Pistorius bientôt libre : « Oscar de la mauvaise foi »

Après les Olympiques et les paralympiques Oscar Pistorius, s’il est bientôt libéré, espère qu’il sera autorisé à participer aux Jeux paramilitaires. En attendant, revoilà l’entretien exclusif qu’il nous avait presque accordé. L’histoire ne dit pas s’il  a partagé sa cellule avec les valides.


Oscar, vous étiez une icône presque une légende, modèle de courage, on a du mal à imaginer que vous ayez pu tuer votre compagne de sang froid avec autant de lâcheté. Que s’est-il passé ?
Pensez-vous sérieusement qu’un type qui courrait sur des lamelles de carbone ait pu être capable de dégommer sa gonzesse comme un vulgaire sanglier cambrioleur ? A l’évidence non. Comme je l’ai dit tout de suite à mes voisins, j’ai entendu du bruit dans la chambre où je me reposais, j’ai vu une ombre allongée à côté de moi, j’ai tout de suite pensé à des cambrioleurs.
Mais vous habitiez la résidence la plus sure d’Afrique du Sud comment des cambrioleurs auraient-ils pu s’introduire ?
En Afrique du Sud on ne peut être sûr de rien. Regardez Mandela, pendant 30 ans on pensait que c’était un criminel et en fait c’était le futur président. Regardez-moi, on pensait que j’étais handicapé et en fait je suis valide. Là on pense que je suis fou à lier et que j’ai tué volontairement ma femme, et vous allez sans doute découvrir qu’elle me cassait les couilles.

Revenons à « l’accident » à aucun moment vous n’avez pensé que ça pouvait être votre femme à côté de vous dans le lit ?

Si, ça m’a traversé l’esprit mais dans le doute j’ai préféré assurer et puis une balle dans la hanche ça n’a jamais tué personne

Continuer la lecture de « Pistorius bientôt libre : « Oscar de la mauvaise foi » »

Tony Vairelles: « La fin d’une loft story! »

Avant de presque devenir un producteur de télévision à succès,  et d’être presque de nouveau incarcéré, Tony Vairelles avait presque pêté les plombs devant une discothèque. Il avait aussi (presque) donné une interview au Vestiaire.


Tony, on vous avait quitté en prison il y a onze ans, vous venez de faire appel pour ne pas y retourner,  après avoir tenté de devenir une star de la télé réalité. Comment avez-vous réussi cet exploit ?

J’avais déjà réussi à ne pas être sélectionné pour la Coupe du monde 98 alors qu’il n’y avait que Guivarc’h en attaque. Ensuite j’ai fini remplaçant à Bordeaux alors que Duga était titulaire. Vous pensez bien que j’ai des talents cachés.

Comme celui de tireur d’élite ? Racontez nous encore ce qu’il s’est passé devant la discothèque les Quatre As en 2011.

Comme je l’ai déjà raconté, j’arrivais pas à dormir cette nuit-là, les poules faisaient trop de bruit dans le salon. J’ai eu un petit creux et comme le frigo était vide depuis que j’avais coulé Gueugnon, on avait décidé avec mon frère Fab d’aller chasser quelques pigeons à la carabine à plomb. Et là, pas de chance, j’ai tiré à côté. Comme pendant toute ma carrière.

Qu’avez-vous fait des armes ?

Elles sont dans la caravane de mon pote Manu. C’est celles qu’il utilise sur son stand de tir aux ballons.

Continuer la lecture de « Tony Vairelles: « La fin d’une loft story! » »

Cyril Despres : « De Loeb au crepuscule »

Pourquoi le Dakar hispanophone passionne-t-il toujours autant les foules ? Le Vestiaire, qui possède à peu près autant d’adeptes désormais, avait répondu à la question il y a bien longtemps avant de presque rencontrer Despres. Ou de loin.

evita

C’est dans son si cher Sahara chilien que Cyril Despres nous avait reçu, la barbichette frissonnante, dans la case au toit de chaume qu’il partageait avec Shakira à la périphérie de Lima.

QUESTION : Cyril, que retenez-vous après tant d’années à arpenter les pistes du Dakar ?
CYRIL DESPRES : J’ai pris conscience cette année de l’impact du réchauffement de l’effet de serre. Le paysage change à une vitesse folle. Prenez Dakar (ndlr : il pointe son doigt vers l’extérieur). Il y a quelques années à peine, on pouvait voir le Lac Rose là-bas. Il n’y a plus rien maintenant. Parti. Evaporé. Pschitt !

Continuer la lecture de « Cyril Despres : « De Loeb au crepuscule » »

Jalabert : «Mazamet dire jamais»

La gestation a pris près de 20 ans mais le nouveau Jalabert est enfin né hier sur une route wallone. L’avenir nous dira ou pas s’il a eu besoin d’autre aide médicale que celle d’une sage-femme ou d’un obstetricien voire de Marc-Olivier Fogiel.  Concernant le Alaphilippe des années 90 on sait déjà même si lui-même n’en était pas persuadé comme il nous l’avait presque expliqué il y a quelques années.

couillu

Propos presque recueillis par Thierry Bisounours

Souvenez-vous, en pleine rééducation chez lui à Montauban après s’être fracturé l’humérus, la main et le tibia en renversant une voiture, Laurent Jalabert était descendu de son home trainer pour nous répondre, dans la campagne ardennaise après son petit millier de kilomètres matinal. Et cette fois il était tombé de l’armoire.

Continuer la lecture de « Jalabert : «Mazamet dire jamais» »

Christopher Froome et le dopage : « Une voiture ça fait Froome, Froome »

Il y a quelques temps le Vestiaire avait presque rencontré Christopher Froome en personne. Il avait alors accepté de nous éclairer sur les performances troubles et troublantes d’Antoine Vayer.  A l’occasion de son innocent retour malgré son résultat anormal à un controle antidopage redécouvrez cette interview imaginaire. 

mort (2)

Christopher pouvez-vous arrêter de pédaler pendant quelques minutes pour répondre à nos questions  ?

Désolé mais dès que j’arrête de tourner les jambes mon sang ne coagule plus, alors je profite de ma particularité pour aider British Airways à acheminer ses usagers en cas de grève. (Il ralentit en frôlant de près un autre avion et s’excuse). Et oui, c’est dangereux de ne pas avoir de couloir aérien dédié aux cyclistes.

Vous êtes hémophile ou vous prenez de l’EPO pour avoir un tel problème de santé ?

Non je suis tombé dans une marmite de jus d’ananas quand j’étais petit.  Je le souhaite à personne

Mais c’est n’importe quoi. Votre entraîneur dit qu’au Kenya au début de votre carrière vous étiez un coureur ordinaire. Désormais la Sky dit de vous que vous êtes surdoué par rapport aux autres. Ca veut dire quoi ?

C’est lié à ma couleur de peau. Avant j’étais noir comme mes frères, du coup j’étais un excellent coureur de fond mais un piètre cycliste comme mes frères. Mais une marmite de jus d’ananas a changé mon métabolisme et mon destin à tout jamais. Depuis on m’appelle le Kenyan blanc ça a failli être le Kenyan jaune rapport à ma couleur quand je bois du jus d’ananas, mais on n’est pas sûr de la couleur de la boisson.

Vous vous foutez de nous, vous n’avez commencé à gagner qu’en 2011, du jour au lendemain, et vous avez toujours été blanc. Vous avez fini votre premier Tour 84ème, c’est un peu léger pour un surdoué. Pourquoi êtes vous devenu talentueux aussi brusquement ? 

Normal, ce n’était pas moi qui courait mais une image de moi. Dans ma religion, le cyclisme est interdit mais on peut être aligné par la force de l’imagination comme Luke Skywalker dans le dernier Star Wars. S’il peut le faire, pourquoi pas moi ? Vous simples mortels ne pouvez pas vous en rendre compte.

Vous êtes immortel ?

Comme Bernard Hinault et Lance Armstrong. Ca vous étonne ? Laurent Fignon doit regretter d’avoir été excommunié. Il l’a payé très cher.

C’est quoi cette histoire de religion ? Pourquoi vous foutez-vous ouvertement de la gueule du monde avec des réponses aussi pourries ?

A cause de ma bilharziose. Depuis que je suis traité correctement je parviens à rouler aussi fort que les plus grands champions de l’histoire mais je n’arrive pas à dire la vérité dans une interview. Vous m’excuserez auprès de Gerard Holtz. Quand il m’a demandé si je prenais des produits j’ai dit non.

Alors que vous vouliez dire oui ?

Non, je voulais dire non. Mais je voulais aussi lui mettre une grosse claque dans la gueule.

Franck Ribery : « Le ballon dort encore! »

C’est une nouvelle exclusivité mondiale qu’a décrochée le Vestiaire en ce jour de deuil national. La plus grande star du foot de tous les temps toutes galaxies comprises tel qu’il se définit lui-même a choisi nos colonnes pour faire son mea culpa qu’il n’aurait sans doute pas écrit comme cela. Un scoop obtenu par nos étroites relations tissées depuis l’histoire avec la peu étroite Zahia.

bb

LE VESTIAIRE : Franck, vous avez déclaré dans une interview parue le jour du match aller que vous n’aviez peur de rien, pas même de tenter une nouvelle fois de passer le brevet des collèges. Est-ce pour prouver vos dires que vous avez été ridicule durant 90 minutes ?

FRANCK RIBERY :  Si javé une père de clakets comme on en vent à Naillesna je vous ferai passer l’envie de vous foutre de la gueule du Kaillzeur.

Et de prendre un deuxième branlée en 5 jours face à des joueurs issus d’ex URSS ça vous fait toujours pas peur ?

Pour vous dire la vrité, le match allé jété pas dedans. En ce maman je suis obdibulé par le ballon d’or.

Mais comment comptez-vous le remporter avec d’aussi piètres performances en équipe de France ?

J’ai marqué contre l’Australie et la Finlande et je suis kan même pas bocou plus moche que Cristiano Ronaldo.

On dirait presque des jumeaux même. Justement CR7 a été décisif, lui, la semaine dernière avec le Portugal…

Et alors, vous voulais que je prène la nationalité portos ? La moustache sa me va pas, le string non plus pouahh.

Mamadou Sakho a dit hier qu’il « faudra être intelligent« , ça risque d’être plus dur à faire que de gagner le match, non ?

Sa fé partie des déclarations à la con exigées par l’exercice. On doit tous raconter un truc différent qui laisse penser qu’on va faire en 1 match se kon a pas fait en 8 ans.

Comment ça, c’est du flan cette surmotivation de façade ? Cette façon de prendre les Ukrainien de haut alors qu’ils vous ont humilié ?

