles d’Indianapolis, je vous en parle bientôt, promis, surtout que la sexy Katherine Legge, nue ou pas, est qualifiée.

F1, Barcelone : Comprenne qui pneu

Troisième article à la première personne du singulier de notre nouveau chroniqueur F1, qui l’est de moins en moins, nouveau, pas chroniqueur. Du coup il va sans doute bientôt devenir drôle. Le contraire serait fou et contraire aux statistiques des 3 derniers siècles.

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« Depuis que le Vestiaire m’a embauché à titre gratuit, je me suis contenté d’analyses qui ne valaient pas beaucoup plus et pourtant Alonso que j’avais osé surnommer meilleur pilote de F1 a encore gagné. Pour autant cela en fait-il le futur champion du monde ? La réponse est dans l’article ou peut-être pas. »

Par Henri Carl BR Driven (2)

 

S’il avait suffi d’être le meilleur, Senna n’aurait pas eu besoin d’aller mourir chez Williams pour essayer de battre Schumacher qui n’était pas Schumacher. Damon Hill et Jacques Villeneuve n’auraient jamais été champions du monde et Prost aurait fait autre chose de sa Ferrari. Sa Formule 1, pas celle qu’il gare dans le parking de Canal+ en rayant celle de Gaccio. Le problème c’est qu’Alonso en a une aussi et qu’elle est plus proche de celle d’Alesi que de Schumi. Mais elle progresse et l’écart entre Alonso et Vettel se réduit mais ce n’est pas encore suffisant pour tirer des plans sur la comète. Raikkonen pourrait également jouer les troubles-fêtes avec ses 4 podiums en 5 courses et ses 4 petits points de retard sur Vettel, mais ça, pas besoin d’avoir fait Normal Sup Auto pour le constater.

Button de roses

Chez les autres, on a vu que Mercedes devait apprendre à ménager ses pneus car deux pôles consécutives pour récolter 20 points, ça frise le ridicule. Chez Force India, Paul Di Resta semble avoir pris le pas sur Sutil, puisqu’il y a 20 points d’écarts entre les deux. Après un tel niveau d’analyse, ajouter que Grosjean a plutôt fait un bon début chez Lotus peut me faire entrer direct comme ingénieur chez McLaren pour fêter le retour de Honda, puisque Newey se drogue désormais au Red Bull ou chez Red Bull on sait plus trop. Car chez McLaren justement, rien ne va plus, Button et Perez se tiennent tellement qu’ils vont finir par s’accrocher voire davantage avec la nouvelle législation. Chez Sauber, c’est suisse, comprenez très discret et effacé. Cahuzac pourrait vous en parler mais il est occupé à se représenter. Comment aurait-on pu échapper à ce genre de vanne politisée de merde qui n’a rien à voir avec la ligne éditoriale du Vestiaire ? Je m’en fous, je suis même pas déclaré.

Tomber à Pic

Un article ne serait pas complet sans évoquer la razzia des Français : Jean-Eric Vergne (1 point) se fait distancer par Ricciardo (7 points) chez Toro Rosso. S’il veut succéder à Webber chez Red Bull, il va devoir se sortir les doigts et les utiliser au bon moment car Danica Patrick nue ou pas n’aime pas les losers. En fait on n’en sait rien, mais elle a divorcé d’un mec qui pouvait être son père pour coucher avec un collègue. Donc Chilton et Van Der Garde qui s’améliorent lentement mais sûrement, enfin très lentement surtout, ont leur chance. Quant à Pic, l’Olivier Panis du pauvre, la saison va être longue et il s’est même fait distancer par Van Der Garde en qualif à Barcelone. C’est dire sa vélocité. Enfin un petit point financier pour finir, inutile d’acheter des actions Williams, vous pouvez sagement garder vos eurotunnels. Maldonado a gagné une course par accident l’année passée, cela ne devrait pas se reproduire et vu qu’Hugo Chavez a fini sa chimio pas sûr que son protégé puisse à nouveau se payer un volant l’an prochain.

Pendant ce temps-là on attend Danica Patrick en F1, à poil ou pas.

Formule 1 : La lave Vettel

 Si le Vestiaire a des doutes sur les capacités de son nouveau spécialiste F1, il n’en a aucun sur sa probité. Jamais il n’accepterait de se faire sponsoriser. Journaliste avant tout.

