Questions interdites : Benzema est-il déjà le meilleur joueur du monde ?

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Benzema n’est pas titulaire à Madrid, pas plus qu’en équipe de France. Il a coûté moins cher au Real que Kaka et Cristiano alors qu’il a marqué plus qu’eux en moins de matches de Ligue des Champions l’année dernière, surtout que Kaka jouait l’UEFA. Comment fait-il ?

Comment le meilleur joueur n’est-il pas le meilleur buteur ?

De ce point de vue son début de saison est catastrophique, 14 joueurs ont plus marqué, bon d’accord ils ont joué beaucoup plus sauf Luis Fabiano et Cristiano mais ça veut rien dire. Higuain n’a fait que 100 minutes de supplément pour un ratio extraordinaire d’un but toutes les 85 minutes. Théoriquement, il serait meilleur, mais Toni, Jardel, Ibisevic et Eto’o parlent d’accident sans lendemain, allez comprendre.

Mais CR est meilleur quand même ?

Disons qu’il s’est adapté plus vite, entendez donner son plein rendement. Benzema n’avait jamais vécu dans un grand club, c’est ce qu’il lui manquait pour compléter sa panoplie de star. Si Aulas ou Lacombe veulent protester, il prendront un coup de Puel. CR est plus âgé, parle déjà l’espagnol et jouait à 18 ans déjà dans un tout petit club. Globalement, ça permet de comprendre plus vite qu’il faut penser à sa gueule, tirer et éviter de terminer un match sans marquer parce qu’on va trop sur le côté gauche pour aider l’équipe trop longtemps.

Pourquoi la presse s’inquiète-t-elle tant pour Benzema  ?

Parce que quand le meilleur ne brille pas on se pose des questions. Tout le monde sait que Benzema a le plus fort potentiel. Ajoutons qu’il est quasiment à son top niveau possible à son âge encore faudrait-il qu’il ressemble davantage à Ronaldo qu’à Gronaldo Darcheville. Ça tombe bien, la Ligue des Champions revient. Mais Pellegrini est-il au courant ?

Pourquoi est-il le meilleur passeur du club ? Pourquoi est-il le joueur le plus souvent pris hors-jeu ? Est-ce infâmant d’avoir marqué un but tous les deux matches ?

Il n’a que 22 ans et deux saisons à Lyon derrière lui. Le seul précédent s’appelle Ronaldo et ce n’est pas Cristiano. Mais il n’avait pas marqué 13 buts à 22 ans en C1, il ne l’avait même pas jouée. Mais pourquoi Ferguson veut donc recruter Benzema ?

Messi et Villa ne sont-ils pas largement supérieurs à Benzema ?

Après 878 minutes de Liga, dont beaucoup de morceaux de matches peut-être, mais Benzema est encore plus précoce. Personne dans toute l’histoire de la Ligue des Champions n’a eu les même stats aussi jeune et après aussi peu de matches disputés.

Mais s’il joue l’intégralité des 3 prochains matches et qu’il ne brille pas, le spécialiste foot du Vestiaire sera-t-il de nouveau viré ?

Vous aurez au moins la réponse à la question interdite.

Barça : Zlatan et ne reviens pas

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En mai 2008, le Vestiaire parlait de la fin de Lyon, quelques semaines plus tard Bordeaux prenait le trophée des champions, quelques mois plus tard, le championnat. En Aout 2009, le Vestiaire parle de la fin du grand Barça censé s’être renforcé. Quelques mois plus tard le Roi perd sa coupe et ce n’est pas fini.

Pour Omar Da Fonseca, c’est la faute aux équipes qui se préparent, Hiddink, Puel, Ferguson et Klinsmann sont heureux de l’apprendre. Pour d’autres c’est juste que la perfection est difficile à rééditer. La perfection peut-être pas mais éliminer Séville avec la seule absence de Yaya était-ce si difficile ?

La réponse l’est davantage, il ne manquait pas seulement Touré, mais Eto’o, et Henry. Etonnant. Le secret du Barça 2008/2009 n’était donc pas que son style de jeu, mais aussi la qualité des  joueurs. Fascinant. Barcelone est une équipe ordinaire qui tente de reproduire un jeu extraordinaire avec un seul joueur extraordinaire. A tel point que l’équipe 2010 a permis de découvrir Jesus Navas comme le nom des defenseurs catalans. Et leur niveau, même si notre spécialiste vous avait déjà raconté l’ablation des Abidal.

Pourquoi Dani Alves ne paraît plus si souverrain sur son aile ? Pourquoi Iniesta-Xavi ne servent plus de passe décisive ? Pourquoi le ballon ne reste plus dans la moitié de terrain adverse ?

Pour trouver la solution à cette énigme, il faut répondre à deux autres questions : qu’apportait Henry l’année dernière ? Et que fout Ibrahimovic dans cette équipe ?

Henry IX avec du vieux

S’il n’a fallu que l’avant-saison à notre spécialiste pour deviner le déclin du plus grand joueur français de ces dix dernières années, il n’a fallu que 2 buts et aucune passe décisive en 5 mois pour qu’Henry lui rende la pareille. Pourtant, il aurait sa place dans la plupart des autres clubs européens, même au Barça actuel mais pas dans celui d’avant. Il continue de courir, de ridiculiser les petits défenseurs, de centrer voire de frapper. Il chie toujours ses contrôles en le reprochant à ses partenaires, les vieux réflexes ont la peau dure. Mais ça Marcelo le fait à Madrid, Loïc Remy à Nice et eux ça finit même par aboutir parfois. Henry symbolise le passage d’un Barça intouchable à un Barça commun. Un Barça même commun aurait torché Séville, mais le Barça de la première mi-temps hier soir était un Barça moyen. Ça n’a coûté que 46 millions d’euros + le meilleur buteur de Liga.

Noyé dans le port d’Amsterdam

Notre spécialiste vante régulièrement les qualités d’Ibrahimovic, et ce depuis l’Inter déjà. Hier soir il a accompli le match parfait. Même son point fort a disparu, et pour cause il y avait un enjeu. Du coup, fini le spectacle et les prises de risques – 1 frappe cadrée sur 4 c’est amplement suffisant – on applique les consignes. On essaye en tout cas, car faire une passe dans le tempo sans ralentir le jeu n’est pas donné à tout le monde. Combiner avec ses partenaires, dont font partie Iniesta et Xavi, est presque impossible. Il pourra rétorquer qu’il a joué et gagné la finale du Mondial des clubs, mais Pedro ne lui dira pas merci.

9 ballons perdus c’est toujours 3 de moins que Henry, 4 de moins qu’Iniesta mais lui en récupère parfois. Récupérer, un bien joli mot qui voulait dire pressing des attaquants l’année dernière et permettait même aux trois milieux d’être des numéro 10. Du coup Xavi et ses deux ballons récupérés paraît soudainement moins impressionnant mais c’est pas ce que lui demande Guardiola.

Dani de veto 

On conseille à Dani Alves d’aller se plaindre au type qui a signé le chèque à Moratti. Parce que comme Eto’o savait faire des passes pour décaler n’importe qui, on voyait alors moins les mauvais.

Si Ibra dégage et que Messi met ses trois occasions, Bordeaux peut se permettre de préparer les quarts.

