Hockey : J’ai mal à Magnus

Peu de hockey ces dernières semaines sur le Vestiaire. En effet, la rédaction craignait pour la sécurité de Lachèvre de Tyler Seguin et a préféré la mettre à l’abri. Le risque qu’elle ne subisse les perversions sexuelles des Écossais durant le tournoi des 6 nations était trop élevé. Aussi, bien que partageant la cause capillaire des descendants de William Wallace, le spécialiste rugby a accepté de la protéger. Le danger étant désormais aussi éloigné qu’une victoire française, il est temps pour notre herbivore de revenir sur le pré glacé.

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Par notre spécialiste hockey et zoologie, Lachèvre de Tyler Seguin.

 

En 1992, Disney et le film « Les petits champions » annonçait la couleur : « Ils sont indisciplinés, ils sont nuls en patinage, ils ne peuvent pas gagner ». Une belle description de la Ligue Magnus. Les play-offs s’achèvent, et l’on connait désormais l’affiche de l’ultime affrontement, la dernière bataille, la terrible confrontation : Angers – Briançon.

 

Non, vous ne rêvez pas. Il existe bien un sport en France ou le match de l’année se joue entre « l’Athènes de l’ouest » et une terre de ski, patrie de Luc Alphand. Rappel utile pour les plus jeunes de nos lecteurs : avant de ne pas mourir lors du Paris-Dakar (contrairement à ses collègues), le petit Luc était champion de ski (contrairement à Schumacher).

 

Ayant pris la quatrième place du championnat, Angers parvient donc à sortir Rouen – quadruple tenant du titre et premier de la saison régulière. S’ils se font battre par les Ducs, les Diables rouges pourront toujours verser une larme à la fontaine des soupirs.

 

Oui, le hockey fait partie de ces formidables sports où une équipe ayant terminé à plus de 10 points de la tête du championnat peut remporter le titre. Et avec 12 équipes sur 14 pouvant possiblement accéder aux play-offs, ont parvient même à surpasser en bêtise le système Top 14. Et battre en imbécilité un rugbyman qui s’entraine à casser des glaçons avec le front, c’est un exploit.

Avis à la population de nos lecteurs écossais : 2 gardes du corps hockeyeurs ont été recrutés pour assurer la protection de Lachèvre de Tyler Seguin. Et ils sont habilités à mettre des bâtons dans les roux.

Hockey, Babcock : Qui a la plus grosse ?

Tous les médias vous en ont parlé : Obama et Harper parient des packs de bière sur les résultats de leurs équipes. Mais il ne s’agissait que de leurres pour éviter les sujets de fond. Notre spécialiste hockey revient pour vous sur les véritables enjeux de la compétition.
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Par notre spécialiste hockey, Lachèvre de Tyler Seguin

 

American Gangster

Les médias vous mentent. Après avoir couvert l’ascension de madame Irma à la tête du pouvoir Russe, ils persistent et vous manipulent. Vous avez un problème. Vous ne savez plus quoi faire. Heureusement, une équipe de journaliste est là, pour vous. Cette équipe c’est … Le Vestiaire. Non, nous ne mentons pas à nos lecteurs. Nous dévoilons la supercherie. L’enjeu de la demi-finale Canada-USA était bien plus grand qu’une pauvre caisse de bière. Oui : le perdant doit désormais garder Justin Bieber.

Oncle Sam et Uncle Benn

Avec une courte défaite de 1-0, ne comptez pas sur l’Oncle Sam pour remercier l’Uncle Benn. Dan Bylsma a encore un peu de mal à accepter ce que vient de lui faire avaler Mike Big Babcok. Les américains comptaient s’imposer dans le jeu physique. Il leur avait donc échappé que les Canadiens se préparent à cette éventualité depuis 10 générations en transportant des troncs d’arbres et en chassant le caribou à mains nues. C’est donc sonnés comme un Morgan Parra rencontrant Ranger que les USA ont abordé la petite finale. 5-0 pour la Finlande, score final. Une déculottée.

