Athlétisme, Championnats du monde : Montel aphone sonne

On a coutume de dire que les dictateurs finissent toujours par mourir tranquillement dans leur lit. Ce n’est pas tout à fait vrai même s’il est exact que les pourritures les moins nobles semblent avoir la peau dure. Aucun rapport mais Nelson est toujours là, lui.

Qui du relais 4x400m ou de Patrick Montel a été la plus grande star de ces Mondiaux ? Enquête.

Patrick Montel vaut-il vraiment mieux que Nelson Monfort ? Si en d’autres temps le Vestiaire avait pris fait et cause pour l’armoire à VHS dans l’ancienne voix de l’athlé et ses annuités retraite financées par vos impôts, son comportement de ces derniers jours a laissé le doute s’immiscer dans la tête de notre spécialiste tartan, pointes et melons médiatiques. Nous n’irons pas jusqu’à dire que l’enregistrement du reportage de Montel au cross-country du Pèlerin 1985 méritait de finir à la benne mais il est possible que Nelson Monfort ait tout simplement voulu faire poliment comprendre à son collègue qu’il n’était pas forcément plus fréquentable que lui.

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Cyclisme, Giro 2023 : Chair de Poel

On continue à s’emmerder avec un Pasteur, mais c’était le prix à  payer pour virer Montel et Thierry Bisounours. Le jeu en valait-il la chandelle ? 

Après nous avoir fait croire pendant une dizaine d’années que l’EPO n’existait pas, puis que les transfusions sanguines étaient autorisées, nos excellents journalistes sont persuadés que le nouveau Merckx est slovène. Alors que Merckx a toujours été belge. Il est vrai qu’Evenepoel n’a gagné qu’un seul grand Tour pour  l’instant. Celui auquel il a participé.

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Canal+, Bolloré : S’embraser sous le Guy

Pendant que Michel Drucker sucre ses dernières fraises, le monde du journalisme perd deux de ses phares avec Hubert Auriol, l’ancienne vedette de Koh Lanta et Georges Pernoud l’amoureux de la mer et surtout du pognon. Céline Géraud n’aurait-elle pas présenté l’île de la Tentation ?

C’est l’affaire du siècle. Après avoir viré le présentateur du journal du sport en chambre, Canal+ s’est maintenant débarrassé du gars qui commentait le foot. Qui le regrettera vraiment ?

Il ne faut pas s’y tromper. Si le monde médiatique est en émois, ce n’est pas pour défendre la mémoire de Stéphane Guy dont à peu près tout le monde se fout à part peut-être une partie de sa famille. On a bien dit peut-être. En effet, il sera aussi vite oublié que ses prédécesseurs, hormis Thierry Gilardi sans doute, qui a eu la bonne idée de mourir en pleine gloire. Quant à ses talents, Guy n’était meilleur ni pire que les autres, c’était un commentateur Canal+, interchangeable, point à la ligne. Se faire dégager pour une phrase prononcée sans la moindre connotation raciste ou blasphématoire est en revanche beaucoup moins commun.

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Patrick Montel viré : « Les excuses c’est pas Monfort »

Avec la discrétion et l’humilité qui le caractérisent, Patrick Montel a donc tiré sa révérence. Une interview dans le Parisien, un sujet tout pourri dans Stade 2 et une dizaine de relances sur Facebook, sans oublier de citer Bashung.  Qui a dit bon débarras ?


Au moment de lui dire au revoir, il est temps de se demander qui était vraiment Patrick Montel en dehors d’un type que tout le monde adorait mais que personne ne supportait. 

C’est tout le paradoxe. Génial touche-à-tout et penseur des lumières mais aussi génial abruti sans aucun recul. Génial commentateur de sport, un brin naïf  mais très philanthrope. Voir trop.  Il était tout ça à la fois. Pour comprendre Patrick, il a fallu à notre spécialiste média, plusieurs années d’enquête, d’analyse de ses directs, de relecture attentive de chacun de ses mystérieux posts facebook, jusqu’à son fameux « mon collègue est un délinquant ordinaire » assorti d’un billet d’humeur sur sa vie privée où il avait confié la débordante passion de Nelson Monfort pour ses vieilles cassettes de reportage.

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Judo, médias, business : Teddy frimeur

Il ne s’entraîne pas assez, il mange trop et surtout n’importe quoi, il en a un peu rien à faire de ses proches qu’il traite comme ses employés. Fallait-il attendre son opération de communication, pardon son hagiographie cathodique, que personne n’a regardé, pour découvrir son vrai visage ? Son staff ne sert à rien puisque c’est lui qui décide de tout. Ça a marché quand il était jeune, svelte et encore un peu désintéressé. Riner peut-il redevenir Teddy ? Souvenez-vous, c’était en février, on avait tout dit.

Même les monuments les plus solides finissent un jour par se fissurer. Pourra-t-on reconstruire celui-là ?

Quand un bâtiment de près de 200kg s’effondre, même sur un tatami, cela s’entend à des milliers de kilomètres à la ronde. Voire des millions. Ce bruit fut surtout celui de l’humiliation. Et de la honte ressentie par Franck Chambily et Laurent Calleja quand ils ont vu leur si lourd protégé se faire ridiculiser par un Japonais bien moyen. L’honneur est sauf, ça aurait aussi pu être l’Autrichien du tour précédent. Voire le Hongrois du premier qui a miraculeusement reçu l’extrême onction, de la part de l’arbitre, toujours aussi prompt à sauver la mise de la légende du judo pendant le Golden Score.