Gasquet : Le dernier film de perd Richard

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 L’ultime Brahim d’Or récompense la fin de la prohibition. Al Capone aurait sans doute évité à notre vainqueur bien des tracas.

Une demi-pute, un ado, et un verre de trop. L’histoire aurait pu ressembler à tout ce qu’il y a de plus banal dans la vie d’un bahut. Un jeune à la dérive, mal dans sa peau, martyrisé par les grands, malmené par son papa. Il n’a pas beaucoup de succès avec les dames contrairement à son copain qui en plus fait des finales de Grand Chelem ou même gagne des masters. Mais Richard n’a jamais aimé le tennis ou plutot si, c’est même sa grande passion lui glisse papa une petite taloche sur la nuque en cadeau. « Tu va l’attraper ce service » hurlait gentiment Papa, au petit Richard pas si petit que ça pour un gosse de 4 ans surdoué. 

Leconte et le Roi

Pour mériter son Brahim d’or, la passion ne suffit pas, il faut aussi la maturité. C’est elle qui permet à Richard d’entrer enfin en boîte de nuit et d’y fréquenter de jolies princesses loin d’être des salopes assoifées de notoriété éblouies par les paillettes. La maturité qui lui permet de ne pas se rendre compte quand sa princesse se fait une ligne, ou quand lui même les touches d’un revers ou d’une galoche bien placée. Une vodka et un jus de pomme plus tard, il oubliait qu’Henri Leconte avait quand même un palmarès. 

Pendant ce temps-là, le nouveau Zidane se réjouit de son Brahim d’Argent il n’a même pas gagné la C1 ni la Coupe du monde, et Alain Bernard de son Brahim de bronze, il est quand même champion olympique.

CAN : Rafik d’influence

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Un article du Vestiaire sur Rafik Saifi était aussi probable qu’une montée de Troyes en Ligue 1 un beau jour. Mais l’Algérie s’est qualifiée pour la Coupe du monde. Mais l’Algérie joue la CAN. Jouer est-il le mot exact ?

Nous sommes à l’Aube du troisième millénaire. Troyes est dépassé par les événements : quatre saisons de D1 s’annoncent, Rothen va éclore, Alain Perrin se pomponne pour le vestiaire marseillais et Samuel Boutal va marquer des buts. C’est justement parce que c’est imprévisible que Troyes se met en quête d’un attaquant. Deux arrivent, Rafik Saifi et Nordin Jbari. Evidemment, les deux ne pourront pas survivre, évidemment il faut attendre quelques journées pour savoir lequel marquera en premier. Saifi se lance contre Nantes (6e journée), il récidivera trois fois.

Hurlu merlu

Jbari et ses trois buts sont vaincus, l’ESTAC aussi et un bon paquet de fois malgré les 15 buts lors des quatre saisons suivantes de sa vedette. Istres, promu en 2004, saute sur l’occasion, avant Ajaccio, toujours plus ou moins promu. C’est finalement à Lorient qu’il va éclater, avec ses 14 buts en 2007-2008. Des clubs espagnols lui font signe mais pas plus. Lui aussi a fait signe au monde en brandissant une réplique de la Coupe du Monde, c’était après le barrage contre l’Egypte en novembre dernier. Le buteur s’appelait Yahia.

Pendant ce temps-là, il y a du foot au Malawi.

L’Edito : Ivoirien du tout

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L’Olympique lyonnais attend de pied ferme sa nouvelle recrue, elle s’appelle Lovren et même Vieira le prend mal. Le championnat est relancé.

Qui n’aura pas de médaille à Vancouver ? Lizeroux, Aubert, Lamy-Chappuis, les frères Fourcade ou Surya Bonaly. Une telle question est toujours difficile surtout quand la réponse n’est plus aussi simple qu’avant, Mehdi Baala oblige. Il ne reste donc que Brian Joubert, le Vestiaire suivra évidemment le nouveau Brahim Asloum jusqu’à sa chute dans le programme court et ses deux chutes dans le libre. Mais si Gailhaguet le dit. Promis, pas un mot de hockey.

Sucre de CAN

Qui ne gagnera pas la Ligue des Champions cette année ? Les prétendants sont là plus nombreux, ils nous ont laissé quelques indices ce week-end. Pellegrini semble assez interessé, après la demonstration de son Gonzo face au grand Majorque. Ça lui permettra sans doute de comprendre pourquoi Benzema n’a pas mis un tout petit peu plus de 2 buts en Ligue des Champions. Ibrahimovic serait lui aussi titulaire à Madrid, s’il comprenait pourquoi quand il ne joue pas Barcelone gagne 5-0 et Henry ne marque pas. Saccomano voit bien la Cote d’Ivoire en finale de Coupe du Monde mais le Burkina reste le Burkina et son sélectionneur n’est pas du genre à se faire virer du Mans qui n’est pas du genre à se relever avec Arnaud Cormier.

Pendant ce temps-là, Richard Gasquet gagne et redécouvre l’ambition. « C’est bien sûr un bon départ parce que Feliciano Lopez est un grand joueur. »

Le roman du Bordeaux Blanc : Le premier Roux du carrosse

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Bordeaux-Rodez, Franck Rizzetto a vécu l’un des plus grands moments de sa carrière. A quelques mètres de lui, Laurent Blanc ne veut plus entendre parler de l’équipe de France. On dit ami sou ex-coéquipiers ?

Blanc ne parlera plus de l’équipe de France. Jusqu’au 15 mai, c’est la date de la fin du championnat. Et même si Bordeaux est sacré champion de France en mars, même si Escalettes rajoute Claude Puel comme possible sélectionneur des Bleus, même si Gourcuff continue d’être titulaire en sélection, rien ne le fera anticiper sa nomination. Ce n’est pas comme s’il avait déjà annoncé qu’il se barrerait le plus vite possible. « Ca m’agace et c’est un manque de respect. »

En revanche, battre Rodez 1-0 sur un penalty de Wendel à la 75e, avec Sané, Sertic, Jurietti, Saivet, Ramé et un manteau marron, ce n’est pas un foutage de gueule pour le PSG, Nancy et le Maccabi. Gourcuff aussi était titulaire, dommage qu’Henrique soit encore absent. Ce n’est pas non plus se foutre de la gueule de Rodez de « s’attendre à un match difficile dû aux conditions climatiques et au fait qu’on soit en reprise. »

Le Chaban fou

Ce n’est toujours pas un foutage de gueule de « viser la Coupe de France », ni une façon de s’excuser par avance parce qu’on va tout ramasser même les compétitions pour les petits. Ce n’est pas un foutage de gueule de s’étonner « qu’aucun de ses joueurs n’ait gagné la Coupe de France« , ni une manière de dire qu’il a créé tout seul un monstre à partir de rien. Avant Noël, ce n’était déjà pas un foutage de gueule de se réjouir qu’en fait Toulouse ne gagne pas toujours le match quand il mène au score comme il croyait « l’avoir lu ». En tout cas, il n’a pas voulu aller voir jouer Marseille contre Trélissac à Périgueux et ce n’est pas pour se foutre de leur gueule puisque « c’est un match qui représente beaucoup d’intérêt mais le dimanche en famille c’est sacré ».