Ben ouais. Tu prends une dizaine de mecs surpayés qui ne pensent qu’à leur gueule tu crois qu’ils ont envie de se défoncer pour le connard d’à coté. Tu crois que j’ai envie d’aller passer deux semaines au Brésil avec Nasri ou Valbuena ? Ou avec Lloris à raser les murs dans les douches ? Sans déconner Evra a eu raison de s’en prendre à Roland Tournevis et Michel Fernandel pouahhh (il éclate de rire et une nette odeur de saussisse de Frankfurt avariée se dégage de son orifice buccal).

Vous allez être transféré ?

Pkoi ?

Non rien. Et donc ça veut dire que ce discours d’espoir entendu après chaque taule et avant chaque grand événement c’est des conneries. Que vous allez vous faire écraser comme à l’aller ?

Pire. Escalettes faisait partie des spécialistes du genre et on en a gagné beaucoup des trucs sous le règne du vieux ?

Mais vous, vous allez vous défoncer au retour quand même ?

Non, on va se faire dfoncer. Au retourne je pense ke je serai pas meyeur. Sérieux, on va rater la plus belle chance de notre carrière et personne ne s’en rend compte.

Ben justement essayez quand même !

On sait pas faire, on est des petits cons prétentieux, rien de plus. Tout le monde le sait mais personne ne change rien. Si c’était un club mes 3 lamborghini auraient déjà brulé et on me forcerait à dormir avec Giroud, Philippe Tournon et ses chaussettes. Deschamps aurait dû nous écarter tous, comme Jacquet a viré Pap1, Canto et Gino, Ginola hein pas Bartali pouahhh. Si on avé vraiment tiré les leçons de ce match et de tous les échecs précédents, on aurait dit clairement qu’on a pas le niveau, que ça va être difficile mais qu’on va essayer quand même. Mais là on a l’impression que c’est juste un match sang, qu’on était pas au courant qu’il fallait s’impliquer.

Et donc ?

Hésitez pas à parier cent euros sur l’Ukrainie. Au début on va courir pendant 5 minutes pour faire semblant, pressing et tout et tout, et après le premier but des jaunes on fera comme d’habitude. Et après Evra viendra s’excuser d’être nul, Nasri d’être arrogant et Benzema d’être passé à coté de sa carrière. Rassurez vous on sera tous là à l’Euro 2016 pour se faire sortir au premier tour même Christophe Galtier et son adjoint Zidane. Et yaura même des nouveaux connards.

Et Thauvin ?

J’aime pas me rêpeter. Pouahhh

 

Philippe Saint-André : « Où t’es ? Papé où t’es ? »

Le frisson est passé. On a bien joué. Richie Mc Caw jouait à peu près avec les mêmes règles que tout le monde. Ca n’a pas pourtant pas suffi. La rédaction du Midol se réveille avec une sensation trop bien connue de gueule de bois d’après-match contre les Blacks. Philippe Saint-André n’est pas en forme non plus. Notre envoyé spécial, Peyo Greenslip Jr, Gilou pour les intimes, est presque allé à son chevet.

accred4

Le Vestiaire : Philippe Saint-André, l’équipe de France est passée tout près d’un exploit retentissant, mais finalement ce sera pour une autre fois. Quel est le sentiment qui prédomine après cette nouvelle défaite 

PSA : (Caché au fond de son lit, on l’entend éclater en sanglots. Du coup on ne sait plus s’il parle normalement ou s’il est vraiment malheureux. Il se calme peu à peu et sort finalement la tête des couvertures.)

Job de merde… J’aurais jamais dû… Le vieux Guy avait senti l’arnaque, il a refusé le poste, j’aurais dû faire pareil.

(Il poursuit, la voix plus chevrotante que jamais)

On était à fond, comme chaque automne hors année de Coupe du monde, ils étaient en demi-teinte, et on a tout juste pu se battre pour le match nul.

Allons allons, il y a quand même des motifs de satisfaction : le pack a tenu bon, Rémi Talès a été convaincant à l’ouverture et Morgan Parra est encore en vie.

(Tout à coup fou de rage, il bondit et tente de m’étrangler. Sa nounou, Yannick Bru, le retient de justesse.)

Des motifs de satisfaction ?! Ah tu trouves ?? Ca fait combien de temps que t’es journaliste ? 2 mois ?

(Yannick Bru lui amène son doudou, une peluche à l’effigie de Louis Picamoles. Il la serre contre lui, ce qui semble l’apaiser.)

Je vais te raconter une histoire. Il y a un an de ça, en novembre 2012, j’avais déjà trouvé un pack et un demi d’ouverture. On avait mis une déculottée aux Australiens, aux Argentins, et on avait survécu à ces furieux de Samoans et leur pack de 950 kg. Cette tournée de novembre avait été plus que positive. Quatre mois plus tard, on ramassait nos dents en Italie et on finissait dernier du Tournoi. Marc Lièvremont en avait fait des Tournois de merde, mais dernier, jamais ! Là on vient de perdre et on veut me faire croire que l’année s’annonce bien ?!  Je vais te dire comment je vois l’avenir : on se dirige tout droit vers une année catastrophique pour le XV de France. Cuillère de bois au Tournoi, et la vraie cette fois, sans même battre les Ecossais, puis série de branlées-records lors de la tournée d’été, je me fais virer en septembre et Morgan Parra est nommé sélectionneur-capitaine. Au vu de ce qu’est devenu Frédéric Michalak en un an, je crains le pire pour Rémi Talès. Il se pourrait qu’il arrête le rugby après une rupture des croisés aux deux genoux, ou pire, qu’il reste jouer à Castres jusqu’à la fin de sa carrière.

Ne retenez-vous pas quelques satisfactions individuelles ?

En cherchant bien, on peut toujours trouver de bonnes nouvelles. Grâce à sa prestation de samedi, Damien Chouly a sécurisé la place de Louis Picamoles au poste de n°8. Camille Lopez n’a raté aucun coup de pied et n’a pas ralenti le jeu. Et puis les rouflaquettes de Maxime Médard étaient aussi impeccables que d’habitude.

Une dernière chose. Maxime Mermoz s’est exprimé dans la presse pour faire part de son dépit suite à cette nouvelle convocation en stage qui ne débouche pas sur une sélection. Il a l’impression d’être le laissé pour compte de la bande.

Je tiens à rassurer Maxime : ce n’est pas qu’une impression.  Et s’il s’est donné la peine de regarder le match de samedi, il a compris que ce n’est pas près de changer. Il pensait peut-être prendre la place de Wesley Fofana ? ou celle de Gaël Fickou, qui à 14 ans est meilleur que lui ? D’accord, Gaël a tout piqué a son ancêtre Yannick Jauzion, mais ça marche pas mal : je prends intérieur et je m’enfonce dans la défense, les 2 défenseurs ne parviennent pas à me faire tomber parce que je suis trop costaud, je donne, décalage, essai. C’est pas compliqué quand même.

Bon, je comprends que ce soit frustrant d’être convoqué à Marcoussis tous les deux mois et de ne jamais jouer un match, mais je suis déjà sympa de l’accepter avec le groupe des professionnels ! A chaque stage de l’équipe de France c’est la même histoire, je reçois un coup de fil de Bernard Laporte qui me supplie, comme il dit, de le « débarrasser de l’autre danseuse frisée pendant quelques jours, pour je puisse travailler des combinaisons qui ont des couilles, avec Bakkies Botha et Danie Rossouw au centre». Mais peut-être suis-je en train de dévoiler le secret  du prochain sacre du RCT en coupe d’Europe.

Arsalan Rezaï : « Mansour aux critiques »

En 2011 Le Vestiaire avait presque pu pénétrer, déchaussé, dans l’intimité de la famille Rezaï. Un famille comme un autre où c’est Papa qui décide que sa fille sera championne même si ça lui plait pas.

La moquette du salon est recouverte de terre battue. Dans le jardin, les chiens aboient. Et Aravane passe.

LE VESTIAIRE : Comment réagissez-vous à la plainte déposée par Aravane à votre encontre pour harcèlement moral, violences volontaires et menaces de mort ?
ARSALAN REZAI : Je crois qu’il vaut mieux être Mansour que d’entendre ça. Comment ma propre fille peut-elle m’accuser de choses pareilles ? Elle va en prendre une bonne la prochaine fois qu’elle rentre à Saint-Etienne laver ses fringues.

Vous avez dans le milieu du tennis l’image d’un père autoritaire, parfois violent…
On me fait un faux-procès en appel. Ce n’est pas parce que j’ai grandi en Iran et que je me laisse pousser la barbe que je suis un ayatollah. Je n’ai d’ailleurs jamais forcé Aravane à porter le voile, ça la génait en revers. Comme Georges Goven, j’ai beaucoup d’amour pour elle et ça fait bien longtemps que je ne l’ai plus touchée.

On raconte que vous avez eu une altercation avec son petit ami lors du dernier Open d’Australie…
Mais elle n’a que 24 ans ! C’est beaucoup trop jeune. Vous ne voudriez pas non plus qu’elle choisisse son mari ? Et ce charlot n’était même pas joueur de tennis. Comment voulez-vous que mon petit-fils gagne Roland-Garros ? Quitte à souiller la famille, j’aurais préféré qu’elle couche avec Nadal.

Comment la famille vit-elle justement aujourd’hui sans les revenus d’Aravane ?
Je n’ai plus rien. Cette ingrate ne me filait que 2.000 euros par mois alors qu’elle n’aurait jamais rien fait sans moi. Comment je vais faire maintenant pour payer l’assurance de mes trois Mercedes ? Elle ne se rend pas compte de la misère dans laquelle elle nous plonge. Je vais encore être obligé de mettre ma femme sur le trottoir.

Ne comprenez-vous pas qu’à son âge votre fille ait besoin de s’émanciper ?
Je crois surtout qu’elle a été manipulée. Et pas seulement par son kiné. Quand on a gagné les internationaux de Strasbourg et le tournoi de Bastad, on attire forcément les convoitises et pas seulement celles de Georges Goven. Ils les aime plus jeunes.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Alain Bernard : Relais caillé

L’ancien recordman du monde du 100 mètres en combi, Alain Bernard, nous reçoit, tête baissée, à bord d’une estafette de l’escadron de gendarmerie de Montargis.

QUESTION : Alain, entre nous, envisagez-vous sérieusement de faire carrière dans la gendarmerie ?
ALAIN BERNARD : Je peux pas, j’ai pas de moustache. Et je m’épile le torse, ça faire rire les collègues dans le vestiaire.

Q. : Vous ont-ils aidé à appréhender la jeune femme qui vous a récemment harcelé ?
A.B. : Une vraie folle celle-là, j’ai reçu plus de 1.000 appels en trois jours, ça me fait un quatrième record du monde. En plus, je sais pas comment enlever le vibreur de mon portable, c’est pire que le Sport-Elec, j’ai chopé une hypertrophie de la cuisse.

