Le roman du Bordeaux Blanc : Le Bellion de baudruche

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Fair-play, Guy Lacombe a tenu à réconforter Laurent Blanc après l’exploit de Monaco à Chaban. Ses quelques mots ont été droit au cœur du Président qui passait tout juste la cinquième sur la rocade .

C’était la semaine dernière. Blanc promettait de faire jouer la CFA. Il ne pensait pas être exaucé si vite. Il avait aussi râlé contre le calendrier. Fernando lui a offert une compétition de moins. Il n’y a pas de petite passe décisive. Si tout roule côté terrain, le mercato a beaucoup coûté au technicien cévenol, qui a perdu d’un coup Cavenaghi, Bellion, Jurietti, Henrique et Jussiê. Blanc se disait pourtant persuadé que ses remplaçants avaient appris à jouer au foot au contact des autres. « Rigueur, sérieux, respect » après avoir battu Ajaccio 5-1 et « je suis assez satisfait du match » après un 1-0 contre Rodez, le guet-apens était parfait. Cavenaghi, Jussiê et Jurietti se disaient bien aussi qu’être remplacé par les titulaires juste après le deuxième but de l’adversaire, c’était pas comme une double prime. Et puis il y eut ce soir d’automne, « mon équipe a développé un bon football ».  Effectivement, c’était de la Ligue des Champions, effectivement c’était bien les mêmes joueurs, effectivement Haifa n’a pas marqué un but en C1 cette saison.

Rond comme un Bellion

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, un nouveau déplacement à Haifa est prévu dans 10 jours. « On avait prévu d’être en forme au mois de février, apparemment on ne l’est pas. » Blanc a raison d’avoir peur. Une équipe tout juste privée de Sertic et Traoré battue par Monaco, alors que les titulaires avaient « rassuré » leur entraîneur le week-end précédent, c’est effrayant. Et « les erreurs incroyables que mes défenseurs (Marc et Planus ndlr) ne commettent jamais et ne commettront plus », ils les ont pourtant commises à nouveau. Inquiétant, Ramé, Henrique, Jurietti mis à part, c’était les cinq titulaires.

Blanc comme un linge

« Quand vous enchaînez deux défaites, vous ne pouvez pas être rassurés. C’est un moment difficile à traverser. » Le col en vison de la veste en cuir faisant foi, ce n’est ni son arrogance, ni son équipe que Laurent Blanc craint d’avoir perdus. Parler aussi directement de Yoann Gourcuff n’est pas dans ses habitudes, mais enchaîner les frappes du pied gauche n’a jamais fait partie du contrat. Car Lolo n’est pas du genre à dire les choses en face, la main dans la gueule de Bilic était un accident.

Pendant ce temps-là, Chalmé assure le service après-vente. Un compliment pour Gourcuff : « Pour un jeune cela peut être déstabilisant. Siffler après le match d’accord, pendant, je trouve ça moyen. » Une blague : « On s’est peut-être vu plus beau qu’on ne l’était. » Et fini l’arrogance : « On va montrer que Bordeaux est encore présent, dès dimanche contre Saint-Etienne. On a hâte d’y être. » On avait failli y croire.

VI Nations : Lucide Ecosse

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Tous les voyants sont au vert pour Lièvremont : sans l’arbitre et une dizaine de joueurs français, son équipe aurait facilement pu passer quarante points aux Samoa du Nord.

De notre envoyé spécial permanent à Palmerston North

Si les réceptionnistes des hôtels de Wellington savaient parler, ils vous raconteraient sûrement ces histoires de meubles qui flottent parfois la nuit à travers les chambres, le sort de ces blondes éméchées qu’on y ramène à la sortie des boîtes et l’insécurité terrifiante dont tout le pays souffre. Mathieu Bastareaud en a fait les frais, un soir de juin, et on a alors bien cru ne plus jamais le revoir sur le calendrier des Dieux.

Mais le centre des débats est sorti renforcé de sa lutte contre le mobilier néo-zélandais. Il a servi l’intérêt général et les gosses des cantines franciliennes pour chasser enfin ses vieux démons au pays des fantômes. Quand on a frôlé la mort sur une table de nuit, se faire plaquer par deux Ecossais c’est un peu comme une troisième mi-temps sans Ouedraogo et Picamoles : on en sort les pommettes intactes.

Fall est pas l’invité

Le Caucaunibuca du Val-de-Marne a donc conduit les siens vers une victoire qui a au moins eu le mérite de satisfaire son sélectionneur à l’extrême. Chacun ses plaisirs. On se demande quand même qui des placages ratés ou du manque d’ambition offensive aura été le plus orgasmique ? N’Tamack en a pris tellement plein l’œil gauche qu’il a réussi à perdre Benjamin Fall sur blessure diplomatique. L’homme sans cou, lui, se l’est encore froissé, en moins de cinq minutes, et voilà la France forcée de jouer les All Greens avec Palisson et sans charnière.

Parra n’a plus pour lui l’excuse de ses 20 ans et les salades de Pierre Martinet. Il est finalement aussi limité que son prédécesseur à Clermont, qui n’avait jamais rien montré avec les Bleus si ce n’est une capacité rare à viser systématiquement les chaussettes de ses coéquipiers. Le cas Trinh-Duc, lui non plus, n’a pas changé depuis deux ans, mais Lièvremont pense sûrement depuis le temps qu’une bonne mêlée et trois tables basses suffisent à gagner la Coupe du monde.

Pendant ce temps-là, O’Driscoll se souvient qu’il y a dix ans à peine il plantait trois essais au Stade de France.

Le roman du Bordeaux Blanc :
Gyan à mourir

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« Je suis rassuré. » Depuis la cuisante défaite à Rennes, le Bordeaux Blanc est en crise.

C’est l’histoire d’une branlée qui effraie tout le monde, et surtout l’entraîneur vainqueur. C’est l’histoire d’un leader de L1 qui se déplace à Rennes, qui est mené 3-0 à l’heure de jeu, qui perd 4-2 et sombre dans une dépression telle que le complexe de supériorité est inévitable. « C’est la première fois en 2010 que mon équipe joue aussi bien en football. » Mais le Barça breton était trop fort, d’ailleurs Blanc reconnaît que « deux erreurs individuelles incroyables permettent à l’adversaire de mener sans y croire 2-0. »

Par monts et Marveaux

Sans y croire, la précision peut paraître anodine, elle ne l’est pas. Sinon Blanc n’aurait pas pris le soin d’ajuster sa chemisette bleue et son manteau noir en conférence de presse pour saluer la calvitie et le cheveu sur la langue d’Antonetti. Evidemment, « je ne veux pas minimiser le talent de Rennes ». 35% de possession de balle, il fallait effectivement le faire pour marquer 4 buts. Les Rennais ont notamment pu compter sur un quatuor Marveaux-Briand-Plasil-Planus intenable. Ciani ne pouvait pas marquer les quatre et des buts en plus, du coup il a fini par ne rien faire. Les matches importants sont à venir, autant s’économiser, en plus Planus, Trémoulinas, Chalmé et Carrasso n’étaient suspendus qu’un match. « Quand on va regarder les vidéos des buts encaissés, certains vont fermer les yeux. » Henrique n’était même pas sur la feuille de match, là ça devient cruel.

Zizou retourné

Tellement heureux que son entraîneur l’envoie voir la presse toute la semaine et qu’on arrête de l’appeler Pierre après tant d’années, Planus s’est permis de vanner sur une prolongation de contrat. Blanc l’aurait prévenu avant le match qu’il coûterait trois buts, il ne s’y serait pas pris autrement. Chalmé s’y était collé début janvier, c’était avant une curieuse épidémie de passes dans l’axe. Le début d’année, c’est le temps des coupes et de la préparation physique, comment expliquer sinon le 0-0 contre Boulogne et Yoann Gouffran ? Comme Galatasaray est encore dans toutes les mémoires, Blanc n’hésite pas à devenir cassant : « Il faut remettre le bleu de chauffe. » La montée en puissance avant l’Olympiakos, c’est aussi laisser Gourcuff titulaire alors qu’il est blessé depuis son retour de blessure. Ça fonctionne, avec 0 but et 0 passe décisive il a livré son meilleur match depuis le Bayern.