Pendant ce temps-là, Guy Roux entrera bientôt dans la Légende : « Blanc et Deschamps me décevraient beaucoup s’ils acceptaient. Ils sont au début de leur carrière. Jeune, il faut être entraîneur de club. En stratégie de carrière, ce serait une catastrophe pour après. » Laurent Blanc a déclaré que l’Equipe de France, ça peut se refuser, Roux peut être rassuré.

Santoro : La retraite dorée

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C’est désormais rentré dans les esprits, il faut cotiser 37 ans et demi pour avoir droit à une retraite convenable. C’est à peu près l’âge de Fabrice Santoro aujourd’hui, mais il doit continuer puisqu’il n’est pas né avec une raquette dans les mains. Ca se voit tant que ça ?

Il n’était plus à un exploit près. Après le record de participations à un Grand Chelem, le record du match le plus long, Fabulous Fab s’est offert un nouveau trophée, façon de parler bien sûr. Le record du plus petit nombre de coup droit joués à une main ne pas lui échapper, mais il n’existe pas faute de concurrence.

Son objectif : « Porter à 70 son record des participations à des tournois du Grand Chelem et devenir le seul à en avoir disputé lors de quatre décennies. » C’était ça ou revenir pour atteindre le deuxième quart de finale en Grand Chelem de sa carrière, il fallait faire un choix. « Cette participation ne remet absolument pas en question la décision que j’ai prise de mettre fin à ma carrière de joueur professionnel sur le circuit de l’ATP. » On ne pourra donc pas lui reprocher de jouer un Grand Chelem avec une licence de 30/2, il a prévenu cette fois-ci. Un brin sybillin, sauf pour son banquier peut-être, il ajoute : « C’est une démarche très personnelle. Il ne faut pas y voir autre chose, et surtout pas un come-back. » Les organisateurs de l’Open d’Australie ont oublié de le rayer de la liste des inscrits : à 19 400 dollars le premier tour, ce serait con de partir comme un voleur, sans dire au revoir.

Dubaï de longue durée

Au revoir, il l’avait bien dit, c’était en novembre pendant une tournée habilement appelée « adieux ». Les libraires n’ont jamais vu procédé aussi inventif pour vendre, ni les chaînes de télévision voire les radios pour dégoter un consultant. Ca permettra de vivre confortablement, et au cas où il y aurait plusieurs parachutes dorés planqués dans le monde, quelques menaces ne nuisent jamais : « Ma décision de prendre ma retraite n’a jamais été pour moi de mettre pour toujours mes raquettes au placard. Et je jouerai toujours, en interclubs, en exhibition, et pourquoi pas en double de temps en temps, si j’ai bien sûr le niveau pour le faire. » Et caustique par-dessus le marché, financier évidemment.

Numismatisme ne rime jamais aussi bien qu’avec rhumatisme.

Ligue 1, Palmarès : Stars à homicide (1/5)

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Avant même l’arrêt Bosman, du nom d’un footballeur pas très bon venu polluer un club français, de nombreux joueurs de niveau équivalent sont venus faire un petit tour dans l’Hexagone. Ils y sont si bien qu’ils n’en repartent plus, jusqu’à devenir d’intouchables icônes locales. Quand on est payé pour pas grand-chose, on peut bien fermer les yeux sur l’ISF pendant quelques années. En plus la bouffe est pas dégueu. Et pourtant, aucun n’est fiché au grand banditisme international.

30. Pauleta, en voiture Simone

L’Aigle des Açores est une terreur des surfaces, mais il préfère la Ligue 1 à la Liga, la Coupe UEFA à la Champion’s League et les qualifications à l’Euro au Mondial. Sauf quand c’est la Pologne ou l’Angola en face, bien entendu. Il est quand même vice-champion d’Europe 2004, avec la bagatelle de 0 but inscrit. 109 buts en cinq saisons au PSG c’est mieux que Weah, 47 buts en équipe du Portugal c’est mieux qu’Eusebio, 0 titre de champion de France, c’est aussi bien que Bernard Bouger.

29. Ikpeba, y peut pas

Un grand buteur est toujours présent dans les grandes occasions. C’est précisément ce que Trezeguet lui a appris le 18 mars 98 à Old Trafford. Ikpeba s’est contenté d’être là sur la durée. Six ans pour être précis, une fois champion mais le buteur s’appelle Sonny. Pour le reste c’est 3 buts en 30 matches et les JO 96 avec le Nigeria. C’est pas de sa faute, il est né à Bénin City.

28. Frandsen, à qui Per perd

Longtemps Friis Hansen a cru qu’il pourrait être le joueur emblématique du Lille des années 90, celui de Jean-Claude Nadon. Mais sa carrière bordelaise laisse le champ libre à Per Frandsen, inamovible maître des Dogues. En 90 c’est une star danoise de 20 ans, déjà internationale qui rejoint le grand Nord. Le temps de digérer les histoires de Charles Biétry et le voilà à Bolton. Une parenthèse de 4 ans qui ne l’empêchera pas de retrouver l’équipe du Danemark en 1998. Le Danemark est champion d’Europe en quelle année déjà ?

27. Otokoré, le Diomède du pauvre

Comment séparer le nom de Didier Otokoré du Auxerre qui ne gagne pas. Kalman Kovacs aussi était auxerrois, mais il a squatté moins longtemps pour un plus d’efficacité sans être ailier. Otokoré était ailier, formé au club,  international ivoirien mais il n’était ni de la campagne UEFA 93, ni du titre 96. Il a pourtant passé 7 ans chez Guy Roux sans compter la huitième et la neuvième. Diomède fut au moins champion du monde.

26. Song of freedom

130 sélections, capitaine, vieux et respecté comme il se doit, à moins que ça ne soit l’inverse. La carrière internationale de Song est un modèle, mais en club il a commencé à Metz sans pouvoir en partir pendant 4 ans. Au moins le titre de 1998 reste dans toutes les têtes, si seulement il n’avait pas été pour Lens. Rancunier, c’est à Salernitana qu’il foutra le camp, avant Liverpool, West Ham, Cologne, Lens, Galatasaray et Trabzonspor.

25. Frei, rayon surgelé

Le miraculé du classement. Arrivé au mercato 2003, il a passé tout juste plus de 3 ans à Rennes. Deux fois 20 buts, il a fait de l’ombre à Pauleta. Troublant, il a obtenu autant de titres que lui. Autre paramètre troublant, c’est à Dortmund qu’il partira pour s’enterrer, comme Ikpeba. La Suisse n’a quand même pas fait 0-0 contre la France au Mondial 2006 ?

La Légende : Bogey night

Le Vestiaire reprendra la suite normale de ses programmes après ce cours intermède.

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Peut-on annoncer le Top 50 comme objectif et terminer la saison 107e ? Ou la fabuleuse histoire du golf français.

La saison 2009 vient de se terminer, et le golf français est en émoi. Evidemment, personne n’en a entendu parler, mais Grégory Bourdy est devenu le porte drapeau français. Il est aussi 88e mondial, l’ironie du sort frappe souvent sans prévenir. Pendant ce temps, Thomas Levet est passé second dans la hiérarchie, ça veut au moins dire qu’il sont deux. Van de Velde ne voit pas bien le rapport, lui qui a fini 83e de l’Open de Hong Kong 2009, juste devant Levet, heureux 119e. Cette fois, ce n’est pas de l’ironie, quoique si on cherche bien, on trouve : la France a annoncé sa candidature à l’organisation de la Ryder Cup 2018.