Canada Booze

De quoi réjouir les Canadiens pour la finale face à la Suède. Afin de fêter dignement l’événement, Toronto à même revu à la baisse les lois limitant la vente d’alcool. Il était donc autorisé d’être saoul dès 6h du matin. Le Canadien est de nature polie : il ne refuse pas et ne dit jamais non. A une exception près : lorsqu’il a un bâton dans les mains, le Canadien ne fait pas de Jacques Cartier. Les Suédois l’ont découvert à leurs dépens et ont été démontés façon Ikea. On reprochait aux feuilles d’érable de ne marquer que par leurs défenseurs ? On disait que le trio d’attaque regroupant Crosby et Kunitz était plus manchot que pingouin ? Réponse simple et efficace : un but pour Toews, puis Crosby et Kunitz. 3-0. Carey Price compte ouvrir une blanchisserie.

Montréal aurait d’ailleurs aimé récupérer Price en un seul morceau. On espère que vous avez profité du spectacle : les bons joueurs ne seront probablement pas là dans 4 ans. Le Vestiaire attendra-t-il donc les JO de 2022 pour reparler de hockey ?

JO, hockey : How deep is your morve

Le hockey est un sport formidable. Dans quelle autre discipline peut-on encourager un enfant à tripoter la rondelle avec son bâton sans susciter l’émoi ? Au tennis peut-être.

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« Je considère que notre équipe de hockey n’est pas seulement l’une des meilleures, mais j’estime que c’est la meilleure du tournoi ».  Ne cherchez plus, Madame Irma est Russe. Celle qui est restée cachée dans l’ombre depuis des années vient de se dévoiler au grand jour. Complotant avec ses amis sages-de-sion-franc-maçons-illuminatis, elle a su se hisser au sommet du pouvoir  moscovite. Ce qui ne l’a pas empêché de faire une prédiction de merde. Une défaite 3-1 en quarts de finale face à la Finlande peut-elle être considérée comme un bon résultat ? Zinetula Bilyaletdinov semble penser que non. Il n’a d’ailleurs que peu de doutes sur son avenir quand il déclare « Eat me alive ». Les Bee Gees apprécient. Selon Vladimir, le coach russe aurait de fortes chances de remporter le grand loto organisé par le régime. Le premier prix est composé d’un panier garni, de 2 places pour la kermesse de fin d’année ainsi que d’un séjour de 6 mois tous frais payés au goulag de son choix. Gageons que cette fois,  la prédiction sera juste.

Pendant se temps, les Québécois se demandent pourquoi des millions de Russes vénèrent leur plat national. Vladimir, une dernière petite prédiction concernant le nombre final de morts sur la place Maïdan ?

La Légende : Poudrier déballe quand ?

Comme chaque année, commémorons ensemble le souvenir de l’un des trois Canadiens à avoir fait le hockey français.

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« Alors, on va se repoudrier le nez ? » Canteloup n’aurait pas renié cette bonne vanne, Philippe Bozon la pratiquait plusieurs fois par an. Serge Poudrier l’acceptait, sans broncher. C’était de bonne guerre, son partenaire lui épargnait les moqueries sur son accent ou son niveau de jeu. Car si l’érable a quitté le Canada, c’est peut-être parce qu’il était trop fort, mais étrangement, Wayne Gretzky n’a jamais joué à Anglet. Mieux, il n’a pas eu l’idée d’enchaîner Bordeaux et Rouen. En France, Poudrier est à l’aise, il est surtout très fier. Fier de s’imposer dans une terre de hockey (sous son règne, la France ne fera jamais mieux que 8e toutes compétitions confondues, avec une constance qui l’honore). Dans un championnat parmi les plus faibles d’Europe, qui change de nom toutes les semaines pour faire bien, Serge s’épanouit et commence sa collection de coupes Magnus. Ambitieux, en 1996, il part s’enterrer à l’étranger pour voir si la glace est plus froide. Il n’en saura pas plus, les Allemands, croyant à un canular, vont se venger en l’envoyant finir ses jours en Suisse. Une punition un peu sévère pour le pauvre Serge, emprisonné durant dix ans à Lausanne. Il alternera entre Ligue A et Ligue B avant de retrouver son billet d’avion retour pour le Canada, qu’il avait perdu en 1985.