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Rugby, TF1 : Christian Jeanpierre tombale 2

Personne ne se souvenait que la genese de Christian Jeanpierre avait été écrite il y 11 ans par notre spécialiste Medias. La revoici accompagnée d’un bref rappel de ce qu’il s’est passé depuis. Il est toujours gentil, assez agaçant, voire insupportable, et en semi-retraite. Et ne connaît toujours pas les règles du rugby. Mais en bon père de famille, il sait meubler une conversation pendant près de deux heures.

© DR

Le 25 mars 2008, Thierry Gilardi nous quittait. Dans les couloirs de TF1, Christian Jeanpierre sortait un mouchoir pour sécher ses larmes de joie.

On ne l’appelait pas Titi Gilardi. Pourtant, outre ses qualités journalistiques, il savait à la fois combler le supporter exigeant type Franck Leboeuf ou Thierry Roland, mais aussi le spectateur de TF1 lambda devenu auditeur du Super Moscato show : le chauffeur de taxi. Il n’omettait pas non plus de s’occuper de madame qui, en faisant la vaisselle, fantasmait sur ses beaux yeux verts et son éternel chat dans la gorge. Un héritage difficile à assumer pour Christian, dont le sourire n’a jamais convaincu belle maman, qui l’appelait toujours Jean-Paul et le jugeait au mieux faux-cul, au pire simplet.

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Gwangju 2019 : L’avenir appartient-il à Alex Boyon ?

Son nom vous dit vaguement quelque chose, sa voix vous est familière, son visage ne vous surprend plus, ni le fait qu’il soit capable de reconnaitre Christian Keller parmi 200 journalistes.

Avant de pouvoir reconnaitre Christian Keller, il faut d’abord le connaître. N’importe qui utiliserait wikipedia pour savoir qu’il a glané quelques médailles par ci par là, à une époque où l’Allemagne ne faisait déjà plus nager les femmes chez les hommes ou un truc du genre. Mais Alex Boyon n’est pas n’importe qui : il est Alex Boyon et n’a juste qu’à utiliser sa mémoire. C’est à Gwangju en pleine Corée du Sud et surtout en pleine salle de presse qu’il l’a identifié. Il n’a même pas eu besoin de Richard Coffin, que seuls les groupies de Tout le Sport (TLS) connaissaient jusqu’ici , pour l’aider. Personne n’a besoin de Richard Coffin et c’est très bien comme ça. Lui-même ne voudrait pas d’une si lourde responsabilité, porter les sacs de ses collègues suffit largement.  L’histoire a donc voulu que les retrouvailles Boyon-Keller se déroulent en présence de Yannick Agnel. Un homonyme de l’ancienne vedette de la natation française. Car on imaginerait pas le vrai Yannick Agnel portant autre chose qu’un slip de bain. Et surement pas un bermuda, des mocassins sans chaussettes et une Su Park à son bras. Keller lui a d’ailleurs demandé s’il était marié. L’ancienne brebis égarée de Fabrice Pellerin a répondu que non mais qu’elle le voulait fortement. Là où l’histoire devient drôle c’est que Keller évoluait dans la même discipline que Xavier Marchand. Le 200 4 nages. Et à la même époque. Et ce Xavier Marchand se trouvait à moins de 5m de la scène puisqu’il est devenu JRI pour France Télévisions.  Le quatuor magique a ensuite pris congé de Keller pour préparer le direct 20 minutes avant l’antenne. Plus qu’il n’en faut pour la mémoire de Boyon.

Maintenant que le soporifique Pasteur a croqué le très énervant Montel, le surdoué Boyon ne devrait avoir aucun mal à récupérer l’athlé. En attendant le vélo ?

L’édito : Les mémoires d’Adrien

« C’est dans le succès qu’on peut faire les plus grosses conneries. » Ça ne veut rien dire et surtout c’est con. Et si on mettait cette phrase en Une ?  

Il y a des jours où l’on se demande s’il n’aurait pas été mieux que les traitres qui avaient fondé, puis coulé Le Sport en 1987,  réussissent leur coup en butant le quotidien sportif préféré des Français. On ne se le demande même plus, on en est certain. Le problème c’est que ça aurait laissé de nombreux champions d’aujourd’hui sur le carreau comme le rappelle les derniers gros sujets traités par le journal, entre compte-rendu incisifs, enquêtes et analyse. Du factuel, de la mise en perspective, du recul, du recoupement, donc de l’information, tout sauf de la communication en somme. La preuve : Maman Rabiot confie ses états d’âme, Maman Sala confie ses états d’âme, Didier Deschamps confie ses états d’âme, Federer confie ses états d’âme,  il ne manque plus que Benzema qui n’a pas parlé depuis quelques jours déjà. Et pourquoi pas explorer la thématique des paris truqués au tennis ? Vu que Karabatic joue toujours en équipe de France, autant attaquer de pauvres joueurs crevards. Rassurez-vous demain, on parlera du match des Bleus avec un mot sur Rami quand même, puis on reviendra évidemment avec les traditionnelles Unes sur l’OM ou le PSG.  Le sport et le journalisme c’est sympa, mais faudrait quand même penser à sonder les égouts pour retrouver les cartes de presse.

Pendant ce temps-là, il n’y aurait pas des Mondiaux de patinage ? 

Berlin-Glasgow : La cagade de Jimmy

 Vaut-il mieux être à Berlin, Glasgow ou sur son canapé ? Jimmy Vicaut n’a pas tranché. Son corps recevant des messages contradictoires a une nouvelle fois buggé. Qui se dévoue pour lui dire que l’échauffement sert à ne pas se blesser et non l’inverse ?

De notre envoyé spécial aux championnats zeuropéens comme le dit si bien Mathieu Lartot encore tout surpris de tenir dans ses mains un micro aussi gros.

