Ligue des Champions : France des manches

Lloris, Debuchy, Abidal, Cabaye et quelques autres titulaires en puissance étant exemptés de C1 cette semaine, il restait plusieurs des futures stars du Mondial sur les terrains. Toutes plus françaises les unes que les autres. Même si Ménès avait senti que Paris allait « mettre une branlée à Anderlecht », il faut toujours regarder dans le détail, au cas où. Ca peut éviter de raconter des grosses conneries toutes les semaines.

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Varane : tout le monde est d’accord là-dessus, Varane c’est la relève. Mais de qui ? Un penalty provoqué en taclant comme Koscielny, un léger oubli de marquage sur Llorente en regardant à l’opposé du ballon comme Sakho, on ne sait pas de qui il sera le plus complémentaire. Mais on s’en fout, c’est lui le nouveau Laurent Blanc. Bientôt il fera 1-1 à domicile contre un club belge, ou une sélection ukrainienne peut-être.

Evra : il n’était pas capitaine, a pris un carton jaune et a ramené un 0-0 de la Real Sociedad. Qui prend ainsi son premier point dans la compétition après quatre matchs : c’est donc une performance très très solide. Logiquement dimanche Arsenal et Walcott vont voir ce qu’ils vont voir.

Matuidi : ça fait plaisir de le voir retrouver ses jambes. Il a crevé l’écran deux fois de suite contre des clubs belges, pardon contre un club belge. Il se rapproche tranquillement mais sûrement de son premier match potable de la saison. C’est en entendant parler que de Motta qu’on voit à quel point il est devenu indispensable au PSG.

Pogba : « On y croit toujours. » L’humilité du futur champion en pleine maturation fait plaisir à voir. Il est taillé pour la Ligue des Champions, et il est fort possible qu’au 5e match de cette édition 2013-2014 il fasse gagner son équipe. Comme il sait tout faire, il trouvera bien un truc pour battre Copenhague, pas comme à l’aller.

Benzema : Real-Juve, enfin un choc à sa mesure. On a vu le vrai Benzema, celui qui gicle dans les pieds de Pirlo. Rien à voir avec de la nécrophilie, c’est juste que face au but il a eu un ballon plein axe qu’il a bien contrôlé et envoyé directement dans la lucarne de la tribune d’en face. On ne mentionnera pas qu’une passe plein axe parcourant 20 mètres et qui passe entre deux défenseurs centraux d’un club italien en Ligue des Champions, ça n’était jamais arrivé. L’essentiel était bien de la mettre, comme de faire une passe décisive parce qu’un défenseur latéral d’un club italien a rendu le ballon dans son propre camp à l’équipe adverse qui s’est retrouvée en surnombre. Tout fout le camp, même Giroud.

Nasri : deux passes décisives contre un club russe. A tout choisir, pourquoi se priver d’une star. La question est intéressante : on s’en fout de comment on va au Mondial ou on s’en fout d’aller au Mondial ? C’est un peu comme trancher entre Deschamps et Blanc, à quelques approximations grammaticales près, c’est sensiblement la même chose. Mais il ne faut pas jouer au plus con, sinon autant rappeler Menez.

Blanc : quel incroyable manager de stars, quel projet de jeu, et quel coup de génie : faire rentrer Thiago Silva à l’heure de jeu à 0-0 contre Anderlecht. L’avenir lui a encore donné raison. Le jour où il entraînera les Bleus, attention.

Giroud et Koscielny : C’est ce soir. Chic chic chic.

Ça n’a rien à voir, mais Roger il fait de la peine.

Ligue des Champions : L’appeau belge

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Lyon tout feu tout flamme, Lyon inspiré, Lyon efficace, Lyon qui en met 5 et Claude Puel est toujours entraîneur, Lyon et son duo Gomis-Lisandro, Lyon et ses nouveaux Juninho. Vivement la Ligue des Champions, qu’on sache.

Bafétimbi Gomis ne sait pas trop ce qui lui arrive. Habitué aux centres en six mètres avec Mirallas, Dabo ou Payet, il doit aujourd’hui composer avec des centres dans les six mètres. Sans trop comprendre, il se retrouve déjà à trois buts marqués en deux matches à Gerland. Valenciennes, qui n’en a encaissé qu’un, aimerait sûrement être rattaché au championnat belge, il n’y a pas de raison que ça soit toujours Anderlecht qui en profite.

Qu’il se rassure : l’ordre des choses n’est finalement pas si bouleversé que ça. L’ovation a été réservée à Lisandro Lopez. Il joue entre les lignes, se démarque facilement, touche beaucoup de ballons, n’en perd pas beaucoup et en plus il défend. Dit comme ça, ça ressemble au boulot de Pjanic, qui contrairement aux apparences jouait aussi mercredi, il a une preuve. Contre Anderlecht, Lisandro a été bon, pareil en Peace Cup, en amical contre La Corogne, contre Le Mans et Valenciennes. C’est toujours lors des grands matches qu’on conquiert le cœur des hommes, Benzema est oublié.

Lyon ne regarde pas à la défense

C’est aussi lors de ces mêmes grands matches que l’on observe les grandes défenses. Cris, impérial au Mans, a trouvé le parfait complément avec Bodmer. C’est a peu près ce qu’a pensé le dénommé Suarez en récupérant le ballon gagné de la tête par De Sutter avant d’aller plus vite que Bodmer pour inscrire le seul but belge. Ca ne changera rien pour le retour, mais pour les phases de poule c’est moins sûr. Boumsong, depuis le banc, fomente son retour sur le devant de la scène. Après tout, lui a joué au Camp Nou la saison passée. Delgado lève aussi la main, cette fois il s’est créé quatre occasions mais toujours pas de but, ça va finir par arriver. Sur son côté Cissokho est à peine meilleur défenseur que Grosso et à peine meilleur attaquant. Pour 15 millions, il fallait bien qu’il ait quelque chose en plus, c’est des années de moins. Du coup, il court plus vite, ça pourra peut-être servir. Réveillère, lui, ne voit plus très Clerc, ça donne confiance. Et Bastos est revenu lui filer un coup de main sur chaque attaque belge, drôle de consigne. Ca ne l’a pas empêché de marquer et de donner des ballons de but. Ederson n’a rien à envier à ce bilan, Nice peut déjà envisager une nouvelle opération juteuse.

Pendant ce temps-là, Chamakh doit donner sa réponse pour West Ham. Il a changé de conseiller.