BR Driven (2)Par Henri Carl

Que retiendra-t-on du Bahreïn ?  Probablement que ça fait chier de devoir taper ce tréma à la con sur son clavier, mais aussi que mon Rédac Chef n’a pas encore totalement confiance en mon expertise : alors suis-je une burne, l’héritier spirituel de Jacques Laffite ou rien de tout ça ? Évidemment la réponse est non, je suis une bête. Comme je l’annonçais, Rosberg est trop surestimé sauf  si finir 7ème lorsque quand on part en pole soit un exploit retentissant. Pour les McLaren, ce ne fut pas non plus si extraordinaire et Pérez, que personne ne connaissait avant que j’en parle à l’instant, aurait même pu ruiner leurs espoirs tout seul comme un gland. Reste le cas Vettel, mais le pilote qui a actuellement la meilleure voiture du plateau peut-il faire autre chose que gagner ? N’allez pas croire que je vous annonce déjà un titre par contre après un ou deux grands-prix européens je vous dirai tout promis. Je peux même vous dire dès maintenant que pour Williams, cela risque d’être une saison très difficile. Il est dur d’être et d’avoir été en ce monde cruel où même Massa s’est visiblement trompé de pneumatiques. Si il faut on peut lui conseiller une boutique de pneus en ligne.

 Jacques la frite

Et comme tout arrive en F1, Grosjean a appris de ses erreurs, Van Der Garde, seul pilote à finir à 2 tours du leader, a prouvé ses éclatantes capacités et à la faveur des ravitaillements du début de course, Pic a roulé en 7ème position. Cela ne devrait pas se reproduire de l’année mais permet de montrer les sponsors à la télé. Ils ont eu le nez creux chez Airbus de soutenir le Pic-vert chez Caterham. Ils sont probablement conseillés par l’impérial Stéphane Fouks, décidément toujours dans les bons coups.

Pendant ce temps-là, on se prend à rêver d’un vrai réalisateur pour un Grand Prix F1. A Bareigne (je m’emmerde plus), ils ont visiblement des petro-dollars mais ne savent pas tenir une caméra. Vivement Monaco, sa réalisation 5 étoiles qui permet même de suivre la bataille épique entre une Marussia et une Caterham ou de mâter les pétasses en maillot que vous ne pourrez jamais tirer que dans vos rêves à moins de gagner au Loto ou de parier 7000 euros sur le Bayern à Bwin. A condition de continuer à faire des articles sponsorisés.

Grand Prix du Bahreïn : Bernie bon voisin

« Il n’y avait pas grosse concurrence mais tel Webber, j’aurais pu ruiner ma course tout seul ! »  Tel est l’humour grinçant et presque drôle de notre nouveau chroniqueur F1 titularisé par les 1232 lectures de son premier papier. Le revoici, et déjà il a la grosse tête, un pseudo et écrit à la première personne. Longue vie à toi Henri Carl et continue de nous faire rire tocard.



Par Henri Carl

Deuxième papier et déjà vedette. On disait pareil de Jacques Villeneuve après sa pôle position à Melbourne pour son premier GP. On connait la suite, alors on va pas s’emballer si c’est pour me contenter d’un titre mondial en onze ans. C’est vrai qu’il aurait aussi pu crever en course comme papa mais mon papa à moi il n’était que postier donc il aurait juste pu crever d’ennui. Vous vous en foutez alors revenons à la passion de Burt Reynolds, à part la culture des navets : la F1. Comme je l’écrivais dans mon premier article consacré au GP de Chine (plus qu’à cliquer sur le lien bande de brêles), Webber a harponné celui qu’il croyait être Vettel dans une manœuvre audacieuse que n’aurait pas renié le De Cesaris de la grande époque. Manque de bol, tel Jacques Laffite et son micro, il se trompa lamentablement de voiture en ruinant la course de Jean-Eric Vergne, lesté désormais d’une belle 12ème place. Sauf que Ricciardo, son suppléant a fini 7ème. Ça craint quand même. Le Vestiaire vous avait prévenu, le kangourou est plutôt moins mauvais que d’autres. Je vous l’avais dit également, Alonso est bien le meilleur pilote du monde actuellement. Après autant de bonnes analyses, dès demain, je deviens voyant ou je suis embauché par le Vestiaire pour ma compétence exceptionnelle. Ça faisait un moment que ce vieux site moribond n’avait rien annoncé de pertinent. Vieux motard que jamais comme disait Thomas Bourgin.

Alonso morning

Pour Bahreïn, on se demande un peu si le très surestimé Rosberg et les McLaren vont passer la seconde. Rien n’est moins sûr. Gutierrez va donc pouvoir tranquillement travailler les freinages après avoir appris l’accélération dans l’aileron de Sutil en Chine. Pirelli va encore nous les briser avec des pneus moisis et pour les Français, pas de surprise, ce sera dur. Grosjean s’accroche, Vergne doit encore apprendre à régler correctement une F1, et Pic va trouver la saison bien longue chez Caterham. Il pourrait d’ailleurs avoir un nouveau coéquipier tant Giedo Van Der Garde est à la ramasse. Kovalainen vient d’ailleurs de reprendre du service mais sans faire d’éclat. A moins que 20ème à plus d’1 seconde de Pic en Libre1, ça soit un exploit. Avoir un nom qui claque ça n’aide pas tout le temps. Enfin, chez Marussia, Bianchi était lui remplacé par un Vénézuélien inconnu et mauvais en libre 1 mais il devrait logiquement enrhumer Chilton lors des qualifs.

