La légende Coupe du monde, Portugal : Rui barré

Le Portugal a longtemps été la meilleure équipe d’Europe et parfois du monde. Mais elle a attendu de devenir moyenne pour le prouver.  Désormais, à part sa star, elle est très forte. Pourtant il ne viendrait à  l’idée de personne de les mettre favoris.


Avant de remporter le mondial 2022 et l’Euro 2016,le Portugal avait déjà remporté une grande compétition. Notamment en 2004 à domicile où la Grèce qui avait soulevé le trophée.

Souvenez-vous, les Portugais de 2004 dominent de la moustache et des épaules un Euro organisé pour eux, chez eux. Un tournoi superbe qui n’aura pas vu que les magnifiques fins de carrières de Lizarazu pris de vitesse par Zagorakis, et Desailly pris de vitesse par Santini. Imaginez aussi un Tchèque de Lyon meilleur buteur, l’année où la République Tchèque ne joue pas la finale. Et donc le Portugal qui confirme enfin toutes les taules collées à l’Argentine en -20ans et ce titre mondial de 1991 à la maison. 2004 moins 1991, ça fait 13 ans, Figo commence à avoir les dents qui baignent. Rui Costa aussi.

Ce même Rui Costa qui promettait alors de devenir l’un des plus grands joueurs de l’histoire. Treize ans plus tard, il n’était devenu qu’un bon joueur sans plus mais meilleur buteur de son équipe tout de même avec pas moins de deux réalisations avant le chef d’œuvre final que nous allons vous conter dans quelques instants. En 1991 il était déjà l’architecte du but de la demi-finale contre l’Australie. En finale face au Brésil, il se mettra sur son 31 pour offrir le 0-0 victorieux à ses coéquipiers grâce au tir au but manqué d’Elber, qui a donc bien été international un jour. Il ne faut jamais insulter le passé.

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Argentine, Coupe du monde, Messi, le dernier Maradona: Le magicien dose

Qui aurait cru qu’un jour Maradona évoluerait au PSG ? Qui aurait cru qu’un gars qui n’a gagné la Coupe du monde que chez les ados, serait considéré comme l’équivalent de Maradona ? Et Lavezzi ?

Nous allons maintenant vous raconter ce qu’était vraiment le football argentin. Et vous allez voir que c’est autre chose que Messi.

Raconter l’Argentine sans parler de dictature, d’empanadas ou d’Eva Peron, c’est surtout ausculter le destin de Ramon Diaz. En 1979, le futur maitre de Louis II est le meilleur buteur des bleu et blanc champions du monde des moins de 20 ans. Ramon, qui ne sait pas encore qu’il évoluera un jour dans le même club que Rui Barros ou Christopher Wreh, plante à 9 reprises, trois fois de plus que Diego. Mais c’est pourtant Diego qui termine meilleur joueur. Ça sent déjà pas très bon.

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Rugby, France-Australie, Colonel Fabien, acte 7 : Canberra, blaireau

Le ballon ovale est bien le dernier sport où il est encore possible de naître à Montgaillard et de devenir l’un des meilleurs joueurs du monde. C’est pas plus pourri que de voir le jour à Lannemezan. Et à Cahors ?

De notre envoyé spécial au Manuka oval

Que valait vraiment Benoit Dauga ? Certains diront que c’était un bon joueur mais pas un très bon. Un sacré sauteur, pas façon Aaron Smith quand même. Mais côté travail on préférait largement Walter. A part ça, que peut-on encore raconter sur cette équipe de France, à part faire semblant comme l’ensemble de la presse sportive que l’écart entre le XV frappé du Wallaby et celui du coq qui fait déchanter n’est pas en tout point abyssal. Il faut dire que le pays-continent, comme on aime abusivement à le surnommer, n’était pas à l’abri de connaître un creux générationnel aussi intense et profond.

En effet, le match qui occupera tous les regards ce week-end en terre meridionale sera plutôt Australie-Afghanistan, affiche de la Coupe du monde. La seule qui compte vraiment.