Pour ceux qui ont encore du mal à distinguer les qualités humaines de Nelson Monfort depuis le malheureux épisode de l’armoire de Patrick Montel, le Vestiaire va tenter de vous éclairer. Tout d’abord rappelons pour notre public le plus jeune que le si gentil Nelson  avait par accident exigé que toutes les archives de son ami et néanmoins collègue soient envoyées à la dechetterie.

Insuffisant pour juger de la méchanceté voire du vice d’un homme qui se présente comme le mieux éduqué d’entre nous ou à défaut le plus généreux. C’est donc par générosité, que quand il ne cherche pas à monétiser son image déjà largement rémunérée par le contribuable, il déambule dans les couloirs du Tollcross Swimming Center de Glasgow en espérant que les biscuits et le café seront gratuits pour les journalistes. Ils le sont, comme toujours, sauf que parfois il faut aussi croiser des gens et, horreur, discuter avec eux.

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Médias, Tout le sport : Que faire de Thomas Thouroude ?

On vous l’avait présenté début 2011. A l’époque, il n’était encore qu’un timide et prometteur animateur d’émission de sport. Le problème c’est que sept après il est moins timide, mais n’est toujours que prometteur. Quant à animateur d’émission de sport, on ne sait plus trop.

© France tv

Il fut un temps où Thomas se passait encore d’avoir un melon plus gros encore que les audience de TLS. « Tout le sport » ce monument cathodique quotidien, certes beaucoup moins suivi que « Plus belle la vie« ,  qu’on lui avait proposé de rénover pour succéder à celui que personne n’avait osé qualifier d’aussi vieux que ringard en le placardisant dans l’émission, Henri Sannier. Ainsi Thouroude, dont le nom et la carrière ont encore du mal à se faire une place dans l’univers médiatique, avait accepté avec grand plaisir et toute l’hypocrisie qui sied à ce genre de placard.  Ne trouvant pas mieux de la qualifier de meilleure émission de sport.  C’est toujours bon pour l’égo mais c’est quand même le programme que la direction des sports de France télé refile à tous ceux qui ont du temps à perdre ou occuper.

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A quoi servent les Jeux olympiques d’hiver : Corée graphie

En attendant le retour du Vestiaire après quelques années de vacances, la photo de famille de France télés a réveillé notre ancien redacteur en chef en pleine nuit. Si Alexandre Boyon avait mesuré moins de 2m34, seul son nez serait apparu sur la photo. Pourquoi tant de haine ? 

© facebook Ftv

Une photo

Et encore, la meilleure journaliste du service des sports depuis bien longtemps, mais condamnée à vivre dans le corps d’une femme de plus de 40 ans n’ayant jamais fait partie de l’équipe de France de judo, Marie-Christelle Maury, pour se faire une place sur cette gentille photo de famille, a été contrainte de caresser les frêles épaules de Thierry Bisounours et de Carole Montillet. Coutume locale probablement. Heureusement, Patrick Montel, entre deux vidéos facebook, les yeux globuleux collés à l’écran, pour vanter ses valeurs « pas sa petite gloriole personnelle mais le handisport, la lutte contre le racisme et contre l’hyperprofessionnalisation du sport », a pris le temps de se mettre bien en évidence au premier rang.  Sans doute pas pour sa petite gloriole personnelle. Et rien sur la fille de Tout le Sport (TLS pour les intimes) ? Non.

Une image

Si on ne devait retenir qu’une image de cette cérémonie d’ouverture ce serait bien évidemment ces anneaux olympiques réalisés à l’aide de drones pendant que le président du Comité International Olympique Thomas Bach se demandait, dans un Français des années 40 parfait si, après tout, la corruption n’avait pas du bon même s’il se les gelait. Evidemment on plaisante, il avait même une bonne grosse doudoune. A part ça, le gars qui chante Gangnam Style est toujours le Coréen le plus connu de l’histoire et Martin Fourcade avait le sourire.

A quoi servent les Jeux d’Hiver ?

Jean-Claude Killy. Durant quelques millénaires, les Olympiades enneigées se sont résumées à son nom. D’abord par ses médailles d’or grenobloises en 68 à une époque où il faisait encore bon vivre à Grenoble. Ce qui n’est pas tout à fait vrai puisqu’il n’a jamais fait bon vivre à Grenoble. Pas de quoi donc blâmer Calogero et sa chanson « Plus jamais ».  Puis Killy a invité Platini à Albertville en 92  dans un décor majestueusement bizarre signé Philippe Découflé. On se souvient vaguement de Candeloro déguisé en Parrain à Lillehammer chutant sur son dernier saut et de Crétier découvrant qu’il savait tenir sur des skis en pleine nuit à Nagano. Depuis il est bien difficile de retrouver un moment marquant puisque Surya Bonaly, retraitée des patinoires, n’avait plus l’occasion de tomber ailleurs que dans sa salle de bain ou les escaliers et que les règles du patinage artistique ont changé. Désormais la triche n’est plus le seul critère technique de notation.

Qu’attendre de Pyeongchang 2018 ?

La paix dans le monde ?

 

 

L’édito Ribery/CFC : La tarte de presse

On s’est toujours demandé quelle étrange pulsion donne envie de se torcher avec un TV Mag certains jours. Depuis ce dimanche 1er décembre, on en sait un peu plus et ça n’a rien à voir avec l’énième voyage humanitaire de Brogniart en couverture.

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« Et ce soir un invité de prestige » promet le présentateur, un ancien souffre-douleur de Thierry Roland à Téléfoot : on s’attend alors à voir Zidane, Baggio, Ronaldo ou pourquoi pas Stoichkov. Non mieux, les salauds ils ont réussi à réunir Maradona et Pelé sur un même plateau. On en salive d’avance quand la petite musique du CFC démarre, un type de petite taille un peu boiteux surgit alors des coulisses. De dos, on peut clairement distinguer qu’il secoue les épaules de gauche à droite puis de droite à gauche, la signature évidente des petites frappes de banlieue, pour ne pas dire des racailles puisque le mot est désormais tabou depuis que Charlotte Le Bon a sucé Jamel au cinéma.