Pendant ce temps-là, à Bahreïn, l’opposition continue à contester le régime en place et à remettre en cause la tenue du Grand Prix. Heureusement, MM. Todt et Ecclestone « s’unissent pour exprimer leur soutien au GP de Bahreïn et son organisateur national« . « Ils souhaitent que toutes les parties concernées respectent le désir des écuries, des pilotes, et de tous ceux qui sont impliqués dans la mise en œuvre de cet événement, de faire le meilleur travail possible pendant tout le week-end« . En d’autres termes, arrêtez de nous casser les couilles, la caravane F1 passe et passera.

Grand prix de Chine : Le Damon de minuit

Pour fêter l’arrivée de ses milliers de nouveaux lecteurs mensuels, le Vestiaire renoue avec ses cartes blanches, ces articles rédigés par des chroniqueurs indépendants qui n’ont pas passé le stade du concours d’entrée à l’école de journalisme de Bordeaux ou d’ailleurs. Aujourd’hui c’est un jeune passionné de F1, biographe non autorisé de Stefano Modena, et de Steven Seagal qui nous a écrit. On le reprend ou on le vire ? A vous de juger


C’était la révolution de cette rentrée en F1 ; après avoir viré Senna, Mansell et Prost, il n’en restait qu’un  :  avec TF1 c’est Jacques Laffite qui s’en va. Ses souvenirs d’ancien combattant illuminaient pourtant nos après-midi jusqu’à ce que l’on coupe le son pour mettre les commentaires de RMC. Ou que l’on jette sa télé sur sa belle-mère, pour faire d’une pierre deux coups, lorsque le commentateur myope nous annonçait stoïquement le dépassement d’une HRT sur une Red Bull alors que cette dernière était en train de lui prendre un tour. La contrepartie c’est qu’on devra payer 35 euros pour voir Vettel faire chier son coéquipier en le dépassant de façon un peu cavalière, Massa chercher sa pédale d’accélérateur et peut-être même la retrouver, Alonso être toujours le meilleur pilote du monde, et la tête à claques d’Hamilton chez Mercedes. Même l’égorgeur d’Allemagne, Adrian Sutil, fait son retour chez Force India où il a vraisemblablement sa vaisselle à son nom.

Panique au Senna

Si vraisemblablement personne ne filera de la thune pour voir 10 voitures tourner en rond et préfèrera aller 3 fois au Mc Do ou une fois à Hipopotamus, Canal a quand même échangé Olivier Panis contre les trois mousquetaires qui sont donc 4 comme les aimait le papa du Comte de Monte-Cristo. Romain Grosjean, l’Attila des départs, Jean-Eric Vergne, le doué qui pilotait une charrette, Jules Bianchi, et son nom à faire du vélo, Charles Pic, soutenu par Lagardère, Airbus et Olivier Panis qui ne seront pas de trop.

Le long des Vergne claires

Il ne seront pas champion du monde mais pour une fois depuis Prost ils ne sont pas manchots. Grosjean, le message est passé et il semble s’être calmé même si Raikkonen lui fait beaucoup d’ombre. Vergne lorgne sur la Red Bull mais il devra se défaire de son coéquipier, Daniel Ricciardo, bien meilleur que lui en qualifs. Ca vous classe un bonhomme. Jules Bianchi qui espérait une Force India et en plus d’un autre prénom, se contentera d’une Marussia, et ne marquera donc aucun point cette année. Il s’est pourtant fait un plaisir d’enrhumer son coéquipier, le peu véloce, mais très friqué, Max Chilton sur les deux premières courses. Charles Pic, bien conseillé par Olivier Panis, a eu la lumineuse idée de quitter Marussia pour Catheram qui a trouvé le moyen de produire la voiture la moins rapide du plateau. Ultime cocorico avec l’absence d’un Grand Prix français. Et vu le lobby écolo, pas sur que la situation évolue avant 2074. Ce sera la fin du monde.

Pendant ce temps-là, Bernie Ecclestone espère trouver une femme pour piloter une F1, Mosley préférait les nazis pour piloter une femme. On espère surtout qu’elle sera meilleure que Giovanna Amati.

Red Bull à bout d’habits

Harponner le Villeneuve australien ne suffira pas au nouveau Schumacher. Rasera-t-il son duvet avant l’hymne allemand ?

Jamais la F1 n’avait connu autant de suspense. Pas même en 2008, quand le titre s’était joué au dernier grand prix de la saison, ou même en 2007, quand il avait fallu attendre le dernier grand prix de la saison pour que le championnat livre son verdict. Mieux, encore, ils sont quatre, cette fois, à pouvoir succéder à Jenson Button et aucun d’eux ne s’appelle Jenson Button.

Il y a bien le coéquipier de Jenson Button, un autre Anglais au nom similaire, mais il lui faudrait plus d’un Japonais sur la ligne pour pouvoir faire le ménage. Ne comptez pas sur Le Vestiaire pour vous dire à l’avance qui des trois autres marquera pour l’éternité l’histoire automobile des Emirats arabes unis. Une certitude, quand même, Alonso devrait faire comme depuis le mois de mars : ronger les freins de sa Ferrari et attendre que Vettel et Webber se rentrent dedans.

