Roland Garros : La Clé sous le paillasson

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C’était en janvier 2010, les 173 cm d’Arnaud Clément se hissent, 9 ans après Melbourne, jusqu’à une nouvelle finale océanienne. Le sort lui a encore réservé un Américain, mais Agassi mesurait cette fois 2,50 m et ne sniffait pas de coke entre deux tours. Rien, ou si peu, avait changé à part ça : l’affaire était pliée en trois sets et l’accent français du Marseillais d’Aix-en-Provence lui mettait dans la poche le public australien, qui était néo-zélandais.

 A 32 ans, la Clé de lose confirmait enfin sa finale de Nottingham 2007. Plus difficile en revanche de confirmer sa victoire du challenger de Cherbourg 2009. Car c’est à une autre paire de manchots que le pirate des Bouches-du-Rhône s’attaquait sur la dernière marche : John Isner, 24 ans, 108 kg et 0 titre ATP à l’époque. Il en a 1 désormais, merci Nono. Le serveur américain ne savait pas vraiment à quel ramasseur de balle il venait de serrer la main une fois envoyée sa vingtaine d’aces. Il n’y en a pourtant qu’un pour découper depuis quinze ans des bandanas dans les rideaux de sa mère.  Depuis, de Rennes à Tunis en passant par Wimbledon Arnaud a été jusqu’à passer deux tours, excepté à  Cherbourg une fois de plus bien-sûr mais Mahut était trop fort. Après tout, on peut aimer voyager. 

Pendant ce temps-là personne n’a réussi à mettre la main sur le jeune joueur qui élimina Robredo, Martin, Federer, Rusedski, Kafelnikov et Grosjean, avant de poser  à côté d’Agassi quelques minutes après la finale. Le trophée préféré de Murray à la main.

La Légende : Le cinéma de Jacques Faty

Au détour d’une 36e journée de Ligue 1, on fait parfois de drôles de découvertes. Jacques Faty porte le maillot de Sochaux, c’est donc un peu le nouveau Desailly passé par Epinay-sous-Sénart, Bretigny-sur-Orge, l’INF Clairefontaine et Rennes qui joue à Sochaux. C’est aussi le multi-sélectionné en équipes de France de jeunes qui joue à Sochaux. Desailly il devait être, Desailly il sera, presque : 9 matches à l’OM ça compte, même en 2007-2008, même à 24 ans. Ca rend Sochaux si fier. Il y en a un autre que ça rend fier, c’est Ricardo le petit dernier. Petit et dernier, comme une prémonition : INF Clairefontaine, Strasbourg, AS Roma, Bayer Leverkusen, Nantes en Ligue 2. Et tout ça dans l’ordre. Il rêvait d’être ce grand frère qui rêvait d’être Desailly. Jacques Faty il devait être, Jacques Faty il sera. Ricardo fait même mieux : il est passé sur Canal à 13 ans et mesure 9 cm de plus. C’est donc le plus grand des Faty et ça rend l’Aris Salonique si fier.

Barça-Real : A tort Karanka

Mourinho n’ayant pas le droit de communiquer, son adjoint s’est chargé de foutre le match retour en l’air.

Combien de saisons reprochera-t-on à Karanka d’avoir oublié Benzema hier soir ? C’est bien sans le seul attaquant de pointe madrilène ayant marqué le week-end dernier, et le seul aussi à avoir autant marqué en C1, sans doute le seul aussi à avoir marqué en 2011, que l’adjoint a choisi de commencer et de finir le match retour au Camp Nou. Quel adjoint reproduirait ce qui a conduit son supérieur à saboter le match aller ? Probablement un adjoint, plutôt mauvais entraîneur, dont on relatera bientôt un clash avec Benzema.
L’essentiel n’est pas là, ou plutôt si l’essentiel est là mais ce n’est pas tout. Ozil était aussi de la partie, donc c’est au tandem Kaka-Higuain qu’on a confié le plus grand exploit de l’histoire de la Ligue des Champions. Dit comme ça c’est plutôt amusant, sur le terrain les accélérations d’Higuain l’ont aussi été. Les accélérations de Kaka pas mal non plus. Tout n’est pas de leur faute : il faut vraiment être adjoint pour relancer deux grands blessés ce jour-là, et en plus leur demander de défendre. Pas si con : attaquer, ils ne peuvent plus et tout le monde le savait déjà. Pour eux, défendre ne pouvait donc durer qu’une mi-temps, ça a duré 30 minutes. Heureusement Villa et Pedro n’étaient toujours pas Henry et Eto’o. Cristiano ? Toujours pas Messi. Ou alors ce Daniel Alves est plus fort que le France-Brésil amical de février ne le dit.

