Rugby, la légende Coupe du monde, 2007 : Dernier tango à Paris

C’était il y a 16 ans, le Vestiaire existait déjà ou à peine, la plume du mythique Peyo Greenslip avait dressé l’acte de décès de la génération Laporte qui ne gagnerait donc rien de plus que les précédentes et n’irait même pas en finale.

Première publication en septembre 2007 au lendemain de France-Argentine (12-17), en match d’ouverture de la Coupe du monde.

Par Peyo Greenslip

« Surtout ne pas se mentir ». Alors, mon bon Jo, puisque tu nous en pries, ne soyons pas Maso mais juste réalistes. L’équipe de France est passé au travers de son entrée en lice dans le Mondial, faisant ressurgir un avatar de ce mal si Français, l’incapacité de faire face à la pression d’une étiquette de favori si vite collée. On croyait les rugbymen préservés de cette affliction. Mais leur tour d’Ivoire de Marcoussis n’aura pas suffi à éloigner les affres d’une médiatisation inédite dans le monde de l’Ovalie. Au contraire, ça les a tués. Car si les Bleus se sont inclinés hier soir, ce n’est sûrement pas à cause de Pumas sobres mais, pour autant, loin du génie.

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Natation 2023, de Xavier à Leon : Le Marchand de sable

Même si Maxime, et ses gros muscles tout neufs, se demande pourquoi il va moins vite que le maigre Popovici ou que le gros Florent, la pataugeoire tricolore a néanmoins repris des couleurs. Restent à savoir lesquelles. 

Le papa de Leon ne verrait plus la finale avec ses 2’01’’08 mais à l’époque ça suffisait. 

Bien avant que son fils connaisse une puberté, certes boutonneuse, mais rapide et dorée, papounet Xavier Marchand aimait déjà beaucoup la natation. Et le 200m 4 nages. Mais contrairement au demi-frère de Michael Phelps, nouveau protégé de Bob Bowman et déjà champion du monde,  papa n’a jamais autant brillé qu’en finale des championnats d’Europe de Séville en 97. Pour les JO, père et fils sont pour l’instant à égalité, zéro partout. Ça pourrait ne pas durer mais pour l’heure on se souviendra que le daron s’est quand même offert deux finales olympiques en 96 et 2000.

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Bernard Laporte : Oh capitaine, mes capitaux !

Notre héros, éternel présumé innocent, n’a cessé d’enrichir cet article par ses talents divers. Il reste qu’à force de le republier, bientôt, nos lecteurs nouvelle génération, instruits sur Instagram et Netflix, c’est à dire la plupart, n’auront plus la référence pour comprendre le titre. Vive les réseaux sociaux !

Personne n’a jamais vraiment été capable de dire qui était Bernard Laporte. Un joueur moyen, un sélectionneur incompétent ? Un ministre incompétent ? Un escroc incompétent ? L’entraîneur du champion d’Europe le plus riche de l’histoire du Top 14 ? Un président de fédération  incompétent ? Difficile à définir, mais une chose est sûre, il est Bernard Laporte, il a été réélu et tout le monde a entendu parler de lui.

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Coupe du monde, Angleterre : Nottingham Forest Gump

Avant l’Italie, l’Allemagne et un peu la France, la place du gros loser était occupée par l’Angleterre. Il lui a fallu 57 ans pour remonter sur le trône. Ça valait le coup d’attendre si puisque c’était pour faire manger du melon à Mbappé.  Surtout le sien.

Avant de presque humilier ce qu’il reste des Bleus, les Anglais se sont longtemps résumés à Gerrard-Lampard. C’était doué, efficace mais pas vraiment suffisant.

Un Euro ou une Coupe du monde sans l’Angleterre, c’est presque comme un Euro ou une Coupe du monde sans la France ou Gourcuff dans un bateau avec une fille, ou Pavard titulaire. Ca n’a pas de sens. Et pourtant c’est arrivé.  C’est arrivé à l’Angleterre à l’issue d’une période magique où elle avait possédé pendant 10 ans une génération sans égal dans le jeu ou le nombre de rouquins. Ferdinand, Campbell, les Neville, Terry, Gerrard, Lampard, Beckham, Shearer, Rooney et même Owen ou  Mc Manaman. Le prénom Paul qui était encore toléré à l’époque permettait aussi à Ince, Gascoigne et Scholes d’en faire partie.

