Teddy champion du monde: L’infection du Riner

Emilie Andeol aura aussi un jour son nom sur le Vestiaire, mais pas Cyrille Maret il n’avait qu’à bouger un peu plus son cul. Même si on se prive d’un beau « la curée du cas Maret ».

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On aurait pu resservir l’article publié il y a un an sur le même sujet.  L’histoire d’un homme qui est beaucoup plus que ça puisque qu’il est déjà le plus grand sportif de tous les temps tous sports confondus. Le plus titré n’est qu’une question d’années et ça fait longtemps qu’on le dit. On aurait pu faire les vannes habituelles sur les métaphores extraterrestres et robotiques. On aurait pu imaginer par exemple que tout petit il traversait la route quand David Douillet s’est planté en moto moins d’un an avant de remporter un nouveau titre mondial. Et qu’en le percutant Teddy a été recouvert d’un peu de gras, de talent, et de technique. Miracle, l’arrivisme, la cupidité et le vice de l’ancien champion l’ont épargné et il est devenu humble en plus d’être grand et fort.

Mais tout ça ne serait qu’un ramassis de conneries comme ne manqueraient pas de le souligner nos amis de France Judo. Alors pour éviter de les faire gerber, nous nous contenterons de faire comme tous les médias dans ce style fort original si agréable à lire sans jamais être redondant, avec une distance et une analyse qui enverraient la totalité des cartes de presse de ce pays aux chiottes s’il y existait un tribunal des journalistes dans les égouts : « Bravo champion !!! » « Quelle star!!! » « Enorme!!! » « Ouahh!!! » . Et s’il reste un peu de place sur son énorme cul entre toutes les langues se battant en duel, nous mettrions bien la notre car pour une fois c’est largement mérité, pour peu qu’il faille forcément s’agenouiller devant le Dieu show-business. Car le Vestiaire a enquêté et il s’avère que Teddy Riner ferait caca plusieurs fois par semaines. Quel irrespect, n’est ce pas.

Pendant ce temps-là on aurait pu se moquer de son mental, de son judo, de sa stratégie mais pour une fois il n’a aucune de ces failles.« Bravo champion !!! » « Quelle star!!! » « Enorme!!! » « Ouahh!!! »

Handball (3/3) : Le Bosquet qui cache la forêt

Les Spécialistes hand ayant été déprogrammés de la grille de Canal+, le Vestiaire se voit contraint d’assurer à lui seul le traitement médiatique de ce sport, au risque d’y perdre ce qu’il reste de sa faible audience. Avec ce troisième volet, le spécialiste handball devient l’un des hommes forts du Vestiaire. Mettra-t-il pour autant un coup de tête à l’un des ses collègues ?

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Si comme Marian Cozma dans l’épisode précédent on vous a laissé pour mort il y a quelques années vous devez imaginer que la capitale du handball s’appelle Chambéry avec Gardent à sa tête qui commence à aimer le pognon. Si vraiment c’était il y a très longtemps c’est l’OM Vitrolles qui domine avec Gardent en pivot qui n’aime pas encore assez le pognon. Aujourd’hui, Gardent aime vachement le pognon du PSG qui s’en sert également pour gagner autre chose comme on vous l’a raconté.

Pendant ce temps là, à Chambery, Bertrand Gilles confirme lui aussi sa condition physique rayonnante jusqu’à laisser ses ischio-jambiers sur le banc de touche. Detrez, seul tricolore à n’avoir remporté qu’un titre international en 8 ans jouera donc le début de saison. Chambéry a un bel effectif, mais peu de banc. Sans leurs cadres ils viennent d’en prendre 8 face à Montpellier. Dunkerque ne pourra même plus compter sur Bosquet, parti à Tremblay. Certains veulent nous faire croire que la blessure d’Erwan Siakam est un autre coup dur pour le club. On se prononcera une fois qu’on aura pu le voir jouer : France TV assure que c’est possible s’il participe à une finale olympique. Heureusement, Guillaume Joli marquera les penalties. De belles roustes en perspective face à Kiel en Champions League. Rendez-vous les 13 et 20 novembre.

  On ne vous parle pas des autres clubs : passer sa soirée du 14 septembre devant un Sélestat-Dijon attire encore moins de monde qu’un Marmande – Casteljaloux joué dans une vielle salle polyvalente. Le handball étant un sport bien organisé les quatre plus gros budgets  pré-cités finiront de toute façon aux quatre premières places.

Carte blanche Eurobasket : Le moniteur de Colo

Entente moins cordiale entre la France et  la Grande Bretagne que lors du sommet du G20. Et oui, le Vestiaire renoue en même temps avec les cartes blanches, les vannes politiques d’actualité et son célèbre spécialiste NBA Djelil qui sait aussi parler basket européen. Attention c’est vraiment réservé aux passionnés.

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Et il la tient sa revanche l’ami François, pardon l’ami Vincent. Après la déconvenue face à l’Allemagne, il ne fallait surtout pas rééditer l’exploit de perdre contre une nation moins bien classée au rang FIBA. Sinon autant disputer le championnat d’Asie. Cependant au vu du 1 er quart temps, et de la première mi temps plus généralement, on aurait été tenté de sortir les mouchoirs et les bols de riz.

La bande de TP commence le match sur un bon rythme, Diaw fixe à l’intérieur et selon son adversaire direct va au panier ou ressort sur les extérieurs qui ne se gênent pas pour trouer la filoche. Jusque là tout va bien puisque les Britanniques eux ne peuvent se vanter de faire pareil tant leur jeu intérieur est inexistant, on serait tenté de dire leur jeu tout court. Ils vont donc activer le plan B qui consiste à Vivre ou mourir par les 3 points, célèbre chanson de 2-PAC  » to Live and Die in LA « . Ceci étant ils reviennent à -8 à la mi temps alors qu’au milieu du 1 er quart temps, on comptait + 15 pts.

A ce moment là on remarque que la défense de l’équipe de France sur les extérieurs est trop lente et pas assez efficace puisque leurs artilleurs mesurent au moins 10 cm de plus que TP et Co. Du coup à la mi temps, on demande à Ajinca de défendre sur les extérieurs et comme par hasard, la Grande Bretagne ne marque plus. A force d’écouter du 2-PAC, on agit comme tel et on finit comme lui : KO technique. Mais pas la moindre balle dans le buffet. Cette stratégie va permettre à l’EDF (équipe de France pas électricité de France) de pointer à +20 à la fin du 3eme quart temps et laisser les titulaires stars (TP et BATUM) se reposer tout le 4 eme quart temps le match étant plié. Il faudrait noter la bonne perf de De Colo, le petit Texan qui en 1 quart temps a marqué 11 pts avec quelques bonnes passes et interceptions.

Oui on sent que l’EDF vient d’arriver dans le tournoi et au vu des déconvenues des divers favoris ( le pays de Nadal et de Contador, on ne vous en dit pas plus), tout laisse à penser qu’ils ne sont pas les seuls à ne pas encore être entrés dans la compétition car hier soir, la France se devait de gagner avec 35-40 Pts d écart mais bon déjà qu’entre Cameron et Hollande c’est pas la joie, il ne faut pas en rajouter non plus.

Ce soir on joue Israël, la victoire sera surement à l’arrivée mais espérons que la manière aussi (le minimum serait de +30 pour la France). A l’arrivée, la France se qualifiera certainement pour le 2nd tour et pour les phases à élimination direction directe. Avec de telles annonces, on se demande parfois si notre expert F1 ne serait pas passionné de ballon orange .

