Ping-pong : Monts et vermeil

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Il y a quelques semaines, Le Vestiaire vous révélait l’étrange maladie qui frappait le tennis de table français. Cinq  jours après les championnats de France, rien n’a changé. Le champion porte une fois de plus le même nom que le champion d’Europe par équipes d’il y a seize ans. Dynastie ou coma ?

La valeur n’attend pas le nombre des années. Les jeunes loups Lebesson et Salifou l’ont sûrement compris, tous deux battus par Christophe Legoût, 36 ans à peine, dans la plus stricte intimité évidemment. Lebesson aussi avait été sacré champion de France de tennis de table et évidemment dans la plus stricte intimité puisque la finale était retransmise sur Sport+, c’était il y a un an. Il n’a pas réussi à garder son titre, pourtant toute la profession lui promet de longues décennies de bonheur. L’an dernier, il aurait pu se demander ce que son adversaire en finale faisait en face, mais il n’y avait pas de quoi : Damien Eloi n’avait que 40 ans et 11/4, 11/8, 11/5, 11/3, ça laisse pas énormément de temps pour réfléchir. Puisque certains ne s’en souviennent pas, c’était beaucoup plus dur en demi-finale contre Patrick Chila, tout juste 40 ans, qui avait gagné deux sets. Heureusement, Gatien était forfait au tout dernier moment, en 2004, 36 ans à peine après sa naissance.

La symphonie de Waldner

Chila, Eloi, les années 1969. Et Christophe Legoût qui attendait son heure, non pas pour le dépistage du cancer colorectal, mais pour le trophée de meilleur joueur de France. Quatre ans de moins que les autres, toujours ce quart de finale aux Europe 2009 et toujours ce plaisir à arpenter les salles pas si remplies que ça de Pro A avec l’équipe surprise de la saison, Istres. Il pourrait même conduire son club en Ligue des Champions, Sport+ n’est toujours pas preneur.

Legoût n’a donc pas volé son titre de numéro un français, pas de panique ce n’est que la 64e place mondiale. Evidemment le numéro deux est Damien Eloi (n°72 mondial), il joue à Chartres et a cumulé lui aussi pas mal de quarts de finale européens dans une obscure catégorie appelée « double », que la Pro A ne connaît pas. Mais qui connaît la Pro A, pourrait-il rétorquer. Patrick Chila (n°72), lui, a choisi de s’arrêter au sommet, sur cette demie en 1994 et surtout ce 16e de finale à Atlanta 1996. Les meilleurs partent toujours trop tôt. Legoût n’est pas mécontent, à 36 ans, il n’aura plus à se faire torcher en Pro A.

Pendant ce temps-là, la Vaillante d’Angers adopte une recette vieille comme le monde : elle s’appelle He Zhi Wen, 48 ans et 52e mondial. On va enfin reparler des JO de Moscou.

Ping pong : Les trois vermeils du monde

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Le tennis de table français est frappé d’un étrange syndrome d’homonymie. Il y a quinze ans, les trois meilleurs portaient le même nom. Dynastie ou coma ?

La valeur n’attend pas le nombre des années. Emmanuel Lebesson l’a sûrement compris, lui qui a été sacré champion de France de tennis de table en mai, évidemment dans la plus stricte intimité puisque la finale était retransmise sur Sport +. A 21 ans, il aurait pu se demander ce que son adversaire en finale faisait en face, mais il n’y avait pas de quoi : Damien Eloi n’a que 40 ans et 11/4 11/8 11/5 11/3 ça laisse pas énormément de temps pour réfléchir. Pour l’anecdote, c’était beaucoup plus dur en demi-finale contre Patrick Chila, tout juste 40 ans, qui a gagné deux sets. Heureusement, Gatien a déclaré forfait au tout dernier moment, en 2004, 36 ans à peine après sa naissance.

La symphonie de Waldner

Chila, Eloi, les années 1969, et Christophe Legoût dans tout ça ? Quatre ans de moins, un quart de finale aux Europe 2009 et toujours ce plaisir à arpenter les salles pas si remplies que ça de Pro A avec l’équipe surprise du début de saison, Istres. Malgré sa grande expérience, il apprend encore, par exemple à perdre le dernier set du match décisif en foutant en l’air 5 balles de set. C’était à Angers, Wosik et Monteiro étaient vraiment très forts, mais ça ne change rien : Legoût est toujours n°1 français, pas d’inquiétude ce n’est que la 51e place européenne. Evidemment le numéro 2 est Damien Eloi (n°64 mondial), il joue à Chartres et a cumulé lui aussi pas mal de quarts de finale européen dans une obscure catégorie appelée « double ». Pas loin derrière, Patrick Chila (n°71). Levallois profite de sa grande forme : une demie en 1994 et surtout ce 16e de finale à Atlanta 96. D’ailleurs, lors de la 3e journée, Chila a battu Legoût. On en est à combien combien ?

Pendant ce temps-là, Jean-Michel Saive est toujours 24e meilleur joueur européen. Et s’il était né en 1969 et n°1 belge depuis 85 ?