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La légende Coupe du monde, Portugal : Rui barré

Le Portugal a longtemps été la meilleure équipe d’Europe et parfois du monde. Mais elle a attendu de devenir moyenne pour le prouver.  Désormais, à part sa star, elle est très forte. Pourtant il ne viendrait à  l’idée de personne de les mettre favoris.


Avant de remporter le mondial 2022 et l’Euro 2016,le Portugal avait déjà remporté une grande compétition. Notamment en 2004 à domicile où la Grèce qui avait soulevé le trophée.

Souvenez-vous, les Portugais de 2004 dominent de la moustache et des épaules un Euro organisé pour eux, chez eux. Un tournoi superbe qui n’aura pas vu que les magnifiques fins de carrières de Lizarazu pris de vitesse par Zagorakis, et Desailly pris de vitesse par Santini. Imaginez aussi un Tchèque de Lyon meilleur buteur, l’année où la République Tchèque ne joue pas la finale. Et donc le Portugal qui confirme enfin toutes les taules collées à l’Argentine en -20ans et ce titre mondial de 1991 à la maison. 2004 moins 1991, ça fait 13 ans, Figo commence à avoir les dents qui baignent. Rui Costa aussi.

Ce même Rui Costa qui promettait alors de devenir l’un des plus grands joueurs de l’histoire. Treize ans plus tard, il n’était devenu qu’un bon joueur sans plus mais meilleur buteur de son équipe tout de même avec pas moins de deux réalisations avant le chef d’œuvre final que nous allons vous conter dans quelques instants. En 1991 il était déjà l’architecte du but de la demi-finale contre l’Australie. En finale face au Brésil, il se mettra sur son 31 pour offrir le 0-0 victorieux à ses coéquipiers grâce au tir au but manqué d’Elber, qui a donc bien été international un jour. Il ne faut jamais insulter le passé.

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Ligue 2, Girondins 1992-2022 : Une partie de Bez

Après le Parc Lescure, et Dugarry, le club entier a fini par disparaître de la Ligue 1, feu division 1. De Bordeaux, il ne reste donc plus qu’un ancien joueur cannois né à Marseille. 

Au commencement ou presque il y avait de Harder. Rien à voir avec les films pour adultes désormais ouverts à tout le monde grâce à la non régulation d’Internet. Il y eut ensuite Claude Bez. Toujours rien à voir.  Avec un peu de fric, de magouille, Lacombe, Giresse, Chalana, Tigana et Aimé Jacquet, ça faisait déjà rêver.

Et pourtant c’est sous Afflelou en 1996 que Bordeaux livra le plus grand match de son histoire. C’était avant que Lescure soit baptisé Chaban et déménage sur l’autre rive. Entretemps des Luxembourgeois et des Allemands ont possédé le club qui appartenait pourtant à M6. On y comprend plus rien et ça s’est pas arrangé avec les Américains et le banquier qui a suivi. Heureusement il reste les souvenirs.

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Athlé, 100m, Arron, : Christine is the Queen

Elle est toujours recordwoman du monde du 100m. En espérant qu’elle n’ait jamais rien pris.

Fraser-Pryce, Thompson-Herah, Jackson : le sprint jamaïcain a gardé ses méthodes. Ben Johnson n’a qu’à bien se tenir. Pas vu, pas pris.

Griffith Joyner était sur le point de finir de digérer toute la merde avalée durant sa carrière lorsque se présenta Christine Arron en finale du 100 m des championnats d’Europe de Budapest. 10 secondes et 73 centièmes plus tard, elle venait de réaliser la course la plus rapide de tous les temps, un chrono qui ne sera sans doute jamais battu par une athlète normale, comme Marion Jones ou Christophe Cheval.

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Tennis, Wimbledon : Boris précaire

Becker en taule, intéressons-nous à son second dans la légende. Un type que tout le monde, mais alors tout le monde a oublié. Ou que personne ne connait. Au choix

 

Pourtant il a réussi ce que seulement dix joueurs ont réussi en 30 ans. 