La légende Parker (1/3) : Tony monte-arnaque

Il est le plus grand joueur français de tous les temps mais lui non plus n’a rien gagné. Voici son vrai bilan en bleu, celui que personne n’a jamais fait parce que TP il est trop génial. Premier épisode l’Euro 2003 que les Bleus doivent évidemment gagner puisque Moïso est là.

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Suède, été 2003. A 21 ans, la nouvelle star du basket français vient de s’acheter une jolie bague NBA, la première d’une belle série. Avec lui, donc sans regarder les autres, la France est favorite de l’Euro au pays des Ibra. Les autres sont pourtant bien autour de Tony pour lui permettre d’aller en demie à l’occasion de ce quart de finale contre la Russie de Kirilenko. Diaw notamment qui n’est pas encore le vieux sage de l’équipe mais pas non plus une star internationale, qu’il ne sera jamais. Par contre il est là pour défendre sur les bons d’en face, il le fait et Parker peut tranquillement être le meilleur marqueur des siens. 18 points c’est bien, 5/14 un peu moins mais le dieu du basket, qui n’est pas Georges Eddy, a inventé les lancers-francs pour arranger tout ça. Mais ça marche pas à chaque fois, on verra ça en 2005.

Parker est bien là, prêt à jouer ses 35 minutes en demie contre la Lituanie (à voir ici). Longtemps ça va bien se passer : Weisz est sur le banc et il a bien retenu après 2001 que faire jouer 3 minutes à Tony en quart c’était bon ni pour Tony, ni pour lui. A côté de Weisz, il y a son assistant Vincent Collet, dont on ne sait trop s’il s’occupe de la tactique, de la succession ou de montrer son visage à Tony pour qu’il le reconnaisse quelques années plus tard. Le match est serré, les Lituaniens n’en sont pas vraiment puisqu’il sont d’une adresse catastrophique, mais les Français aussi. Et parmi les Français, il y a Tony. Mais les -cius et les -skas vont se réveiller à 70-65 pour la France. Il reste deux minutes, tout est une question de défense et de gestion de la possession, autrement dit une affaire de meneur.

Croyez-le ou non, la France ne marquera plus un point. Croyez-le ou non, il ne faudra pas 30 secondes pour que les Kaunas de gâchettes ne reviennent à 70-70. Tony prend alors, enfin, ses responsabilités au shoot et réussit à toucher l’arceau, ce qui est déjà bien vu la suite. A peine le temps de se demander où c’est la Lituanie qu’elle passe à 72. Mais la France ne marquera plus un point, donc pas deux non plus, ni trois. Peut-être parce que les sbires de Sabonis ont eu l’idée de faire sortir Foirest pour sa 5e faute plutôt que Tony. Il leur en saura gré sur la dernière possession. C’est à 15 secondes de la fin, la Lituanie a toujours 2 points d’avance et il y a un temps mort. Eddy explique que Tony va pénétrer mais il ne parle pas encore d’Eva Longoria, Cozette amorce sa phrase sur la légende naissante et la conclut plus vite que prévu par « et Tony qui perd la balle ! ».

La dernière possession suivante, au match de classement pour être sur le podium, il ne la perdra pas. Il l’enverra haut dans le ciel et pour quelques centimètres elle atterrira dans des mains italiennes plutôt que dans le filet. Il restait une seconde. L’histoire retiendra plutôt que Tony a marqué ce soir-là 24 points, à 10/22 dont 1/7 à 3 points. Pas la peine de chercher à comprendre : il a fait qu’une passe de tout le match, et la France a perdu. L’histoire ne retiendra pas en revanche que la France avait torché l’Italie en poule 85-52 et qu’il avait fait 5 passes. Après tout le mal était fait. Ah bah non, le 3e allait aux JO, pas le 4e. Tant pis pour la médaille d’argent à défendre, c’était celle de Rigaudeau.

 

Roger Federer : Bjorn morgue 3

A-t-on déjà vu un quart de finale où il y aurait Richard Gasquet mais pas Roger Federer à part aux Petits As de Tarbes en 1999

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Troisième épisode, déjà, pour notre série consacrée à l’année de trop de la légende vivante du tennis. « L‘important est de prendre du plaisir » rappelle-t-il à l’envi à ceux qui lui reprochent de continuer pour perdre et de dégueulasser l’image qu’il laissera de lui. Si ce plaisir est proportionnel à l’ampleur des branlées qu’il prend, il doit sacrément jouir le porc. Mais comment douter encore qu’il puisse en prendre ? Cela explique en tout cas son comportement puant de suffisance durant les années d’humiliations qu’il faisait subir aux autres :  Roger pensait faire leur bonheur.

Lui qui aime ça doit en tout cas être particulièrement comblé par la raclée d’hier. En Australie, c’est cet ancien nul de Murray qui l’avait réduit au silence en cinq sets. A Roland personne n’a oublié que ce n’est pas Simon mais Tsonga qui lui a appris le tennis alors que lui-même n’a jamais vraiment su se servir de sa raquette. C’était avant le chef-d’oeuvre de Wimbledon où un Ukrainien dont nous ne citerons pas le nom par décence, l’a arrêté au deuxième tour. Vexé, Federer avait choisi de se ressourcer dans des tournois qu’il était sûr de gagner. Enfin que le grand Federer aurait été certain de gagner. Pas le vieil oncle qui joue à sa place depuis 3 ans. Celui-ci n’a aucune honte à ressentir d’avoir cédé face à Delbonis et Brands. Ce n’est pas une blague tout est archivé.

Et puis hier est arrivé Robredo, de retour après une blessure de 12 ans, un type qu’il avait écrasé à peine dix fois en dix rencontres. Mais à l’époque il savait encore monter au filet, organiser ses points, servir, retourner, être arrogant. Et puis ce petit truc qui faisait la différence : sortir le bon coup au bon moment. Maintena,t il sort le coup au bon moment mais dans le couloir. Soyons juste, il a rappelé, après le match que Robredo n’est pas devenu subitement meilleur que d’habitude. Il a aussi trouvé le match nul. Il est encore difficile de parler à la première personne, moins de rendre pathétique une fin de carrière, devenue longue, beaucoup trop longue.

Pendant ce temps-là, l’Atp soupçonne Gasquet d’avoir eu recours à un psy. Ce n’était que Raonic en même temps. On saura après Ferrer si quelque chose est encore possible parce que deux jours après un match en cinq sets, la fatigue, les ampoules et toutes sortes d’excuses de ce genre menacent dangereusement.

US Open, Gasquet : Le huitième jour

Une qualification en seize 8es de finale : Richard peut-il échouer dans sa quête de record ce soir ? Au cas où ça dépendrait de Raonic, le Vestiaire a enquêté. Nous sommes en mesure de vous révéler que Richard aime bien le deuxième set, qu’il a remporté six fois sur seize. Mais voilà ce que Richard n’aime pas dans un 8e de finale.

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1. Les autochtones

C’est un fait : Richard n’aime pas faire mal au public quand il joue à l’étranger. Tout remonte à son premier US Open, en 2005. Il affronte Robby Ginepri, que la presse américaine rechigne à surnommer Mozart et elle ne le regrettera pas. Mais quand il s’agit de mettre la casquette à l’envers, Ginepri soutient la comparaison, d’où le 6-0 au 5e set. Richard découvre les joutes universitaires américaines, même si la coke lui est encore étrangère. Quand il rencontre Murray sur ses terres de Wimbledon, il mène deux sets zéro en 2008 mais n’ose pas aller au bout de la démonstration. En 2011 il a retenu la leçon, il se permet d’emmener Murray au tie-break mais pas plus loin. Même problème en Australie face à Tsonga qui a un coach australien en 2013. Foutue politesse.