Q. : Savez-vous de qui il s’agit ?
A.B. : Les gars m’ont dit qu’elle s’appelait Esther. Elle prétend être nageuse de haut niveau. Avec un prénom comme ça, ça m’étonnerait.

Q. : Votre célébrité nouvelle n’a pas que des mauvais côtés. Faire le plateau de Denisot, vous en rêviez ?
A.B. : J’en ai marre des rumeurs qui m’envoient au PSG. De toute façon, Michel m’a dit que ça serait Jean Todt l’entraîneur, avec Philippe Lucas, s’il ne va pas en prison. (Il s’arrête, pris d’une violente quinte de toux.) Voilà, je m’énerve et mon asthme revient.

Q. : La pollution ne risque pas d’arranger les choses à Pékin…
A.B. : C’est sûr, mais grand merci, j’ai toujours trois tubes de Vento® sur moi. (Il fouille le fond de sa poche pour les montrer et sort une poignée de pilules.)

Q. : C’est aussi pour soigner l’asthme ?
A.B. : Non, non, celles-ci sont pour mon anémie et les autres pour l’hypertension. Je n’aurais jamais pensé avoir tout ça, heureusement que les médecins de l’équipe de France veillent. Laure et Amaury auraient la même chose a priori. Ca doit être contagieux.

Q. : Est-ce que vous craignez Amaury Leveaux justement ?
A.B. : Bah je ne mange jamais de viande rouge, que du poulet de temps en temps. C’est un des secrets de ma réussite.

Q. : La fameuse combinaison Speedo en est-elle un autre ?
A.B. : La combi, ça change rien. Seb Bodet il a la même et il sera jamais champion olympique.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Llodra : « La coupe des vices »

Mickaël Llodra nous a donné rendez-vous dans un restaurant cambodgien du 13e. Il vient de finir sa séance de massages.

Mickaël, pourquoi avoir traité une spectatrice américaine d’origine coréenne de « Fucking Chinese » lors de votre premier tour du tournoi d’Indian Wells ?
Comment j’aurais pu voir qu’elle était Coréenne ? Ils se ressemblent tous ces gens-là.

Comment justifiez-vous de tels propos racistes ?
Mes mots n’étaient pas contre la Chine. J’aime les Chinois. Je pourrais tout à fait faire l’amour à une Chinoise.

C’est une ligne de défense un peu maladroite…
Mais il n’y a pas plus sinophile que moi ! J’y vais quatre fois par semaine grâce à la carte UGC illimitée. J’ai d’ailleurs vu tous les films de Jackie Chan.

Vous avez déjà connu l’année dernière des problèmes similaires avec un arbitre marocain auquel vous aviez rappelé qu’il n’était pas « au souk » en train de vendre des tapis…
Mes mots n’étaient pas contre le Maroc. J’aime le couscous. Je pourrais tout à fait faire l’amour à une Marocaine si elle enlève sa burqa.

Ces incidents à répétition risquent de ternir votre image…
On chercher à me faire passer pour ce que je ne suis pas. Il n’y a pas plus ouvert que moi. J’aime les latinas, les noires au gros cul et les filles de l’Est aussi. Mais avec l’amende que je viens de prendre, il va falloir que j’arrête les Roumaines pendant quelque temps.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Hatem Ben Arfa : « Sectaire à terre »

Hatem Ben Arfa, le visage caché derrière un masque vénitien, s’est longuement livré à nous dans le confessionnal d’une église anglicane de Newcastle.

Hatem, pourquoi ce masque et ce lieux de rendez-vous étrange ?
Je ne peux plus faire confiance à personne depuis que j’ai parlé à L’Equipe. Je sais qu’ils me surveillent.

Qui ça ?
Les disciples d’Abd al Malick, le mec qui a voulu m’endoctriner avant que je perce sa réalité au grand jour. J’ai tout compris la fois où il m’a présenté le Cheick. Des gros chèques, j’en avais déjà vu dans le bureau de Monsieur Aulas. Mais Monsieur Aulas, lui, ne m’avait jamais demandé de lui embrasser les pieds. Il préfère se faire masser les adducteurs.

Qu’est-ce qui vous permet d’assimiler le soufisme à une « secte » ?
Une fois, par exemple, on m’a emmené en avion dans un endroit où y’avait des Arabes partout. Un peu comme à Villeurbanne, mais en plus poussiéreux. Y’avait plein de gars qui portaient des robes, trop la honte, et les églises là-bas ont des haut-parleurs qui diffusent des slams super fort dans la rue. Tout le monde se met alors à genou, faut vraiment le voir pour le croire. Mais comme je l’ai dit, c’est quand on m’a présenté le grand Guy Roux de la secte que ça a fait tilt dans ma tête, comme au bowling.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous rapprocher de ces milieux sectaires ?
Gérard Houiller.

Avez-vous été tenté par d’autres courants que le soufisme ?
Vous savez, j’étais naïf et un peu perdu. De toute ma jeunesse, mon père ne m’a jamais dit « je t’aime » quand il me caressait. C’est difficile à assumer, alors je me suis réfugié dans tout un tas de choses. Après le soufisme, je me suis tourné vers la scientologie, mais je suis plutôt littéraire. J’ai alors essayé le spiritisme, l’individualisme, le culturisme et l’échangisme avec mon pote Bilal Yusuf Mohammed. Ca m’a d’ailleurs valu des ennuis.

Comment parvient-on à en sortir ?
On n’en sort jamais justement, ça me poursuit, même ici en Angleterre. Tenez, quand m’a pété le tibia, j’ai été envoyé dans une secte bizarre où tout le monde était habillé en blanc. C’a été les deux semaines les plus dures de ma vie : on mangeait tous les jours à 17 h 30 et y’avait même pas un écran plat dans ma chambre. Je préfère encore jouer au foot.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Marc Lièvremont : « Le lard et la manière »

Le 3 décembre 2008 nous avions presque rencontré le plus élégant des Lièvremont les mains pleines dans les rayons d’un H&M de Londres.

QUESTION : Marc, que vous inspire le tirage au sort de la Coupe du monde 2011 ?
MARC LIEVREMONT : C’est toujours difficile de se projeter aussi loin dans une compétition. Il peut se passer beaucoup de choses en trois ans : la nomination de Milou (Ntamack) au gouvernement, un tsunami en mer de Tasmanie ou, qui sait, la libération conditionnelle de Cécillon. Michalak aura peut-être aussi repris le rugby d’ici-là.

Q. : La perspective d’un match d’ouverture contre la Nouvelle-Zélande, chez elle, doit tout de même être excitante ?
M. L. : Il n’y a bien que mon pote Benazzi qui était excité avant de jouer les Blacks. C’est vrai que ce sont des beaux mecs. Dans ce genre de match, le plus dur, c’est les 80 premières minutes. Mais si on veut passer les poules, il faut prendre le taureau par la gorge, comme disait souvent mon pote Dourthe. Il y a ensuite la perspective d’un quart de finale contre l’Argentine ou l’Angleterre, deux équipes qui nous réussissent plutôt bien.

Q. : Peut-on également craindre l’effet Tonga ?
M. L. : Encore une fois, je refuse de tirer des paons sur la comète. C’est déjà une grosse satisfaction d’avoir gagné notre billet dans un groupe aussi relevé, avec l’Argentine, l’Australie et les pacifistes Islanders. On a répondu présent au rendez-vous quand il le fallait, en qualifications. Le groupe aura maintenant moins de pression pour les matches amicaux de février-mars.

Q. : Comment allez-vous justement aborder le prochain Tournoi des VI Nations ?
M. L. : Par le bon bout du tunnel de Croke Park. Je sais qu’on sera très attendu au coin du virage, mais Bernard Laporte, quand j’ai pris sa place, m’a conseillé de faire comme lui : rester fidèle à ma politique. J’espère donc pouvoir encore superviser quelques nouveaux joueurs, ça m’évitera d’aller me les geler à Mont-de-Marsan.

Q. N’avez-vous pas l’impression de galvauder ainsi l’héritage du Tournoi ?
M. L. : Vous savez, l’important dans la victoire, c’est la gagne, quel que soit le lard et la manière. J’aurais bien pris Kelleher et Carter, mais le hasard a voulu qu’ils naissent au mauvais endroit, au mauvais moment. Et c’est un peu pareil pour David (Skrela), m’a dit son père la dernière fois.

« Il faut plus de Laurent blancs »

 

Traqué par tous les médias communistes du pays, le sélectionneur de l’équipe de France a accepté de répondre à notre grand rapporteur, le visage caché sous un long masque pointu.

Laurent Blanc, que répondez-vous aux graves accusations de Mediapart, qui dénoncent la mise en place de quotas ethniques dans le football français ?

Je n’ai jamais entendu parler de « quotas ethniques ». Tout cela est acadabrantesque ! Avec François Blaquart, le DTN, on parle plutôt de « solution finale ». Ca montre quand même bien que ces gens-là inventent n’importe quoi.

Le site Mediapart, que dirige Edwy Plenel, un ancien du Monde, est pourtant reconnu pour la fiabilité de ses informations…

Parce que vous croyez qu’on peut faire confiance à un mec qui ressemble à Denis Troch ? Si ça ne tenait qu’à moi, j’imposerais des quotas de moustachus dans les écoles de journalisme.

Craignez-vous que cette affaire vous fasse passer pour un raciste aux yeux du grand public ?

C’est n’importe quoi ! Ma femme de ménage est Portugaise et j’ai récemment refait faire ma cuisine par des ouvriers turques.

Payés au noir ?

Mais je n’ai rien non plus contre les blacks ! C’est fatigant à la longue. Est-ce que vous m’avez déjà vu refuser une interview d’après-match à David Astorga ? Et pourquoi donc aurais-je préféré Hugo Lloris à Mandanda si je n’aimais pas les nègres ? Imaginez un peu à quoi ressemblerait l’équipe de France si j’étais obligé de jouer avec Squillaci, Koscielny et Clichy derrière…

Demandez à Arsène Wenger…

Ah non, je parle pas aux Allemands. 

Où est donc née toute cette polémique ?

Pour rien vous cacher, on a seulement parlé de critères physiques à l’entrée des centres de formation. Ce n’est pas interdit je crois. Tout le monde sait bien que les blacks en ont des super grosses. Ca décourage les autres gamins dans la douche et on passe à côté de mecs comme Messi ou Iniesta, qui en ont des toutes petites.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Serge Blanco : « C’est pas du Lux »

Le responsable éditorial de notre service pelote basque a profité du dernier week-end sans rugby pour aller voir Toulouse-Biarritz et s’offrir quelques jours de thalasso à Hendaye. Il y a partagé son jacuzzi avec Gareth Thomas et Serge Blanco.

LE VESTIAIRE : Serge, vous avez demandé la semaine dernière à nos confrères de L’Equipe ce que vous pourriez bien « aller foutre à l’IRB ». Pourquoi ne pas vouloir étendre votre influence dans le monde du rugby ?

