Bein sport 2012 : Charles Billeterie

Il ont été choisis dès leur berceau, ce sont les élus. Nés pour faire du pognon. Avant Patrick Chêne voici le vieux Charles


Si Charles Bietry avait été comme tout le monde, il ne travaillerait plus depuis environ 3342  jours. Soit approximativement la date où tout être humain de nationalité française plie les gaules et débarrasse le plancher de sa gueule. Mais il faut croire qu’en ce bel automne 2003 les caisses de retraite ne voulaient pas de lui, comme le PSG ou Canal Plus en leur temps. Il faut aussi croire que tout le monde ne boit pas du champagne à chaque repas, alors. On pensait pourtant que tout était fini et qu’on aurait été obligé d’écrire sur François Pécheux qui tente de vendre la même émission à tout le monde depuis 15 ans et Mon kanar. Pourquoi pas mon connard ? Souvent d’ailleurs il y arrive, et parfois ça reste à l’antenne au-delà d’une semaine, parfois pas quand il tombe sur Charles. Car depuis France télé, Charles a retenu une chose : le pognon ne peut pas être un critère unique. Ou alors il faut qu’il y en ait beaucoup.

Kanar wc

L’Equipe TV lui en avait proposé un bon paquet pour interviewer, pardon lécher les couilles, de Domenech sur un bateau et accessoirement embaucher François Pécheux mais Bein a surenchéri. L’histoire ne dit pas si Pécheux était obligatoirement inclus dans la transaction, mais le mal était fait. Mais Charles n’a pas toujours été ce type un peu gâteux, pour qui seul compte le fric et les M. le directeur. C’était un vrai journaliste, qui grilla la priorité à Saccomano à Munich en 72, qui la grilla à Denisot à Javel en 84 pour révolutionner le traitement du foot à la télé. Et révolutionner le commentaire, puisque c’est lui qui inventa le consultant qui n’a jamais joué au foot aux côtés de Thierry Gilardi, il s’appelait Charles Biétry. Et savait mieux que personne à quoi pensait Claude Barrabé avant un penalty, puisqu’il avait débuté gardien dans le Morbihan au début du 20ème siècle avant de rejoindre Ville d’Avray à la fin du même. On dit même qu’il serait recruteur au Stade Rennais. Et si ceci expliquait cela ?

L’Equipe 21 : Rosso modo

Eurosport, Sport365, Ma chaîne sport, Bein, Canal, L’Equipe TV, France 2, France3, W9, D8, TF1, France 4, Infosport. Le sport ça nous manquait à la télé.


La télévision française accueille aujourd’hui 6 nouvelles chaînes qui en plus d’être gratuites et de nous proposer des nouveaux programmes déjà vus 21 fois, nous offriront enfin une chaîne sport. Depuis le temps qu’on l’attendait. Elle s’appellera L’Equipe 21 car L’Equipe TV c’était déjà pris. C’est une vanne puisqu’on vient de vous dire que c’est tout nouveau et ce n’est pas qu’un argument marketing, la preuve:  le soir, L’Equipe 21 proposera « L’équipe du soir » ; la journée France Pierron et la journaliste talentueuse dont on ne sait jamais le nom nous accompagneront. Et il y aura des flash-infos toute la journée.  On ne sait pas encore si la vaseline sera fournie avec le décodeur. Mais comme le rappelle Lionel Rosso il y aura une plus grande visibilité, c’est la TNT. Ben oui, de nos jours personne ou presque n’est équipé de box adsl permettant de recevoir 500 chaînes dont L’Equipe TV son « L’équipe du soir »  et ses stars France Pierron et la journaliste talentueuse dont on ne sait jamais le nom. Faut-il en déduire que L’Equipe 21 s’adresse à ceux qui n’ont pas la télé ? Peut-être, puisque même s’ils l’ont, ils ne seront que 25% à pouvoir se pourlécher les babines devant Lionel Rosso dégustant son coton avant juin 2015 et la couverture de 97% du territoire. Rosso s’en fout, pour lui, « c’était une évidence » de rejoindre une chaîne avec le logo L’Equipe dessus. Comme quand il a quitté Europe 1 pour Canal, Canal pour la Française des jeux, la Française des jeux pour les sauveteurs de l’extrême sur Direct 8, Direct 8 pour CFoot, CFoot pour Yahoo Sport. On a surement oublié Ma chaîne étudiante et le poker. C’était donc bien une évidence de rejoindre L’Equipe 21 ou peut-être de retrouver un job digne. Ou peut-être que Bein Sport n’a pas pensé à lui assez cher. On ne sait pas. Comment ça s’écrit déjà mercenaire ?

Pendant ce temps là, pour voir autre chose que des gens qui parlent de sport, du sport donc, il reste Eurosport, TF1, Canal et France télé. Et L’Equipe 21 pour le tiercé.

Domenech/Sublet : Raymond, c’est avoue

A quoi sert de payer un conseiller en communication de crise ?

Si vous vous posez cette question c’est que vous n’êtes pas Raymond Domenech. Au delà de tout le pognon qu’il a pris au poste de sélectionneur auquel il ne s’est accroché que « parce qu’il avait l’espoir de devenir champion du monde après être passé si près« , on a toujours besoin d’un petit supplément au million pris lors de son départ de la FFF. On ne sait jamais, si Estelle se fait encore augmenter.
Mais pourquoi avoir attendu 2 ans pour publier ses mémoires ? Pour Sublet, désireuse de coincer son interlocuteur comme Laurent Weil le fait si bien quand il demande à Luc Besson s’il a conscience d’être une légende, c’est qu’il a pris le temps de la réflexion. Mais Raymond avait une meilleure explication, il suffisait de lui demander : « Car l’éditeur a choisi le moment opportun pour buzzer et faire du fric. » Non, on déconne, il a dit qu’il avait envie d’oublier tout ça. Quelle meilleure façon de le faire que de publier un livre dans un moment où l’actualité sportive est si intense qu’on ne parlera que de ça. Au coeur de cette interview magique, il fallait bien à un moment en arriver au contenu du livre : quelles explications à son manque de résultat, à son manque d’autorité ? Incompétence ? Sublet intransigeante a préféré évoquer avec lui l’anecdote qu’il a inventé où son fils lui demandait s’il allait finir en prison. N’allez pas croire à une géniale instrumentalisation du petit Merlin pour lui éviter de sous-entendre que la presse le traitait comme un criminel. A moins que ça soit finalement bien ça, mais Alessandra en était déjà à lui demander s’il cuisinait et Raymond de rétorquer sans se démonter qu’il sait faire les pates et les tomates. Abdel le cuistot un poil plus professionnel a tiqué sur le « faire les tomates » qui ne voulait rien dire. Alessandra a su lui demander s’il voulait dire qu’il avait un potager et non qu’il essayait de se rendre sympathique alors qu’il en avait rien à foutre de la question. « C’est mignon, on en apprend des choses dans cette émission. »

Merlin l’emmerdeur

On apprend surtout que Raymond est aussi gentil qu’à l’époque où il se foutait ouvertement de la gueule du monde quand Sublet lance un magneto qu’il n’a pas le temps d’écouter ni de regarder : « Ca m’intéresse, mais ça à l’air très bon ce que vous avez préparé« . Ca avait l’air très bon aussi la reprise de Véronique Sanson par une humoriste à la fin de l’émission qui voulait que Raymond chante un peu, devant l’air un brin agacé de Domenech qui aurait encore préféré nettoyer les crampons d’Anelka comme à la grande époque. A part ça, son grand regret c’est de ne pas avoir le bac et que les joueurs gagnent trop aujourd’hui pour ne pas tout se permettre. On saluera au passage l’intervention de Vernon, exhumé pour l’occasion, qui a rappelé que Domenech avait révolutionné le poste de défenseur. Le fameux Raymond Beckenbauer c’était donc lui. Le boucher aussi même si « ce sont des histoires de journalistes qui n’ont rien à dire d’autres. » Et donc ce palmarès vierge ?

Pendant ce temps-là sans Domenech et Blanc on se fait quand même bien chier. Autant se lancer dans des paris sportifs.

Communication : Le Domenech show rediffusé

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Le Vestiaire republie aujourd’hui la véritable histoire de Domenech à la tête du football français. Celle où les incohérences prennent tout leur sens, où le foutage de gueule est professionnalisé. Voici l’histoire d’un homme livré à lui-même, seul contre tous : le premier héros de téléréalité sportive.