2. Les top 100

C’est le point commun le plus évident de tous. Gasquet n’a gagné qu’un huitième de finale. C’était à Wimbledon 2007, avant d’en perdre onze de suite. En face c’était Tsonga, celui aux genoux rabotés qui commence à refaire surface. Ritchie s’était imposé en trois sets, pas plus impressionné que ça par la 100e place mondiale de son ami Jo dont la photo jouxtait encore la vitrine dédiée aux interclubs d’Angers Tennis club. Si seulement il avait connu la suite à l’avance, il se serait sans doute abstenu.

3. Les joueurs plus forts que lui

C’est une troublante révélation que Richard a confessée en juin. Poussé dans ses retranchements par Luyat, il avait mis le doigt non pas sur Golovin assise pas loin mais sur  les raisons du syndrôme. « Je suis tombé sur des joueurs plus forts, souvent Ferrer, souvent Djokovic, souvent Murray, c’est ça qui m’a fait mal. » Vérification faite, c’est arrivé six fois pour six défaites effectivement. Comme d’habitude Richard voit juste. Et c’est vrai qu’en plus six fois sur seize c’est souvent. Mais qui sont les autres ?

4. Les autres

Qu’est-ce qui rassemble Tsonga (8e mondial en Australie 2013, 38e en Australie 2008), Robredo (6e en Australie 2007), Wawrinka (10e à Roland 2013), Mayer (29e à Wimbledon 2012), Nalbandian (19e à Wimbledon 2005), Monfils (19e à l’US Open 2010, Hewitt (17e à l’US Open 2006) et le fameux Ginepri (46e à l’US Open 2005) ? La réponse est simple : pas grand-chose voire rien du tout. Il y a du puncheur, du joueur de fond de court, de l’attaquant, du défenseur, du serveur-volleyeur, du joueur nul à chier, du français, du pas français et même de l’allemand, du droitier, du gaucher. Ils ont pourtant tous l’air d’avoir aimé un jour de leur vie les matchs en trois sets gagnants contre Richard.

5. Mener deux sets zéro

Ce n’est pas arrivé si souvent, c’est vrai. Mais Richard l’a fait contre Wawrinka et Murray et ça lui est revenu dans la gueule. Alors très peu pour lui, ça marche pas.

6. Revenir de deux sets zéro

Revenir quand on est mené d’un set c’est dur, alors de deux c’est l’exploit et puis il faut se bagarrer. C’est arrivé encore moins souvent à Richard, une seule fois en 8e contre Hewitt à l’US Open 2006 et ça lui est revenu dans la gueule au 5e. Alors très peu pour lui, ça marche pas non plus, sauf en quarts contre Roddick à Wimbledon mais c’était un quart, c’était Roddick et ça arrive qu’une fois dans une vie, enfin il paraît.

La bonne nouvelle, c’est que Richard n’a jamais affronté de golgoth qui mesure 2 mètres 50 et qui sert à 500 à l’heure en 8e de finale. La mauvaise, c’est que quand il a joué Raonic ou Isner cette saison il a perdu. Par contre il a battu Querrey mais Querrey il va pas en 8e de finale, il perd contre Mannarino au 2e tour.

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Montpellier Handball : Allons s’en Canayer (2/3)

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Les Spécialistes hand ayant été déprogrammés de la grille de Canal+, le Vestiaire se voit contraint d’assurer à lui seul le traitement médiatique de ce sport, au risque d’y perdre ce qu’il reste de sa faible audience. Le nouveau pigiste spécialiste handball du Vestiaire parviendra-t-il à être plus connu qu’André Garcia au bout de ce deuxième volet ?

On avait laissé Paris sans rival (lire le premier volet ici). Mais les plus courageux des parieurs jouent tout de même Montpellier dans la lutte pour le titre. Ils sont même prêts à miser une pièce ou deux, mais pas plus de 80 000 car sinon c’est trop voyant. Nikola Karabatic étant parti pour Barcelone – après tout, Cesson choix –,Patrice Canayer pourra compter sur le renfort de Diego Simonet, le meilleur des trois frères. Celui-ci ce sert habilement de ses mains, à l’image d’un autre Diego Argentin, mais là c’est encouragé dans les règles. À noter : l’arrivée d’un jeune espoir dans les buts, T. Omeyer qui du haut de ses 36 ans devrait creuser son trou dans les prochaines années. Guigou promet de jouer une dizaine de rencontres si ses genoux, son dos, ses pieds, ses cotes, ses doigts le lui permettent.

William Accambray, bébé difforme d’1m94 pour 104 kg, fruit de l’union entre un lanceur de marteau et d’une lanceuse de disque (pratique qui en Chine aurait été dénoncée comme une procédure de sélection génétique des champions) se contentera d’appliquer le credo familial : lance aussi fort que t’es bête. Montpellier sera plus fort que l’an dernier, en atteste sa victoire aux Masters handball. Mais il aurait fallu confirmer face à Plock jeudi et dimanche et ne pas être éliminé de la ligue des champions. Pas de quoi inquiéter Paris donc, sauf malentendu.

Le handball ce n’est donc pas que des clips Youtube en 240p sur fond sonore d’électro hongroise. Marian Cozma ne devait pas être au courant, les marchands de couteaux non plus.

Arsenal : Le Fener bâché

Wenger : « Les gens ne comprennent pas que c’est maintenant que tout commence. » Non, ils ne comprennent pas.

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Ce barrage aller est sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver à Arsenal dans l’optique de recruter Michu. Si vous ne connnaissez pas Michu, vous le connaissez peut-être sous le nom de Miguel Perez Cuesta. SI vous ne connaissez pas Miguel Perez Cuesta, vous vous rappelez sans doute de son but en finale de la dernière Coupe de la Ligue contre Bradford. Si même ça, ça vous dit rien, alors imaginez qu’il venait juste d’arriver du Rayo Vallecano où il avait inscrit 15 buts pour sa première saison en Liga, à 26 ans. Voilà pourquoi il n’y a pas de honte à se rabattre sur lui après que Higuain a préféré Naples et que Suarez a préféré ne pas faire la gueule trop longtemps en restant à Liverpool. Sinon, vu que Bernard a longuement hésité entre Arsenal, le Chaktior et Porto, enfin entre le Chaktior et Porto, Arsenal aimerait bien Rooney. Il aurait de quoi avoir un fou rire, mais la dépression est parfois un puissant allié, meilleur que l’anglais d’un Alsacien pourtant capable de dire « si je voulais être à Paris j’y serais déjà ». Mais c’est qui ce Bernard ?

Après tant de succès, Arsenal sait qu’avec un tel pouvoir d’attractivité et 80 millions pour les transferts, plus rien n’est interdit. Ni dire à Villa que c’est lui qui est cramé et pas le club, ni préférer Yaya Sanogo, ni le traditionnel joueur de 15 ans qui deviendra monstrueux dans 8 ou 9 ans. C’est année, c’est un Suédois qui a signé pour un déracinement, il découvrira sans doute le plaisir de la chair sous les yeux d’Arsène. Wolverhampton a déjà posé une option pour ses 24 ans. En attendant, Arsène s’intéresse toujours de près aux joueurs français dont on parle en ce moment. Cette année c’est Cabaye et Pogba ; la filière Gallas, Diaby, Koscielny, Sagna, Squillaci, Giroud a apporté tellement de titres qu’il n’y a aucune raison de s’arrêter en si bon chemin. Et pourquoi pas s’offrir le retour de Flamini ? Il faut bien renforcer le milieu de terrain après que Luis Gustavo ait préféré les petrodollars de Wolfsburg, et comme Milan a oublié de prolonger Flamini, l’affaire peut être belle. Pas d’euphorie hâtive : il doit encore visiter l’infirmerie pour voir si elle lui plaît.