La caméra se resserre sur le visage de l’étrange bonhomme qui prend place à table aux côtés de Daniel Bravo, excusez du peu. Daniel Bravo, c’était donc lui l’invité surprise. Effectivement on est surpris, si l’homme a quelques sélections au compteur, des matchs sous le maillot de Parme et une femme qui aurait parfaitement trouvé sa place dans le pieu de Ribery quand elle était encore mineure, le terme « invité de prestige » est discutable. Il l’est encore plus quand on comprend que Daniel Bravo n’est pas invité mais chroniqueur dans l’émission. Et pourquoi pas l’ancien remplaçant du remplaçant de Van Basten au Milan AC. La doublure de Papin, Marco Simone.

L’effroi grandit lorsque l’on comprend que le fameux invité de prestige est le petit garçon tout déguingandé qui s’est assis à côté de lui. Il s’appelle Franck. Et apparemment, c’est la star de l’équipe de France, on ne sait pas trop si c’est à cause de son but en huitièmes de finale du mondial 2006, de son Euro 2008 raté, de sa Coupe du monde 2010 ratée, de son but contre la Finlande ou de ses frasques d’adolescent à répétition. En tout cas c’est la star et il serait même en course pour le ballon d’or s’il avait réussi quelque chose contre l’Ukraine ou s’il avait marqué ne serait-ce qu’un tiers des buts de Cristiano Ronaldo. Hélas il n’était qu’un des rouages indispensables de la machine démoniaque qu’avait créée Heynckes.

Mais ça ne fait rien, le Canal football club se transforme en Grand journal pour l’occasion, c’est-à-dire interdit aux cartes de presse. Sur le trône de Denisot, un vieux Mathoux. Et les sujets s’enchainent, ils ne manquent pas : Sakho, Houllier, les casseroles qui lui chauffent le cul depuis 6 ans. Alors Mathoux, lui demande s’il peut confirmer qu’il a bien joué contre l’Ukraine avec une cote cassée. Ribéry acquiesce, tout penaud : « oui, 80 minutes avec la côte cassé ».  Ni Ribery, ni Mathoux ne sont donc à ce moment là au courant que personne n’a qu’une seule côte ou alors ils n’ont, eux, qu’un seul neurone. On n’en saura pas plus car Bravo s’insurge déjà, révolté qu’on fasse passer les footballeurs pour des fiottes alors que la preuve du contraire est là, à côté de lui, moulé dans le pagne de Platini et Zidane, au sourire dégoulinant de connivence.

« Ca fait plaisir d’avoir cet accueil dans mon pays. » Tu m’étonnes. Autour du plateau, on lèche tant que sa langue fonctionne. Et visiblement les matières fécales de Francky sont tout à fait digestes. On lui montre Ibra qui se la raconte, Ribéry adore. Mathoux constate qu’il ne vient pas souvent sur son plateau. On ne le sait pas encore, mais c’est la justification de tout ce qui va suivre. Un sujet sur Ronaldo est lancé, on y parle du public de Bernabeu qui a mis les masques du joueur pour le soutenir pour le Ballon d’or. Retour plateau et Mathoux oblige les spectateurs à mettre leur masque de Ribéry, sinon Bernès, l’agent de tout le foot français, ne le ramènera jamais.

C’est spontané, les cochonnes du premier rang qui scandent Ribéry ballon d’or ne savent même pas ce qu’elles disent. Elles ont l’habitude de tout avaler, donc elles ne réagissent pas quand Ménès rugit contre le changement de date des votes. On comprendra en regardant l’Equipe du dimanche qu’il avait fait la bise à Francky en coulisses. Soudain, Dominique Armand tente de faire son métier en sortant le sondage réalisé pour l’émission : 53% des Français pensent que Ribéry mérite le Ballon d’or, donc 47% souhaitent qu’il aille se faire foutre. Il n’ira pas ce soir, puisque Armand enchaîne : « Sur le plateau, 100% sont pour ».

Le tout se termine dans un gigantesque brasier de cartes de presse, sachant que les consultants n’en ont pas. Il restait qui alors ? Pour vérifier, le replay est ici

Rugby : Les odieux du stade

Luisants, tendus, les muscles bandés comme un vit vigoureux devant le dernier Kechiche, telle est l’image d’Epinal qu’offrent les rugbymen depuis treize ans maintenant. 

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Par notre spécialiste rugby Peyo Greenslip Jr

200 000 exemplaires vendus chaque année et une popularité inébranlable font du calendrier des dieux du stade l’outil de marketing sportif le plus efficace depuis les cabrioles olympiques de Hope Solo qui faillit en son temps donner un quelconque attrait au football féminin.

Cependant, si le rugby est indéniablement un sport populaire, pratiqué par de nombreux adhérents, il reste néanmoins médiatiquement largement en retrait par rapport à son confrère footballistique. Les bookmakers ou parieurs les plus en vues n’en
ont que pour le foot et ils ne viendraient à personne l’idée d’engloutir son maigre pécule sur un autre match que Ukraine-France, à moins de bénéficier d’une offre spéciale comme avec le code promo PMU qui offre un pari remboursé.

