Olympiakos-OM : Hellène s’égara

L’OM en crise s’est offert un bon bol d’air. Ou alors l’OM a livré le même match que d’habitude, en pire.

Oui, Mirallas est bien cet ancien joueur de Saint-Etienne et Modesto cet ancien joueur de Monaco. La faillite de la Grèce est décidément sans limite. Il y a deux ans, la prospérité avait permis à l’Olympiakos d’atteindre les huitièmes de finale et de menacer Bordeaux. Il y a toujours un Papadopoulos et un Torosidis, mais la différence c’est qu’à l’époque Abdoun réservait ses passes décisives à la Ligue 2. Aujourd’hui la grande vie s’offre à lui mais pas à ses passes décisives.

La remarque ne vaut plus pour Jérémy Morel qui en a réussi une. Là n’est pas sa moindre performance, même s’il a aussi prouvé qu’il savait courir et écouter la petite musique de la Ligue des Champions sans fondre en larmes. Avec ses compères d’attaque Rémy, Lucho et Amalfitano, ils ont fait feu de tout bois dans l’enfer grec, se créant pas moins de deux occasions supplémentaires, dont une par Cheyrou. Solide, l’OM n’a pas encaissé de but malgré la pression mise en fin de match par les trois meilleurs Grecs : Fanni, Traoré, Nkoulou. 1-0, l’OM est lancé, la crise est finie.

Gignac, t’es fessé

Tout est donc revenu dans l’ordre. L’OM n’a pas de buteur et fait jouer Rémy devant, l’OM n’arrive pas à dominer une équipe qui n’aligne pas trois passes de suite, l’OM est déconcentré, le gardien de l’OM fait des arrêts et rate des sorties, l’OM est la même équipe athlétique depuis deux ans, l’OM est en difficulté quand Mbia et Valbuena ne sont pas à leur niveau. Mais alors, les frères Ayew ne seraient de pas de vrais Pelé ? Mais alors, à jouer comme Toulouse, Gignac va vraiment faire du bien ?

Les crises, les rédemptions, tout avait déjà été écrit à la mi-juillet.

L’Edito : Le cheikh fait opposition

Il y a quelques mois, le Paris-SG avait dix points de retard sur le leader de Ligue 1. Aujourd’hui, il n’en a plus que trois.

On ne peut pas tout avoir. On peut acheter un joueur de Palerme 43 millions d’euros, on peut même demander au public du Parc de scander son nom, mais on ne peut pas exiger qu’il connaisse son nom voire son poste. On peut acheter Menez, mais comment l’empêcher de gueuler sur ses partenaires à 1-0 pour Lorient parce que lui il est bon et eux ils sont nuls ?

On peut aussi être un grand quotidien de sport et louer le sens collectif de Nênê dans les papiers d’avant-saison, mais ne pas deviner qu’en compétition il ne va penser qu’à sa gueule, comme toujours. Ca ne fait que deux ailiers de plus dans l’axe, encore un ou deux et le Real tremblera. On peut construire l’attaque la plus chère de la Ligue 1, mais on ne peut toujours pas demander à Tiéné de rester au marquage sur les corners. Comme annoncé, le PSG peut avoir du mal même contre Lorient mais on ne peut empêcher Gourcuff de penser à voix haute qu’il y est pour quelque chose. On ne peut pas tout avoir.

OM de paille

En cette reprise, il y a aussi eu Marseille, le rival pour le titre. Les frères Ayew sont toujours là, Rémy aussi, mais maintenant il sont épaulés par Amalfitano. Sochaux a senti la différence. Lille aussi a changé : ils dominent, mais Landreau coûte un but sur une sortie aérienne. Il reste Lyon, qui caracole sur le podium grâce à Lisandro et Gomis. Puis Guichard interviewe Garde et on ne sait toujours pas lequel est le nouvel entraîneur de Lyon. Rennes est déjà leader, la Ligue 1 a changé de dimension. Roger Federer aussi, mais dans l’autre sens, ose le sous-entendre L’Equipe le jour de ses 30 ans. C’est gonflé.

Pendant ce temps-là, Gaël Monfils perd aussi les finales ATP de 500 Series, même contre Stepanek. Ca fait trois sur quatorze. Vivement Metz et Montpellier.