Il n’aimait pas l’Australie. Les kangourous, le surf, l’opéra de Sydney c’était pas son truc. L’open de Melbourne encore moins. En deux participations, il n’aura jamais connu le montant de la prime offerte aux huitièmes de finaliste. Stich, c’était l’Allemand de service tout en étant efficace au service. Toujours un truc en plus qu’Alan Rickman ou Jeremy Irons, les frères Gruber ennemis de John Mc Lane.  Références qu’évidemment les nouvelles générations adoratrices de Stranger Things ne saisiront pas. Qui a dit crétins ? Revenons à Stich. Brun, l’air un peu simplet, moins bon que Becker mais meilleur que Goellner.

Stich large, sans alcool

C’était un peu le Cedric Pioline du riche. Sorte de Zverev en bon. Comme notre français à l’air constipé, il a fait finale à Wimbledon et US Open, presque comme son compatriote aussi. A la différence des deux, il a gagné Wimbledon et il a franchi le dernier carré à Roland Garros sans se tordre la cheville, avant de se faire mitrailler par Yevgueni Kalachnikov en 96. Pioline fut d’ailleurs le dernier joueur à l’avoir battu en demi finale à Wimbledon en 97. Becker se tapait-il sa femme parmi son million de conquêtes ? En tout cas leur relation fut très tumultueuse, comme le sont souvent les rapports entre deux grands joueurs d’un même pays. Agassi et Courier, Agassi et Sampras, Edberg et Enqvist, Paire et Gaston, Rinderknecht et Mannarino, Loth et Chamoulaud ou Beaudou et Lartot. Le haut fut leur victoire en double aux JO de 92. Le bas fut leur défaite en Coupe Davis en demi finale en 95.

Pendant ce temps-là  Djoko se demande si ça vaudrait quand même pas le coup de capter la 5G.

D’Esposito à Marchand : Franck exposé tôt

Qui n’a jamais été champion olympique, ni champion du monde alors qu’il était le meilleur ?

Avec Stephan Caron et Catherine Plewinski, Esposito c’était le pionnier. Mais à l’époque seul Jean Boiteux savait à quoi ressemblait une médaille d’or. 

Les abonnés de Canal+ s’en souviennent très bien. Le commentaire sportif est né là, dans la psicine de Barcelone, quand Francky, 21 ans à peine, participe à ses premiers JO en 1992 sous les yeux et la voix criarde d’Eric Besnard.  Au milieu d’une natation française encore naufragée il prend tout de même le bronze et ne termine pas si loin de Melvin Stewart. Il ne fait alors aucun doute que le papillon antibois va  s’envoler. Mais pas trop haut, hélas. Quatre fois recordman du monde, quand même, en petit bassin, recordman d’Europe en grand bassin et médaillé d’argent mondial en 1998, voire multiple champion d’Europe. De quoi le considérer comme une légende de la natation ? Peut-être. Si en vrai il n’a jamais rien gagné de sérieux, car il ne savait pas ce que cela signifiait, c’est en le voyant perdre partout que ses successeurs ont décidé de gagner tout le temps.

Pendant ce temps-là, il n’a pas non plus réussi à devenir l’entraîneur qui fait gagner. Il a eu Thibaut Mary, quand Nicolas Castel et Bob Bowman ont forgé Leon Marchand. Quand ça veut pas, ça veut pas. 

Liège, de Vandenbrouke à Pogacar : Gilbert bécots

Depuis que Jan Ullrich a pris Lance Armstrong comme psychothérapeute, sans grand succès, il faut bien avouer qu’on s’ennuyait un peu. Cancellara, Boonen, Sagan, Kristoff et Kwiatkowski, pardon, et compagnie c’était sympa mais ça dominait pas assez. Puis Gilbert est revenu et Van der Poel, Alaphillippe, Fuglsang et Hirschi sont arrivés. Et Pogacar.  Juste avant Liège-Bastogne-Liège hommage à Francky, vingt-trois ans après.

C’était un plaidoyer vivant contre le dopage, c’est ensuite devenu un plaidoyer mort. Pourtant Liège-Bastogne-Liège existe encore, mais plus Francky. Tonton Jean-Luc espèrait que Fifi Gilbert lui succèderait, on ne lui as jamais souhaité. Ni à Julian Alaphilippe ou toute la clique qui donc ne se dope plus.