Levet de boucliers

Bien entendu, c’est à Levet qu’on demande de dire pourquoi c’est une bonne chose. Ça aurait pu être la récompense de sa victoire à l’Open d’Espagne en mai, malheureusement son dauphin était Paraguayen. C’est surtout l’occasion de rappeler qu’il a gagné la Ryder avec l’équipe européenne, c’était en 2004, il était 5e joueur européen. Il a aussi terminé devant Tiger Woods un week-end de juillet 2002. Heureusement, ça ne s’est jamais reproduit et depuis il se fait surnommer Mythomas.

Pendant ce temps-là, le golf devrait redevenir discipline olympique en 2016. La carrière de Thomas Levet fêtera ses 28 ans, Thomas Levet ses 48.

L’Edito : On refait le moche

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Paris-Dakar, Sandrine Aubert, le retour d’Hénin de grande taille, le sport est donc encore en vacances. Il faut pourtant écrire un édito.

L’année 2010 a démarré à Montauban pour le Vestiaire avec l’affiche au sommet du Super 14.   Notre chroniqueur a d’abord cru s’être trompé de stade. Pas le moindre Glas, Hernandez ou Dominici à l’horizon, le joueur le plus connu porte bien un casque mais en tribune de presse. Mais face à l’absence de Thierry Dumas et malgré le niveau de jeu pratiqué, nous n’étions pas Armandie, ou alors Castres pourrait être leader du championnat. La suite appartient à Cédric Rosalen et à lequipe.fr.

3ème minute :Rosalen se charge de la première pénalité de la rencontre, des 40 mètres côté droit, mais se troue totalement, en ne trouvant ni le cadre ni la puissance.

11 ème minute :Rosalen se charge de la pénalité, plein axe aux 40 mètres. Cette fois-ci, le cadre y est, mais la puissance, toujours pas…

20 ème minutes :Rosalen poursuit sa série de coups de pied arrêtés manqués sur une pénalité des 40 mètres, légèrement excentré côté gauche…

Rose Haleine

A la surprise générale, le dénommé Rosalen préférera la touche sur la pénalité suivante. A la surprise générale,  Montauban ne s’imposera pas, mais ne perdra pas non plus. En face c’était le Stade Français mais ça fait longtemps que Nick s’est fait la Mallet.
Pendant ce temps là à Pampelune,  Higuain a encore fait un match de merde mais cette fois il n’a pas marqué à la surprise générale. Ibrahimovic n’est donc pas jaloux. Heureusement, Angers domine la ligue Magnus et ça c’est du sport, mais quel sport ?

Et Mehdi Baala médaillé de bronze olympique, c’est quoi ? C’est demain.

Rallye : Pas toujours Dakar

C’était il y a un an, le Vestiaire ne savait déjà pas sur quoi ecrire
 
Cyril Despres ne verra pas les bords du Lac Rose cet hiver.  Et pourtant, le Front Polisario n’a pas encore de branche sud-américaine.

Le débat est aussi vieux que le dernier single de Balavoine. Aventure humaine ou entreprise néocolonialiste, le Dakar n’a en tout cas jamais intéressé grand-monde au-delà des 500 connards engagés (vidéo), de leurs familles et des journalistes qui les suivent dans les bordels du Tiers-Monde. A une période où même Le Vestiaire ne sait pas très bien sur quoi écrire, le rallye tombe à point pour remplir des pages que seuls les sponsors lisent. Gérard Holtz n’a pas besoin de passer en cabine pour garder son bronzage et les petits chefs d’entreprise ont chaque janvier une tribune inespérée dans leur bulletin régional.

Le Dakar, ce n’est pourtant pas qu’une course de nouveaux riches vagabonds, contents de pousser pendant deux semaines le 4×4 que leurs fausses blondes prennent le reste de l’année pour aller faire leurs courses. Il y a aussi les vrais philanthropes, ceux qui veulent juste voir de plus près la misère du monde. Prenez Califano. Il ne connaissait de l’Afrique que l’Ellis Park et un morceau de Max Brito. Sa première sortie dans la pampa saharienne aura fait tomber deux-trois écoliers et pas mal de clichés : les autochtones parlent un dialecte proche de l’Espagnol et il y a après tout au bord des routes beaucoup moins de noirs que dans les faubourgs de Toulon. S’il savait ce que c’était, il penserait que l’apartheid sévit encore.

Despres ou de loin

Le Buenos-Buenos, au moins, ne devrait cette année pas trop faire remonter la mortalité infantile des pays visités. Les petits Chiliens ont déjà vu des voitures, ils sauront s’en écarter. On laissera le chapitre environnemental aux experts pour mieux s’intéresser aux grands noms de la course. Si Le Vestiaire devait établir un autre de ses Palmarès, il aurait bien du mal à savoir qui de Vatanen, Lartigue, Saby, Schlesser, Peter en selle, Masuoka, Tina Thörner, Sainct, Despres ou Yakoubov mériteraient de rentrer dans le Top5 derrière le Kangoo de Luc Alphand et Fabrizio Meoni, le seul à avoir apporté un peu d’humanisme au Dakar. Sans même sauter d’hélicoptère.

Pendant ce temps-là, une poignée de Bretons fait la course entre les Sables-d’Olonne et les Sables-d’Olonne. Yann Eliès finira à cloche-pied.

Ligue 1, OM : Deschamps de ruines

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L’élection de Fabrice Abriel meilleur joueur de novembre est la récompense de 17 ans de travail de sape des recruteurs marseillais. Combien de titres déjà ?

Entraîner la Juve en Série B, battre le Real en Ligue des Champions avec un petit club et disputer la finale avec la même équipe sans gagner la Ligue 1, ça rend intouchable et ça donne envie. Pour succéder à plein de types qui n’ont rien gagné, la Commanderie en a donc voulu un autre. Après un passage par la caisse de retraite, le système Deschamps s’est donc installé à Marseille. Soleil, pognon, pouvoir. Comment faire baisser encore le niveau d’une équipe faible ? En prenant aussi bon mais plus vieux. Et M’Bia alors ? Soit blessé, soit pas très bon. Il est effectivement incontournable devant la défense, l’effet Cissé probablement. La nostalgie de Rennes passera, Bonnart ne Mans presque plus.

Defense d’être bon

Heinze : On ne présente plus Gabi Heinze le combattant. Il aime quand c’est difficile : il était évidemment titulaire contre Montpellier (4-2), à Valenciennes (2-3), contre Monaco (1-2), à Lyon (5-5). Et le but de Borriello à Milan, c’est lui, il a aussi joué l’aller (1-2), et les deux matches contre le Real (0-3 et 1-3). Euphorique, il vient de s’offrir un penalty à Lorient. Le doublé d’Oliech ? Il n’aurait pas voulu rater ça. Il est d’un an plus jeune que Hilton et la différence saute aux yeux, il marque des buts. C’est déjà ça.

Diawara : Comme Heinze, il n’a que 30 ans. Et on ne la lui fait pas sur les grands clubs : conduite sans permis, erreur, penalty et expulsion en trois minutes à Santiago-Bernabeu, science du placement même contre Lyon, il apprend vite. Le doublé d’Oliech ? Il n’aurait pas voulu rater ça. Comme Heinze, il a trouvé la parade : se faire passer pour un attaquant. C’est déjà ça.