SERGE BLANCO : Je suis déjà à la tête d’une maison de retraite, d’un hôtel de Lux et du casino de Gujan-Mestras. Tous les trous du cul de la Sorbonne portent mes polos à 90 euros et je suis président à vie de la Ligue nationale. Vous comprendrez que je lâche pas tout ça pour aller me faire Lapasset.

GARETH THOMAS : Et pourtant, il est bien conservé.

LE VESTIAIRE : Vous préférez peut-être la présidence de la FFR ?

SERGE BLANCO : Je viens de te dire que j’en avais rien à branler de toutes ces conneries (Gareth Thomas sort les mains des poches de son short de bain). Pierre Camou fait du super boulot à la Fédé. Il trouve jamais rien à redire à ce que je lui demande.

LE VESTIAIRE : Camou est-il une marionnette ?

SERGE BLANCO : Je ne crois pas l’avoir déjà vu aux Guignols. Ni au musée Grévin.

LE VESTIAIRE : Il a récemment préempté les voix de la Ligue à l’ERC pour faire réélire Jean-Pierre Lux au nom de « l’intérêt national du rugby ». Qu’est-ce que ça vous inspire ?

SERGE BLANCO : (Il prend une grand bouffée d’air) Je m’en bats les couilles. Il n’y a que le terrain qui m’importe. Après, si Lux rajoute encore deux places pour les clubs français en H-Cup la saison prochaine, ça pourrait peut-être permettre à Biarritz de la jouer.

LE VESTIAIRE : Que penser des deux premiers matches de l’équipe de France dans le Tournoi ?

SERGE BLANCO : A l’époque, Marc Cécillon se serait tiré une balle si on avait gagné en Irlande en marquant deux essais de moins qu’eux. On a aujourd’hui une génération de tarlouzes.

GARETH THOMAS : (En sortant la tête de l’eau) Qu’est-ce qu’il y a, Serge ?

SERGE BLANCO : Rien, rien. Continue à faire des bulles, Alfie.

LE VESTIAIRE : Le French flair est-il mort ?

SERGE BLANCO : Foutaises ! J’y ai encore mangé un croque la semaine dernière.

Cantona : « Banking for Eric »

A quelques heures de l’effondrement du système bancaire international, notre spécialiste économie a (presque) rencontré l’outremangeur dans la file d’attente du Crédit agricole de Carquefou.

LE VESTIAIRE : Vous appelez les gens, dans une vidéo filmée par un stagiaire de Presse Océan avec son téléphone portable, à retirer tout leur argent des banques pour faire écrouler le système. Est-ce bien raisonnable ?

ERIC CANTONA : Quand les hirondelles suivent le fourgon blindé, c’est parce qu’elles pensent qu’on va leur jeter des billets.

Cette « révolution » financière est-elle réalisable ?

Si les trois millions de chômeurs français vont tous fermer leurs comptes à découvert, ce mardi, on n’aura aucun mal à faire sauter la banquière. Mais ce n’est qu’une première pierre à la destruction de l’édifice : les gens devraient aussi arrêter d’aller bosser et d’acheter de la bouffe.

Allez-vous vous-même suivre le mouvement que vous avez initié ?

I’m not a man, I’m Cantona.

Est-ce le rôle d’un ancien sportif d’intervenir dans les questions économiques ?

Yannick Noah est bien chanteur. Et puis ce n’est pas parce que j’ai appelé mon fils Emir et que j’ai trois comptes en Suisse que je n’ai pas le droit de l’ouvrir. Je sais ce que c’est la misère, moi. J’ai vu tous les films de Ken Loach.

Qu’allez-vous faire une fois le système bancaire écroulé ?

Il faudra décapiter la classe politique à coups de crampons dans la gueule. Un grand leader comme Amado Guevara ou Gonzalo Castro prendra alors le pouvoir pour éliminer tous les sacs à merde.

Que pensez-vous de l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar ?

C’est simple, il faudrait arrêter de cuisiner au gaz et ne plus faire le plein de sa voiture pendant douze ans.

Camille Lacourt : « Plein le dos »

Enfin éloigné du tumulte médiatique, le Vestiaire s’est presque intéressé à la nouvelle star des bassins qui a presque su rester simple. 

Le recordman du monde du 100 mètres dos en shorty nous reçoit dans un jacuzzi d’Aquaboulevard, entre deux passages par l’esplanade Henri de France.

LE VESTIAIRE : Camille, êtes-vous redescendu de votre petit nuage depuis vos trois médailles d’or aux championnats d’Europe ?

CAMILLE LACOURT : Vous savez, moi, je nuage que le dos, mais l’investissement est le même que pour les autres. Il faut aller à la piscine deux fois par jour, se recoiffer à chaque fois, faire toutes les émissions du service public et Denisot avec un mec qui ressemble à Tom Hanks dans Big. Je ne souhaite pas à Amaury Leveaux de vivre ça.

Comment vivez-vous l’emballement médiatique qui a suivi votre performance ?

J’étais dans ma bulle de savon à Budapest. Je n’ai vraiment réalisé qu’une fois posé à Paris avec cinq cents filles qui hurlaient mon nom dans le hall de l’aéroport. Une hôtesse m’a dit qu’elle n’avait pas vu ça depuis le dernier transatlantique de David Charvet. Et il aurait fallu voir notre descente des Champs-Elysées ! C’était blindé de taxis et de touristes japonais. Je savais même pas qu’ils diffusaient les championnats d’Europe là-bas.

Votre nouveau statut vous met-il une pression supplémentaire ?

J’essaie surtout de garder la tête froide sur les épaules. Il faut se rendre à la réalité des choses : tout ça ne va pas durer éternellement. A part quelques rues à mon nom, cinq biographies et mon portrait sur un immeuble de la Cannebière, qui se souviendra encore de Camille Lacourt dans un siècle ou deux ?

Toutes ces sollicitations ne vous empêchent-elles pas de nager ?

Je suis juste obligé d’aller à la piscine une heure plus tôt pour signer des autographes aux filles de la synchro et aux mamans qui viennent les chercher. A part ça et les deux lignes d’eau qui me sont réservées à l’entraînement, je suis toujours le même. Et je suis bien entouré à Marseille avec ma copine Laure (Manaudou). Elle m’a dit de ne jamais sortir avec une Italienne si je ne voulais pas finir à faire de la pub pour des marques de savon cinq ans après ma retraite.

Comprenez-vous que votre progression soudaine puisse faire douter les spécialistes ?

Je ne suis ni Russe, ni Chinois, ni Américain, ni Australien, alors, je ne vois pas très bien où vous voulez en venir. Je fais bien quelques crises d’asthme de temps en temps, comme tout le monde, mais Alain (Bernard) a toujours un tube de Vento à dépanner.

N’avez-vous pas pas l’impression de n’avoir encore rien prouvé ?

Comme dit souvent mon pote Fred (Bousquet) : une ondulation de papillon aux 25 mètres, ça fait une vague au milieu du bassin. Mes trois médailles d’or, c’est surtout un message à tous les moniteurs de ski du pays : ce n’est pas parce qu’on est grand, blond, musclé, souriant et bronzé  qu’on est condamné à faire carrière dans le sport ou la publicité pour dentifrices.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Ribéry, Zahia : « Le doute, ma bite »

A l’occasion de la descente aux enfers de Fatal Ribéry, Le Vestiaire se souvient qu’il l’avait presque rencontré à quelques jours de la finale de la ligue des champions.

Ribéry indisponible, c’est son double musulman Bilal Yusuf Mohammed que nous avons retrouvé dans un café nocturne de la capitale des Gaules du matin.

LE VESTIAIRE : Franck, entre l’affaire de moeurs dans laquelle votre nom a été cité et votre suspension pour la finale de la Ligue des Champions, vous traversez actuellement une bien mauvaise passe…

FRANCK RIBERY : Un peu de respect pour Zahia s’il vous plaît. Vous savez, ça m’arrive aussi de rater des passes. Zaza a ses hauts et ses Wahiba, comme tout le monde, mais elle sait donner beaucoup de bonheur et je ne suis pas le seul à le penser.

Ignoriez-vous qu’elle était mineure à l’époque où vous la fréquentiez ?

J’en avais déjà croisé, à Metz, mais ça ne saute pas toujours aux yeux : ils sortent parfois sans leurs casques et leurs pioches.

Vous auriez tout de même pu faire preuve d’un peu plus de vigilance…

Je vais quand même pas demander le passeport de toutes les putes que je vais voir. On serait pas couchés.

Aviez-vous eu quelques doutes avec Zahia ?

C’est vrai que j’aurais peut-être dû me méfier le jour où elle venue à l’hôtel avec un cartable et une jupe plissée. Elle m’a dit qu’elle devait faire ses devoirs, mais on n’aura bossé que l’oral finalement. Ca fait en tout cas un bail que je vais à la sortie des classes et, croyez moi, j’ai jamais vu une collégienne avec des nichons pareils.

Pourquoi donc aller voir des prostitués alors que vous êtes marié ?

La femme de Fred était déjà prise.

Comment Wahiba a-t-elle réagi à toute cette affaire ?

C’était la seule, à l’école, à bien vouloir me parler à la récré, quand tous les autres gosses me lançaient des pierres. Une relation pareille, c’est cimenté dans le béton. Et puis on est musulman ou on l’est pas : j’ai le droit à la polygonie, du moment que Wawa porte pas la burqa au volant.

(Ndlr : une serveuse s’approche et lui murmure quelque-chose à l’oreille) Pas tout de suite, je dois parler au monsieur. T’as le droit de sortir jusqu’à quelle heure ?

Que pensez-vous des déclarations de Rama  Yade et de Roselyne Bachelot, qui ne veulent pas voir en équipe de France de joueurs mis en examen ?

J’ai même pas le Bac, vous savez, alors c’est pas aujourd’hui que je vais me mettre à passer des concours.

Accompagnerez-vous vos coéquipiers à Madrid même si votre suspension est confirmée ?

Bien sûr, j’ai hâte, Benz a dit qu’il me présenterait quelques copines à la Casa de Campo.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Loïc de Kergret : « J’sais pas jouer »

Un mandat d’arrêt international a été lancé contre le spécialiste foot du Vestiaire, en fuite, alors qu’il l’avait dit. C’est donc l’heure du volley-ball.


Le plus Jamaïcain des Bretons tourangeaux analyse pour nous les enjeux des play-offs de Ligue A. De quel sport espagnol peut-il donc bien s’agir ?

LE VESTIAIRE : Loïc, vous êtes assuré de terminer la saison régulière à la première place. Voit-on enfin cette année le Tours du renouveau ?
LOIC DE KERGRET : (Il redresse son bonnet rasta et prend bien le temps d’articuler) Tu sais moi le vélo, man, j’en fais que l’été à l’île de Ré, ça aide le développement du râble. Tout ce que je sais à part ça, c’est que je peux pas garer ma Méhari avenue de Grammont quand y’a le Paris-Tours.