Camp Mou

C’est certainement fou de rage que Mourinho a accueilli le remplacement d’Higuain, qui y avait été de son petit but refusé. Et oui quand un arbitre  tend le bras ce n’est pas pour faire allégeance aux régimes totalitaires. Faire rentrer Adebayor est humiliant, mais pour qui : Benzema, le mètre 73 de Mascherano ou Adebayor ? Pas pour Ozil, qui lui est rentré : une chance que la Ligue des Champions autorise un deuxième remplacement, le Real les a tous utilisés. S’ils avaient égalisé, ils auraient probablement voulu en inventer un troisième pour faire entrer Benzema. Histoire, soyons fous, de jouer la qualification. Mais rien ne s’est passé comme prévu, à cause de l’arbitre qui aurait quand même dû accorder une faute à Ronaldo et mettre trois rouges à Adebayor. Là ça aurait eu de la gueule. Mais Karanka c’est pas Mourinho, ou si peu. Les deux risquent de sauter en même temps alors ?

Des Buil mentales

Il fallait bien ouvrir un jour une rubrique karaté. Pas de chance, ce sont les soeurs Buil qui s’y collent.

Elles se ressemblent, comme toutes les Japonaises, et font du karaté. Elles sont petites, aussi, mais ce ne sont pas des Japonaises. Les soeurs Buil auraient pu faire de la danse ou de la natation synchronisée. Elles ont choisi le kata, ce qui est un peu pareil.

Les jumelles les plus célèbres de l’Hérault racontent depuis maintenant vingt ans à tous les correspondants de la presse régionale qu’elles dominent leur discipline sans partage, mais personne n’a jamais eu le courage de vérifier. Comment peut-on, après tout, remettre en doute la parole de deux filles qui ont sorti quatre épisodes de La Puissance du bunkaï ?

Michael Milon, lui, a un dojo à son nom, à Loches. Combien de DVD pour un sachet de cocaïne ?

Les trois glorieuses (4/3) : Le plus grand Karaboué du monde

Puisque la meilleure équipe de tous les temps peut devenir la meilleure équipe de tous les temps tous sports et toutes nations confondus, Le Vestiaire vous rappelle pour la dernière fois comment elle est devenue la meilleure équipe de tous les temps.

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Quatrième épisode : il n’y a toujours pas de quoi rire.

Il n’y a pas vraiment de quoi rire avec cette équipe de France de handball. Elle est la meilleure du monde, à un niveau de domination jamais vu dans aucun sport, par aucune équipe hormis elle-même à l’Euro 2006. Plus largement, la génération 2001-2010 a tout gagné et figuré dans toutes les demi-finales internationales depuis 2005. Son palmarès, comme celui de Medhi Baala, est effarant : championne du monde 2001, 2009, troisième en 2003 et 2005, championne d’Europe 2006, 2010 et bien-sûr championne olympique.

Plus largement encore, et plus fort que la génération Zidane en football, le handball français est sur le toit de l’univers depuis seize ans. Huit demi-finales mondiales sur huit, dont trois titres, et trois demi-finales olympiques, dont un titre. Même la Croatie, malgré deux titres olympiques et un mondial, n’a pas fait mieux. Même la grande Suède n’a pas fait mieux, même le Bénin n’a pas fait mieux. Pourtant, le handball ne sera jamais l’égal du football, même si Karabatic continuera de passer chez Patrick Sébastien.

Wikipedia a les mêmes statistiques, mais en même temps c’est vrai.

La légende Costantini : Génération désanchantée

Costantini aime pas Onesta, il aime plus Karabatic, ni l’équipe de France. Heureusement il s’aime lui-même et il a bien raison.

Aujourd’hui, l’épisode après une défaite dès le premier match.

2006. Gueric Kervadec se préparait une bonne tisane de verveine, Jackson Richardson ne savait plus comment résoudre ses problèmes de prostate et Greg Anquetil se faisait poser sa prothèse à la hanche. Même Costantini était occupé à réparer la porte coulissante du garage. Au même moment, à Zurich, l’Espagne championne du monde en titre venait de se faire écraser, voire ridiculiser, en finale des championnats d’Europe de handball.

Face à elle, une équipe monstrueusement intouchable : la France. Celle du Yougo Karabatic, des sœurs Gille et du fossoyeur Dinart. Jamais, même au temps des Suédois ou de la grande Yougoslavie pleine de vitamines, une sélection n’avait tant maîtrisé son sujet, dominé ses adversaires. A partir du tour principal face à la Pologne, tous les matches se sont ressemblés et sont devenus des copies certifiées conformes de PSG-Juventus du 15 Janvier 1997.

31-23, 29-23, 30-20, 31-21

Fabuleuse, l’équipe de France championne d’Europe 2006, toujours aussi peu médiatisée est, non seulement, la meilleure équipe de handball de l’Histoire, mais aussi tout simplement la plus grande équipe de France tous sports confondus. Les joueurs pourront-ils rivaliser avec eux-mêmes ?