Après Lille, Laurent Blanc devrait prochainement parler de Montpellier devant tout le monde.

L’Edito : Planus horribilis

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A force d’entendre parler de tous les nouveaux Barça, Le Vestiaire s’était pris à rêver.

Rêver du Barça anglais à l’insolente efficacité offensive. 5 buts encaissés en 2 matches, autant de points perdus. Chelsea et Manchester s’inquiètent à quelques jours de la Ligue des Champions.
Rêver du Barça nordiste et de son insolente efficacité offensive, il y a 3 semaine à peine. Nice, Lens, Marseille, Colmar et Sochaux sont parfois cruels. 4 buts en 5 matches, c’est pas si mal.
Rêver des Barça bourguignons et monégasques marquant 8 buts aux Barça isérois et foréziens au fond du gouffre. Au réveil, le nouveau meilleur gardien Français n’en avait pris que 5 par la plus faible attaque du championnat.

Strass et Paillade

Rêver du Barça provençal tellement impressionnant face à Toulouse, puis face à Valenciennes à quelques jours des huitièmes de finale de C1. Ben Arfa, Brandao, Valbuena, Lucho étaient bons et Diawara nul. Mais alors, qui sautait dans le vide sur le but ?  En réalité, le Milan du grand Ronnie faisait match nul avec Bologne à quelques jours de l’Europa League. Mais eux ne la joueront pas.
Rêver qu’à la 22e minute L’Equipe.fr n’avait pas écrit : « Boumsong n’est pas totalement à son aise face à Gignac qui lui pose pas mal de soucis. L’attaquant toulousain semble en grande forme. » Mais à la 57 e : « Gignac est alerté par un ballon aérien, mais il se prend les pieds dans une motte de terre. »

Rêver du Barça héraultais qui se rapprocherait à son tour du tout petit Bordeaux, écrasé par le Barça breton, ses 35, 7% de possession de balles et ses 11 tirs. Mais alors c’est pour qui le 16 tirs et 64,3% ?  C’est pas comme si Planus avait coûté 3 buts sur 4. Blanc n’avait de toutes façons pas d’autre plus belle prolongation à lui proposer. Plasil, qui n’en a coûté qu’au moins 1 et demi, pourrait être augmenté en l’absence de Gourcuff.
Puis le réveil a sonné, Bordeaux était champion de France depuis plus de 6 mois, qualifié pour les huitièmes de finale de Champions avec la meilleure défense, Planus y compris.

Asilée Cornet

Le Vestiaire a aussi rêvé qu’Higuain mettait 20 minutes à planter un but splendide et que Benzema voyait tout du banc de touche. Le réveil a sonné, Benzema avait toujours 13 buts marqués en C1 et Higuain 2, contre Zurich, évidemment. Ça tombe bien, les huitièmes de finale approchent.

Rêver que les joueuses de Fed Cup n’étaient pas toutes folles. Le réveil a sonné, elles étaient juste nulles et la présence de Nicolas Escudé en capitaine n’y était pour rien.
Puis le rêve a viré au cauchemar quand notre spécialiste rugby a cru voir le XV de France prendre une rouste contre les Anglais, les Gallois, les Irlandais après avoir mis à peine 18 points à des Italiens au fort accent écossais. Puis le réveil a sonné, les nuls face aux Italiens c’était des Irlandais et les Bleus avaient presque mis 20 points à des Ecossais au fort accent italien.

Pendant ce temps-là Henry, est toujours le meilleur joueur du Barça 2008-2009 et Ibrahimovic celui de l’Inter 2008-2009. Qu’en pense Le Vestiaire depuis 6 mois ?

La légende d’Oncle Benz : Un vrai fils de putsh

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La presse ibérique est toujours aussi intraitable. Samedi dernier à 18h, Benzema était la doublure de Berbatov, à minuit Higuain était sa doublure, hier soir il était Ballon d’Or. Comment a-t-on pu en arriver là ? 

C’était la Une de Marca hier : « Creo que vamos a ganar la Champions ». L’auteur de cette phrase signifiant grosso modo « Je vous prends tous pour des cons », n’est pas Cristiano Ronaldo le meilleur buteur de la fameuse Champions, pas Gonzalo et ses buts toutes les 85 minutes, ce n’est pas non plus David Villa, star de Valence oblige. 

Le blagueur du jour n’est autre que Monsieur 2 buts par match depuis 1 match. D’humeur badine, il a aussi ajouté : « Me gustaría jugar la final contra el Chelsea ». Littéralement, il faut se méfier de Lyon. Avertissement repris par les médias du monde entier.

Kaka d’Higuain

Ce n’est pas comme si Benzema n’était que remplaçant il y a 3 matches et qu’il ne devait qu’ à Van der Vaart, Kaka, Higuain et Cristiano d’avoir pu jouer plus de 60 minutes en 3 semaines. C’est sans doute ce qui a conduit Marca à préciser que « Karim Benzema será el gran protagonista del cruce de octavos de final entre el Real Madrid y el Olympique de Lyon en la Liga de Campeones ». Comprenez : Pellegrini est un grand entraîneur. N’allez pas croire que Benzema a déjà pris les commandes du club, à peine marqués ses premiers buts depuis la mi-décembre. Même si contre Lyon « Haré todo lo posible por marcar pero no lo celebraré » et « Estaría bien que el Madrid fichara a Ribéry ». Tout ça dans un Français parfait, preuve de ses efforts d’intégration.

Les tambours du Bron

Le reste appartient à l’éditorialiste en chef de Marca. N’allez pas croire que notre spécialiste foot parle l’espagnol :
« El 9 blanco es simplemente un chico tímido que todavía no domina el castellano. Cuando se arranque con el idioma, será uno más. O incluso uno de los líderes del vestuario.
Porque, en Benzema, lo que realmente supone una garantía de éxito es su extraordinario carácter competitivo. Un chico que en febrero se atreve a decir que cree que levantará la Champions es un ganador nato. Por eso, con sólo 22 años, tiene cuatro títulos de Liga y uno de Copa. Si a eso le añadimos su extraordinaria calidad, su versatilidad dentro del terreno de juego y su olfato goleador, el resultado es un firme candidato a levantar el Balón de Oro en un futuro nada lejano. En cuanto ha disputado dos partidos seguidos de titular, Karim Benzema ha demostrado que el 9 del Madrid le va como un guante. Le sobra calidad, pero también madurez y saber estar. Su sensatez a la hora de encarar el próximo enfrentamiento ante su ex equipo es el mejor ejemplo. Si le dan confianza para seguir creciendo, el francés puede marcar una época. Esperemos que así sea. »

La traduction est assez compliquée : grosso modo, Benzema est bien meilleur qu’Higuain, il parlera bientôt l’espagnol, ce qui lui permettra de devenir le Président du club, de ramasser le Ballon d’Or et de marquer son époque. Tout ça parce que dès le mois de février il a osé dire qu’il va gagner la C1.

Benzema a été assez mauvais contre La Corogne et le premier but était tout fait, même si Darcheville et Brandao prétendront le contraire (NDLR). Sera-t-il meilleur ce soir contre le petit Barça ? Si oui, CR rejoindra sûrement Kaka sur la liste des transferts, toujours selon Marca, bien sûr.

Open d’Australie, Santoro : Le fisc prodige

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La magie, c’est fini, Fabrice Santoro pense à sa reconversion. « Je compte travailler pour les médias télé et radio. Il y a l’organisation du tournoi de Metz et j’espère jouer des exhibitions car j’adore toujours autant le jeu. » Et le fric peut-être. Mais après tout dans la vie, l’important n’est-il pas d’y trouver son compte ?

