Michalak/Castaignède : Le petit Boni menteur

Voici pourquoi l’équipe de France n’a plus été la meilleure depuis 1995 et pourquoi un vrai 10 a un Michalak dans chaque cheveu peroxydé.

Par Peyo Greenslip notre spécialiste rugby

« Je l’invite en direct à Stade2 demain! »  20 Janvier 1996, Thomas Castaignède est assassiné par Pierre Salviac en direct sur la télévision publique. Pépé de Dax ne relèvera pas, son voisin montois ne s’en relèvera pas. Sa seule erreur : avoir battu les Anglais en tapant dans un ballon ovale qu’il venait de faire rebondir. Un instant funeste pour le rugby français qui perd à cette instant sa dernière véritable star. Son dernier prodige. Galthié était plus laborieux et Chabal un gros tas de pognon. Nos plus jeunes lecteurs auront du mal à le croire mais le succès du Vestiaire n’a pas toujours été dû à des filles à poil. Pardon, nos plus jeunes lecteurs auront du mal à le croire mais Michalak n’a pas été le premier joueur survendu. Sauf que Castaignède savait faire autre chose que des pubs à la con en bouffant d’excellents hamburgers. Une technique, une vista, une vitesse et une explosivité sans pareille mesure et des pieds. Ce n’était pas un demi de mêlée dévoyé mais le demi d’ouverture de la décennie, peut-être un des plus grands de tous les temps. C’était ou plutôt il aurait dû être. Ou comment prendre une douche avec Aucagne quand on devrait cotoyer Gareth Edwards .

Le cas Castaignède

Tout s’arrêta à la Coupe du monde 99. Castaignède est attendu tel le messie, il jouera quand même un match face au Canada avec notre héros à l’ouverture. Celui qui était surnommé le « petit Boni » par ceux qui sont assez jeunes pour avoir connu les Boni, aura fait une Coupe du monde c’est déjà pas mal. La suite est belle comme un film de Yamina Benguigui, Sofia Essaidi en moins :  il se blesse durant un entrainement qui suit, sa carrière est terminée. Ou presque car d’autres blessures, succéderont à de douteux choix de clubs dont le fameux pont d’or de Saracens duquel son niveau se suicida. Le petit Prince de Salviac s’appelait désormais Frédéric, c’est pas très classe Frédéric. En 2003, il fut logiquement écarté par un Bernard à lunettes, d’une Coupe du monde, lamentablement perdue par l’équipe de France en demi-finale. Avec Frédéric à la baguette.
Thomas le moyen se reconvertit alors à l’arrière, Dourthe avait bien fait trois quart centre. En fait c’est qu’il était devenu trop mauvais pour postuler à d’autres postes plus naturels que ses cheveux et Sadourny n’était plus là. D’ailleurs il n’est toujours pas là.

Pendant ce temps-là Frédéric refuse toujours de retourner à la mêlée

La légende Costantini : Pas de costard pour les costauds

Costantini aime pas Onesta, il aime plus Karabatic, ni l’équipe de France. Heureusement il s’aime lui-même et il a bien raison.

Aujourd’hui, le deuxième épisode que tout le monde a oublié.

Il s’appelait Charles Biétry. C’était un individu étrange qui avait révolutionné le traitement médiatique du sport à Canal+ avant de l’enterrer sur France Télévisions. Il fut le premier à ouvrir la brèche de l’incompétence sur le fauteuil de directeur des sports avant de laisser s’y engouffrer Frédéric Chevit puis Daniel Bilalian. Qui ?

En 2001, l’équipe de France de handball réalisa le plus grand exploit de l’histoire des sports collectifs tricolores en remportant un deuxième titre mondial. Le service public décida de ne pas diffuser les matches d’un championnat du monde qui se déroulait pourtant en France. Décision logique, car le hand on s’en branle. TF1 aurait pu dire ça effectivement.

Anquetil, la poulie d’or

Lorsque les hommes de Costantini parvinrent en quart de finale, le grand Charles décida par hasard de diffuser enfin des matches des Costauds. Jusqu’à la finale, où les partenaires de Michael Jackson Richardson réalisèrent ce fabuleux match face à la Suède, qui possédait une nouvelle fois à cette époque la meilleure équipe.

Et pourtant, Greg Anquetil surgit d’outre-tombe et envoya les Bleus en prolongations. Euphoriques, ils écrasèrent la fin du match. Tout ça pour que trois minutes après le coup de sifflet final, France Télévisions rende l’antenne là où pour le football, on aurait vu Lizarazu sauter Deschamps sur la pelouse. Trois jours après, la presse se foutait éperduement du titre. Et tout le monde les oublia. D’ailleurs, on a aussi oublié Biétry.

Prix Nobel : M’Vila au bord de la merde

Il était une fois Yann M’Vila, joueur de Rennes entraîné par Guy Lacombe. Ca commençait mal. Mais Antonetti et Laurent Blanc sont arrivés. Ca tombait bien la France recherchait un joueur d’avenir, alors on a convenu qu’il était mature, même si l’image laissée dans la banlieue d’Amiens le rendait plus proche d’un consanguin voire d’un con sanguin. Des gains il lui en a fallu pour offrir à des putes Montpellier-Rennes sa jolie montre un soir de France-Chili. Devenu indispensable grâce à sa qualité de première passe et sa relance perforante dans les bordels et ailleurs, c’est à ce moment là qu’il met une première fois sa carrière au service des médecins, pas encore psychiatriques. Il revient pour faire un Euro merdique mais il va mettre la manière en ne serrant pas la main de Blanc et Giroud. Même si Giroud on peut comprendre. Mature, il fait des photos avec des gamins le lendemain mais il est suspendu quand même. Selectionné en Espoirs, il fait le job et dit que ca fait plaisir. Tellement qu’il prend le taxi au Havre car Paris c’est quand même la classe. Mature.

On se souviendra qu’il avait marqué contre l’Albanie.

L’Edito : Kaka cocu

1ère minute: Higuain déserte déjà la pointe de l’attaque et tente de provoquer Piszczek dans son couloir. Le latéral a le dernier mot.