Au plus Vliet

Tant de suspense nous ferait presque oublier qu’une fois encore le spectacle a été exceptionnel cette saison. On aurait aimé vous donner ce week-end notre Top 5 des plus beaux dépassements, mais le journalisme est un métier qui demande parfois de bosser le dimanche et le lecteur VHS de notre spécialiste F1 a rendu Lââm cet été.

On fera donc confiance demain aux commentaires acerbes de Jacques Laffite. Un mec qui a survécu à Brands Hatch et à Pierre van Vliet ne peut pas être foncièrement mauvais. Et puis, un peu de chauvinisme ne fait jamais de mal, surtout en cette année de triomphe du sport automobile français. Red Bull ne vaut évidemment qu’à Renault son titre constructeurs et Ferrari aura bientôt un pilote bien de chez nous. On ne sait jamais, Massa pourrait perdre un deuxième oeil.

Pendant ce temps-là, le Daron Rouge se demande s’il pourrait se pencher encore un peu plus en avant, après avoir déjà conduit toute la saison avec sa combi Mercedes en bas des jambes.

GP de Belgique : Spa beau de vieillir

« Robert, c’est pas un garçon facile. » Jacques Laffite, premier tour. La Pologne, c’est plus ce que c’était.

La pluie n’a pas pour seul avantage de mouiller les tee-shirts des grid girls plus vite encore que le caleçon de Bruno Senna. Elle transforme aussi les meilleurs commentateurs sportifs en présentateurs météo. Alors, quand de gros nuages gris ont survolé, hier, la campagne belge – « je peux vous le dire, il va pleuvoir » – l’expérience a parlé d’une autre voix que celle de Jacques Laffite.

Ses 34 ans fraîchement arrosés à la Stella dans une baraque à frites de Verviers ont d’abord permis à Mark Webber de tirer un beau profit de sa douzième pôle de la saison, en passant le premier virage sans se faire sortir du top 7. Rubens Barrichello, ému aux larmes, dans la semaine, pour la rétrospective de ses vingt-deux ans de carrière, a fini, lui, son 300e Grand prix dans le radiateur d’Alonso, pas plus malhabile que le Brésilien, d’ailleurs, quand il s’agit de rouler sur les vibreurs pendant une averse.

What the F-duct ?

L’expérience, c’est aussi Schumacher, qui ne se laisse pas doubler si facilement par son coéquipier à la sortie du Safety car, ou le nouveau Schumacher, qui prend soin de faire profiter Button de ses erreurs. Ca l’apprendra, après tout, à être désigné chaque année comme le pilote le plus sexy du paddock par la rédaction de F1 à la Une, dont l’autre concours s’est terminé sur une égalité parfaite : Jean-Louis Moncet et Jacques Laffite ont vanté quinze fois chacun les mérites du F-duct Renault pendant deux heures. Balle au centre.

Lewis Hamilton a mené sinon une course aussi fascinante que Nigel Mansell sans sa moustache. A-t-on vraiment besoin de sortir la voiture de sécurité dès qu’il pleut trois gouttes en Belgique ? Dans ces conditions, la seule vraie info du week-end, c’est que Bernie Ecclestone, 79 ans, a profité de la trêve estivale pour se trouver une nouvelle copine, 29 ans. On vous voit venir, mais qu’est-ce que c’est, cinquante ans, après tout, sinon l’âge qu’aurait eu Senna – le vrai – au mois de mars sans avoir viré large à Tamburello.

Pendant ce temps-là, le Daron rouge peut toujours croire au titre 2011. « Schumacher revient bien, il est déjà 17e. » Christophe Malbranque, premier tour.

GP de Chine : Shanghaï chèque

Redbull

L’ancien Schumacher continue sa tournée d’adieux. Senna, Villeneuve et Damon Hill viendront-ils l’applaudir ?

D’accord, tous les Allemands n’ont pas la moustache de Nigel Mansell et Kubica préfère parfois le champagne à la vodka. Il n’y a pas que des kangourous en Australie et les petits brésiliens ont des chaussures, mais la virée chinoise des McLaren d’Angleterre a tout de même consolidé ce week-end quelques clichés nationaux : les Anglais aiment la pluie, le ciel de Shanghaï est aussi pollué que le sud de l’Islande et toute la Russie roule en Lada.

Toujours à l’aise en terrain moite, notre spécialiste pneumatique avait eu le nez creux, en tout cas, il y a deux semaines, en attribuant à Button la devise parisienne de Ribéry et Govou : plus ça mouille, mieux c’est. Surtout à c’t’âge-là. Comme ses confrères aux ballons ronds, le champion du monde en titre a réussi à faire son trou là où personne ne l’attendait. Combien de temps faudra-t-il à Hamilton pour recoudre l’arrière de sa combi ?

