Pistorius bientôt libre : « Oscar de la mauvaise foi »

Après les Olympiques et les paralympiques Oscar Pistorius, s’il est bientôt libéré, espère qu’il sera autorisé à participer aux Jeux paramilitaires. En attendant, revoilà l’entretien exclusif qu’il nous avait presque accordé. L’histoire ne dit pas s’il  a partagé sa cellule avec les valides.


Oscar, vous étiez une icône presque une légende, modèle de courage, on a du mal à imaginer que vous ayez pu tuer votre compagne de sang froid avec autant de lâcheté. Que s’est-il passé ?
Pensez-vous sérieusement qu’un type qui courrait sur des lamelles de carbone ait pu être capable de dégommer sa gonzesse comme un vulgaire sanglier cambrioleur ? A l’évidence non. Comme je l’ai dit tout de suite à mes voisins, j’ai entendu du bruit dans la chambre où je me reposais, j’ai vu une ombre allongée à côté de moi, j’ai tout de suite pensé à des cambrioleurs.
Mais vous habitiez la résidence la plus sure d’Afrique du Sud comment des cambrioleurs auraient-ils pu s’introduire ?
En Afrique du Sud on ne peut être sûr de rien. Regardez Mandela, pendant 30 ans on pensait que c’était un criminel et en fait c’était le futur président. Regardez-moi, on pensait que j’étais handicapé et en fait je suis valide. Là on pense que je suis fou à lier et que j’ai tué volontairement ma femme, et vous allez sans doute découvrir qu’elle me cassait les couilles.

Revenons à « l’accident » à aucun moment vous n’avez pensé que ça pouvait être votre femme à côté de vous dans le lit ?

Si, ça m’a traversé l’esprit mais dans le doute j’ai préféré assurer et puis une balle dans la hanche ça n’a jamais tué personne

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Tony Vairelles: « La fin d’une loft story! »

Avant de presque devenir un producteur de télévision à succès,  et d’être presque de nouveau incarcéré, Tony Vairelles avait presque pêté les plombs devant une discothèque. Il avait aussi (presque) donné une interview au Vestiaire.


Tony, on vous avait quitté en prison il y a onze ans, vous venez de faire appel pour ne pas y retourner,  après avoir tenté de devenir une star de la télé réalité. Comment avez-vous réussi cet exploit ?

J’avais déjà réussi à ne pas être sélectionné pour la Coupe du monde 98 alors qu’il n’y avait que Guivarc’h en attaque. Ensuite j’ai fini remplaçant à Bordeaux alors que Duga était titulaire. Vous pensez bien que j’ai des talents cachés.

Comme celui de tireur d’élite ? Racontez nous encore ce qu’il s’est passé devant la discothèque les Quatre As en 2011.

Comme je l’ai déjà raconté, j’arrivais pas à dormir cette nuit-là, les poules faisaient trop de bruit dans le salon. J’ai eu un petit creux et comme le frigo était vide depuis que j’avais coulé Gueugnon, on avait décidé avec mon frère Fab d’aller chasser quelques pigeons à la carabine à plomb. Et là, pas de chance, j’ai tiré à côté. Comme pendant toute ma carrière.

Qu’avez-vous fait des armes ?

Elles sont dans la caravane de mon pote Manu. C’est celles qu’il utilise sur son stand de tir aux ballons.

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Cyril Despres : « De Loeb au crepuscule »

Pourquoi le Dakar hispanophone passionne-t-il toujours autant les foules ? Le Vestiaire, qui possède à peu près autant d’adeptes désormais, avait répondu à la question il y a bien longtemps avant de presque rencontrer Despres. Ou de loin.

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C’est dans son si cher Sahara chilien que Cyril Despres nous avait reçu, la barbichette frissonnante, dans la case au toit de chaume qu’il partageait avec Shakira à la périphérie de Lima.

QUESTION : Cyril, que retenez-vous après tant d’années à arpenter les pistes du Dakar ?
CYRIL DESPRES : J’ai pris conscience cette année de l’impact du réchauffement de l’effet de serre. Le paysage change à une vitesse folle. Prenez Dakar (ndlr : il pointe son doigt vers l’extérieur). Il y a quelques années à peine, on pouvait voir le Lac Rose là-bas. Il n’y a plus rien maintenant. Parti. Evaporé. Pschitt !

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Jalabert : «Mazamet dire jamais»

La gestation a pris près de 20 ans mais le nouveau Jalabert est enfin né hier sur une route wallone. L’avenir nous dira ou pas s’il a eu besoin d’autre aide médicale que celle d’une sage-femme ou d’un obstetricien voire de Marc-Olivier Fogiel.  Concernant le Alaphilippe des années 90 on sait déjà même si lui-même n’en était pas persuadé comme il nous l’avait presque expliqué il y a quelques années.

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Propos presque recueillis par Thierry Bisounours

Souvenez-vous, en pleine rééducation chez lui à Montauban après s’être fracturé l’humérus, la main et le tibia en renversant une voiture, Laurent Jalabert était descendu de son home trainer pour nous répondre, dans la campagne ardennaise après son petit millier de kilomètres matinal. Et cette fois il était tombé de l’armoire.

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Christopher Froome et le dopage : « Une voiture ça fait Froome, Froome »

Il y a quelques temps le Vestiaire avait presque rencontré Christopher Froome en personne. Il avait alors accepté de nous éclairer sur les performances troubles et troublantes d’Antoine Vayer.  A l’occasion de son innocent retour malgré son résultat anormal à un controle antidopage redécouvrez cette interview imaginaire. 

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Christopher pouvez-vous arrêter de pédaler pendant quelques minutes pour répondre à nos questions  ?

Désolé mais dès que j’arrête de tourner les jambes mon sang ne coagule plus, alors je profite de ma particularité pour aider British Airways à acheminer ses usagers en cas de grève. (Il ralentit en frôlant de près un autre avion et s’excuse). Et oui, c’est dangereux de ne pas avoir de couloir aérien dédié aux cyclistes.