Raymond Domenech n’en garde que des bons souvenirs. En 1999, 2006 et pourquoi pas 2008, France-Italie aura récompensé les efforts du plus grand génie du football français. Pourvu que ce nouveau grand jour ne soit pas le dernier. Si la production emmenée par le tandem Escalettes / Jacquet n’exclut pas de programmer le Domenech show encore deux ans, rien n’est encore décidé. Depuis qu’il a pris en mains les Espoirs, s’il fait n’importe quoi et ne gagne rien, il accède quand même aux plus hautes fonctions. Frappé du sceau du génie. Après tout, ce n’est que de la télé.

L’histoire commence en 1993. Domenech est répéré lors d’un casting sauvage des plus classiques par Jean Fournet-Fayard. Le président de la FFF n’en est pas à son premier coup d’excellence, c’est lui qui a mis Houiller à la tête des A. Il repartira avec au lendemain de France-Bulgarie. Ce qu’il aime chez Raymond, c’est sa moustache, et la principale ligne de son CV : fraîchement viré manu militari par son premier vrai patron, Jean-Michel Aulas. C’est un premier signe très favorable. Pas encore assez médiatique, il hérite logiquement de l’équipe de France Espoirs et sa faible exposition (le câble ou Canal+ en crypté) pour se faire les pieds ; il y restera 11 ans. Le bilan des Bleuets est flatteur : deux titres en dix ans (vainqueur du tournoi de Casablanca 1999 et du festival Espoirs de Toulon en 1997), avant la gloire de 2004 et son second Toulon. Un marche pied vers le stade supérieur : ses échecs multiples sont un gage probant, il a même flingué plusieurs générations (cf Henry lors du Italie-France 1999). Il est prêt pour le prime time.

La vraie vie de Raymond

Lors de son entretien d’embauche, Domenech oublie son CV à la maison et passe pour l’homme idéal auprès de Simonet comme d’Estelle Denis, pour le candidat de la DTN face à Tigana et Blanc. Sa première conférence de presse est déjà un foutage de gueule médiatisé. Le premier d’une longue série, le public aime, les journalistes aussi. « Quelles sont les grandes lignes de votre projet ? C’est simple : il faut gagner des matches. » A partir de là, c’est l’escalade. Avec l’équipe de France A, il trouve enfin un jouet à sa mesure. Il veut tout tenter pour ridiculiser le football français le plus longtemps possible. La production lui donne carte blanche, il ne va pas se faire prier. Landreau le comprendra un peu tard, il n’existe pas de relation filiale à la télé. Tout ça c’est du cinéma. On fait clairement comprendre à Domenech l’étendue du challenge : « Les résultats on s’en fout, seule compte l’audience. »

Il commence fort. Interdire les walkman et imposer les protège-tibias à l’entraînement, même une équipe de DH insulte l’entraîneur au bout de deux jours. Il impose une intransigeance dont il se moque éperdument. Il discute avec les joueurs un par un sans écouter leurs avis. Mais ça lui donne un côté humain pas dégueulasse. Il convoque même Luyindula. Mais Raymond veut plus. Il veut se faire tous les cadres. Thuram et surtout Zidane sont retraités. L’occasion de liquider la génération Jacquet est trop belle. Le talent et la persévérance agissent : ils cèdent aux sirènes du génie rapidement. Il fait croire à Zidane qu’une deuxième étoile ferait joli sur sa robe de chambre. En réalité, la Coupe du Monde 2006 doit être leur fiasco final, il va tout mettre en oeuvre pour y parvenir.

L’audience, pas encore la correctionnelle

Il commence donc à se priver de certains indiscutables : Pires et Giuly, notamment, sous couvert d’une banale histoire de rancune. Personne ne relève, les joueurs concernés sont inaudibles, les deux premiers devenant même des récurrents de l’antenne de RMC, il y a même un club Pires sur Europe 1. Il réinstalle les papys dans leur fauteuil, regonfle leur égo et les emmène vers la Coupe du monde. « Rendez-vous le 9 juillet. » Sa pointe d’arrogance l’avait beaucoup amusé, elle passera finalement pour de la compétence. Les matches de préparation confirment pourtant ses prédictions : Zidane et Thuram n’avancent plus, Vieira s’agace sur le côté droit, Barthez et Coupet se tirent dans les pattes grâce à lui. Mais la mécanique s’enraye une première fois avec la blessure de Cissé. Djibril, qui pourrait être plus dangereux sur une jambe, doit être écarté. L’indigne France-Suisse est une mise en bouche appétissante, le très vilain France-Corée est un régal, mais le Togo est vraiment trop mauvais, Kader Touré n’arrive même pas à prendre une fois Thuram de vitesse. Le sélectionneur s’inquiète, il a vu les matches du Brésil, ça lui rappelle furieusement quelque chose.

Et puis, la machine s’emballe. Les joueurs s’organisent sur le terrain, Zidane se remet à courir, l’équipe est solide. Les vieux ont repris le pouvoir, Domenech voit son oeuvre lui échapper. Il regrettera ad vitam eternam que Zidane ait été si poli le matin de France-Brésil. Un mot de trop et il l’envoyait avec plaisir en tribunes. Déçu, il tape quand même dans la main de Thierry Henry après le match. Heureusement, la fin est enfin à la hauteur. Vieira se blesse, l’occasion est encore trop belle, il fait rentrer Alou Diarra, la ficelle est grosse mais tient. Zidane sort expulsé, son jubilé est terni à jamais, Domenech sent que la chance tourne, c’est le plus beau jour de sa vie. Surtout qu’avec une finale, on lui offre deux ans de bonheur supplémentaires. Ca ne sera pas de trop, Thuram est encore debout.

Pour 2008, c’est donc un chapitre de Machiavel qui s’ouvre. Domenech a compris que le costume de patron resterait aux vieux jusqu’à la fin de leur vie. Il faut juste les pousser dans l’escalier. Alors, il les flatte car au fond il sait qu’il dispose de la défense la plus mauvaise de l’Histoire. Jean-Baptiste Poquelin n’aurait pas écrit meilleure pièce. Il pousse la farce jusqu’à avertir le monde de ce qui va se passer. Personne ne bronche.

Ne pas finir comme Jacquet

Alors il met les pieds dans le plat. Il convoque Thuram à chaque fois, en fait un indiscutable, comme Sagnol. Ils ne jouent pas de l’année, peu importe, il continue de louer l’importance des cadres, dans une France en pleine confiance. Et quand Sagnol fait chier, c’est lui qui prend les remarques d’Escalettes. Sa liste est finalement peu décriée, il s’est pourtant fait très plaisir. Trezeguet n’est pas là et tout le monde invoque la logique. Il convoque Mandanda mais laisse Coupet sur le terrain. Malouda est intouchable, il n’a fait qu’un bon match en club, celui qu’il a joué. Entre Benarfa, Cissé et Gomis, il prend Gomis, et la presse jubile. Entre Clerc, Sagna et même Clichy il n’hésite pas une seconde non plus. Cette fois, la presse a quelques doutes, mais les garde pour elle. Les matches amicaux sont encore très mauvais, les attaquants se marchent sur les pieds, Thuram prend un grand pont contre l’Equatorien Tenorio et Wenger salue « son sauvetage sur la ligne, un modèle pour les jeunes ». Domenech sourit, et persuade David Astorga qu’il pourra bien reluquer les hôtesses autrichiennes les 29 juin à Vienne.

France-Roumanie arrive, la France est toujours nulle, ne se crée pas d’occasion. Des 16 équipes, elle est la seule à faire jouer un infirme, Sagnol, et un dépressif chronique, Malouda. Mais Domenech doit patienter. Les Roumains se rendent compte à la fin du match qu’ils ont laissé passer l’opportunité de leur vie en n’attaquant pas. La France n’est pas éliminée, et elle peut même aller en quarts. Domenech joue banco et tente le tout pour le tout : il se prive de Benzema pour les Pays-Bas, et maintient les vieux comme titulaires. Il a fait sa meilleure équipe possible, comme ça pas de regret. Ils ne le décevront pas. 1-4, Coupet est un Marraud, Thuram et Sagnol sont lents comme Diniz dans un 100 mètres. La France entière se moque de ses anciens, qui ne comprennent pas l’évidence : ils sont cramés. Domenech a réussi, son plan est un triomphe, l’audience au top.

