Le requin Blanc : Le Raymond du Midi

Même Evra sera là s’il ne se blesse pas en finale de ligue des champions

« Gourcuff a ses chances, Nasri n’est pas un vrai 10, Ben Arfa a choisi un sport collectif ». Le requin annoncerait sa démission dans la foulée en se tapant Sharon Stone sur un clic-clac que personne ne serait étonné. Pourtant il n’est pas animal à abandonner, même avec l’équipe de France la plus nulle depuis Stefan Kovacs. Mieux, il se verrait bien l’été prochain porter les testicules de son petit Yoann en triomphe comme au bon vieux temps où il remportait la ligue des champions avec Bordeaux. Sauf qu’il ne l’a pas remportée, même s’il reste persuadé du contraire puisqu’à la mi-temps du match contre Lyon il ne manquait qu’un but pour passer et qu’il est ensuite parti remplacer Domenech. Depuis personne n’a osé lui dire la vérité : Gourcuff est un joueur de  merde.

Abou d’idées

Européen convaincu, Lolo veut faire le doublé et pas seulement mettre fin à la carrière de Micoud et de Cissé en moins de 5 ans. Ce qu’il a fait avec les Sané, Carasso Ciani, Diarra, Gourcuff, Fernando, Plasil et Chamakh sans Planus est possible avec 21 joueurs nettement moins bons. Benzema et Lloris feront de leur mieux. La liste n’a donc aucune importance, puisque ce qu’il a fait comme Boudha Blanc et tout à fait réalisable déguisé en Requin même s’il ne s’agit plus seulement de balancer sa légendaire modestie et son calme tout croate à la gueule d’une région côtière, mais cette fois à un pays tout entier.

Lolo sait être accommodant avec son président, il veut du fric : « Mais si on veut retourner dans la cour des grands, il faut regarder ce qui se passe ailleurs. En Espagne, en Allemagne, en Angleterre ou en Italie, les staffs sont autrement plus étoffés et onéreux. »
Il a pris soin de rappeler qu’un cévenol c’est plus fort qu’un breton : « On a deux personnages. L’un est cévenol, l’autre breton. Deux caractères forts. On va décider qu’ils ne peuvent pas s’entendre. Dès le début, ça a été comme ça. Après, vous avez des biscuits et vous alimentez le buzz. »

Il pense à préciser que son équipe est nulle à chier pour mieux ramasser les honneurs en solo : « Après le traumatisme du Mondial 2010, tout le monde disait qu’il fallait retrouver de l’humilité, que l’on repartait de rien. Et dix-sept mois après, on veut quasiment gagner l’Euro ou arriver en finale !  »

Quitte à saluer au passage avec classe la mémoire de son prédécesseur : « Mais réveillons-nous, arrêtons de vivre sur nos souvenirs ! Nous sommes aujourd’hui 17e au classement de la FIFA, et nous nous sommes déjà retrouvés 21e ! Depuis 2006, nous n’avons pas gagné un match de phase finale d’une compétition internationale. On est dans le quatrième chapeau lors du tirage au sort de l’Euro. C’est ça la réalité…Notre objectif, c’est donc de gagner un match.
Sur ces conneries, il rappelle quand même que : « Si on a la possibilité de le gagner, on ne s’en privera pas. » Modeste, on vous l’a dit, mais pas l’ancien joueur de Bordeaux.

Pendant ce temps-là, le reste, c’était hier soir : le retour de Clichy après sa blessure contre la Biélorussie ou alors c’est effectivement qu’il est pas bon.

Escalettes Show : Nous nous sommes tant Aimé

tribun

C’était le 14 novembre 2009, les éditions Le Vestiaire publiaient la première anthologie de Papy courage : « Domenech chauve, le Croke mort. » Depuis, Papy est entré en phase terminale. A un mois des derniers sacrements, son testament a été ouvert.

Papy courage, ce n’était pas que l’amicale des anciens hussards noirs de Ribérac, c’en était le président. Le boss : « Laurent Blanc est sous contrat jusqu’en 2011. Il reste quatre matches de Ligue 1, il faut le laisser travailler en paix. Après, il décidera. »

Un président de comité des fêtes, ça doit aussi se montrer ferme et autoritaire. Ça prend les choses en mains. « Cette équipe n’exprime pas tout le potentiel qu’elle a. On attend le déclic. On croyait l’avoir trouvé en battant l’Irlande chez elle, mais au retour on a eu cette baisse de tension. »

Bien sûr, dans Papy courage il y avait courage et surtout maîtrise et compétence : « Pour des raisons que nous n’avons pas encore élucidées. »

Un président de comité des fêtes sait s’entourer et féderer. « Les Bleus sont en difficulté. Il y a des joueurs blessés, d’autres qui ne jouent pas dans leurs clubs respectifs », « Alors là, je vais être féroce… Annoncer le futur sélectionneur avant le Mondial leur servira peut-être d’excuse, passons… C’est leur Coupe du monde, qu’ils la jouent. »  Féroce.

Papy savait valoriser les leaders jusqu’à les mettre sur un piédestal : « Ribéry, on attend toujours de le voir retrouver son meilleur niveau. Il a été longtemps blessé, après il n’était pas bien dans sa tête, il voulait partir au Real Madrid… Vous savez les joueurs, ce sont des divas. »

Youpi youpi Yade

Un président de comité des fêtes, c’est loyal et fidèle. Ça ne lâche pas son sélectionneur : « Le plus gênant, c’est quand Rama Yade dit qu’il va falloir revoir tout ça. On en est tous conscients, on va changer de sélectionneur et de structure après la Coupe du monde mais maintenant, ce n’est pas le moment. » Ça le soutient publiquement un mois plus tard sur un plateau de Canal, enfin via une video pré-enregistrée. Le dimanche soir, à 20 heures, c’est Maguy : « Raymond, comment tu as fait pour supporter toutes ces critiques ? » Sourire et haussement de sourcil veulent parfois dire que celui qui pose la question possède la réponse ou qu’il est juste gâteux. Peut-être même sans le savoir. Mais sait-il vraiment qui est Gallas quand il affirme « encore une tuile, c’est inquiétant de voir qu’il s’est reblessé, il y a certainement un risque pour la Coupe du monde ».

Un président de comité des fêtes, ça montre l’exemple. Du coup, c’est parfois un brin nationaliste, au mieux, mais jamais xénophobe. « Si 4 ans après la Pologne et l’Ukraine (organisateurs de l’Euro 2012, ndlr), l’UEFA peut avoir l’Euro dans un pays sûr, un pays stable, avec un patrimoine culturel comme le nôtre, elle viendra en France sans souci et sans crainte et c’est ce qu’on veut leur offrir. »

« La seule chose qui est sûre, c’est que le sélectionneur sera français. Et si je ne disais pas que l’entraîneur du champion de France en titre, champion du monde qui plus est, ne fait pas partie d’une liste de dix ou douze noms, on se foutrait de ma gueule. »