Vous êtes hémophile ou vous prenez de l’EPO pour avoir un tel problème de santé ?

Non je suis tombé dans une marmite de jus d’ananas quand j’étais petit.  Je le souhaite à personne

Mais c’est n’importe quoi. Votre entraîneur dit qu’au Kenya au début de votre carrière vous étiez un coureur ordinaire. Désormais la Sky dit de vous que vous êtes surdoué par rapport aux autres. Ca veut dire quoi ?

C’est lié à ma couleur de peau. Avant j’étais noir comme mes frères, du coup j’étais un excellent coureur de fond mais un piètre cycliste comme mes frères. Mais une marmite de jus d’ananas a changé mon métabolisme et mon destin à tout jamais. Depuis on m’appelle le Kenyan blanc ça a failli être le Kenyan jaune rapport à ma couleur quand je bois du jus d’ananas, mais on n’est pas sûr de la couleur de la boisson.

Vous vous foutez de nous, vous n’avez commencé à gagner qu’en 2011, du jour au lendemain, et vous avez toujours été blanc. Vous avez fini votre premier Tour 84ème, c’est un peu léger pour un surdoué. Pourquoi êtes vous devenu talentueux aussi brusquement ? 

Normal, ce n’était pas moi qui courait mais une image de moi. Dans ma religion, le cyclisme est interdit mais on peut être aligné par la force de l’imagination comme Luke Skywalker dans le dernier Star Wars. S’il peut le faire, pourquoi pas moi ? Vous simples mortels ne pouvez pas vous en rendre compte.

Vous êtes immortel ?

Comme Bernard Hinault et Lance Armstrong. Ca vous étonne ? Laurent Fignon doit regretter d’avoir été excommunié. Il l’a payé très cher.

C’est quoi cette histoire de religion ? Pourquoi vous foutez-vous ouvertement de la gueule du monde avec des réponses aussi pourries ?

A cause de ma bilharziose. Depuis que je suis traité correctement je parviens à rouler aussi fort que les plus grands champions de l’histoire mais je n’arrive pas à dire la vérité dans une interview. Vous m’excuserez auprès de Gerard Holtz. Quand il m’a demandé si je prenais des produits j’ai dit non.

Alors que vous vouliez dire oui ?

Non, je voulais dire non. Mais je voulais aussi lui mettre une grosse claque dans la gueule.

Franck Ribery : « Le ballon dort encore! »

C’est une nouvelle exclusivité mondiale qu’a décrochée le Vestiaire en ce jour de deuil national. La plus grande star du foot de tous les temps toutes galaxies comprises tel qu’il se définit lui-même a choisi nos colonnes pour faire son mea culpa qu’il n’aurait sans doute pas écrit comme cela. Un scoop obtenu par nos étroites relations tissées depuis l’histoire avec la peu étroite Zahia.

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LE VESTIAIRE : Franck, vous avez déclaré dans une interview parue le jour du match aller que vous n’aviez peur de rien, pas même de tenter une nouvelle fois de passer le brevet des collèges. Est-ce pour prouver vos dires que vous avez été ridicule durant 90 minutes ?

FRANCK RIBERY :  Si javé une père de clakets comme on en vent à Naillesna je vous ferai passer l’envie de vous foutre de la gueule du Kaillzeur.

Et de prendre un deuxième branlée en 5 jours face à des joueurs issus d’ex URSS ça vous fait toujours pas peur ?

Pour vous dire la vrité, le match allé jété pas dedans. En ce maman je suis obdibulé par le ballon d’or.

Mais comment comptez-vous le remporter avec d’aussi piètres performances en équipe de France ?

J’ai marqué contre l’Australie et la Finlande et je suis kan même pas bocou plus moche que Cristiano Ronaldo.

On dirait presque des jumeaux même. Justement CR7 a été décisif, lui, la semaine dernière avec le Portugal…

Et alors, vous voulais que je prène la nationalité portos ? La moustache sa me va pas, le string non plus pouahh.

Mamadou Sakho a dit hier qu’il « faudra être intelligent« , ça risque d’être plus dur à faire que de gagner le match, non ?

Sa fé partie des déclarations à la con exigées par l’exercice. On doit tous raconter un truc différent qui laisse penser qu’on va faire en 1 match se kon a pas fait en 8 ans.

Comment ça, c’est du flan cette surmotivation de façade ? Cette façon de prendre les Ukrainien de haut alors qu’ils vous ont humilié ?

Ben ouais. Tu prends une dizaine de mecs surpayés qui ne pensent qu’à leur gueule tu crois qu’ils ont envie de se défoncer pour le connard d’à coté. Tu crois que j’ai envie d’aller passer deux semaines au Brésil avec Nasri ou Valbuena ? Ou avec Lloris à raser les murs dans les douches ? Sans déconner Evra a eu raison de s’en prendre à Roland Tournevis et Michel Fernandel pouahhh (il éclate de rire et une nette odeur de saussisse de Frankfurt avariée se dégage de son orifice buccal).

Vous allez être transféré ?

Pkoi ?

Non rien. Et donc ça veut dire que ce discours d’espoir entendu après chaque taule et avant chaque grand événement c’est des conneries. Que vous allez vous faire écraser comme à l’aller ?

Pire. Escalettes faisait partie des spécialistes du genre et on en a gagné beaucoup des trucs sous le règne du vieux ?

Mais vous, vous allez vous défoncer au retour quand même ?

Non, on va se faire dfoncer. Au retourne je pense ke je serai pas meyeur. Sérieux, on va rater la plus belle chance de notre carrière et personne ne s’en rend compte.

Ben justement essayez quand même !

On sait pas faire, on est des petits cons prétentieux, rien de plus. Tout le monde le sait mais personne ne change rien. Si c’était un club mes 3 lamborghini auraient déjà brulé et on me forcerait à dormir avec Giroud, Philippe Tournon et ses chaussettes. Deschamps aurait dû nous écarter tous, comme Jacquet a viré Pap1, Canto et Gino, Ginola hein pas Bartali pouahhh. Si on avé vraiment tiré les leçons de ce match et de tous les échecs précédents, on aurait dit clairement qu’on a pas le niveau, que ça va être difficile mais qu’on va essayer quand même. Mais là on a l’impression que c’est juste un match sang, qu’on était pas au courant qu’il fallait s’impliquer.