Schumi, cadeau

Les historiens de la F1 se souviennent aussi d’un temps où Schumacher chantait encore sous la pluie. Trente ans sont passés depuis et le Daron Rouge aime autant l’eau qu’Eddy Irvine un samedi soir à Dublin. Le Kaiser saucé s’est quand même offert un mano a mano d’une intensité incroyable, pendant deux tours, avec la flèche d’argent d’Hamilton. On se serait presque cru aux grandes heures d’Häkkinen, mais le Finlandais n’était cette fois ni blond, ni constipé.

L’envoyé spécial du Vestiaire aurait sûrement pu en raconter un peu plus s’il ne s’était pas endormi sur son canapé. Les commissaires ont beau avoir fait sortir la Safety Car pour rien, le débris cantonnais aura sûrement autant intéressé le grand public que Vettel et Webber. Heureusement qu’Alonso est là pour doubler son coéquipier dans les stands. Il n’y a, après tout, jamais eu de hiérarchie entre les pilotes chez Ferrari.

Pendant ce temps-là, le paddock a trois semaines pour rejoindre Barcelone par la route. Senna et Trulli vont devoir rouler jour et nuit.

GP de Malaisie : Red Bull vous donne Vettel

Redbull

Les conférences de presse de la seconde ère Schumacher se font désormais en Allemand. Et pourquoi pas en Australien ?

Il n’avait pas 4 ans quand Schumacher a pointé pour la première fois le bout de son menton de prognathe dans le grand cirque de la F1. Le destin et l’arrogance naïve du Daron Rouge les ont réunis cette saison sous le même chapiteau, mais le gamin est le seul, pour l’instant, à fouler la piste aux étoiles.Vettel est avec Kubica le pilote le plus régulier du plateau. Un seul des deux a une voiture compétente et il ne parle pas Polonais. Presque gêné d’avoir battu Webber en roulant pendant deux heures le coude hors du cockpit, le jeune Allemand aurait déjà pris 75 pions si les ingénieurs de Red Bull savaient dessiner autre chose que des canettes en alu.

Vettel avive

C’est un miracle, derrière, si Ferrari passe la campagne asiatique avec un tel bilan comptable. Ses deux pilotes sont en tête du classement sans rien avoir montré d’autre que leur flair en qualif’ et la supériorité évidente des Red Bull et des McLaren. S’il avait su, Ross Brawn aurait de son côté repris Barrichello pour porter les plateaux-repas de Schumacher. La comparaison aurait sans doute été moins cruelle. Volontairement réservé, jusqu’ici, sur les performances du quadra-dégénère, le gérontologue du Vestiaire doit bien se faire raison : ce n’est plus la moitié du pilote qu’il vénérait jadis. Combien de temps encore va-t-il supporter l’humiliation ?

L’argent Malaisie

La F1 a en tout cas retrouvé son visage habituel après le remue-mais nage de Melburne. Un podium figé dès le premier tour et des dépassements à la pelle sur les attardés : la saison va être longue jusqu’au sacre de Vettel. Il ne peut pas pleuvoir tous les week-ends. Quoique. Bernie a bien inventé les Grand Prix de jour en pleine nuit, il n’y a qu’un pas maintenant pour faire tomber la pluie sous le soleil. On arrose bien les terrains de foot. Et comme dirait Button : plus ça mouille, mieux c’est.     

Pendant ce temps-là, le rallye est tombé encore plus bas que la Formule 1. Et pourtant, il y avait de la marge.

GP d’Australie : Ecclestone et Charden

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La saison de Robert Kubica s’est terminée en Australie avant même que celle de Vettel commence. Lequel des deux sera champion du monde le premier ?

Retenu à Melburne pour des raisons professionnelles, notre spécialiste bolidage a bien failli ne jamais livrer son analyse du Grand Prix le plus passionnant de la saison. Des pluies torrentielles, John Travolta et une lutte acharnée pour le point de la dixième place : que pouvait attendre de plus le public australien, si ce n’est peut-être un pilote national compétent ? Aussi prompt à s’enflammer que le réservoir de Niki Lauda, Le Vestiaire était même prêt à faire pénitence, sur les genoux, jusqu’aux faubourgs de Sepang  : comment avait-il osé douter du bienfait des nouvelles règles ?

Le chemin de croix attendra pourtant un peu. Les rediffusions ne pardonnent rien : doubler sous drapeau bleu une Lotus qui a trois tours de retard  ne gonfle pas forcément les statistiques de dépassements. La remontée fantastique d’Alonso s’est ainsi curieusement achevée une fois passée en revue toutes les épaves qui rendent huit secondes au tour à sa Ferrari. La manoeuvre de Button sur Vettel, elle, était imparable : l’Allemand n’a pas bougé du bac à sable, les freins hors service, quand l’Anglais lui a pris les commandes de la course.