Avril 1999. C’est la première année du renouveau, oubliée l’affaire Festina, le cyclisme a changé de visage. Il porte celui de Franck Vandenbroucke, un jeune belge péroxydé comme la plupart des cyclistes surdoués, et qui malgré deux chutes au Tour des Flandres a fini deuxième. Entre temps, le vélo est devenu une science exacte : il est favori, il va gagner et il annonce même comment. Un peu comme Armstrong et beaucoup comme Pogacar. Par un démarrage dans la côte de Saint-Nicolas à 700 m du sommet. « C’est là que je vais attaquer dimanche et pas ailleurs. » Un peu d’arrogance n’a jamais tué personne.

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PSG, l’echec de Leonardo : Leo messie

Il n’est pas un supporter parisien à ne pas regretter le temps béni où Denisot consultait des Marabouts avant d’affronter des Roumains. Depuis, la Roumanie ne joue plus au foot et Paris n’a plus gagné un match important ou presque. Peut-être parce que son vrai marabout était Brésilien.

Quand Leonardo débarque à Paris en 1996, il a trois avantages sur Rai. Un, il n’est pas Rai. Deux, il réussit sa première saison. Trois, son frère ne portait pas barbe et moustache quand Maradona jouait encore. Et quatre, il peut se faire un Mélanésien à mains nues. 

Leonardo était l’archétype du meneur de jeu moderne : ni très rapide, ni très décisif, ni très technique, il jouait même latéral dans l’équipe de Romario. Ce n’est pas un problème, il est gaucher et surtout élégant. Elégant comme un voyou tabassant un Américain en pleine Coupe du monde. Lors de sa première journée sous le maillot de Toko et Dely Valdes, il marque mais est remplacé par Allou, le destin est parfois rieur. La D1 est quand même son jardin, il en mettra six de plus jusqu’en octobre, zéro de plus jusqu’en mai. Mais il ressemble à Laurent Fournier, ce qui permet de croire que parfois il est bon. Heureusement, Leonardo était gaucher et élégant. Il avait déjà cette belle gueule de directeur sportif qatari. Déjà, le costard lui va mieux que le maillot du PSG, même s’il y a Opel marqué dessus à l’époque où il n’en a que 14 dans son garage. Le goût prononcé pour les vêtements qatari viendra un an plus tard et cette fois il y aura Porsche marqué dessus.

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JO Pékin, Papadakis-Cizeron : Isabelle et Paul dechaînés

Cizeron et Papadakis, en plus d’être l’un des plus grands duos de l’histoire, presque au niveau des Brunet,   s’inscrivent dans une grande lignée de couples de danseurs comme Moniotte-Lavanchy, Fauve Hautot-Jean-Marie Bigard, Anissina-Peizerat ou Pechalat-Bourzat où on ne savait jamais trop s’ils dormaient ensemble ou non. Souvent c’était non et pas toujours parce que chacun préférait les hommes ou que l’une préférait Dujardin. Il y a eu aussi les fratries et là en principe on savait.

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Février 1992, Jean-Claude Killy et Michel Barnier s’en foutent plein les poches et à l’époque Bernard Laporte et Mohed Altrad ne sont même pas aux affaires. Pas celles-là en tout cas.  De l’argent, bien sûr, du bronze aussi. Mais de l’or, il n’y en aura pas pour tout le monde.

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La légende Ballon d’or : Papin de sucre

L’Olympique de Marseille a eu Gignac, Ravanelli, Mitroglu et maintenant Gerson. Mais aussi Drogba, Anderson et Skoblar. Et surtout Papin, mais hélas à Bari il n’a pas marqué. Depuis il entraîne Chartres.

C’est le plus grand avant-centre français de tous les temps, un des cinq meilleurs au monde et pourtant, il ne viendrait à l’esprit de personne de le citer dans un tel classement. Mais Christophe Horlaville, a-t-il marqué 28 buts en 37 matchs de Coupe des Champions ?