Et donc ?

Hésitez pas à parier cent euros sur l’Ukrainie. Au début on va courir pendant 5 minutes pour faire semblant, pressing et tout et tout, et après le premier but des jaunes on fera comme d’habitude. Et après Evra viendra s’excuser d’être nul, Nasri d’être arrogant et Benzema d’être passé à coté de sa carrière. Rassurez vous on sera tous là à l’Euro 2016 pour se faire sortir au premier tour même Christophe Galtier et son adjoint Zidane. Et yaura même des nouveaux connards.

Et Thauvin ?

J’aime pas me rêpeter. Pouahhh

 

Philippe Saint-André : « Où t’es ? Papé où t’es ? »

Le frisson est passé. On a bien joué. Richie Mc Caw jouait à peu près avec les mêmes règles que tout le monde. Ca n’a pas pourtant pas suffi. La rédaction du Midol se réveille avec une sensation trop bien connue de gueule de bois d’après-match contre les Blacks. Philippe Saint-André n’est pas en forme non plus. Notre envoyé spécial, Peyo Greenslip Jr, Gilou pour les intimes, est presque allé à son chevet.

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Le Vestiaire : Philippe Saint-André, l’équipe de France est passée tout près d’un exploit retentissant, mais finalement ce sera pour une autre fois. Quel est le sentiment qui prédomine après cette nouvelle défaite 

PSA : (Caché au fond de son lit, on l’entend éclater en sanglots. Du coup on ne sait plus s’il parle normalement ou s’il est vraiment malheureux. Il se calme peu à peu et sort finalement la tête des couvertures.)

Job de merde… J’aurais jamais dû… Le vieux Guy avait senti l’arnaque, il a refusé le poste, j’aurais dû faire pareil.

(Il poursuit, la voix plus chevrotante que jamais)

On était à fond, comme chaque automne hors année de Coupe du monde, ils étaient en demi-teinte, et on a tout juste pu se battre pour le match nul.

Allons allons, il y a quand même des motifs de satisfaction : le pack a tenu bon, Rémi Talès a été convaincant à l’ouverture et Morgan Parra est encore en vie.

(Tout à coup fou de rage, il bondit et tente de m’étrangler. Sa nounou, Yannick Bru, le retient de justesse.)

Des motifs de satisfaction ?! Ah tu trouves ?? Ca fait combien de temps que t’es journaliste ? 2 mois ?

(Yannick Bru lui amène son doudou, une peluche à l’effigie de Louis Picamoles. Il la serre contre lui, ce qui semble l’apaiser.)

Je vais te raconter une histoire. Il y a un an de ça, en novembre 2012, j’avais déjà trouvé un pack et un demi d’ouverture. On avait mis une déculottée aux Australiens, aux Argentins, et on avait survécu à ces furieux de Samoans et leur pack de 950 kg. Cette tournée de novembre avait été plus que positive. Quatre mois plus tard, on ramassait nos dents en Italie et on finissait dernier du Tournoi. Marc Lièvremont en avait fait des Tournois de merde, mais dernier, jamais ! Là on vient de perdre et on veut me faire croire que l’année s’annonce bien ?!  Je vais te dire comment je vois l’avenir : on se dirige tout droit vers une année catastrophique pour le XV de France. Cuillère de bois au Tournoi, et la vraie cette fois, sans même battre les Ecossais, puis série de branlées-records lors de la tournée d’été, je me fais virer en septembre et Morgan Parra est nommé sélectionneur-capitaine. Au vu de ce qu’est devenu Frédéric Michalak en un an, je crains le pire pour Rémi Talès. Il se pourrait qu’il arrête le rugby après une rupture des croisés aux deux genoux, ou pire, qu’il reste jouer à Castres jusqu’à la fin de sa carrière.

Ne retenez-vous pas quelques satisfactions individuelles ?

En cherchant bien, on peut toujours trouver de bonnes nouvelles. Grâce à sa prestation de samedi, Damien Chouly a sécurisé la place de Louis Picamoles au poste de n°8. Camille Lopez n’a raté aucun coup de pied et n’a pas ralenti le jeu. Et puis les rouflaquettes de Maxime Médard étaient aussi impeccables que d’habitude.

Une dernière chose. Maxime Mermoz s’est exprimé dans la presse pour faire part de son dépit suite à cette nouvelle convocation en stage qui ne débouche pas sur une sélection. Il a l’impression d’être le laissé pour compte de la bande.

Je tiens à rassurer Maxime : ce n’est pas qu’une impression.  Et s’il s’est donné la peine de regarder le match de samedi, il a compris que ce n’est pas près de changer. Il pensait peut-être prendre la place de Wesley Fofana ? ou celle de Gaël Fickou, qui à 14 ans est meilleur que lui ? D’accord, Gaël a tout piqué a son ancêtre Yannick Jauzion, mais ça marche pas mal : je prends intérieur et je m’enfonce dans la défense, les 2 défenseurs ne parviennent pas à me faire tomber parce que je suis trop costaud, je donne, décalage, essai. C’est pas compliqué quand même.

Bon, je comprends que ce soit frustrant d’être convoqué à Marcoussis tous les deux mois et de ne jamais jouer un match, mais je suis déjà sympa de l’accepter avec le groupe des professionnels ! A chaque stage de l’équipe de France c’est la même histoire, je reçois un coup de fil de Bernard Laporte qui me supplie, comme il dit, de le « débarrasser de l’autre danseuse frisée pendant quelques jours, pour je puisse travailler des combinaisons qui ont des couilles, avec Bakkies Botha et Danie Rossouw au centre». Mais peut-être suis-je en train de dévoiler le secret  du prochain sacre du RCT en coupe d’Europe.