17h05, 23h55 ou 23h59. L’aéroport de Melbourne Tullamarine sait parfois être magnanime le mercredi pour être à l’heure à son premier jour de travail. Consultant, un bien beau métier(s). Mais parfois le choix est plus étroit, sur le court numéro 3 notamment : gagner, perdre ou prendre une branlée ? Marin Cilic aussi sait conseiller et il ne travaille même pas à la BNP.

Arrivé la veille, reparti le lendemain, pour 2h32 de jeu, ça valait le coup, Fabulous ne s’est même pas emmerdé avec le décalage horaire. 12 points gagnants, 4 balles de break à jouer contre 17 pour Cilic pour 17 979 dollars. Ça valait effectivement le coup. Fabulous ne s’est pas emmerdé à venir pour le pognon. A la longue ça rapporte 10 millions 21 132 dollars. Les joueurs éliminés en qualifications ont tous hâte d’avoir 37 ans.

Lacoste to cost

La suite, c’est Air France qui la raconte, puis Radureau sur le plateau de Melbourne le mag dès le jeudi après-midi. Des billets pré-réservés ? Peut-être. Amortir, la dévorante passion de Fab, qui l’accompagne jusqu’à ses premières balles de service.

Le magicien est comme une potion dans l’eau dans son nouveau costume. Logique, c’est une chemise Lacoste, ça oblige à faire les liaisons et insister sur toutes les syllabes de chaque mot. Ça oblige aussi à avoir les cheveux propres, ça ne sert plus à rien de le préciser, Marco Simone n’intervient que sur le câble.

Fabulous ne voyait pas comment Hewitt pouvait inquiéter Federer, Fabulous ne voit pas comment Davydenko pourrait inquiéter Federer, Fabulous a aimé le match de Jo. Forget resté en Australie, entendre un avis aussi tranché fait du bien. Et quand il faut se farcir Agassi, Fabulous monte au créneau, il y a de quoi être choqué : 61 Grand Chelem joués seulement, c’est loin du record en la matière. C’est toujours moins dangereux qu’un service de Roddick. Peut-être aurait-il dû aller voir le psy de Mauresmo, Manaudou et de l’athlétisme français plus tôt.

Fabulous aurait pu être invité aux spécialistes de Canal + Sport, mais, à l’image de toute sa carrière il a décliné. Il allait pas en plus devoir s’y connaître en tennis. Quelqu’un aurait-il les moyens de le faire changer d’avis ? Ou de vie ?

Ligue 1 : Marseille fait des Sienne

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« 59e minute,  Gignac au second poteau profite du très mauvais marquage de Diawara pour tromper Andrade d’une tête de près ! »  L’OM est quand même en finale de la Coupe de la Ligue, Toulouse n’a donc aucun de souci à se faire.

Jean-Claude Dassier n’a plus le choix. Une charnière Heinze-Diawara, 15 millions sur un joueur du FC Porto, une Margarita un soir de match, il a tout essayé et rien n’y a fait. Il est donc obligé de prendre son entraîneur pour un con. « Je suis prêt à le libérer si le poste de sélectionneur l’intéresse. » La FFF n’a pas son mot à dire et pas parce qu’Escalettes n’a plus de dents. Les instances n’ont d’ailleurs pas écouté et pas parce qu’Escalettes est sourd. Que Gerets ait fait mieux, alors que même la Belgique ou un club valable ne l’ait jamais réclamé ne compte pas.

Jean-Claude va chier

Bakayoko, Maoulida, Bamogo ou pas, une défaite à Montpellier a cette permanence de provoquer une crise instantanée. Blanc ne s’était pas privé d’aligner Jussiê, Cheyrou ne s’est pas privé de marquer contre son camp, Santoro encaisse les chèques, chacun ses trucs. Deschamps avait aligné sa meilleure équipe, Kaboré était bien titulaire. Ce simple fait de jeu suffit-il pour parler de crise ?

Le terme est un peu dur pour Deschamps. Ce n’est pas comme si l’OM était 7e, à 1000 points de Bordeaux en Ligue 1, éliminé en phase de poule de C1 et qu’Hilton et Valbuena rejouaient de plus en plus. Et puis, ça aurait pu être pire, Mancini aurait pu signer. Il fallait avoir la Berlu.

Pichi chie

La période est difficile pour Deschamps, mais pas d’inquiétude, son palmarès d’entraîneur est éloquent. Finaliste de C1 avec Monaco, il avait réussi le tour de force de laisser aussi le titre de champion de France. De cette époque, il aurait pu retenir la culture des matches de haut niveau à inculquer à ses joueurs, finalement il n’a gardé que Morientes. Pas si con, le goleador a marqué un but à Valenciennes et s’estime lui-même pas fini du tout. Prévenant, Deschamps avait aussi pris en compte la présence de Brandao au même poste, la barre de San Siro en tremble encore.

Sinon, il a été viré de Monaco et de la Juve. Ou plutôt il a demissionné comme un Premier ministre sous la Ve République. Arrivé en juin, Dassier n’a probablement pas lu une petite phrase maladroite, passée inaperçue le 5 mai sur le site de l’OM : « Didier Deschamps s’est engagé pour deux ans et succèdera à Erik Gerets. »

Et le doublé de Brandao hier soir ?

Son cousin Fred a gagné bien des matches et pas qu’en Coupe de la Ligue. D’ailleurs, on veut bien des nouvelles.

Sinon, le meilleur buteur de Ligue 1  en titre a aussi joué ce match. Et oui.

Ligue 1, PSG : Apoula ma tata

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« Avec Edel, les buts du PSG seront bien gardés. Il a une aisance, des capacités au delà de la moyenne, une puissance phénoménale. Il doit me prendre la place, c’est le jeu. » Grégory Coupet, le 2 décembre.

Le PSG est maudit, ça devient une habitude. Voir un pied jaillir devant son gardien et prendre un but ça arrive. C’est plus rare quand en fait c’est le pied du gardien. Le plus important n’est pas là, Paris avait retrouvé un état d’esprit  contre Monaco et Kombouaré y a vu « une belle équipe » qui, sans un grand Ruffier, aurait mérité d’arracher un match nul, à domicile contre Monaco, rappelons-le encore une fois. On est toujours plus indulgent avec les équipes jeunes, Makélélé, Camara, Armand, Giuly et Luyindula étaient effectivement titulaires. Difficile de ne pas rectifier pour l’entraîneur parisien : « J’ai retrouvé mon équipe. »

Le week-end précédent, le PSG était à Lille, contre « la meilleure équipe de France ». La télé était là, personne n’a relevé qu’elle était aussi sur huit autres terrains de Ligue 1 mais peu importe, c’était le moment de se montrer. Et Ceara d’oser un geste défensif rare, le retourné à l’aveugle, ou plutôt au Hazard. Balmont ne pensait jamais marquer de la tête. Kombouaré a suffisamment poussé de ses fameux coups de gueule cette saison : « Je dis simplement bravo à Lille. » Sochaux sera donc au prochain Mondial des clubs et Dalmat est le futur Ballon d’Or.

La mine Sakho

Trois jours plus tôt, c’était la Coupe de la Ligue, les caméras du service public étaient déjà là. Le PSG avait fait tourner, les grands clubs le font bien. En revanche, les grands clubs n’ont pas Bourillon, Chantôme, Sankharé et Ngoyi dans leur effectif, pourtant c’est Sakho qui avait décidé de briller en suivant bien un ballon repoussé par Edel. Aucun Sakho n’est licencié à Guingamp, Guingamp s’était évidemment qualifié 1-0 à 10 contre 11.

Aucun Sakho n’est licencié non plus à Lyon, c’est donc grâce à lui que la machine OL s’est retrouvée en supériorité numérique dimanche. Le PSG n’a pris que deux buts, mais si Hoarau et le petit Okocha ont oublié de donner cinq buts d’avance au PSG, il n’y est cette fois pour rien. Edel ? Depuis quand un gardien qui encaisse deux buts dans sa surface sur coups de pied arrêtés est fautif ?