Stade 2 : Le service des porcs

Ca devait bien finir par arriver, à force d’éviter le coiffeur Chamoulaud a fini par y aller de force. Il s’en sort bien, son fils aurait pu baiser sa femme puisque c’est pas sa mère comme Lionel nous l’expliquait dans son bouquin. Mais qui pouvait bien lui en vouloir à ce point ? Enquête.

Au début, tout le monde pensait au CIO, pour sa très belle présentation des JO les pieds à l’air, et pas toujours absolument propres mais plus que ses cheveux quand même. Mais ça collait pas, ses cheveux un peu quand même. Car depuis sa sortie de l’IUT de journalisme de Bordeaux, Lionel avait enchaîné les cent fautes. 6402 émissions référencées à l’INA et viré comme un malpropre. A croire qu’il ne l’est vraiment pas. C’est grâce à Alain Vernon que tout s’est finalement éclairé : « Notre hiérarchie est vieillissante, nos présentateurs sont vieux, notre façon de travailler est un peu vieillotte, tout est vieux, donc il faut changer. » Il sait de quoi il parle et pas seulement à cause de ses propres sujets : quand Chamou commençait  à la télé en Bourgogne en juin 1979 pour gérer la grève de la Savo et la sortie du bac philo, lui attendait septembre pour la reprise de l’US Normande.

Les bons cons font les bons amis

Alain est ravi du nom de sa remplaçante, ça fera plaisir à Marie-Christelle Maury qui contrairement à la rumeur ne sent donc pas le pâté : « C’est plutôt une bonne nouvelle. Ça fait une femme de plus au service des sports, et une femme d’expérience en plus. Céline Géraud, tout le monde l’aime bien, tout le monde l’apprécie. » Ca tombe bien, Géraud n’aime personne. D’ailleurs Alain Vernon l’aime tellement qu’il y va de son petit compliment salarial : « Au moment où France Télévisions affiche une rigueur jamais connue et que l’on nous demande de faire beaucoup d’efforts financiers, on peut se demander à quel salaire Céline va arriver. Même si elle consent de baisser son salaire par rapport à ce qu’elle gagnait sur l’ancienne chaîne Orange Sport, elle sera très certainement mieux payée que Lionel Chamoulaud. » Lionel était donc au Smic depuis 1981 et ce reportage sur Marc Pajot. Il ne restait qu’une question :  « Est-ce que Céline Géraud vient pour faire la même chose que Lionel c’est à dire du Denisot version sport – ce qui moi, et un certain nombre de journalistes ne nous intéresse pas – ou est-ce pour changer la philosophie de l’émission et y refaire plus de reportages, y diffuser plus d’images ? » On peut être rassuré, Celine Géraud n’est pas le genre à quitter le service des sports pour présenter l’Ile de la tentation. Maroto est toujours furieux qu’on n’ait pas pensé à lui. Mais régler le cas Chamou ne veut pas dire régler le cas Stade 2. Montel et Monfort n’acceptent pas si facilement de partager leur armoire avec n’importe quelle pute et Holtz va très certainement continuer avec ses vestes bleu ciel. Romera n’en pense rien, tant que Boyon continue, il continue.

Carte blanche Canal+ : Canal paluche

Je Participe

Et si on vivait l’expérience foot de canal + ?

C’est cette question qui a occupé cette semaine l’esprit du Vestiaire abonné de toujours de la chaîne cryptée. Notre service promotion nous a écrit pour savoir si on voulait bien proposer à nos lecteurs de vivre l’expérience foot CANAL+. Le choix a été vite fait car c’est ce qui se fait de mieux sur la planète foot. N’allez pas croire que l’on avait envie de finir payer le garage de notre spécialiste foot ou le rosbif du week-end dernier et que si ça se trouve il en restera un peu pour la nounou du petit et les frais d’hospitalisation de ma future épouse.

Alors, nous vous le demandons solennellement : vivez l’expérience foot CANAL+ !

En plus le principe est simple : CANAL+ vous invite à découvrir le meilleur du foot ! Chaque semaine une question pour participer au jeu concours CANAL +. Même Menez et Gameiro pourraient jouer : c’est juste un tirage au sort.

À gagner pour les abonnés, le privilège d’assister à l’enregistrement du CANAL Football Club avec ses consultants de renom qui rejoindront peut-être un jour les rangs des plus grands clubs français mais aussi de Monaco mais qui finiront toujours par revenir dans l’émission phare du week-end.

La récompense pourrait aussi se matérialiser sous la forme d’une journée dans les coulisses de CANAL+ pour l’affiche PSG/l’OM du 16 décembre. Un joli cadeau d’anniversaire pour ma mère et surtout une façon de vivre l’attente de plus en plus insoutenable du papa Noël, et du réveillon de la Saint-Sylvestre

Et pour ceux qui n’ont pas encore la chance d’être abonné, miracle, il existe des cartes prépayées pour découvrir le meilleur du foot pendant 7 jours. C’est-à-dire 168 heures, 10080 minutes voire 604800 secondes de ballon rond sur une chaîne qui aura inventé les retransmissions du championnat de France et connu Charles Bietry, Thierry Gilardi mais aussi Valérie Payet.

Allez, il ne vous reste qu’une seule chose à faire. Vous procurer du plaisir grâce à la chaîne du foot : pour jouer au jeu concours CANAL+ , il suffit de se rendre sur le site Vivez l’expérience foot CANAL+ ! à l’adresse suivante : http://www.lemeilleurdufoot.canalplus.fr/.

Jeu Concours Canal +

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Les JO de France télé : La buse impériale

Vivement l’Athlétisme qu’on se foute de la gueule de Montel pour autre chose que « Les femmes sont-elles l’avenir de l’Olympisme ? » et « Les réseaux sociaux nuisent-ils aux athlètes et aux journalistes? ».


Une dizaine de bateaux sur un plan d’eau qui vont dans tous les sens on veut bien regarder pendant 20 voire 25 secondes. Mais lorsque le commentateur Gaël Robic a annoncé à Gérard Holtz qu’il y aurait 15 régates comme celles-là d’ici vendredi, le maître de cérémonie a pensé à la famille de Gaël Robic. Supporterait-elle de perdre l’un des leurs juste pour une épreuve sans doute passionnante encore faut-il la comprendre ? Heureusement pour éviter les bains de sang, la natation s’est découvert son Christophe Lemaître l’articulation et les résultats en plus. En plus la natation c’est la seule occasion d’entendre Boyon sur la durée égrainer les records personnels cadets des athlètes, le sixième des JO de Tokyo ou la troisième plus grande ville du Bhoutan, à moins qu’un jour les records nationaux au javelot ne soient réclamés par le public.

On l’a compris, les premiers jours passés on n’est plus là pour faire du sentiment comme l’avait expliqué Holtz à Sébastien Flute qui tentait d’indiquer que le match Corée – Etats-Unis allait être un super match de tir à l’arc. Mais Holtz, qui venait déjà de lui dire « non merci » pour un point de règlement à expliciter, tenait à ajouter que l’effronterie n’était pas tolérée pour un consultant de sport de merde. « Ah vous connaissez la règle. On tourne et on revient vous voir. » Sans doute à l’automne 2015. Pendant ce temps-là un certain Romain Buffet visitait tranquillement Londres quand on lui a filé un kimono. Il n’a pas vraiment su quoi en faire.

Larguer les Eymard

La boîte à gifle ne pouvait que ressortir au changement de maître de cérémonie de 15h. Chamoulaud avait rangé le mocassin rouge mais toujours sans chaussette avant de les retrouver ce matin. Alors quand Holtz lui conseille amicalement de sortir couvert parce qu’il pleut, un technicien fait rire Chamou en lui suggérant de mettre des chaussettes. Ca ne protège pas tellement de la pluie. On veut faire croire qu’il est un gros dégueulasse, mais à qui profite le crime ? A son aphte purulent ? A ces putains d’allergies au dentifrice ? Peut-être à la page pub lancée dans la foulée, un déodorant qui combat l’hyper transpiration. Etrange concours de circonstance. En parlant de concours et de circonstance, De Rincquesin est monté d’un cran lui aussi face à Apithy, que personne ne connaît, ni le public, ni Lamour, ni le haut niveau. « Vous avez été mené 8-1. Qu’est-ce qui s’est passé, vous étiez déconcentré ? » « Vous avez profité des Jeux quand même, vous pensez à Rio ? » Non, il pensait à la fameuse école d’escrime biélorusse qui venait de le priver d’un 8e de finale et à comment casser la gueule d’un journaliste sans être filmé. Depuis, chaque pays qui rencontre la France semble avoir formé ses escrimeurs dès le bac à sable. Et ça Lamour ça le fait vraiment chier.