28 juin 1986, on joue la 43e de minute de France-Belgique. C’est l’instant que choisit un attaquant frisé de 22 ans, pour marquer le deuxième but de sa carrière en Coupe du Monde. Le dernier. Le meilleur ratio buts marqués matchs joués de l’Histoire moderne des Bleus, celle après Fontaine, n’aura donc plus jamais d’autre occasion à ce niveau, à la différence de Guivarc’h, qui n’en fera pas meilleur usage.

Il ne sera jamais Just Fontaine, mais il ne sera jamais Florian Maurice non plus, la malchance, parfois, s’arrête. La suite ne sera qu’une succession de mauvaises fréquentations. 185 buts olympiens en évoluant aux côtés de Bruno Germain. Un déménagement fortuit chez Marco Simone à une époque où on ne déménageait pas chez les Simone car la suite parentale était déjà occupée, comme souvent, par un Néerlandais. Avant d’aller payer quelques bières de remerciement à Kostadinov. Et enfin Baup finit par lui filer un coup de pied au cul pour aller vérifier les légendes sur le climat breton. Baup, déjà.

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Paris-Roubaix : Franco de porc

On aurait pu raconter l’histoire de Duclos-Lassalle. Un cycliste prénommé Gilbert qui remporta au siècle dernier deux fois à la suite l’Enfer du Nord. La première fois en solitaire, la deuxième fois en humiliant un certain Ballerini, coutumier du fait. Voici l’histoire de ce dernier et un peu celle de Paris-Roubaix du coup. Une certaine histoire du dopage. Aussi.

1993 est une époque où on se passionne encore vraiment pour la bicyclette car Willy Voet n’a toujours pas été arrêté à la frontière franco-belge avec de quoi soigner la moitié de la population occidentale.

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La légende Euro, Pays Bas : Dennis de justice

En attendant que l’Euro devienne interessant sans pour autant faire mourir des joueurs, continuons le tour d’horizon des nations empruntées qui n’ont pas marqué la compétition de leur empreinte.


Pays-Bas 96 c’était légèrement moins faible que Pays-Bas 2021. Mais c’était pas beau quand même. Toujours rien depuis 1988 ? Toujours rien.

Rater un tir au but quand ça compte et qu’on a encore rien fait ça fait toujours des dégâts, surtout quand on élimine son équipe. C’est arrivé à Pedros cette année-là mais on s’en fout, car c’est aussi arrivé à Seedorf. Dans cette équipe des Pays-Bas, la plus faible jamais alignée jusqu’alors, il n’est pas titulaire contrairement à son pote de Ligue des Champions 95, Kluivert. Mais comme lui, il est la star de demain, même si pour un milieu défensif, un peu offensif,  il est toujours difficile de faire la Une du Sun même en attrapant comme tout le monde la femme de Karembeu. La fille de Suaudeau,c’était Makelele. Si vous suivez pas c’est pas grave, ils ont tous joué au Real sauf Suaudeau.

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La légende Euro : Gheorghe clowné

Jusqu’à l’Euro, le Vestiaire redécouvre les joueurs empruntés durant la compétition et ceux qui ont marqué la compétition de leur empreinte depuis 20 ans. Même les cul-de-jatte. Aujourd’hui, le Moldovan du riche, l’un des trois meilleurs numéro 10 de tous les temps. 


 

Il est 20h45 à Charleroi ce 21 juin 2000, un Roumanie-Angleterre a priori ça n’intéresse personne. Même si assister au spectacle de cirque de Nigel Martyn dans les buts, ça vaut toujours le déplacement pour une fois que ce ne sont pas des Roumains. Ce jour-là il n’en prendra que 3, suffisamment quand même pour éliminer son pays d’une compétition qu’ils ne pouvaient que gagner. Mais la véritable attraction est dans les tribunes, où Dieu a installé l’un des siens. Un Roumain qui n’envisage pas de partenariat avec la RATP car il en a déjà un avec Maradona.

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La légende Maradona : Le cercle du poète Despeyroux

Un seul homme a réussi à dominer Maradona, il était Toulousain et défenseur ou presque.

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Trente ans après le début de sa carrière, vingt ans après son arrêt, Pascal Despeyroux est resté le même. Qui ?