Pendant ce temps-là, « je me suis fixé l’objectif de reprendre avec le groupe fin mars ». Grégory Coupet, le 19 janvier.

L’Edito : Omeyer d’entre nous

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En août 2008, Le Vestiaire écrivait le plus grand Karaboué du monde. Un an et demi après, il n’y a toujours pas de quoi rire avec cette équipe de France de handball.

Si ce n’est qu’elle a terminé sa demi-finale avec Barrachet, Detrez, et Junillon sur le terrain. Si ce n’est qu’elle gagne avec Jerôme Fernandez dans son effectif, pour ce que la presse généraliste appelle « pas son rendement habituel ». On pourrait aussi ajouter que Guillaume Gille est toujours là lui aussi, mais même ce constat ne fait rire personne. Onesta ne pouvait pas aller plus loin puisque Sorhaindo était obligé de jouer. Finalement, le hand, c’est pas compliqué, ça peut même se jouer à trois plus un gardien. Kara, Abalo et Guigou ont  compris depuis longtemps.

Gille de la tourette

Pour le reste rien n’a bougé ou presque : « Elle est la meilleure du monde, à un niveau de domination jamais vu dans aucun sport, par aucune équipe, la génération 2010 a tout gagné et figuré dans toutes les demi-finales internationales depuis 2005. Son palmarès sur 10 ans, comme celui de Medhi Baala ou Brian Joubert, est effarant : championne du monde 2001 et 2009, troisième en 2003 et 2005, championne d’europe 2006 et 2010 et donc championne olympique. Plus largement encore, et plus fort que la génération Zidane en football, le handball français est sur le toit de l’univers depuis 16 ans. 8 demi-finales mondiales sur 9 dont 3 titres et 3 demi-finales olympiques dont 1 titre. Même la Croatie, malgré 2 titres olympiques et 1 mondial, n’a pas fait mieux, même la grande Suède n’a pas fait mieux, même l’Islande et le Costa-Rica n’ont pas fait mieux. » Pourtant, le handball ne sera jamais l’égal du football, même si Karabatic passera encore chez Patrick Sébastien, mais aussi maintenant chez Michel Denisot. C’est déjà pas mal rétorquerait Daniel Costantini, le géniteur.

Malabar Guigou

Puisqu’il reste une petite place dans l’édito, on ne parlera pas de l’époustouflante prestation de Ronnie contre Livourne, ou de la catastrophe Benzema, plus que jamais au pied du mur. Cela nous obligerait à augmenter notre spécialiste foot qui se permettrait de rappeler que la saison marseillaise était aussi annoncée. A part ça, Chabal est forfait pour le Tournoi, heureusement sa planche à billet va bien. Le Vestiaire en parlera donc bientôt.

Pendant ce temps-là, le nouveau Barça n’a pris que trois buts et Ingrid Jacquemod a fait un podium. Que ceux qui ne s’en foutent pas avant les JO nous fassent un article sur le sujet.

La légende d’Oncle Benz : L’antecristiano

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Les centaines de messages reçus sur equipe.vestiaire@yahoo.fr depuis deux semaines sur les performances du Gronaldo madrilène nous conduisent aujourd’hui à vous conter match après match l’agonie du meilleur joueur du monde, selon notre spécialiste. Ce sont donc un peu aussi les dernières heures du Vestiaire.

Cela fait maintenant près de 3 ans que le Vestiaire vous a présenté Karim Benzema, avant même qu’il ne marque le but du siècle contre Manchester, avant même qu’il ne plante 43 buts en 81 titularisations en Ligue 1. Futur Ballon d’or avait dit notre spécialiste, qui avait annoncé 6 mois avant la signature, son départ des jupons d’Aulas. Un départ soutenu à coups de « c’est le meilleur, il est prêt ».

Depuis, il est le meilleur passeur du Real, il a été décisif contre le Milan AC et un peu en Liga, mais au pays où il faut marquer à chaque match, il ne convainc pas. Faut-il se contenter d’un joueur vif qui crée des solutions en attendant qu’il joue 20 minutes en Ligue des Champions ? Ou faut-il qu’il redevienne Lyonnais au moins au compteur buts ?

La réalité est là, au-delà de ses problèmes d’adaptation dont tout le monde se fout, le seul reproche qui lui est fait c’est qu’il ne marque pas ou pas assez, alors que même un nul comme Higuain cartonne. Mais Benzema est parfaitement au niveau, sinon Granero et Raul rentreraient en priorité. Ne pas avoir de talent, c’est bien le seul reproche qui ne lui a jamais été fait. Et si la déception est forte, c’est donc uniquement parce que tout le monde sait que c’est juste qu’il ne se bouge pas le cul.

Kopa comme cochon

Sa seule erreur a été de ne pas prendre en compte la culture boulard du club. A Madrid il n’y a a jamais eu d’équipe, juste des mecs sympas et hyper altruistes. En tout cas, pas des gros fumiers qui pensaient uniquement à leur gueule. Depuis Gento, Kopa, Di Stefano, Puskas, en passant par Zamorano, Michel, Butragueno, Prosinecki, jusqu’à évidemment Zidane et consorts. Benzema est donc parfaitement à sa place mais il a oublié qu’un boulard sans preuve ne compte pas au milieu des autres. Ce soir, il a une occasion inespérée de pouvoir se donner des raisons de se la raconter.

L’autre problème, c’est son poste. Quelle est la vraie place de Benzema ? Il a construit son boulard sur ses buts dans l’axe, hors à Madrid ils sont cinq à jouer au même endroit, c’est le problème des grands clubs. Du coup il est devenu un ailier par la force des choses mais continue à se considérer comme un axial. Les compositions de Pellegrini aussi, mais Pellegrini sait-il qu’un terrain ne fait pas que 10m de large ?

L’attitude de Benzema est donc en décalage avec son jeu. C’est Ronaldo avec le talent d’un 10, car il a trop de talent puisqu’il sait tout faire. CR était ailier mais a voulu devenir buteur, Zidane a fait des passes, Higuain n’a pas vraiment eu le choix, Kaka marque, Ribery a choisi le côté gauche, même Ronnie à une lointaine époque. Benzema doit arrêter de décrocher, sa place est axiale, il doit y rester. C’est un syndrôme que seul un joueur a vaincu, pour la bonne raison qu’il fait partie des deux meilleurs joueurs de ces 20 dernières années et qu’il a fait le ménage : Thierry Henry. Ca n’interdit donc ni le talent, ni le boulard, ni même Arsenal.

Depor-Real, ce n’est donc pas qu’un choc de merde de la Liga pour un Real amoindri par le boulard de CR9. Manchester et Lyon auront sûrement un recruteur dans les tribunes, pourvu que Fenerbahce n’y ait pas pensé.

Melbourne, Tsonga : Coulaines the gang

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Voici l’histoire du meilleur tennisman français de sa génération. Dommage qu’il joue aussi mal au tennis.

« Ce n’est pas que Jo fasse un mauvais match. » Allez comprendre, Guy Forget n’est pas seulement consultant sur Canal, il est aussi capitaine de Coupe Davis. 27 fautes directes en à peine une heure et demie pour 21 coups gagnants, 56% de premières balles, 5 double fautes, 13/25 au filet, Djokovic aurait dû avoir une sacrée courante pour passer à la trappe ce matin. Guy a raison, Federer est intouchable mais ce ne sera jamais une raison valable pour envoyer tous ses revers dans le bas du filet en accusant sa nouvelle Babolat du regard. N’allez pas croire que Jo est un mauvais joueur de tennis, mais surtout n’allez pas croire non plus que c’en est un bon. Zero balle de break à négocier, c’est donc à la force du service que Tsonga a évité de devenir un grand Champion. Karlovic, lui, arrive toujours à décrocher un tie break mais ça on vous l’a déjà reconté.