« Si Karabatic veut devenir la légende de son sport et remporter le Trophée de champion des champions de L’Equipe, il doit sans doute détenir la réponse ». C’était bien le cas.

Pro A : La main au Collet

La défaite de Göttingen était de trop, mais Collet a quand même dit à Gelabale qu’ils se reverraient à l’Euro.

A l’occasion de la reprise de la Pro A, le sélectionneur français avait pris 17 points à Levallois à cause d’Albicy.

Antoine Rigaudeau le sait bien : c’est toujours quand on est au sommet de sa carrière qu’on fait ses preuves. A 47 ans, Vincent Collet a déjà tout connu et on commence à y voir plus clair, au contraire des finances de l’Asvel, qui, cette année, n’a pas gagné le droit de prendre ses sept branlées sur dix matches en Euroligue. Le Mans était trop fort en tour préliminaire. Ce n’est pas faute d’avoir tout fait la saison dernière pour bien préparer la saison et le Mondial : les play-offs de Pro A, c’est pour les huit premiers. Cholet ? C’est une équipe turque.

Pas de jugement hâtif, la double casquette entraîneur de l’ASVEL-sélectionneur se mérite. C’est à force de travail, d’années à former des jeunes et surtout d’un titre de champion de France avec Le Mans une fois en huit ans qu’il y est parvenu. Collet rêvait des plus grandes compétitions : l’Euroligue et le Mondial, qui rêvaient un peu moins de Collet.

TP, la taxe professionnelle

Peu importe, le basket français a ceci de passionnant qu’il retient moins volontiers ses erreurs que ceux qui les ont commises. Michel Gomez fut rappelé au secours quinze ans après son fiasco, Vincent Collet a logiquement droit à une deuxième vie de sélectionneur après un Mondial scandaleux que le seul jeu de maillots d’Ali Traoré ne suffit pas à expliquer.

Collet a une circonstance atténuante : sans les stars, c’est difficile. D’un autre côté, ça évite de se faire humilier par Parker à l’entraînement. Dans le basket français, c’est toujours celui qui a la casquette NBA qui a le dernier mot, voire le pognon pour investir dans l’Asvel et devenir le patron de son sélectionneur. Maintenant, si Collet veut sa casquette, il peut toujours se la payer.

Grâce à Parker, Collet avait plus de pognon pour acheter les meilleurs joueurs de Pro A et il l’a fait. Parce qu’en plus il fallait les entraîner ?

Route du Rhum : Un Marc ne vaut pas un copec

Si le nom de Marc Pajot vous évoque quelque chose, c’est que votre dernière heure n’est plus très loin. Car si le personnage a bien existé, c’était bien avant l’avènement de Sylvester Takac à la tête de Sochaux. Cela ne vous dira rien, mais il a participé aux JO de 1972 et en a même ramené une médaille d’argent. Il en a d’ailleurs tellement profité qu’au moment de sa vraie carrière, dans la course au large, à partir des années 1980, il décidera de laisser à ses adversaires le rugueux plaisir de gagner.

En 1978, c’est au fond de l’eau qu’il terminera la première Route du rhum. D’une volonté exemplaire, il épinglera cette même course quatre ans plus tard; il n’y avait donc pas que Florence Arthaud qui y participait. On en restera là. La suite est réservée à un public averti. Capitalisant sur son maigre crédit, Marc Pajot viendra pourrir pas moins de trois coupes de l’America. Enfin presque, puisqu’il ne franchira jamais les régates préliminaires. Depuis 1995, on lui a officiellement interdit de représenter la France. Fauché en plein vol, il n’avait que 42 ans.

Ne jamais dire Jeannet

Et oui, même l’escrime.

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Comme souvent chez les frères, il y avait un bon et un mauvais. Les Estanguet avaient connu la même mésaventure, les Touya avaient dû ajouter une soeur pour trouver le bon, mais dans un sport dominé par la France, personne n’a oublié le premier tour d’Anne-Lise à Pékin. On se souvient un peu moins du deuxième. Chez les Jeannet, Jerôme était le plus âgé, d’où un palmarès pléthorique de quatre médailles d’or planétaires par équipes, plus trois de bronze dont une, seul, comme un grand frère. Ce n’est pas comme s’il y avait des compétitions tous les ans. Laurent Gané ne voit pas vraiment ce que l’on veut dire par là.

L’escrime est donc bien, avant tout, un sport d’équipe, comme le tennis aurait pu ajouter Toto Brugnon. Mais alors, pourquoi son frère Fabrice possède douze récompenses, dont cinq individuelles, malgré une cinquième place à Athènes ? Son rôle de cadet de la fratrie l’a sans doute rendu un peu plus égoïste. Mais alors, c’est qui le bon, c’est qui le mauvais ?

Gallas sans teint

Il y a deux semaines, le spécialiste foot du Vestiaire avait regardé Inter-Tottenham et pris la plume, au cas où. Ce matin, il a vu Gallas dans l’équipe probable, avec Bassong et Assou-Ekotto et donc décidé de publier. Après tout, Desailly avait au moins eu la décence de finir sur le banc.