On a tout de même l’impression que les choses changent au TVB…
(Sur le même rythme) Bah pas vraiment, man. On joue toujours dans un gymnase des années 50, au milieu d’un quartier pourri, et personne ne sait à quoi sert Pascal Foussard depuis tout ce temps.

Votre discipline souffre-t-elle d’un manque de reconnaissance médiatique ?
(Il baille et se caresse les dreads) Ecoute, man, c’est pas parce que Le Vestiaire a écrit un seul papier en trois ans qu’on parle jamais de volley dans les médias. J’ai quand même eu un reportage dans Tout Le Sport en 2001 et faut voir le nombre d’étudiants en journalisme qui viennent à nos matches le samedi.

Que manque-t-il au volley français pour faire son trou ?
Une pelle. Et 250 millions d’euros.

Les moyens financiers sont-ils aujourd’hui insuffisants en France ?
C’est sûr, man. Tu crois que je serais allé me les geler deux ans en Russie si on était assez payé ici ? Ma particule, c’est du vent. J’arrivais plus à nourrir ma famille de furets, c’était la seule solution. Heureusement, j’ai pu rentrer en France en revendant les maillots des potes. (Il s’endort)

Putain, tu crois qu’on n’a que ça à foutre de parler volley ? Et ce look rasta, ça rime à quoi à 40 piges ?
Cool, man. C’est une philosophie de la vie. Le secret de ma longévité durable. Je mets toujours un peu de reggae dans le vestiaire avant les matches. Eric (N’Gapeth, l’entraîneur du TVB) aime bien, ça lui rappelle le Cameroun.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Schumacher : « Un cou à jouer »

schumi

Notre spécialiste F1 est sorti du marasme dans lequel l’avait plongé l’éviction inattendue de Seb La Bourde pour aller (presque) interviewer le prognathe le plus rapide de l’histoire.

QUESTION : Michael, votre retour à la compétition a maintenant dépassé le stade de la rumeur…
MICHAEL SCHUMACHER : Vous savez, ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus que le Prince Albert pour croire que j’aurais pu faire carrière dans le foot. Avec le réchauffement du trou de l’effet de serre, il n’y a plus de tsunamis, comment voulez-vous que j’aille jouer des matches de charité ? Et je ne sais même pas où il est votre stade.

Remontrez-vous un jour dans une F1 ?
Il y a des chances. Renault en expose toujours une au Salon de l’Auto.

Et votre contrat avec Mercedes ?
Qu’est-ce que dit Bild là-dessus ?

Que c’est signé…
(Ndlr : Il marque une pause, prend sa respiration.) L’enfoiré de concessionnaire. Il a fuité. Je voulais pas que mes voisins l’apprennent comme ça. La honte. Vous savez, les temps sont durs en Suisse. Avec la montée du prix du baril de lessive, j’ai dû laisser mes trois Ferrari au garage. Mais la Classe A, c’est pour Corinna.

Votre retour en F1 est-il motivé par des raisons financières ?
Bien sûr que non, la F1 c’est toute ma vie. J’aurais tué Senna et ma mère pour y arriver s’ils étaient encore là. Et puis ça me faisait chier les dimanches en famille. Vous avez jamais goûté les schnitzel de Ralf.

Pensez-vous avoir encore le niveau pour rivaliser avec la nouvelle génération ?
J’ai hâte de me frotter au nouveau Schumacher. Il a l’air d’avoir la peau douce. Et puis j’ai encore plus de cheveux que Massa et Barrichello réunis. L’effet Elsève, sans doute. (Ndlr : Deux jeunes femmes en tenues d’infirmières font leur entrée dans la pièce.) Excusez moi, ce sont mes physiothérapeutes. Pour mes problème de cou…

Ces douleurs cervicales peuvent-elles handicaper votre retour ?
Au lycée, c’était plutôt mon frère qui enchaînait les mauvais coups. Mais la roue arrière tourne, disait souvent Jeannot. (Ndlr : Une des physiothérapeutes du cou vient s’assoir sur les genoux osseux du Baron Rouge.) Doucement les filles, vous pourriez au moins attendre la fin de l’interview. J’ai pas la santé de Tiger.

Tiger ?
Il a plus besoin de physios depuis qu’il a arrêté le golf. Et elles ne traitent que les sportifs milliardaires, ça ne leur laissait pas beaucoup de choix.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Romain Mesnil : « Buzzé en beauté »

Romain Mesnil nous a invité dans sa caravane d’un camping du Cap d’Agde, où le sot à la perche est allé se mettre ovaire avant d’attaquer la saison estivale.

QUESTION : Romain, n’aviez-vous pas d’autres alternatives pour trouver des sponsors que de courir nu dans Paris et de vous mettre aux enchères sur eBay ?
ROMAIN MESNIL : C’était ça ou gagner la Golden League. Avouez quand même que je n’ai pas choisi la facilité. Le regard des gens est très difficile à affronter quand vous vous baladez à poil dans la rue. On se sent différent, plus bas que terre. Je ne souhaite à personne de vivre ça.

Q. : Comment vous est venue l’idée de cette démarche ?
R.M. : Vaness’ (Boslak) m’a dit un jour qu’il fallait buzzer pour réussir. Je l’ai prise à Meaux et décidé de frapper un gros coup sur le Web deux à zéro, avec une campagne originale et innovatrice. Sergueï Bubka lui-même n’avait jamais osé faire ça dans les rues de Kiev.

Q. : A quel point les athlètes sont-ils affectés par la crise ?
R.M. : Vous savez, ce n’est pas parce qu’on gagne 50.000 euros à chaque meeting que le quotidien en est plus facile. J’ai une bouche à nourrir et trois chargés de com’ à payer. Alors, c’est toujours agréable de pouvoir mettre un peu de labeur dans les épinards.

Q. : Envisagez-vous d’autres actions similaires ?
R.M. : Je suis en train de travailler sur un badge à forte dimension politique réclamant « un monde économique meilleur ». Mais on peut sûrement aller encore plus loin dans la remise en cause du système : pourquoi ne pas organiser des concours de perche naturistes pour protester contre l’exploitation des enfants dans l’industrie textile chinoise ? Je suis aussi prêt à me faire tatouer le nom de mes partenaires sur l’entrecuisse en hommage à toutes les femmes victimes d’excision.

Q. : Etes-vous satisfait du résultat des enchères ?
R.M. : J’aurais préféré que Sloggi décroche mes timbales, mais ils avaient déjà Yannick Noah. Je suis en cas très content de pouvoir reverser à une association caritative les 7.500 euros du donneur anonyme, qui n’est ni Bernard Laporte, ni Jean-Luc Lagardère.

Q. : Abordez-vous plus sereinement la suite de la saison ?
R.M. : J’ai de bien meilleures sensations depuis que je saute sans short ni débardeur. Ca devrait me permettre d’aller chercher Renaud (Lavillenie) aux championnats de France.

Q. : Pensez-vous être en mesure de franchir un jour la barre des 6 mètres ?
R.M. : Pour les questions sportives, il faut voir avec mon attaché de presse. J’ai des choses bien plus urgentes à m’occuper.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Michael Phelps : « Sauvé par le bong »

Michael Phelps nous a donné rendez-vous dans un bar à chicha de Baltimore, où depuis sa condamnation pour conduite en état d’ivresse, il vient chaque mercredi sensibiliser les jeunes de son âge aux dangers de l’alcool.

QUESTION : Michael, comment vous sentez-vous à deux mois maintenant de votre retour à la compétition, en Caroline du Nord ?
MICHAEL PHELPS : Je suis trop zen, man. Je profite des trois mois de vacances que la Fédé m’a filés pour faire le plein de bouffées d’oxygène. Bon, c’est vrai qu’entre vous et moi et votre collègue (ndlr : je suis seul avec lui), j’aurais trop préféré reprendre au meeting d’Amsterdam, mais mon coach Bobbie (Bowman) il a dit qu’il valait mieux pas trop attiser la tension dans les médias.

Q. : Comment avez-vous vécu la polémique autour de votre consommation de cannabis ?
M.P. : J’aurais jamais cru qu’une petite pipe pouvait faire autant de mal. Je comprends mieux mon ex maintenant. Mais bon, je m’en sors pas trop mal. Heureusement que la photo a été prise ce soir-là, parce j’avais pris drôlement cher la veille chez Bobbie.

Q. : Votre entraîneur ?
M.P. : Non, non, mon médecin traitant.

Q. : Cette affaire ne risque-t-elle pas de jeter le doute sur vos performances ?
M.P. : Vous vous êtes déjà fait un bong ? T’es même pas capable de marcher après trois taffes, alors j’ose pas imaginer un 400 m 4 nages. Non, vraiment, je touche pas à ça pendant les compét’. C’est pas compatible avec mon traitement m’a dit Bobbie (ndlr : le médecin traitant) de toute façon.

Q. : L’icône mondiale que vous êtes ne se doit-elle pas de montrer l’exemple à la jeunesse ?
M.P. : Je pense qu’on attend beaucoup trop de moi pour quelqu’un de mon âge. Je n’ai que 23 ans, vous savez. Le chlore brûle toute mon acnée, mais j’ai les mêmes problèmes que les autres ados : je suis célibataire, immature et complètement fauché. J’ai dû revendre deux médailles pour me fournir la semaine dernière.

Q. : Vous êtes-vous fixé de nouveaux objectifs pour les années à venir ?
M.P. : J’espère pouvoir concurrencer Alain Bernard sur le 100 mètres, mais ça va pas être facile, il ne fume jamais lui, à cause de son asthme.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Alizé Cornet : « Pas à m’Escudé »

instit

Alizé Cornet, comme toutes les filles de son âge, est retournée à l’école cette semaine après un week-end entre copines. Nous l’avons interrogée à sa sortie. Georges Goven était dans les parages, un sac de bonbons à la main.

QUESTION : Alizé, comment expliquez-vous cette débâcle contre l’Italie ?
ALIZE CORNET : Oulah, vous usez des mots compliqués, vous. Nico (ndlr : Escudé, l’attaché de presse de l’équipe de France de Fed Cup) lui, il a dit que c’était une branlée, mais c’est son rôle de taper fort du poing sur les ‘i’. Perso, je comprends pas pourquoi on nous a pas laissé finir le premier set. Même à 5-0, on pouvait encore arracher le tie-break.

Q. : N’avez-vous quand même pas personnellement l’impression d’être passée au travers après un bon Open d’Australie ?
A.C. : Je n’étais pas encore tout à fait remise du décalage horaire, il y a quand même de la route entre Sydney et Orléans. Et puis la tenue de l’équipe de France ne me va pas du tout. Regardez mes photos du week-end, on dirait Nathalie Tauziat. Les jupes sont vachement trop longues, ça me gène en revers. Mais je suis bien la seule à me plaindre, si on écoutait Amélie (ndlr : Mauresmo, sa sparring partner), on jouerait en jogging.