2ème minute: Dans la foulée Higuain, alerté à la limite du hors-jeu, peut jouer un premier duel face à Weidenfeller qui s’interpose devant lui.

Il fallait bien finir par écrire et même par écrire sur du rugby. C’était ça ou des voitures un peu déformées conduites par des millionnaires qui tournent en rond devant des milliardaires. Souvenez-vous, on avait laissé le dernier quinze de France un peu valable éliminé par Nelson Mandela en demi-finale de la Coupe du monde. Depuis Bernard Laporte a fait comme divers chefs d’entreprise, députés, plombiers-chauffagistes, diplomates : il a connu une ministre. En banlieue on appellerait ça une pute. Philippe Saint-André n’a pas eu cette chance, même s’il lui aussi à écumé les pelouses des uns et des autres pour le plus grand bien de son portefeuille. Charge à lui désormais d’apprendre à une horde de jeunes stéroïdés à se servir d’un ballon ovale. Tsonga a bien fini par réussir à apprivoiser une raquette. On déconne. En revanche Karabatic a glissé une douzaine de mots supplémentaires dans son vocabulaire, ça fait 18. 16 de plus que la gonzesse de son frère.

Pendant ce temps-là Benzema n’a pas trop manqué au Real, Higuain non plus.

La légende Canal : L’Eddy de Nantes

Si un jour le monde entier a pu imaginer que la France pouvait devenir championne d’Europe voire du monde ces quinze dernières années c’est bien-sûr grâce ou à cause de Parker, Rigaudeau, Dacoury ou même Dubuisson. Mais à 4 vous pouvez faire un 2 contre 2, pas forcément un 5 majeur.

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Puisque la NBA péfère les petrodollars et les Petro dollars, place au doyen, l’ancien double meilleur marqueur du championnat ProB, le méconnu prédécesseur de David Cozette.

Avec Jean-Louis Legrand, Jean-Claude Bouttier, Jean-Luc Arribard, et même Brahim Asloum, George Eddy fait partie de cette longue lignée de sportifs de haut-niveau trop insignifiants pour exister dans leur discipline si vous n’avez pas connu le mur de Berlin. Mais ils ont réussi la prouesse de devenir des consultants très écoutés, au moins pour certains, sur une petite chaîne de télévision payante. Insignifiant, le mot est faible pour qualifier le basketteur George Eddy.  Le moindre coup d’oeil sur sa carrière ferait penser à Jim Bilba qu’il était le meilleur joueur de tous les temps. Après être passé par les prestigieux clubs de Caen, Troyes ou Chalons-sur Marne, ce Franco-Américain voulait devenir entraîneur. Mais son niveau l’enverra plutôt sur les banquettes tout cuir de Canal+. Il y trouvera sa vraie place, le succès et Michael Jordan.

Ligue 1 : La proie de Lorraine

Après sa prise de pouvoir, 1-0 à Nancy, le Paris-SG est sans doute déjà champion. Voici pourquoi.


La Ligue 1 s’annonce comme un long fleuve tranquille pour le Paris-SG. Comment pourrait-il en être autrement, vu la nouvelle démonstration de force réussie à Nancy samedi. Une victoire 1-0 sur le terrain du 20e s’il vous plaît. La suite de Paris face à la Ligue 1, ça devrait être un écart qui se creuse comme la pelouse synthétique de Marcel-Picot sur ce tacle de Puygrenier à la 76e minute, alors qu’Ibrahimovic marchait doucement à 20m des buts avec un ballon.

Paris continuera d’assommer le championnat grâce à ses enchaînements de haute volée, qui vont trop vite pour le petit peuple, comme ce une-deux avec Massadio Haidara, dont la remise pour Zlatan était réellement parfaite. Encore fallait-il la hargne du buteur de génie, et son enchaînement à la vitesse de la lumière : en à peine une minute, contrôle pied droit, footing de deux mètres, regard vers le but, frappe pied gauche. Le tout sans avoir couru du match, puisque sa queue de cheval était remarquablement propre sur les photos de joie. Et c’est vrai que c’est plus appréciable qu’Aubameyang et ses masques de merde. Paris a un truc en plus, c’est peut-être ça, c’est peut-être aussi N’Dy Assembe qui réalise une superbe parade pour permettre au ballon de toucher le poteau avant de rentrer.

Paris est implacable et rien ne pourra empêcher Ibra de réaliser des grands ponts sur la défense toulousaine, qu’elle soit toulousaine ou pas. Les centres de formation français ne pourront plus affirmer longtemps qu’ils apprennent à défendre.Là n’est pas le problème : pourquoi Menez est-il si fort en Ligue 1 et à Zagreb et si absent des autres matches ? La carrière de son colosse d’avant-centre détient une partie de la réponse, mais il ne la révélera pas. Parce que lui, il est dans les 23 nominés du Ballon d’or.

Pendant ce temps-là, Gourcuff se remet de sa blessure. Le fils, pas le père : Suaudeau aussi encaissait dix buts tous les deux matches.

L’Edito : Qui va à la chiasse perd sa place

Ca y est, L’Equipe a fait sa une sur Lorient-Ajaccio. On vient de comprendre pourquoi nos papiers se font si rares.

Roger Federer n’est plus à une retraite près. Pour la première fois depuis le début de sa carrière, il a choisi entre perdre en finale à dix minutes du ranch familial et un Masters 1000, qui n’est pourtant pas en Asie. Le problème n’est pas physique, mais mental : le tennis ça fait chier, passer 310 semaines numéro 1 ça fait chier, humilier des Français pour garder Bercy tout le monde peut le faire, ça fait chier. C’est une preuve de lucidité puisqu’il n’est pas le seul à penser. Del Potro, lui, continue d’affoler les statistiques : il a évité deux fois la défaite contre Federer, en finale de Grand Chelem et à Bâle. S’il n’est pas numéro un mondial avec ça.

Alors que se joue Benneteau-Troicki, notre attention se porte soudain sur la formule 1. Combien de Grand Prix reste-t-il, qui est leader, Schumacher s’appelle-t-il Ralf, le documentaire de Canal sur Senna fait-il de Prost un indémodable enfoiré ou une légende qui explique que plus personne ne regarde aujourd’hui ?