« Si je suis cramé, d’autres le sont aussi. » Qui parle ? Le délégué CGT en fin de carrière dans une raffinerie ou William Gallas ? D’ailleurs, lequel est le plus vieux ?

Signer à Tottenham était une drôle d’idée, mais finalement disputer la Ligue des Champions 2011 l’est encore plus. Arriver à ce 20 octobre de Légende a été un long chemin pour William Gallas. Celui qui le mena au haut niveau fut presque moins long, de Caen à Marseille et finalement Chelsea. Il y a aussi eu l’année bleue 2006. Thuram était le plus vieux et le meilleur, William ne pouvait pas comprendre que lui aussi finirait vieux mais pas meilleur. Alors il a signé à Arsenal pour refaire un dernier Mondial. Il a réussi, ses équipes beaucoup moins. Le haut niveau aurait préféré l’ignorer mais il a choisi de rester.

Comme ce jour de février 2010 : Drogba bat Arsenal 2-0, ou plutôt Chelsea bat Gallas. Manchester n’en mettra que trois quelques jours plus tard. La préparation idéale pour le 8e de finale d’une compétition qu’il connu autrefois, la Ligue des Champions, contre le Barça. Mendes da Silva, qu’on appelait aussi le buteur d’Alkmaar, avait pourtant tenté d’avertir l’Europe en phase de poules en marquant au nez et à la barbe blanche d’un défenseur toujours pas très grand et plus trop explosif, rien n’y a fait. Mais Gallas est malin. Se blesser à 0-0 c’est le bénéfice du doute. Comme faire un Mondial avec Domenech.

Dans un monde où Ibra est attaquant du Barça, où la concurrence s’appelle Silvestre et où Makélélé fête ses 50 ans au PSG, comment comprendre qu’on n’a plus le niveau ? William veut pousser sa carrière un peu plus loin, il ne reste qu’à trouver quelqu’un pour le pousser lui aussi.

Rab à terre

Tottenham n’a donc rien vu et a finalement choisi ce 20 octobre pour lui organiser un jubilé à sa mesure. San Siro, Eto’o, c’était trop d’honneurs. Pour l’occasion, l’Inter en a même trouvé un plus vieux que lui pour ouvrir le score. Quand on est le héros du jour, on est évidemment tout seul à couvrir Zanetti. Quelques instants plus tard c’est déjà le troisième but : William voit bien qu’Eto’o va faire une remise. Le ballon est déjà loin quand il décide de lever le pied droit. Le gauche aimerait partir couvrir Stankovic mais le rhumatologue a formellement interdit tout surmenage.

Le quatrième but n’arrive qu’en fin de première période : quand Eto’o fait un appel de balle, la seule chose à faire est effectivement de tacler au moment de la frappe, quitte à rester trois mètres derrière. On peut pourquoi pas regarder le drapeau de l’arbitre de touche. On peut aussi gueuler sur ses coéquipiers mais ça Gallas le gardera pour la 60e minute et le petit pont que Coutinho lui mettra dans la surface. Finalement, il fera ses lacets.

La Légende : Cazé la voit

La Premier League reprend ses droits, alors pourquoi pas un peu de pentathlon moderne.

Que deviennent les sports olympiques après les Jeux ?

La barbichette de Sébastien Deleigne avait eu la primeur de notre rubrique pentathlon moderne au plus fort de l’été pékinois. On pensait bien alors ne plus jamais avoir à parler de Joël Bouzou. C’était bien mal connaître Amélie Cazé. Il existe, en France, deux bonnes raisons de se mettre au pentathlon : avoir des parents profs d’EPS ou naître à Noyon, qui abrite le seul club du pays. C’est la seconde qui pousse la Picarde à revenir de la piscine à cheval chaque mercredi.

Comme les deux autres grands noms français de la discipline, elle est bien décidée à honorer la mémoire de Coubertin. Ca commence par une douzième place à Athènes, en 2004. Elle n’a à Pékin plus l’excuse de ses 19 ans, mais savoir faire ses lacets sans regarder ses doigts ne transforme pas toujours deux titres mondiaux (2007, 2008) en médaille olympique (9e). « Chez nous, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. » Surtout les étés des années bissextiles.

La Légende : Guillaume, le grand raout

Après la censure en urgence de son papier sur les championnats de France de ping-pong, notre spécialiste se venge en rendant hommage à Rafael Nadal.

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Roger Federer aurait-il connu la même carrière si sa première victime n’avait pas porté de lunettes ?