Melbourne supremacy

A part ça, le monde de la F1 aura sans doute eu le week-end dernier moins d’enseignements à tirer que Jenson dans son motorhome. Si personne ne peut savoir qui de Webber, de Barrichello ou de Trulli prendra le premier sa retraite anticipée, Kobayashi a tout de même confirmé qu’il était dans la droite lignée des grands pilotes japonais : jamais les oreilles de Buemi n’avaient eu si chaud, et pourtant, ses parents ont dû avoir la main lourde.

Une nouvelle fois trahi par sa mécanique, l’ancien nouveau Schumacher commence lui sa saison comme Frank Williams : avec handicap. Ca aurait pu profiter à l’ancien nouveau Tiger Woods de la F1, mais ce dernier ne sait plus quoi inventer, depuis que sa Pussycat l’a largué, pour ramener trois blondes dans sa Merco. Button pourrait quand même partager.

Pendant ce temps-là, le nouvel ancien Schumacher a virtuellement pris le leadership de la deuxième séance d’essais libres malaisienne. Le huitième titre lui tend les bras.

GP de Bahreïn : Lotus et bouses couillues

lotus

Parti élever des buffles malgaches en Mayenne, notre spécialiste F1 avait accepté de faire son retour cette saison pour les deux ou trois amateurs de sport auto qui savent lire et écrire. Malheureusement, la première course a été reportée.

Ça avait pourtant l’air, comme ça, d’une bonne excuse pour ne pas aller voter. Trois champions du monde et demi, un borgne brésilien, Schumacher, le nouveau Schumacher, Senna et le nouveau Senna : le casting était aussi bandant qu’un dimanche de David Coulthard au coin du feu. Après quinze années de réformes stériles, de luttes intestinales et de partouzes extrémistes, la FIA allait enfin avoir du spectacle. Pourquoi a-t-il phallus qu’elle vienne y mettre son grain de sel ?

Le plateau se suffisait largement à lui-même, Häkkinen et Damon Hill en moins, mais une nouvelle saison de F1 n’en est pas vraiment une sans une flopée d’innovations. Passe encore le barème de points. Au moins, tout le monde est content, on se croirait à l’Eurovision. Par quel miracle, par contre, l’absence de ravitaillements pouvait-elle favoriser les dépassements ? C’était depuis dix ans le seul moyen de bouleverser la hiérarchie des qualifs. Autant donc les supprimer : bourrées à plein, les bagnoles ont une belle marge de manoeuvre pour attaquer. Il fallait y penser.

Sakhir royal

Le monde de la F1, de Kuala Lumpur à Abu Dhabi, a donc vécu ce week-end le Grand Prix le plus chiant depuis la première retraite de Schumacher. On a d’ailleurs longtemps vu un Allemand en tête pour un doublé Ferrari à l’arrivée : l’histoire que reniait jadis Oswald Mosley n’est après tout qu’un éternel recommencement. Ca ne veut pas forcément dire que Jenson Button sera encore champion du monde.

Pour une fois, L’Equipe.fr pose en tout cas les vraies questions : comment lutter contre l’ennui ? Le débat est ouvert. Il y a bien le scrabble ou le sudoku, mais on l’a déjà dit, le taux d’alphabétisation des fans de F1 dépasse rarement celui des rédacteurs des magazines de tuning. La procession bahreïnienne a finalement soulevé plus de doutes qu’il y avait de spectateurs dans les travées de Sakhir : Bruno Senna a-t-il un lien de parenté avec Sacha Baron Cohen ? A quel âge peut-on devenir conseiller régional ? Lequel des deux Schumacher était dans le Bas-Rhin dimanche ?

Pendant ce temps là, trente pèlerins prêchaient dans le désert, aux tréfonds d’un pays sans autre culture automobile que les millions de réservoirs qu’il remplit à travers le monde. Et si Raikkonen avait eu raison d’aller faire des tonneaux au Mexique ?

Schumacher : « Un cou à jouer »

schumi

Notre spécialiste F1 est sorti du marasme dans lequel l’avait plongé l’éviction inattendue de Seb La Bourde pour aller (presque) interviewer le prognathe le plus rapide de l’histoire.

QUESTION : Michael, votre retour à la compétition a maintenant dépassé le stade de la rumeur…
MICHAEL SCHUMACHER : Vous savez, ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus que le Prince Albert pour croire que j’aurais pu faire carrière dans le foot. Avec le réchauffement du trou de l’effet de serre, il n’y a plus de tsunamis, comment voulez-vous que j’aille jouer des matches de charité ? Et je ne sais même pas où il est votre stade.

Remontrez-vous un jour dans une F1 ?
Il y a des chances. Renault en expose toujours une au Salon de l’Auto.

Et votre contrat avec Mercedes ?
Qu’est-ce que dit Bild là-dessus ?

Que c’est signé…
(Ndlr : Il marque une pause, prend sa respiration.) L’enfoiré de concessionnaire. Il a fuité. Je voulais pas que mes voisins l’apprennent comme ça. La honte. Vous savez, les temps sont durs en Suisse. Avec la montée du prix du baril de lessive, j’ai dû laisser mes trois Ferrari au garage. Mais la Classe A, c’est pour Corinna.