C’est dans cette torpeur que surgit l’info de la journée : Zlatan Ibrahimovic figure dans la liste des 23 nominés au Ballon d’or. Si les petits cochons ne le mangent pas, il va faire des dégâts en Coupe de la Ligue cette semaine. Comme Higuain dans une défense des Baléares.

Pendant ce temps-là, quand est-ce que les Karabatic rachètent le club de Montpellier avec l’argent d’une vente d’armes menée par Onesta, qu’on ait quelque chose à écrire ?

Ligue 1 des Champions : Rudi sur l’ongle

C’est une semaine décisive pour les clubs français en Coupe d’Europe : deux d’entre eux peuvent être éliminés, le troisième peut se mettre dans la merde.

Fallait-il croire les commentateurs de BeIn sport, vendredi soir, quand ils disaient leur impression de voir toujours le même match avec Lille cette saison ? Malgré Di Meco, la remarque était intéressante puisqu’à ce moment du match, De Melo, Mendes, Roux et même Klonaridis étaient ensemble sur le terrain. Landreau n’avait pas encore amorcé sa course pour monter sur le dernier corner. Mais le miracle s’est produit, Saivet a déposé un coup franc sur la tête de Basa et Halilhodzic s’est levé de sa tombe. Les amoureux du grand Bordeaux ont sans doute vu passer leurs espoirs fous de podium provisoire et de titre, peut-être même en ont-ils saccagé des réunions familiales bizarrement programmées un vendredi mais papy peut nous quitter si vite.

Peu importe, Lille avait besoin de ça, de retrouver un jeu fluide sur coup de pied arrêté, de reprendre ses marques défensives sur un poteau de Gouffran, d’intégrer ses recrues comme Martin pendant 74 minutes, Kalou pendant 59. Ou de sentir que son nouvel homme fort a pris la mesure de son nouveau rôle de maître à jouer : Payet aurait volontiers tiré le coup franc de la dernière chance s’il n’était pas sorti à la 65e. Le Bayern va voir ce qu’il va voir.

Le Gstaad de Reims

C’est beau une équipe qui ressuscite, au moins autant qu’une équipe qui naît. Un titre de champion, ce n’est rien d’autre qu’un match le samedi après-midi à quatre jours d’un match européen, un match de merde avec un penalty arrêté et un but d’un remplaçant qui sourit parce qu’il a gagné toutes les chances de débuter le sixième match de C1. Un titre de champion c’est Armand, Maxwell, Van der Wiel, Nênê qui dégage à la mi-temps et Reims qui finit par faire dire à Ibra que « Gameiro est un concurrent sérieux ». Il ne manque plus qu’une défaite de l’OM à Troyes et il sera temps de dire que le PSG et Ancelotti s’emmerdent en Ligue 1. Heureusement Lyon a battu Brest, malheureusement Gourcuff s’est soigné.

Inutile de parler plus longtemps de Montpellier. Être à ce point dépendant de Giroud ne rendra service à personne.

L’Edito Armstrong : Troyes-OM et un coup fin

Putain de Coupe d’Europe de rugby.

Au cas où nous aurions encore quelques lecteurs, ceux-ci auraient sans doute remarqué que la semaine dernière a été nourrie de deux sujets, tous plus merdiques les uns que les autres. Il n’est évidemment pas question d’un mea culpa. Force est de reconnaître que l’heure était à l’investigation. Aller voir par exemple en Espagne ce qui se trame pour l’équipe de France. Mais il n’y avait pas besoin d’écrire que Deschamps l’intelligent est plus capable que Blanc l’arrogant, d’autant plus que l’un aime étudier les schémas tactiques un peu plus que l’adjoint de l’autre. Qui était le capitaine, quand ils étaient joueurs ? C’est là toute la question.

Sunday Gérald

L’investigation, c’est aussi et surtout écouter et regarder. Pour commencer, une conférence de presse de Karabatic qui a tout compris : c’est bien un complot et toute la Terre lui en veut parce qu’il gagne un salaire de bon défenseur de Ligue 1, revenus pub compris. Y a-t-il une réelle différence entre Dahan qui annonce la mort de Sylvie Joly sur Twitter et Armstrong qui convainc ses équipiers que prendre de l’EPO leur servira au moins à vivre un jour de plus ? Au bout du compte, c’est toujours une histoire de cancer mal placé. Et même si ça biaise le jugement, ça n’empêchera jamais Montel de monter au créneau : « la plus grande arnaque de l’histoire du sport a vécu ! » Encore quelques semaines à deux papiers et on vous révélera de qui il parle.

Pendant ce temps-là, Hirvonen a battu Loeb à la régulière. Le sport comme on l’aime.

Karabatic : Le tout petit Nikola

C’est avec une surprise non dissimulée que la France a découvert ce soir que son meilleur joueur de hand a choisi Denisot pour expliquer comment sa copine a eu l’idée de parier la moitié de son salaire annuel sur la défaite du meilleur club national face au plus mauvais. Karabatic savait sans doute qu’il serait bousculé par les intransigeants journalistes de la chaîne cryptée:

« Avez-vous voulu truquer ce match ? » Non, il y avait toutes les chances que Montpellier perde contre l’équipe la plus nulle du monde.

« Comment expliquez-vous le nombre de paris inhabituels ? » La Française des jeux s’est trompée sur les cotes. La meilleure équipe du monde avait toutes les chances de perdre et d’être menée à la mi-temps puisque tous les joueurs ne jouaient pas, trop occupés à parier la moitié de leur salaire annuel de façon anonyme.

C’est Daphné Burki qui l’a mis le plus en difficulté : « Comment on vit d’être la cible après avoir été adoré » : C’est injuste.

Sans doute, qui aurait pu deviner que Karabatic n’avouerait pas ce soir sur Canal le geste qui condamnerait à jamais sa carrière ?