C’est en lui collant deux fois 6-1 lors de son premier simple que Jakob Hlasek lui donne le goût du double. Mais le Suisse jouera avec Forget. Mark Woodforde aura beau lui faire la même chose quelques semaines plus tard, rien n’y fait : Raoux soutiendra une décennie qu’un demi-terrain n’est pas trop grand pour un seul joueur, même s’il a commencé son sport à 8 ans. Nous sommes en 1989 et quelques temps après sa première victoire sur un Allemand, il goûte aux joies d’un trophée. Battre un tennisman sénégalais en finale est donc possible, que le tournoi soit en Guadeloupe aussi. La semaine suivante, il bat Boetsch, déjà un peu scientologue, puisque c’est en Martinique.

Le presbyte erre

C’est en 1998 qu’on entend à nouveau parler de Raoux. Federer n’a que 17 ans et deux défaites ATP derrière lui en autant de matches, ça excuse un peu les quatre jeux qu’il laisse à son adversaire et les quatre balles de break ratées. Dommage qu’il en ait eu huit au total. Le vainqueur de Brisbane 1992 a beau avoir 28 ans ce jour-là, son palmarès compte aussi Brisbane 1992. Raoux n’a jamais aimé les mondanités, préférant ces petits voyages en province. Brest, Nantes et Dijon sont des villes reposantes et l’on y est rarement emmerdé par les groupies et les Top 100. Le débat est relancé : gagner la Coupe Davis, est-ce vraiment une reconnaissance ?

Rafael Nadal ne porte pas de lunettes et vient d’enquiller Monte-Carlo et Rome. Jusqu’à Madrid au moins, il sera à bloc avant le bloc.

La Légende : Lionel, la trempe Pioline

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Au gymnase Eric Srecki de Levallois, Lionel Pioline a sa propre salle. Par contre, il ne figure pas dans le carnet d’adresses de Cédric.

Bercy en tremble encore. Le 18 octobre 1986, Surya Bonaly savoure pleinement sa septième place en tumbling. Un an après son titre de championne du monde junior, elle confirme déjà. L’instant de grâce se prépare. Lionel Pioline, déjà six fois champion de France dans un anonymat qui rendrait jaloux une bande d’alcooliques névrosés, ne sait pas qu’il atteint l’apogée de sa carrière. Il entre dans l’arène vide avec une ardeur d’acteur porno frustré. Grisé par la première interview de sa vie, accordé au magazine de la Fédé de gym, il tente et réussit un insensé « full full full », que même les frères Hanson n’auraient osé chanter.

L’inventeur du saut dit de « la marche à l’envers » aborde le second passage avec trois points d’avance. Déjà champion du monde individuel en 1984 et par équipes en 1982, il n’a plus rien à prouver pour sa dernière compétition. C’est pourquoi il ne prouve rien, en changeant son programme au dernier moment. Il s’assure le titre de justesse en la jouant « constipé ». Bouleversé, le grand Cédric lui rendra hommage sur tous les services de sa carrière.

Son sport lui est tellement reconnaissant qu’il est l’ambassadeur officiel des trampolines Kangui.

La Légende, Severino : La fulgurante carrière d’Isabelle la cathodique

Deuxième article gym en trois jours. Même pour une rediff, Yann Cucherat méritait-il cela ?

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A 3 ans, elle devait être championne de France, à 6 ans championne d’Europe et à 12 championne olympique. Mais voilà, quelques mois après sa naissance, ses parents ont dû se rendre à l’évidence : leur Isabelle de future championne mesurait moins d’un mètre et aurait du mal à prétendre monter sur les barres asymétriques.

C’est ainsi qu’ on retrouva rapidement Isabelle danseuse au sein d’une troupe tzigane, en 1987. Un ponte de l’Insep (machine à fabriquer des éternels espoirs) la remarque alors un dimanche après-midi et va réaliser un morceau du rêve de ses parents, lui offrant le titre de championne d’Europe, catégorie junior, en 1994. Le bulldozer médiatique est lancé, Isabelle Severino a droit à un reportage par semaine dans Stade 2 et Pierre Fulla, alors chargé de la rubrique gym, se risque même à l’imaginer championne olympique à Atlanta. Elle échouera de justesse et ne rapportera rien des Etats-Unis, la treizième place n’offrant à l’époque pas de médaille.

Comme toute gymnaste qui se respecte, son genou lui permettra de mettre un terme à sa longue carrière, de presque quatre ans, en 1998. Elle a alors 18 ans. Celle qui était la plus précoce des gymnastes réussira la performance de revenir en 2005, sans déambulateur, pour devenir championne d’Europe au sol. Patrick Knaff, successeur de Pierre Fulla, ne s’en remettra pas.

La Légende, GRS : Le jambon Serrano

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Eric Poujade, Stéphane Traineau et Florian Rousseau n’étaient pas seuls à dominer le sport orléanais des années 1990.