Votre retour en F1 est-il motivé par des raisons financières ?
Bien sûr que non, la F1 c’est toute ma vie. J’aurais tué Senna et ma mère pour y arriver s’ils étaient encore là. Et puis ça me faisait chier les dimanches en famille. Vous avez jamais goûté les schnitzel de Ralf.

Pensez-vous avoir encore le niveau pour rivaliser avec la nouvelle génération ?
J’ai hâte de me frotter au nouveau Schumacher. Il a l’air d’avoir la peau douce. Et puis j’ai encore plus de cheveux que Massa et Barrichello réunis. L’effet Elsève, sans doute. (Ndlr : Deux jeunes femmes en tenues d’infirmières font leur entrée dans la pièce.) Excusez moi, ce sont mes physiothérapeutes. Pour mes problème de cou…

Ces douleurs cervicales peuvent-elles handicaper votre retour ?
Au lycée, c’était plutôt mon frère qui enchaînait les mauvais coups. Mais la roue arrière tourne, disait souvent Jeannot. (Ndlr : Une des physiothérapeutes du cou vient s’assoir sur les genoux osseux du Baron Rouge.) Doucement les filles, vous pourriez au moins attendre la fin de l’interview. J’ai pas la santé de Tiger.

Tiger ?
Il a plus besoin de physios depuis qu’il a arrêté le golf. Et elles ne traitent que les sportifs milliardaires, ça ne leur laissait pas beaucoup de choix.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

GP d’Espagne : La guerre des Button

boutons

Le premier trimestre sur le point de se terminer, Le Vestiaire distribue ses bons points. Bourdais et Piquette ne sont pas prêts d’avoir une image.

Jenson Button. Spyker Team à part, c’était le seul, l’année dernière, à avoir fait encore moins bien que Bourdais. Comme quoi rien n’est jamais perdu. On l’a fait passer de justesse, il est de loin le premier de la classe depuis la rentrée. C’est ce genre de surdoués qui ne foutent rien à l’école quand ils s’ennuient.

Rubens Barrichello. Après avoir redoublé dix-sept fois, c’est quand même normal qu’il soit à peu près au niveau. Ne peut déjà plus blairer le prof de Maths.

Sebastian Vettel. Le chouchou. A sauté trois classes, est toujours à l’heure, n’a pas une rature sur son cahier de brouillon. Qu’attendent les autres pour lui tomber dessus à la récré ?

Mark Webber. Pourquoi donc est-il toujours assis à côté du petit Mozart ? Le génie ne s’attrape pas par les coudes.

Jarno Trulli. Le beau gosse du lycée. Toujours prêt à mordre le gazon. Pourrait sans doute prendre un tableau d’honneur s’il était aussi imaginatif au volant qu’avec ses coupes de cheveux.

Timo Glock. Bien, mais peux mieux faire.

Fernando Alonso. Le teigneux. Jamais bien loin quand les bagarres commencent au fond de la cour. Combien de temps sa mère l’habillera-t-elle avec des pantalons troués ?

Lewis Hamilton. A vouloir tricher systématiquement, il s’est enfin fait prendre. C’est quand même plus dur sans antisèche dans la trousse.

Nick Heidfeld. Capable du pire comme du meilleur. Un peu plus de régularité dans le travail ne ferait pas de mal.

Nico Rosberg. Bac blanc avec mention. Dommage qu’il panique autant pendant les contrôles.

Heikki Kovalainen. Trop souvent absent.

Kimi Raikkonen. L’associal. Se fout autant de ses mauvais résultats que de ses camarades.

Felipe Massa. S’il avait su, il serait pas venu.

Sébastien Buemi. Le nouveau. Plutôt bien intégré, malgré les blagues sur ses oreilles.

Sébastien Bourdais. Le boutonneux à lunettes du premier rang. Passable en anglais, mais sérieusement limité dans les autres matières.

Robert Kubica. La grosse déception. On attendait mieux de lui.

Nelson Piquet Jr. Le fils à papa. N’aurait jamais été là si le paternel n’avait pas joué de son influence.

Kazuki Nakajima. Le casse-couilles. Passe plus de temps à faire chier son monde qu’à regarder ce qu’il se passe devant lui.

Adrian Sutil. Qui ça ?

Giancarlo Fischella. Il fait toujours aussi bon, au fond, à côté du radiateur. Pourquoi donc irait-il voir ailleurs ?

Pendant ce temps-là, l’éducation nationale, une fois de plus, s’est tirée une balle dans le pied.

GP de Chine : Vettel est la question

redbull

Le bénéfice du doute n’est plus permis : Bourdais n’a pas plus sa place en F1 que Piquette et Nakajima. Combien de fois Le Vestiaire devra-t-il l’écrire avant que leurs dirigeants ne s’en aperçoivent ?

