Ligue 1 : Qui est qui 2010

Après tris mois d’enquête et d’analyse, voici enfin la vérité sur les favoris du championnat. Une chose est sûre, près de 67% de nos lecteurs pensent que Hoarau ne sert à rien. Ont-ils vraiment tort ?

Le règlement est formel : aussi ambitieux soient-ils, tous les clubs ne pourront pas finir 19e cette saison.

En danger

Arles-Avignon. L’entraîneur est surnommé le magicien, manque de bol, il a filé sa baguette à Meriem. La femme de Fred pourrait y voir plusieurs rapports. Changer toute l’équipe troisième de Ligue 2, c’était évidemment un minimum. Associer une sous-défense du Real, la Grèce 2004, Sébastien Piocelle et jouer à coté de la piscine municipale, c’est prendre la Ligue 1 pour une division chypriote. Et la Ligue 1, elle aime pas ça.

Sochaux. C’était donc vrai, la génération Frau-Pedretti-Monsoreau a laissé un vide. Pour celle-là, ça va peut-être venir, Boudebouz n’entame que sa troisième saison et Bréchet sa vingtième. Attention à la Dalmat-dépendance, si on en parle avant Noël c’est foutu.

Saint-Etienne. Recruter un Marchal pour faire la loi, ça marche mieux avec Tommy Lee Jones. Il faudra encore espérer un coup de main des autres clubs.

Nancy. D’abord Féret, ensuite Vahirua et finalement une pelouse synthétique. Correa a oublié ce que veut dire Uruguayen. Perrin, Baup et Courbis cherchent un T2 près de Marcel-Picot.

Lorient. Un Gourcuff et un attaquant international : Lyon sera sûrement prêt à payer cher d’ici peu de temps. Mais le merlu au melon, ça sent mauvais. Disons même que ça pue.

Nice. Ljuboja et Mouloungui ne rapporteront certainement pas 15 millions. Ça ne sera ni plus simple, ni plus compliqué de finir 17e.

Lens. Ca dure depuis quatre ans : aucun club de Ligue 1 ne peut affirmer en début de saison que y évolue aussi. Soit le temps s’est arrêté, soit Maoulida avait signé un contrat de quinze ans. Dans les deux cas, Wallemme n’est pas trop vieux pour remettre un maillot.

Brest. Le chaudron de Francis Le Blé attendait le retour en Ligue 1. Mais, même directeur sportif, Corentin Martins est toujours là.

Paris-SG. A Valenciennes, il y avait Mater et Saez pour aider Darcheville. A Paris, qui va aider Makélélé ?

Lyon. Le meilleur effectif de France, et pourtant on y recense Cris, Gourcuff, Lisandro, Toulalan, Pjanic, Kallström, Makoun, Delgado, Gomis, Briand, Bastos, Gonalons, Lovren, Cissokho, Réveillère, Diakhaté, Gassama et Belfodil. Lloris est-il si fort ?

Marseille. La dernière fois que l’OM avait été champion, il s’était retrouvé en D2 l’année suivante. Le foot est devenu plus ardu : Tapie n’avait pas échangé Ben Arfa et Niang contre Gignac et Rémy plus de l’argent.

Bordeaux. Il a fallu attendre un peu, mais le cimetière a été nettoyé, pour 22 millions d’euros sans les bonus. Carrasso continue de surveiller le charnier, Plasil, Fernando, Diarra et Ciani espèrent s’y faire une place. Devant, il ne reste que Cavenaghi, mais ils sont plusieurs, dont un jeune, mais il n’y a même pas le vrai.

Auxerre. Le Tallec, Langil et Sammaritano pour jouer la Ligue des Champions, décidément Guy Roux voue un culte à Corentin Martins. Sauf que Martins, il aimait pas trop la vraie Coupe d’Europe.

Montpellier. Le nouveau Costa est Chilien. Pas sûr que ce soit suffisant, mais ça peut quand même permettre à Giroud de ne retourner à Tours que dans deux ans.