Sinon, puisqu’à chaque jour suffit sa rumeur, il y a aussi un arrière droit de l’Ajax, un autre joueur de Swansea et bien-sûr la star du SCO, El Jadeyaoui. Que des clubs qui jouent bien au ballon, ce n’est pas une vanne. Que des clubs qui sont dans le top 5 européen. C’est une vanne. Ce sont surtout des joueurs dont l’agent est pote avec Wenger.

Pour finir, voici l’équipe qui a triomphé de Fenerbahce, une équipe sous le coup d’une exclusion de compétition européenne qui jouait sa qualification européenne : Szczesny, Sagna, Mertesacker, Koscielny, Gibbs, Ramsey, Rosicky, Wilshere, Cazorla, Walcott, Giroud. Et sur le banc : Sanogo, Podolski, Monreal, Jenkinson, Fabianski, Gnabry, Frimpong. Cette année, Manchester n’a pas encore trouvé qui piquer pour 25 millions.

Tcheumeo : Chérie, j’ai rétréci Décosse

Audrey Tcheumeo était programmée pour être invincible. Elle ne l’a pas été pendant les 10 dernières secondes de son quart de finale, insuffisant pour qu’on se foute de sa gueule. La nouvelle Décosse c’est elle, en plus fort car moins névrosée.

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« On espère te revoir sur les tatamis pour le plaisir. » Que pouvait rêver de mieux Lucie Décosse que cet hommage de Stéphane Traineau à l’issue de sa merde de combat pour la troisième place. Même s’il était pas pire que son horrible premier combat de repechage ou que son catastrophique quart de finale. C’est vrai que, plutôt que cette sortie pathétique, la plus grande championne de l’histoire du judo aurait sans doute largement préféré un bon psy. Celui qu’on lui promet depuis 10 ans. Celui qu’elle croyait avoir trouvé l’année dernière sur la route de Londres où les cures de Temesta, prozac et autres immodium avaient semble-t-il enfin porté leurs fruits.

Et puis alors qu’elle pouvait s’arrêter au sommet sur un titre olympique elle a choisi d’y retourner. Quel régal de voir Lucie incapable du moindre mouvement pendant 5 minutes, puis pendant 8 minutes puis à nouveau pendant 5 minutes pour les trois derniers combats de sa carrière. Si elle n’était pas né sous le signe du cyborg,  elle n’aurait sans doute même pas passé le moindre tour comme Lucie Louette sa compatriote qui avait à sa décharge le lourd handicap d’être nulle, donc on ne tiendra pas rigueur aux arbitres de l’avoir saquée. Lucie Décosse n’a pas cette excuse. Elle est la meilleure, capable en un millième de seconde de repérer les failles de ses adversaires, de les analyser et de les exploiter.

Face à elle, une jambe qui traine, un léger déséquilibre, une maladie génétique ou une schizophrénie mal soignée et s’en est fini de vos championnats du monde, parfois de votre motricité et parfois aussi de votre vie. Ca l’a rendue quasiment imbattable pendant 8 ans, elle n’est presque jamais tombée sauf quand il s’est agi de laisser filer un titre olympique ou une médaille pour son dernier tournoi. Et à chaque fois on a retrouvé la même Lucie, âgée de 6 ans et demi, terrorisée comme la première fois où Thierry Rey est rentré dans sa chambre d’hôtel sans serviette alors qu’il disait vouloir prendre sa douche. Une partie de cette histoire n’a jamais été confirmée, mais laquelle ?

Pendant ce temps-là la Colombienne qui a ridiculisé Décosse n’a pas « combattu comme d’habitude » se plaignait comme d’habitude après ses défaites, la Française au micro toujours condescendant de Bein Sport. Qui oserait dire qu’elle a été mal préparée jusqu’à ne pas savoir s’adapter ? On taira donc le nom de son entraîneur Larbi Benboudaoud.

Handball : la France à fric (1/3)

 Les Spécialistes Hand ayant été déprogrammés de la grille de Canal+, le Vestiaire se voit contraint d’assurer à lui seul le traitement médiatique de ce sport, au risque d’y perdre ce qu’il reste de sa faible audience. Le PSG Handball a-t-il déjà remporté le championnat et la Champions League ? Igor Vori est-il aussi confiant que grand et bête ? Une question demeure, le nouveau pigiste spécialiste handball du Vestiaire parviendra-t-il à être plus chauvin et moins drôle que Brindelle ?

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Episode 1 : Fier comme un Gardent

Avec l’investissement du Qatar dans la franchise PSG, certains commentateurs – que d’aucuns osent nommer « journalistes » sportifs – avaient annoncé un regain d’intérêt pour le championnat de France, après plus d’une décennie de domination du MAHB. Un an et quelques millions de pétrodollars plus tard, le niveau du suspense aura finalement été proche du QI d’Éric Quintin. Si le budget d’environ 10 millions d’euros du PSG Handball permettrait à peine d’acheter l’appareil dentaire de Cavani, Philippe Gardent s’en est contenté pour recruter parmi les meilleurs joueurs mondiaux à chaque poste.

S’en allant au marché telle une jouvencelle guillerette, il en est revenu sa musette bien pleine. Il se demande par contre si les Hansen, Vori, Abalo, Narcisse, Gunnarsson, Császár, Sierra, Kopljar, Bojinović et consorts pourront tous passer dans le bus.  Heureusement que l’on peut compter sur la ruine de l’Espagne pour permettre aux autres clubs de récupérer des joueurs à prix soldés. La grande braderie de Lille est depuis deux ans délocalisée de quelques kilomètres au sud, direction la Castille : ne plus payer les salaires et déposer le bilan faciliterait visiblement l’exode des joueurs vers la France. De quoi rassurer le Medef sur l’attractivité du pays.

A suivre dans le prochain épisode : le pays des parieurs

 

 

Champion du monde : Travail, famille, Pietri

Comme quoi même avec un prénom démodé on peut gagner. Tous les Ugo de la Terre devraient méditer la leçon et fermer un peu leur gueule.

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« C’est le plus grand titre de la carrière d’Alain Schmitt ! » Une troisième place est donc un titre.  Jour après jour les gentils animateurs de Bein sport nous révèlent les coutumes Qatari. Bientôt, le sens du mot pusillanime sera probablement mis au jour. Si Alain Schmitt est plus doué en langue française qu’en judo il le sait sans doute déjà. Et pour une fois il a d’ailleurs été moins pusillanime que d’habitude et c’est peut-être pour ça que pour lui un podium mondial équivaut à une victoire. Mais assez parlé pour ne rien dire car depuis hier soir 22h21 le monde entier n’en a absolument plus rien à foutre d’Alain Schmitt, enfin encore moins qu’avant. Et pour cause, l’histoire du judo a accouché d’un mutant de 23 ans.