Neuf heures viennent de sonner à sa montre à gousset et Jean Todt, la bouillotte tiède, émerge à peine. Belle comme une boîte de vitesse, Michelle ronfle encore à l’autre bout du lit, une bouteille de Lambrusco sous le drap. Circonspect, le Bonaparte auvergnat retire avec précaution la télécommande de son film transparent. On est dimanche, c’est l’heure de son feuilleton.

Voilà trois semaines que l’ancien con battant ne reconnaît plus les personnages. La F1 a quand même drôlement changé depuis son dernier pot de départ. Ce matin là, pourtant, tout semble enfin rentré dans l’ordre, comme au bon vieux temps où Ross Brawn n’était pas la moitié d’un opportuniste arrogant. Mercedes pointe même en tête, un Allemand dans les rétros. La hiérarchie est rétablie. Ce n’est pas trop tôt (8:05 GMT). La mousson japonaise se dissipe alors un peu et même Jacques Laffite peut mesurer l’ampleur du désastre : ce n’est que Vettel derrière le safety car.

Dennis le gros cesse

Une fois de plus, le week-end aura soulevé plus de questions que d’asiatiques dans la caravane de Button. L’Anglais, désormais candidat au titre, arrivera-t-il avant la fin de la saison à descendre cul sec ses bouteilles de champagne ? Où était donc Ron Dennis ? Quelle est la pluviométrie moyenne au mois d’avril en Chine ? Qui de Glock ou Vettel est le nouveau Schumacher ?

Encore une course comme celle-là et le pilote Red Bull sera en tout cas le plus jeune sportif de l’Histoire à rentrer dans notre nouvelle rubrique. Même en cherchant bien, il n’y a rien à redire sur sa victoire : c’est propre, régulier, efficace et sans friture, dirait Pierre Van Vliet. La même sur le sec et Le Vestiaire pourrait presque en faire un champion du monde en puissance s’il était là pour faire des prédictions.

Outrageusement dominé par le prépubère allemand, Seb la Bourde n’avait donc pas trop à rougir la saison dernière. Bien plus proche, cette fois, de son nouveau leader, il a en plus ramené trois fois la voiture au garage sans l’aide des commissaires. Et pourtant, « nous n’aurions pas dû courir dans de telles conditions », a regretté dimanche le meilleur Français du plateau. « J’aurais pu sortir 15 ou 20 fois. » Il s’est contenté de trois tête-à-queue. C’est ça, le nouveau Bourdais.

Pendant ce temps-là, c’est rare, mais il y a encore des journalistes qui écrivent ce qu’il pensent.

GP de Malaisie : Orage et désespoir

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Toute l’Europe s’est donc levée à 11 heures pour rien : Button n’a jamais été pilote de offshore. La course amputée, comme Zanardi, Le Vestiaire n’écrira qu’une moitié d’article.

D’aussi loin que les archivistes du Vestiaire se souviennent, ce n’est pas la première fois qu’une course est arrêtée avant son terme pour quelques gouttes de pluie. Une averse monégasque avait même coûté à Alain Prost le titre mondial 1984 (ndlr: sa victoire ce jour-là ne lui avait rapporté que 4,5 points au lieu de 9), abandonné pour un demi-point au côté gauche de Niki Lauda.

Ce n’est pas non plus la première fois que la FIA  doit essuyer les plâtres de ses décisions commerciales : la course aurait sûrement pu repartir si son départ n’avait pas été différé cette année pour permettre aux téléspectateurs européens de se lever un peu plus tard le dimanche. Pourquoi donc aller se fourvoyer de nuit dans le Tiers-Monde si la F1 n’intéresse que BBC One, la ZDF et Jacques Laffite ?

Menteur, menteur

Vainqueur de sa troisième moitié de Grand Prix consécutive, Jenson Button lui-même n’aura pas plus d’enseignements à tirer que d’anciens mannequins dans son motorhome. Les écuries aux extracteurs litigieux (Brawn GP, Toyota et Williams) sont encore au-dessus de Massa, mais on n’est, après tout, plus à un déclassement près. Lewis ‘I’m not a liar’ Hamilton a pleuré le sien toute la semaine dans la presse britanique : il a menti à l’insu de son plein gré, sous la torture, mais on ne l’y reprendra plus.

Septième, le champion du monde est sorti du chaos malaisien pour récupérer deux points, qui n’en font qu’un, et revenir à hauteur de ses adversaires directs en qualif, Buemi et Bourdais. La voix chevrotante sous le déluge – « It is undrivable, it is undrivable » – le Manceau garde malgré tout son avance, au classement, sur les deux Ferrari et la BMW de Kubica. Mais la saison de Vettel est encore longue : celui qui peut donner aujourd’hui le nom du champion 2009 est aussi visionnaire que les lecteurs de L’Equipe.fr.

Pendant ce temps-là, Sébastien Loeb est toujours en course pour le Grand Chelem que Le Vestiaire lui a promis.