Novak Djokolique

Pourtant Djokovic, deux jours plus tôt, s’était déguisé en Nadal, celui d’il y a 2 jours et celui  d’il y a deux ans. On ne vous dira pas lesquels ont la meilleure technique raquette en mains. Tsonga aime l’odeur du sang, Djokovic est hémophile, ça fait 5-2 dans leurs confrontations. Il sait repérer quand un joueur n’est pas au top, il va même jusqu’à le pousser au cinquième set. Les enfants sont parfois cruels.

En 2008, Nadal pensait lui coller une branlée et n’avait pas prévu le service volée. Jo est comme ça, il peut se mettre à tenter n’importe quoi pour gagner, même ce qu’il ne fait jamais. Et plus il pousse un bon adversaire longtemps, plus il aime les points importants, sa nationalité française pourrait donc lui être retirée prochainement. Dire que s’il avait simplement le coup droit de Monfils, il aurait sûrement déjà gagné un grand Chelem. Même le revers de Simon pourrait suffire.

Attention, pas de méprise, le mental n’a rien à voir avec les performances et c’est d’ailleurs un hasard si depuis Wimbledon 2007, il est le plus régulier en Grand Chelem : trois 3es tours, trois 8es, un quart, une finale et maintenant une demi. Federer aurait pu être surpris par le service volée aussi aussi, mais on l’a déjà dit Jo n’a pas vraiment l’habitude de le faire. Et faire durer pour faire durer, ça ne fait plaisir qu’à Davydenko. Les jumelles avaient sûrement des fuites à moins que ça ne soit la maman.

Le brushing impeccable, Jim Courier trouve toujours Federer sympa, mais ce qu’il dit est parfois étrange. « Le physique c’est pas du travail c’est du talent. » Jamais arrogant, il aurait pu dire aussi : « En finale, ça risque d’être plus accroché, mais si ça se trouve je vais lui mettre 1, 1 et 1 en une heure parce qu’Andy c’est une merde. » Mais pris de modestie il a préféré ajouter : « Murray sera content de gagner le 1er Grand Chelem pour l’Angleterre depuis 150 ans. » Ça en fait combien pour Murray ? Et pour Federer ?

Le roman du Bordeaux Blanc : Henrique iglesias

Ecuss

« 88e minute. Le Mans finit plus fort mais les Girondins résistent avec un Henrique très présent. » Un technicien cévenol n’a pas de limite.

12 buts en 4 matches, le nouveau Lille est peut-être né. Pour le savoir, il faudra attendre la fin des matches de Coupe de la Ligue, ça ne sera pas avant la mi-mars. Grenoble, Ajaccio et cette fois Le Mans, les équipes de Ligue 2 ont le vent en poupe en ce moment. Attention, Boulogne arrive.
Bordeaux amitieux, Bordeaux insatiable, Bordeaux veut tout gagner, Bordeaux le Barça français, le Vestiaire n’en parlait pas dès la fin du mois d’Août.

L’équipe.fr et Arnaud Cormier avaient raison, c’est donc au complet et avec l’équipe type que Bordeaux s’est présenté au Mans. Ramé, Jussie, Sané, Gouffran, ça fait donc quatre nouveaux titulaires indiscutables, l’effet Ajaccio certainement. Cavenaghi ne comprendrait pas son absence si Blanc n’avait pas parlé de lui en des termes si élogieux en début de semaine. « C’est un buteur-né et quand il ne marque pas, il est malheureux et nous aussi. » Avec le triplé d’Ajaccio, ça fait donc 5 en 14 matches, il y a aussi des prématurés chez les buteurs nés. Benzema a donc bien largement sa place.

Ayrton Sané

Sané, lui, c’est plutôt l’inverse. Blanc ne manque jamais de préciser à ses adversaires de Ligue des Champions que son grand défenseur jouait en DH il y a encore deux ans. Le Tallec qui dribble toute la défense, Bordeaux qui encaisse un but sur penalty, il était bien là avec Ciani et ça a fait 2-2 à la mi-temps. « Le Mans a eu la bonne idée de marquer, ça nous a réveillés. » Ca faisait une bonne raison pour Blanc de dire merci et bon match à Arnaud Cormier à la fin du match. C’est lequel Cormier ? « Je leur ai alors dit qu’on allait se procurer d’autres occasions et qu’on allait savoir si on passait en arrêtant de faire des cadeaux. » Blanc a tellement senti le danger qu’il a rentré Henrique et sorti non pas Sané qui joue au même poste, mais Alou Diarra. Le choix entre Sané et Henrique avait été difficile, une mi-temps avec les deux ne peut pas faire de mal. Sané est passé au milieu, Bordeaux est passé en quarts. Le Mans n’a aucun souci à se faire, c’était l’équipe type championne de France. Ça fait plaisir à l’entraîneur, pourquoi les joueurs le surnomment-ils Gasset à tout bout de champ ?

Blanc s’en fout, il n’est pas si souvent que ça à Bordeaux, un week-end sur deux à tout casser. Et ses fils assurent l’intérim, comme celui qui joue latéral droit avec des cheveux roux : « Vous savez, plus on sera qualifié partout, plus il y aura de temps de jeu pour tout le monde. » Cavenaghi va finir par en avoir marre. Chalmé aurait-il passé ses diplômes ?

Open d’Australie : Murray haute

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Numéro 3 mondial depuis ce matin, numéro 2 s’il gagne le tournoi et que Tsonga va en demie, numéro 1 si Federer arrête. Plus rien n’arrête numéro 4. Que se passe-t-il ?

Fabrice Cent euros vous répond aux questions posées sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Désormais Murray aime-t-il le haut niveau ?

Celui qui n’arriva pas à stopper Verdasco en 2009, s’est cette fois facilement débarrassé d’Anderson, Gicquel, Serra, Isner et Nadal.

Le tenant du titre ?

Oui le tenant du titre qui depuis ce fameux titre n’a plus rien fait en Grand Chelem, qui ne tient plus son service, qui n’a plus de longueur de balle, qui ne sait plus déborder, qui ressemble à un junior, Nadal qui ne court plus sur toutes les balles, Nadal qui se fait balader en puissance.

Mais une victoire sur Nadal reste une victoire sur Nadal ?

Soderling le disait aussi. Nadal disait qu’il était blessé. A Wimbledon il le disait encore, on a fini par le croire. Mais cette fois, il était en pleine forme, en effet.

Que disait le Vestiaire sur Nadal ? 

« Le casse-tête de Murray s’appelle souvent Nadal, sauf quand il joue une finale blessé (Rotterdam). » Le Vestiaire disait aussi : « Très endurant, quitte à hypothéquer ses genoux et sa pratique du tennis à 25 ans ». C’était en mai 2009, Nadal n’avait pas encore joué Federer en finale à Madrid. Nadal n’a pas encore 24 ans, ce n’était pas une finale, le Vestiaire se trompe parfois.

Murray est donc toujours aussi nul ?

Doucement avec vos affirmations péremptoires. On dirait le Vestiaire parfois. Murray reste Murray, ce type pas très beau, nourri comme un Nadal et capable de faire autant de points gagnants que de fautes directes. Sinon il est présent dans des statistiques fondamentales comme Santoro.

Quand même, il a gagné les points importants, il a sorti des aces aux bons moments, Murray a joué en patron.

Les adversaires du premier tour sont toujours des proies faciles. Il faudra confirmer contre Nadal, s’il sort de sa retraite.

Cilic au prochain tour ?

Ce n’est pas parce qu’il a battu Murray 7-5 6-2 6-2 lors du dernier Grand Chelem joué qu’il va encore le torcher cette fois-ci. Après tout, il n’est que tête de série n°14.

La blessure de Nadal excuse-t-elle tout ?