Elle avait tout. Un nom d’artiste, une bouche pulpeuse et la souplesse des plus grandes. Eva choisit pourtant la GR, comme on dit dans le jargon, un des seuls sports avec la natation synchronisée et le tir à l’arc à n’opposer que des gonzesses. Elle fait déjà, à 14 ans, vingt centimètres de plus que toutes ses copines françaises, mais la génération hormonale a laissé des traces dans l’est et avoir un entraîneur bulgare ne fait pas toujours de vous une Bulgare.

Elle ne ramène en dix ans de carrière qu’un seul titre européen dans une discipline qui distribue pourtant avec le ruban, la corde, les massues, le ballon, le cerceau, le fer à repasser et le balai-brosse autant de médailles que le ball-trap. Qu’importe, les grandes jambes d’Eva inspirent des dizaines de jeunes anorexiques dans tout l’Orléanais. Son grain de beauté labial et son doublé cerceau-ruban triomphal, à la troisième place des Mondiaux 1997, restent à jamais dans les mémoires, à part peut-être celles des physionomistes d’Actustar.com.

La Légende, Eddo Brandes : Le poids du roux laid

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Il existe encore des sports dont Le Vestiaire n’a jamais parlé. Cricket ou karaté, il fallait bien choisir.

Le Zimbabwe s’appelait encore Rhodésie quand Eddo Brandes y a suivi son père, employé dans une plantation de canne à sucre. Trop lourd pour le foot, pas assez pour le rugby, il préfère les pubs aux salons de thé, mais le cricket le rattrape dans un bordel d’Harare : il passera sa vie sur des pelouses bien tondues. Son One Day International hat-trick contre l’Angleterre, en 1997, fait de lui l’éleveur de poulets le plus célèbre du monde et de Bourgogne derrière Gérard Bourgoin. Mais Eddo rentre pour de bon dans la légende quand le lanceur australien Glenn McGrath lui demande les raisons de son surpoids. « Every time I fuck your wife she gives me a biscuit », répond le Zimbabwéen. Ca n’a pas fait rire Madame McGrath. Elle luttait alors contre son deuxième cancer du sein.

La Légende : Bogey night

Le Vestiaire reprendra la suite normale de ses programmes après ce cours intermède.

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Peut-on annoncer le Top 50 comme objectif et terminer la saison 107e ? Ou la fabuleuse histoire du golf français.

La saison 2009 vient de se terminer, et le golf français est en émoi. Evidemment, personne n’en a entendu parler, mais Grégory Bourdy est devenu le porte drapeau français. Il est aussi 88e mondial, l’ironie du sort frappe souvent sans prévenir. Pendant ce temps, Thomas Levet est passé second dans la hiérarchie, ça veut au moins dire qu’il sont deux. Van de Velde ne voit pas bien le rapport, lui qui a fini 83e de l’Open de Hong Kong 2009, juste devant Levet, heureux 119e. Cette fois, ce n’est pas de l’ironie, quoique si on cherche bien, on trouve : la France a annoncé sa candidature à l’organisation de la Ryder Cup 2018.

Levet de boucliers

Bien entendu, c’est à Levet qu’on demande de dire pourquoi c’est une bonne chose. Ça aurait pu être la récompense de sa victoire à l’Open d’Espagne en mai, malheureusement son dauphin était Paraguayen. C’est surtout l’occasion de rappeler qu’il a gagné la Ryder avec l’équipe européenne, c’était en 2004, il était 5e joueur européen. Il a aussi terminé devant Tiger Woods un week-end de juillet 2002. Heureusement, ça ne s’est jamais reproduit et depuis il se fait surnommer Mythomas.

Pendant ce temps-là, le golf devrait redevenir discipline olympique en 2016. La carrière de Thomas Levet fêtera ses 28 ans, Thomas Levet ses 48.

All Star Game, Cozette & Co :
Monclar de la thune

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Jacques Monclar est bien une seule et même personne. Ses deux titres de Pro A lui ont ouvert les portes des médias, il n’allait quand même pas s’emmerder à continuer un métier qui ne lui a jamais plu. Manque de bol, c’était sûrement là qu’il était meilleur.

Antibes, 1991. Jacques Monclar est champion de France, il le sera à nouveau quatre ans plus tard. Patrick Montel n’est pas encore interdit de salle en Pro A que le Jack sent déjà le créneau à prendre, sa carrière est lancée. Canal et les Spécialistes basket, L’Equipe, L’Equipe TV pourquoi pas, RMC, tous les journaux de PQR, Basket News, Maxi Basket, à l’occasion RTL et Europe 1, i-Télé ça fait pas de mal, Infosport évidemment, Stade 2 si on l’invite : être spécialiste de NBA, bafouiller des termes techniques anglais et avoir une grosse voix, ça ne lui suffit pas. Jacques Monclar est indispensable à l’Euroligue, David Cozette supporte mal la solitude même sur Sport +. Le meilleur spécialiste de NBA peut-il ne rien y connaître ? Tout le monde peut-il surnommer Shaquille O’Neal HippopoShaq ? Les Spécialistes basket sont incapables de juger, seul un Américain le pourrait mais Georges Eddy ne l’a jamais été.