« Le problème, c’est que j’étais tout sauf un technicien et à cause de mes pépins physiques ma combativité ne suffisait plus. » Nous ne sommes pas en 1986, mais en 1997. Pascal Despeyroux approche de la retraite, Saint-Etienne aussi. Onze ans ont passé depuis le début de carrière du Toulousain. Du titre de champion d’Europe espoirs 88 avec Cantona au dépôt de bilan de Perpignan avec David Marraud en 97, les choses de la vie arrivent dans l’ordre. Aux oubliettes son but qui envoie la France en finale de l’Euro espoirs, son meilleur souvenir reste donc d’avoir marqué un but à Olmeta lors d’un Saint-Etienne – Lyon. Est-ce l’atmosphère du derby, le maillot vert ou le plaisir d’avoir assisté à un doublé d’Etienne Mendy ? Toujours est-il que Despeyroux est devenu Stéphanois dans l’âme, et pourtant la concurrence s’appellait Chaintreuil, Lambert et Bouquet.

El Pibe à l’hosto

Despeyroux a couru derrière cette gloire arrivée très vite. Taclé surtout, puisque c’est tout ce dont Maradona se souvient de ce 2 octobre 1986. Dribbler Marcico et Passi en même temps est pourtant arrivé à d’autres que lui, mais il a pris pour tout le monde. On jouait depuis 3 secondes. Despeyroux a toujours entendu de ses entraîneurs que le foot c’était taper dans un meneur de jeu. 325 matches de D1, une bonne centaine d’avertissements, pourquoi pas plusieurs dans le même match à l’occasion. L’Histoire n’oublie jamais de rendre hommages aux héros : pour sa dernière sélection en Equipe de France – la troisième -, Despeyroux était titulaire contre la Tchécoslovaquie. Kastendeuch, Casoni, Amoros, Sauzée, Pardo et Sonor étaient là eux aussi.

Quelques années après avoir refusé d’être consultant sur Canal, Despeyroux fit les beaux jours de Sud Radio.

F1, Italie : Et Senna s’Imola

Six ans qu’aucun pilote ne s’est tué en direct à la télé. Et toujours aucune nouvelle de Schumacher. A l’occasion de la fête des morts, souvenirs du Grand Prix le plus spectaculaire de l’histoire.

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1er mai 1994, Saint-Marin accueille la troisième manche de la saison, chorégraphiée par Franck Williams. Un spectacle rôdé.

Tout commence le vendredi 29 avril, durant la première séance d’essais qualificatifs, lorsque la Jordan de Barrichello décolle à 225 km/h et réalise plusieurs tonneaux que personne ne boira, pas même Bernie Ecclestone. Après un atterrissage renversé comme un vulgaire Beaujolais, goût banane, en début de soirée, le Brésilien s’en sortira quand même mieux (nez et bras cassé) que Niki Lauda au Nurburgring. Il a eu de la chance, son compatriote le plus célèbre en aura moins.

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PSG, OM, Ligue des champions : Mozer fucker

Il parait que 27 ans après, l’Olympique de Marseille pourrait enfin avoir un successeur. Vraiment ?

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Comment peut-on devenir le plus grand entraîneur du monde quand il n’y a ni joueur, ni club, ni sélection nationale dans son pays d’origine ? En rencontrant Bernard Tapie.

C’est l’histoire d’un club qui va battre en finale le Milan de Capello avec Abedi Pelé.  Un club qui va aller en finale avec Waddle et Abedi Pelé en battant le Milan de Sacchi. L’auteur de ce miracle, sans doute un des plus grands exploits de l’histoire du foot, s’appelle Raymond Goethals. Il n’est ni Italien, ni Hollandais, ni Portugais, ni même Français. Il est Belge, comme les frères M’Penza. Comme Luc Nilis, tout sauf un Hazard.

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Cyclisme, VTT : Miguel endurant

Miguel Martinez est donc de retour. Ça ne dira évidemment rien aux moins de 35 ans, et même ceux de 35 ans s’en foutent surement. Déjà qu’Absalon on s’en souvient pas trop.

Miguel Martinez a donc fini par oser regarder son palmarès et celui d’Absalon en face. A près de 50 ans le voilà reparti pour un dernier tour, histoire d’effacer les dégâts. Mais il n’osera quand même pas sortir son vieux Bicross de la cave. Il fera de la route c’est moins salissant. 

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