Arsalan Rezaï : « Mansour aux critiques »

En 2011 Le Vestiaire avait presque pu pénétrer, déchaussé, dans l’intimité de la famille Rezaï. Un famille comme un autre où c’est Papa qui décide que sa fille sera championne même si ça lui plait pas.

La moquette du salon est recouverte de terre battue. Dans le jardin, les chiens aboient. Et Aravane passe.

LE VESTIAIRE : Comment réagissez-vous à la plainte déposée par Aravane à votre encontre pour harcèlement moral, violences volontaires et menaces de mort ?
ARSALAN REZAI : Je crois qu’il vaut mieux être Mansour que d’entendre ça. Comment ma propre fille peut-elle m’accuser de choses pareilles ? Elle va en prendre une bonne la prochaine fois qu’elle rentre à Saint-Etienne laver ses fringues.

Vous avez dans le milieu du tennis l’image d’un père autoritaire, parfois violent…
On me fait un faux-procès en appel. Ce n’est pas parce que j’ai grandi en Iran et que je me laisse pousser la barbe que je suis un ayatollah. Je n’ai d’ailleurs jamais forcé Aravane à porter le voile, ça la génait en revers. Comme Georges Goven, j’ai beaucoup d’amour pour elle et ça fait bien longtemps que je ne l’ai plus touchée.

On raconte que vous avez eu une altercation avec son petit ami lors du dernier Open d’Australie…
Mais elle n’a que 24 ans ! C’est beaucoup trop jeune. Vous ne voudriez pas non plus qu’elle choisisse son mari ? Et ce charlot n’était même pas joueur de tennis. Comment voulez-vous que mon petit-fils gagne Roland-Garros ? Quitte à souiller la famille, j’aurais préféré qu’elle couche avec Nadal.

Comment la famille vit-elle justement aujourd’hui sans les revenus d’Aravane ?
Je n’ai plus rien. Cette ingrate ne me filait que 2.000 euros par mois alors qu’elle n’aurait jamais rien fait sans moi. Comment je vais faire maintenant pour payer l’assurance de mes trois Mercedes ? Elle ne se rend pas compte de la misère dans laquelle elle nous plonge. Je vais encore être obligé de mettre ma femme sur le trottoir.

Ne comprenez-vous pas qu’à son âge votre fille ait besoin de s’émanciper ?
Je crois surtout qu’elle a été manipulée. Et pas seulement par son kiné. Quand on a gagné les internationaux de Strasbourg et le tournoi de Bastad, on attire forcément les convoitises et pas seulement celles de Georges Goven. Ils les aime plus jeunes.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Alain Bernard : Relais caillé

L’ancien recordman du monde du 100 mètres en combi, Alain Bernard, nous reçoit, tête baissée, à bord d’une estafette de l’escadron de gendarmerie de Montargis.

QUESTION : Alain, entre nous, envisagez-vous sérieusement de faire carrière dans la gendarmerie ?
ALAIN BERNARD : Je peux pas, j’ai pas de moustache. Et je m’épile le torse, ça faire rire les collègues dans le vestiaire.

Q. : Vous ont-ils aidé à appréhender la jeune femme qui vous a récemment harcelé ?
A.B. : Une vraie folle celle-là, j’ai reçu plus de 1.000 appels en trois jours, ça me fait un quatrième record du monde. En plus, je sais pas comment enlever le vibreur de mon portable, c’est pire que le Sport-Elec, j’ai chopé une hypertrophie de la cuisse.

Q. : Savez-vous de qui il s’agit ?
A.B. : Les gars m’ont dit qu’elle s’appelait Esther. Elle prétend être nageuse de haut niveau. Avec un prénom comme ça, ça m’étonnerait.

Q. : Votre célébrité nouvelle n’a pas que des mauvais côtés. Faire le plateau de Denisot, vous en rêviez ?
A.B. : J’en ai marre des rumeurs qui m’envoient au PSG. De toute façon, Michel m’a dit que ça serait Jean Todt l’entraîneur, avec Philippe Lucas, s’il ne va pas en prison. (Il s’arrête, pris d’une violente quinte de toux.) Voilà, je m’énerve et mon asthme revient.

Q. : La pollution ne risque pas d’arranger les choses à Pékin…
A.B. : C’est sûr, mais grand merci, j’ai toujours trois tubes de Vento® sur moi. (Il fouille le fond de sa poche pour les montrer et sort une poignée de pilules.)

Q. : C’est aussi pour soigner l’asthme ?
A.B. : Non, non, celles-ci sont pour mon anémie et les autres pour l’hypertension. Je n’aurais jamais pensé avoir tout ça, heureusement que les médecins de l’équipe de France veillent. Laure et Amaury auraient la même chose a priori. Ca doit être contagieux.

Q. : Est-ce que vous craignez Amaury Leveaux justement ?
A.B. : Bah je ne mange jamais de viande rouge, que du poulet de temps en temps. C’est un des secrets de ma réussite.

Q. : La fameuse combinaison Speedo en est-elle un autre ?
A.B. : La combi, ça change rien. Seb Bodet il a la même et il sera jamais champion olympique.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Llodra : « La coupe des vices »

Mickaël Llodra nous a donné rendez-vous dans un restaurant cambodgien du 13e. Il vient de finir sa séance de massages.

Mickaël, pourquoi avoir traité une spectatrice américaine d’origine coréenne de « Fucking Chinese » lors de votre premier tour du tournoi d’Indian Wells ?
Comment j’aurais pu voir qu’elle était Coréenne ? Ils se ressemblent tous ces gens-là.

Comment justifiez-vous de tels propos racistes ?
Mes mots n’étaient pas contre la Chine. J’aime les Chinois. Je pourrais tout à fait faire l’amour à une Chinoise.

C’est une ligne de défense un peu maladroite…
Mais il n’y a pas plus sinophile que moi ! J’y vais quatre fois par semaine grâce à la carte UGC illimitée. J’ai d’ailleurs vu tous les films de Jackie Chan.