So briquet

« Une finale Los Angeles-Boston serait tout sauf une surprise, si El Manu Ginobili revient bien de son opération à la cheville, les Spurs seront sans doute bien là, baisse probable pour Denver. » C’était en octobre 2008, la saison de NBA allait s’ouvrir, les Lakers ont effectivement gagné, par contre, on a moins de nouvelles de Boston et des Spurs que de Denver, finaliste de conférence. En revanche, Orlando était finaliste, Monclar l’avait presque dit : « Orlando outsider également autour du totem Dwight Howard. » Les quelques autres outsiders sont Portland, Houston, Dallas, New Orleans, Boston, Atlanta, Washington, Chicago, Miami, New York, Toronto (« j’ai un petit doute sur eux mais bon« ), Indiana, Milwaukee et les Clippers. On n’est plus loin des 20, il y a 16 places en play-off, le compte est bon. Rien d’autre ? Y a qu’à demander : « Smiley David » Stern, les « 3 amigos » des Celtics, Houston et son T-Mac, le « White Chocolate » Jason Williams et « Utah fera du Utah« .

Angola gate

Pour retrouver trace d’une expérience sportive après ça, les investigations sont compliquées. Certaines sources nous ont confirmé avoir aperçu Monclar à Dijon entre 2005 et 2007, mais pas les soirs d’Euroligue et certainement pas les lendemains matins à l’entraînement. L’expérience, si elle a vraiment existé, aurait tourné court. On parle aussi de trois mois en Côte d’Ivoire, dont deux semaines à jouer la CAN en Angola, mais faut quand même pas se foutre de la gueule du monde.

En attendant, son blog d’une célèbre chaîne cryptée donne régulièrement de ses nouvelles et parfois des points de vue à contre-courant et très pertinents. Finalement, Monclar ne se sent jamais aussi bien qu’au All Star Game à la française. « La sélection française aura un joli challenge tant les « étrangers » ont belle allure. » Le favori est tout désigné. Et coup de chance, la Pro A possède aussi son « White chocolate« . Evidemment c’est Ben Woodside, associé au « Killer des playgrounds » Karim Reid. Du because à tous les étages, des MVP, des alley hoop et un « buzzer beater » que ni Stern, ni l’Académie Française n’imagineraient en rêve.

Le All Star Game c’est la fête, au moins les joueurs lui parlent, ce n’est pas du basket et en plus c’est passionnant. « Ali Traoré aura de quoi raconter après sa soirée intime avec Uche Nsonwu et Saer Séne. » Puisque on est entre amis, le pronostic un brin péremptoire sur la seconde partie de Pro A ne gâte rien : « Ce nouvel An verra-t-il le retour de Orléans, Nancy et Villeurbanne vers les hauteurs ??? Gravelines, Cholet en mode confirmation, Le Mans en leader, Paris, Vichy, Hyères-Toulon, Poitiers en franc tireur, Roanne en embuscade. » 11 équipes, il y a effectivement 8 places en play off.

Depuis 1973, chaque équipe du All Star Game de NBA dépasse les 100 points. Hier, les Français de Pro A ont battu les étrangers de Pro A 89-88, le All Star Game s’appellera désormais le trophée des champions. Georges Eddy est démasqué, et il n’est pas le seul.

Patrick Vieira : Vieillira, Vie…ira pas

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En 2009, Patrick Vieira tient des propos valables en 2004. Le symbole d’une carrière anachronique. Une simple question de timing.

27 Aout 1994, Bordeaux s’est débarassé de Roland Courbis, à sa place un prénom ne fera pas long feu. Toni tiendra jusqu’en mars, mais ce soir là les coups de boutoirs de Gilles Hampartzoumian rentré à la 80ème vont avoir une première fois raison de la patience du public girondin. Comme un seul homme il hurle Courbis Courbis, ce n’est que la sixième journée, Zidane, Liza et Duga sont sur le terrain. Parmi les gueulards, un professionnel, postier autoritaire au visage de Janus, calvitie masquée, remarque sur le terrain qu’un jeune joueur court « comme un dératé ». La médecine est un art, il a bien une rate, c’est Patrick Vieira. 

Milan assez

Un an plus tard c’est au Milan AC qu’il tient à exercer le sien. Entre temps, il a bien sûr marqué contre son camp, c’était en mai à Nantes.  Il a 20 ans, l’immaturité suffisante pour ne pas savoir qu’il faut au moins en avoir 21 et deux années de haut-niveau pour pouvoir commencer à se la raconter. Vieira a tout de même pour lui l’excuse de ne pas encore connaître Aliadière, à la différence de Gourcuff 10 ans plus tard.