La blessure fait partie du joueur et de sa carrière. C’est un critère de nivellement comme un autre. Federer n’est jamais blessé et quand il l’est il reste au niveau. Nadal ne peut pas être performant sans martyriser son genou. Il a choisi de briller au lieu de durer. Tsonga aimerait avoir ce luxe.

L’Edito : Le cimetière des éléphants

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Avec 4 buts en 2 matches, Cavenaghi est l’avant-centre de ce début d’année. Benzema doit-il rejoindre Bordeaux ?

Le complexe de supériorité ne guette plus Federer depuis longtemps. En arriver à traiter Nadal de Hewitt, même Agathe Roussel en a froncé les sourcils. Elle aura l’occasion de le refaire en finale en dimanche. Par contre, le complexe guette l’équipe de France de hand, qui ressemble de plus en plus à Bordeaux. Invincible et humiliant, malgré Henrique, Bellion, Cavenaghi et Saivet. Lequel des deux ne sera pas champion d’Europe ?

Il guette Jean-Baptite Grange, qui va finir par se prendre pour Luc Alphand. Une médaille de bronze mondiale, rien aux JO et la Coupe du monde. A ce rythme, Lizeroux pourrait très bien se prendre pour Crétier et Déneriaz. Il guette la Côte d’Ivoire, favori de la Coupe du monde avant la CAN, au moins dans le coeur de Saccomano. C’est qui ce Kader Keita ? Et ce Hallilodzic ? Et ce Gervinho ?

Le ciel, les oiseaux et Kader

Il guette aussi Santiago Bernabeu. En quittant Lyon pour le Real, Benzema pensait trouver une grande équipe, il n’a trouvé qu’un grand joueur. Un type aussi décisif qu’il l’était à Lyon, mais lui ne l’est plus. Même Juninho était plus efficace que Kaka. En assurant le service minimum, à 50% de son niveau, c’est à dire sans les buts, Benzema a quand même reussi à se débarrasser d’Higuain, de Cristiano et de Van Nistelrooy. Du coup, il sera seul contre La Corogne si Pellegrini veut bien s’épargner Raul. Mais il risque d’en avoir vite assez de jouer avec des nuls.

Coach fétide

Il guette le spécialiste foot du Vestiaire.  Depuis 2007, il soutient que Ronaldinho a terminé sa carrière de grand joueur. Après sa grosse performance de la semaine dernière face au redoutable Sienne, il avait soutenu que contre une équipe de merde c’est plus facile, pareil pour la Juve. Sienne, une équipe faible ? La Juve, une équipe faible ? Qui peut oser avancer de tels arguments ? La suite, c’était l’Inter, hier soir. Le grand soir de Ronnie, la renaissance du phénix, l’aboutissement du génie. Allait-il encore nous gratifier d’un triplé voire d’un quadruplé à la Rooney ? Combien de penaltys, de reprises de volée en lucarne, ou même, soyons fou, de passes décisives agrémentées de ces petits gestes dont il a le secret ? 1-0 pour l’Inter, l’Inter à 10, 2-0 pour l’Inter, l’Inter à 9, penalty raté de Ronnie. Légendaire. Le Milan AC n’est pas catastrophiquement nul, Beckham est utile et Ronnie est bien de retour. Sur le terrain en tout cas. En l’absence récurrente d’Ibra et d’Henry, le Barça ne s’est imposé que 3-0.

Pendant ce temps-là, le nouveau Barça a chuté contre Ajaccio. Pardon, Stoke City. L’ancien a chuté contre Colmar. Pardon, Colmar.

Ligue 1: Stars à homicide (2/5)

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Avant même l’arrêt Bosman, du nom d’un footballeur pas très bon venu polluer un club français, de nombreux joueurs de niveau équivalent sont venus faire un petit tour dans l’Hexagone. Ils y sont si bien qu’ils n’en repartent plus, jusqu’à devenir d’intouchables icônes locales. Quand on est payé pour pas grand-chose, on peut bien fermer les yeux sur l’ISF pendant quelques années. En plus la bouffe est pas dégueu. Et pourtant, aucun n’est fiché au grand banditisme international.

24. Djukic, en quatre par Troyes

Ressembler à Roberto Begnini a un prix. Le Partizan, Brest et Lorient ne l’ont pas pris au sérieux. Ce sera Troyes. Quatre saisons entre 10 et 17 buts, mais c’est Nicolas Goussé qui partira faire le tour du monde. Il a quand même une réplique de la Coupe Intertoto.

23. Jambay, la tanche du Vieux Port

Pourrir un club n’est pas si aisé, surtout quand c’est le plus grand. Pour justifier la descente aux enfers marseillaise, Tapie avait une explication, Jambay en a une autre. Tout commence en Division 2, l’année d’après. Hamada est le roc de la défense olympienne. Deux ans durant, il s’affirme à 20 ans tout juste, comme le grand arrière en devenir. En devenir ça veut aussi dire peut-être. La suite c’est le retour en D1, et la découverte du haut niveau. Un peu trop haut peut-être. L’OM onzième, Jambay dispute 28 matches. L’OM quatrième, Jambay en fait 25. L’OM presque champion, finaliste UEFA, Jambay enfile trois fois son maillot. Ça fait six saisons, Belmadi en fera 3 et demi entre 98 et 2003. Niang, presque 4 déjà.

22. Traoré, enfer forgé

Situer Gueugnon sur une carte, c’est pas facile. Dater l’année de D1, c’est encore pire. Heureusement, il y a Amara Traoré. 7 buts en 1995-96 lui suffiront pour gratter trois ans à Metz et Châteauroux, le nouveau Gueugnon. La D1 ne veut décidément pas de lui, l’enfant prodigue fait son come back pour ses 5, 6, 7, 8 et 9e saisons au club. Où ça déjà ?

21. Bak, un légume

Comment appelle-t-on un joueur qui quitte Lyon, après sept saisons au club, précisément l’hiver précédant le premier titre de champion ? On l’appelle comme le joueur qui rejoint en plein hiver Lens, leader du championnat, pour finalement perdre le titre au dernier match.

20. Tasfaout, le roudoudou

Lancé à Auxerre, il ne fera croire à personne qu’il est le sosie parfait de Saïb. C’est donc à Guingamp que son talent éclatera mais pas trop, jamais plus de 9 buts par saison. De 97 à 2002, il a pourtant essayé mais être un joker comporte des obligations. Pilier de l’équipe d’Algérie dont il est le meilleur buteur avec 35 buts, il a pour lui un bon paquet de participations aux phases de poules de la CAN.

19. N’Diefi, Pius fort tu meurs

Quand Sedan monte en Ligue 2 il est là, quand Sedan joue la finale de Coupe de France 99 il est là, quand Sedan accède à la Ligue 1 il est encore là, quand Sedan joue l’Intertoto il est évidemment là et marque même contre Leftur. Et quand Sedan redescend en Ligue 2, il n’a toujours pas bougé.

Retrouvez ici les places 25 à 30

Mon p’tit patin : La vie de Brian (1/3)

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21/01/10-21h59    priorité 2 ALERTE-
Patinage artistique: le Russe Evgeni Plushenko champion d’Europe, Brian Joubert 3e
21/01/10-22h00    priorité 3 Glace-patinage-artistique-EURO-2010-sport
URGENT Euro-2010 – Evgeni Plushenko champion d’Europe, Brian Joubert 3e
TALLINN, 21 jan 2010 (AFP) – Le champion olympique en titre russe Evgeni Plushenko a été sacré champion d’Europe en remportant le programme libre devant le Suisse Stéphane Lambiel et le Français Brian Joubert, lors de l’Euro-2010 de patinage artistique, jeudi à Tallinn.