Rool : Payé pour être doublure de Taiwo, il fait preuve d’un grand professionnalisme : deux matches contre Montpellier et Valenciennes, un carton jaune pour garder la main. Cinq buts encaissés, mission accomplie : Taiwo est intouchable. C’est déjà ça.

Au milieu de nulle part

E. Cissé : 866 minutes de jeu en championnat et un match référence : à San Siro contre le Milan AC. La première visite à l’hospice est souvent un révélateur. 31 ans, quinze ans de carrière à peine, c’est déjà ça.

Abriel : Le nouveau Cheyrou. C’est un compliment le samedi. Et le mercredi ?, se demandent Milanais et Madrilènes. Auteurs de trois passes décisives lors du match du siècle OL-OM, il a fait une entrée fracassante dans la cour des grands. Quoi Cris-Toulalan ? Plus expérimenté qu’il n’y paraît, il n’a que 30 ans. C’est déjà ça.

Attaque cérébrale

Lucho Gonzalez : Il a commencé sa saison en se fracturant la clavicule. C’était bien vu, on ne s’est aperçu de son niveau qu’en octobre. Il court après sa forme du passé, et ça finit par le crever. Quatre buts, dont deux en Ligue des Champions, et un penalty sur la barre, c’est tout à fait correct pour un passeur. On oubliait : 17,5 millions d’euros. Mais l’avenir lui appartient, il n’a que 28 ans. C’est déjà ça.

Morientes : Un but en onze matches, dont quatre titularisations, Gignac n’est pas choqué, Deschamps un peu plus. Remplaçant de Brandao devrait mettre tout le monde d’accord. Son CV indique Real, Liverpool, Valence et 33 ans. L’aventure à Monaco, c’était en quelle année déjà ?

Pendant ce temps-là, Benarfa aurait une touche avec l’Olympiakos et Valbuena avec personne. Alain Perrin, lui, est libre.

All Star Game, Cozette & Co :
Monclar de la thune

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Jacques Monclar est bien une seule et même personne. Ses deux titres de Pro A lui ont ouvert les portes des médias, il n’allait quand même pas s’emmerder à continuer un métier qui ne lui a jamais plu. Manque de bol, c’était sûrement là qu’il était meilleur.

Antibes, 1991. Jacques Monclar est champion de France, il le sera à nouveau quatre ans plus tard. Patrick Montel n’est pas encore interdit de salle en Pro A que le Jack sent déjà le créneau à prendre, sa carrière est lancée. Canal et les Spécialistes basket, L’Equipe, L’Equipe TV pourquoi pas, RMC, tous les journaux de PQR, Basket News, Maxi Basket, à l’occasion RTL et Europe 1, i-Télé ça fait pas de mal, Infosport évidemment, Stade 2 si on l’invite : être spécialiste de NBA, bafouiller des termes techniques anglais et avoir une grosse voix, ça ne lui suffit pas. Jacques Monclar est indispensable à l’Euroligue, David Cozette supporte mal la solitude même sur Sport +. Le meilleur spécialiste de NBA peut-il ne rien y connaître ? Tout le monde peut-il surnommer Shaquille O’Neal HippopoShaq ? Les Spécialistes basket sont incapables de juger, seul un Américain le pourrait mais Georges Eddy ne l’a jamais été.

So briquet

« Une finale Los Angeles-Boston serait tout sauf une surprise, si El Manu Ginobili revient bien de son opération à la cheville, les Spurs seront sans doute bien là, baisse probable pour Denver. » C’était en octobre 2008, la saison de NBA allait s’ouvrir, les Lakers ont effectivement gagné, par contre, on a moins de nouvelles de Boston et des Spurs que de Denver, finaliste de conférence. En revanche, Orlando était finaliste, Monclar l’avait presque dit : « Orlando outsider également autour du totem Dwight Howard. » Les quelques autres outsiders sont Portland, Houston, Dallas, New Orleans, Boston, Atlanta, Washington, Chicago, Miami, New York, Toronto (« j’ai un petit doute sur eux mais bon« ), Indiana, Milwaukee et les Clippers. On n’est plus loin des 20, il y a 16 places en play-off, le compte est bon. Rien d’autre ? Y a qu’à demander : « Smiley David » Stern, les « 3 amigos » des Celtics, Houston et son T-Mac, le « White Chocolate » Jason Williams et « Utah fera du Utah« .

Angola gate

Pour retrouver trace d’une expérience sportive après ça, les investigations sont compliquées. Certaines sources nous ont confirmé avoir aperçu Monclar à Dijon entre 2005 et 2007, mais pas les soirs d’Euroligue et certainement pas les lendemains matins à l’entraînement. L’expérience, si elle a vraiment existé, aurait tourné court. On parle aussi de trois mois en Côte d’Ivoire, dont deux semaines à jouer la CAN en Angola, mais faut quand même pas se foutre de la gueule du monde.

En attendant, son blog d’une célèbre chaîne cryptée donne régulièrement de ses nouvelles et parfois des points de vue à contre-courant et très pertinents. Finalement, Monclar ne se sent jamais aussi bien qu’au All Star Game à la française. « La sélection française aura un joli challenge tant les « étrangers » ont belle allure. » Le favori est tout désigné. Et coup de chance, la Pro A possède aussi son « White chocolate« . Evidemment c’est Ben Woodside, associé au « Killer des playgrounds » Karim Reid. Du because à tous les étages, des MVP, des alley hoop et un « buzzer beater » que ni Stern, ni l’Académie Française n’imagineraient en rêve.

Le All Star Game c’est la fête, au moins les joueurs lui parlent, ce n’est pas du basket et en plus c’est passionnant. « Ali Traoré aura de quoi raconter après sa soirée intime avec Uche Nsonwu et Saer Séne. » Puisque on est entre amis, le pronostic un brin péremptoire sur la seconde partie de Pro A ne gâte rien : « Ce nouvel An verra-t-il le retour de Orléans, Nancy et Villeurbanne vers les hauteurs ??? Gravelines, Cholet en mode confirmation, Le Mans en leader, Paris, Vichy, Hyères-Toulon, Poitiers en franc tireur, Roanne en embuscade. » 11 équipes, il y a effectivement 8 places en play off.

Depuis 1973, chaque équipe du All Star Game de NBA dépasse les 100 points. Hier, les Français de Pro A ont battu les étrangers de Pro A 89-88, le All Star Game s’appellera désormais le trophée des champions. Georges Eddy est démasqué, et il n’est pas le seul.

ATP, Bilan : La bombe de Bâle

Quelques jours après la fin du Masters,  plus de trois mois après la fin de la saison ATP, le Vestiaire revient sur le destin 2009 des maîtres. Aujourd’hui, le numéro 1 redevenu numéro 1 : Numéro 1

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De 21 à 27 ans, Roger Federer n’a gagné que 15 des 26 Grand Chelem en jeu. Murray, Nadal et les autres n’ont pas su profiter de son déclin.