En 1 ans et 4 matchs, il trouve quand même le moyen de prendre part à la légendaire branlée de Lescure et de retrouver Zidane, Liza et Duga sauf que cette fois Tholot n’est plus à Martigues. Hasard ou coïncidence, il tient subitement à rejoindre l’Angleterre mais pas celle de Chamakh.
Arsenal à l’époque ne vaut pas grand chose mais suffisamment pour ne pas aligner Grimandi. Cette fois c’est la bonne heure pour devenir le meilleur milieu relayeur du monde. Pour que Toulalan, Diarra, Diaby ou Flamini comprennent bien, c’est un milieu qui défend aussi bien qu’il attaque, qui sait tacler, faire des passes à ses attaquants et marquer à l’occasion. Et bien sûr, qui ne rate jamais un grand match. Le problème, c’est qu’il reste trop longtemps dans le petit club londonien et qu’après l’heure c’est plus l’heure.

Juve à mines

En 2005, le crépuscule approche, le réveil sonne enfin. Demandé partout, il a la bonne idée de se rendre en Italie, tant qu’à faire chez les plus forts, la Juve. Le problème est que ce n’est plus le cas depuis au moins 2 ans et ça ne le sera plus avant longtemps. Le temps d’arriver à son meilleur niveau contre le Togo en 2006, sa carrière se termine en finale sur blessure, un tout petit peu trop tôt pour soulever le trophée. A la rentrée, il part pour Milan, pour une fois c’est le bon moment, sauf que c’est l’Inter.

Inter né

Ce n’est ni trop tôt, ni trop tard, fallait juste pas y aller. Mais finalement il s’accorde bien avec son nouveau club, puisque les deux ne sont pas au niveau dans un championnat qui ne le sera plus lui aussi. Vieira est toujours fort mais il est blessé évidemment pour sa dernière année ouvrable. Puis la date de péremption est atteinte. Il revient à 33 ans, trop tard bien-sûr. Finalement, Pat n’a qu’à moitié tort quand il dit qu’il reste le meilleur. Mais il est aussi le plus mauvais puisqu’il n’y en a pas d’autres. L’arrogance aussi a son espace temps.

Patrick est heureusement champion du monde et champion d’Europe mais était-il titulaire ? Trop tôt sans doute.  Il l’était en 2006, trop tard peut-être.

La Légende, Bonato : L’Antibes social

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A l’occasion de la reprise de la NBA, le Vestiaire se penche sur le grand cas du petit Bonato. Quel est le rapport ?

Yann Bonato a joué de longues années au basket-ball. Et il n’a jamais eu sa langue dans sa poche. Normal pour un écorché vif. Il y avait de quoi, avec un papa passé en Equipe de France 172 fois et deux ans tous frais payés dans une université américaine. L’oncle Sam est décidément un beau salopard puisqu’il perdra son numéro. Les années 90, Montel et le basket sur les chaînes hertziennes sont proches, quand Bonato décide de rentrer au bercail, faute de mieux diraient quelques aigris mal informés.

Tri Yann  

Il se trouve qu’Antibes cherche des joueurs, papa Bonato y a passé 15 ans et ne voit pas d’inconvénient à pistonner son fils. Ensuite, le PSG Racing, Limoges et le grand saut. D’Aboville s’est déjà fait l’Atlantique, Bonato choisit le tunnel du Mont Blanc. A Pesaro, c’est le clash, on lui reproche de ne pas avoir le niveau, lui l’ailier qui tourne à plus de 50% de réussite au tir. Contrairement à l’autre clash, avec De Vincenzi, ça ne rapporte pas le surnom de Cantona du basket mais un départ pour Reggio Emilia, qui lui-même offre un retour à Limoges l’année suivante. En 2000, il réalise un historique triplé mais assiste impuissant à la chute du CSP, criblé de dettes et relégué. L’écorché vif explose : alors que tout lui commande de rester pour renflouer le navire qui coule, il brave le conformisme et part cueillir du pognon à Villeurbanne.

Bonne à rien

Ca n’empêchera pas Canto de continuer à penser que « tout le monde veut protéger son bifteck et gagner ses petits sous donc tout le monde a un discours préétabli et de complaisance. Et un peu hypocrite. Donc vive les moutons ! » En 1995, il aimait déjà défrayer la chronique, les rebelles sont décidément aussi incorrigibles que les lèche-cul : « Je dois penser à ma carrière et il n’y a que Limoges qui fasse tout pour valoriser ses joueurs. L’équipe se maintient au top niveau depuis plusieurs années, tout le monde se mobilise autour du club, la ville, la région limousine, les sponsors. Les structures sont uniques en France, le budget à la hauteur de ses ambitions, un avion privé… »

Une coupe Korac, deux fois champion de France, une Coupe de France, et quatre fois all star LNB. On appelle ça un joueur pas comme les autres, 79 sélections en Bleu, une finale des JO ratées sur blessure et une mononucléose pour se décider à arrêter. Même Dupontel n’y avait pas pensé et pourtant il s’y connaît.