Vous avez déjà connu l’année dernière des problèmes similaires avec un arbitre marocain auquel vous aviez rappelé qu’il n’était pas « au souk » en train de vendre des tapis…
Mes mots n’étaient pas contre le Maroc. J’aime le couscous. Je pourrais tout à fait faire l’amour à une Marocaine si elle enlève sa burqa.

Ces incidents à répétition risquent de ternir votre image…
On chercher à me faire passer pour ce que je ne suis pas. Il n’y a pas plus ouvert que moi. J’aime les latinas, les noires au gros cul et les filles de l’Est aussi. Mais avec l’amende que je viens de prendre, il va falloir que j’arrête les Roumaines pendant quelque temps.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Hatem Ben Arfa : « Sectaire à terre »

Hatem Ben Arfa, le visage caché derrière un masque vénitien, s’est longuement livré à nous dans le confessionnal d’une église anglicane de Newcastle.

Hatem, pourquoi ce masque et ce lieux de rendez-vous étrange ?
Je ne peux plus faire confiance à personne depuis que j’ai parlé à L’Equipe. Je sais qu’ils me surveillent.

Qui ça ?
Les disciples d’Abd al Malick, le mec qui a voulu m’endoctriner avant que je perce sa réalité au grand jour. J’ai tout compris la fois où il m’a présenté le Cheick. Des gros chèques, j’en avais déjà vu dans le bureau de Monsieur Aulas. Mais Monsieur Aulas, lui, ne m’avait jamais demandé de lui embrasser les pieds. Il préfère se faire masser les adducteurs.

Qu’est-ce qui vous permet d’assimiler le soufisme à une « secte » ?
Une fois, par exemple, on m’a emmené en avion dans un endroit où y’avait des Arabes partout. Un peu comme à Villeurbanne, mais en plus poussiéreux. Y’avait plein de gars qui portaient des robes, trop la honte, et les églises là-bas ont des haut-parleurs qui diffusent des slams super fort dans la rue. Tout le monde se met alors à genou, faut vraiment le voir pour le croire. Mais comme je l’ai dit, c’est quand on m’a présenté le grand Guy Roux de la secte que ça a fait tilt dans ma tête, comme au bowling.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous rapprocher de ces milieux sectaires ?
Gérard Houiller.

Avez-vous été tenté par d’autres courants que le soufisme ?
Vous savez, j’étais naïf et un peu perdu. De toute ma jeunesse, mon père ne m’a jamais dit « je t’aime » quand il me caressait. C’est difficile à assumer, alors je me suis réfugié dans tout un tas de choses. Après le soufisme, je me suis tourné vers la scientologie, mais je suis plutôt littéraire. J’ai alors essayé le spiritisme, l’individualisme, le culturisme et l’échangisme avec mon pote Bilal Yusuf Mohammed. Ca m’a d’ailleurs valu des ennuis.

Comment parvient-on à en sortir ?
On n’en sort jamais justement, ça me poursuit, même ici en Angleterre. Tenez, quand m’a pété le tibia, j’ai été envoyé dans une secte bizarre où tout le monde était habillé en blanc. C’a été les deux semaines les plus dures de ma vie : on mangeait tous les jours à 17 h 30 et y’avait même pas un écran plat dans ma chambre. Je préfère encore jouer au foot.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Marc Lièvremont : « Le lard et la manière »

Le 3 décembre 2008 nous avions presque rencontré le plus élégant des Lièvremont les mains pleines dans les rayons d’un H&M de Londres.

QUESTION : Marc, que vous inspire le tirage au sort de la Coupe du monde 2011 ?
MARC LIEVREMONT : C’est toujours difficile de se projeter aussi loin dans une compétition. Il peut se passer beaucoup de choses en trois ans : la nomination de Milou (Ntamack) au gouvernement, un tsunami en mer de Tasmanie ou, qui sait, la libération conditionnelle de Cécillon. Michalak aura peut-être aussi repris le rugby d’ici-là.

Q. : La perspective d’un match d’ouverture contre la Nouvelle-Zélande, chez elle, doit tout de même être excitante ?
M. L. : Il n’y a bien que mon pote Benazzi qui était excité avant de jouer les Blacks. C’est vrai que ce sont des beaux mecs. Dans ce genre de match, le plus dur, c’est les 80 premières minutes. Mais si on veut passer les poules, il faut prendre le taureau par la gorge, comme disait souvent mon pote Dourthe. Il y a ensuite la perspective d’un quart de finale contre l’Argentine ou l’Angleterre, deux équipes qui nous réussissent plutôt bien.

Q. : Peut-on également craindre l’effet Tonga ?
M. L. : Encore une fois, je refuse de tirer des paons sur la comète. C’est déjà une grosse satisfaction d’avoir gagné notre billet dans un groupe aussi relevé, avec l’Argentine, l’Australie et les pacifistes Islanders. On a répondu présent au rendez-vous quand il le fallait, en qualifications. Le groupe aura maintenant moins de pression pour les matches amicaux de février-mars.

Q. : Comment allez-vous justement aborder le prochain Tournoi des VI Nations ?
M. L. : Par le bon bout du tunnel de Croke Park. Je sais qu’on sera très attendu au coin du virage, mais Bernard Laporte, quand j’ai pris sa place, m’a conseillé de faire comme lui : rester fidèle à ma politique. J’espère donc pouvoir encore superviser quelques nouveaux joueurs, ça m’évitera d’aller me les geler à Mont-de-Marsan.

Q. N’avez-vous pas l’impression de galvauder ainsi l’héritage du Tournoi ?
M. L. : Vous savez, l’important dans la victoire, c’est la gagne, quel que soit le lard et la manière. J’aurais bien pris Kelleher et Carter, mais le hasard a voulu qu’ils naissent au mauvais endroit, au mauvais moment. Et c’est un peu pareil pour David (Skrela), m’a dit son père la dernière fois.