Etre le plus fort cohabite rarement avec une retraite à 27 ans. Roger Federer s’en doutait un peu, ce n’était pas le cas de tout le monde. Ses trois finales de Grand Chelem (une victoire) en 2008 avaient insinué le doute : et s’il était fini ? Rafael Nadal échappe à la sentence cette année et pourtant ses genoux, ses coudes et ses pieds aimeraient que ça se termine. En 2009, il était donc de bon ton de fermer la gueule du monde pour le reconquérir, même s’il était déjà conquis.

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Les Grand Chelem ont un fonctionnement assez simple à comprendre : quatre tournois, les plus importants de la saison, aucun Français à l’arrivée. Sur 8 places de finalistes, Federer n’en a pris que 4. Soderling, Nadal, Del Potro et Roddick se sont partagés les quatre autres tickets, mais pourquoi c’est Federer qui est redevenu numéro 1 mondial ? Contrairement à sa référence 2006 (16 finales dont 12 victoires en 17 tournois), Federer n’a pas joué tout seul contre un mur, hormis contre Nadal. Soderling, Del Potro et Djokovic sont au niveau Top 2. Murray n’est pas dans la liste, sûrement un oubli. Federer a battu tout ce monde en Grand Chelem sauf Nadal. Prévoyant, il lui a quand même infligé une fin de carrière à Madrid, juste avant Roland c’est vicieux.

Passé numéro 2, Federer est ainsi devenu un monstre. L’arrogance n’a plus de prix, ses vestons crèmes d’échauffement non plus. Les petites politesses destinées à Murray ne suffisent plus : Federer est devenu père en plein milieu de son doublé Roland-Wimbledon. Ça limite les entraînements et les tournois, Federer n’en a fait que quinze : les Grand Chelem, 8 Master Series sur 9 et trois daubes obligées : Doha pour s’échauffer, celui de son club et l’exhibition de fin de saison. Et encore, pour éliminer Murray devant son public, la défaite en 3 sets devient savoureuse. C’était contre Del Potro, ça aurait aussi pu arriver contre Tsonga, Benneteau ou Wawrinka.

Les palmarès : Les boxeurs français

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Dans un sport où il est aussi difficile de devenir champion du monde qu’en cyclisme sur piste, il ne suffit pas d’ouvrir sa gueule et de prendre des branlées pour briller. Sinon Christophe Tiozzo figurerait dans le classement. Voici les 5 meilleurs boxeurs français de ces 20 dernières années.

5. Mahyar Monshipour

Son palmarès ne mérite pas plus que celui des autres multiples champions du monde de figurer dans le classement. Mais sa lutte pathétique pour arriver au sommet, y revenir et y revenir encore, surpassent les sept triomphales années de Brahim Asloum pour parvenir à son premier titre mondial ou la nouvelle passion de Mormeck pour Holyfield.

4. Bruno Girard

Originaire de la même région que Patrick Charpentier, il aurait pu avoir la même destinée. Il eut la trajectoire inverse, s’emparant de tous les titres sur son passage avant la rencontre d’une vie. Tout s’arrêta face au premier français venu, Mehdi Sanhoune. Ça a un tout petit peu moins de gueule que de prendre une taule contre De la Hoya.

3. Fabrice Tiozzo

Tiozzo aurait pu venger son frêre en s’emparant de la première place. Mais après un parcours exceptionnel et une boxe tout aussi impressionnante, un petit péché d’orgueil lui fit oublier sa boîte de mouchoirs avant d’affronter Virgil Hill pour la deuxième fois. Du coup, 3 minutes plus tard, en plus du sang il y eut des larmes.

2. Laurent Boudouani

Boudouani aurait surement pris la première place s’il avait pu finir sa carrière en haut ou s’il s’était abstenu de monter sur le ring ce 5 octobre 1993 à Dijon. Regarder Boudouani exploser toutes les stars américaines justifiait de se taper Jean-Claude Bouttier même en différé car papa préférait Hollywood night après Jour de foot. Découvrir dans L’Equipe du lundi que Terry Norris avait mangé sa merde, laissait des regrets. Battre Castillejo, Jones, Daniels, Norris et Vazquez aussi. Mais perdre contre Razzano peut-être pas.

1. Anaclet Wamba

Longtemps, les jeunes amateurs de boxe lecteurs des pages sport de Sud Ouest Dimanche ont cru qu’il était invaincu. Normal, Anaclet Wamba a défendu 8 fois sa couronne entre 91 et 94 pendant que Delé et Jacob tentaient d’en ramener une autre. Pourtant Wamba avait pris soin de s’assurer deux défaites en début de carrière. Insuffisant pour ne pas être le meilleur.

Bilan 2009 : Brahim asylum

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Comme chaque année, le Vestiaire remet ses fameux Closefield de fer après le vote acharné de nos lecteurs les plus assidus sur equipe.vestiaire@yahoo.fr.

Closefield est le parrain millénaire du Vestiaire. Sans lui, sans sa banque pleine de vilains subprimes, sans ses piges à La Tribune Republicaine à  Bellegarde-sur-Valserine, s’il n’avait pas sacrifié le mariage de son meilleur ami, ce site n’existerait sans doute pas.

A Bao

Le compteur Gégé

Depuis deux ans que le Vestiaire existait, deux commentateurs s’étaient particulièrement illustrés. L’un de façon très sporadique était devenu notre stagiaire renié. Il a depuis pris définitivement la route de Grenoble. L’autre, tenant du titre, eut plus de réussite dans son parcours puisqu’il laissa encore un commentaire le 15 novembre à 19h47. Dans la catégorie lecteurs commentateurs, le Closefield de fer est donc décerné à l’incroyable Gégé. Probablement centenaire lui aussi, puisqu’il semble avoir tout connu. L’Almanach Vermot, Pierre Dac, Arnaud Boetsch, René Jacquot, en 6 mois et près d’une soixantaine d’avis, tout y est passé. Réalisera-t-il le doublé, chose inédite dans l’histoire du Vestiaire ? Réponse en 2010 et d’ici là, Hulk Musclor, World Cup, Bastos, Jean-Pierre, HiHat, Hendoo et ses multiples pseudos, Aimé, lesagepoète, les censurés et tous les autres n’ont qu’à bien se tenir.

Le Closefield du Diagnostic

– 1er décembre à 12h56 :
« Qui est le pauvre malade qui a ecrit ça ?
C’est de l’internet, n’importe qui peut dire n’importe quoi…pauvre malade, soigne toi bien (ce peut etre le vaccin de la gripe A que ta fait ça?) pauvre malade »

Le Closefield de la vanne

Il n’en finit pas de truster les titres. Gonzalo Higuain est déjà presque Ballon d’Or, champion d’Europe et d’Espagne, champion du monde avec l’Argentine. Il n’attendait plus que la consécration, un Closefield d’Or pour l’ensemble de sa carrière et personne n’oublie qu’il est né à Brest. « Higuain en Ligue des Champions, c’est 1 but toutes 873  minutes, à chaque fois contre Zürich », c’était le 21 novembre et l’ennui de l’Higuain n’a jamais aussi bien porté son nom.

Le Closefield du titre

Le Domenech show et l’Escalettes show sont deux machines à pognon, pas étonnant que ça rapporte autant. « La fosse celtique » est bien entendu ce lieu où se côtoient le Croke mort, le Raymond de minuit et où le Yougo délire, l’Eire de rien.