« Et toujours beaucoup de public. Merci Cédric, merci Thierry. Allez le basket, le big match. » Dacoury faisait ses débuts, toujours un dimanche après-midi sur le service public, sans Montel ni le CSP Limoges mais avec des petites lunettes pour se faire confondre avec Obama.


Les JO de France télé : Le Maréchal Pékin

Quel beau champion ce Vinokourov. Gérard Holtz reprend tout juste l’antenne à Adam, aux savoureuses interviews de Coffin et à la délicieuse voix sucrée de Vasseur qu’il se permet d’ajouter une petite information : « Rappelons que Vinokourov avait été suspendu pour dopage ». Adam ne pouvait pas savoir, mais Gégé a l’expérience des grandes compétitions.


Les JO, c’est donc parti et les prolongations de Montel à minuit et demi avec: « Les JO sont-ils déjà une réussite ? ». Pas mal. On avait aussi « la France est-elle plus forte quand il fait chaud ? » Ou « Montel arrêtera-t-il ses statuts facebook? »  Est-ce à cause de ce Redgrave ou parce que la première soirée londonienne a été chaude, mais Chamoulaud est venu sans chaussette mais avec des mocassins rouges. Il était le premier, il avait la pression. Mais Holtz est en grande condition, après trois semaines de Tour. Il ne sait pas vraiment qui est et comment se prononce Izaora Thibus, mais il n’a peur de personne, et certainement pas d’une mèche jaune grisâtre de Lionel. Ah, ces putains d’allergies au shampoing. Il y a de la testostérone. Chamou se réjouit de la pastille de Louise qui ne casse pas les couilles à tout le monde, mais Holtz est intouchable : il adore. Le coup est rude, le départ de Lionel du plateau est inéluctable et dans le grand fauteuil face caméra Holtz est impitoyable. Il fredonne du Mc Cartney mieux que Chamou, il salue mieux Vasseur le Nordiste, il veut mieux baiser Louise qui ne casse toujours pas le couilles à tout le monde à se faire peloter dans un pub de cyclistes. Là-bas ou au bureau, quelle différence. C’était le meilleur départ possible pour la quinzaine de vacances de France télévisions tout frais payés. « On a quelques soucis avec notre zone mixte. On va voir si on peut enregistrer », avait annoncé Chamou avant de partir pavoiser en suant au club France.

Hip hip hip Touya

En 1996, Zabel et Hardy riaient à Atlanta et ça n’avait pas échappé au service public. Eux ont résisté au poids des ans, contrairement aux archives de Montel. C’est sans doute pour se payer une nouvelle armoire et un cadenas qu’on a retrouvé l’athlète à l’aviron dès le premier matin. Ou alors Montel est comme n’importe quel frère Guénot, il se prépare quatre ans pour en profiter le plus longtemps possible.

La voix de Montel on la retient, mais France Télé amène toujours sa jeune génération, des quadras ambitieux qui ont hâte de retourner dans l’ombre. Voilà comment parler habilement d’une première journée d’escrime. De Rincquesin est entré dans sa compétition avec l’aisance d’une co-doublure d’Elise Lucet qui aurait à n’en pas douter encore plus ri aux conneries de Guerlain, entre aristo. Le jeune Nathanael était avec Lamour toujours là pour jouer à l’ancien champion intouchable qui dit aux fleurettistes françaises humiliées que ce n’est pas fini mais qui ne le pense pas, et Brice Guyart, qui aurait apprécié qu’on n’insiste pas trop sur le fait que c’est sa sœur Astrid qui tirait. Par pudeur sans doute, on n’a diffusé que les matchs d’Astrid Guyart. France TV a toujours trouvé les Jeux en famille plus sympa. Et puis De Rincquesin a besoin de lécher. « J’ai deux champions olympiques avec moi j’ai beaucoup de chance. » « Vous lui avez donné des conseils, Brice ? » « Astrid est ingénieur. Elle a la tête et aujourd’hui elle a les jambes. » Elle les a toujours à 13-10 en 8e, « allez, ça va payer ». Mais 13-10 c’était pour la Tunisienne. « 14 à 10, attention ». Et donc 15-10. « Je ne sais pas si Kader a Astrid dans sa ligne de mire. » C’est quoi la vanne, terroriste ou baiseur compulsif ?

Pendant ce temps-là, on a un peu entendu Boyon et un peu plus Romera, chargé de surveiller les conseils de Jossinet.

La Légende 100% foot : Coueffé sur le poteau

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C’était il y a un siècle, Thierry Roland ne voulait plus quitter son salon et son pyjama, il n’y avait plus de journalistes en plateau, ni de maquillage sur son visage. Pépé avait été remplacé par Eric Di Meco, fraîchement diplômé de RMC. Vicash Dhorasoo l’avait ensuite rejoint et Julien Cazarre on ne savait pas trop qui c’était. Puis tout s’est arrêté sauf Thierry Roland. On est bien content car c’était devenu pas bien du tout. On dit merci qui ?

Mais que fallait-il faire ? Depuis l’arrivée de Thierry Roland sur ses antennes, M6 n’avait pas été aussi ennuyée. Son émission football phare, qui avait condamné Benoît Clerc et Estelle Desanges aux charmes de TMC, W9 ou NT1, n’éclairait plus grand monde. Il reste bien quelques pervers du dimanche sauvés un temps par Marie Inbona et ses inutiles questions des internautes, mais Clara Morgane, au moins, elle ne gardait pas sa culotte (photo).

Bernard Menès

Le pilier de l’émission fut un temps Pierre Menès. Vingt ans à L’Equipe lui avait offert  quelques relations et le droit de se la raconter. Hélas, sans Estelle, il n’était plus qu’un Pape du politiquement correct, ce qu’il était avant, mais cette fois sans contradiction. Sa maîtrise et sa compétence:  « Lyon a plié le championnat » ; « Non désolé je me suis un peu emballé » ; « Lyon a plié le championnat » ; « Non désolé je me suis un peu emballé«  faisait toujours trembler les puissants du  monde du ballon rond mais désormais sur Canal, où la connaissance du foot ne sera jamais une priorité. De là à conserver Gérard Houiller et son « David Beckham a toutes les qualités pour s’imposer à Paris » ?  Oui. Son remplaçant poste pour poste s’appellait Vincent Duluc c’était plus compétent, ça mangeait autant mais c’était moins subversif.

Mal Coueffé

Victime de son succès, 100% foot a donc poussé ses points forts si loin qu’Estelle Denis s’est barrée. Ibrahim Ba doit savoir pourquoi. Quand face à deux nibards et un peu de soie, Dominique Grimault fait un petit Caprice, ça nous rappelle son âge. C’était pendant l’Euro, la maîtresse du foot était de retour. Aussi stimulé par l’animatrice que Giuly en son temps, il a même établi un rapport entre les Carpates et le vol à l’étalage. Judicieux, argumenté, perspicace, c’est comme prénommer Gignac Pierre-Edouard dans TV Magazine.

En même temps, Sacco y tient aussi une chronique. A croire aujourd’hui que cette petite touche féminine manque à Papy Grim, pas sûr que la réciproque soit vraie. Porteur d’un blond très tendance, même si les lunettes de soleil sur un plateau, ça fait un peu too much. Avec ses chemises blanches trop ouvertes d’un bouton, voire de  quatre, les apprentis carré rose n’y trouvent vraiment plus leur compte, ils n’attendent même plus le début de Turbo pour zapper, un mouchoir à la main. Et puis lui aussi s’en est allé, un peu à Marseille pour l’argent, un peu sur France 3 pour le légendaire Cyril Viguier comme au bon temps de l’Esprit du sport où on pouvait gagner un peu plus d’argent que prévu grâce à une justice bien faite.

Quelle heure Estelle ?