« Il faut plus de Laurent blancs »

 

Traqué par tous les médias communistes du pays, le sélectionneur de l’équipe de France a accepté de répondre à notre grand rapporteur, le visage caché sous un long masque pointu.

Laurent Blanc, que répondez-vous aux graves accusations de Mediapart, qui dénoncent la mise en place de quotas ethniques dans le football français ?

Je n’ai jamais entendu parler de « quotas ethniques ». Tout cela est acadabrantesque ! Avec François Blaquart, le DTN, on parle plutôt de « solution finale ». Ca montre quand même bien que ces gens-là inventent n’importe quoi.

Le site Mediapart, que dirige Edwy Plenel, un ancien du Monde, est pourtant reconnu pour la fiabilité de ses informations…

Parce que vous croyez qu’on peut faire confiance à un mec qui ressemble à Denis Troch ? Si ça ne tenait qu’à moi, j’imposerais des quotas de moustachus dans les écoles de journalisme.

Craignez-vous que cette affaire vous fasse passer pour un raciste aux yeux du grand public ?

C’est n’importe quoi ! Ma femme de ménage est Portugaise et j’ai récemment refait faire ma cuisine par des ouvriers turques.

Payés au noir ?

Mais je n’ai rien non plus contre les blacks ! C’est fatigant à la longue. Est-ce que vous m’avez déjà vu refuser une interview d’après-match à David Astorga ? Et pourquoi donc aurais-je préféré Hugo Lloris à Mandanda si je n’aimais pas les nègres ? Imaginez un peu à quoi ressemblerait l’équipe de France si j’étais obligé de jouer avec Squillaci, Koscielny et Clichy derrière…

Demandez à Arsène Wenger…

Ah non, je parle pas aux Allemands. 

Où est donc née toute cette polémique ?

Pour rien vous cacher, on a seulement parlé de critères physiques à l’entrée des centres de formation. Ce n’est pas interdit je crois. Tout le monde sait bien que les blacks en ont des super grosses. Ca décourage les autres gamins dans la douche et on passe à côté de mecs comme Messi ou Iniesta, qui en ont des toutes petites.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Serge Blanco : « C’est pas du Lux »

Le responsable éditorial de notre service pelote basque a profité du dernier week-end sans rugby pour aller voir Toulouse-Biarritz et s’offrir quelques jours de thalasso à Hendaye. Il y a partagé son jacuzzi avec Gareth Thomas et Serge Blanco.

LE VESTIAIRE : Serge, vous avez demandé la semaine dernière à nos confrères de L’Equipe ce que vous pourriez bien « aller foutre à l’IRB ». Pourquoi ne pas vouloir étendre votre influence dans le monde du rugby ?

SERGE BLANCO : Je suis déjà à la tête d’une maison de retraite, d’un hôtel de Lux et du casino de Gujan-Mestras. Tous les trous du cul de la Sorbonne portent mes polos à 90 euros et je suis président à vie de la Ligue nationale. Vous comprendrez que je lâche pas tout ça pour aller me faire Lapasset.

GARETH THOMAS : Et pourtant, il est bien conservé.

LE VESTIAIRE : Vous préférez peut-être la présidence de la FFR ?

SERGE BLANCO : Je viens de te dire que j’en avais rien à branler de toutes ces conneries (Gareth Thomas sort les mains des poches de son short de bain). Pierre Camou fait du super boulot à la Fédé. Il trouve jamais rien à redire à ce que je lui demande.

LE VESTIAIRE : Camou est-il une marionnette ?

SERGE BLANCO : Je ne crois pas l’avoir déjà vu aux Guignols. Ni au musée Grévin.

LE VESTIAIRE : Il a récemment préempté les voix de la Ligue à l’ERC pour faire réélire Jean-Pierre Lux au nom de « l’intérêt national du rugby ». Qu’est-ce que ça vous inspire ?

SERGE BLANCO : (Il prend une grand bouffée d’air) Je m’en bats les couilles. Il n’y a que le terrain qui m’importe. Après, si Lux rajoute encore deux places pour les clubs français en H-Cup la saison prochaine, ça pourrait peut-être permettre à Biarritz de la jouer.

LE VESTIAIRE : Que penser des deux premiers matches de l’équipe de France dans le Tournoi ?

SERGE BLANCO : A l’époque, Marc Cécillon se serait tiré une balle si on avait gagné en Irlande en marquant deux essais de moins qu’eux. On a aujourd’hui une génération de tarlouzes.

GARETH THOMAS : (En sortant la tête de l’eau) Qu’est-ce qu’il y a, Serge ?

SERGE BLANCO : Rien, rien. Continue à faire des bulles, Alfie.

LE VESTIAIRE : Le French flair est-il mort ?

SERGE BLANCO : Foutaises ! J’y ai encore mangé un croque la semaine dernière.

Cantona : « Banking for Eric »

A quelques heures de l’effondrement du système bancaire international, notre spécialiste économie a (presque) rencontré l’outremangeur dans la file d’attente du Crédit agricole de Carquefou.

LE VESTIAIRE : Vous appelez les gens, dans une vidéo filmée par un stagiaire de Presse Océan avec son téléphone portable, à retirer tout leur argent des banques pour faire écrouler le système. Est-ce bien raisonnable ?

ERIC CANTONA : Quand les hirondelles suivent le fourgon blindé, c’est parce qu’elles pensent qu’on va leur jeter des billets.

Cette « révolution » financière est-elle réalisable ?

Si les trois millions de chômeurs français vont tous fermer leurs comptes à découvert, ce mardi, on n’aura aucun mal à faire sauter la banquière. Mais ce n’est qu’une première pierre à la destruction de l’édifice : les gens devraient aussi arrêter d’aller bosser et d’acheter de la bouffe.

Allez-vous vous-même suivre le mouvement que vous avez initié ?

I’m not a man, I’m Cantona.

Est-ce le rôle d’un ancien sportif d’intervenir dans les questions économiques ?

Yannick Noah est bien chanteur. Et puis ce n’est pas parce que j’ai appelé mon fils Emir et que j’ai trois comptes en Suisse que je n’ai pas le droit de l’ouvrir. Je sais ce que c’est la misère, moi. J’ai vu tous les films de Ken Loach.