Le joyeux monde de l’ovalie se démène pourtant pour faire preuve d’originalité dans la création de trouvailles publicitaire sachant porter haut les fameuses valeurs rugbystique. Il y eu d’abord les maillots aux couleurs éclatantes, comme la pommette de Maestri face à la tendresse d’un pilier tongien, puis vint le temps des feux d’artifices, des pom pom girls, des matchs délocalisés…
Avant que ne survienne l’idée commerciale du siècle, faire jouer la mascotte en équipe de France. Les instances imposèrent donc au staff des bleus la présence de Caveman, le sympathique yéti hirsute bariolé de panneaux publicitaire que les génies promotionnels avaient créés. Dans la lancée de ce projet fou, ils se laissèrent griser par l’engouement. L’ivresse de leur précédents succès leur
fit commettre l’irréparable, en voulant réaliser le rêve de Steve Austin, ils exaucèrent celui de Marie Shelley.

Ils fabriquèrent un être affreux à la fois joueur, entraineur, business man, commentateur, restaurateur, escroc et même ministre. Ce mix parfait entre Philipe Carbonneau, et Jacques Mesrine, ce sosie raté de Bernard Tapie, fût l’attraction de trop, la sonnette d’alarme était tiré, il fallait revenir aux fondamentaux.  Ca tombe bien, en rugby, les fondamentaux on aime ça, mais là on parle pognon, pas rugby. Pas de touches ou de mêlées, les basiques ont été ici remplacées par les extrait d’une bonne comédie britannique des années 90, la recette était simple, se foutre à poil pour faire parler et gagner du fric.

Les résultats sont probant le calendrier des Dieux du Stade se retrouve accroché dans toute les bonnes vespasiennes de l’hexagone. Si le triomphe commercial est au rendez-vous, le rugby n’a pas pour autant droit à la médiatisation à laquelle il aspire. Les gens qui achètent le calendrier tiendraient ils plus de la mémère décomplexée que du supporter de foot tenté par un changement de bord? Axer sa stratégie sur les froufrous, les paillettes, la personnalité, pousserait il les gens  à s’intéresser aux froufrous, aux paillettes et aux individualités, mais certainement pas au sport lui même? Un sport aux règles annuellement changeantes peut il être compris et apprécié par les non initiés?

Si montrer la charmante frimousse de Patrice Collazo  ou la finesse corporelle de Mathieu Bastareaud ne suffit pas, il faudra se résoudre à envoyer les pointures les plus affutées pointées au casting. Serge Blanco ayant toujours été le plus talentueux, il pourra une nouvelle fois, par ses prouesses, sauver la patrie et peut être même construire un stade. Après tout le rugby est un sport de passes.

Formule 1: Rush hour

Lauda – Hunt. Un duel que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître. Un film américain de Ron Howard : un réalisateur que les plus de 20 ans n’auraient pas aimé connaître. Pas étonnant que ça n’ait pas donné envie d’aller le voir.

affiche

 

Avec 18 026 entrées le premier jour, Rush réalise donc un bien mauvais démarrage. Pour un film sur des pilotes, ça la fout mal. Quand on pense que la merde Michel Vaillant avait fait 65 225, ça fait même peur.

Avant le duel avec Woody Allen, la Formule 1 avait toujours réservé de beaux duels : Fangio – Farina, Lauda – Hunt, Prost – Senna, Mansell – Piquet, Schumacher – Hill, Grosjean – Grosjean. C’est donc le duel Hunt – Lauda qui est porté à l’écran. Il est vrai que les éléments dramatiques sont alléchants : les années 70, une époque cool et décomplexée, un pilote qui termine toasté comme pain de mie dans sa voiture, un duel entre deux styles et deux philosophies de la vie. Bref c’était déjà du cinéma et c’était quand même plus bandant que les calculs de trajectoire d’Alain Prost.

Reste que le sport auto sur grand écran n’a jamais été particulièrement gâté. On retiendra Le Mans avec Steve Mc Queen. Un film sans scénario qui se résume tout entier à cette course mythique, à la fois personnage principal et scène de théâtre sur laquelle se joue la tragédie. Eventuellement Michel Vaillant, vaguement inspiré de la Bande Dessinée créée par Jean Graton dans les années 50. Un clip visuel produit par l’écurie Besson, avec les qualités (un aspect visuel soigné) et les défauts (un scénario bâclé) de ses productions torchées à la chaîne.  On oubliera surtout Driven de Renny Harlin qui coule sa carrière et celle de Stallone d’un seul nanar. Un film raté, où les voitures volent plus qu’elles ne roulent, où Stallone nous fait un Rocky du sport auto, où Burt Reynolds de retour de lifting joue dans un fauteuil roulant, où Estella Warren est bonne mais naze, où Gina Gershon est bonne mais naze, où le film est naze.

Ici, Ron Howard réalise. On peut craindre le pire vu Splash, Cocoon, Da Vinci Code, etc. Une belle brochette de blockbuster standardisé, un peu mou et sans âme.
Pourtant, il s’en tire mieux que si c’était pire, sans trop en faire. Au moins, vous n’aurez pas la gerbe en sortant, Ron Howard n’est pas un de ces réalisateurs clipesque qui flingue chaque image en la jouant cameraman atteint de parkinson !

L’histoire est belle, le film aurait pu être à chier, il paraît qu’il n’en est rien, comme quoi … En même temps je l’ai pas encore vu et je n’ai plus qu’une semaine puisqu’il plafonne à 240 000.

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Edito : Montel California

On dirait que l’équipe de Tellement vrai tient une nouvelle recrue.

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Montel a donc trouvé sa nouvelle victime. On aurait dû s’en douter, il s’agit de Kevin Anin. Quoi de mieux qu’un joueur de football à problèmes victime d’un gros accident routier alors qu’il ne conduisait même pas la voiture. Immédiatement le scanner de Patrick s’est mis en marche. L’histoire est triste donc il ne faudra pas se priver de dégouliner de bons sentiments. Un bon Montel ne s’écrit jamais sans une leçon de morale : le foot n’a plus de valeur.  L’occasion est trop belle, d’autant qu’en fouillant dans ses vieux France foot il découvre une interview de l’accidenté où on parle de sa dépression. Ce n’est pas que la vie privée du garçon, c’est aussi le moyen pour Montel de faire le lien entre le foot et ses problèmes psychologiques. Il souffre de la malhonnêteté de son entourage, tant mieux, cet accident arrive à point nommé pour qu’il retombe sur terre. Ou sur son fauteuil roulant n’osera pas Montel qui a osé tout le reste.