Les amateurs de Dragon Ball comprendront de quoi il s’agit en regardant des vidéos de Loïc Pietri :  la force d’un Mongol, la technique d’un Japonais, la colère d’un Coréen, la résistance d’un Tadjik, la jeunesse d’un Français et le nom d’une chanteuse has been des années 80. Et tout ça avec un seul et même morote seoi nage placé à 86 reprises environ dont un bon paquet ont laissé pour mort ses victimes. Pas de quoi l’inculper de crime de guerre pour autant, même David Douillet n’a pas été mis en prison pour avoir mangé toutes les pièces jaunes sans sauce barbecue et c’était pas ses médailles. Et comme Clarisse nous a épargné d’avoir à apprendre à écrire son nom grâce à une finale parfaitement ratée, Loïc Pietri reste à ce jour la grande star des championnats du monde, un talent qu’on avait plus vu depuis Demontfaucon dans le judo tricolore. Mais qui a déjà vu Demontfaucon ?

Pendant ce temps-là Gévrise Rain Man a quasiment fini sa psychothérapie.

Real Sociedad – Lyon : Le vain de Garde

On va devoir arrêter de se moquer de la Liga alors ?

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Voilà donc à quoi ressemble un match entre le 3e de Ligue 1 et le 4e de Liga. Lyon qui croit à la qualification avant le 0-2 de l’aller, Lyon qui croit au miracle avant le 0-2 du retour. Mais dans le détail, c’est encore plus savoureux que ça. Le football est toujours une affaire de détails, comme la main de Vava, l’alcootest de Gascoigne, le coup de boule de Zidane ou un brassard de capitaine au biceps de Gonalons. Le genre d’erreur qui vous conduit à être le premier club français à ne pas passer le tour préliminaire depuis Toulouse en 2007. Mais Toulouse avait l’excuse d’être Toulouse et c’était face à Liverpool. Lyon a simplifié les choses : une équipe espagnole est trop forte, ça joue trop bien au ballon, c’est impossible de leur prendre, il n’y a rien à faire. Pourvu que personne ne leur demande s’ils croient au titre en Ligue 1, ils seraient obligés de mentir. Ou de prétendre qu’en fait ils ont manqué de réussite contre la Real. Trop tard.

Un capitaine, entre autres qualités, est souvent choisi pour son art de ne pas trop raconter de conneries. Dire « la C1 nous manque » avant le barrage n’en était pas une grosse, juste une petite pour admettre que Lyon était favori. La suite a donné raison, et à ce qu’il a montré Lyon n’est pas loin d’être tout autant favori pour gagner la Ligue Europa. Puis Gonalons est devenu amusant juste après le match aller. « On ne s’attendait pas à jouer une équipe espagnole aussi concentrée, aussi dure dans l’impact. On les avait vus à la vidéo : c’était une équipe qui attendait l’adversaire. Pendant le match, on a vu le contraire : ils sont venus nous chercher et nous ont posé énormément de problèmes là-dessus. » Il aurait aussi bien pu dire que Garde les a plantés avec sa séance vidéo à la con, mais il a évité, peut-être parce qu’une humiliation incite à la prudence. Et il a bien fait : au retour, Lyon a eu 56% de possession et ça a tout changé : la Real a eu encore plus d’occasions. Mais ça ne l’avait pas empêché de dire avant le match « pouquoi gagner 3-1 au retour serait impossible ? » La réponse était évidente, la voilà : se créer deux occasions à l’aller et deux au retour ne permet pas de gagner 3-1 à l’aller ou au retour.

Benzia, Fekir, Bahlouli : si Garde n’était pas si gentil, on pourrait penser qu’il prend Aulas pour un con. Mais il est si gentil, et puis c’est un formateur, et puis ça n’intéresse plus vraiment Aulas de gagner la Ligue des Champions depuis qu’il l’a fait avec Benzema et Ben Arfa. Il a mieux à faire : twitter des conneries, vendre Gomis, remercier Lisandro, revendre Gomis, encenser Gourcuff et perdre la Ligue Europa avec ses jeunes pousses qui, comme l’immense majorité des anciennes générations formées au club, n’a pas un niveau terrible. La preuve : la star c’est Grenier et il n’a pas été meilleur que Gourcuff sur les deux matchs. Ils ont la même tête mais sont différents : Yoann a des yeux de biche et aime la passe avant tout, même si Karine Ferri se défendrait probablement d’être une prostituée. Alors les matchs aller-retour où on n’a pas le ballon et où on est mené, c’est pas pour lui. Grenier, lui, voit comment tourne un match : si ça se passe bien il attend le bon moment pour briller de n’importe quelle façon, mais généralement en marquant puis en allant fêter ça avec l’arrogance de penser que c’est normal, avec un clin d’oeil vers la tribune où sont placés les émissaires venus d’Angleterre et d’Espagne, peu importe s’ils sont effectivement là ou pas. En tout cas ceux de la Real ne reviendront pas. Et si ça tourne mal, il tombe à chaque contact, il hurle, il prend un carton, il gueule, il sprinte pour tirer un corner comme si ça pouvait encore changer quelque chose et tout ça avec encore plus d’arrogance. Le tout étant de montrer une technique irréprochable et de dribbler deux ou trois mecs. Bref, le sauveur. C’est vrai que Miguel Lopes, Koné, Fofana, Bedimo et Umtiti n’allaient pas se proposer à sa place.

Il restait Lacazette. Ce fameux Lacazette qui a déjà prouvé toute sa valeur au niveau international avec de belles participations aux dernières défaites de l’équipe de France. Replacé dans l’axe, il peut y dévoiler bien sûr sa coupe de cheveux ridicule et aussi sa science du poste : prendre le ballon et se retourner pour courir le plus vite possible vers le but. De Leonidas à Giroud, les plus grands ont tous essayé une fois et ça n’a jamais marché, la deuxième non plus. Pour une autre raison simple : les défenseurs prennent le ballon et on se retrouve le nez dans le gazon. Ca n’empêche pas de gueuler sur l’arbitre, c’est vrai.

Pendant ce temps-là, Gomis avait annoncé qu’il reprenait ses études il y a quelque temps. Vu la forme actuelle de Bahlouli, il attend son heure en faisant un peu de droit du travail. C’est toujours plus utile à son club que de marquer des buts en Coupe d’Europe.

 

Mondiaux de judo : Legrand Mongol

Ca fait trois ans qu’on les voit se planter mais ils se la racontent toujours autant. Agréable.

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« Automne était trop déçue pour passer nous voir, » apparemment au Qatar vexé se dit déçu. Et comment ne pas l’être quand on a passé son année à crâner en disant qu’autre chose que l’or serait un échec. Avec cette belle quatrième place elle va pouvoir défier Kasparov. Quand on vise le titre mondial il faut être sûre d’être vraiment la meilleure, ça évite de se faire torcher en demie par une Brésilienne évoluant à domicile et à peu près 100 fois plus forte. Il faut dire que Silva avait pu être mise au courant que Pavia ne savait faire qu’Uchi Mata mais on est sûr de rien. A part peut-être qu’Ugo Legrand était lui aussi moins balèze que le Mongol qu’il a éclaté à 30 secondes de la fin de sa demie sur un Te Guruma hyper risqué. Car là où Ugo a mis la main, même Morandini n’y aurait pas mis la bouche. Gourcuff peut-être.

C’est bien là l’exploit du jour car se faire mutiler en finale par un Japonais surdoué c’est moins original. Alors que ce Mongol semblait insubmersible. Elevé dans une yourte entre 0 et 28 ans, Sainjargal aurait appris le judo contre un cheval, il aurait ensuite mangé ses frères et soeurs mais jamais de légumes. Le genre de type dont on aimait moquer le physique jusqu’au moment où il a envahi l’Europe. Ugo l’a foutu dehors comme il avait déjà viré son compatriote Khashbaatar qui a dans son nom les atouts pour devenir le prochain ennemi de Bruce Willis. Désormais Ugo Legrand a les mêmes blessures, le même palmarès pourri en plus du même judo spectaculaire que son idole et entraîneur. Si seulement il avait eu aussi pu aimer Kosei Inoue, il n’aurait pas été surpris par le talent de son adversaire et serait déjà champion du monde. Il voulait l’être « sur une jambe« , qu’il commence maintenant à essayer de l’être sur deux.