Qu’allez-vous faire une fois le système bancaire écroulé ?

Il faudra décapiter la classe politique à coups de crampons dans la gueule. Un grand leader comme Amado Guevara ou Gonzalo Castro prendra alors le pouvoir pour éliminer tous les sacs à merde.

Que pensez-vous de l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar ?

C’est simple, il faudrait arrêter de cuisiner au gaz et ne plus faire le plein de sa voiture pendant douze ans.

Camille Lacourt : « Plein le dos »

Enfin éloigné du tumulte médiatique, le Vestiaire s’est presque intéressé à la nouvelle star des bassins qui a presque su rester simple. 

Le recordman du monde du 100 mètres dos en shorty nous reçoit dans un jacuzzi d’Aquaboulevard, entre deux passages par l’esplanade Henri de France.

LE VESTIAIRE : Camille, êtes-vous redescendu de votre petit nuage depuis vos trois médailles d’or aux championnats d’Europe ?

CAMILLE LACOURT : Vous savez, moi, je nuage que le dos, mais l’investissement est le même que pour les autres. Il faut aller à la piscine deux fois par jour, se recoiffer à chaque fois, faire toutes les émissions du service public et Denisot avec un mec qui ressemble à Tom Hanks dans Big. Je ne souhaite pas à Amaury Leveaux de vivre ça.

Comment vivez-vous l’emballement médiatique qui a suivi votre performance ?

J’étais dans ma bulle de savon à Budapest. Je n’ai vraiment réalisé qu’une fois posé à Paris avec cinq cents filles qui hurlaient mon nom dans le hall de l’aéroport. Une hôtesse m’a dit qu’elle n’avait pas vu ça depuis le dernier transatlantique de David Charvet. Et il aurait fallu voir notre descente des Champs-Elysées ! C’était blindé de taxis et de touristes japonais. Je savais même pas qu’ils diffusaient les championnats d’Europe là-bas.

Votre nouveau statut vous met-il une pression supplémentaire ?

J’essaie surtout de garder la tête froide sur les épaules. Il faut se rendre à la réalité des choses : tout ça ne va pas durer éternellement. A part quelques rues à mon nom, cinq biographies et mon portrait sur un immeuble de la Cannebière, qui se souviendra encore de Camille Lacourt dans un siècle ou deux ?

Toutes ces sollicitations ne vous empêchent-elles pas de nager ?

Je suis juste obligé d’aller à la piscine une heure plus tôt pour signer des autographes aux filles de la synchro et aux mamans qui viennent les chercher. A part ça et les deux lignes d’eau qui me sont réservées à l’entraînement, je suis toujours le même. Et je suis bien entouré à Marseille avec ma copine Laure (Manaudou). Elle m’a dit de ne jamais sortir avec une Italienne si je ne voulais pas finir à faire de la pub pour des marques de savon cinq ans après ma retraite.

Comprenez-vous que votre progression soudaine puisse faire douter les spécialistes ?

Je ne suis ni Russe, ni Chinois, ni Américain, ni Australien, alors, je ne vois pas très bien où vous voulez en venir. Je fais bien quelques crises d’asthme de temps en temps, comme tout le monde, mais Alain (Bernard) a toujours un tube de Vento à dépanner.

N’avez-vous pas pas l’impression de n’avoir encore rien prouvé ?

Comme dit souvent mon pote Fred (Bousquet) : une ondulation de papillon aux 25 mètres, ça fait une vague au milieu du bassin. Mes trois médailles d’or, c’est surtout un message à tous les moniteurs de ski du pays : ce n’est pas parce qu’on est grand, blond, musclé, souriant et bronzé  qu’on est condamné à faire carrière dans le sport ou la publicité pour dentifrices.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Ribéry, Zahia : « Le doute, ma bite »

A l’occasion de la descente aux enfers de Fatal Ribéry, Le Vestiaire se souvient qu’il l’avait presque rencontré à quelques jours de la finale de la ligue des champions.

Ribéry indisponible, c’est son double musulman Bilal Yusuf Mohammed que nous avons retrouvé dans un café nocturne de la capitale des Gaules du matin.

LE VESTIAIRE : Franck, entre l’affaire de moeurs dans laquelle votre nom a été cité et votre suspension pour la finale de la Ligue des Champions, vous traversez actuellement une bien mauvaise passe…

FRANCK RIBERY : Un peu de respect pour Zahia s’il vous plaît. Vous savez, ça m’arrive aussi de rater des passes. Zaza a ses hauts et ses Wahiba, comme tout le monde, mais elle sait donner beaucoup de bonheur et je ne suis pas le seul à le penser.

Ignoriez-vous qu’elle était mineure à l’époque où vous la fréquentiez ?

J’en avais déjà croisé, à Metz, mais ça ne saute pas toujours aux yeux : ils sortent parfois sans leurs casques et leurs pioches.

Vous auriez tout de même pu faire preuve d’un peu plus de vigilance…

Je vais quand même pas demander le passeport de toutes les putes que je vais voir. On serait pas couchés.

Aviez-vous eu quelques doutes avec Zahia ?

C’est vrai que j’aurais peut-être dû me méfier le jour où elle venue à l’hôtel avec un cartable et une jupe plissée. Elle m’a dit qu’elle devait faire ses devoirs, mais on n’aura bossé que l’oral finalement. Ca fait en tout cas un bail que je vais à la sortie des classes et, croyez moi, j’ai jamais vu une collégienne avec des nichons pareils.

Pourquoi donc aller voir des prostitués alors que vous êtes marié ?

La femme de Fred était déjà prise.

Comment Wahiba a-t-elle réagi à toute cette affaire ?

C’était la seule, à l’école, à bien vouloir me parler à la récré, quand tous les autres gosses me lançaient des pierres. Une relation pareille, c’est cimenté dans le béton. Et puis on est musulman ou on l’est pas : j’ai le droit à la polygonie, du moment que Wawa porte pas la burqa au volant.