Et puis, le départ de la maman de Merlin, n’a pas été résolu. Les séduisants successeurs « de Verdière » et « Coueffé » ont déployé des trésors d’ingéniosité. Le gagnant, c’est de Verdière. Stressé comme un élève de 1re S torse nu devant un STT en cours de sport, il n’en a pas moins le mérite d’exister. Ca ne l’a pas empêché non plus d’être viré. Depuis, de Verdière, traumatisé par son expérience, réapprend à vivre sur Paris Première. Il était même dans la salle Wagram pour les Gerard afin d’y déployer un sketch des moins drôles, aussi à l’aise qu’un ingénieur nucléaire à un dîner de Noël avec des chippendales.

Il tente désormais de bousculer Jacques Mailhot et Bernard Mabille lors de la fameuse revue de presse des Deux Anes, Malek Boutih leur rend parfois visite, ça lui fait une belle jambe. Jean Amadou en est mort. Coueffé a donc fini plus mal. A force de vouloir la jouer détendue, il ajoutait à son manque d’épaisseur une très belle touche de transparence. Personne ne se foutait de sa gueule, il n’était pas là. Elisabeth Loisel le demanderait en mariage au soir d’une défaite que personne ne serait choqué. Et puis il y avait Julien Cazarre. Qui ?

Bon débarras.

Communication Le Vestiaire : Le troisième souffle

C’est une des plus grosses opérations de l’histoire de l’audiovisuel.

Alors que Canal+ met la main sur Alexandre Delperier, Le Vestiaire s’est emparé coup sur coup d’un webmaster, de bruits de Vestiaire et des mouchoirs qui vont avec et surtout, d’un des jumeaux Greenslip, la famille qui avait fait du meilleur site de sport, le meilleur site de sport. C’est après deux ans de négociations, d’intimidations, et de quelques moments de plaisir tarifé ou non que la star des journalistes rugby a fini par revenir à l’occasion de la Coupe du monde.

C’est donc sur une nouvelle interface que la V3 du Vestiaire accueillera l’autre Peyo à partir de la semaine prochaine. Son spécialiste foot de retour après quelques jours de stage avec des Albanais, des Roumains, des Albanaises et des Roumaines reviendra également avec sa nouvelle colonne vertébrale mais sans vertu. Sans oublier notre pigiste média capable d’ecrire sur Thouroude et Margotton en trois mois, après avoir enchaîné le petit Gousset et Jean-Pierre Bade en à peine trois ans.

Le dormeur Duval

Ainsi, la fessée de Pierre Duprat à Lucie Louette, pardon, de Pierre Duprat et Lucie Louette ne seront plus que de lointains et affreux souvenirs. Comme un sourire de Yohan Diniz, finalement. Désormais il ne nous reste plus qu’à attendre que les 3000 lecteurs quotidiens du mois de decembre 2008 actualisent leur lien car levestiaire.unblog.fr n’existe plus. A la place www.le-vestiaire.net s’est chargé d’éliminer un par un tous ses fans, de Nicolas Manaudou à Thierry Clopeau, de Richard Escot à Jimmy Vérove et Cathy Tanvier (ça ne veut pas dire qu’ils sont ensemble) en passant par l’immense Denis Rey. Denis, évite de le prendre au premier degré cette fois. Merci.

Pendant ce temps-là Hulkmusclor, Fred, Gégé, Hi Hat, Hannezo, Burt, Hendoo (et ses multiples pseudos marrants), Beto, Lesagepoete, Gogo, Brandade, Bastos, Denis, Lemajorfatal (il n’a écrit qu’une fois mais c’était sur de la voile donc ça compte triple) et même Coureurde8 (champion des courses de 8m) ont réussi à mettre notre adresse dans leurs favoris. Il y en a un autre qui est tombé dessus par hasard mais qui, apparemment, a dû apprécier quand même :

anonyme
pd@free.fr

c’est vraiment nul de parlé des gens comme ça, surtout quand on ne les connaît pas!! Et si vraiment ce « journaliste » en était un bon, il aurait signé ce torchon de jalousie et de mesquineries!!!

Mondiaux de Shanghaï : Montel aphone sonne

Patrick Montel a été privé de championnats de France d’athlétisme et du duvet de Lemaitre tentant d’articuler deux phrases correctes consécutivement. Épreuve autrement plus difficile que d’aligner les chronos sous les 10″. Alors Patrick s’est une nouvelle fois consolé en Chine avec une guide qui a tout tenté pour justifier son cachet. Peine perdue la star c’est Montel.



L’histoire d’amour entre la Chine et France télévisions avait débuté il y a 3 ans à Pékin. Tenue de marin de rigueur, on avait écumé tous les bars à putes avec Maximy sous prétexte de visites de la Chine secrète, celle où on crève la dalle mais où on est heureux. L’histoire s’est poursuivie à Shanghaï, cette ville baptisée par le démentiel Alex Boyon : cité de la démesure. C’est ici que la vedette des tartans a traîné ses guêtres, sa raie au milieu approximative et son épi. Preuve que son coiffeur serait toujours recherché par Interpol. Mais Montel, c’est aussi et surtout un débit de parole ininterrompu digne des plus beaux flows de Jay Z. Bienvenue dans le Shanghaï interdit, celui de Monsieur Lang.

Quelques instants auparavant, Boyon nous promettait de découvrir un paysage méconnu en décalage romantique avec les gratte-ciel dont il énumérera, sans note, les 174 chantiers en cours. On retrouve donc Montel planté à 200m des maisons dans un cadre couleur locale avec une guide bonne à crever moins couleur locale. C’est pas grave, elle est surtout ici pour nous raconter que la France a laissé des traces dans cette Chine-là. Elle n’aura pas le temps d’en dire plus ; tous les 52 mots de Pat, elle en placera 3, en télévision on appelle ça les bonheurs du montage à la serpe. On vous l’a dit, la star c’est Montel, même si les érections sont moins fournies.

Chine, Chine

Patou tourne les plateaux et laisse le soin aux cadreurs de filmer l’intérieur des habitations, on ne va pas non plus se dégueulasser pour une séquence de 4 minutes. Tant pis pour Monsieur Lang. Montel ne passera pas non plus par la piscine. En revanche, il se livrera a un karaoké sur le plus grand tube d’Hélène Rollès. Le seul. Mais ça ne lui suffira pas, il faut montrer que les rockers chinois aussi connaissent leur solfège, la guide n’aura pas le temps de nous dire si c’est révolutionnaire. C’est suant à grosses gouttes que les toits de Shanghaï accueilleront notre Montel national et pour le coup international dans le Bar rouge. On recolle les ambiances au mix est le tour est joué.

On aurait tout aussi bien pu le tourner sur Direct 8, ça n’aurait pas fait plus amateur, mais cette fois Pacaud n’était plus libre. Des séquences inoubliables ponctuées de main de maître par les études anthropologiques, sociétales et architecturales de Boyon : « Pour un demi-euro vous avez un plat, c’est d’ailleurs là qu’on s’est fait péter le ventre tout à l’heure. » Sympa l’occidental et toujours généreux mais au moins il ne juge pas, il respecte. Comme quand il taille un costard en polyuréthane aux Brésiliens en utilisant l’adjectif « dubitatif » à bon escient. Ne cherchez plus le meilleur d’entre nous.

 

« Et ça, ça nous fait très plaisir », poursuit Monfort.

Canal+ : L’instinct Grégoire


On peut donc être une vedette de Canal+ sans pour autant abuser du gel dans les cheveux. Romain Del Bello, Dominique Armand et leur boss Hervé Mathoux auraient sans doute dû mieux travailler à l’école. Avec son sourire de fayot, ses oreilles légèrement décollées, sa coiffure sans forme et ses costards bon marché mal taillés, on se demande comment celui qu’on a toujours traité, et qu’on continue de traiter, de petit intello, a pu devenir le numéro un de la chaine cryptée. D’ailleurs, lui aussi se demande parfois ce qui l’a mené là. « J’étais un malade de politique, avoue-t-il. Je regardais tous les débats télévisés et pendant les études je faisais la sortie du Conseil des ministres.«  On comprend maintenant mieux pourquoi Grégoire ne traîne pas dans les soirées VIP de Panam avec ses petits copains de la chaîne, entre trois putes et une ligne de sucre en poudre. Comme le chante son homonyme, toi + moi, ça fait deux.