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Les intouchables : Gouverner, c’est Federer

C’était il y a plus de dix ans*. Roger venait de prendre sa retraite et Le Vestiaire avait fait son choix avant même que Nadal et surtout Djokovic n’écrasent ses restes.

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Pour sa 18e finale en 22 Grand Chelem,  le plus grand joueur de tennis de l’Histoire avait déjà gagné le droit de rejoindre Michael Jordan dans le panthéon des intouchables du Vestiaire.

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Ligue 2, Girondins 1992-2022 : Une partie de Bez

Après le Parc Lescure, et Dugarry, le club entier a fini par disparaître de la Ligue 1, feu division 1. De Bordeaux, il ne reste donc plus qu’un ancien joueur cannois né à Marseille. 

Au commencement ou presque il y avait de Harder. Rien à voir avec les films pour adultes désormais ouverts à tout le monde grâce à la non régulation d’Internet. Il y eut ensuite Claude Bez. Toujours rien à voir.  Avec un peu de fric, de magouille, Lacombe, Giresse, Chalana, Tigana et Aimé Jacquet, ça faisait déjà rêver.

Et pourtant c’est sous Afflelou en 1996 que Bordeaux livra le plus grand match de son histoire. C’était avant que Lescure soit baptisé Chaban et déménage sur l’autre rive. Entretemps des Luxembourgeois et des Allemands ont possédé le club qui appartenait pourtant à M6. On y comprend plus rien et ça s’est pas arrangé avec les Américains et le banquier qui a suivi. Heureusement il reste les souvenirs.

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Athlé, 100m, Arron, : Christine is the Queen

Elle est toujours recordwoman du monde du 100m. En espérant qu’elle n’ait jamais rien pris.

Fraser-Pryce, Thompson-Herah, Jackson : le sprint jamaïcain a gardé ses méthodes. Ben Johnson n’a qu’à bien se tenir. Pas vu, pas pris.

Griffith Joyner était sur le point de finir de digérer toute la merde avalée durant sa carrière lorsque se présenta Christine Arron en finale du 100 m des championnats d’Europe de Budapest. 10 secondes et 73 centièmes plus tard, elle venait de réaliser la course la plus rapide de tous les temps, un chrono qui ne sera sans doute jamais battu par une athlète normale, comme Marion Jones ou Christophe Cheval.

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France-Allemagne 1982 : Le barbier de Séville

Combien de temps faudra-t-il encore ignorer le rôle de Jean-Luc Ettori dans le drame.

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 Toutes les générations qui ont grandi ou vécu avec les petits tacles coquins de Thierry Roland à l’égard des populations exogames, telles que les Portugais, les Yougos, les Asiatiques, les méditerranéens, les orientaux ou les Corses, connaissent bien Michel Hidalgo et un peu Jean-Luc Ettori. Même si personne n’a jamais répondu à la principale question qu’on se posait à son propos : deux t ou deux r dans son nom ? Car le reste, il faut bien le reconnaître, on s’en foutait. Qu’il ait occupé 40 ans les cages d’un stade vide, qu’il n’ait jamais trouvé l’adresse d’un barbier ou qu’il n’ait pas été au courant du changement de look de Cabrel, peu importe. En revanche, certains ne sont pas loin de penser que s’il n’avait pas existé, la France aurait déjà trois Coupe du monde à son palmarès.

Pour la première fois, le Vestiaire va donc remettre en cause la théorie officielle sur Séville 82. Pierre-Louis Basse paiera-t-il une nouvelle fois la taxe d’habitation de son loft des Alpilles avec ? Peut-être. En tout cas, on pensait que tout avait été dit sur ce match : le plongeon sans casque de Battiston, le Kata de Schumacher, le bisou de Platini à son ballon, la défense française catastrophique mais pas plus que d’habitude, le Tresor de Giresse et Rummenigge. Tout le monde a évidemment une part de responsabilité dans cet échec.