Cette fois, Brian Joubert n’était pas favori. Un peu parce qu’il est nul diraient les esprits chagrins mais surtout parce qu’ il affrontait son grand rival Plushenko de retour après 15 ans d’absence.  Rival, un bien joli mot, mais quel est exactement le degré de rivalité entre un patineur qui gagne tout le temps, et un qui perd tout le temps ? Bonne question, à laquelle l’AFP va répondre:

« Le champion du monde 2007 (c’est  Joubert NDLR), qui avait fait un bon programme court la veille, n’a pas bien patiné et est arrivé tendu sur la glace ». Tout comme Plushenko, pas rassuré par ce qu’avait produit le Français mercredi, sur qui il comptait seulement trois points d’avance ».

C’est bien normal, ces 6 dernières années en grand championnat,  Joubert était le seul à l’avoir battu, même si Plush a arrêté en 2006. NDLR

 » Le vice-champion olympique suisse Stéphane Lambiel, passé en dernier, n’a eu aussi qu’à profiter des erreurs du Français pour se classer deuxième (238,54). »
Pourtant, c’est un Joubert souriant, tendu juste ce qu’il faut, qui était apparu à Tallinn. Quelques heures avant son entrée sur la glace, il était dans les tribunes, aux côtés de sa maman Raymonde, pour encourager les danseurs sur glace Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat.
Il est même venu les féliciter en zone mixte quand ils répondaient aux journalistes. « T’as pas une compétition ce soir à gagner, toi?! » lui a lancé Bourzat, étonné.
L’heure venue, lors des six minutes d’échauffement qui précèdent l’entrée en lice, Joubert a montré de la tension et a péché selon lui sur le physique lors de sa prestation. Plushenko, passé juste après lui, n’a eu qu’à dérouler sans prendre de risques.

Mademoiselle Joubert

Mais il a été conforté dans sa certitude qu’il a les moyens de battre Plushenko au bon moment, c’est-à-dire à Vancouver.
En deux participations, il n’est encore jamais monté sur le podium olympique. Et c’est +le couteau entre les dents+ qu’il se rendra au Canada pour réaliser son rêve d’atteindre la plus haute marche après son passage à Tallinn, juste « une étape » sur la route des Jeux.
Opéré du pied du droit il y a deux mois, il n’était pas venu pour chercher l’exploit mais pour montrer qu’il était bien présent et qu’il était légitimement prétendant à la médaille d’or. Rendez-vous le 16 février.
Yannick Ponsero et Alban Préaubert, eux, ne seront pas à Vancouver. En Estonie, ils se sont classés respectivement 6e (219,52) et 7e (207,61).

27/03/09-05h54    priorité 2 ALERTE-
Patinage artistique: Evan Lysacek champion du monde

27/03/09-05h54    priorité 3 Glace-patinage-artistique-MOND-2009-RS-sport
URGENT Mondiaux-2009-Messieurs: Lysacek champion du monde
LOS ANGELES (Etats-Unis), 27 mars 2009 (AFP) – L’Américain Evan Lysacek a été sacré champion du monde de patinage artistique en battant le Canadien Patrick Chan et le Français Brian Joubert, jeudi soir à Los Angeles.

Retrouvez la deuxième partie

Le roman du Bordeaux Blanc : Lille aux enfants

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Grâce à la victoire sochalienne, le grand LOSC est revenu à dix points de Bordeaux. La course au titre est relancée, d’ailleurs Blanc a mis un jean et une casquette, les Alpes ne sont pas loin et ce week-end c’est la Coupe.

Pour notre ancien stagiaire qui appréciait tant la conduite de Grenoble, c’est jour de deuil. Trop heureux d’avoir la tonsure de Zidane à la 45e, Laurent Battles a fini par avoir aussi son âge en seconde mi-temps. « Avec tout le respect que nous inspire cette équipe de Grenoble, on y va avec beaucoup d’ambition », avait prévenu Blanc, qui a aussi choisi d’aller pisser aux vestiaires en plein match pour motiver ses joueurs. Cavenaghi a marqué sur son premier ballon, Plasil a remplacé Sané pour tenir le score, effectivement respect était le mot adéquat. Grenoble était le match parfait pour revoir Gourcuff, malheureusement sa blessure est tenace. Le retour d’Abdou Traoré va finir par faire le plus grand bien. L’essentiel, c’est que Planus s’est bien reposé et que bien sûr Henrique n’était pas dans le groupe pour autant. Sané pas l’armée du salut. 3-1, « je regrette que les joueurs ne soient jamais vraiment entrés dans ce match. »

Quand l’appétit va, tout VA

L’essentiel aussi, c’est que Laurent Blanc a trouvé le temps de passer un coup de fil à Francis Gillot cette semaine. Lille faisait un peu peur à Sochaux, comme à tout le monde et surtout à Kombouaré, avec ses 4 buts de moyenne par match. Sans même rappeler que le PSG ne vaut rien, Blanc n’a pas hésité à comparer le Lille actuel à Auxerre, non sans froncer aussi les sourcils pour demander aux journalistes de lui confirmer que la meilleure équipe européenne joue bien l’Europa League cette saison. Le prochain thème de conférence de presse sera Montpellier, à moins que le Barça de Philippe Montanier ne revienne à quinze points au classement. Il ne parlera plus de Lille, ce serait prendre le risque que Lyon n’achète pas Rami, Gervinho et Cabaye l’été prochain.

Pendant ce temps-là, Pjaninho a joué 39 minutes et ne s’est même pas blessé.

Melbourne, Gasquet : Ce grand Kooyong

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L’Open d’Australie 2010 de Richard Gasquet débutera donc finalement en 2011.

Kooyong, janvier 2010. Cela aurait sans doute mérité un reportage d’Arnaud Romera mais ce n’est que le début de la saison de Jo-Wilfried Tsonga le meilleur tennisman français. Il s’en est fallu de peu qu’il ne le devienne pas. En 2002, c’est Youzhny qui lui sauve la mise en mettant fin à la carrière de  Paul-Henri Mathieu, 20 ans à peine, en remontant 2 sets. Il s’en est fallu de peu qu’il ne le reste pas ensuite. En 2010 c’est Youznhy qui lui sauve la mise en prolongeant la retraite de Gasquet, presque 24 ans, en remontant 2 sets et 2 balles de matchs.

Youznhy use two

Pourtant Richie la voulait  depuis son anniversaire des 5 ans, quand papa lui servit cette seconde balle à 120 km/h et qu’il eut toutes les peines du monde à placer son retour en revers le long de la ligne qu’il n’avait pas encore dans ses urines. Papa fut déçu, mais papa fut vengé 19 ans plus tard, pendant 3 sets, et deux annonces de match point. La suite, c’est une cure de desintox si efficace, qu’on retrouva le Richard d’avant. Celui de Fernando Gonzalez 2009, celui si solide dans sa tête qu’il n’a cette fois rien tenté sur les points décisifs, celui capable de se faire remonter des breaks dans les deux derniers sets. Notre spécialiste aurait pourtant aimé démissionner.

Raquette organisée

Kooyong donc, janvier 2010. Tsonga veut préparer l’Open d’Australie en se mettant en condition : quelques-uns des meilleurs joueurs du monde plus Tomic et Sam Querrey, et surtout un match en deux sets devant des tribunes vides.  Santoro encourage tous les jeunes joueurs français à accepter le plus possible de pubs Kinder Bueno et d’invitations chez Denisot. Pas con : quand on est le seul Français à aimer la pression dans les matches à enjeux, à Kooyong on en a pour son pognon.

Tsonga n’était évidemment pas le seul puisque les autres joueurs n’étaient évidemment venus pour gagner du pognon à un tournoi qui n’est évidemment pas une exhibition qui ne rapporte aucun point ATP. Raison de plus pour regretter « les conditions vraiment difficiles » en finale contre Verdasco, il y avait pourtant la place.