Grégoire Margo-thon

Mais il n’y a pas de hasard, Grégoire n’est pas le commentateur vedette de Canal pour rien. Il aime le sport, surtout le basket et l’athlétisme, discipline qu’on lui donne parfois le droit de commenter pour le récompenser de ne pas cafter tous les écarts de conduite de ses collègues. En revanche, l’esprit Canal, lui, il s’en fout. Le Gai Luron du Paf n’en peut plus du rire « communicatif » de la Rouille, il a assez donné quand ils commentaient les matches ensemble. Le second degré des Del Bello, Thouroude ou Guy ne lui arrachent pas un seul rictus, d’ailleurs il ne comprend jamais leurs blagues et se demande pourquoi ils dépensent autant d’énergie en enfantillages. Il supporte encore moins les déguisements et les pitreries de Jean-Charles, son exact opposé. Commenter les matches, c’est son boulot, un point c’est tout. Il aurait pu être prof de lettres – comme maman – ou encore notaire, mais il est devenu commentateur de foot, au grand dam de son père qui ne manque pas de lui reprocher ses fréquentations gominées à chaque repas de famille.

Grégoire m’a tuer

Malgré tout, Grégoire Margotton a tout pour être heureux. Il exerce un métier de rêve et peut en plus se targuer d’être le meilleur à son poste. Il a aussi prêté avec un grand professionnalisme sa voix à la série des PES sur consoles de jeux, signe de reconnaissance de son talent même si la participation de Franck Sauzée au dernier FIFA a sacrément remis en cause cette distinction. Le manque de fantaisie serait-il le seul point faible de notre héros ? Malheureusement, comme tout premier de la classe il n’est pas que nul en cours de sport, il partage avec ses congénères intellos un autre talon d’Achille : les femmes le paralysent.

Conscients de cette petite faiblesse et désireux de se payer sa tête, Hervé Mathoux et consorts ont alors eu une idée mesquine : proposer à Margotton de présenter la grande soirée de Ligue des champions. Avec Nathalie Ianetta. Ils se sont sûrement bien marrés, le petit Greg beaucoup moins, qui a eu droit à une double sanction : il voit Christophe Josse commenter le Barça et Manchester alors que lui se tape Lorient ou Bordeaux mais surtout il croise le regard pétillant de Madame Sabattier et cela le rend tout chose. Et voilà comment le meilleur en cabine de presse perd tous ses moyens et se retrouve en plateau avec les mains moites et le sourire niais de celui qui est amoureux de la copine de son camarade de classe le plus idiot.

J.-C., le vrai titulaire du poste, n’a heureusement aucun mouron à se faire. D’une part ses cheveux se sont barrés depuis longtemps, d’autre part Grégoire ne déclarera jamais sa flamme brûlante à son inclinée, même quand elle lui raconte, privilège du confident, toute sa vie sexuelle. Notamment ses parties fines avec Doudouce, qui porte bien mal son surnom avec elle. De toute façon, il n’est vu que comme une bonne copine et un grand professionnel qui pourrait peut-être refiler ses prochaines notes ou sa veste lors du prochain direct à Gelsenkirchen.

Robert Pirès : Les connards savent très bien tacler

On peut être footballeur et ne pas forcément être bête à manger des chasubles. L’inverse peut aussi être vrai.

On avait de Robert Pirès une image assez  joviale, celle d’un bon camarade, simple. Simple, il l’est, peut-être même un peu trop. Avant de découvrir ses mémoires, qu’il n’a pas encore dû réussir à lire, les seules images qui avaient été diffusées de lui en dehors de Metz, Marseille et Arsenal étaient celles des Yeux dans les Bleus, où son sourire à peine niais et sa bonne humeur ne l’avaient jamais quitté.

L’équipe de France finira pourtant par le quitter. En son temps, Le Vestiaire avait décrit ce personnage exubérant qui semblait ne jamais pousser la réflexion trop loin. Nous étions bien en-deçà de la réalité. C’est un miracle que Robert soit parvenu aussi haut en réfléchissant aussi peu. C’est lui-même qui le dit, au-delà de son talent il n’avait rien. Trop gentil, trop fragile, trop neuneu. Le club Pirès sur Europe 1 avait quand même livré de larges indices, aux banalités succédaient les évidences, quand les lapalissades ne supportaient plus les pléonasmes. Du vide. Sauf quand il s’agissait de parler de Domenech.

Tentative d’Atlanta

Il ne comprenait pas, Robert. Il n’a jamais compris. Quand il faut écouter Raymond 30 secondes pour se rendre compte qu’il se fout en permanence de la gueule du monde, qu’il a sacrifié sans autre raison que son bon plaisir des générations de joueurs, Robert a toujours accepté les humiliations de son mentor. L’espoir fait vivre, l’idiotie peut tuer. La carrière de Pirès est morte contre Chypre mais en réalité elle était déjà décédée à Atlanta en 1996. Jacquet l’avait repêché mais il a fini par se noyer quand même. Robert est bien conscient de tout ça et le raconte. Une amende, un remplacement par Moreira, un rendez-vous planté, un mensonge de Domenech, un mensonge de Domenech, un autre mensonge de Domenech. Domenech aurait pu lui demander de virer tous les mois son salaire sur un compte numéroté propriété d’un certain RD, il l’aurait fait.

Un jour, Robert en a eu assez et s’est lâché dans la presse. Mauvaise méthode. Il n’y a pas de méthode, à part peut-être convaincre ses camarades de ne pas soutenir aveuglément Raymond en 2008. Des camarades dont il pointe gentiment l’hypocrisie dans son bouquin, sans pour autant appeler Patrick Vieira, Patrick Faux cul. Oui, Robert est gentil. Personne n’aimait Domenech, mais la règle c’était de ne pas le dire. Vieira prendra la porte dans la gueule deux ans plus tard. Il y a une justice pourrait dire Robert. Mais Robert est gentil.

Les secrets du Docteur tocard

Le Vestiaire inaugure une nouvelle rubrique, car désormais il sait lire. Ca valait presque le coup, ça fait toujours un article de plus.

Quand Bruno Godard ne vient pas se livrer sur Direct 8 à des affirmations péremptoires sur le titre assuré des Marseillais, l’écroulement lillois ou la qualification du PSG en Ligue des champions, il trouve le temps de délaisser Canot et Bagaria pour commettre des bouquins de merde aussi vides que le regard de Gourcuff au moment de  jouer à Ménibus la réplique la plus célèbre du cinéma français : « Oui, j’aime les filles. »

Bruno quetard

Le livre s’appelle Sexe football club et c’est déjà bien qu’on accepte de le citer. Il aurait aussi bien pu s’appeler revue de presse des rumeurs les plus connues du football. Ou les histoires dont on se fout, tellement on en a entendu parler. Zidane a-t-il eu une relation avec une star du R’n’B ? On ne saura pas, c’est pas grave, on ne savait déjà pas avant.

Qui est ce footballeur bien membré qui se tapait la fille de son entraîneur ? Tout le monde le sait, pas besoin de donner le nom, en plus ça évite les procès. Pourquoi Larios et Platini ne pouvaient pas se saquer ? Tout le monde le sait, pas grave on raconte quand même l’histoire racontée par Pierre-Louis Basse, racontée par Robert Herbin, racontée par Roger Rocher, racontée par mon prof de sport et racontée par moi à mon cousin. Et par les principaux intéréssés ? Ca aurait demandé un petit travail d’interview, bref, d’avoir sa carte de presse et qu’elle serve à autre chose qu’à se torcher.

Bruno jobard

Quel est ce footballeur qui s’est tapé une prostituée ? Ribéry. Révélations chocs. Et ce footballeur brésilien accusé de viol ? Brandao. Le courage du reporter de guerre. Gourcuff est-il gay ? Ben ça on sait pas, Tétu n’a encore rien dit. Quelles sont les boîtes de nuit à la mode ? Là par contre il y a les noms, mais le problème, c’est qu’on s’en branle. Un peu comme de Ginola. Et sur Domenech, sa femme et sa liste noire ? Rien, ça aurait demandé un travail d’enquête. Faut pas lui demander de se foutre de notre gueule et en plus d’être journaliste. Bordel.