Q. : Comprenez-vous que l’on puisse vous reprocher un manque d’implication en Fed Cup ?
A.C. : La Fed Cup ? Mais c’est toute ma vie ! Quand j’étais petite, je regardais Mauresmo et Dechy à la télé et je voulais faire comme elles, défendre les couleurs de mon pays. C’est une formidable aventure collective, une vraie communion avec le public, une croisade des temps modernes.

Q. : On ne vous sent pas particulièrement convaincue de ce que vous racontez…
A.C. : Je ne suis pas actrice. Enfin, pas encore. J’ai déjà tourné avec Gérard Klein et je peux pleurer sur commande, alors si Olivier Doran est intéressé pour faire un film, pourquoi pas. J’ai quand même déjà gagné Roland-Garros junior et le Tournoi de Budapest.

Q. : Vous êtes aujourd’hui numéro 1 française. Est-ce que cela implique davantage de responsabilités ?
A.C. : Vous savez, c’est toujours ma mère qui repasse mes culottes. Par contre, je peux aller faire du shopping toute seule avec les copines maintenant que j’ai mon compte Bagoo. Mon père l’a bloqué à 100 euros par semaine, il m’a dit que je gagnais pas encore assez pour avoir plus. Je lui fais confiance, il sait bien gérer son argent. Il a jamais travaillé, mais il s’est acheté deux Porsche et un studio l’année dernière.

Q. : Qu’avez-vous pensé de Nicolas Escudé comme capitaine ?
A.C. : On m’a dit qu’il avait un frère qui connaît bien Yoann Gourcuff, l’homme idéal de ma vie. C’est trop la classe, j’espère qu’il pourra m’arranger un rencard. Par contre, il arrête pas de nous parler d’un Wayne Arthurs (ndlr : homme politique canadien) et du gazon australien. Je sais pas s’il a déjà fait Melbourne, mais c’est sur dur, là-bas. Et puis il gronde souvent. Georges (ndlr : Goven, découvreur de jeunes talents) était plus proche des joueuses. C’était comme un père pour moi, il venait souvent m’aider à me rhabiller après la douche.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Sébastien Loeb : « Le Sainz des Saints »

loeb

Le quintuple champion du monde s’est arrêté au kilomètre 23 de l’ES12 pour répondre à nos questions. Il a perdu quinze secondes.

QUESTION : Sébastien, le championnat commence pour vous comme la saison dernière…
SEBASTIEN LOEB : Bah non, la saison dernière, c’était à Monaco. On avait dormi chez la tante de Dany (ndlr: Elena) entre les étapes, elle fait un super café. C’est quand même un peu dommage d’avoir supprimé la course : il y a pas de casino à Sligo.

Q. : Comment s’est globalement passé votre week-end en Irlande ?
S.L. : Très bien, merci. Il a pas mal plu, ç’a un peu gâché nos soirées, mais l’hôtel avait le câble et un mini-bar dans chaque chambre. Je reviendrai. J’ai vu le Connemara en plus, ça va faire plaisir à Séverine. Elle est fan de Michel Sardou.

Q. : Et sur le plan sportif ?
S.L. : Oh, la routine. Vous savez, ça va maintenant faire dix ans que je fais ce boulot. C’est un peu comme si je bossais à l’usine. La seule différence entre les autres ouvriers Citroën et moi, c’est 450.000 euros mensuels et la sécurité de l’emploi. On n’est pas chez Subaru.

Q. : Le championnat est sensiblement raccourci cette année. Qu’en pensez-vous ?
S.L. : C’est dommage. Avec Séverine, on aimait bien aller en Nouvelle-Zélande et en Suède. C’a pas été facile de lui dire qu’à la place, on passera cette année les vacances en Australie et en Norvège. Mais vu le contexte économique actuel, elle a compris qu’il fallait faire ce genre de sacrifices.

Q. : Regrettez-vous de ne plus avoir que Ford pour concurrence ?
S.L. : Parce qu’il y avait d’autres équipes ? Les Ford seront effectivement à surveiller en tout cas. C’est encore d’elles que viendra le danger, on ne sait jamais où Latvala peut sortir.

Q. : Le manque d’adversité, depuis la retraite de Gronhölm, ne risque-t-il pas de discréditer vos performances ?
S.L. : Comme on dit en Finlande, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de lui avoir roulé dessus. Si Hirvonen se décide d’attaquer en dehors des liaisons, si Sordo a la même voiture que moi et qu’il neige tout l’été, je pourrais bien être obligé de courir les trois derniers rallyes.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Laure Manaudou : « Ma plus belle pause »

laure

En filature dans les rues de Marseille avec les photographes de L’Equipe, notre spécialiste natation a suivi les traces du chien de Manaudou. La jeune retraitée a déjà beaucoup changé sans ses lunettes.

QUESTION : Laure, qu’est-ce qui vous a poussé à mettre votre carrière entre parenthèses ?
LAURE MANAUDOU : Julien, le premier homme de ma vie, me disait souvent qu’il fallait savoir laisser du mou. Que ça arrivait à tout le monde et que ça serait mieux la prochaine fois. On a fait un break pour nos huit mois, après une dispute. Je lui ai pas envoyé de textos pendant une semaine et c’était encore plus fort quand on s’est retrouvé. Et bien je crois que la natation, c’est comme l’amour : quand ça ne passe plus, on prend du recul.

Q. : Avez-vous un temps envisagé de prendre définitivement votre retraite sportive ?
L.M. : Je sais bien que Le Vestiaire en avait parlé pendant les JO. Mais je peux quand même pas prendre ma retraite tout de suite, j’ai pas encore les cheveux blancs.

Q. : Allez-vous vous éloigner complètement des bassins ?
L.M. : Ca sera pas vraiment comme quand j’ai fait ma première pause, à Ambérieu. Fred a une piscine dans la cour de son appart’, à l’Amérique. Et on a déjà prévu de se faire une journée Aqualand avec les copines, quand je rentrerai en France, dans cinq ans.

Q. : Pensez-vous pouvoir retrouver un jour votre meilleur niveau ?
L.M. : Pour les questions sportives, il faut voir avec mon avocat. C’est lui qui s’en occupe.

Q. : Que comptez-vous faire pendant votre « pause » ?
L.M. : Je prendrais bien un café. Je crois que j’ai un quart d’heure avant la prochaine interview.

Q. Et pendant les prochains mois ?
L.M. : Je vais profiter de mon temps libre pour passer plus de temps avec mon amoureux. Fred (Bousquet), c’est vraiment l’homme de ma vie, le père de mes enfants. Des jumeaux, d’après les premières échographies. Et puis je pense apprendre à lire, tourner un deuxième film et visiter des endroits où je suis encore jamais allée : la Chine, la Grèce ou la Hongrie.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Michel Desjoyeaux : « Foncia tête baissée »

joyaux

Hélitreuillé par la marine bolivienne sur le monocoque de Michel Desjoyeaux, notre spécialiste à voile, et à vapeur, a partagé le quotidien du leader du Vendée Globe : sardines et vin blanc. C’était l’heure du p’tit Desj’.

QUESTION : Michel, comment avez-vous vécu le sauvetage héroïque de Jean Le Cam par Vincent Riou ?
MICHEL DESJOYEAUX : Allongé sur ma couchette, dans la cellule de vie. Je venais juste de télécharger le Best Of  Youenn Gwernig quand Vince (Riou) m’a poké sur Facebook. Il avait plus de forfait, alors je l’ai rappelé et il m’a dit que Jeannot (Le Cam) était avec lui, bien au chaud. Je sais pas quel radiateur il a, mais moi je me les gèle ici.

Q. : Une fois encore, les marins ont fait preuve de leur formidable solidarité…
M. D. : Vous savez, j’aurais certainement fait la même chose si j’avais pas eu trois jours d’avance sur tout le monde. Le règlement nous y oblige de toute façon, alors faudrait quand même pas en faire des tartines au beurre. Et puis, entre vous et mon bateau, ça m’arrange pas mal toute cette casse. Y manquerait plus que Bilou (Roland Jourdain) se déboite l’épaule et je pourrais m’arrêter une semaine aux Canaries avant l’arrivée.

Q. : Craignez-vous le retour de Roland Jourdain pendant la remontée de l’Atlantique ?
M. D. : En fait, ça fait deux semaines que je l’attends. J’ai plus du tout de sel, mes pâtes lyophilisées prennent trois heures à cuire. Et mon carton de kouign amann a pris la flotte dans le Pacifique, mais Bilou pourra sûrement me dépanner quelques boîtes de Sodebo.

Q. : Est-ce ce côté « aventurier » qui vous a convaincu de revenir sur le Vendée Globe cette année ?
M. D. : J’ai effectivement toujours eu ce goût pour le grand large et les Inconnus. Ici, vous voyez, je suis seul face à moi-même, la mer, mon ordinateur de bord, mon téléphone satellitaire, ma boussole électronique, mon pilote automatique, mon GPS et mon équipe de quatorze hommes, à terre.

Q. : Dans l’ère technologique qui est la notre, une course comme celle-ci a-t-elle encore un sens ?
M. D. : Bien sûr, de gauche à droite, autour de l’Antarctique, comme ç’a toujours été le cas. C’est plus facile pour les potes, on doit se faire une crêperie quand y seront tous arrivés, dans trois ou quatre mois.

Q. : On a comme l’impression, à vous entendre, que vous souffrez d’un manque de concurrence…
M. D. : C’est comme ça, on va quand même pas faire revenir Tabarly. Je leur ai pourtant laissé deux jours d’avance cette fois, mais ces cons-là seraient capables de se faire battre par une Anglaise de 20 ans.

Q. : Où trouvez-vous donc la motivation pour vous lancer sans cesse de nouveaux défis ?
M. D. : Vous avez déjà été marié ? (Ndlr : Il s’arrête et attend que je sorte la tête de ma bassine pour lui faire signe que non.) Et  bien, vous comprendrez un jour. Je ne remercierais jamais assez Foncia de me donner tous les quatre ans une bonne excuse pour passer Noël en paix. J’ai pas oublié non plus d’envoyer mes vœux par mail à Philippe Jeantot. J’espère qu’ils ont le wi-fi à Fleury-Mérogis.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

bourdais.jpg 

« On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux », soupirait René Hias sur son lit d'hôpital. Sébastien Bourdais ne s'est jamais penché à son chevet, mais il a répondu à nos questions.

QUESTION : Sébastien, de quoi votre avenir en F1 dépend-il aujourd'hui ?
SEBASTIEN BOURDAIS : C'est le flou le plus total. Je ne vois vraiment pas.