Stade 2 : Le service des porcs

Ca devait bien finir par arriver, à force d’éviter le coiffeur Chamoulaud a fini par y aller de force. Il s’en sort bien, son fils aurait pu baiser sa femme puisque c’est pas sa mère comme Lionel nous l’expliquait dans son bouquin. Mais qui pouvait bien lui en vouloir à ce point ? Enquête.

Au début, tout le monde pensait au CIO, pour sa très belle présentation des JO les pieds à l’air, et pas toujours absolument propres mais plus que ses cheveux quand même. Mais ça collait pas, ses cheveux un peu quand même. Car depuis sa sortie de l’IUT de journalisme de Bordeaux, Lionel avait enchaîné les cent fautes. 6402 émissions référencées à l’INA et viré comme un malpropre. A croire qu’il ne l’est vraiment pas. C’est grâce à Alain Vernon que tout s’est finalement éclairé : « Notre hiérarchie est vieillissante, nos présentateurs sont vieux, notre façon de travailler est un peu vieillotte, tout est vieux, donc il faut changer. » Il sait de quoi il parle et pas seulement à cause de ses propres sujets : quand Chamou commençait  à la télé en Bourgogne en juin 1979 pour gérer la grève de la Savo et la sortie du bac philo, lui attendait septembre pour la reprise de l’US Normande.

Les bons cons font les bons amis

Alain est ravi du nom de sa remplaçante, ça fera plaisir à Marie-Christelle Maury qui contrairement à la rumeur ne sent donc pas le pâté : « C’est plutôt une bonne nouvelle. Ça fait une femme de plus au service des sports, et une femme d’expérience en plus. Céline Géraud, tout le monde l’aime bien, tout le monde l’apprécie. » Ca tombe bien, Géraud n’aime personne. D’ailleurs Alain Vernon l’aime tellement qu’il y va de son petit compliment salarial : « Au moment où France Télévisions affiche une rigueur jamais connue et que l’on nous demande de faire beaucoup d’efforts financiers, on peut se demander à quel salaire Céline va arriver. Même si elle consent de baisser son salaire par rapport à ce qu’elle gagnait sur l’ancienne chaîne Orange Sport, elle sera très certainement mieux payée que Lionel Chamoulaud. » Lionel était donc au Smic depuis 1981 et ce reportage sur Marc Pajot. Il ne restait qu’une question :  « Est-ce que Céline Géraud vient pour faire la même chose que Lionel c’est à dire du Denisot version sport – ce qui moi, et un certain nombre de journalistes ne nous intéresse pas – ou est-ce pour changer la philosophie de l’émission et y refaire plus de reportages, y diffuser plus d’images ? » On peut être rassuré, Celine Géraud n’est pas le genre à quitter le service des sports pour présenter l’Ile de la tentation. Maroto est toujours furieux qu’on n’ait pas pensé à lui. Mais régler le cas Chamou ne veut pas dire régler le cas Stade 2. Montel et Monfort n’acceptent pas si facilement de partager leur armoire avec n’importe quelle pute et Holtz va très certainement continuer avec ses vestes bleu ciel. Romera n’en pense rien, tant que Boyon continue, il continue.

Tour de France : Saint-Thomas taquin

Le Vestiaire avait eu la bonne idée de dire adieu à Thierry Bisounours avant qu’Armstrong ne le rejoigne. C’était en juillet dernier, seul Jean-Marie Leblanc n’était pas au courant.


Bonjour Thierry, tout le monde s’attendait à ce que vous dégouliniez du Monsieur à l’arrivée hier. Vous vous sentiez original ?

Vous croyez que je vais me faire virer à force ? Elle a déjà supprimé Chapatte, Fignon, Jean-Paul Ollivier, je sens qu’elle va s’en prendre à moi. Et Laurent Bellet qui n’est pas très séduisant….

Qui, elle ?

La grande faucheuse. Car en vrai les gens s’en foutent de ce que je raconte, les audiences explosent sans cesse, même vous vous regardez. On s’en branle que X ou Y roule avec des médocs pour aider à pisser. Est-ce que Polo a été interdit de commentaires pour ça ?

Est-ce pour ça que vous appelez Wiggins, WigginGs alors ?

Vous m’avez déjà posé la question. Demandez-moi plutôt si je me fous de la gueule du public ou si je suis juste con quand je précise que 5 victoires françaises ça sent bon le renouveau du vélo. Alors même que 50% des cas de dopage cette année sont Français eux-aussi sans compter les diurétiques à Polo.

Vous êtes content de quitter votre rôle de consultant sur le Vestiaire ?

J’avoue que ce personnage inspiré du plus niais des journalistes commençait à tourner en rond. Et comme on avait pas droit aux vannes racistes ça commençait vraiment à devenir chiant. C’était quand même marrant de se moquer du Jap qui sait pas freiner.

Holtz a revendiqué hier le droit d’être dithyrambique sur Voeckler, quitte à renoncer à sa carte de presse…

Il en avait encore une ?

Soit. Mais la carte de presse autorise-t-elle à porter un jugement sur l’homme en disant qu’il est sympa juste parce que le bateau de son père est revenu d’un voyage en mer sans son père ?

Je vois. Il faudrait clairement dire que même s’il est bon, c’est quand même le coureur le plus prétentieux de ces 30 dernières années. Qu’il envoie chier tout le monde et dit ce qu’il pense même quand une question d’Eymard lui casse les couilles. Il faudrait comprendre qu’hier il a embarqué Feillu pour le servir et s’il avait pu en faire son esclave sexuel il s’en serait pas privé. La femme de Brice n’a qu’à bien se tenir. D’ailleurs il chialait à l’arrivée, on dirait Nicolas Geay à la fin d’un triathlon ou enfermé dans ma salle de bain. Il croyait quoi ? Voeckler perd jamais en un contre un et là il était tout seul. Il est très au dessus de Jalabert mais Jalabert est le meilleur des consultants depuis qu’il engueule tout le monde et qu’il soupçonne chacun de se charger comme un Once en 1995.

Vous avez aimé ce duplex entre Voeckler et Rolland en direct du bus à 20m de lui ?