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Mais Ettori possède peut-être une petite part du gâteau supplémentaire voire une grosse qu’il partage avec Hidalgo qui en a fait son titulaire. Jean-Luc Ettori a 9 selections en bleu, dont un bon paquet lors de cette fameuse Coupe du monde qu’il a débuté comme son équipe par une branlée contre l’Angleterre. Sa responsabilité n’est engagée que sur le deuxième but comme le rappelle Dominique Le Glou. Mais ça aurait dû être suffisant pour l’écarter. En demie, ce qu’on lui reproche ce n’est pas de ne pas bouger un poil de son cul sur l’ultime tir au but de Hrubesch : ce serait injuste, il ne l’a pas fait non plus sur ceux de Kaltz et de Rummenigge. En fait il n’a plongé qu’une fois sur six. Le reproche n’est pas non plus la 108ème minute où peut-être occupé à apprécier le reflet de sa moustache dans ses bouclettes il choisit de ne pas intervenir sur le centre de Littbarski afin de permettre à Hrubesch de bien ajuster sa tête, avant de choisir de ne pas sortir au devant de Fischer qui a donc pris le temps de se retourner dos au but, de basculer en arrière, de tendre sa jambe droite vers le ballon le tout sous le regard admiratif de Jean-Luc. Avant de l’exécuter à bout portant, à l’aide d’un simple ballon rappelons-le pour lever l’ambiguïté. Si Goering avait su.

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Tennis, Wimbledon : Boris précaire

Becker en taule, intéressons-nous à son second dans la légende. Un type que tout le monde, mais alors tout le monde a oublié. Ou que personne ne connait. Au choix

 

Pourtant il a réussi ce que seulement dix joueurs ont réussi en 30 ans. 

Il n’aimait pas l’Australie. Les kangourous, le surf, l’opéra de Sydney c’était pas son truc. L’open de Melbourne encore moins. En deux participations, il n’aura jamais connu le montant de la prime offerte aux huitièmes de finaliste. Stich, c’était l’Allemand de service tout en étant efficace au service. Toujours un truc en plus qu’Alan Rickman ou Jeremy Irons, les frères Gruber ennemis de John Mc Lane.  Références qu’évidemment les nouvelles générations adoratrices de Stranger Things ne saisiront pas. Qui a dit crétins ? Revenons à Stich. Brun, l’air un peu simplet, moins bon que Becker mais meilleur que Goellner.

Stich large, sans alcool

C’était un peu le Cedric Pioline du riche. Sorte de Zverev en bon. Comme notre français à l’air constipé, il a fait finale à Wimbledon et US Open, presque comme son compatriote aussi. A la différence des deux, il a gagné Wimbledon et il a franchi le dernier carré à Roland Garros sans se tordre la cheville, avant de se faire mitrailler par Yevgueni Kalachnikov en 96. Pioline fut d’ailleurs le dernier joueur à l’avoir battu en demi finale à Wimbledon en 97. Becker se tapait-il sa femme parmi son million de conquêtes ? En tout cas leur relation fut très tumultueuse, comme le sont souvent les rapports entre deux grands joueurs d’un même pays. Agassi et Courier, Agassi et Sampras, Edberg et Enqvist, Paire et Gaston, Rinderknecht et Mannarino, Loth et Chamoulaud ou Beaudou et Lartot. Le haut fut leur victoire en double aux JO de 92. Le bas fut leur défaite en Coupe Davis en demi finale en 95.

Pendant ce temps-là  Djoko se demande si ça vaudrait quand même pas le coup de capter la 5G.

D’Esposito à Marchand : Franck exposé tôt

Qui n’a jamais été champion olympique, ni champion du monde alors qu’il était le meilleur ?

Avec Stephan Caron et Catherine Plewinski, Esposito c’était le pionnier. Mais à l’époque seul Jean Boiteux savait à quoi ressemblait une médaille d’or. 