Pendant ce temps-là, Pierre Duprat a eu le temps de visiter le Corcovado si l’on en croit son Facebook. Comme quoi ne pas avoir le niveau mondial ça a du bon même s’il s’est un peu fait voler. Mais après tout il est encore jeune. Ben oui, il a le même âge qu’Ugo Legrand.

Legrand, Pavia : Légendes d’Automne

Souvenez-vous c’était il y a un an. Cette fois il y aura même Pierre Duprat mais aussi Bein Sport hélas.

Il était une fois une petit fille blonde qui ne voulait pas faire du tir au pistolet comme toutes les petites filles blondes. Elle voulait faire uchi-mata. Pendant plusieurs années ses parents ne comprirent pas les désirs de leur fillette. Et puis un jour de 2000, en regardant les JO de Sydney ils sont tombés sur d’étranges danseurs vêtus de pyjamas blancs ou bleus. L’un d’eux était un gros Japonais vif comme le Shinkansen. En un quart de secondes il se tourna, plaça sa jambe entre les jambes de son adversaire avant de le projeter au sol comme s’il était responsable  à lui seul d’Hiroshima, Nagasaki et bientôt de Fukushima voire du manga Ranma 1/2. Leur fille se mit alors à crier très fort Uchi-mata ! Uchi-mata ! Uchi-mata ! Ses parents comprenaient toujours que dalle mais réalisèrent qu’ils feraient mieux de mettre un pyjama à la gamine avant de la coucher. 12 ans plus tard Mathieu Dafreville préfère la coucher sans pyjama mais c’est une autre histoire.

Les sanglots longs des violons d’Automne

Celle d’une fille qui a bien grandi mais qui veut toujours faire uchi-mata. Au premier tour, Automne s’est débarrassé d’une vieille Anglaise surprise de l’utilisation d’uchi-mata par son adversaire. L’Australienne des huitièmes ne pouvait pas prévoir qu’en plus de ses 8 uchi-mata, Automne connaissait aussi Harai-goshi et O-soto-gari. Du coup en quarts, l’Autrichienne n’était pas préparée au spécial d’Automne baptisé uchi-mata pour l’occasion et qu’en plus elle le placerait une bonne douzaine de fois. En demi, Automne parvint à déstabiliser le bulldozer nippon qui ne pouvait pas se douter qu’Automne avait passé son hiver et son printemps à travailler uchi-mata. Mais elle faisait un peu peur avec ses faux airs de Niki Lauda, son prénom d’amoureuse de Nicky Larson et le marché aux poissons de sa ville d’origine. Bref c’était une Jap, donc il fallait disputer la troisième place si on voulait une médaille. La Hongroise au menu, tout aussi bonne à crever qu’elle mais pas forcément en judo n’a pourtant pas cédé sous les offensives de la Française. A croire qu’Uchi-mata est aussi enseigné sur les bords du Danube entre 3 bains à l’eau thermale qui pue l’oeuf pourri. Mais elle a rien fait d’autre alors les jeux de mots ont commencé à pleuvoir comme un jour d’Automne.

Pendant ce temps-là, on se demandait bien pourquoi nous avions baptisé le garçon du jour Ugo surdimensionné. Peut-être parce qu’il s’est fait dessus face au Hollandais devant lequel il se fait toujours dessus. Peut-être parce que les arbitres ont été tellement impressionnés par Ugo qu’ils ont refusé de sanctionner le Hollandais qui foutait rien pendant 5 minutes. Ils se rattraperont en demie et en finale de 3. Peut-être parce qu’au bout de 5 minutes, Ugo n’avait plus le physique alors que ce n’était que des JO. Ou peut-être parce qu’après avoir éclaté la gueule du Coréen sans arrêt présenté comme une star mais qui en est à deux défaites en deux rencontres internationales contre Ugo, Ugo a réussi à nous faire croire qu’il était devenu champion olympique.

Mondiaux de Judo : Ça sent pas Larose

Pour se taper Bein Sport, ses magnetos qui ne partent pas et ses commentaires soporifiques, au lieu de mater le très vilain Batman Begins, il faut vraiment aimer le judo. Ou aimer se foutre de la gueule des Français dont les combats ne sont même pas diffusés en direct ou en intégralité. Car la condition sine qua non c’est d’aller en demi. Donc d’être bons.

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On entend rarement parler de David Larose et à vrai dire c’est mieux comme ça. Le mauvais reportage de Bein Sport qui lui était consacré annonçait ses ambitions : une médaille, et si possible de la plus belle des couleurs. Il aurait dû préciser s’il pensait à la couleur caca d’oie, mais la question ne lui a pas été posée. Comment lui en vouloir d’avoir été ridiculisé par un Polonais ceinture jaune, David l’a reconnu à la fin de son premier et unique combat de la journée : »Son judo ne me convient pas il attaque tout le temps. » Souhaitons lui  à l’avenir d’éviter les Polonais mais aussi les Azeri, les Japonais, les Brésiliens, les Hollandais, les Belges, les Cubains et les Coréens car ils ont le même défaut. Quand on pense que même le Kosovo a déjà une médaille d’or alors qu’il y a 10 ans le pays n’existait même pas.

On ne l’a pas vu en direct sur Bein mais c’est justement cette Kosovare qui a renvoyé Priscilla Gneto dans son pays, la Corse. Même si la Porto-Vechienne a subitement retrouvé les origines ivoiriennes que les commentateurs des JO de Londres avaient bien voulu oublier le temps d’une médaille de bronze. Mais n’allez pas voir de racisme ordinaire là-dedans car après tout Mouss Diouf n’était-il pas blanc avant son accident cérébral ?  Certes Priscilla sortait de blessure comme la moitié de l’équipe de France. Du coup l’objectif de 7 médailles annoncé par la DTN reste encore accessible si on veut bien comptabiliser les sorties au premier et au deuxième tour.

C’est ce qu’on appelle une sélection bien préparée. Inutile de revenir sur Laetitia Payet qui venait pour « faire quelques chose » et qui n’a pas inventé l’eau tiède ou sur Dimitri Dragin qui a essayé de faire quelque chose mais pas d’inventer l’eau tiède. Demain ce sera au tour d’Automne Pavia de montrer à David Larose qu’on peut ne pas avoir inventé l’eau tiède, être favori et partir avec le titre même si les Polonais attaquent beaucoup. D’ailleurs peut-être que 1939 se serait mieux passé si Hitler avait porté un kimono plutôt que la moustache.

Pendant ce temps-là le Judo-Club d’Albret attend toujours son premier champion du monde. Après Lagarde, Brésolin, Beschi, et les familles Dalies et Lecharpentier c‘est une nouvelle fois à Pierre Duprat d’essayer.

Bayern Munich : Tailler un Pep

Heynckes avait trouvé comment détruire le jeu du Barça. Son successeur a donc décidé de recréer le Barça au Bayern. Alors, il est con Guardiola ou juste nul ? Il faudrait poser la question à ceux qui sont venus le chercher.

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Et si tout ça n’avait été qu’un rêve ? C’était il y a 4 mois à peine, se produisait devant nous la plus belle équipe depuis que Jules Rimet a commencé à nous faire chier avec son sport joué par des débiles devant des débiles et on ne dit pas ça que pour Thauvin, Pierre Ménès et Antoine de Caunes. On ne vous dira pas qui est quoi.