On a essayé un duplex avec son père mais il répond plus.

Doit-on aimer Bernaudeau ?

Si vous parlez de sa tronche suante hier soir, non mais si vous parlez de Salanson, oui.

Mais qui est ce Salanson dont vous parlez tout le temps ?

Et qui est ce Jean Gachassin président de la fédé de tennis, légende du rugby et passionné de vélo ? Un opportuniste ? En tout cas, hier il nous a fait le plaisir d’emmener Marconnet qui tente de construire de belles phrases, on a eu droit à un « envers du décor » et Garuet s’est même pas suicidé, c’est Vaquerin. Il était si adroit de ses mains qu’il a perdu à la roulette russe.

Dernière question : pourquoi avoir choisi un exercice de questions-réponses un peu loufoque, parfois sans queue ni tête pour nous faire partager votre passion du vélo sur le Vestiaire ?

Vous voulez la vérité ? Putain!!! Ils m’ont eu… ( Thierry tombe lourdement sur le sol, se met à vomir des hectolitres d’andouille de Vire et perd connaissance. A son réveil, il est dans le cercueil de Jean-Paul Ollivier. Patrick Chêne qui lance une nouvelle chaîne sport après ses sites internet qui n’intéressent plus grand monde, se tient à ses côtés. Dans ses mains, le dentier de Chapatte, quelques cheveux de Fignon, le crocher de Pantani, le coeur de Jimenez, l’electrocardiogramme de Salanson, un comprimé de lexomil de Vandenbroucke et un vieil enregistrement de la montée d’Hautacam par Riis en 1996. L’ancien commentateur du Tour lance un ultimatum à l’agence américaine antidopage pour qu’elle laisse tranquille Lance Armstrong, le dernier reliquat de l’ancien monde sinon il injectera le sang du père de Vinokourov dans celui de Wiggins dont il possède 1,5 l dans sa poche. Thierry se redresse brusquement et rappelle que si ça se trouve WigginGs n’est déjà pas si propre. A ce moment là Bernard Hinault excédé que l’on ne parle pas du dopage des autres sports veut se saisir des couilles de Christian Prudhomme qui avait baissé son froc depuis bien longtemps et se rend compte qu’il n’en a plus et que c’est le cas de toute l’assistance. Il se saisit alors du fusil de Luis Ocana et retue Tom Simpson. Reveillé par la détonation, Thierry Adam se dit qu’il irait bien au cirque) .

L’Edito : Loeb auto misé

Sissoko, Capoue : effectivement, il était temps pour Chantôme.


Si notre spécialiste rallye était encore dans ce pays et dans cette profession, il aurait sans doute confirmé ses dires de 2009 : Loeb conduit bien la main sur la portière. Ca fait neuf ans que ça dure, le rallye intéresse encore moins qu’avant, malgré quelques jeux vidéos merdiques évidemment et un charisme à impressionner notre spécialiste web médias.

Le problème de l’actu du week-end est ailleurs, d’ailleurs L’Equipe l’a bien compris en faisant sa une sur Loeb. Quatre buteurs ont sévi : un Suédois, un Martégal, Messi et Ronaldo. Difficile de dire lequel mériterait le plus 16 pages de portrait dans So foot. Un indice : il a marqué un doublé ce week-end. Comme quoi avec un peu d’exercice n’importe quel Toulousain ou Lorientais peut devenir Ibra.

Pendant ce temps-là, Tsonga a presque pris un set à Djoko et Gasquet est fatigué, tandis que la finale de la Coupe Davis approche à grands pas. Il est temps que la saison se termine, et pas que pour le Vestiaire.

Ligue des Champions : Le jeu de l’amour du Hazard

Si c’est encore la même chose la prochaine fois, on trouvera une vieille légende.

Notre spécialiste Ligue des Champions a été prix d’un mal étrange, hier après-midi. Pour la première fois de sa longue carrière, et malgré un abonnement souscrit compulsivement à BeIN sport, il n’avait aucune envie de regarder Valence-Lille. Déstabilisant pour quiconque vanterait à sa femme les plaisirs de la lecture avant de dormir pour mieux regarder n’importe quelle deuxième mi-temps de 16e de finale de Coupe de la Ligue.

Il fallait donc en avoir le cœur net, sous peine de devenir un maillon faible qui s’ignore : le spécialiste a donc regardé toute la deuxième mi-temps. Pour en retenir deux choses : la première, que changer de blason et de stade ça ne fait pas devenir un grand club, puisqu’il ne faut pas oublier que Trabzonspor avait été trop fort l’an passé.

Et la deuxième, que tous les Lillois ont parlé après le match de leur bonne première mi-temps. Dès lors, deux possibilités : ou Lille s’est baladé et a rejoint les vestiaires avec de l’avance, ce que le score de 1-0 pour Valence aurait plutôt tendance à contredire. Ou les Lillois sont tellement bons qu’avoir le ballon leur a suffi à se croire en progrès après, il est vrai, une défaite à Rennes. La titularisation de Mendes, et le niveau de son match, sont un bon indice. Il faudrait aussi se pencher sur le cas de Nolan Roux, qui a la double particularité de ne pas avoir été retenu par son club formateur, Lens, et d’avoir explosé à Brest. Ce n’est pas forcément un paradoxe, une légende Robert Malm l’expliquera bientôt. Avoir le choix entre Roux, De Melo ou Mendes, c’est un peu comme faire de Payet le nouveau Hazard : ça donne mal à la tête à l’entraîneur.

Juve à mine

Evidemment, le football est une chose toute relative qui tient à peu de choses, et si Landreau n’avait pas eu le bon goût de se rentrer tout seul un centre tir, le score aurait été de 1-0. Plus du tout la même histoire.

L’histoire, justement, retiendra que la Juve invincible aurait dû prendre une correction du Shakthar Donetsk et que le Bayern en a pris une en Biélorussie. Pendant ce temps, Barcelone enquille les victoires en étant très loin ne serait-ce que de son niveau de l’année dernière. Et Chelsea reste le tenant du titre. Le Vestiaire va-t-il refaire le coup du nivellement par le bas ?

Pendant ce temps-là, Benzema a marqué autant de buts qu’Ibra en ligue des champions avec seulement 40 matchs de moins. Et Higuain ? Là ça donne envie.

L’Edito : Les frères Kara maso

 

Chanter la Marseillaise ne changerait donc rien ?

Ils étaient les plus beaux, les plus intelligents et les plus respectueux. A croire qu’ils étaient les seuls sportifs de haut-niveau à posséder un cerveau, même si à l’époque de Costantini ils en avaient déjà un, mais un pour dix alors ils jouaient au foot avec. Ils gagnaient tout, mais ne demandaient rien parce que leur sport ne disait rien à personne. Et puis le contrat pub est arrivé, tellement pervers que le Dr Faust lui-même n’y avait pas eu droit.

Sans Canayer

Ils ont tous succombé. Même le petit frère moins beau, moins bon et moins payé s’est mis à croire au Père Noël. Tout le monde fut touché, jusqu’au sommet de la pyramide qui finit par s’amuser à détruire un plateau télé en direct, regardant aussi avec cet air paternel ses petits dénuder un journaliste. Evidemment, il ne serait pas le dernier à les lâcher en public s’il y avait une image à redorer au bout. Mais n’allez pas croire que ça ferait de lui le plus pourri d’entre tous. De toute façon, il y a bien longtemps que donner des consignes ne lui disait plus rien. Personne ne le comparait plus à Costantini, et il avait achevé de croire que c’était par déférence envers lui et non envers l’ancien éleveur de dreadlocks.

Kiel bills

Dès lors, plus rien ne pouvait enrayer la chute de tous ces golden boys que tout le monde prenait en exemple et qui pourtant ne sortait pas moins avec des présentatrices télé, certes pas le haut du paquet. Donc Jeny Priez, pourquoi pas Anne Denis. Il n’y a pas à regretter que l’argent soit venu, juste que tout le monde les ait pris pour autre chose que des sportifs juste parce qu’aucun d’entre eux ne s’était baladé le nez dans la bouche d’une demi-pute blanchie, pas la moindre agression sur sa camarade d’entraînement non plus. Ils n’ont jamais été en Nouvelle-Zélande, donc on ne saura pas s’ils auraient sauté une table de nuit avant qu’elle leur casse la gueule.

Dans tous les cas, ils ne parleront plus à cette maudite presse, à part pour un mea culpa écrit par un avocat bien sûr. Les comparer avec des joueurs de foot serait aussi ridicule aujourd’hui qu’hier, d’abord parce que ça fait chier d’entendre ce genre de conneries tout le week-end au mariage du beau-frère juste parce qu’on est journaliste sportif, et surtout parce qu’à la clôture de leur compte bwin ils continueront tous de gagner moins qu’un joueur médiocre de Ligue 1. Il n’y a pas de morale à cette histoire, sinon Gasquet aurait remporté autre chose que le tournoi de Bangkok.

Pendant ce temps-là, l’Europe a remporté la Ryder Cup. Vous comprenez pourquoi on sèche en fin de semaine ? Heureusement qu’il y a Karabatic nu ou pas, des soupçons de triche, de corruption, de paris truqués, et des matchs de handball avec Montpellier ou Lacourt nu dans une pub pour assurer des visites.

Bordeaux-Lyon : Lamine antipersonnel

Ca fait dix-sept matches de suite, et Sané est toujours là.

C’est une démonstration de force à laquelle personne ne s’attendait. Pas que Lyon perde contre Bordeaux à domicile, ça c’était plutôt évident, mais que Bordeaux soit si mauvais, non. Cinq tirs contre vingt-trois, 33% de possession : les Girondins ont vraiment dû se secouer pour gagner 2-0. Planus était tellement seul à organiser le jeu que Gillot a paru sincère quand il a dit que ça allait être très difficile dans les dix dernières minutes. Ca l’aurait sans doute été plus si Diabaté n’avait pas lobé le grand-père de Vercoutre dix secondes plus tard, effectivement. Bordeaux avait pourtant fait ce qu’il fallait pour encaisser un but voire six mais non, décidément, rien à faire.

Marange, Marange pas

Il y avait en tout cas de bonnes raisons de considérer Ciani comme un joueur moyen et une perte toute relative, puisque dimanche il s’appelait Marange et revenait de prêts au Havre et à Nancy, enfin il y a deux ans et demi puisque prêter un joueur de 26 ans ça se fait plus.

Tout serait plus facile à comprendre s’il s’agissait d’un excès de confiance. Mais ce n’est pas le cas parce que les Girondins savent bien qu’ils n’ont ni argent ni talent. Bordeaux reste une équipe composée de joueurs assez mauvais dans l’ensemble, mais qui n’arrivent pas à perdre ensemble. Ils ont tout essayé : changer de défense, jouer en Coupe d’Europe trois jours avant. Et même, donc, jouer sans buteur et avec un Gouffran nul à chier. Mais Bordeaux trouve toujours une solution, et Diabaté finit même par marquer comme avec Ajaccio, quand ce n’est pas Henri Saivet dont le prêt à Angers avait donc été judicieux.

Pendant ce temps-là on n’a pas encore parlé des frères Karabatic, du match Cession-Montpellier, des paris truqués et de cette animatrice d’NRJ12. Ca nous fera quand même des visites

Lille : Ca sent le BATE

Se qualifier contre Copenhague en tour préliminaire était un soulagement ou un avertissement ?


Il fallait sans doute un peu de temps et de recul pour bien analyser l’entrée en lice des Lillois en Ligue des Champions. Le Vestiaire venait juste de s’abonner à BeIn sport pour l’occasion, mais un problème technique l’a empêché de visionner le match en direct : ça ne servait à rien et Laforge nous emmenait au pays de la Dordogne. Bientôt peut-être à celui du charisme.