Lille. Le rouleau compresseur qui marquait trois buts par match est parti pour en marquer trois par saison. Le reste dépend donc de Rami et du Hazard.

Valenciennes. Pujol est toujours là, mais ils battent de plus en plus régulièrement l’OM. Quand Kombouaré est parti à Paris, c’était un choix de qui ? Et Savidan ? Mais Pujol est toujours là.

Tranquilles

Caen. El Arabi, Hamouma, Mollo, Yatabaré. La tâche se complique pour Gignac, Modeste, Hoarau et Lisandro. Comme quoi, Dumas avait raison depuis le départ : des mecs qui courent vite devant, ça dispense de jouer avec des défenseurs dans le foot moderne.

Monaco. La Supercoupe d’Europe se jouera encore à Louis II la saison prochaine, pas la peine de s’emmerder à être européen. Ca tombe bien, Puygrenier est de nouveau prêté.

Toulouse. Le Téfécé est orphelin de Gignac. Ça se passera donc bien.

Rennes. L’ancien entraîneur de Bastia, l’ancien défenseur de Nice, l’ancien buteur de Montpellier, l’ancien maître à jouer de Sochaux. Vu la concurrence, c’est certainement leur année.

Le roman du perd OL : La crise d’ASM

dado

Avec un seul petit point grappillé, Monaco est le grand perdant du Clasico. Ils ne seront pas beaucoup à se montrer aussi gentil avec Lyon d’ici la fin de saison.

Qu’aurait donc fait ce Monaco-là contre le Barça ? Une semaine après avoir frôlé l’exploit contre Le Havre à Louis II (0-1), les Monégasques ont confirmé leur grande forme à Lyon. Emmenée par Leko, son maître à jouer, notamment les tibias adverses, la bande à Mollo a encore donné un aperçu de tout le talent collectif que mérite sa dixième place. Irrésistible quart-de-finaliste de la Coupe de France cette saison, Monaco n’a pourtant pas su tenir le score, par deux fois. Excès de confiance ?

Park d’attraction

Lyon, en face, avait retrouvé toute sa verve. Tout ce que le Barça avait avoué craindre, surtout par empathie pour le public lyonnais. Comment donc ne pas évoquer les débordements d’Abdelkader Keita, copieusement salué à sa sortie, un poil hâtive jugeront les sempiternels sceptiques. Les rabat-joie ont la peau dure, dimanche, ils étaient 40.000. Ils ont tous pu voir que pour une fois, Toulalan n’était pas très bon. Pour l’occasion, il s’appelait Makoun.

Heureusement, derrière, la baraque a tenu : Cris et Boumsong n’ont été pris dans leur dos par un Coréen ou un Colombien qu’une petite quinzaine de fois. Le virus du Camp Nou est bel et bien envolé. Par contre, pour Réveillère, le genou a tenu, mais pas le haut niveau. Il noiera probablement son chagrin dans le Rome. « Mounier apporte beaucoup, par sa disponibilité », a fini par hurler Olivier Rouyer au sujet du joker de luxe, après un centre au millimètre pour la bannière Novotel.com. Thiriez va-t-il y croire encore longtemps ?

Naze de Piq

Il reste les bonnes nouvelles. Juninho a retrouvé son pouvoir d’accélération quand Lyon a obtenu alternativement un corner à droite, puis à gauche, et ensuite un coup franc. Il était partout, avec la complicité d’Anthony Gautier. Claude Puel, ravi d’avoir retrouvé son buteur au Mans, avait donc aligné Benzema à gauche. Ederson prenait à nouveau place dans l’axe, au final c’est Piquionne qui marque. Le caïd va regretter encore un peu plus Fred. C’est un début de Stockholm, Puel a intérêt à se méfier, il reste sept matches pour arracher le tour préliminaire. « Dans le temps, on appelait ça l’Intertoto », glisse à juste titre Florian Maurice.

Pendant ce temps-là, Bordeaux et Marseille jouent plutôt mal et gagnent. Que ferait Lyon contre une équipe ukrainienne ?