Au final on ne comprend rien du tout à ce papier, ni pourquoi il a été fait, ni le lien entres les idées et les faits exposés. L’impression curieuse qui en ressort est que Montel a juste voulu se faire plaisir pour ne pas dire mousser sur le dos d’un pauvre type et qu’il en a profité pour dire que le foot c’était pas un milieu très authentique, ni très sain. Après, que l’accident n’ait absolument rien à voir avec le monde du ballon rond ou avec sa dépression antérieure qui elle-même n’était pas forcément liée au sport, on s’en cogne un peu du moment que Montel a pu écrire sur son blog.  Et le pire c’est qu’il ne s’en rend même pas compte, bouffé par son orgueil ou son envie de sauver le monde ou les 2. A moins qu’en voulant étaler sa bonté il ne finisse juste par frôler la débilité, surement pas le voyeurisme. Mais peut-être est-il tout simplement retardé.  A vous de juger.

Anin jaune

Qu’est-ce qui est le plus regrettable : le pathos, la méconnaissance ou les poncifs vaseux ? Et si l’incompétence se résumait à un savant mélange d’un peu tout ça ? Sans transition, la dernière prolong de notre ami à mèche est un remarquable plaidoyer pour la vie d’un jeune footballeur. L’intention est sans doute bonne, ou alors il faut me virer ces lunettes et cette coupe de cheveux d’enfant de chœur. Mais l’intention, Kevin n’en a sans doute rien à foutre.

Ainsi donc, sans faire l’économie de préciser qu’il ne connaît pas personnellement le joueur, Patrick fait allègrement comme si. Ou comme psy. Un peu mystique en plus : « mais le hasard existe-t-il ? » dit Patrick, au motif qu’il a lu un article dans France Foot  sur Anin en mars, ce qui relève d’une étrange coincidence pour un journaliste sportif. Journaliste ? Sportif ? La carte de presse fait foi, bonne ou mauvaise. Ainsi donc on y apprend que Kevin est un affectif torturé, ce qu’à peu près tous les portraits de lui ont déjà dit. Nous sommes d’ailleurs tombés par hasard sur celui-là, celui-ci ou à défaut cette interview. Mais le hasard existe-t-il ?

Restons honnêtes, ce n’est pas parce qu’on n’apprend rien à personne qu’on raconte des conneries pour autant. L’immense connerie aurait été de faire croire que l’accident de la route était un épisode de plus après la dépression. Patrick ne tombe pas dedans, alors que d’autres y ont mis les deux mains et la carte de presse avec. Mais il n’hésite pas sur le reste : le garçon attachant, la sensibilité, les blessures intimes, tout y passe. On rappelle qu’il ne le connaît pas personnellement. Mais il connaît les raisons de la dépression, reprises bien sûr dans l’article d’un confrère : Anin ne supportait pas d’avoir hébergé des mecs qui ont profité de lui et qui donc n’étaient pas des potes, et acceptait assez mal « la froideur des règles du jeu, une mise en concurrence qui n’a que faire des amitiés adolescentes ». Peut-on mieux dire que quelqu’un de bien ne peut s’adapter au milieu des enculés de première ? Si seulement on avait su que le foot était fait de faux amis, d’intermédiaires douteux et assoiffés de pognon, cet article aurait été inutile, mais là, non.

Et puisqu’il faut conclure sur une bonne note, quelques larmes ne font pas de mal. « Une autre vie commence. Une renaissance douloureuse.  Portée par d’autres valeurs, d’autres chaleurs. Kevin fera alors forcément le tri entre les relations superficielles et intéressées et les amitiés profondes. » C’est beau comme du Lopez.

Il ne reste plus qu’à faire le même billet sur les 27 000 autres hospitalisés après accident de la route comptabilisés en 2012. Il y a aussi eu 3 600 tués, mais il est vrai qu’ils n’étaient pas tous footballeurs sujets à des épisodes dépressifs, ce qui rend la chose beaucoup plus tragique et triste. Sinon pourquoi en parler ? Ça fait peut-être plaisir à la famille.

L’Edito : Le déconneur de Canal+

Il s’agira probablement de l’Edito le plus riche de toute l’histoire du Vestiaire et pas seulement parce qu’Hoarau est en Chine, Ancelotti pas encore au Real et Wenger toujours à Arsenal.

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Hervé Mathoux l’a répété hier soir, ce week-end de sport a été marqué par les émouvantes larmes de David Beckham. Pour une fois le Vestiaire ne fera pas bande à part. Car comment ne pas être ému par un club supporté par des débiles acclamant un joueur venu passer 6 mois de shopping dans la capitale pour que des Qataris puissent vendre la Tour Eiffel à Deng Xiaoping ou ses enfants. On a heureusement échappé à la triste histoire d’un des plus grands joueurs de Manchester United finissant sa carrière devant son public à Old Trafford. Ca aurait pas été émouvant du tout et ça aurait pué l’opportunisme. Et puis ça n’aurait pas collé avec la sincérité et la grandeur d’âme de l’époque.