Carte blanche : Pire Huet, caca Huet

Le Vestiaire décline toute responsabilité pour le papier qui suit.

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République Tchèque, Suède et Norvège en poules : une quinzaine de hockeyeurs avec un maillot bleu ont un mois pour préparer le Mondial et France-Italie. Ils le joueront à un.

L’équipe de France finit toujours par rappeler Zidane. C’est vrai dans n’importe quel sport, voire au hockey-sur-glace, même si dans ce cas, bien sûr, Zizou est gardien de but et s’appelle Huet. L’histoire pourrait être belle, d’autant qu’il n’a que 35 ans. Indispensable, décisif, meilleur patineur de son équipe, celui par qui tous les palets transitent fait preuve d’une facilité déconcertante. Dommage qu’il ne soit que gardien. Nombre de ses partenaires, y compris les plus illustres, envient d’ailleurs à Huet la perte de son accent québécois. Dommage qu’il n’ait jamais été Canadien. Cristobal a même poussé le vice jusqu’à jouer à Montréal, en NHL. Jonathan « Magic » Bellemare, qui a fait le trajet inverse, se sent un peu insulté malgré un accent bien présent et le titre de meilleur pointeur de Magnus. Pointeur, ça veut pas dire grand-chose, Magnus pas davantage, Bellemare non plus.

Crosse country

Surtout en équipe de France, où il s’appelle Pierre-Edouard. Mais voilà, le retour d’Huet ne pourrait demeurer qu’un gros et bien dégueulasse poisson d’avril puisque son club joue les play-offs.  Les Black Hawks de Chicago, ça en jette sur un CV et ça fout les Bulls à Jordan. Heureusement, la relève est là et n’a que 38 ans. Et puis, Fabrice Lhenry c’est presque Thierry Henry après tout. Le vrai/faux retour de Zidane pourrait bien perturber les joueurs français en pleine phase finale de Ligue Magnus.

D’une part, il faudrait que la Ligue Magnus existe, d’autre part il faudrait que des joueurs français existent. Benoît Quessandier proteste, il est Français et si Epinal n’a pas pesé lourd contre Grenoble en quarts il n’est pas le seul fautif. Il y a quand même des internationaux en demi-finale et les instances mondiales n’imposent pas qu’ils jouent avec leur club sinon Kevin Igier ne pourrait faire croire à personne qu’il évolue à Angers. Mais l’important est-ce vraiment de participer ?

La Légende : Les frères Pouget

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Il est des noms qui prédestinent à briller dans le sport ou dans le commerce de l’huile d’olive. Christian et Cyrille ont choisi.

C’est très jeunes que les frangins débutent leur prometteuse carrière. Ils ont froid, mais chacun de leur côté. Christian se les gèle à Gap, Cyrille dans le grand nord messin, du moins le croit-il. Fan de Pierre Bachelet, il pense comme Enrico Macias qu’il a dans ses yeux le bleu qui manque à son décor, mais pour lui c’est aussi un joli geste défensif du coude de Kastendeuch. Comme Christian, il enquille les buts et les matches. Deux saisons à onze réalisations et c’est la consécration. Clin d’oeil du destin, Cyrille rejoint la Suisse, une des places fortes du hockey sur glace, qui rencontra naguère une autre star française des patinoires.