Les  Brahim d’or

Le départ au sommet de Brahim Asloum et le retour désintéressé de Jean-Marc Mormeck sur les rings ont précipité les événements. Il n’y aura donc qu’un seul Brahim d’or remis cette année. Voici la sélection de notre jury :

L’équipe de France de rugby dont Michalak est toujours le meilleur joueur.
Richard Gasquet qui aime le tennis encore plus que les galoches vodka-pomme-coke.
Jean-Pierre Escalettes qui n’a pas voulu dire Chambily oh oui.
Jean-Michel Aulas qui pensait remporter la Ligue des Champions avec Reveillière, Fred, et Boumsong.
Mehdi Baala bien-sûr.
Yoann Gourcuff qui écrit Zidane « Ziani ».
Alain Bernard qui est enfin champion du monde du 100m. Non. Du 50 alors ? Non. Ah c’est en relais alors.

Vous pouvez dès maintenant voter sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures

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Le Papa Noël est passé mais cette année Darcheville ne rentrait pas dans le costume.

Grenoble. Sept points avec Le Crom, Paillot, Battles, Akrour et Ljuboja, le Père Noël est passé en avance cette année. Feghouli n’y croit plus, à Noël dernier il avait commandé Chelsea, Paris, Liverpool, Lille, Bordeaux, l’Inter Milan, le Milan AC et le Real Madrid. Après tout, c’est le geste qui compte.

Boulogne. Guyot, Da Rocha et Das Neves recrutés à Nantes : le Père Noël refile à n’importe qui les cadeaux refusés. Après tout, c’est le geste qui compte.

Saint-Etienne. Le Père Noël 2008 vient de faire ses valises, c’est son adjoint qui va distribuer les cadeaux cette année. Et comme il y croit, c’est même le Pape qui régale en personne. Après tout, c’est le geste qui compte.

Le Mans. Un entraîneur qui est aussi sélectionneur du Burkina Faso remplacé par un entraîneur qui a déjà été intérimaire, faut pas prendre le Père Noël pour un con. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nice. Maurice Cohen pensait que Loïc Rémy valait 20 millions, en fait il vaut 7 buts et une 16e place. Il ne faut pas trop croire au Père Noël, ça fait dépenser trop de pognon. Après tout, c’est le geste qui compte.

Sochaux. Stéphane Dalmat n’a pas été sage comme une image donc pas de cadeaux. Du coup, Gillot va prier pour que les autres aient des cadeaux de merde. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lens. Akalé et Maoulida viennent d’offrir deux victoires : les contes de Noël, c’est comme les contes de la crypte, on finit toujours par y croire, qu’on soit druide ou apprenti druide. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nancy. Le foie gras, l’huître, la bûche et le chèvre sont là pour le reveillon. Diabaté, Macaluso, Lotiès et Joël Sami voient où on veut en venir. Evidemment, tout ça à la fois ça rend malade. Après tout, c’est le geste qui compte.

Toulouse. D’une année sur l’autre, certains jouets marchent moins bien. Le Père Noël décline toute responsabilité s’il y a un défaut d’origine et puis Cavenaghi est à la portée de toutes les bourses. Après tout, c’est le geste qui compte.

Monaco. Avoir une deuxième paire de Nênê à Noël ne se demande pas. Il faudra se contenter de peu. Après tout, c’est le geste qui compte.

Valenciennes. Samassa à 6 buts, Ducourtioux à 3, Ben Khalfallah à 4, Sanchez à 3, Pujol à 4, le Père Noël ne fait pas de détail. En plus, Saez, Pieroni et Abardonado ne jouent presque plus. C’est le geste qui compte.

Rennes. Jimmy Briand revient tout juste de blessure, qui a dit que le Père Noël n’était pas généreux ? Après tout, c’est le geste qui compte.

Lorient. A quelques mois près, ils auraient pu avoir un deuxième Gourcuff à bon prix au milieu des oranges. L’an prochain certainement. Après tout, c’est le geste qui compte.

Paris. Kombouaré ne pensait pas être autant gâté dans sa nouvelle maison. Du coup, il hésite à demander un cadeau au Papa Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lyon. La femme de Fred n’est plus là pour allumer les boules, alors il y a concurrence : Gomis, Makoun, Bousmong, Cris, Pjanic, Clerc, Kallström, Lisandro, Reveillère, Ederson, ils sentent tous le sapin. Après tout, c’est le geste qui compte.

Auxerre. Noël, c’est la tradition : une défense, un attaquant. Guy Roux se gaverait bien de marrons mais le Conseil d’administration a fait une crise de foie. Après tout, c’est le geste qui compte.

Marseille. Le Père Noël est à la Desch. C’est pas avec une danseuse brésilienne qu’il va retrouver la magie de son dernier Noël marseillais. A l’époque, le Vieux Port ne jouait pas en défense centrale. Après tout, c’est le geste qui compte.

Montpellier. Cette année, le Père Noël est moins gros et n’a pas fini en taule. Ca marche pas si mal. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lille. Frau, Gervinho, Cabaye, Dumont, De Melo, cette année tous les cadeaux étaient planqués à la cave. Après tout, c’est le geste qui compte.

Bordeaux. Se gaver de caviar pendant qu’un claudo dort sur le bord de la route, c’est ça le véritable esprit de Noël. C’est le geste qui compte.

Ligue 1, Lyon : Le sous-commandant Bastos

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85e minute, Lyon vient d’égaliser face à Montpellier. Le fighting spirit offre souvent le second but, Cris et Boumsong aussi.

La méthode est connue : Costa au coup franc, Marveaux à la réception, but. Ça marchait à chaque fois en Ligue 2, il n’y a plus aucune raison de ne pas y arriver à Lyon. Candidat au podium, comme Lille, Lorient et Auxerre, Montpellier a sauvé les meubles. Une erreur d’inattention et l’ancienne vedette de Saint-Etienne, qui n’était pas huée par le public d’un club qui n’a pas failli descendre l’an dernier, traînait par là pour égaliser. Heureusement, Costa l’ancien maître à jouer de Pau et Sète a retrouvé ses esprits. Ca faisait deux minutes que Lyon était revenu, il en restait cinq à jouer, une équipe se bat toujours jusqu’au bout aux côtés de son entraîneur. Lisandro et Gomis sur le terrain, le coup de poker Tafer n’avait rien d’un appel au secours. Aulas et les actionnaires se poseront peut-être la question quand même, la réponse vaut 72 millions, ils l’estimaient à 40. Et dire qu’à quelques kilomètres de là, on poursuit en justice les convoyeurs de fonds pour une broutille.

Veaux en vilain

Ce recrutement n’était pourtant pas si mauvais. Il a permis de découvrir les stars de demain. Le nouveau Juninho d’abord. Pjanic était déjà là, ça fait 3 buts et 2 passes. Bastos l’a rejoint, ça fait 4 buts et 1 passe. Le Vestiaire avait pourtant relevé l’excellente dernière partie de saison dernière d’un joueur meilleur passeur 2009, dont Lille a cru bon devoir se débarrasser pour être bien meilleur avec Frau aujourd’hui. Autre recrue décisive d’avenir : Lisandro, tout juste presque 27 ans, le nouveau Benzema. Ça fait 8 buts dont 2 penalties marqués dans 5 matches différents pour 6 points remportés en 14 matchs disputés, on a bien dit décisif. Décisif aussi en Ligue des Champions avec 7 matchs disputés, Anderlecht inclus, pour 5 buts dont 4 d’un coup. On a effectivement bien dit décisif.