Roland-Garros : Sabre Lauclair

Il est issu de l’hippisme et de la pétanque et pourtant ses amis boulistes disent qu’il aime avant tout le sport. Dans l’exercice de ses fonctions, Daniel Lauclair parlerait donc de sport. Invérifiable : dans son tennis club, il côtoie des cuisiniers, un casse-couille qui jongle avec ses raquettes, des journaux du jour et Hanouna. Même Bernard Farcy vient l’écouter. Comment savoir si France 4 émet vraiment ? 

Si Dany se levait sur les coups de 7 h, il n’oublierait sans doute jamais de foutre une bonne trempe à sa femme, c’est pour les jours où il n’aurait pas de compliment à lui faire sur sa coiffure de merde ou son visage ridé, voire son corps déformé par les grossesses successives. Ce moment de tendresse, c’est juste avant de préparer sa revue de presse sur un coin de table pendant le petit déj’. Son stabylo orange traque les papiers les plus éloquents de la quinzaine, pour rendre hommage aux Français qui brillent. L’embarras du choix, ils sont déjà trois en huitièmes : « Tsonga à la trappe« . Jo-Wil ne devait pas encore être assez au fond du trou. 

Ensuite, direction la porte d’Auteuil, à cette heure là ses proies sont souvent à l’entraînement. Mais avant d’aller retrouver Chardy et Simon pour se demander si leur amitié resistera au duel, il fait sa rubrique bouffe. D’ailleurs, Dany ne demande pas, il affirme. Ou il rentre dedans, au choix. On appelle ça le  journalisme à la papa. Avant la neuvième binouze bien-sûr. Quand Dany rencontre le cuistot du jour, il le méprise à peine. « Alors, tu nous as pondu quoi aujourd’hui ? » Souvent il oublie le « connard » en fin de phrase. Ce n’est pas grave, il se rattrape entre entre le dos de foie gras poêlé et le caviar de volaille : « Allez, on enchaîne ! » Un « putain » n’aurait probablement pas été de trop. « Et on boit rien avec ça » ?

A la benne Mladen

Place au jeu ensuite et aux interviews intimistes dont il a le secret. Kristina Mladenovic va finir par le savoir : deux ans après un mot gentil pour saluer sa première participation, c’est le même sosie d’Henri Sannier au cheveu lisse qui s’est avancé vers elle pour lui demander comment elle s’était démerdée pour perdre alors qu’elle menait 5-3 dans la troisième manche. N’ayant pas de réponse et une bonne envie de pleurer, elle a tourné les talons. Dommage, Dany voulait lui demander sa recette pour devenir la plus mauvaise joueuse de tous les temps. Le court n°7 est décidément un sanctuaire puisque Mahut, quelques heures avant d’y perdre, avait dû promettre au micro de notre serviteur qu’il ne ferait pas chier les gens pendant onze heures cette fois.

N’allez pas croire que Lauclair n’aime personne, il fait juste son métier avec mesure : Clément et Robert ont eu droit à une hagiographie en règle, surtout après la branlée du deuxième tour. « Stéphane, en entrant sur le court vous avez eu la pression, que vous avez tenté d’évacuerJe vous laisse savourer le moment avec le public. » Quand on a marqué trois jeux, c’est sans doute la première chose qu’on a envie de faire. D’ailleurs, le public le lui rend bien, on entendait à peine les « Stéphane dégage, t’as rien foutu ! » 

Pendant ce temps-là, Montel n’est pas le seul à raviver les souvenirs de France 2 foot. Etre multisport, c’est un métier.

Médias, Canal + : Thomas tout rouge

Pour les fans de ballons ronds et de mouchoirs, le choc a été rude. Exit le sourire enjôleur, les épaules nues et les clins d’œil coquins de Nathalie Ianetta, fini de fantasmer sur la mini-jupe en cuir et les talons hauts d’Alessandra Bianchi ou sur les petites chemises du très gay friendly Javier Gomez. Le glamour c’est désormais réservé au samedi soir, quand Messaoud Benterki rend l’antenne. Le dimanche, place à l’humour.

C’était au printemps 2010 sur iTélé entre 7 et 9h, tout le monde voulait croire que Thomas plaisait à Amandine. Mais elle ne le regardait jamais, préférant peut-être rêver aux mimiques d’Olivier Galzi voire à Pierre Moscovici comme toutes les femmes. Tant qu’à manquer de charisme, autant avoir du pouvoir. Thomas Thouroude était si Praud que l’été venu il fut envoyé en Afrique du Sud. Lui seul serait suffisamment transparent pour passer inaperçu dans le bunker de Knysna. Mais soudain, au milieu du crachin et de la houle, le crapaud se fit prince. Chaque matin, l’aisance du direct, les écharpes bleutées, les vannes ajustées. C’était lui.

Gamelle Comedy Club

Rentrée 2010, des projecteurs Ikea, une table Conforama et voilà Thomas tout rouge, seul en piste pour nous faire oublier nos émois passés. Fais-nous rire, le comique ! Comme Tonton Closefield à l’heure de présenter son mémoire de fin de DUT Conseiller de clientèle Banque-Assurance, le jeune Thomas n’est pas prêt. Le ton est hésitant et les blagues vaseuses, malgré un costume de scène emprunté à Guy Bedos. Bien que deux tailles trop petites, ce dernier est malheureusement trop lourd à porter et, à mesure que l’émission avance, on se rend compte que le football italien n’avait d’intéressant que les glaviots dans la voix de sa figure de croupe. Pourtant, le jeune premier tente de divertir en offrant des « Pendant ce temps-là » clairement piqués au Vestiaire et les reportages du début sur les grands d’Espagne sont toujours aussi bien réalisés. Mais en réservant le meilleur pour le début, l’amateur de foot va forcément se coucher plus tôt.

Sabatier sort du placard

Pour relancer l’intérêt de son émission phare, les pontes de Cana + ont eu après quelques semaines l’idée de sortir de l’oubli Jean-Charles Sabatier. Le trublion teuton, qui sait combien il est difficile de faire rire, retrouve ainsi le programme duquel il avait été évincé suite à la nomination de sa femme comme présentatrice. C’est mieux même si pour le coup on aurait préféré sa femme, surtout que le petit Thomas a enfin pris confiance malgré le dédain affiché semaine après semaine par le boss et ancien présentateur Hervé Mathoux. Mais pas encore suffisant pour donner envie de suivre assidument le résumé de Catane-Cagliari ou Wolfsburg-Monchenglatbach. Prochaine idée pour sauver les meubles et relancer enfin l’intérêt de L’équipe du dimanche, remplacer la table Confo’ par une barre de Pole dance. Sauf si c’est Jean-Charles qui assure le spectacle.

Stade 2 : Le Glou des autres

Familles recomposées, c’est pas gagné : Chamoulaud le sait, expliquer que piquer dans la caisse ce n’est pas respectueux de la vie en communauté c’est aussi compliqué avec son beau-fils qu’avec Monfort.

Le public a disparu, les jingles criards aussi. Aujourd’hui, Stade 2, c’est du reportage, de l’image, moins de bling bling et davantage de Romera, président de la société des journalistes. Le coup de pinceau est avant tout moral : Nelson est toujours là. Mais il ne parle plus de ses riches amis nucléaires, juste des questions web, d’internautes et de Lille peut-il être champion de France. Quand on est un vrai patriarche, on manie le compliment aussi bien qu’on évite le coiffeur. Chamoulaud a tout compris, pour la paix des ménages un duplex avec Peyron en vacances au large de la Catalogne est parfois un compromis nécessaire. Godard et Boyon sont aussi au large, mais chaque chose en son temps.

Du Boyon plein les fouilles

Du reportage, ils en voulaient, ils en ont eu. Ouvrir sur Thomas Bouhail confirme la tendance que le public en plateau n’est plus le bienvenu. Stade 2 revient aux sources, 32 minutes d’interview rugby juste à attendre que Saint-André daigne enfin féliciter son frère, c’est le service minimum et peut-être qu’un jour les gens connaîtront même la ProD2. Lartaud a pu acquiescer, ça prouve qu’à 18 ans on peut avoir vu le LOU. Le fantôme de Salviac, lui, a versé une larme. L’absence de danseuses en string et la présence d’une enquête sur la communication des sportifs sur Internet, avec Chabal qui tente de faire une phrase, c’est remuer le pathos dans la plaie.

Au moins, Karembeu n’est plus là toutes les semaines. Insipide, finalement, c’est un compliment.