Pendant ce temps-là, son frère Christian est jugé, lui aussi, si talentueux, que Gap s’en débarrasse et lui paye un aller sans retour pour le Canada. Les amoureux de l’érable le prennent bien et ne l’alignent quasiment jamais. Fort de cette expérience, il passe pro, retour à l’envoyeur. Du côté de Genève, les recruteurs sont aux aguets. Qui est ce petit attaquant français qui ne marque jamais ? Ouedec, Maurice, Madar ou Pouget, le choix est large. Six mois et quelques jours plus tard, il dispute douze minutes de la finale de la Coupe des Coupes face à Barcelone, mais avec le PSG. Si l’on ajoute la grosse demi-heure en équipe de France répartie sur trois matches, le plus jeune des Pouget aura eu une carrière accomplie. La selection nationale avait auparavant magnifié son aîné, noyé dans une génération dorée qui n’a jamais rien gagné, mais ce n’est pas scandaleux.

Hockey sur Glace, Mondiaux : Vanina s’en rappelle pas

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Après quatre longues années d'absence, l'équipe de France de Dave Henderson fait son grand retour dans le groupe mondial au Canada. Elle ne manquait pas au haut niveau. Après tout, Henderson c'est presque Anderson, mais pas tout à fait quand même.

Il fut un temps où France-Suisse était le match à gagner pour se maintenir. Les choses ont bien changé. Le Mondial canadien débute à peine qu'il est déjà fini. Pourtant, depuis quatre ans, la France a tout tenté : nantie d'une magnifique ligue Magnus, elle a donné dans le Suédois à la bannière étoilée. Elle a viré Heikki Leime, parce qu'être Finlandais ne fait pas tout : actuellement, il confirme d'ailleurs son ambition aux Ducs d'Angers. Les dirigeants français du sport à glace ont choisi un parfum original : la merde. Toujours très inspirés, ils ont décidé de passer à l'anglophonie. Dave Henderson est arrivé avec de sacrées références : outre une prometteuse nationalité française, ultime outrage pour un hockeyeur canadien, et une expérience d'entraîneur à Amiens, il est né à Winnipeg. Et miracle, cette politique ambitieuse a porté ses fruits, la traversée du désert s'est terminée en 2007 : le Canada est devenu champion du monde. Et quoiqu'on en dise, Dave, c'est un peu le Canada, le problème c'est que c'est un peu la Hollande aussi.

Caca Huet

C'est avec de sages ambitions de maintien que les Français ont débarqué au mondial sur la terre des certains ancêtres de Dave, celle que ce dernier a choisi pour son ultime tour de chant, le chant du cygne. Des crosses Kipsta flambant neuves, des casques en polystyrène et des patinoires dix fois plus grandes que les leurs. Sauf Bercy, pour la finale de la Coupe de France : car même si la date est passée, il est toujours temps de vendre des places. Le premier match contre la Suisse s'est révélé une formalité : 48 tirs à 26, une défaite 4-1. Comme Avion contre le PSG 94, ils pourront se souvenir qu'ils ont marqué.

Cela n'a pas empêché Henderson d'affirmer jouer la Suède le lendemain pour gagner. Le bluff, l'apanage des plus grands : il s'est privé du vieux Cristobal Huet (32 ans), le seul vrai joueur de l'équipe, pour ressortir du cagibi le Jean-Louis Garcia du hockey, Fabrice Lhenry (36 ans presque 49), qui ne fut pas formé à Sochaux. 0-9 à l'arrivée, 32 minutes de pénalité contre 14 pour leurs adversaires jouant pourtant sans patins. 16 tirs contre 51 aux Suédois : même Serge Poudrier, pourtant pas avare de dégagements interdits, aurait pu en rire.

Il reste normalement trois matches prenables pour la France : le Belarus, qui va bien s'amuser, et l'Italie, pour un maintien au meilleur des trois manches, deux suffiront sans doute. Wayne Gretzky a déjà revendu ses billets au marché noir pour la troisième. Il en a tiré 1 euro.