Mais Hervé Mathoux n’a pas dit que ça au cours de cette magnifique soirée de foot que sont les trophées UNFP. Au programme comme toujours avec Canal+, du glamour et des stars. Pour le glamour on a vu Tony Vairelles aux abois venu vendre un cd. Oui, oui, un cd avec en prime une photo un peu cheap de lui avec un autre gitan mais pour une fois qu’il vient sans fusil mitrailleur on peut bien lui pardonner, même si c’est du slam. Pour les stars, on a pu se rendre compte que Bernard Diomède est bien vivant puisqu’il est venu vendre sa fondation. Sinon il y a eu aussi Kombouaré et Malouda, à la recherche d’un club, venus vendre leur dignité. On ne vous parlera pas de la mascotte de Valenciennes en plateau comme aux grandes heures de Direct 8. A un moment on a a fini par se dire « pourvu qu’ils déterrent pas Coupet ».

Platane Ibrahimovic

Et soudain juste après une énième musique de merde mixée par Cut Killer, qui ne doit pas être si demandé que ça aux States, on a vu arriver un ancien gardien mal coiffé de Lyon. Pas Olmeta, Coupet. Lui-même se demandait pourquoi il était là. Pas Margotton qui lui a léché l’anus pendant 1’30 de portrait obséquieux. S’il avait pu mettre les doigts, il l’aurait fait. « Et en plus il était beau gosse« . Les écoles de journalisme ne sont décidément plus ce qu’elles étaient. Bientôt on pourra accéder à la rédaction de la Tribune républicaine avec un Deust banque-assurance. Pour finir Houiller qui en avait rien à foutre, a récompensé Ancelotti qui en avait rien à foutre et qui en plus a dû serrer la main à Galtier. Mais pas Fabien qui était sans doute occupé à trouver des arguments pour expliquer l’absence de dopage dans le rugby et la multiplication des cancers dans les équipes junior. La veille il avait assisté l’humiliation annuelle des Jaunards champions d’Europe jusqu’à la 60ème minute. La progression est notoire, si Michalak pouvait s’en inspirer.

Pendant ce temps-là, tout n’est pas perdu, une jeunesse saine pousse derrière : Agnel s’est barré aux Etats-Unis, Tamgho approche les 17m et Thauvin aligne presque 4 mots à la suite sans faire de faute. Attendons un peu et Gourcuff pourrait revenir en bleu puisque Grenier est décisif, mais moins beau gosse, précise Margotton.

Tour de France : Les vices Hamilton

Le Vestiaire lit rarement plus d’un livre par an s’il n’est pas signé Diane Ducret. C’est pas qu’on soit dévoré par une passion pour les femmes de dictateur et on ne dit pas ça parce qu’elle couche avec Gaccio, mais c’est comme les films d’Eric et Ramzy quand le premier est une merde faut arrêter de penser que les 8 suivants seront différents. On a quand même fini par lire du Tyler Hamilton. Avant d’être écrivain il faisait du vélo, était passionné de haute-montagne et achetait probablement du matériel outdoor sur campz.fr pour ses reconnaissances en altitude.

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Tyler Hamilton aurait pu comme Ollivier Pourriol travailler pour le Grand Journal de Canal+. Les caresses de Denisot avec le balais à chiottes n’auraient pas été moins agréables que celles de Lance Armstrong lorsqu’il lui fouillait le colon avec la fourche de son Trek pour vérifier s’il n’avait pas caché de micro. Cette histoire n’est pas dans le bouquin d’Hamilton, ni dans celui de Pourriol d’ailleurs. Mais il y a le reste. Les menaces, la triche, la violence et surtout la folie et l’absence totale de valeurs autres que celle des contrats. Sans oublier cet amour immodéré du fric qui fait qu’on accepte ce qu’on regrette quand on s’est fait dégagé comme le vilain opportuniste que l’on est pour avoir accepté l’inacceptable au nom de l’argent. Ils ont tout vu, mais n’ont rien dit. L’US Postal utilisait bien de l’Actovegin pour se charger. Riis, le directeur sportif de Jalabert, connaissait bien l’adresse du Docteur Fuentes. Armstrong a bien faxé à l’UCI une fausse ordonnance médicale après son contrôle positif aux corticoïdes sur le Tour de Suisse. Bassons a bien été contraint d’abandonner sous la pression du Boss avant d’avoir des bosses. Denisot en a bien rien à foutre de tout et tout le monde. La seule différence c’est que Pourriol n’a jamais roulé 1500 km à travers les plus hauts sommets français avec une clavicule cassée. Lui c’était juste les couilles.

Pendant ce temps-là, notre chroniqueur vélo a visiblement les mêmes objectifs qu’Hamilton, Pourriol et le pigiste F1 puisqu’il exige lui aussi d’être sponsorisé.

Stade 2 : Géraud défaut

Produire un Stade 2 en janvier 2013 c’est compliqué : l’actu c’est la Coupe de France, le Top 14, le Vendée globe et le Dakar en Asie ou un truc comme ça. Le seul invité dispo s’appelle Grosjean et c’est même pas l’ancien entraîneur de Gasquet ou le PDG de l’usine à fromage : c’est juste un pilote de F1 qui sourit tout le temps : quand il dit qu’il aime pas le foot, quand il dit qu’il tweete pas, même quand Géraud lui fait remarquer que tout le monde le traite de nul, y compris Panis. Mais le plus dur c’est sans doute de devoir se passer du célèbre écrivain à mèche grasse qui présentait l’émission jusqu’ici, devenu subitement indisponible. Comme un vieux journaliste ringard qu’on aurait viré comme une merde à bon escient.


Il est 17h30 : un bref jingle avec les quelques notes de la fameuse musique un peu rock et un peu insupportable et c’est parti. Les mèches blondes un peu dégueu de Chamoulaud ont cédé la place à celles de l’ancienne présentatrice de l’Ile de la tentation qui jure n’avoir cédé aux sirènes de TF1 que pour le challenge. Dire que c’était pour le pognon serait erroné d’autant qu’elle a poussé son challenge jusqu’à Orange sport, ses 13 000 abonnés et ses 15000 euros par mois.