Bref cette équipe avait fessé cul nu le nain le plus connu du monde après Passe-Partout et ses copains pas les plus fidèles du monde même s’ils se tapent des bombasses. On se prenait alors à fantasmer une domination de plusieurs milliards d’années comme même Goebbels n’en aurait pas imaginé. C’est alors qu’à mi-saison les dirigeants ont eu l’idée de recruter le type le plus réputé pour animer les soirées munichoises où il n’y aurait ni bières, ni putes. Pourquoi ne pas faire manger de la paella à un Allemand tant qu’on y est. Sur le papier l’idée n’était pas bête puisque désormais les Allemands ne portent la moustache qu’en présence du prince Harry ou de Max Mosley. L’idée est devenue encore moins bête quand le Grand Journal a remplacé Denisot par de Caunes. Le problème c’est que le Grand Bayern et le Grand Journal ont été créés par Denisot et Heynckes, ou l’inverse. Même si l’un des deux était mourant. Une fois de plus on ne vous dira pas qui est quoi.

De Caunes et Guardiola avaient donc laissé un souvenir indélébile remportant match après match leurs lettres de noblesse et l’un des deux n’a même pas eu besoin de papa et maman pour devenir célèbre. Ils auraient pu en rester là, pour toujours inscrits dans la postérité de leur métier. Mais un siècle, voire un peu moins, après leurs exploits ils ont décidé d’y retourner. Et ça fait mal. Car n’y l’un ni l’autre n’ont l’ADN de la mission qu’on leur a confiée. On ne parle pas politique quand on a joué dans les Deux papas et la maman avec Smaïn. On ne vient pas à Munich pour recruter Thiago Alcantara car Muller n’a pas le temps pour lui apprendre le foot.

Si Thiago Alcantara obtient en fin de saison le Ballon d’or que tout le monde lui promet, ce sera un cas sans précédent dans l’histoire du football : il n’était pas titulaire au Barça et en arrivant dans l’équipe qui a humilié le Barça, il s’imposerait et deviendrait le meilleur du monde, un cerveau qui comprend et fait seul ce que Kroos, Schweinsteiger, Gustavo et Javi Martinez font ensemble. On pourrait rajouter Tymoschuk mais la provoc a ses limites. Ah non elle n’en a pas : Luis Gustavo est parti pour faire de la place au petit prodige. En attendant Javi Martinez, qui aurait été trop grand pour intégrer la Masia. Ou alors pour jouer en défense centrale, tiens c’est une idée.

Ce qui devait arriver arriva : une Supercoupe perdue contre Dormtund en en prenant 4 alors que le Borussia avait eu à peine 4 occasions en finale de C1 il y a 3 mois. Et des premières journées de Bundesliga pas super. Tout cela n’est évidemment pas un hasard et tout cela a une explication technique un peu chiante qu’on ne vous livrera pas là : en gros, Pep a voulu reproduire au Bayern le jeu à la barcelonaise. Donc le milieu à trois c’est pas une bonne idée du tout. Et Guardiola est bien l’homme de la situation, le foot lui manquait, le reste aussi, et puis aussi les autres trucs. Enfin rien à voir avec une histoire d’image, d’ego et de pognon. En plus il a déjà appris l’allemand. Niederlage ça veut dire défaite ou échec, ça dépend du contexte.

Pendant ce temps-là, Guardiola n’a jamais été viré. Il paraît que tous les entraîneurs le sont un jour. Mais pas de regret : Jupp a pris sa retraite, ça ne servira à rien de le rappeler, même si tous les joueurs font une pétition pour rejouer comme avant.

US Open : Ground zéros

Ils sont Français et rêvent de l’US Open. Voilà pourquoi ils vont aller loin*.

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Richard Gasquet : Souvenez-vous, on l’avait laissé sur le meilleur début de saison de sa carrière juste avant Roland-Garros. Trois mois plus tard, il a tellement perdu contre n’importe qui qu’il a plus ou moins battu personne. Mais la bonne nouvelle c’est que ça ne change rien à son début de saison, toujours excellent. Du coup, il n’y a aucune raison qu’il n’aille pas loin comme à Doha début janvier, à part si son tableau comporte plus de top 10 qu’avec Hernych, Zemlja, Lacko, Brands et Davydenko.

Gaël Monfils : Fin connaisseur de son corps, il ne lui a imposé qu’un tournoi de préparation avant l’US Open à Winston-Salem la semaine dernière. Mais Monfils reste un showman qui se laisse emporter par son amour du rap, des bagnoles, de la NBA et des cochonnes qui crient son nom, alors il a été en finale quand l’habituelle épidémie de contre-performance obligeaient toutes les têtes de série à quitter les lieux pour aller se préparer à New York dès le jeudi. Il a abandonné en finale en ayant mal. Pourquoi s’inquiéter ? Comme Nadal et Vlad Tepes, il suffit qu’il passe un bon paquet de nuit dans une chambre froide dès qu’il le peut et ça repart.

Benoît Paire : Il a déjà réussi son tournoi. Avec les forfaits de Simon et Tsonga, il est la deuxième meilleure chance française. Il peut même se balader dans les allées en affirmant qu’il est tête de série, cette fois c’est vrai. Et personne n’ira vérifier si oui ou non il a fait d’autre demie depuis son éclosion au Masters 1000 à Rome en mai. C’est non.

Jérémy Chardy : Ça fait quatre tournois qu’il passe à un tie-break ou à un petit set de passer le premier ou le deuxième tour. Le jour où il passera le cap, ça peut faire très mal.

Nicolas Mahut : Il est le seul français à avoir gagné deux tournois cette saison. Plus il est vieux et blessé, plus il obtient de bons résultats. Espérons que son genou le fasse souffrir, parce qu’il est de plus en plus vieux.

Benneteau : Le problème, c’est que dès qu’il va en finale, il la perd. C’est arrivé huit fois, ça ferait neuf. A quoi bon ?

Merde, on a oublié Llodra.

Nantes-PSG : Cousu de fil Blanc

Une fois n’est pas coutume, c’est à deux et sans Margotton que le Vestiaire a observé en tribune l’affiche du dimanche soir de Ligue 1. Cette fois Loko a pas montré ses bijoux de famille.

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Sous son costume, il n’avait pas prévu de mettre de déodorant, il aurait dû. Car ça a quand même pué un bon moment. Laurent, persuadé d’être toujours ce grand requin Blanc qui faisait frémir les jeunes surfeurs de Chaban-Delmas, est revenu à Nantes. Il a de nouveau gagné mais se sentait-il aussi sûr de lui et de la sauvegarde de son emploi que la dernière fois, il y a quatre ans, quand un très beau jeune homme marquait même de la tête pour faire gagner Bordeaux ? Le buffet presse était le même, le Vestiaire était déjà là et Kader Boudaoud obtenait de France Télévision un Paris-Nantes en 1e classe pour venir chercher un sourire de Yoann Gourcuff.