Les autres sont connus, ils ont perdu le dernier titre. Vivement le retour des blessés, Benzema, Juninho, Essien, Diarra, Tiago, Caçapa, Cris jeune, Le Guen, Wiltord et même Abidal, ça peut toujours aider. Puel a déjà fait découvrir à ses joueurs la 3e place, et aujourd’hui il il est dans les temps pour viser bien plus haut. Alain Perrin rigole sûrement en imaginant son successeur lui succéder aussi à Saint-Etienne.

Lille aux enfants

Michel Seydoux aussi a compris, il n’en dort plus, Lille aurait dû gagner la Ligue des Champions depuis longtemps. Balmont, Mavuba et Cabaye ont appris depuis peu qu’on pouvait défendre et attaquer dans le même match, et que Lille pouvait marquer des buts. La compétence de Rudi Garcia dépasse l’entendement, ses précédents employeurs ne s’en étaient pas rendu compte. La prochaine fois, Seydoux ne se fera pas avoir, même pour le pognon Gervinho et Hazard ne mettront pas un terme à leur carrière comme Keita, Makoun, Bastos et Bodmer. Pjanic, Delgado et Ederson peuvent opposer qu’ils n’ont pas joué là-bas, le bloc-équipe de Puel ne laisse personne sur le route. Lloris n’a pas toujours eu cet air dépressif du condamné. Les titulaires lyonnais aimeraient être aussi contents de l’entraîneur que les remplaçants bordelais du leur, mais on ne peut pas toujours se forcer à être poli. Et puis Puel est un sentimental. Jamais il ne fourguerait un Fauvergue à Strasbourg, d’autant qu’à Lyon il en a une bonne dizaine.  Accuser treize points de retard sur Bordeaux, c’est grave parce qu’il n’y a que 19 journées de jouées ou pas grave parce qu’il en reste 19 ?

Pendant ce temps-là, Aulas soutient publiquement le médecin et le préparateur physique. Cornillac, lui, rappelle que Lyon a gagné sept titres et mérite le respect comme Reims double finaliste de C1, le FC Nantes fils d’Arribas, Toulouse le tombeur du Naples de Maradona et le Metz de Kurbos tombeur du Barça.

Schumacher : « Un cou à jouer »

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Notre spécialiste F1 est sorti du marasme dans lequel l’avait plongé l’éviction inattendue de Seb La Bourde pour aller (presque) interviewer le prognathe le plus rapide de l’histoire.

QUESTION : Michael, votre retour à la compétition a maintenant dépassé le stade de la rumeur…
MICHAEL SCHUMACHER : Vous savez, ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus que le Prince Albert pour croire que j’aurais pu faire carrière dans le foot. Avec le réchauffement du trou de l’effet de serre, il n’y a plus de tsunamis, comment voulez-vous que j’aille jouer des matches de charité ? Et je ne sais même pas où il est votre stade.

Remontrez-vous un jour dans une F1 ?
Il y a des chances. Renault en expose toujours une au Salon de l’Auto.

Et votre contrat avec Mercedes ?
Qu’est-ce que dit Bild là-dessus ?

Que c’est signé…
(Ndlr : Il marque une pause, prend sa respiration.) L’enfoiré de concessionnaire. Il a fuité. Je voulais pas que mes voisins l’apprennent comme ça. La honte. Vous savez, les temps sont durs en Suisse. Avec la montée du prix du baril de lessive, j’ai dû laisser mes trois Ferrari au garage. Mais la Classe A, c’est pour Corinna.

Votre retour en F1 est-il motivé par des raisons financières ?
Bien sûr que non, la F1 c’est toute ma vie. J’aurais tué Senna et ma mère pour y arriver s’ils étaient encore là. Et puis ça me faisait chier les dimanches en famille. Vous avez jamais goûté les schnitzel de Ralf.

Pensez-vous avoir encore le niveau pour rivaliser avec la nouvelle génération ?
J’ai hâte de me frotter au nouveau Schumacher. Il a l’air d’avoir la peau douce. Et puis j’ai encore plus de cheveux que Massa et Barrichello réunis. L’effet Elsève, sans doute. (Ndlr : Deux jeunes femmes en tenues d’infirmières font leur entrée dans la pièce.) Excusez moi, ce sont mes physiothérapeutes. Pour mes problème de cou…

Ces douleurs cervicales peuvent-elles handicaper votre retour ?
Au lycée, c’était plutôt mon frère qui enchaînait les mauvais coups. Mais la roue arrière tourne, disait souvent Jeannot. (Ndlr : Une des physiothérapeutes du cou vient s’assoir sur les genoux osseux du Baron Rouge.) Doucement les filles, vous pourriez au moins attendre la fin de l’interview. J’ai pas la santé de Tiger.

Tiger ?
Il a plus besoin de physios depuis qu’il a arrêté le golf. Et elles ne traitent que les sportifs milliardaires, ça ne leur laissait pas beaucoup de choix.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Le roman du Bordeaux Blanc, chapitre 2 : Cave crème

Ecuss

L’héritier de Christian Gourcuff est tout Blanc, mais c’est papa qui se fait porter pâle. Joli coup de poker, cette fois Lionel Rosso n’y est pour rien.

A quelques jours de Noël, avant de rendre visite au meilleur buteur et ses cinq buts, c’est Lorient, son armada, son meilleur jeu de France, son meilleur entraîneur de France. C’est le piège, il est béant, Marseille a failli s’y casser les dents quelques jours auparavant. Blanc hésite sur la composition d’équipe, il finit par trancher. Ciani pas revenu de ses vacances, Henrique en période de reprise depuis fin août, on pioche en DH et au milieu : ce sera Fernando-Sané. Sinon le grand classique Ligue des Champions : Traoré, Bellion et surtout Cavenaghi de retour après sa longue blessure. Blanc aurait pu faire tourner et aligner son équipe C, mais Saint-Etienne en avait fait les frais. Pierre Ducasse revient donc en Gironde chargé d’ambitions. Pourquoi n’avait-il pas été gardé ?

Franck Sosa

Blanc n’en dira pas plus etAbdou Traoré n’aura pas le temps de chercher la réponse que Bellion aura déjà donné deux buts d’avance. Dans le foot tout va vite, c’est sûrement ce que se dit Ciani dans les tribunes, venu incognito au cas où quelques Lorientais voudraient le saluer. C’est aussi ce que se dira Sosa : comment mettre un but contre son camp sur penalty ? Cavenaghi avait laissé traîner sa carcasse. Blanc ne manquera pas de le saluer : « Il faut féliciter les jardiniers qui ont fait du bon boulot, ça nous arrange dans le jeu. » Christian Gourcuff a certainement la réponse mais il ne l’avouera pas un soir d’humiliation, même son fils a finit par marquer et celui de Chamakh aussi.

Porter Cavenaghi en triomphe n’est pas sans conséquence. On finit par se faire appeler Barcelone. La critique est-elle si injuste ? Le Vestiaire y répondra.