Après un sommaire fort peu alléchant, Céline Géraud présente le plateau qui l’est davantage. Des jeunes sexy voire érogènes : Grosjean, Lafon, Lartot et surprise Patrick Montel est toujours là. Il fallait probablement justifier le maintien des questions à la con genre « Si Armstrong avoue, est-ce que ça va changer son opinion de lui ? ». Ce qui ne veut rien dire, mais on a affaire à de grands professionnels : « euh, votre opinion de lui ». On comprend en fait assez vite que s’il est là c’est surtout pour que ses généreux camarades se foutent de sa gueule. Lartot n’attend pas 5 minutes pour jeter un regard condescendant sur son voisin de table pour se moquer des culs de bouteille qui lui servent de lunettes.

Mais à peine le temps de s’appesantir sur les interventions à contretemps de Patrick que Géraud fait un détour par Alain Vernon, désormais interdit de plateau, qui sans même donner le score du match tente une interview du gardien d’Epinal : « Qu’est-ce qui se passe ? » Ben il se passe que ça fait 17 ans que t’étais au placard mon pote. Mais ça ne fait pas assez longtemps pour que le public ait droit à un résumé autre que celui des tirs au but. A quoi bon, il n’y avait eu que 3-3 après prolongation. Puis c’est parti pour le Dakar avec le minimum syndical de Holtz sans doute exigé par l’ancienneté et la promesse de lourdes indemnités prud’hommales.  Dans l’intervalle Montel ponctue chaque séquence par des tweets toujours très inspirés: « Lyon est tombé sur une épine… al« . Pas mal.

Gérotologie

Le temps pour Lartot d’avouer qu’il s’emmerde, pas à cause de Vernon mais du Top 14, que débute le quart d’heure Vendée globe. Personne n’aurait osé. Personne n’aurait osé non plus mettre Marie-Christelle Maury à l’antenne, d’ailleurs elle y est pas. Pourquoi un tel ostracisme ? Elle pue ? Est-elle grosse ? Moche ? C’est à n’y rien comprendre. Comme d’habitude depuis 12 ans, on lui a confié le reportage le plus intéressant de l’émission : Virtual Regatta. Des gens qui se prennent pour des skippers devant leur ordinateur. Passionnant. D’autant que les tamagotchi commençaient à nous manquer. C’est juste après que l’on comprend que Chamoulaud a vraiment été viré puisqu’un double duplex en direct s’installe entre le leader du Vendée globe et celui de Virtual Regatta.  C’est ce qu’on appelle le travail à la Chêne.

On saluera aussi cet extrait sur la star de Calais, Mickaël Gérard qui fut approché par les grands clubs dont le port de Calais qui finira même par l’embaucher.

Orange sport 2012 : Le travail à la Chêne

Les meilleurs partent-ils vraiment les premiers ?


Tout commence toujours par une notice wikipedia : « Patrick Chêne est un journaliste français. »  Une fois n’est pas coutume l’encyclopédie universelle est incomplète. Chêne n’est pas journaliste, il est le meilleur d’entre eux. Enfin il l’était. Il aurait même dû arrêter de l’être bien plus tôt si Balavoine avait bien voulu lui offrir un tour d’hélico pour aller rendre visite à Coluche. C’est ça Patrick Chêne, une vie basée sur des malentendus. Partir avant Chapatte, Quidet, Knaaf et Mamère ça aurait pourtant eu de la gueule. Seul survivant, il prend alors goût aux commentaires de spectacles macabres, il y est même très bon. Des mecs qui s’injectent de la merde pour aller plus vite plus longtemps, Patrick aime ça, mais il ne transmettra jamais vraiment sa passion au téléspectateur qui restera longtemps persuadé que le Tour de France est disputé par des seigneurs. C’est sans doute là que Patrick a mis sa carte de presse aux chiottes.

Marquot trafiquant

Il décide ensuite que la vie ce n’est pas que transmettre des informations recoupées aux autres, c’est aussi écraser les autres et faire du pognon. Si on avait su que c’était pour se taper ensuite Josse, Prudhomme, Sannier et Adam on lui aurait demandé de rester. Mais Patrick était pressé. Pressé de couler entre autres But, Sporever, Santé Vie, ou Orange sport bien-sûr. Parfois le travail était déjà bien commencé, parfois il a mis plus que la main à la pâte. Comme quand Céline Géraud est recrutée sur Orange sport : tout le monde est d’accord pour lui filer 20 000 euros par mois, ah non 15 000, 20 000 c’est pour Balbir.  A peine 10 fois plus qu’à Renaud Marquot et l’armée de fourmis payée pour presque la même chose : commenter le seul match diffusé sur une chaîne regardée par personne. Mais aussi animer 26 h sur 24 les lives sport de la petite chaîne qui stagne et quelques flash-infos au passage. Patrick n’était pas loin du compte, quand on présente l’Ile de la tentation on est quand même presque journaliste. Désormais, il a un nouveau défi : continuer de se remplir les poches à peu de frais avec sa marque  « media365″ et en vitrine une nouvelle chaîne bien visible par la dizaine d’abonnés Canalsat : sport365 . Mais cette fois il faudra le prononcer 3-6-5, ça change tout à part peut-être le tarif des piges de Renaud. Patrick s’en fout il se sert aussi dans l’argent public tous les matins sur LCP. Journaliste avant-tout.

Pendant ce temps-là Céline Géraud est retournée sur France télé. Le choix du coeur sans aucun doute puisqu’elle a même accepté France O. Et apparemment Pierre Fulla est toujours vivant. Heureusement pour elle la place de Stade 2 a fini par être vacante.