Les abonnés de Canal+ s’en souviennent très bien. Le commentaire sportif est né là, dans la psicine de Barcelone, quand Francky, 21 ans à peine, participe à ses premiers JO en 1992 sous les yeux et la voix criarde d’Eric Besnard.  Au milieu d’une natation française encore naufragée il prend tout de même le bronze et ne termine pas si loin de Melvin Stewart. Il ne fait alors aucun doute que le papillon antibois va  s’envoler. Mais pas trop haut, hélas. Quatre fois recordman du monde, quand même, en petit bassin, recordman d’Europe en grand bassin et médaillé d’argent mondial en 1998, voire multiple champion d’Europe. De quoi le considérer comme une légende de la natation ? Peut-être. Si en vrai il n’a jamais rien gagné de sérieux, car il ne savait pas ce que cela signifiait, c’est en le voyant perdre partout que ses successeurs ont décidé de gagner tout le temps.

Pendant ce temps-là, il n’a pas non plus réussi à devenir l’entraîneur qui fait gagner. Il a eu Thibaut Mary, quand Nicolas Castel et Bob Bowman ont forgé Leon Marchand. Quand ça veut pas, ça veut pas. 

Roland-Garros, Tsonga : Jo le papy

Quand on demande à Forget pourquoi aucun Français n’a remporté de Grand Chelem depuis Noah, il répond que c’est de la faute à Federer, Nadal et Djoko. Guy ne dit pas toujours n’importe quoi, mais souvent quand même, le résultat étant toujours un bon paquet de pognon à planquer. Et là ?

Ci dessus l’autre type qui aurait pu gagner un Grand Chelem. Mais pendant trois mois seulement.

La carrière de Jo est à l’image de son discours de retraite et de son dernier match. Inaboutie et truffée de fautes.  Et ce n’est pas la faute des autres. La preuve.

A deux jours de la finale de l’Open d’Australie 2008, Christian Bîmes, que tout le monde a oublié sauf la justice, avait prophétisé qu’un Français pouvait gagner un Grand Chelem. Ne croyez pas qu’il avait dans dans le gosier un coup de trop, financé par la généreuse fédération française de tennis. Il venait d’assister comme tout le monde à la démonstration de Jo le maxi contre Nadal. Avec le recul son plus bel exploit fut surtout de donner de l’espoir à tout un pays orphelin de Grosjean, Pioline et Chamoulaud. Pas de Forget, faut pas trop déconner quand même, il a gagné que Bercy. 

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PSG, Mbappé, Qatar : Le Doha dans le Q

Il est rare que Deschamps commette deux fois la même erreur. Comment va-t-il se débrouiller pour ne pas aligner Benzema et Mbappé en même temps au Qatar ? Le Graet a sans doute une idée pour le second, vu qu’il lui a su lui demander de fermer sa gueule. Et qu’il avait réussi à virer le premier à l’époque.

La tête de gondole du PSG a donc discuté durant des semaines avec les dirigeants de son ancien nouveau club à propos du projet sportif. Une conversation qui a fini par convaincre le gosse, surdoué mais pas très malin, que les choses allaient changer. Ça tombe plutôt bien, il n’avait pas très envie de partir. Le Vestiaire a donc accepté de se plier à la propagande et de se pencher sur ce fameux projets sportif qui tenait jusqu’ici en trois points.

Donner plus d’argent que les autres clubs à des noms ronflants
Depuis l’arrivée du Qatar aux affaires, le prof de tennis de l’Emir a plutôt bien réussi cet aspect de sa mission. Beckham, Ibrahimovic, Neymar ou Messi se sont ainsi succédé sous l’ancien maillot de Jérôme Rothen, sans toutefois la sueur de ce dernier à l’intérieur. Pour faire évoluer cette partie du projet, il faudrait donc désormais donner moins d’argent à des noms moins ronflants. Ce qui semble du domaine du possible vu que Lewandowski, Benzema et Haaland sont occupés ailleurs. Attention quand même, le premier cité n’a pas encore de point de chute. Et Monsieur Campos a sans doute d’ores et déjà une liste de tous les latéraux et milieu de terrains un peu connus et un peu chers.

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Liège, de Vandenbrouke à Pogacar : Gilbert bécots

Depuis que Jan Ullrich a pris Lance Armstrong comme psychothérapeute, sans grand succès, il faut bien avouer qu’on s’ennuyait un peu. Cancellara, Boonen, Sagan, Kristoff et Kwiatkowski, pardon, et compagnie c’était sympa mais ça dominait pas assez. Puis Gilbert est revenu et Van der Poel, Alaphillippe, Fuglsang et Hirschi sont arrivés. Et Pogacar.  Juste avant Liège-Bastogne-Liège hommage à Francky, vingt-trois ans après.