(Ndlr : une serveuse s’approche et lui murmure quelque-chose à l’oreille) Pas tout de suite, je dois parler au monsieur. T’as le droit de sortir jusqu’à quelle heure ?

Que pensez-vous des déclarations de Rama  Yade et de Roselyne Bachelot, qui ne veulent pas voir en équipe de France de joueurs mis en examen ?

J’ai même pas le Bac, vous savez, alors c’est pas aujourd’hui que je vais me mettre à passer des concours.

Accompagnerez-vous vos coéquipiers à Madrid même si votre suspension est confirmée ?

Bien sûr, j’ai hâte, Benz a dit qu’il me présenterait quelques copines à la Casa de Campo.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Loïc de Kergret : « J’sais pas jouer »

Un mandat d’arrêt international a été lancé contre le spécialiste foot du Vestiaire, en fuite, alors qu’il l’avait dit. C’est donc l’heure du volley-ball.


Le plus Jamaïcain des Bretons tourangeaux analyse pour nous les enjeux des play-offs de Ligue A. De quel sport espagnol peut-il donc bien s’agir ?

LE VESTIAIRE : Loïc, vous êtes assuré de terminer la saison régulière à la première place. Voit-on enfin cette année le Tours du renouveau ?
LOIC DE KERGRET : (Il redresse son bonnet rasta et prend bien le temps d’articuler) Tu sais moi le vélo, man, j’en fais que l’été à l’île de Ré, ça aide le développement du râble. Tout ce que je sais à part ça, c’est que je peux pas garer ma Méhari avenue de Grammont quand y’a le Paris-Tours.

On a tout de même l’impression que les choses changent au TVB…
(Sur le même rythme) Bah pas vraiment, man. On joue toujours dans un gymnase des années 50, au milieu d’un quartier pourri, et personne ne sait à quoi sert Pascal Foussard depuis tout ce temps.

Votre discipline souffre-t-elle d’un manque de reconnaissance médiatique ?
(Il baille et se caresse les dreads) Ecoute, man, c’est pas parce que Le Vestiaire a écrit un seul papier en trois ans qu’on parle jamais de volley dans les médias. J’ai quand même eu un reportage dans Tout Le Sport en 2001 et faut voir le nombre d’étudiants en journalisme qui viennent à nos matches le samedi.

Que manque-t-il au volley français pour faire son trou ?
Une pelle. Et 250 millions d’euros.

Les moyens financiers sont-ils aujourd’hui insuffisants en France ?
C’est sûr, man. Tu crois que je serais allé me les geler deux ans en Russie si on était assez payé ici ? Ma particule, c’est du vent. J’arrivais plus à nourrir ma famille de furets, c’était la seule solution. Heureusement, j’ai pu rentrer en France en revendant les maillots des potes. (Il s’endort)

Putain, tu crois qu’on n’a que ça à foutre de parler volley ? Et ce look rasta, ça rime à quoi à 40 piges ?
Cool, man. C’est une philosophie de la vie. Le secret de ma longévité durable. Je mets toujours un peu de reggae dans le vestiaire avant les matches. Eric (N’Gapeth, l’entraîneur du TVB) aime bien, ça lui rappelle le Cameroun.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Schumacher : « Un cou à jouer »

schumi

Notre spécialiste F1 est sorti du marasme dans lequel l’avait plongé l’éviction inattendue de Seb La Bourde pour aller (presque) interviewer le prognathe le plus rapide de l’histoire.

QUESTION : Michael, votre retour à la compétition a maintenant dépassé le stade de la rumeur…
MICHAEL SCHUMACHER : Vous savez, ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus que le Prince Albert pour croire que j’aurais pu faire carrière dans le foot. Avec le réchauffement du trou de l’effet de serre, il n’y a plus de tsunamis, comment voulez-vous que j’aille jouer des matches de charité ? Et je ne sais même pas où il est votre stade.

Remontrez-vous un jour dans une F1 ?
Il y a des chances. Renault en expose toujours une au Salon de l’Auto.

Et votre contrat avec Mercedes ?
Qu’est-ce que dit Bild là-dessus ?

Que c’est signé…
(Ndlr : Il marque une pause, prend sa respiration.) L’enfoiré de concessionnaire. Il a fuité. Je voulais pas que mes voisins l’apprennent comme ça. La honte. Vous savez, les temps sont durs en Suisse. Avec la montée du prix du baril de lessive, j’ai dû laisser mes trois Ferrari au garage. Mais la Classe A, c’est pour Corinna.

Votre retour en F1 est-il motivé par des raisons financières ?
Bien sûr que non, la F1 c’est toute ma vie. J’aurais tué Senna et ma mère pour y arriver s’ils étaient encore là. Et puis ça me faisait chier les dimanches en famille. Vous avez jamais goûté les schnitzel de Ralf.

Pensez-vous avoir encore le niveau pour rivaliser avec la nouvelle génération ?
J’ai hâte de me frotter au nouveau Schumacher. Il a l’air d’avoir la peau douce. Et puis j’ai encore plus de cheveux que Massa et Barrichello réunis. L’effet Elsève, sans doute. (Ndlr : Deux jeunes femmes en tenues d’infirmières font leur entrée dans la pièce.) Excusez moi, ce sont mes physiothérapeutes. Pour mes problème de cou…

Ces douleurs cervicales peuvent-elles handicaper votre retour ?
Au lycée, c’était plutôt mon frère qui enchaînait les mauvais coups. Mais la roue arrière tourne, disait souvent Jeannot. (Ndlr : Une des physiothérapeutes du cou vient s’assoir sur les genoux osseux du Baron Rouge.) Doucement les filles, vous pourriez au moins attendre la fin de l’interview. J’ai pas la santé de Tiger.

Tiger ?
Il a plus besoin de physios depuis qu’il a arrêté le golf. Et elles ne traitent que les sportifs milliardaires, ça ne leur laissait pas beaucoup de choix.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain