L’édito : Teddy tueur

Prendre une grosse gamelle peut parfois avoir du bon. Se faire humilier par un Japonais puis par un Normand un peu Breton aussi. Teddy a donc fini par trouver suffisamment de motivation pour redevenir Riner. A croire même qu’il a lu les jolies choses écrites par le Vestiaire il y a quelques mois. L’ancienne légende du judo bouffie d’arrogance, de gras et de fric s’est muée en légende du judo toujours bien vivante puissante et pleine de pognon. A ce rythme et s’il garde ce poids, cette forme, cette envie et pourquoi pas cette humilité toute nouvelle pour lui, il est difficile de concevoir l’apparition d’un adversaire capable de le faire tomber. Il faudrait déjà qu’ils arrivent à saisir l’élastique de son pyjama. Trop grand, trop fort. Six mois encore à tenir en travaillant sans trop ouvrir sa grande gueule et ni Harasawa, ni Kageura, ni même Tushishvilli ou Jean-Luc Rougé ne pourront ébranler à nouveau le monument.

Pendant ce temps-là, Larbi Benboudaoud va sans doute devoir remettre son kimono si on veut espérer une autre médaille masculine à Tokyo.

Canal+, Bolloré : S’embraser sous le Guy

Pendant que Michel Drucker sucre ses dernières fraises, le monde du journalisme perd deux de ses phares avec Hubert Auriol, l’ancienne vedette de Koh Lanta et Georges Pernoud l’amoureux de la mer et surtout du pognon. Céline Géraud n’aurait-elle pas présenté l’île de la Tentation ?

C’est l’affaire du siècle. Après avoir viré le présentateur du journal du sport en chambre, Canal+ s’est maintenant débarrassé du gars qui commentait le foot. Qui le regrettera vraiment ?

Il ne faut pas s’y tromper. Si le monde médiatique est en émois, ce n’est pas pour défendre la mémoire de Stéphane Guy dont à peu près tout le monde se fout à part peut-être une partie de sa famille. On a bien dit peut-être. En effet, il sera aussi vite oublié que ses prédécesseurs, hormis Thierry Gilardi sans doute, qui a eu la bonne idée de mourir en pleine gloire. Quant à ses talents, Guy n’était meilleur ni pire que les autres, c’était un commentateur Canal+, interchangeable, point à la ligne. Se faire dégager pour une phrase prononcée sans la moindre connotation raciste ou blasphématoire est en revanche beaucoup moins commun.

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Questions interdites : Manaudou est-il vraiment fini ?

L’épisode 1, s’appelait presque pareil. A l’époque on avait juste vu Flo mettre une rouste à Grousset sur 50 m après en avoir pris une par Morozov. Depuis rien n’a changé sauf que lui en a pris une de plus par Dressel comme il le reconnait bien volontiers. Et il refuse toujours d’affronter Max sur 100m. C’est effectivement peut-être un peu long pour un homme de cet âge.

Crédit : Deepbluemedia /LEN

Ça fait plus d’un an désormais que tout le monde se régale des exploits du grassouillet petit frère de Laure qui vise, rappelons-le quand même, le titre olympique à Tokyo sur 50m. Qu’a-t-on appris de nouveau ces derniers mois ?

On a vu que sur une course en petit bassin, dans cette merveilleuse invention, dont tout le monde se fout, qu’est l’ISL, il était toujours capable d’atteindre un niveau exceptionnel, comme à l’époque où sa balance affichait 10kg de moins. Ce qu’on a vu aussi c’est que, quels que soient ses compléments alimentaires, ceux de Dressel semblent toujours plus efficaces. Quand il s’est fait humilié à l’Euro en 2019, il avait invoqué le manque de compétition après deux ou trois ans d’arrêt. Ceux qui connaissent la natation, le sport et qui n’aiment pas se raconter d’histoire, voyaient plutôt la vieillesse comme explication. Il ne faut pas se tromper de combat. En France sur 50m personne n’ira le chercher, mais lui était venu chercher 21″50, voire 21″40 et pourquoi pas 21″30. Champion olympique il ne sera plus sauf à ce que Morozov, Fratus, Proud et Dressel montent dans une voiture conduite par Romain Grosjean sur une charmante départementale du Lot-et-Garonne peuplée de platanes.  La Russie a trouvé une autre solution. Ce handballeur raté, nageur surdoué, doté visiblement du même génie que sa soeur, serait même inspiré de bosser davantage son aller-retour afin d’aider son successeur de 21 ans à ramener un titre olympique en relais. Ça, Agnel ne l’a pas dit hier quand le documentaire sur les Prédateurs a remplacé la retransmission de France 4. Précision utile, ce n’était pas un documentaire sur Agnel et Boyon, ni sur Dressel et Manaudou. Le prédateur désormais s’appelle Maxime Grousset et il n’a pas terminé son repas.

Pendant ce temps-là, seul Agnel a nagé aussi vite que Grousset à l’âge de 21 ans sur 100m. Sur 50, personne.

1993, Gérard Houiller : Emil et images

Tout le monde rend hommage au coach qui a tout inventé ou presque dans le football. Comment perdre une Ligue des champions imperdable dès les quarts de finale,  comment créer la légende d’un triplé légendaire avec Liverpool sans Premier League ni C1 ou encore comment louper une Coupe du monde en perdant contre Israël. Mais Gérard Houiller a surtout inventé le prequel du Domenech show en étant le premier entraîneur à rendre ses conférences de presse d’après élimination moins chiantes avec ou sans Ginola.

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Mais son chef d’oeuvre reste 1993. Se souvenir de l’Automne 93, c’est comme évoquer Alesia, le British Open de Jean Van de Velde ou une vodka pute trop corsée à Miami.

On sait très bien ce qui s’est passé mais on a voulu l’oublier, volontairement. Car ça fait mal. Ca fait mal de revoir la gueule à Jacquet avec 18 ans de moins, ça fait mal de revoir le brushing de Kostadinov alors que celui d’Emmanuel Petit était tellement plus apprêté avec la moustache en cadeau. Enfin ça fait mal de savoir qu’Houiller a pu faire prospérer son « Take it easy » durant encore presque trois décennies avant de rendre les armes. C’était ça France-Bulgarie, rien de plus. Une douzaine de garçonnets habillés en bleu dépucelés à l’hameçon par 11 mercenaires des Balkans morts de fin, la chute du rideau de fer n’a décidément pas fait que des heureux. Et puis une chanson pourrie de Joe Dassin qui n’était pas là-haut sur la colline. On se disait qu’on ne revivrait jamais ça.

Houiller tue

D’abord on a vécu bien pire avec le miroir brisé de Tony Vairelles, la linguistique de Micoud et le survêtement d’Evra. Puis, l’Histoire a bagayé, mais pas à la façon de Christophe Josse, non. Elle nous ressert depuis 2006 que des Israel et des Bulgarie comme un dessert déjà vomi qu’il faudrait ingurgiter de nouveau. Seul le cuisinier change. Il y eut le Domenech show, le Requin Blanc puis Deschamps de ruine en 2014 qu’il finira par rebatir seul avec Kante.

Pendant ce temps-là le sélectionneur Houiller était serein .

Le Colonel Fabien, acte 3 : Brice dévisse

Pour aller d’Agen à La Rochelle, il n’y a qu’un seul chemin et ce n’est pas l’autouroute.

Pour la première fois depuis une vingtaine d’années, Jean-Luc Sadourny a enfin pu faire une nuit complète. Dimanche, le Columérin a reçu la confirmation que son pote le Colonel n’aurait plus besoin de ses services. Se débarrasser une bonne fois pour toutes de Médard, c’est un soulagement. Mais en même temps c’est pour cela qu’il a été engagé : retrouver, quels que soient les moyens employés, la filière qui rend les joueurs bons comme ils l’étaient en 1995. Après avoir supprimé (lire nos épisodes précédents) le reliquat, le Colonel a choisi un par un ceux qui ressemblaient le plus à des joueurs de rugby. « Les pleureuses » comme on les surnomme affectueusement sans aucun sexisme ont donc désormais la chance de ne disputer que le Top 14 . Et la Coupe d’Europe pour les plus téméraires. Tous, sauf un. Le seul rescapé, ressuscité d’entre les morts, Brice Dulin. Ce n’est pas faute pour le Colonel d’avoir tenté de l’abattre comme les autres alors qu’il gambadait dans la campagne francilienne.

Brice du vice

Mais avec ses appuis singuliers le mètre 76 est parvenu à se faufiler entre les balles pour trouver refuge à quelques encablures des barres de Port-Neuf. Le quartier défavorisé de l’Ecole Descartes, qui donne sur la mer. Là-bas, coincé entre l’allée du Mail et l’excellente poissonnerie Moreau, Brice a enfin pu voir de près à quoi ressemblait un ballon ovale. Et ce qu’on pouvait faire avec. Il faut dire que quand Grégory Alldritt lui a fait découvrir la supérette U express et les marginaux qui la squattent, Brice a vite compris que l’argent ne faisait pas forcément le bonheur de jouer au rugby.

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La légende Maradona : Le cercle du poète Despeyroux

Un seul homme a réussi à dominer Maradona, il était Toulousain et défenseur ou presque.

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Trente ans après le début de sa carrière, vingt ans après son arrêt, Pascal Despeyroux est resté le même. Qui ?

« Le problème, c’est que j’étais tout sauf un technicien et à cause de mes pépins physiques ma combativité ne suffisait plus. » Nous ne sommes pas en 1986, mais en 1997. Pascal Despeyroux approche de la retraite, Saint-Etienne aussi. Onze ans ont passé depuis le début de carrière du Toulousain. Du titre de champion d’Europe espoirs 88 avec Cantona au dépôt de bilan de Perpignan avec David Marraud en 97, les choses de la vie arrivent dans l’ordre. Aux oubliettes son but qui envoie la France en finale de l’Euro espoirs, son meilleur souvenir reste donc d’avoir marqué un but à Olmeta lors d’un Saint-Etienne – Lyon. Est-ce l’atmosphère du derby, le maillot vert ou le plaisir d’avoir assisté à un doublé d’Etienne Mendy ? Toujours est-il que Despeyroux est devenu Stéphanois dans l’âme, et pourtant la concurrence s’appellait Chaintreuil, Lambert et Bouquet.

El Pibe à l’hosto

Despeyroux a couru derrière cette gloire arrivée très vite. Taclé surtout, puisque c’est tout ce dont Maradona se souvient de ce 2 octobre 1986. Dribbler Marcico et Passi en même temps est pourtant arrivé à d’autres que lui, mais il a pris pour tout le monde. On jouait depuis 3 secondes. Despeyroux a toujours entendu de ses entraîneurs que le foot c’était taper dans un meneur de jeu. 325 matches de D1, une bonne centaine d’avertissements, pourquoi pas plusieurs dans le même match à l’occasion. L’Histoire n’oublie jamais de rendre hommages aux héros : pour sa dernière sélection en Equipe de France – la troisième -, Despeyroux était titulaire contre la Tchécoslovaquie. Kastendeuch, Casoni, Amoros, Sauzée, Pardo et Sonor étaient là eux aussi.

Quelques années après avoir refusé d’être consultant sur Canal, Despeyroux fit les beaux jours de Sud Radio.

Les meilleurs ailiers : Dolce Habana

Dominici est-il le meilleur ailier français de tous les temps ?

Voici notre top 10 des meilleurs trois-quart ailes de ces 25 dernières années, avec plein de Français dedans. Et oui, c’est bien l’un des seuls postes de derrière où l’on a souvent pas eu à avoir honte. Donc pas de Rougerie. Aujourd’hui on a quand même un peu honte.

10. Vincent Clerc

Il a quand même remporté la Coupe du monde 2011. Dans une génération d’où l’on ne retiendra que Dusautoir c’est quand même pas mal. Et c’est toujours mieux que durant les 8 ans qui ont suivi où on ne retenait personne.

9. George North (ou Shane Williams)

Si Clerc est champion du monde 2011, alors North aussi. C’est quand même le Pays de Galles qui a remporté la demi-finale. Sinon on a aussi Shane Williams en stock.

8. Jason Robinson

Comme on n’a pas le droit de mettre Underwood, beaucoup trop humilié par Lomu en 1995, on va faire représenter l’Angleterre par son meilleur arrière placé à l’aile et lui aussi champion du monde. Pourtant il était moins bon qu’Underwood.

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Christophe Dominici : Le jour où Lamaison est tombé sur le chien

En 2011 comme en 1999, l’équipe de France était presque aussi mauvaise. L’histoire a fini de la même façon.

C’est le 31 octobre que la Coupe du monde 1999 a vraiment commencé pour l’équipe de France.

Ce jour-là le futur ex quinze le plus nul de tous les temps a rendez-vous avec l’histoire. Skrela-Villepreux explosés par Lomu, tout un peuple attend ça depuis la cuillère de bois du dernier Tournoi où les Bleus avaient tout de même écrasé l’Irlande 10-9.  Mais une autre Irlande, sans O’Driscoll. La promesse est belle, le staff a mis les joueurs pour : Garbajosa, Bernat-Salles, et Dourthe derrière, Lièvremont, Juillet, Pelous, Tournaire, Ibanez et Soulette devant. Ce n’est pas une blague. Aux manettes, Galthié encore simple bouche-trou columérin et Lamaison en 10, Aucagne était sur répondeur. Sinon il y aussi de vrais joueurs comme N’Tamack, Dominici, Magne et Benazzi, suffisant pour prendre 70 points, du jamais-vu en demi-finale. Sauf qu’au commentaire c’est Christian Jeanpierre.

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L’édito : Requins et Rougé

Pour la première fois de l’histoire de sa longue histoire, l’heure est enfin venue pour le Vestiaire d’écrire le nom de Killian Le Blouch. On ne pourra pas accuser ses parents le manque d’originalité dans ce choix de prénom, il y a 31 ans, personne ne savait que Hamdaoui serait toujours un second choix derrière Bouthier, Ramos, Dulin et pourquoi pas Ougier. Mais bon, on ne peut pas non plus donner tort au Colonel Fabien qui a quand même permis à tout un pays de ravaler son vomi après 20 ans d’emprise sur le jeu du Capitaine et ses capitaux. Pourtant le Capitaine a réussi à se maintenir contrairement à celui de Le Blouch dont la médaille de bronze n’aura pas suffi à faire croire que les garçons savent encore faire du judo. Et encore, l’humiliation olympique de Teddy frimeur lui a été évitée. Pas celle des affaires de viols et harcelements en série et en tout genre ignorés depuis longtemps. Toujours ? Les résultats ne suffiraient donc pas à vivre paisiblement et à effacer les blessures de jeunesse. Qui l’eut cru ?

Pendant ce temps là, d’autres héros oubliés de notre jeunesse nous rappellent eux aussi que la victoire ne suffit pas toujours. Les requins resteront toujours des requins. Pas vrai Liza ?


Palmarès, les Centre : Sella folie

On a vérifié et effectivement le Vestiaire n’a jamais donné son classement des meilleurs trois quart centre. Il n’en a pas donné non plus la définition. Personne ne l’a jamais donnée car Stephane Glas, Richard Dourthe, Damien Traille et Tana Umaga sont difficilement comparables. Alors on va pas commencer aujourd’hui. Quand on pense que Castaignede a fini centre. Pourquoi pas Thierry Lacroix ?

Voici quand même la liste des cinq meilleurs centre de ces trente dernières années dans le monde. On va donc pouvoir mettre Sella dans le classement. Oui on sait il y a des premiers centre et des deuxièmes.

5. Brian O’Driscoll

Le vrai problème de Brian ce sont ses coéquipiers. A part Keith Wood peut-être. Aucun n’était capable d’être champion du monde. Il leur a appris à jouer au rugby en leur montrant comment plaquer, perforer une défense ou aller vite ballon en main. L’Irlande a donc arrêté de se faire humilier aux cinq ou six nations. Geoghegan n’y était pas parvenu. Déjà qu’ils arrivaient pas à écrire son nom. Thank you Brian !

4. Will Carling

Vous pouvez vérifier, il n’est pas champion du monde lui non plus. Vous me direz que Sella pas complètement non plus à cause de Benazzi ou Mandela et que souvent Will a fessé Philou et pas de la façon qu’il réservait à Lady Di. Dans celles là il n’y avait pas toujours Guscott qui regardait.

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Patrick Montel viré : « Les excuses c’est pas Monfort »

Avec la discrétion et l’humilité qui le caractérisent, Patrick Montel a donc tiré sa révérence. Une interview dans le Parisien, un sujet tout pourri dans Stade 2 et une dizaine de relances sur Facebook, sans oublier de citer Bashung.  Qui a dit bon débarras ?


Au moment de lui dire au revoir, il est temps de se demander qui était vraiment Patrick Montel en dehors d’un type que tout le monde adorait mais que personne ne supportait. 

C’est tout le paradoxe. Génial touche-à-tout et penseur des lumières mais aussi génial abruti sans aucun recul. Génial commentateur de sport, un brin naïf  mais très philanthrope. Voir trop.  Il était tout ça à la fois. Pour comprendre Patrick, il a fallu à notre spécialiste média, plusieurs années d’enquête, d’analyse de ses directs, de relecture attentive de chacun de ses mystérieux posts facebook, jusqu’à son fameux « mon collègue est un délinquant ordinaire » assorti d’un billet d’humeur sur sa vie privée où il avait confié la débordante passion de Nelson Monfort pour ses vieilles cassettes de reportage.

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F1, Italie : Et Senna s’Imola

Six ans qu’aucun pilote ne s’est tué en direct à la télé. Et toujours aucune nouvelle de Schumacher. A l’occasion de la fête des morts, souvenirs du Grand Prix le plus spectaculaire de l’histoire.

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1er mai 1994, Saint-Marin accueille la troisième manche de la saison, chorégraphiée par Franck Williams. Un spectacle rôdé.

Tout commence le vendredi 29 avril, durant la première séance d’essais qualificatifs, lorsque la Jordan de Barrichello décolle à 225 km/h et réalise plusieurs tonneaux que personne ne boira, pas même Bernie Ecclestone. Après un atterrissage renversé comme un vulgaire Beaujolais, goût banane, en début de soirée, le Brésilien s’en sortira quand même mieux (nez et bras cassé) que Niki Lauda au Nurburgring. Il a eu de la chance, son compatriote le plus célèbre en aura moins.

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Gasly ballot monte au créneau

Il a donc fini par y arriver. Des nouvelles d’Albon ?

Tout avait commencé, il y a bien longtemps. Bien avant le confinement mais après Panis quand même. Chez Toro Rosso, Gasly avait éclipsé un coéquipier plutôt bien côté, comme la série pour ados des années 90 qui porte son nom, Hartley.  Le gamin avait réussi à accumuler les kilomètres avec le moteur Honda en faisant quelques belles courses. Les patrons de Red Bull n’étaient donc pas totalement défoncés avec la boisson éponyme au moment d’offrir une promotion à l’ami Pierrot.  Il faut croire que la casquette était un peu trop grande pour une tête qui a trop tardé à gonfler. Ou l’inverse.

En tous les cas, entre courses ternes et performances peu enthousiasmantes, il avait fini par convaincre personne et surtout pas son employeur qui a jugé bon de le remplacer. Gasly a donc eu tout loisir de tester les progrès de la Toro Rosso. Les quelques milliers de suiveurs passionnés de F1 qui restent, auraient-ils agi de la sorte ?  Sans doute pas.

Albon jovi

En étudiant de plus près les caractéristiques de pilotage du perfide Albon qui lu a succé, sans même tenir compte des voitures fantômes de sa Mother, on se rend compte qu’une Red Bull ne pouvait lui permettre de s’exprimer pleinement et de confirmer son bon début de première saison en particulier face à la place occupée par Verstappen. Pour être tout à fait précis, la conduite avait donc moins d’importance que son profil moins Français et donc davantage porteur médiatiquement et commercialement. Suffisant pour rééquilibrer l’écurie? Evidemment non. Tel Liuzzi et Kyvat, il s’est donc brulé les ailes.

Pendant ce temps-là Gasly qui s’est rapidement refait la main à l’étage d’en dessous. Un coup de volant ne se perd pas aussi rapidement. Ca lui a donc bien servi de leçon.

PSG, OM, Ligue des champions : Mozer fucker

Il parait que 27 ans après, l’Olympique de Marseille pourrait enfin avoir un successeur. Vraiment ?

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Comment peut-on devenir le plus grand entraîneur du monde quand il n’y a ni joueur, ni club, ni sélection nationale dans son pays d’origine ? En rencontrant Bernard Tapie.

C’est l’histoire d’un club qui va battre en finale le Milan de Capello avec Abedi Pelé.  Un club qui va aller en finale avec Waddle et Abedi Pelé en battant le Milan de Sacchi. L’auteur de ce miracle, sans doute un des plus grands exploits de l’histoire du foot, s’appelle Raymond Goethals. Il n’est ni Italien, ni Hollandais, ni Portugais, ni même Français. Il est Belge, comme les frères M’Penza. Comme Luc Nilis, tout sauf un Hazard.

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Médias, Ligue 1, Free : Thomas tout roule ?

C’était pas gagné vu ses dernières prestations mais, après deux ans de ce que de Gaulle appelait la traversée du désert, Thomas Thouroude a réussi à refourguer sa nonchalance et ses blagues à un autre milliardaire. L’occasion pour lui de montrer qu’il mérite un jour d’être à nouveau diffusé sur autre chose qu’une box ou un téléphone. En tout cas, une chose est certaine, personne ne parlera de lui. Suffisant pour retrouver la modestie voir l’humilité ?

© France tv

Souvenez-vous. On vous l’avait présenté début 2011, à l’époque, il n’avait pas encore été viré de partout. Il n’était encore qu’un timide et prometteur animateur d’émission de sport passé par Knysna et Canal plus. Le problème c’est que neuf ans après s’il est moins timide, il n’est toujours que prometteur en ayant, certes, ajouté l’arrogance et les bides à une panoplie désormais plus étoffée. Quant à animateur d’émission de sport, il semble l’être enfin redevenu.

Il fut un temps où Thomas se passait encore d’avoir un melon plus gros encore que les audience de TLS. « Tout le sport » ce monument cathodique quotidien, certes beaucoup moins suivi que « Plus belle la vie« ,  qu’on lui avait proposé de rénover pour succéder à celui que personne n’avait osé qualifier d’aussi vieux que ringard en le placardisant dans l’émission : Henri Sannier. Ainsi Thouroude, dont le nom et la carrière ont encore du mal à se faire une place dans l’univers médiatique, avait accepté avec grand plaisir et toute l’hypocrisie qui sied à ce genre de placard.  Ne trouvant pas mieux de la qualifier de meilleure émission de sport.  C’est toujours bon pour l’égo mais c’est quand même le programme que la direction des sports de France télé refile à tous ceux qui ont du temps à perdre ou occuper. Quand, évidemment on n’en profite pas pour faire du sexisme. Et pourquoi pas du harcelement moral ?

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Judo, médias, business : Teddy frimeur

Il ne s’entraîne pas assez, il mange trop et surtout n’importe quoi, il en a un peu rien à faire de ses proches qu’il traite comme ses employés. Fallait-il attendre son opération de communication, pardon son hagiographie cathodique, que personne n’a regardé, pour découvrir son vrai visage ? Son staff ne sert à rien puisque c’est lui qui décide de tout. Ça a marché quand il était jeune, svelte et encore un peu désintéressé. Riner peut-il redevenir Teddy ? Souvenez-vous, c’était en février, on avait tout dit.

Même les monuments les plus solides finissent un jour par se fissurer. Pourra-t-on reconstruire celui-là ?

Quand un bâtiment de près de 200kg s’effondre, même sur un tatami, cela s’entend à des milliers de kilomètres à la ronde. Voire des millions. Ce bruit fut surtout celui de l’humiliation. Et de la honte ressentie par Franck Chambily et Laurent Calleja quand ils ont vu leur si lourd protégé se faire ridiculiser par un Japonais bien moyen. L’honneur est sauf, ça aurait aussi pu être l’Autrichien du tour précédent. Voire le Hongrois du premier qui a miraculeusement reçu l’extrême onction, de la part de l’arbitre, toujours aussi prompt à sauver la mise de la légende du judo pendant le Golden Score.

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Cyclisme, VTT : Miguel endurant

Miguel Martinez est donc de retour. Ça ne dira évidemment rien aux moins de 35 ans, et même ceux de 35 ans s’en foutent surement. Déjà qu’Absalon on s’en souvient pas trop.

Miguel Martinez a donc fini par oser regarder son palmarès et celui d’Absalon en face. A près de 50 ans le voilà reparti pour un dernier tour, histoire d’effacer les dégâts. Mais il n’osera quand même pas sortir son vieux Bicross de la cave. Il fera de la route c’est moins salissant. 

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Mediapro, Telefoot : Sauzée, s’est trompé ?

L’Atalanta Bergame ça ne dit rien à personne. Mais tout le monde se souvient sa plus grande star fut Française et qu’elle s’appelait Franck Sauzée. Qui ça ? Ben si, l’ancienne vedette de Mediapro/Telefoot. Comment se passer d’une telle star et de son insondable talent ?

La seule génération vainqueur d’un Euro espoirs reste donc celle de Franck Sauzée et Laurent Blanc. Devinez lequel des deux a aussi fini champion du monde.  Avec Sauzée, ça commence toujours très bien, ça finit toujours très mal.

Même s’il a débuté à Sochaux, Franck Sauzée était quand même promis à un grande carrière. Quand il arrive, Sochaux est en D1. Quand il en repart, Sochaux quitte la D2. Entretemps il a fait connaissance avec Stéphane Paille, Gilles Rousset et Franck Silvestre. L’unique explication du trou de génération entre 1986 et 1994. Il n’en manque pas un. La plupart sont même champions d’Europe espoirs en 1988, et une partie nous a quitté. Sauzée plante même deux buts en finale. Aucun doute, il est toujours promis à une grande carrière. Mais la même année il fait match nul contre Chypre avec la vraie équipe de France.

Et là on est moins affirmatif sur sa grande carrière d’autant que la Coupe du monde 1990 lui passe sous le nez. En 1992, il fait le même Euro minable que ses coéquipiers. En 1993, il est sur le terrain pour voir Israel en mettre 3 et la Bulgarie s’envoler pour les USA. Jacquet stoppe le massacre en faisant croire que c’est lui qui a décidé. Mais cette même année il est champion d’Europe avec Marseille. Du coup il décide de partir pour Bergame.

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L’édito : Teddy rumeur

Les légendes ne meurent jamais. Teddy Tamgho finira-t-il par marquer l’histoire de la violence comme celle du triple saut, de la bêtise, et de l’arrogance ?

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Pour ceux qui en doutaient, un sportif peut donc changer. Mais pas tous. Jusqu’ici Teddy Tamgho avait quasiment réalisé un sans faute. Fermer sa gueule au lieu de casser celles d’une athlète qui passe par là, ou la fermer parce que ça vaut mieux que de l’ouvrir. A force, les téléspectateurs et ses patrons, pas toujours les plus prompts à intervenir, ont quand même fini par en vouloir à Patrick Montel, entre autres choses, d’avoir tant soutenu Teddy, un mec en or.

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Liverpool : You’ll never score alone

Les plus fidèles fans de Liverpool le savent. Anfield Road n’a pas toujours eu la chance de voir évoluer le meilleur buteur du monde. Par contre ils ont bien connu le plus mauvais et ça a duré quatre ans. Souvenez-vous, il s’appelait Fernando et n’était même pas Egyptien. Au moins on sait pourquoi ils ont dû attendre 30 ans. Ce n’est pas que de la faute de Houiller.

Tout avait pourtant bien commencé. Le 1er fevrier 2005,  il n’a pas encore 21 ans qu’il bat d’un doublé le Barça de Ronaldinho en 2005. 

S’ils avaient regardé de plus près, avant de mettre 36 millions sur la table, les dirigeants de Liverpool se seraient rendus compte que son deuxième but est un penalty qu’il a provoqué à cause d’un duel raté avec le gardien. C’est vraiment pas aimer son public que de lui offrir un attaquant vedette qui disputera une finale mondiale parce que le titulaire commençait à fatiguer en prolongation. Quinze minutes d’éternité. Sans prendre en considération la sensation d’être le cocu de Fernando Llorente, le quart d’heure de champion du monde de la carrière de Fernando Torres doit beaucoup à Villa. Amusant, un attaquant qui rate des occasions en finale de Mondial est finalement aligné d’entrée parce que lui au moins il s’en créé.

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