Q. : Avez-vous pensé à nettoyer vos lunettes ?
S. B. : (Il marque un temps d'arrêt, se met le doigt dans l'oeil.) Merde, je porte des lentilles maintenant depuis que Gerhard s'est assis sur mes Tchin-Tchin. Je les avais laissées sur le bureau de ma femme.

Q. : Les négociations sont-elles en bonne voie avec Toro Rosso ?
S. B. : Bonne voix, bonne voix… C'est vite dit. Gerhard a quand même un sacré accent. Vous savez ce que c'est, les gens de l'Est.

Q. : Que s'est-il passé sur la grille de départ à Monza ?
S. B. : J'ai câlé, ça arrive. J'ai jamais vraiment aimé les démarrages en côte.

Q. : La ligne droite de Monza n'est pas en côte…
S. B. : Il y a un léger faux-plat montant, comme sur la route de La Bazoge, où j'ai passé mon permis. Ca m'a déconcentré, j'ai oublié de relâcher l'embrayage.

Q. : Mais les F1 ont toutes des boîtes séquentielles…
S. B. : Elle sert à quoi alors la deuxième pédale ?

Q. : A accélérer peut-être ?
S. B. : Vous avez fait de la course ? J'ai déjà été pilote, moi aussi, avec Paul Newman.

Q. : Vous conduisiez sa limousine ?
S. B. : En semaine, seulement. Mais j'ai été aussi quatre fois champion de Champ Car avec sa voiture McDo. C'est aux Etats-Unis d'Amérique.

Q. : Comment avez-vous vécu la victoire de votre coéquipier Sebastian Vettel en Italie ?
S. B. : Assis, sur une chaise pliante à l'arrière du garage.

Q. : Est-ce que l'on peut voir en lui l'héritier de Schumacher ?
S. B. : Est-ce que ça fait de moi le nouveau Eddy Irvine ?

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

[gv data= »http://www.dailymotion.com/swf/2I2sAkbqSbrkvkpMH »][/gv]

 

L’attaquant de Bolton et de l’équipe de France Nicolas Anelka nous a donné rendez-vous à l’étage du Quick de Trappes. Une quinzaine d’emballages graisseux recouvrent sa table.

NICOLAS ANELKA : (Il nous tend un sandwich déjà entamé) Tenez, j’arrive pas à le finir… Vous savez, je touche une commission sur chaque « Anelka Burger » vendu dans le monde et en Belgique.

QUESTION : Ce n’est pas vraiment le type d’alimentation recommandé avant un match de l’importance de celui contre l’Italie…
N.A. : (Haussant les épaules) Le coach sera dans les gradins. Alors, même avec des jumelles, il pourra pas voir que j’ai pris 8 kg…

Q. : Vous avez pris 8 kg !?!
N.A. : Ouais, en deux semaines. Et encore heureux que Thierry (Henry) ait bien voulu m’aider. Il pensait être remplaçant toute la saison à Barcelone ; mais avec la blessure d’Eto’o, il est obligé de jouer et n’en mange pas plus de dix par jours, maintenant.

Q. : Comment faites-vous, de votre côté, à Bolton ?
N.A. : Voilà enfin quelqu’un qui me comprend ! Il n’y a pas de Quick là-bas. Des Subway, des KFC et même des Burger King. Mais pas de Quick. Alors, je suis obligé de me faire livrer. Et ça durcit les tranches de steak.

Q. : Mais au niveau du jeu…
N.A. : Oh, c’est pas bien dur de prendre un défenseur anglais de vitesse. Même Sibierski et Steed Mike Brant y arrivent.

Q. : Raymond Domenech sera de retour sur le banc mercredi prochain contre l’Ecosse. Ne craignez-vous pas qu’il se rende alors compte de votre manque de condition physique ?
N.A. : (La bouche pleine) Mmmf… Cha nous fera pas de mal de prendre un peu de volume avant de jouer les Ecossais. Ces gars-là, ils ont deux équipes de rugby. Et même pas de slip sous leur short, comme Zébina. C’est mon pote Mich’ qui me l’a dit.

Q. : S’est-il astreint au même régime que vous ?
N.A. : Putain, il est même loin devant ! Chabal et Ibanez bouffent au p’tit dej’ ce que j’avale en une semaine. C’est de la concurrence déloyale !

Q. : Vous avez conseillé l’Anelka Burger à beaucoup d’autres de vos amis sportifs ?
N.A. : (Naman Keita arrive, un plateau dans les bras) Ouech, Naman ! (Il s’arrête) T’abuses trop, mec, t’as pris un Giant !

NAMAN KEITA : J’arrête tes sandwichs, Nico. C’est une grosse connerie. Ca m’a filé la testostérone.

N.A. : La quoi ?
N.K. : La testostérone. C’est une maladie qui attaque les muscles, ils m’ont dit au centre antidopage. J’ai foiré mes Mondiaux à cause de toi, j’aurais jamais dû écouter tes conseils. Compléments alimentaires, tu parles…

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

parker.jpg

Le MVP de la dernière finale NBA, Tony Parker, nous accueille dans le living room de sa villa texane pendant qu’Eva Longoria s’affaire dans la cuisine mitoyenne.

QUESTION : Tony, l’Euro débute le 3 septembre en Espagne. Comment va votre cheville, que vous êtes rentré soigner ici à la demande de votre club, les San Antonio Spurs ?
TONY PARKER : Ca évolue bien. Une des infirmières de Grey's Anatomy l’a examinée et m’a dit qu’il n’y avait rien de grave.

Q. : Et vous faîtes confiance au diagnostic d’une actrice de série TV ?
T.P. : Je suis bien marié à l’une d'elles. (La voilà qui apporte un plateau de cookies carbonisés) Oh, you shouldn’t have, sweetie ! (Embarrassé) Sorry, la bonne mexicaine a été arrêtée à la frontière. On lui avait laissé une semaine de congés pendant que je rejoignais Eva à Hollywood sur le tournage de Desperate Housewives.

Q. : Mais vous étiez censé rester au Texas pour des examens médicaux approfondis !
T.P. : (Il manque de s’étouffer avec un gâteau) En fait, je ne me suis pas foulé la cheville depuis le cross des inter-collèges de Fécamp, en 1994. C’est Sylvain Wiltord qui m’a fournit le certif’ ; il a mis un peu de blanco sur celui de Coupet et ajouté mon nom. Du travail de pro.

Q. : Pourquoi avoir alors quitté le stage de préparation des Bleus ?
T.P : C’est à cause d’Eva. Elle a accepté de se marier en France à condition que je fasse une apparition dans sa série. J’ai dû jouer un Frenchie pas très futé trompé par sa femme.

Q. : Un vrai rôle de composition…
T. : Ah, non. Je suis juste interprète (ndlr : « Tipi » a sorti un album de rap au printemps). La compo, je laisse ça à d’autres. J’ai une vie de famille, moi. Je n’ai pas que ça à faire. C’est pareil avec les contrats pubs ou les problèmes d’assurance.

Q. : Justement, les contretemps que vous avez subis avec Boris Diaw ne risquent-ils pas d’être préjudiciables à l’équipe de France ?
T.P. : Vous savez, quand on croise toute l’année des gars comme Kobe Bryant, Jason Kidd ou Shaquille O'Neal, on n’a pas vraiment besoin de se préparer pour jouer contre la Lituanie ou la Grèce.

Q. : Les Grecs sont quand même vice-champions du monde…
T.P. : Ils sont aussi champions d’Europe de foot et, pourtant, mon pote Titi (Henry) m’a dit qu’ils jouaient comme des meufs ; et les meufs, ça ne sait rien faire d’autre que la cuisine ou les courses pour le mariage.

Q. : Comment avez-vous vécu le votre, le mois dernier, au château de Vaux-le-Vicomte ?
T.P. : C’était hype, trop glamour. Dommage qu’Eva n’ait rien compris à la cérémonie, le curé parlait flamand. C’est ma mère qui l’avait choisi (ndlr : elle est Néerlandaise et lui-même est né en Belgique). Et puis je n’aurais pas dû montrer mes fesses (photo) au maire de Paris. Il m’appelle tous les jours, depuis. Heureusement, j’ai réussi à lui refiler le numéro de Ryan Carnes.

Q. : Vos amis acteurs viendront-ils vous supporter si d’aventure vous vous qualifiiez pour la finale de l’Euro ?
T.P. : Oula ! Je ne sais pas si on ira jusque-là. On doit quand même se taper un estropié (Turiaf) et battre le (Cédric) Ferchaud. En tout cas, Eva devrait venir dans les vestiaires après les matches de poule. Ca fera plaisir à Fred (Weis), il n’a encore jamais eu de copine.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

badgone.jpg

Fraîchement arrivé en Corée du Sud, où l’OL dispute la Piss (off) Cup, Sylvain Wiltord nous accorde quelques minutes dans la salle d’attente d’un salon de massage à quatre mains des quartiers sombres de Séoul.

QUESTION : Sylvain, qu’est-ce qui vous a finalement décidé à rejoindre sur le tard vos coéquipiers, ici, en Asie ?
SYLVAIN WILTORD : Jean-Mi (Aulas) a menacé de me vendre à Rennes si je ne venais pas.

Q. : Vous n’êtes pas intéressé par un retour en Bretagne ?
S.W. : J’aime bien la région, ce n’est pas la question, mon pote. La rue de la Soif, le bar Ramon et Pedro du quartier de la gare… J’ai d’excellents souvenirs, là-bas. Et puis Bordeaux n’est qu’à une heure de voiture. Mais mon salaire serait divisé par trois, tu comprends. Et j’ai deux Porsche à nourrir, moi.

Q. : Mais il se dit que François Pinault, l’actionnaire principal du Stade Rennais, serait prêt à consentir un effort financier…
S.W. : Tu sais, depuis qu’il a racheté Puma®, il est un peu court. Alors, il a remplacé les primes de match par des paires de baskets. On ne m’achète pas comme ça. Je ne suis pas Robert Pires !

Q. : Si vous êtes convaincu de rester à Lyon, pourquoi, alors, avoir boudé ce voyage ?
S.W. : Je l’ai dit et répété à la presse et à mes dirigeants. J’ai une vilaine otite. Tu veux voir le certificat médical ? (il sort le document, plié en huit dans son paquet de cigarettes)

Q. : Mais la signature a été faite au crayon de papier !
S.W. : (gêné) Fais voir… Merde, j’ai oublié de la repasser au Bic®. (il s’arrête, réfléchit, demande un « off ») Bon, ça ne s’est pas vu, par fax. Entre nous, la Corée ne me disait rien de bon : la bombe atomique, les dictateurs, tout ça… Je suis, en fait, aussi malade que Fred est blessé.