Sinon, Djokovic a marqué trois jeux contre Verdasco, Soderling a abandonné la mort dans l’âme au bout d’un set, Del Potro a déclaré forfait la mort dans l’âme pour soigner son poignet, Roddick a renoncé la mort dans l’âme pour fêter son succès à Brisbane et Federer s’est retiré la mort dans l’âme pour rester avec sa famille. Nadal, lui, n’avait même pas pensé à s’inscrire, la mort dans l’âme. Seul Soderling a confirmé le mardi suivant

Pendant ce temps-là, un magicien souvent en représentation dans les Emirats s’est retiré sans rencontrer son dernier Cheikh. Par contre, il a accepté de retirer son dernier chèque.

Bordeaux-OM : Planus artificiel

Ecuss

Pourquoi Bordeaux n’a-t-il ressemblé au Barça que durant  79 minutes ?

Le Vestiaire était sur le point  hier soir comme chaque week-end d’ecrire son édito hebdomadaire. C’est alors qu’equipe.vestiaire@yahoo.fr a été saturé.

Après la Juve, Sienne fait les frais de la forme de Ronaldinho. N’était-il pas censé être fini depuis plusieurs années ?

Après la Juve, Sienne. Il faudra se méfier de ces équipes en Ligue des Champions.

Mais ils la jouent pas…

Ils sont au moins coleader de la Liga ?

Euh… 5ème et 20ème du Calcio.

Ah ok.

Pourquoi Bordeaux n’a ressemblé au Barça que 79 minutes ?

Vous voulez dire le Barça sans les buts et sans Messi.

Sans Messi ?

Disons que l’absence de Gourcuff est très préjudiciable.

Bordeaux n’est donc pas si fort que ça ?

Sans Carrasso, Planus et Gourcuff, à 9 contre 11, même si c’est Marseille ça peut devenir difficile.

9 contre 11 ?

Disons que l’absence de Gourcuff est très préjudiciable.

Y avait-il faute sur le but de Chamakh ?

Vous voulez dire sur le but de Mandanda.

Mais alors c’est un scandale comme quand le Barça élimine Chelsea. Bordeaux est donc intouchable ?

Ça y ressemble, Blanc avait mis un col roulé.

Gouffran titulaire ?

Si on ne profite pas des matches amicaux pour préparer la Ligue des Champions, on ne tente jamais rien.

C’est tout ?

Demandez à Chalmé.

Pourquoi Planus a séché Niang qui filait seul au but ?

Demandez à Chalmé.

D’ailleurs, pourquoi Niang filait seul au but alors que Marseille ne s’était pas créé une seule occasion en 60 minutes ?

Demandez à Chalmé.

Qui avait provoqué le penalty non sifflé contre Lyon pour un tacle à hauteur de genoux la saison dernière ?

Demandez à Chalmé.

Pourquoi Bordeaux a reculé et laissé Marseille dominer ?

Fatigue, infériorité numérique, la sortie de Planus, celle de Carasso, l’effroi de voir Fernando pris de vitesse par Brandao, difficile d’y voir clair. Le mieux, c’est de demander à Chalmé.

Pourquoi Ciani a remonté le terrain deux fois tout seul en première mi-temps sans que personne ne l’arrête ?

Demandez à Deschamps, Cissé, Cheyrou, Diawara et Hilton.

Lille a-t-il la meilleure équipe d’Europe comme le dit Antoine Kombouaré ?

Antoine Kombouaré va-t-il faire une saison complète au PSG ?

Pas faux. Mais Lille ?

Il n’y a pas si longtemps, Valenciennes était le Barça à la française.

Et Lorient pratiquait le plus beau jeu de France.

Vous, c’est juste les questions.

Qu’en pense Laurent Blanc ?

« Je ne veux pas minimiser ce que fait Lille mais Auxerre a réussi la même chose il y a quelques temps. L’AJA, c’était l’équipe à battre. J’ai beaucoup de respect pour Auxerre mais après … Faire une série comme ça, c’est très bien mais il faut la poursuivre. Les Lillois, ce qu’ils font, c’est très bien. Bravo à eux. Ils ont des joueurs de talents, on le sait. Ils ont eu un début de saison un peu chaotique, dû notamment à l’intersaison, et ils ont dû compter avec des problèmes offensifs. Enfin, s’ils sont là, c’est qu’ils ne l’ont pas volé. »

On appelle ça de l’assurance, de l’arrogance ou de la prétention ?

Du réalisme, peut-être.

Henry est-il un joueur majeur du Barça ?

Pedro, vous voulez dire. Assurément.

Combien de buts a marqué Ibra sur les 4 de Barcelone ?

En effet.

Les spécialistes de Canal voyaient City en course pour le titre ?

En effet.

Benzema est-il déjà le meilleur joueur du monde ?

Et si la France sans Benzema affronte l’Argentine en finale de la Coupe du Monde avec Higuain meilleur buteur ?

Et si la finale de C1 oppose Madrid à Milan ?

….

Et alors le Vestiaire, on n’a plus rien à dire ?

ATP, Auckland : La Clé sous la porte

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Santoro lui a ravi 67.000$ et le record du match le plus long de l’histoire. Et si lui aussi ne prenait jamais sa retraite ?

De notre envoyé spécial permanent à Gisborne

Les 173 cm d’Arnaud Clément se sont hissés, 9 ans après Melburne, jusqu’à une nouvelle finale océanienne. Le sort lui a encore réservé un Américain, mais Agassi mesurait cette fois 2,50 m et ne sniffait pas de coke entre deux tours. Rien, ou si peu, avait changé à part ça : l’affaire était pliée en trois sets et l’accent français du Marseillais d’Aix-en-Provence lui mettait dans la poche le public australien, qui était néo-zélandais.

Benneteau, Llodra et Potito Starace avaient choisi de passer la semaine sur les plages de Sydney. Allez savoir pourquoi, Arnaud Clément leur a préféré celles d’Auckland. Il y fait sûrement moins chaud. La Clé a en tout cas confirmé sur la nouvelle terre d’adoption de notre spécialiste badminton sa finale des Masters France 2009 en écartant tour à tour, sans pitié, les charismatiques Melzer et Kohlschreiber.

Isner à rien

C’est à une autre paire de manchots que le pirate des Bouches-du-Rhône s’attaquait sur la dernière marche : John Isner, 24 ans, 108 kg et 0 titre ATP. Le serveur américain ne savait pas vraiment à quel ramasseur de balle il venait de serrer la main une fois envoyée sa vingtaine d’aces. Il n’y en a pourtant qu’un pour découper depuis quinze ans des bandanas dans les rideaux de sa mère.

A 32 ans, Arnaud Clément a donc atteint sa première finale depuis 2007, le tout dans un tournoi de tout début de saison, on croirait y voir l’œuvre d’un magicien. Une nouvelle carrière débute désormais pour l’increvable relanceur, que seule Camille Pin (photo) aura réussi à fatiguer. Auckland ne rejoindra pas Metz, Lyon et Marseille à son tableau de chasse international, mais il reste au barbu provençal quelques beaux Challengers à vivre.

Pendant ce temps-là, d’après des sources bien informées, le tirage au sort de l’Open d’Australie n’a jamais été aussi dur pour Federer, Nadal, Djokovic, Del Potro et le reste du top 20. 2010 s’annonce Fabulous pour les Français.

Avec le concours de notre consultant Fabrice Cent euros

Gasquet, tout neuf à la coke.  Deblicker se disait bien aussi. Richard a multiplié les entraîneurs sans succès et au premier couvre-feu, les résultats reviennent. Heureusement que Noah n’était pas libre. Nieminen, Ebden, Lopez, Becker, Starace et Benneteau, ça fait déjà six victoires. Avec un peu de chance ou un séminaire à Miami, les top 30 seront tous forfaits en Australie.

Chardy hebdo. 2008 était l’année de l’éclosion, 2009 celle du premier titre à Stuttgart, il fallait frapper fort en 2010 et trouver un truc original. Brisbane et Auckland, c’est pas mal, Falla et Clément sans gagner un set c’est même très costaud. Stéphane Robert, Gulbis, Korolev et Monaco l’ont bien préparé en fin de saison dernière.