Ligue des Champions : Kosta del sol

Quoi qu’il arrive, Gérard Houllier jouera encore la Ligue des Champions au printemps. C’était déjà le cas il y a un an. En attendant, il a pris une branlée contre son vieux rival de TF1 et de l’équipe de France.

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– Gérard, que doit faire Lyon pour gagner ?
Lyon doit faire plus de vagues offensives.
Pour quelque centaines de milliers d’ euros, le rôle d’un consultant est parfois obscur, celui de Gérard Houiller un peu moins.

Expliquer les matches, c’est pas trop son truc. Il a choisi DTN il y a bien longtemps déjà, c’était en 1989. D’aucuns diraient qu’il n’a jamais vraiment arrêté, ça a quand même permis à la Bulgarie de faire un Mondial et au Barça d’être champion d’Europe 2006 dès les quarts de finale. Entraîneur serait donc un vrai métier.

Gérard, pour 100.000 euros, quelle est la  valeur d’une victoire contre la Fiorentina ?
Gagner contre une équipe qui joue à dix c’est toujours bien. Une victoire qui compte beaucoup.

Le sourire et le blaser sans pli c’est sans supplément.

Alors quand Michel Platini accorde une interview exclusive à Hervé Mathoux au saut du lit, il est déjà un peu plus dans son élément. Même pas besoin de lui demander son avis, il le donne avec le sourire quelle que soit la circonstance, lointain héritage d’un Téléfoot où Hardy lui passa du reggae hurlant Ouh yeah, ouh yeah.
Oui, c’est une bonne interview. 25.000 euros, les 75.000 supplémentaires arrivent : Elle est chargée de bons messages.

Houiller jusqu’au cou

Le bon message, c’est probablement ce qui a le plus fait sourire David Ginola, à quelques jours de l’anniversaire de sa fille. Toujours en cavale, l’ancien agent de voyage de Kostadinov n’a pas oublié que son avocat l’a chargé le jour du procès. Aimé Jacquet était sur le banc ce soir-là, Blanc, Petit, Desailly et Deschamps aussi, allez comprendre. Si Domenech déconne trop, Escalettes niera avoir déjà connu Houiller.

Houiller n’est certainement pas cet imposteur avide de pognon qui débite toujours les mêmes poncifs sur la Ligue des Champions, qu’il a tellement disputée avec Liverpool que la Coupe UEFA prend la poussière dans son Hall of Fame.
– « Avant tout, je voudrais féliciter Jérémy et Sydney pour leur match. » 80.000 euros par tête de pipe, le compliment est sincère et bien vu, ce sont toujours les meilleurs joueurs que Canal rameute dans la zone d’interview après match, heureux hasard.

Hall of flemme

Ca n’a surtout pas empêché Gérard de féliciter Juninho après un 5-2 à Barcelone et une expulsion des plus gracieuses, ni de dire un jour que l’important c’est le palmarès. C’était il y a déjà longtemps, et depuis Ibrahimovic a signé à Barcelone. Justement, Canal a le droit de montrer des images et après une délicieuse rencontre avec Mourinho, Ianetta toute retournée laisse parler Gérard avec Ibrahimovic. Le Suédois n’a jamais joué en Angleterre, il vient de passer de l’Italie à l’Espagne, c’est le moment de ressortir le Take it easy, il a pas servi depuis Noeux-les-Mines, à moins que ça ne soit Hucqueliers ou peut-être juste un voyage à Anfield Road.
– « How did you feel when you started the game against your old club ? » 100.000 livres sterling pour Gégé, on peut aussi utiliser le présent et dire former club. Arsène Wenger n’a probablement rien compris.
– « Bonsoir Sydney, bonsoir Kim, tout d’abord félicitations. » 500.000 euros.

Un entraîneur-sélectionneur qui n’a jamais tort malgré des résultats de merde. Ca nous rappelle quelqu’un. Mais qui ?
Pendant ce temps-là, Willy Sagnol passe aussi le casting : « Ce qu’on peut dire, c’est que chaque équipe a joué avec ses valeurs et ses qualités. » Combien ?

US Open : Gilbert beau dard

A l’occasion du triomphe français à New York, Le Vestiaire rend hommage au plus grand expert de L’Equipe.fr.

Régulièrement, Rodolphe Gilbert éclaire de son œil avisé la vie tennistique sur L’Equipe.fr. A ceux qui se demanderaient de quel droit un ancien 61e mondial coaché par Tulasne débite des conneries pendant un Grand Chelem, Le Vestiaire démontre aujourd’hui qu’au contraire, il est incontournable. Et ce, même si le 5 juin, « qui peut contenir Nadal ? » et le 6 juin « Nadal est en danger ».

Nous sommes au début des années 1990. Rodolphe Gilbert est à l’orée d’une brillante carrière, du moins le croit-on. Ce n’est pas une vanne, d’ailleurs, Julien Jeanpierre ne rigole pas. Il ne faut pas longtemps à Rodolphe Gilbert pour trouver sa voie sur le circuit pro. Dès Brest en 1990, puis Miami en 1991, il donne la leçon à Thierry Champion, donc un peu à Monfils. Pour Forget, le capitanat de Coupe Davis est encore loin, mais le voir gagner contre Sampras achève de le convaincre.

Il embrasse le Guy à Bordeaux. Lionel Roux y passera à son tour à Marseille en 1993, le staff est au complet. Escudé, terrassé à Contrexeville en fin de carrière, lui offre les droits de la Fed Cup. Un dernier baroud d’honneur qui aurait pu se transformer en coup de maître au tour suivant, mais Olivier Malcor était le plus fort : il n’a donc pas d’avis sur Paulo. Winogradsky a aussi eu de la chance à Thessalonique en 1988, donc « Jo a répondu présent ».

On brade Gilbert

A ceux qui pensent aussi que Rodolphe Gilbert est un nul qui n’a récolté que deux titres en double et qui ne le reconnaissent pas quand il passe sur L’Equipe TV, il ne faut pas oublier qu’à Roland-Garros 1993, il fut le dernier Français en lice. Un troisième tour, en battant Becker, ce n’est pas donné au premier venu. Mais Dosedel était le plus fort.

TF1 : Zabel anonyme

Canal a pris Jacquet, Roux, Pauleta, Gerets et Sonny Anderson. TF1 a pris le reste, ça coûte et ça n’a rien à dire. Ou ça ne sait peut-être pas le dire. Voici les 5 raisons  qui vous ont fait éviter ou pas TF1, de toute façon vous n’aviez pas le choix et Liza est aussi sur RTL.

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Christian JP : « Et voilà une balle de but. » « On se calme, attention monsieur l’arbitre, il faut ramener le calme. » « La côte a baissé à 2,10, pour plus d’infos, TF1.fr. »
Comme pour l’équipe de France, il a obtenu sa place au Mondial sur un coup de dé. Comme pour l’équipe de France, il aurait dû s’arrêter dès les poules. Mais ce ne sont pas toujours les meilleurs qui jouent les finales, sinon Leboeuf ne parlerait probablement pas à Brogniart avec le chapeau d’un crooner sur la tête. Larqué a néanmoins dû s’incliner la mort dans l’âme, c’était lors d’Espagne-Chili : « Vous aviez dit que les Chiliens termineraient à 10, bien vu. » Ralenti à l’appui, c’était une erreur d’arbitrage.

Fabien Barthez : « Je pense que les Bleus vont y arriver. » Consultant est effectivement un métier.

Robert Pires : Quand Lizarazu et Barthez s’envoient des vannes de champions du monde, il est là et il ne participe pas. Quand Brogniart le laisse conduire l’interview de Malouda après France-Uruguay, il est là et ne participe pas. Pardon, il participe et émet une idée : le repositionnement à droite. Domenech avait bien trouvé son pire ennemi.

David Astorga : La promotion a du bon, sauf si à la fin on s’enHardy. Beugler qu’on aime quand c’est chaud sur le 1er corner ivoirien du 0-0 contre le Portugal peut coûter une carrière. Rien n’est perdu : il lui restera l’oeil du Praud en fin de parcours.

Frédéric Calenge : Denis Brogniart revendique la place à raison, mais deux conditions sont requises : être journaliste, et parler de sport. A défaut, Frédéric Calenge fait le nombre, de toute façon c’est ce qu’on lui demande puisqu’il était préposé aux interviews de Domenech après match, sur TF1 rappelons-le.