Cette fois, le requin a sué jusqu’à la 75e minute, et encore plus en conférence de presse au moment d’expliquer pourquoi c’est Lavezzi qui a sauvé le PSG. Sauvé, parce que le PSG n’avait pas le choix, il devait gagner après deux nuls. Si l’on considère que l’objectif est un dernier carré de Ligue des Champions et que les joueurs sur la pelouse valent pas loin de 200 millions d’euros, même gagner ne suffisait pas. Il ne faut quand même pas trop écouter la nostalgie d’un jeune papa dans les tribunes venu en pensant revoir N’Doram comme il y a 18 ans, avec son propre papa qui parle toujours d’Henri Michel à la mi-temps comme il y a 40 ans. Émouvante mise en abyme, mais Nantes est un promu qui a fini 3e de Ligue 2, ça vaut pas grand-chose. Alors, aligner son équipe-type pour que ça ne fasse pas un pli et ne pas en coller 4, c’est un problème, surtout quand c’est trop facile pendant une demi-heure parce que l’adversaire joue le hors jeu à 40m de ses buts avec un libero vénézuélien, mais aussi un milieu américain et un attaquant serbe pisté par Lyon. Et encore, si Khelaifi entend que Der Zakarian a des regrets, ça va finir aux prudhommes avant fin août.

C’est un peu à cause de tous ces joueurs du tiers-monde du foot qu’Ibra a décidé de ne plus cacher qu’il s’emmerde à jouer ces matchs-là. Entendons-nous : il s’emmerde, mais il ne veut quand même pas qu’Ongenda les joue à sa place, et s’il peut foutre son poing dans la gueule de Cavani, il le fera rapidement : ça fait quand même quatre matchs sans but avec le Trophée des Champions. Ca ne lui arrive jamais en Ligue 1, juste en quarts de finale de C1 d’habitude. Le problème, c’est que la concurrence fait rage : Cavani aussi se met à marcher dès qu’il a marqué un but de plus qu’Ibra. Pastore ne courra de toute façon jamais un dimanche soir, et au bout d’un moment, Motta voit pas pourquoi il le ferait si les autres ne le font pas. Les options du requin sont les mêmes que pour Ancelotti : compter sur Matuidi et Lavezzi pour ça, et sur Thiago Silva et Sirigu pour limiter les conneries des autres derrière.

Pendant ce temps-là, le requin juge la victoire plus que précieuse face à une bonne équipe de Nantes. On dirait du Ancelotti. Sauf qu’Ancelotti était sûr qu’une fois en Ligue des Champions ses joueurs allaient courir.

Top 14 : Talebula gauche

Qui de Toulouse ou de Toulon alignera le premier pack de plus d’une tonne ? Comment Clermont réussira-t-il à ne pas gagner la coupe d’Europe cette année encore ? Comment peut-on devenir aussi riche en vendant des BD pourries ? Cette saison s’annonce aussi palpitante que la précédente, nous confirme François Carillo qui a décidé d’arrêter les arrêts cardiaques.

 

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Tout va bien au Pays Basque sauf l’Etorki fabriqué désormais au Pakistan. Joe Rokocoko a dessaoulé des fêtes de Bayonne juste à temps pour jouer le premier match. Plus que deux saisons d’adaptation et il sera en forme, Mike Phillips en donne sa parole. Biarritz s’est fait une petite frayeur en deuxième mi-temps mais a assuré sa première défaite à domicile de la saison. La jeune garde a brillé face à Clermont, les prometteurs Yachvili et Traille ont tenu l’équipe à bout de bras, retenez bien ces noms.

 

Tout ira mieux. Pour le Stade Français, c’est bien évidemment la saison du renouveau, sixième du nom. Les ambitions sont revues à la hausse, on peut se permettre de viser le haut du ventre mou du championnat. Ni peur de descendre, ni adrénaline des phases finales, la vie à Paris est bien assez stressante comme ça. Le capitaine Papé était heureux de retrouver les terrains, voilà huit longs mois qu’il n’avait rien d’autre à étrangler que des espoirs à l’entrainement. Satisfait du comportement de son équipe face à Grenoble, « ça ne [le] dérange pas de perdre comme ça ». Ça tombe bien, ça arrivera encore une bonne quinzaine de fois cette saison.

 

Les râleurs du rugby, c’est sacré. Après un match moyen, pourquoi se contenter de rejeter la faute sur l’arbitre quand on peut aussi l’humilier ? Non, Guy Novès n’est pas un vieux con, il est très moderne. C’est un ordinateur à la main qu’il est venu rappeler aux arbitres, au cas où ils l’auraient oublié pendant l’été, qu’à chaque fois que le Stade sera victime d’une pseudo injustice, il sera là pour les démolir devant la presse et pour crever les pneus de leur Kangoo jaune. Il le sait bien Guitou, statistiquement, un arbitre qui rentre chez lui en pleurs dans la voiture d’Europe Assistance, ses chaussures encore mouillées par la pisse de ce farceur de Jean-Baptiste Elissalde, a 8 fois plus de chances de laisser jouer la dernière touche pour le Stade dans les 22 adverses.

Pendant ce temps-là, la Ligue ferme les yeux à chaque fois que Guy Novès vient fourrer son nez dans le corps arbitral. Et lui ?

 

 

Gourcuff : Les yeux de Gerland frits

Et s’il était revenu prouver à Grenier que c’est toujours lui le plus beau ?

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Le grand mystère du début de saison est partiellement levé. Pas celui sur l’imperméabilité lyonnaise, pas non plus celui sur la classe biberon lyonnaise, encore moins celui de Florian Maurice qui confie sa sérénité à RTL vingt minutes avant le match contre une « équipe espagnole que je ne connais pas très bien ». On ne va pas quand même pas s’intéresser à toutes les conneries qui circulent. A ce qu’on disait, les titularisations successives de Yoann Gourcuff n’en étaient plus une, il fallait trancher. Effectivement, ce n’en est pas une : il a bien sa place dans cette équipe. Pourtant il n’a pas tant changé, puisqu’à 0-2 il a retenté sa roulette suivie d’une accélération du défenseur adverse qui lui prend le ballon. Le génie est de retour.

Gourcuff a aussi, ou surtout, été le premier à frapper dans un match où Lyon n’a pas frappé. Di Meco ne s’y est pas trompé : « donne le ballon à Gourcuff et Grenier et ça ira ». Soit il n’a pas été entendu, soit il mériterait que plus personne ne l’entende jamais. Gourcuff a eu beaucoup de ballons, il a beaucoup combiné à 75m du but adverse en remettant en une touche à ses défenseurs, avec l’application de débutant qui ne l’a jamais quittée. Même avec Tiburce et le cameraman de Canal il le faisait. Il a couru partout, il a défendu, il a œuvré pour l’équipe, il a tiré des corners, ceux que Grenier lui a laissé. Il a aussi admiré en esthète qu’il est les putains de but de Griezmann et Seferovic, ça fait envie. Bref, avec son bilan, il peut regarder Malbranque dans les yeux. En fait, il peut regarder tous ses coéquipiers dans les yeux et en même temps les remercier d’être ce qu’ils sont. Grâce à eux, Gourcuff est de retour. Enfin il est plus blessé quoi.

Alors quelle est la meilleure option ? On le vend, on le garde ? On dit qu’on n’a jamais voulu le vendre ? Et pourquoi pas aller jusqu’à affirmer qu’à ce niveau il va retrouver les Bleus comme à chaque fois ? Sa cote est sans doute remontée de quelques millions d’anciens centimes ; il est vrai que son profil de meneur de jeu à l’ancienne, rapide face à des Niçois, doté d’une remarquable vision de jeu quand les Sochaliens lui laissent le temps de regarder le jeu, bon face à la seconde moitié de la Ligue 1, ça intéresse un paquet de club dont Arsenal sans aucun doute. En plus Karine Ferri doit adorer Londres. Zut Chamakh vient de partir à Crystal Palace.

Voilà pour Gourcuff. Bientôt on vous expliquera pourquoi il jouera l’Europa League.