C’était un plaidoyer vivant contre le dopage, c’est ensuite devenu un plaidoyer mort. Pourtant Liège-Bastogne-Liège existe encore, mais plus Francky. Tonton Jean-Luc espèrait que Fifi Gilbert lui succèderait, on ne lui as jamais souhaité. Ni à Julian Alaphilippe ou toute la clique qui donc ne se dope plus.

Avril 1999. C’est la première année du renouveau, oubliée l’affaire Festina, le cyclisme a changé de visage. Il porte celui de Franck Vandenbroucke, un jeune belge péroxydé comme la plupart des cyclistes surdoués, et qui malgré deux chutes au Tour des Flandres a fini deuxième. Entre temps, le vélo est devenu une science exacte : il est favori, il va gagner et il annonce même comment. Un peu comme Armstrong et beaucoup comme Pogacar. Par un démarrage dans la côte de Saint-Nicolas à 700 m du sommet. « C’est là que je vais attaquer dimanche et pas ailleurs. » Un peu d’arrogance n’a jamais tué personne.

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Tony Vairelles: « La fin d’une loft story! »

Avant de presque devenir un producteur de télévision à succès,  et d’être presque de nouveau incarcéré, Tony Vairelles avait presque pêté les plombs devant une discothèque. Il avait aussi (presque) donné une interview au Vestiaire.


Tony, on vous avait quitté en prison il y a onze ans, vous venez de faire appel pour ne pas y retourner,  après avoir tenté de devenir une star de la télé réalité. Comment avez-vous réussi cet exploit ?

J’avais déjà réussi à ne pas être sélectionné pour la Coupe du monde 98 alors qu’il n’y avait que Guivarc’h en attaque. Ensuite j’ai fini remplaçant à Bordeaux alors que Duga était titulaire. Vous pensez bien que j’ai des talents cachés.

Comme celui de tireur d’élite ? Racontez nous encore ce qu’il s’est passé devant la discothèque les Quatre As en 2011.

Comme je l’ai déjà raconté, j’arrivais pas à dormir cette nuit-là, les poules faisaient trop de bruit dans le salon. J’ai eu un petit creux et comme le frigo était vide depuis que j’avais coulé Gueugnon, on avait décidé avec mon frère Fab d’aller chasser quelques pigeons à la carabine à plomb. Et là, pas de chance, j’ai tiré à côté. Comme pendant toute ma carrière.

Qu’avez-vous fait des armes ?

Elles sont dans la caravane de mon pote Manu. C’est celles qu’il utilise sur son stand de tir aux ballons.

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Rugby, France-Angleterre, Colonel Fabien, acte 6 : Suck my coq

Pour le dernier match de préparation avant la finale de la Coupe du monde, le Colonel a vu les choses en grand. Aligner son équipe B. C ?

Liquider les Anglais. 27 ans qu’il attendait ça.

Pendant vingt ans, voire trente, nous avons tous eu l’impression de ravaler sans cesse notre vomi. Il y eut certes cette demi-finale à Twickenham où le Colonel, déjà là, utilisa Richard Dourthe comme bélier pour enfoncer Lomu. Mais ce fut bien là le dernier soubresaut d’une véritable équipe de France conquérante, joueuse, belle comme une réception de Sadourny sous une chandelle de Rob Andrew ou de Mike Catt, on ne sait plus trop. L’acte de décès du rugby français fut donc constaté le 22 juin 1995 en infligeant une branlée monumentale à l’antepénultième grande équipe d’Angleterre qui nous avait tant martyrisés avant de se faire marcher dessus par le même Lomu. Et devinez quoi ? Le demi de mêlée s’appelait Fabien. Il s’agissait, déjà, du Colonel, alors simple caporal. La bande à Will Carling paya l’addition pour le quart de finale 91, le bisou de Mr Hilditch à Moscato, la propagande de Mandela et la montre en or de Derek Bevan. Mais, peu importe la troisième place. En même temps que la Coupe du monde, on venait de leur voler leur âme.

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Ligue 1, PSG encore humilié : Le vilain petit Qatar

On ne va pas faire semblant de se souvenir de l’époque Hechter ou du titre de Gérard Houiller. On ne va pas non plus faire comme si le Paris Saint-Germain était encore français. Monaco l’est sans doute davantage. Il n’est pas non plus un club, même Bordeaux y ressemble plus.

Il fut une époque où Paris était un grand club, en tout cas plus grand que Lyon ne l’a jamais été. Voici les cinq plus grandes dates de l’histoire du grand PSG, de sa naissance à sa mort en 1997.

8 décembre 1992 : Ceux qui ont l’âge d’avoir connu le décodeur Canal+ quand il ressemblait à un gros répondeur téléphonique se rappellent parfaitement que le Grand Paris est né un peu avant l’époque où Denisot recevait Nagui afin de se foutre de la gueule de Reichmann qui allait présenter les Z’amours et était déjà imbuvable. Le premier souvenir de ce PSG est évidemment, Anderlecht et la tête de Kombouaré qui savait encore situer sur une carte l’île des Pins, Saint-Louis et Lifou. Ensuite il y eut Zamorano, Valdo, puis de nouveau Kombouaré. C’était de la C3, diffusée sur Canal avec Gilardi qui supportait Bietry, mais on adorait ça. Puis Baggio a mis fin à l’histoire. Normal c’était Baggio.

15 mars 1995 : Le comité de censure du Vestiaire a longtemps hésité avant d’accepter de remettre dans la lumière Vincent Guérin. Trop frisé sans doute. On aurait préféré rappeler que l’année d’avant, Ricardo et le président du Liberia avaient claqué le beignet du Real de Butragueno avant se faire claquer en demi par Arsenal. En tout cas, c’étaient des exploits. A l’époque on sortait le Barça en Ligue des champions et le Milan AC en profitait pour se faire humilier par le grand Ajax. Et ça commence à faire pas mal de demies.

8 mai 1996 : Inutile d’en dire beaucoup. Luis Fernandez qui entraîne NGotty, Noah qui prend du pognon à Denisot et une équipe en bois en finale. C’était la Coupe des Coupes, ça n’existe plus mais même les collégiens en voyage scolaire dans le Cantal trouvent une télé pour regarder. Et trouvent le moyen d’être émus.

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PSG encore humilié : Le cas tarit

C’était il y a deux ans. Le Vestiaire était sorti de sa torpeur décennale le temps d’une pige pour régler son compte au PSG d’une dernière balle à Blanc.  Nous avions alors rappelé les principes constitutionnels du droit du Football qui permettent à un club d’aller loin en Ligue des champions. Les pétro dollars ont-ils vraiment respecté toutes les règles ? Autopsie.

© France football

1. Neymar aux canards

Dans un sport où l’argent est la seule règle morale, les Qatari parisiens s’étaient pourtant montrés les plus malins côté business. Acheter MBappé qui n’a encore rien prouvé, plus cher que Zidane ou Cristiano au sommet de leur art, était malin. Voler Neymar au Barça faute de pouvoir se payer Messi n’était pas en reste. Acheter Messi et Ramos, une fois retraités,  sportivement c’est un peu plus con.  Les rois du cheikhier ont oublié une chose en observant Tapie et Berlusconi travailler. Tous deux n’avaient pas Kimpembe dans leur effectif, et ils étaient conseillés par des gens qui s’intéressaient au football. Pour être précis, si on veut gagner des matchs importants il faut certes savoir payer autre chose que les joueurs mais aussi avoir le bon joueur. En les prenant tous, ils pensaient bien tenir la solution.

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PSG, l’echec de Leonardo : Leo messie

Il n’est pas un supporter parisien à ne pas regretter le temps béni où Denisot consultait des Marabouts avant d’affronter des Roumains. Depuis, la Roumanie ne joue plus au foot et Paris n’a plus gagné un match important ou presque. Peut-être parce que son vrai marabout était Brésilien.

Quand Leonardo débarque à Paris en 1996, il a trois avantages sur Rai. Un, il n’est pas Rai. Deux, il réussit sa première saison. Trois, son frère ne portait pas barbe et moustache quand Maradona jouait encore. Et quatre, il peut se faire un Mélanésien à mains nues. 

Leonardo était l’archétype du meneur de jeu moderne : ni très rapide, ni très décisif, ni très technique, il jouait même latéral dans l’équipe de Romario. Ce n’est pas un problème, il est gaucher et surtout élégant. Elégant comme un voyou tabassant un Américain en pleine Coupe du monde. Lors de sa première journée sous le maillot de Toko et Dely Valdes, il marque mais est remplacé par Allou, le destin est parfois rieur. La D1 est quand même son jardin, il en mettra six de plus jusqu’en octobre, zéro de plus jusqu’en mai. Mais il ressemble à Laurent Fournier, ce qui permet de croire que parfois il est bon. Heureusement, Leonardo était gaucher et élégant. Il avait déjà cette belle gueule de directeur sportif qatari. Déjà, le costard lui va mieux que le maillot du PSG, même s’il y a Opel marqué dessus à l’époque où il n’en a que 14 dans son garage. Le goût prononcé pour les vêtements qatari viendra un an plus tard et cette fois il y aura Porsche marqué dessus.

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JO, Biathlon : Daehlie d’initié

A l’occasion du triomphe français, Le Vestiaire se souvient que le biathlon n’est pas qu’un sport de femmes et même aux Jeux Olympiques.

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Lillehammer, ce n’est pas seulement le sacre d’aucun athlète français. C’est aussi le sacre du meilleur biathlète français de l’avant Defrasne, Poirée, Fourcade, Fillon-Maillet ou Braisaz-Bouchet. Candeloro aura la seule médaille. 

Ce 20 février 1994, c’était son jour. Patrice Bailly-Salins arrive à Lillehammer criblé de certitudes et il ne se doute pas que les dossards des commissaires de courses le seront eux aussi quelques heures plus tard. Spécialiste du sprint sur 10km, à moins que ça ne soit du 20km, Bailly-Salins est intouchable. Continuer la lecture de « JO, Biathlon : Daehlie d’initié »

JO Pékin, Papadakis-Cizeron : Isabelle et Paul dechaînés

Cizeron et Papadakis, en plus d’être l’un des plus grands duos de l’histoire, presque au niveau des Brunet,   s’inscrivent dans une grande lignée de couples de danseurs comme Moniotte-Lavanchy, Fauve Hautot-Jean-Marie Bigard, Anissina-Peizerat ou Pechalat-Bourzat où on ne savait jamais trop s’ils dormaient ensemble ou non. Souvent c’était non et pas toujours parce que chacun préférait les hommes ou que l’une préférait Dujardin. Il y a eu aussi les fratries et là en principe on savait.

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Février 1992, Jean-Claude Killy et Michel Barnier s’en foutent plein les poches et à l’époque Bernard Laporte et Mohed Altrad ne sont même pas aux affaires. Pas celles-là en tout cas.  De l’argent, bien sûr, du bronze aussi. Mais de l’or, il n’y en aura pas pour tout le monde.

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JO, saut à ski : Dessum chic

Ce jour-là, la sixième place de Nicolas Jean-Prost aurait dû alerter la DTN. Encore aurait-il fallu qu’il en existe une pour le saut à ski. Un jour peut-être.

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Nous sommes le 22 janvier 1995. Depuis le lointain Japon, Nicolas Dessum se plante. Loin de lui l’envie d’imiter Sandra Laoura ou Karine Ruby, il est simplement le porte-drapeau de nombreux sportifs français. Sa première place à Sapporo, loin devant Janne sans Serge Ahonen, sur le grand tremplin, posa la question sur laquelle auront buté successivement Fontaine, Absalon, Estanguet, Martin, Poirée, Lincou ou Brandon Lee : dominer un sport majeur, ça sert à quoi ?

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