Maribor n’était qu’un tour préliminaire, Aarhus c’était de la Coupe de l’UEFA, comme le Maccabi Haifa. Tourner en rond les grands milieux de semaines à la française conduit spontanément à un constat : en se retrouvant mené 3-0 à la mi-temps par la CEI, Lille a hissé le niveau de l’exploit au rang du jamais vu. Passe encore le premier but aussi splendide que le marquage sur un attaquant seul à 25 mètres des buts adverses, passe aussi le but hors-jeu ou l’oubli passager de l’avant-centre en pleine surface sur le troisième. Les soirées de légende c’est bien plus que ces simples accidents qu’un rapide coup d’œil à Lille-PSG aurait pu prévenir. Un tel rendez-vous avec l’histoire, c’est un point d’orgue, c’est Landreau qui plonge des mauvais côtés alors qu’il vient d’être rappelé en équipe de France, c’est avec Mavuba capitaine comme la Fédération le réclame, c’est Hazard qui s’appelle Kalou. C’est aussi le lendemain du triomphe du PSG contre des Ukrainiens alors que la presse n’a pas encore trouvé de raison suffisante pour éviter de qualifier Lille de rival le plus sérieux pour le PSG, alors qu’un rapide coup d’œil sur Troyes-Lille aurait suffi.

Le roi Salomon

Une soirée comme ça, c’est le baromètre d’un club. Michel Seydoux rêve en grand depuis longtemps, mais un stade neuf en plus et une moustache en moins ne le fait pas moins ressembler à Dominique Grimault. Lille n’a donc jamais rien fait de surprenant dans toutes les Coupes d’Europe qu’il a jouées depuis Halilhodzic. Bakari n’est plus là, De Melo oui et la différence ne saute plus aux yeux. Le jeu léché et les récitals offensifs des saisons passées, c’était plutôt Hazard que Rudi Garcia ? Dur à croire, ou alors les mythes s’effondrent les uns après les autres : Nolan Roux ne vaudrait pas 8 millions, Kalou n’aurait jamais été vraiment titulaire à Chelsea, Payet ne serait pas Hazard, Chelsea aurait enfin trouvé un pigeon pour lui épargner le salaire de Kalou, Chedjou n’a jamais vraiment joué à Arsenal et Sturridge avait déjà pris la place de Kalou à Chelsea. Ca ferait quand même beaucoup à avaler pour une seule soirée.

Au fait, c’était pour déconner, il ne fallait pas plus de dix secondes pour analyser un 3-1 collé par des Biélorusses. C’est juste que ça faisait chier d’écrire jeudi dernier.

Cyclisme, Mondiaux : Thomas du tronc

Brochard le voyait bien lui succéder. Pour qui il se prend ce Brochard ? En plus pas certain que Thomas ait eu un contrôle positif à l’EPO étouffé à l’arrivée.

Quand il se déhanche sur son vélo, il a toujours l’air de souffrir alors qu’il ne souffre pas. Armstrong souffrait-il ? 7e, alors qu’il avait préféré la 70e place jusque-là, Thomas Voeckler vient de réaliser ses meilleurs Mondiaux. Pas parce qu’il aime ça, juste parce qu’ il était le leader. Et quand on le met à cette place-là, plus rien ni personne ne compte, on se mettrait même à trouver Armstrong sympa.

A l’amorce du dernier tour, Voeckler n’a pas attaqué avec Contador. C’est Contador qui a attaqué avec Voeckler. « Seuls les Espagnols ont tenté de durcir la course avec nous », regrette encore le maillot jaune. Nous, c’est-à-dire lui puisque c’était lui le leader. Il avait d’ailleurs pris à ses côtés Vincent Jérôme, que l’on appellera Europcar, pas parce que son nom est sans intérêt, juste parce qu’on a aucun respect pour lui comme la plupart des habitants de la planète à commencer par Thomas. Europcar, donc, s’est étonné avant la course qu’on remette en cause sa présence au strict plan tactique. Et il s’en était expliqué : « Je vais m’occuper de Thomas toute la journée. Il faut éviter qu’il prenne les bidons, les musettes. C’est un ensemble de détails sans doute. Mais s’il prend une musette dans la roue avant, sa course est terminée. Donc mon rôle peut avoir son importance. » Ca veut dire quoi larbin exactement ? C’est dommage, il n’a pas précisé si à la fin il devait prêter sa femme à Thomas pendant qu’il allait retirer 10 plaques au distributeur. Thomas a des frais, comme tout le monde.

Mimo laid

A chacun ses rampes de lancement. Voeckler pourrait aimer de ses équipiers qu’ils dégagent la route, mais il préfère qu’ils dégagent de la route. « Je ne serai pas le seul à occuper ce rôle. Nous n’avons pas encore eu de briefing mais Thomas est notre leader et l’équipe a été construite autour de lui. » Chavanel a dû apprécier, quand il n’arrivait pas à finir la course les années précédentes, de se sentir entouré de la sorte par ses lieutenants, notamment par Voeckler. Mais quand le patron dit humilité, c’est humilité. « Leader, c’est un statut que je me sens prêt à assumer. Mais on est neuf coureurs. Ça ne veut pas dire qu’il y aura huit coureurs à mon service et qu’il n’y a que moi dans l’équipe. » Pas avant le dernier tour en tout cas. « Par contre, c’est clair que c’est la première fois que je suis dans de telles dispositions pour aborder un Championnat du monde. Même si huit coureurs ne sont pas là pour se sacrifier à 100 % pour moi, si les conditions l’exigent, ça sera le cas. » Les conditions l’ont exigé à partir du km1, avec ou sans menace, ça seuls les intéressés le savent. « Le choix de Thomas est logique », avait d’emblée précisé Mimo. « Je n’ai pas de problème avec Sylvain, on se respecte. Il n’y aura aucun problème entre nous j’en suis certain », avait aussitôt répondu Voeckler, même rien ne prouve qu’il tenait les dents de la mère Chavanel dans une pince coupante.

Si Voeckler est là, c’est bien que le public trouve toujours que c’est lui le plus sympa. On va pas demander à un sélectionneur d’aller chercher plus loin. « Ce n’est pas mon travail, c’est celui du sélectionneur de faire en sorte que l’équipe soit soudée. » Elle l’a été : Chavanel 57e, Delage 84e, Coppel, Jérôme, Gallopin, Bouet, Vichot, Roy do not finished.

Pendant ce temps-là, on nous rétorque que le taulier a quand même protégé le top 10 de Rolland au dernier Tour. Mais Rolland il a pas gagné deux étapes et il a pas fait les Mondiaux devant. Et encore on parle pas de couvertures de Vélo mag parce qu’on sait pas bien ce qu’est Vélo mag.

Ligue 1, Bordeaux : Mouise Mariano

Une victoire 4-0 contre des Belges ne devrait rien vouloir dire. Et pourtant.


Le petit Francis Gillot avait un rêve : entraîner les Girondins de Bordeaux. Cette attaque de papier, peu engageante, n’est pas uniquement le fruit d’un ordre du rédacteur en chef du vestiaire, de ceux qu’on ne conteste pas sans contrepartie sexuelle. Elle correspond aussi à la seule raison valable pour justifier l’impossible rendement d’un effectif qui ne fait plus de différence entre Planus et Henrique. Qui peut se passer de Ciani en cours de mois d’août, et surnommer Diabaté Marouane.

Ce miracle ne servira évidemment pas le football français. Dès qu’un Bordelais sera transféré, il échouera sans se forcer. Gouffran a déjà échoué à Bordeaux après avoir été champion de France avec Bordeaux, il échouerait donc en redevenant champion de France avec Bordeaux. La réalité du cas du buteur bordelais fait honneur au football : en mettant Diabaté à ses côtés, Gillot a fabriqué deux joueurs. A croire que le football à la lilloise existe vraiment, en fait.

Chef de Bruges

Trémoulinas était perdu pour le haut niveau quand Mariano est arrivé. Il suffisait juste de quelques semaines et de défaites contre des promus pour comprendre que ces deux-là étaient les mêmes, avec juste un pied fort de différence, et qu’il fallait leur laisser tout le couloir parce que les autres centreraient moins bien. La défense à cinq était née, et comme l’avenir sourit aux audacieux, il se trouve que Henrique est devenu bien meilleur avec deux défenseurs centraux pas loin de lui. C’est même pire : il est presque bon, et repasser çà quatre ne change rien. Blanc n’y croyait plus, s’il y a déjà cru. La suite est connue : Saivet joue, Sertic joue, Maurice-Belay joue, N’Guémo et Sané se partagent les matches. Et Carrasso s’emmerde jusqu’à perdre sa place en équipe de France parce que si Bordeaux ne perd plus et ne prend plus un but. Si pardon, cinq en neuf matches, mais ce n’est plus uniquement grâce à lui. A part ça, Plasil n’a pas changé, c’est toujours lui le meilleur. Tigana l’avait vite compris mais seul Gillot a pensé à le laisser sur le banc. Allez comprendre. Ben si c’est facile, il faut bien que Marange joue un peu.

Pendant ce temps-là, bientôt le Vestiaire vous expliquera le secret du nouvel OM.

PSG – Kiev : Malaise Blaise

4-1 sans faire défendre Ibra, Menez et Pastore : le Dynamo Kiev a pris date dans cette Ligue des Champions.

La Ligue des Champions a commencé par une triste résurrection : sans Roger Zabel, Canal a exhumé le plateau en public, avec applaudissements à la fin du match. Weah ne marquera pas automatiquement d’une frappe de mule au stade olympique de Munich. Il fallait donc une autre bonne raison à cette mauvaise idée : l’entreprise de léchage de cul est bel et bien en marche. « Grazie Carlo per Ibra », Ianetta a enfin mis à profit ses origines pour autre chose que rivaliser de progestérone mal placée avec Alessandra Bianchi. Ca veut pas dire minauder comme une pute, nuance. Et tant pis pour les résumés des autres matches, elle nous invite à zapper sur Infosport sans prévenir qu’on y écoutera Garretier. La suite sur Canal, c’était Colombiana, pas Belhanda.

Mais le plus bel exploit de la soirée n’était pas signé de la carte de presse de Nath. Il a été l’œuvre du Dynamo Kiev. Avec des défenseurs centraux lents, et ukrainiens par-dessus le marché, le récent deuxième du championnat, ukrainien aussi, a joué tellement haut qu’il a été pris en contre-attaque toute la première mi-temps, en oubliant bien sûr le marquage sur les trois coups de pied arrêtés qui amènent les buts. La coquetterie de l’est sans doute. Le Guen y a vu de la naiveté, ce qui équivaut à une violente colère. A l’extérieur face à Menez il est vrai que l’option était remarquable mais heureusement Pastore était là aussi, il n’y avait donc que trois buts d’écart à la pause. Le temps justement d’écouter Simone s’étonner que Paris laisse la possession à Kiev, mais Simone est-il invité pour raconter autre chose que des grosses conneries qui énervent les autres invités, dussé-je préciser qu’ils sont sélectionneurs d’Oman ?

Qu’a fait San Marco ?

Une mi-temps plus tard on avait tout compris, Paris ne faisait plus rien, Marco Verratti était Ballon d’or talonné de peu par Ibrahimovic qui a attendu près de 65 minutes pour avoir ses premières crampes. Prometteur. Et un but sur penalty de plus pour l’immense Suédois. Le PSG attendait avec impatience de montrer à l’Europe ce qu’il valait avec ses Milanais, alors cette fois on sait deux choses : Milan a fait 0-0 contre Anderlecht donc Ibra et Thiago Silva sont indispensables aux équipes de merde pour atteindre les huitièmes, et le Dynamo Kiev a toutes les chances de souffrir comme il faut à Zagreb. En Ligue des Champions on ne peut pas se cacher bien longtemps. Le PSG n’a pas besoin de se cacher ni de s’étalonner, on savait déjà tout de sa condition. Il est le plus riche des clubs engagés et le moins expérimenté, l’échec se situera donc avant les demies cette année et s’il ne gagne pas dans les trois ans. Non, Gameiro ne sera plus là.

Pendant ce temps-là, Montpellier n’a pas démérité face à Arsenal malgré sa défaite. Ca veut dire quoi démériter alors ?