Q. : Parce que Fred n’est pas blessé non plus ?
S.W. : Non, c’est moi qui ai signé son certif’ brésilien. Je fais ça depuis le collège. Greg (Coupet) me le demande souvent, aussi. Fred était invité cette semaine à la Coco Jambo party du Sambalaya beach club de Copacabana, à Rio. Ca ne se refuse pas. Il m’avait proposé de venir, mais je n’ai pas pu…

Q. : Pourquoi ?
S.W. : J’étais en garde à vue à la PJ de Lyon.

Q. : Pour vos excès de vitesse à répétition ?
S.W. : Oh, non. C’est arrangé, ça. Le fils du préfet est fan de l’équipe. Je lui ai dédicacé un maillot et il m’a rendu mon permis. Par contre, il n’a pas pu me couvrir pour la vente de cannabis.

Q. : Vous avez été impliqué dans un trafic de drogue ?
S.W. : Trafic, trafic… C’est un bien grand mot. C’est Fred qui en ramène à chaque fois qu’il va se marier au Brésil. Comme il ne parle pas Français, il a voulu que je l’aide à écouler son stock à la sortie de l’entraînement. Et Govou a tout balancé au coach. On va lui faire la peau avec Jouhnny (Juninho). (deux femmes légèrement vêtues ouvrent une salle obscure et demandent Philippe Troussier)

Q. : Philippe Troussier ?!?
S.W. : Ouais, c’est comme ça que je me fais appeler ici, man. J’ai lu dans les archives de So Foot, quand je suis allé chez le dentiste pour soigner mon otite, qu’il a grave la cote avec les meufs au Japon.

Q. : Nous sommes en Corée…
S.W. : Putain, j’ai confondu. Comment il s’appelait déjà l’autre Islandais qui les entraînait à la Coupe du monde où on a tout perdu ?

Q. : Guus Hiddink ?
S.W. : Ouais ! (il se lève, me fait un signe de la tête et va prendre ses deux masseuses par la taille) « You can call me Gusse, honeys. »

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

bernie.jpg

Le grand argentier de la Formule 1 Bernie Ecclestone nous ouvre avec sa femme les portes du motor-home géant de McLaren, où est donné un concert privé des Rolling Stones pour les 15 ans de Lewis Hamilton.

QUESTION : Bernie, vous avez annoncé cette semaine qu’il n’y aura plus de Grand Prix (GP) à Indianapolis la saison prochaine. Qu’en est-il de Magny-Cours ?
BERNIE ECCLESTONE : La plaisanterie a assez duré, il sera supprimé lui aussi. J’en ai assez de dormir chaque été à l’hôtel Formule 1 (sic) de Nevers ; les toilettes et les douches sont dans le couloir ! Et puis le sport auto français, à l’image de son GP national, n’a toujours apporté que des chèvres et des charrues.

Q. : Ce n’est pas sympa pour Jean Alesi…
B.E. : Je pensais aussi à Olivier Pénis.

Q. : Alain Prost a tout de même remporté quatre titres de champion du monde…
B.E. : (Il n’a pas bien entendu la question, ma voix couverte par les premiers accords de Waiting on a Friend) Alain quoi ?

Q. : Prost !
B.E. : Oui, oui. A la votre ! (ndlr : prost veut dire « santé » en Allemand, il lève sa flûte de Moët & Chandon)

Q. : Y a-t-il encore une chance de voir un GP de France en 2008 ?
B.E. : Autant que de gagner à votre loterie monopolistique. A moins que le projet de Versailles n’aboutisse, qu’on installe le paddock dans les jardins du château et qu’on me retienne la chambre de Louis XIV. Ca, c’est glamour !

Q. : Mais on ne peut pas se permettre pareille chose dans un monument historique !
B.E. : (Il tend à nouveau l’oreille) Vous me flattez, je ne suis pas encore classé comme tel. Ce serait évidemment une distinction à la hauteur de ma contribution exceptionnelle au développement de ma discipline, mais j’ai, pour l’heure, encore énormément de choses à lui apporter.

Q. : Comme quoi ?
B.E. : Je rêve de sortir la F1 de ses bastions traditionnels. Supprimons un à un les GP d’un autre temps : Indianapolis, Spa Francorchamps, Magny-Cours, Silverstone… Des pays comme la Russie, le Venezuela, le Nigéria (ndlr : trois des dix plus gros producteurs mondiaux de pétrole) ou le Bahreïn ont un potentiel glamour incroyable.

Q. : Il y a déjà un GP à Bahreïn…
B.E. : Je confonds toujours avec le Koweït… Et bien, on en fera un deuxième ! C’est déjà le cas pour l’Italie (Monza et Imola) et l’Allemagne (Hockenheim et le Nürburgring).

Q. : La comparaison n’est-elle pas un peu osée avec ces deux pays au riche passé automobile ?
B.E. : Oh, vous savez, mon ami le roi du Bahreïn, Cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, aime aussi énormément les voitures. Il les collectionne depuis qu’il est tout petit. Je crois même qu’il a le dernier exemplaire au monde d’une Panhard et Levassor sans volant de 1892. Ca devrait suffire à satisfaire le public français, non ?

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain.

Les interviews (presque) imaginaires du vestiaire

mich.jpg

Le demi d’ouverture du XV de France Frédéric Michalak nous accueille dans la salle télé de Marcoussis, où est projeté sur écran plat le making of des « Dieux du stade ».

QUESTION : Fred, vous voilà désormais enfermé pour quatre mois entre les murs de Marcoussis. Est-il vrai que certains joueurs ont déjà surnommé les lieux « Marcatraz » ?

FREDERIC MICHALAK : C’est un pilier argentin ? Vous savez, moi, le seul Marc que je connaisse, c’est Lièvremont. Et je ne l’ai pas encore vu ici. Son frère non plus, d’ailleurs. Sûrement un empêchement familial.

Q. : Cette « préparation commando » va-t-elle vous permettre d’insuffler un véritable esprit de groupe à l’équipe d’ici la Coupe du monde ?

F. M. : Je vous jure que ce n’est pas moi qui ai amené la boîte de G.I. Joe. Je ne joue plus au commando, sauf sur Playstation. C’est Clem’ (ndlr : Poitrenaud) qui les avait dans son sac quand on est arrivé ! Jo Maso lui a même confisqué le bazooka de son général Tomohawk parce qu’il s’amusait à canarder Rémy Martin au ptit dej’.

Q. : Pourquoi l’avoir choisi comme compagnon de chambre ?

F. M. : C’était lui ou Jean-Baptiste Poux. Clem’ prend moins de place dans le lit. Et il ronfle moins fort. En plus, comme ça, je suis sûr de pouvoir regarder « Plus belle la vie ». On est fans tous les deux.

Q. : C’est une nouvelle vie, justement, qui va s’ouvrir à vous la saison prochaine en Afrique du Sud. Pourquoi ce départ ?

F. M. : Je voulais jouer encore plus au sud, les hivers sont trop pluvieux à Toulouse. J’ai donc hésité entre Toulon et l’Afrique du Sud. Comme je n’avais jamais vu de kangourous, mon choix a été simple. Je préfère ne pas trop y penser, encore, pour mieux me focaliser sur l’échéance du mois d’août.

Q. : Mais la Coupe du monde commence en septembre !

F. M. : Oui mais août, c’est notre mois, avec Clem’, sur le calendrier des « Dieux ». J’ai hâte de voir la tête des potes et de Monsieur Laporte quand on l’aura affiché dans tous les W.-C. de Marcoussis.

Q. : Que vous inspire la nomination de ce dernier au poste de secrétaire d’Etat au sport ?

F. M. : J’ai été très surpris, je ne savais pas qu’il avait une formation de secrétaire. Il écrit vraiment mal quand il explique les tactiques de jeu au tableau. Je ne comprends jamais rien.

Q. : Est-ce que cela peut expliquer le fait que vous sembliez parfois perdu sur le terrain ?

F. M. : Rassurez-vous, je ne suis pas le seul. On n’a jamais osé lui dire à Monsieur Laporte. Quand il est énervé, il dit toujours qu’il va nous envoyer une semaine en stage avec les Blacks. On n’est pas fous, ils font flipper ces mecs avec leur danse bizarre.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Les interviews (presque) imaginaires du vestiaire

armstrong1.jpg

Le septuple vainqueur du Tour de France Lance Armstrong nous reçoit au Texas dans le ranch de son ami Dobeuliou.

QUESTION : Alors, Lance, comment vous sentez-vous à une semaine du départ du Tour, à Londres ?
LANCE ARMSTRONG : Un peu nerveux. Comme Dennis Bergkamp, j’ai toujours eu peur de l’avion. Ca me compresse la testicule. En plus, l’Angleterre ne me dit rien de bon. Sauf peut-être David Millar, un coureur que j’admire.

Q : En faites-vous un favori pour le prologue ?
L. A. : Il est comme chez lui là-bas. Son médecin traitant est à deux pas de Buckingham ; sa pharmacie à 200 mètres. C’est un énorme avantage.

Q : Ne craignez-vous pas que l’attrait des pubs londoniens puisse faire augmenter les taux de testostérone, comme ce fus le cas l’an passé pour Floyd Landis après avoir consommé du whisky et de la bière ?
L. A. : C’est malheureux pour Floyd. Vous savez, je le connais intimement. Nous étions souvent invités, avec Sheryl (Crow), à manger chez les Landis. Et je peux vous assurer, comme c’est le cas pour votre président Nicolas Sarkozy, qu’il ne boit presque jamais d’alcool. Alors, le moindre verre, et ça décolle…

Q : Qui voyez-vous vous succéder au palmarès puisque le Tour 2006 n’a pas de vainqueur ?
L. A. : Il faudra se méfier des CSC. Avec les conseils de Bjarne Riis, n’importe lequel d’entre eux peut l’emporter. Même un Luxembourgeois. On devra sûrement compter avec Matthias Kessler aussi.

Q : Mais il vient d’être contrôlé positif lors d’un contrôle inopiné à Charleroi !
L. A. : Vous me l’apprenez. Kessler est un coureur que j’admire, de la même trempe qu’un Laurent Brochard. Attendons l’analyse de l’échantillon B. Vous savez tout ce qu’on peut faire dire aux résultats d’analyses sanguines. Il serait positif à quoi ?

Q : A la testostérone…
L. A. : Vous voyez, il a peut-être simplement bu un peu trop de vodka après les victoires d’étape de Vinokourov sur le Dauphiné.

Q : Regrettez-vous que Sébastien Joly ait du mettre sa carrière entre parenthèses pour soigner une tumeur ?
L. A. : Evidemment, sa victoire sur Paris-Camembert faisait de lui un des favoris logiques pour le podium final. Mais il reviendra encore plus fort une fois guéri. Je suis bien placé pour le savoir. Il représente une réelle menace pour mon record. Je le vois bien gagner huit fois le Tour.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin