L’Edito : Riis de sens

« J’ai un profond sentiment de tristesse. Je suis désabusé par ce petit monde du vélo. » Qui a bien pu prononcer cette phrase ? Christian Prudhomme, Franck Vandenbroucke ou Alberto Contador ?

Les pubs pour les déodorants n’étaient plus suffisantes : Loeb avait décidé d’organiser une fête d’adieu chez lui. Il a salué tout le monde, un moment très spécial, pour les autres, surtout, même si, dit-il, « on n’a pas trop le temps de regarder à ce moment là ». Notre spécialiste le disait déjà, en février 2008 : « Loeb a mis en Principauté plus de 2’30’’ à Hirvonen en roulant pendant deux jours le bras gauche à la portière ». Continuer serait donner de faux espoirs à Ogier.

Les faux espoirs, les Rennais connaissent, comme Saint-Etienne et Toulouse avant eux. Sochaux pourrait suivre, peut-être même Lyon, Bordeaux et Marseille, qui sait. Les grands buteurs se relèvent toujours quand il faut, Gignac, Lisandro et Ciani ont donc frappé et Nice a obtenu un bon 0-0 au Parc. Heureusement que le titre de Ligue 1 ne se joue pas à Stamford Bridge, à l’Allianz Arena ou au stade de France contre l’Espagne. Drogba ? Oui, mais Wenger quand même.

Racing Métro polisson

Cholet a battu Orléans après prolongation pour le Trophée des champions. L’Euroligue approche et avec elle la possibilité de se Collet quelques bonnes taules. Les filles l’ont évité au Mondial, mais mener de treize points pour finalement perdre c’était déjà pas mal, une leçon visiblement apprise Parker. On attend avec impatience la suite du Mondial de volley.

Pendant ce temps-là : « Coaching du Racing, perfs’ de l’alignement biarrot, baisses de régime de Paris : Alain Penaud répond à vos questions. » Qui sommes-nous au juste ?

Yoann en Ligue des Champions :
Une bonne paire de Schalke

La Ligue des Champions, c’est le retour des duels de stars. Gourcuff et Raul étaient là aussi.

On pourrait ne retenir de la victoire 1-0 de l’OL qu’une action : passe manquée de Briand, remise manquée de Moritz, sortie manquée de Neuer, lob trop court de Bastos, tacle manqué de Plestan et le ballon qui oublie de passer à coté. Ce serait oublier un peu vite les deux stars du soir. Ils ont tout fait pour continuer à jouer la Ligue des Champions, alors que leurs anciens clubs les auraient bien vu arrêter.

Le parfum de la Ligue des Champions, c’est toujours deux grands joueurs qui prennent les choses en main. Zidane en son temps prenait des risques et perdait des ballons, donc pas d’offense à voir un ou plusieurs râteaux interceptés par Rakitic. De toute façon, Gourcuff est surtout attendu pour ses coups de patte et Christian Jeanpierre a revu le coup franc pleine lucarne d’Olympiakos, hier soir. Au-dessus ou dedans, peu importe, pourvu que les filets tremblent. Même si son père entraîne Lorient, Gourcuff sait que pour progresser il doit devenir plus décisif. On va pas lui faire, il livre quand même des analyses de dix minutes au micro d’Astorga après chaque match amical de l’équipe de France, le temps que Ribéry et les autres rentrent aux vestiaires. C’était quand il en faisait encore parti. C’est naturel, il ne calcule pas, c’est comme saluer la foule avant les corners ou envoyer chier une équipe de TF1, ça vient du cœur. Pour toute requête au gentil gendre idéal, s’adresser à son avocat. Le mec qui avait aussi rendu Manaudou modeste.

Rhur, Rhur d’être un pépé

Il faut quand même faire la décision, alors Gourcuff se montre. Il touche 98 ballons et en perd 27, mais on s’en fout puisqu’être décisif c’est autre chose. Autre chose aussi que rater les une-deux ou ne pas adresser la moindre bonne ouverture pour Lisandro dans le dos de Plestan. Penser à centrer quand on est décalé à gauche, c’est trop prévisible, autant tirer au-dessus. Valenciennois et Lorientais s’étaient eux aussi laissés avoir. L’enthousiasme n’a pas d’âge, d’ailleurs, Raul, presque 55 ans, y a été de bon cœur pour crocheter Toulalan, qui l’avait pris de vitesse. Le lob des cinquante mètres, le ballon qui traîne à la 90e minute, il avait déjà vécu tout ça jadis, mais les semelles orthopédiques et Huntelaar ça complique tout. Il n’est pas fini, c’est juste Pape Diakhaté qui saute haut.

Deux ans de contrat à trois millions par an, la Bundesliga a ses charmes.

Bordeaux, Lyon, Gourcuff-Aulas :
Prime à la casse

Comment réaliser une plus-value sur son plus mauvais joueur ?

Jean-Louis Triaud est-il le plus fin tacticien de l’histoire du football français ? La question aurait fait rire il y a dix jours, l’hypothèse de voir un jour Ben Arfa porter des lunettes aussi. Mais tout arrive. Même Berlusconi prend une leçon, certains vices lui sont donc encore inconnus.

Tout commence en septembre 2008, le jeune entraîneur bordelais Laurent Blanc décide de remporter le titre. Pour cela, il construit une équipe imbattable à partir de la 27e journée et les débuts de son nouveau meneur de jeu, venu directement des tribunes de San Siro après des essais concluants face à Toulouse et au PSG. C’est un prêt, avec une option d’achat fixée à 15 millions d’euros. Une simple sécurité au cas où il fasse trois matches corrects, Milan récupérerait alors la star pour le revendre 40 millions à Manchester City. Car  jamais Bordeaux n’achèterait un joueur aussi cher. Mais la Une de L’Equipe va faire son oeuvre et la demi-saison de Gourcuff contient suffisamment d’espoirs pour que Triaud paye. Le proprio s’en fout, il a du pognon et n’y connaît rien.

Triaud de choc

Sur ce coup, Triaud a encore raison, l’impact psychologique de Gourcuff est tel que ses coéquipiers sont en addiction, certains connaissent même leur première fois. Ils ne savent même plus jouer sans lui, bientôt ils ne sauront plus jouer avec lui. Blanc est évidemment d’accord, les orgies n’ont jamais été un problème et si ça se trouve il pourrait même faire une saison complète pour tout gagner. Mais la suite ressemblera davantage à un polar d’Harlan Coben, publié après l’adaptation de « Ne le dis à personne« . La révélation de l’arnaque, le fameux complot rossonero et la chute du grand Bordeaux. Le président bordelais fait re-signer tous les mauvais, ne ramasse rien sur Chamakh, n’a plus une tune et Gourcuff sur les bras.

Triaud lance alors son plan machiavélique. Il pourrait facilement s’en débarrasser entre deux et sept millions. Il en veut dix. Habilement, il parle donc d’une clause de 25 millions, un prix jugé par tous hors réalité, scandaleux pour un joueur de ce niveau et surtout qui ferait de lui le transfert de l’année. Dans le jargon, on appelle ça la « compensation milanaise ». La clause est caduque ? Habilement, Triaud accepte de descendre de trois millions, ce sera sept millions d’euros TTC. Aulas est séduit, c’est à peine plus cher que Lisandro et, qui sait, il réussira peut-être à faire jouer la clause en juin prochain auprès du Barça ?

City banque

Triaud, qui aime vendre le même joueur plusieurs années de suite, se fait promettre quatre millions et demi à la revente, juste en fronçant ses épais sourcils, arguant que Gourcuff sait tirer les penaltys. Un pieu mensonge n’a jamais fait de mal, mais Aulas ne marche pas, c’est trop gros. Alors, Triaud a l’idée du siècle, un jour il se souvient avoir vu Gourcuff tirer correctement un corner. Il ne résiste pas à l’envie de partager l’anecdote avec son homologue, qui sourit. A la 94e minute de PSG-Bordeaux, c’est Triaud qui sourit. Lyon aura du mal à toucher quelque chose en juin prochain.

Sur le plan sportif, en revanche, Gourcuff fait le meilleur choix. Un joueur de son calibre ne peut se passer de la Ligue des champions, même si Blanc préfère assister à PSG-Bordeaux, allez savoir pourquoi. Abidal n’est pourtant pas suspendu. Ce n’est pas un mauvais présage, même si Zidane n’aimait pas trop priver son équipe de C1 deux ans de suite. Peu importe, Gourcuff est un calibre tel que les grosses cylindrées n’ont pas hésité à faire monter les enchères. Manchester City ici, Manchester City là, et finalement Lyon a emporté le magot. Gourcuff aurait même promis dix bons matchs, allez cinq.

Pendant ce temps-là, Triaud pleure déjà l’enfant du pays rennais : « On a dit à Jean Tigana voilà ce qu’il se passe et voilà ce que l’on pense. Il nous a répondu qu’il pensait la même chose que nous. J’ai parlé ensuite avec Yoann et nous gardons de très bons contacts. » Avec Lyon aussi : « C’est une bonne opération financière. »

Ligue 1, Lyon : Des pneus qui Cris

Hamouma, Mollo, El Arabi, Yatabaré : Caen a largement les moyens de conserver son titre de champion. Mais où est donc passé le Lyon qui avait obtenu le 2-2 à Valenciennes en mai ?

« Nous avons alimenté le marché français ces dernières années, sans bénéficier tout le temps des retours escomptés. » Quand Aulas parle, Le Progrès ne peut pas accorder de droit de réponse à Piquionne, Keita, Bodmer, Monsoreau et Frau simultanément. Pareil pour Makoun, Pjanic, Kallström et Gomis. Pourtant, « Gourcuff serait le joueur idéal » et « devant, on a un effectif que tout le monde nous envie ». Ca frôle la diffamation.

Mais cette année, tout a changé : Makoun, Pjanic, Kallström et Gomis sont demi-finalistes de C1 en titre. Ca n’a pas suffi à Govou et Boumsong pour éviter le Panathinaikos. Mais un retour à Nice ou un prêt à Rennes n’est pas une fatalité : Ederson, lui, s’en est servi pour revenir en grâce et retrouver une place de titulaire. Il y a même tenté la Seleçao dans la foulée, mais la provocation a des limites : les dieux ont tranché, sa première minute auriverde lui a coûté ses ischio-jambiers, qui en règle générale ne rompent pas.

Lyon y va Mollo

L’OL a fait de la reconquête du titre sa priorité. Lisandro n’est pas contre, ça lui épargnera certainement trop de mercredis seul en pointe à attendre un deuxième attaquant. Gomis précise qu’il ne se sent pas concerné, mais il n’a pas voulu être la tête de Turc : il est donc resté et ça tombe bien, Pathé n’a pas pensé à assurer les jambes de Lisandro non plus. Au cas où, Briand peut aussi jouer devant, mais ça ne lui donnera quand même pas le palmarès de Govou. La vérité est parfois cruelle. Delgado, lui, n’est plus ce titulaire trop frêle pour le haut niveau : il est blessé.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Cris avait prolongé quelques jours après la signature de Briand. Ce n’est pas un canular, mais deux pièces maîtresses pour épauler Gonalons. Toujours pas un canular. On peut parfaitement avoir un milieu sans joueur confirmé, ni vraiment athlétique, ni vraiment technique, ni vraiment expérimenté et enfin atteindre une finale de C1.

Cris d’arthrite

D’ailleurs, la Ligue des champions se profile et Jean-Michel Aulas, comme Le Vestiaire, attend avec impatience de découvrir le niveau européen, au cas où. Les six buts de Chelsea ne sont pas une bonne nouvelle, les trois de Séville non plus, Ibrahimovic était sur le terrain. Mais Lyon n’est toujours pas à l’abri d’une équipe de légende qui fait exploit sur exploit contre le septième de Premier League, le deuxième de Liga et le sixième de Ligue 1. En attendant, pourquoi ne pas le répéter : Cris a prolongé et sans doute avec lui les branlées contre le Bayern.

L’histoire ne dit pas si Pathé avait demandé à assurer ses ischio-jambiers. Lovren n’est pas une clause et il a bien coûté neuf millions. Toulalan, du coup, a déjà pris place dans la charnière. Franck Dumas a osé lui poser trois fois la question : est-ce qu’être meilleur que Boumsong ça signifie qu’on est défenseur central ?

« Nous avons un groupe compétitif et en progrès. » Dumas aurait pu y penser, mais c’est Puel qui l’a dit, en époussetant son trophée de champion 1997. On peut donc faire du neuf avec de l’existant. Juninho aurait été une bonne idée, mais Pjanic l’aurait mal pris : son coup-franc contre Anderlecht n’était pas vilain.

Question interdite : Gourcuff jouera-t-il bientôt en Allemagne ?

Cinq buts, dont deux doublés, en août 2009, et six passes, dont deux doublés, en août 2009. Décisif lors de sept matches de Ligue 1, c’était la définition du meneur de jeu moderne en février dernier. Meriem veut maintenant la réciter en arlésien. Heureusement, il y avait aussi eu ce but contre le Bayern, de la tête. Depuis, il y a eu ce coup-franc contre des Grecs.

Le 23 février dernier, Le Vestiaire avait osé évoquer le talent de juristes italiens qui avaient réussi à revendre leur plus mauvais joueur près de sept fois sa valeur réelle. Car aujourd’hui, si Aulas hésite à sortir un euro pour Gourcuff, alors qu’ils en a mis vingt sur Lisandro, ce n’est plus tout à fait un hasard. Celui qui fut d’abord un espoir comme Aliadière et Meghni, avant de tenter l’expérience de devenir Aliadière et Meghni, a désormais tout pour devenir Aliadière et Meghni. Combien de temps son but contre le PSG en 2008 va-t-il encore marquer les esprits ? Qui se souvient que Guivarc’h a marqué pour sa première sélection en bleu ?

Pourtant, Gourcuff a eu sa période dorée, comme chaque grand espoir. Pour Pedros, ça a duré trois ans. Gourcuff en est déjà à quatorze matches réussis en deux ans. Parmi eux, trois rencontres qui comptent : une mi-temps en équipe de France, un coup-franc contre l’Olympiakos et, et rien d’autre finalement. Suffisant toutefois pour que chacun ait au fond de soi une vague image de Gourcuff avec un accent marseillais de Cannes. Mais l’image s’estompe, jusqu’ici Gourcuff apportait plus psychologiquement qu’il ne coûtait par ses déchets techniques. Désormais, la tendance s’inverse au point que plus personne n’en veut et qu’il sera prochainement bradé. Sa seule chance est de retrouver son niveau, mais il semble que le niveau soit bien celui entrevu au cours de 95% de ses matches et non des 5% restants. Sinon Dhorasoo n’aurait jamais eu le temps de tourner son film. Gourcuff ne fait plus peur à personne, bientôt même son père se renseignera sur les prix du marché.

Juni tout en bloc

Pour la destination de sa prochaine passe décisive dans le jeu, Brême ou Villareal devraient suffire. Ses buts, ses passes, ses contrôles, ses dribbles contre le PSG attestent d’un niveau, sa panenka ratée d’un autre et les performances d’Higuain d’un troisième. Une typologie est toujours utile pour expliquer les frappes de trente-cinq mètres qui ne dépassent plus les seize mètres, les coups francs dans les tibias des adversaires, les passes en profondeur millimétrées pour toutes les charnières centrales de Ligue 1 et les roulettes qui ne trompent plus Diego Perez ni Damien Marcq. Ni même récemment Giroud et Yanga Mbiwa, et encore, il s’agissait plus d’une conduite de balle que d’une roulette. Bientôt, on ne pourra plus lui reprocher d’avoir raté sa Coupe du monde. Pour devenir un grand joueur, faut-il être bon tout le temps, parfois, ou rarement et si possible qu’en championnat national ?

« A quinze millions, tout le monde avait fini par croire la théorie du leader technique. Mais le volume de jeu de l’ancien nouveau Zidane est devenu équivalent à celui du vrai Zidane dans le Madrid d’aujourd’hui. » Le reste, on vous l’a évidemment déjà raconté.

L’Edito : Hélices au pays de merveilles

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Fin d’année oblige, tous les élèves préparent leurs examens. Mais Gignac n’aura que des devoirs de vacances, faute de BEP World Cup. En plus, il ne sait même pas conduire les hélicos.

Pour les vrais footballeurs, par contre, ce sera la Coupe du monde. Landreau trouve le raccourci deux fois plus dégueulasse cette année, Vieira se dit qu’en fait, Domenech n’a pas autant manqué de classe que ça avec lui. Pour Ben Arfa, c’est différent, il n’a pas encore eu tous les cours. Le rattrapage, ça existe en primaire ?

Le Soulier d’Or du Real Madrid aura enfin l’occasion de comprendre pourquoi il n’est qu’à sept buts du Soulier d’Or européen malgré deux réalisations face à Zurich. Di Natale expliquera à la planète entière comment on peut jouer à l’Udinese et finir meilleur buteur du Calcio pendant que Drogba comptera ses victoires en Ligue des Champions. Mais n’allez pas croire qu’autant de joueurs autour des trente buts signifient automatiquement un nivellement par le bas, puisque la finale de C1 opposera Olic à Milito.

Reveillère est Fanni

Depuis toujours, un autre indicateur est utilisé pour vérifier les contrefaçons, c’est l’indice Atletico. Si un doute persiste, l’indice Atletico, lui,  ne faillit jamais. Ainsi, quand Ronaldo marquait 47 buts avec le Barça, puis remportait la Coupe des Coupes face au PSG, le cours de l’Atletico était au plus haut puisqu’il finissait premier club espagnol en Ligue des Champions, jusqu’à s’arrêter en quarts. En 2005, le Barça perdait à domicile face à l’Atletico alors qu’il dominait la Liga. Et cette année que dit notre fameux indice ? Pas grand-chose, puisqu’il ne remporte que la Ligue Europa en finissant à plus de vingt points d’un Barcelone demi-finaliste de C1 quasiment invaincu. Ce n’est donc pas tout à fait le Barça le plus faible de l’histoire, pour Madrid la question se pose davantage, mais Pellegrini n’excuse-t-il pas tout ? Son bourreau, le plus faible, Lyon, n’a lui non plus, de nouveau rien remporté, mais cette fois c’était sa meilleure saison. Heureusement pour Aulas, c’était la dernière sur le podium. Evidemment, les huitièmes seront désormais également proscrits.

Calamity Broke James

Les vrais tennismen étaient eux aussi à Madrid, mais juste en finale. Djokovic et Murray s’entraînent d’arrache-pied en vue des Masters 1000 de l’été, c’est plus prudent. Karlovic traîne toujours à Halle et au Queen’s. En attendant, l’examen de Roland-Garros concernera le genou de Nadal et la carrière de Federer. Pour l’un comme pour l’autre, tout ça sera bientôt fini. Pour le hockey français, c’est le Kazakhstan qui décidera, l’Italie n’est plus seule.

Clermont pourrait enfin décrocher son Bac, mais attention, ça file toujours la courante à Broke James.

Ligue des Champions : L’appeau belge

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Lyon tout feu tout flamme, Lyon inspiré, Lyon efficace, Lyon qui en met 5 et Claude Puel est toujours entraîneur, Lyon et son duo Gomis-Lisandro, Lyon et ses nouveaux Juninho. Vivement la Ligue des Champions, qu’on sache.

Bafétimbi Gomis ne sait pas trop ce qui lui arrive. Habitué aux centres en six mètres avec Mirallas, Dabo ou Payet, il doit aujourd’hui composer avec des centres dans les six mètres. Sans trop comprendre, il se retrouve déjà à trois buts marqués en deux matches à Gerland. Valenciennes, qui n’en a encaissé qu’un, aimerait sûrement être rattaché au championnat belge, il n’y a pas de raison que ça soit toujours Anderlecht qui en profite.

Qu’il se rassure : l’ordre des choses n’est finalement pas si bouleversé que ça. L’ovation a été réservée à Lisandro Lopez. Il joue entre les lignes, se démarque facilement, touche beaucoup de ballons, n’en perd pas beaucoup et en plus il défend. Dit comme ça, ça ressemble au boulot de Pjanic, qui contrairement aux apparences jouait aussi mercredi, il a une preuve. Contre Anderlecht, Lisandro a été bon, pareil en Peace Cup, en amical contre La Corogne, contre Le Mans et Valenciennes. C’est toujours lors des grands matches qu’on conquiert le cœur des hommes, Benzema est oublié.

Lyon ne regarde pas à la défense

C’est aussi lors de ces mêmes grands matches que l’on observe les grandes défenses. Cris, impérial au Mans, a trouvé le parfait complément avec Bodmer. C’est a peu près ce qu’a pensé le dénommé Suarez en récupérant le ballon gagné de la tête par De Sutter avant d’aller plus vite que Bodmer pour inscrire le seul but belge. Ca ne changera rien pour le retour, mais pour les phases de poule c’est moins sûr. Boumsong, depuis le banc, fomente son retour sur le devant de la scène. Après tout, lui a joué au Camp Nou la saison passée. Delgado lève aussi la main, cette fois il s’est créé quatre occasions mais toujours pas de but, ça va finir par arriver. Sur son côté Cissokho est à peine meilleur défenseur que Grosso et à peine meilleur attaquant. Pour 15 millions, il fallait bien qu’il ait quelque chose en plus, c’est des années de moins. Du coup, il court plus vite, ça pourra peut-être servir. Réveillère, lui, ne voit plus très Clerc, ça donne confiance. Et Bastos est revenu lui filer un coup de main sur chaque attaque belge, drôle de consigne. Ca ne l’a pas empêché de marquer et de donner des ballons de but. Ederson n’a rien à envier à ce bilan, Nice peut déjà envisager une nouvelle opération juteuse.

Pendant ce temps-là, Chamakh doit donner sa réponse pour West Ham. Il a changé de conseiller.

Ligue 1, Lyon : Dans le sens du Puel

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Un an après Benarfa, Benzema a quitté son club formateur. Tour préliminaire et victoire finale, c’est pareil en Ligue des Champions, le contrat est dûment rempli.

Tous les pharmaciens vous le diront, un renouvellement ça marche aussi avec des génériques. Claude Puel ne voit certainement pas le rapport, les actionnaires de Pathé rient gone. L’essentiel est ailleurs : virer Juninho était devenu urgent. Le dégoûter du haut niveau n’était pas une mauvaise option : 2-5 à Barcelone, une expulsion pour couronner son dernier match de Champion’s League, une 3e place : faire regretter l’ère Perrin est un scénario vicieux mais bien ficelé. L’apport de Delgado restait jusque-là un mystère pour le grand public mais pas pour le Vestiaire. Dans l’affaire, Puel a aussi perdu Benzema mais le football français le remerciera bientôt. Serait-il donc l’homme de la situation ? Cris semble avoir plus de doute que de brassards en stock.

M. Je Seydoux

Ravi de sa défense, Puel a donc décidé de ne rien changer ou presque. Et surtout pas l’axe central, qui a si bien limité la casse contre Barcelone, Bucarest et Munich. Cris et Boumsong sont toujours là, mais ils ne sont plus seuls. Bodmer a ressorti son contrat et il fait effectivement encore partie de l’effectif. L’autre place se jouera entre Mensah, aperçu sur l’aile droite l’an passé, et Cleber Anderson. Pouffer serait injuste, même si la femme de Fred lève le doigt de Wilou : Anderson a derrière lui une demi-saison en Ligue 1, c’est bien plus qu’Aly Cissokho. 15 millions pour ressembler à Abidal, ça paraît raisonnable.

Qui a Bafé Benzema ?

28 millions pour ne pas être comparé à Benzema, le président Pinto est décidément dur en affaire. Mais Aulas a fini par flancher, les donneurs de leçon peuvent toujours regarder le DVD de la Peace Cup pour constater qui s’est fait entuber. Puel avait pourtant cru entendre que Lisandro et Benzema seraient associés. Il n’aurait pas dû dire en public qu’il allait baffer Benzema s’il partait, Lacombe a dû mal comprendre. A croire qu’il le fait exprès : encore une 3e place en L1, plus une 6e, une 8e et une victoire en Coupe Intertoto et Puel serait le nouveau Bernard, qui ne se sentirait pas menacé ? Du coup, Lisandro a beau être le nouveau caïd, un passeur n’est sûrement pas de trop. Bastos ne valait que 18 millions, de toute façon le carnet de chèque traîne sur la table et c’est toujours un Seydoux qui paye un Seydoux. Saint-Etienne et Govou ont fini par tenter leur chance, ils ont eu raison.

Pendant ce temps-là, Mounier et Pjanic sont toujours au fond de la classe, prêts à remporter leur Ligue des Champions à leur tour. Ladji Doucouré, lui, a suivi les conseils du Vestiaire : Londres l’été, c’est mieux que Berlin.

Mercato, Lyon : Million dollar baby foot

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La reprise du championnat approche, pas Benzema et Juninho. Lyon a donc décidé de passer à l’attaque sur le marché des transferts. Piquionne et Mounier ne veulent plus partir, ils sont emballés. Les supporters un peu moins, il se posent des questions : qui sera le nouvel Elber ? Qui se cache derrière le nouveau Grosso ? Le futur Juninho est-il Luxembourgeois ou mineur ? Govou peut-il se réincarner ? Voici les postulants au tube de l’été.

Lisandro Lopez. 28 des 41 millions reçus pour Benzema, la formation ça rapporte, autant en profiter pour donner de l’expérience à tout le club. Dans quatre ans, neuf mois et seize jours, Benzema n’aura sûrement pas inscrit plus que 49 buts en 106 matches du championnat portugais. Paternel, celui qui ressemble à un vieux mercenaire tatoué n’a pas hésité à encourager son jeune devancier : « Chacun ses caractéristiques, ne me comparez pas à Benzema. » Il a signé cinq ans et hérité du numéro 9. Benzema avait le 10. Mais qui peut bien être son vrai prédécesseur ?

Aly Cissoko. Une formation à Gueugnon avant une ascension supersonique, Habibou Traoré et Marcello Trapasso cherchent l’erreur. Ensuite, six mois de Ligue des Champions, Aly a les épaules pour faire oublier Fabio Grosso. Aulas n’est pas peu fier, même si les Portugais sont durs en affaire, au moins ils acceptent les négociations. 15 millions, c’est un bon prix, même si Sylvinho assure qu’un arrière gauche peut exister au haut niveau à moins que ça. Au moins, lui a de l’ambition : « Parfois, un joueur est acheté 20 millions, il réussit ou ne réussit pas. Moi, c’est 15 millions. Si je pouvais réaliser la moitié de ce qu’a donné Abidal ici, je serais content. » Les actionnaires de Pathé ont déjà pris un rendez-vous chez le dentiste.

Loïc Rémy. Un parfum de mystère flotte sur son cas. Vendu 8 millions sous les vivas l’an passé, après une belle relégation à Lens, il pourrait revenir pour 15 millions, voire plus, cet été. La juteuse opération incluait même, à l’origine, la cession de Mounier. Une seule question : que s’est-il passé en un an ? Plusieurs propositions : 11 buts en 32 matches, une demi-finale de la Coupe de la Ligue et une ressemblance qui tire sur le Govou, ascendant Bastareaud. Le flis prodigue est prêt.

André-Pierre Gignac. Saccomano a beau l’appeler Pierre-André, il reste le meilleur attaquant en France, depuis le départ de Benzema. La Ligue se réjouit que l’appel d’offres pour les droits télé de la L1 ne se renouvellent pas cette année. Sadran reste inflexible : il ne veut ni le vendre, ni Piquionne. Mais l’OL, qui a bien fini par mater la résistance portugaise, le sait bien : le dénouement n’est qu’une question de zéros.

Vagner Love. L’attaquant du CSKA Moscou n’est ni la future comédie musicale de Plamondon, ni le sosie de Rony Turiaf avec des perles bleues. Il est la solution de rechange en attaque. Lacombe n’a pas oublié de noter que Vagner Love a terrorisé la défense nancéienne en UEFA l’an passé et était sur les tablettes du FC Nantes il y a trois ans.

Michel Bastos. Il fallait bien remplacer Kader Keita, c’est fait et bien fait. Lacombe est ravi de son coup, vu la fin de saison de Bastos, 18 millions c’est cadeau. Les clubs qataris repasseront pendant la trêve des confiseurs, au cas où.

Pendant ce temps-là, on voudrait Pandev pour 15 millions. 15 millions c’est un toc ?

Transferts : L’été des records (3)

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Durant tout le mercato estival, Le Vestiaire vous dévoile les us et coutumes des transferts d’incompétence. Troisième volet : Henry et Eto’o sont sur un bateau, qui Guardiola fout à l’eau ?

Taureau Grosso

Avec l’arrivée du Gueugnonnais Cissokho, Lyon a accordé un bon de sortie à Fabio Grosso. Bien tenté.

Piq et piq et colérique

Certes, il n’a pas marqué beaucoup depuis son arrivée, mais à 4,5 millions, il espérait quand même toujours trouver une oreille attentive, même Barth. Tant pis, mais Frédéric Piquionne le répète : il ne veut pas partir. « Je peux apporter à l’équipe. » Hugo Leal est resté accroché à cette idée et au PSG pendant trois ans.

Berezebina

Mickaël Silvestre et Jonathan Zebina ont décliné les propositions des Girondins de Bordeaux. Le bout du tunnel approche.

Marouane hamac

Bolton et Sunderland font toujours le forcing, Marouane Chamakh est sous le charme. Triaud cherche encore la caméra cachée, pour la débusquer il a fait une proposition de prolongation de contrat. En vain, le canular est parfait, Aulas commence à apprécier, Puel aussi. Laurent Blanc, qui a longtemps hésité entre un caprice d’enfant et une crise d’ado, a compris : les papiers pour devenir tuteur sont partis à la CAF.

Trentenaires de la guerre

A la recherche d’un attaquant, Monaco hésiterait entre Klasnic et Cruz. On les comprend. Depuis, Guingamp a exhumé la piste Matt Moussilou, à moins que ça ne soit Moussilou lui-même. Le marché fourmille.

Rémy en orbite

Le feuilleton Loïc Rémy touche à sa fin. Nice s’intéresserait de près à Mamadou Bagayoko.

Valbuena noche

Mathieu Valbuena tombe de haut. 25 titularisations, 3 buts, 2 passes : qu’a-t-il pu faire de mal ? « J’expliquerai les raisons de mon départ lorsque j’aurai signé ailleurs », avance-t-il, sybillin. Problème, il ne sait pas ce que ça veut dire et le prouve dans la phrase suivante. « L’entraîneur ne compte pas sur moi. Je ne suis pas coupable. » Mauvaise foi : Zubar n’est pas attaquant.

Faubert saint honoré

Après Cologne, c’est au tour de Schalke 04 de s’intéresser de près à Julien Faubert. Richard Dutruel et Ibrahim Ba peuvent le rassurer : l’effet pervers d’un grand club couplé à l’équipe de France peut vite s’estomper.

La mauvaise conduite de Grenoble

A la surprise générale, le GF38 a annoncé que le signature de Daniel Ljuboja serait imminente. Encore plus surprenant, il viendrait en tant que joueur, puisqu’il n’a pas encore passé ses diplômes. « Ca fait longtemps que je n’ai pas joué en L1, et ça m’a manqué. » Il y a un mot superflu dans cette phrase. Indice : il pourrait s’agir de la division.

Porte mousse

Portsmouth a mis à l’essai Modeste M’Bami et Fabrice Pancrate. Sydney Govou consulte ses avocats pour savoir si un recours est possible ou non.

Transfert Benzema : RacOLage poussif

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Manchester City, Wolfsburg et la Roma sont aux abonnés absents. Pourquoi seuls l’Inter, le Barça, le Real et Manchester United tournent-ils autour de Benzema alors qu’il y a un mois à peine, les observateurs les plus avisés le trouvaient décevant ?

Quand les meilleurs clubs du monde se cherchent un buteur, ils pensent à Benzema. Serait-ce parce qu’il a fait ses deux premières saisons pleines à plus de 20 buts ? Ou qu’en 15 matches de Ligue des Champions il a mis 9 buts, quand le seul Messi a fait mieux, mais en 21 rencontres, donc aussi bien ?

Ou parce que comme Le Vestiaire l’avait dit, dès août 2007, et l’avait confirmé sans cesse et même en pleine tourmente Benzema début 2009, l’ancien Lyonnais est le grand joueur mondial actuel. En le plaçant aux cotés des Villa, Cristiano Ronaldo, Kaka et autres Ribéry, les recruteurs se sont subitement mis à penser comme nous. Faut-il les condamner pour autant ? Ou faut-il condamner Benzema de se prendre pour Dugarry en pensant qu’il ne sera pas titulaire dans un grand club à l’aube de la Coupe du monde à laquelle la France a toutes les chances de participer ?

Il ne reste plus qu’une chance de voir Benzema Ballon d’Or la saison prochaine, le convaincre que quand Ronaldo part à Barcelone, il ne se fait pas appeler Sonny Anderson. Et quand Ribéry part à Munich, et Zidane à la Juve, personne ne pensent les surnommer Aliadière et Gourcuff. Et pour ce faire, Aulas, Lacombe, Perez, Ferguson et même Djaziri son agent sont prêts à tout.

Engager une star

Lyon veut redorer son blason, pour cela il doit frapper un grand coup. Ramasser un joueur étranger évoluant dans un grand championnat et ayant déjà brillé en Ligue des Champions. Ils l’ont trouvé, il est de nationalité sud-américaine et même pas Vénézuélien et s’est signalé de la plus belle des façons dans le fameux championnat du Portugal. Le même qui vit éclore Jardel et plus récemment l’immense Deco. D’ailleurs, on veut bien des nouvelles.

Il s’appelle Lisandro Lopez, et en plus il est d’accord pour venir. Cerise sur le gâteau, il n’a que 5 ans de plus que le titulaire actuel sur le départ. Mais pour obtenir la première vedette depuis Lubos Kubik et Tony Kurbos, il faudra débourser 20 millions. Lyon n’a pas le choix, il faut vendre. Depuis que la troisième place n’est plus directement qualificative pour la C1, ça rapporte moins. Seule solution : vendre Benzema, car transférer Ederson couvrirait à peine les frais d’hôtel de l’agent de Lisandro.

Faire fuir Benzema

Le défi est de taille. Le caïd s’est déclaré intransférable en milieu de saison et tout le monde l’a cru, sauf Le Vestiaire et les quatre plus gros clubs européens. Depuis, les questions se bousculent. Pourquoi la Coupe du monde est en 2010 ? Pourquoi n’est-il pas titulaire chez les Bleus ? Pourquoi Domenech a entraîné Lyon et l’équipe de France ? Pourquoi la France, à 15 points près, serait déjà en Afrique du Sud ?

Les raisons de la malédiction resteront un mystère, le temps presse, Govou est bien d’accord, l’offre de Levante pourrait arriver trop tard. Pourtant, Lyon avait bien cru avoir fait le plus dur, même si la femme de Fred ne participait cette fois pas à la transaction. Le montant du transfert est entendu, OL Groupe aurait déjà un chèque à la banque, Aulas serait même capable de mettre le Surinam en faillite si Huntelaar et Robben ne suffisaient pas. Même les proxénètes mancuniens ont vendu leur plus belle gagneuse. Reste à convaincre le joueur. Pour cela, il faut gueuler qu’on en veut plus.

A tort et à travers

« Kaka va au Real, Cristiano Ronaldo et Ribéry vont peut-être suivre. C’est une spirale de fou furieux. Benzema n’est pas intransférable. Je l’avais dit pour Essien, mais à 40 millions… » Jean-Michel Aulas, le 4 juin

« Même s’il ne faut jamais dire jamais dans le football, il y a beaucoup de bruit pour rien en ce moment. L’idée est toujours de conserver Karim une saison supplémentaire. » Bernard Lacombe, le 13 juin

« Je ne vais pas vous cacher qu’il fait l’objet de sollicitations. Pour le moment, j’ai réussi à les convaincre de ne pas aller plus loin. Les nouvelles en provenance du Real, de Chelsea et de Manchester United me rendent perplexes. Personne n’est intransférable, c’est clair, mais connaissant Karim, s’il devait partir, ce serait au Real Madrid. » Jean-Michel Aulas, le 18 juin

Manchester perd Tevez. « On peut tout imaginer, mais je crois que Karim veut rester, et Lyon aussi. Je ne vous cache pas qu’il est l’objet de beaucoup de sollicitations, du côté de l’Angleterre notamment. » Jean-Michel Aulas, le 19 juin

« Si Manchester ,qui comme on le sait a fait de grandes rentrées d’argent, se présente pour acquérir Benzema, on fait quoi ? » Bernard Lacombe, le 20 juin

« On a reçu une offre pour Benzema. Je lui ai dit de partir en vacances et qu’à son retour, on discuterait de ce qu’il veut faire. » Jean-Michel Aulas, le 21 juin

« Rien n’est impossible et si nous recevons une belle offre nous ne fermerons la porte à personne. » Bernard Lacombe, le 23 juin

Si Benzema ne rallume pas son portable dans les 24 heures, Lyon va être contraint de passer à la vitesse supérieure. Un prêt avec option d’achat à 10 millions, dernière offre pour Benzema. Lisandro est à ce prix, mais le double de Benzema, presque comme l’âge du joueur.

Et si Benzema savait très bien qu’il était le meilleur et qu’il voulait juste un peu plus de pognon ? Hypothèse saugrenue, quel gamin arrêterait les vacances au Puy-du-Fou pour aller à Disneyland ?

Le roman du perd OL : Plus qu’à Puel

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Le grand Lyon a signé son grand come back hier soir en étrillant Nantes, le dernier club à lui avoir subtilisé un titre de champion. L’effet Govou.

Lyon conquérant, Lyon offensif, Lyon retrouvé. Claude Puel a été exaucé hier soir. Il voulait une réaction d’hommes après Valenciennes, il l’a eue. Juninho peut bien resigner une saison de plus, si l’OL joue le même football qu’hier soir contre Nantes, alors Metz, Strasbourg, Grenoble ou même Tours pourraient bien souffrir l’an prochain à Gerland. Contre un adversaire en pleine confiance, Lyon a signé sa plus large victoire à domicile. Il fallait le faire, comme signer N’Daw pour 3 millions diront quelques esprits chagrins. Pas la peine d’insister, Pascal Praud n’arrêtera ni la poésie, ni les costumes crèmes.

Allez, allez, les panaris

En louant son côté petit perso, Bernard Lacombe avait prévenu que seul un grand Benzema pouvait permettre à l’OL de s’en sortir. La justesse de son analyse dépasse donc le transfert de Delgado. Delgado, justement, était déjà titulaire à l’aller. Il avait été transparent. Hier, il a donné un but à Makoun. De là à l’aligner au Camp Nou, il n’y a qu’un pas, regrette sûrement Puel. Le passé, c’est le passé, avec des « si » le Barça en aurait mis neuf. Chelito ne comprend pas, il se souvient pourtant d’avoir joué. A l’aller, il se souvient aussi que Nantes avait gagné 2-1 et hier soir, l’avantage psychologique était forcément du côté nantais.

47 buts encaissés en 34 matches, ça vaut mieux qu’un doublé d’Audel. Mais Lyon, bouffi de l’orgueil du champion, était décidé à tout casser hier soir, quitte à renverser la boîte de Prozac de Da Rocha. Un centre de Juninho, la défense nantaise oublie son deuxième poteau, rien de très original. Ederson qui remet le ballon à Makoun, à peine suffisant pour que Guillon se dise qu’un mec seul dans les six mètres à la 10e minute, ça la fout mal. Comment ça, Guillon ? 1-0, l’avantage psychologique est effacé. Le champion 2001 sortant n’a pas le temps de gamberger. Deux touches aux abords de la surface lyonnaise, trois passes réussies d’affilée, la réaction du FCN transcende la bande à Baup. Lyon tremble et recule. Un choix judicieux : Le Havre s’en était dispensé la semaine dernière à Louis-Fonteneau, et n’avait gagné que 2-1.

C’est donc sur un contre rapide comme Daniel Leclercq que le talent va parler. Moins celui de Delgado qui offre le but à Makoun, que ceux conjugués de Guillon, N’Daw, Pierre et Tall. 2-0 avant la mi-temps, l’exploit est en marche, Gerland en fusion. Benzema un peu moins ; mais pour se sortir de la charnière Poulard-Pierre, ne faut-il pas s’appeler Morel, Gignac, Ilan, Paillot, Deroin, Luyindula, Giuly, Schmitz, Erding, Gourcuff, Chamakh, Hadji, Piquionne ou Licata ? A croire qu’il a quitté le club depuis plus de deux mois, comme Le Vestiaire l’avait dit.

Duga rit

A cet instant, Lyon ne peut pas laisser passer sa chance. L’agressivité et la solidarité sont revenues : Cris est dépassé par Bagayoko, mais au courage il multiplie les fautes pour l’arrêter. L’attaquant nantais n’est pas pour rien le 3e meilleur buteur du club avec 4 buts. Boumsong se charge de Bekamenga : ne dit-on pas dans le milieu que laisser le Camerounais se retourner, c’est être sûr de récupérer une touche ? Pendant que Duga loue la prestation nantaise, la réalisation de Canal propose une compilation des gestes de Jean-Jacques Pierre. Contrôles en touche, ballon sous la semelle, une-deux en corner, tout y passe, le Desailly haitien serait donc plus Haitien que Desailly.

Contre toute attente, Nantes a un genou à terre ,mais n’abdique certainement pas, à l’image d’Abdoun à qui il ne manque qu’un ballon, puis un contrôle réussi, puis une conduite de balle, puis 30 mètres, puis une frappe pour tenter la frappe. Lyon tient sa proie et ne la lâchera pas. Boumsong voulait de l’amour, Mounier va en donner à quelques minutes de la fin, en devançant Guillon. Guillon ? Reconnaissant, le public lyonnais a failli scander « Pjanic, Pjanic ! »

Pendant ce temps-là, Toulalan veut gagner à Marseille et Toulouse. Le 8e titre est proche.

Le roman du perd OL : La capitale dégueule

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Après le premier but d’Audel, Benzema a confirmé qu’il restait un an de plus. Sur son second, c’est Puel qui a reçu l’assurance de mener à terme son projet quadriennal. C’est qui, ce Audel ?

Ce ne serait donc pas une légende. Juninho a bien manqué à Lyon samedi soir à Valenciennes. Les sceptiques penseront que le septuple champion de France n’en sort pas honoré, mais les achats d’Elber, de Fred, d’Ederson, de Carew, du LOSC 2006 et surtout de Delgado incitent à la nuance. Perdre à Valenciennes n’a donc rien d’immoral. Pujol, Audel, Pieroni, Sebo, Danic, Bangoura, Mater : même en l’absence de Darcheville, les Nordistes ont fait parler leur puissance de feu.

Schmitz et Bisevac ne l’auraient pas qualifiée comme ça, mais les jeunes Cris et Boumsong n’ont pas leur culture du haut niveau. En revanche, le second a fait de la philo et ça se voit : « Dans la vie il n’y a pas de hasard. Cette fragilité, que je soupçonnais, n’est pas irrémédiable. » Les actionnaires d’OL Groupe sont rassurés. Lyon a peut-être perdu la bataille qu’il ne fallait pas perdre, peut-être après en avoir perdu cinq sur les neuf dernières. Mais l’essentiel est préservé : Benzema et Benarfa resteront jusqu’à ce que l’OL gagne la Ligue des Champions.

La der d’Eder

Comme l’a toujours pensé Ibrahim Ba, une année sabbatique, ça ne fait jamais de mal. Pour la Ligue des Champions, Toulalan, Benzema et Lloris émettent un bémol ; Fabio Santos, Mounier et Pjanic un ouf de soulagement. Aulas, lui, est perdu, tout au plus. « En descendant à la mi-temps, j’ai croisé Fabio Santos et Bodmer. » Le coup était déjà rude. Non sans hésiter avec Ducourtioux et Penneteau, il les a invités à rejoindre le vestiaire, bien aidé par le maillot bleu qu’ils portaient.

Mais JMA ne perd pas le moral. Payer un timbre de quatre millions d’euros pour adresser un contrat au nom de M. Frédéric Piquionne, ça prépare au meilleur. Entre deux bénédictions, Perrin ne lui manque même pas un peu. « On a changé d’organisation avec un manager à l’anglaise, pour quatre ans. On veut de la stabilité et une évolution en douceur de l’effectif. » Benarfa, Squillaci, Mensah, Pjanic, Makoun, Ederson : Lacombe capte très bien OLTV chez lui.

Pendant ce temps-là, Aulas se réjouit d’avoir posé la question de confiance aux joueurs sur leur entraîneur. Santos a voulu s’abstenir avec les poings. Sinon, le plébiscite en silence sera un bon ciment pour l’an prochain.

Le roman du perd OL :
Aulas, mille fois Aulas

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Stéphane Bré a tout vu, et il n’a pas sifflé penalty. La larme à l’œil, le président du Mans songe à faire une offre à Benzema.

« Je le dis, on a fait le match qu’il fallait. » Claude Puel est soulagé. L’OL n’a pas retenu les titularisations de Clerc et Kallström comme faute grave, ça évitera le licenciement. Mais le rendez-vous Assedic est déjà pris. Pour l’instant, il est prévu en juin, mais son président a le bras assez long pour l’avancer. Un peu moins pour que son équipe conserve les deux victoires d’avance d’il y a sept journées. Après avoir accroché le grand Monaco, l’OL s’était pris à rêver. Mais tutoyer l’Olympe quand il ne connaît pas, c’est prendre le risque de le froisser. « La victoire face à Lyon revêt toujours une saveur particulière, parce que c’est une équipe très difficile à battre. » Rennes, Metz, Paris, Nantes, Lille, Auxerre : Alou Diarra n’était pas obligé de se foutre de leur gueule, mais ça exorcise ses démons romains.

Pjanic à bord

En face, Bordeaux, c’est un autre monde. Lyon y arrivera peut-être, mais il faut être patient. Une défense centrale qui court, un milieu de terrain qui se fait des passes, des ailiers qui restent du bon côté de la ligne de touche, pas de cinquentainaire, c’est pas donné à tout le monde. M. Bré ne s’est pas trompé de grand club. Pjanic, peut-être, mais ça change pas grand-chose. Puel précise : « Dans les intentions, mon équipe était là. » Les intentions, c’est comme les 5-3 à Bucarest, ça suffit pas toujours. Aujourd’hui, tout le monde rêve de la meilleure attaque d’Europe Benzema-Chamack. Hélas, les gaziers russes ont fait faillite, pas Tottenham.

Aulas la la la vie en rose

« A Bordeaux, cela s’est joué sur trois fois rien. Bon d’accord, il s’appelait M. Bré et non pas trois fois rien. » Nice est bien d’accord avec lui, Legarda aussi. Qu’en pense la presse ?

« Si les joueurs sont ce qu’ils valent et s’ils ont le mental qui était le leur à Bordeaux, alors je ne peux qu’y croire. » Keita pourrait très bien être titulaire au Barça.

Le président de l’OL a également précisé qu’une non-qualification en Ligue des Champions provoquerait « un écart de 20 à 25 millions d’euros » dans le budget du club et qu’il saurait aussi faire face à une septième place au classement. Ca fait combien de Fred ?

« Cela serait juste plus difficile d’attirer des joueurs de très haut niveau. » Makoun, Pjanic, Piquionne, Clerc, Reveillère, Kalstrom, Bodmer, et Keita ne voient pas bien où il veut en venir. Benzema, Lloris et Toulalan un peu plus.

« C’était l’homme idoine à l’époque. Je bénis le ciel de l’avoir choisi sur proposition de Bernard Lacombe. Si nous ne gagnons rien cette saison, ce ne sera pas de la responsabilité de Puel. C’est l’an prochain que l’on saura ce qu’il peut apporter. Si nous avions fait une seconde année avec Alain Perrin, le groupe aurait explosé. Parfois, il n’y a pas que le résultat qui compte. » Il y a un an jour pour jour, il n’avait confirmé que Perrin. Quelques jours avant, Le Vestiaire allait dans le même sens. Cette fois, Lacombe semble lui aussi  jouir de la même confiance.

Lloris. Quelques sorties aériennes qui remettent du baume au cœur à Mandanda. Pour Landreau, il faudra faire encore un peu plus.

Clerc. Son centre en retrait, au nez et à la barbe naissante de Lloris, était une merveille. Dommage, il avait bien vu Chamakh.

Cris-Boumsong. Pas de jaloux : ils ont escorté Chamakh vers le but sur la moitié du terrain, un bon mètre derrière au cas où Toulalan voudrait intervenir.

Kallström. Un bon centre derrière les buts et quelques bonnes combinaisons avec Gouffran, Chalmé, Wendel et même Traoré.

Toulalan. Il a donné tout ce qu’il avait, ça a permis à Lyon de dominer sept minutes.

Makoun. Dans un grand jour. En cassant la gueule à Chalmé, il a empêché la meilleure chance de son équipe de voler un point.

Juninho. On sent qu’il a un potentiel sur coup-franc, le meilleur est probablement à venir. A ne pas juger trop hâtivement, sinon il prendra un rouge avant la mi-temps.

Keita. Si la presse a été voir Govou dans la semaine, ce n’est pas un hasard.

Ederson. Et puis quoi encore ?

Benzema. La seule occasion de Lyon est pour lui, avec quatre défenseurs accrochés à ses mollets. Ronaldo les mettait. Mais Ronaldo a quitté les Pays-Bas à 20 ans.

Piquionne. Qui ?

Une victoire du PSG et Aulas pourrait même rédiger la lettre de démission de Puel. Ca sentirait trop le Pathé.

Communication : Si Bré du but

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C’était dans la nuit de samedi à dimanche, notre spécialiste football n’est pas parvenu à trouver le sommeil et tant mieux, car Diawara c’est quand même plus solide derrière. Au lieu de visiter son épouse, il a préféré faire un compte-rendu du match qui se déroulerait 24 heures plus tard. Ca donne « L’OL, mdr », vous pouvez encore le lire, c’est juste en dessous. C’est donc une nouvelle fois, tout simplement, le triomphe de l’expertise du Vestiaire. Lyon et sa cellule de recrutement sont donc nuls, Bordeaux et son Chamack énormes. Qui avait bien pu l’annoncer dès le  Trophée des Champions ? Les détails d’un chef-d’oeuvre dans le prochain roman du perd OL, après quelques jours de congés bien alités.

Le roman du perd OL :
Jelen, je m’appelle Jelen

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Le PSG marque le pas, Auxerre paie encore son mauvais début de saison. L’OL peut avoir le sourire : plus que jamais, il peut être champion.

Ce n’est pas la crise à l’OL. Quatre jours après sa cruelle sortie européenne à Barcelone, Lyon a chuté à domicile contre l’AJ Auxerroise. On parle bien de la grande, celle de Jean Fernandez. Grâce à un grand Lloris, Lyon a évité un bon 4-0. Etre battu par deux grands d’Europe dans la même semaine, il n’y a pas de honte. Et pourtant, Claude Puel avait la tête des mauvais jours en fin de match.

Son adjoint a eu beau lui répéter qu’Essien n’était plus là, que c’était toujours Pjanic à la place, rien à faire, il ne lui a pas arraché le moindre sourire. Après avoir vendu chèrement sa peau et même s’être procuré quelques centres, l’OL a cédé. La faute à l’inexpérience. Boumsong a aussi remis un splendide ballon de la tête plein axe. Cris, au marquage de Jelen, s’est immédiatement mis en grève, rien à dire. Le grand Boum ne survolerait donc plus la Ligue 1 non plus.

Juni holiday

Aulas l’assure : ce n’est pas la crise à l’OL. De toute façon, le calendrier est mal foutu. Commencer en octobre aurait-il suffi pour battre Auxerre ? Puel n’y est pour rien, c’est Juninho qui décide, sinon comment expliquer deux titularisations en quatre jours ? Ou alors c’est à n’y plus rien comprendre, Puel serait un gros nul, 53 points en 28 matches serait le pire total de l’OL depuis son hégémonie. Baudelot et Establet l’avaient dit il y a longtemps, Sacco le répète à qui veut l’entendre : le niveau monte. Pourtant, plus personne n’écoute et ses « L’année du football » des 50 dernières saisons ne partent pas comme des petits pains dans les bric à brac de France. Mais voilà, Makélélé peut finir champion.

Visiblement remis de son expulsion pour injures, Juni a expédié un coup franc dans la gueule de Pedretti, l’édenté du Doubs. La retraite approche, il solde ses comptes. Du travail bien fait, à croire qu’ils ont joué ensemble, mais la cellule recrutement n’a pas pu faire ça.

Ce n’est pas la crise à l’OL, puisque Benzema reste. Il l’a dit. Deux possibilités : soit il le pense et Karim Djaziri n’est pas agent, mais gourou, soit il se fout de la gueule d’Aulas comme personne ne l’a jamais fait. Dans les deux cas, il ne restera pas à Lyon puisqu’il est déjà parti. Le Vestiaire l’a déjà révélé. Progression, effectif, Coupe d’Europe, Equipe de France, Coupe du Monde, Ballon d’Or, même la Coupe de la Ligue. Sur ces critères, combien figurent dans la colonne Lyon ? Toulalan aussi a compris au Camp Nou qu’il perdait son temps et que Tottenham serait une promotion. Govou, lui, pleure chaque jour l’offre de Portsmouth.

Pendant ce temps-là, le buteur brésilien Fred a inscrit un doublé pour son premier match avec Fluminense. Son nom circule avec insistance du côté de l’OL pour le prochain mercato.

Bruits 2 Vestiaire

Vraie action en chaîne

C’est avec une tristesse infinie et la gorge sèche que toute l’équipe du Vestiaire a appris la semaine dernière la fermeture de Budweiser TV, la chaîne intéractive du brasseur américain. Une fameuse marque aux trois bandes, Adidas pour ne pas la citer, a heureusement saisi l’occasion pour lancer sa propre ouèbe TV. On peut notamment y regarder plein de vidéos aussi cool que celles de Steven Gerrard jouant au ball-trap avec Xabi Alonso ou de Michael Ballack tirant sans faire exprès dans les couilles d’un mec au lieu d’un cerceau (lol). Tout ce beau contenu sera en plus personnalisable et facile à partager. Que demande le peuple ? Evidemment, ceci n’est pas du matériel promotionnel.

Canular et la manière

C’aurait pu être notre vidéo de la semaine, mais une mise en contexte s’imposait. Streeter, le barbu qui parle à la caméra avec un accent américain, organise un canular géant pour se venger de son pote Amir, celui avec les grosses lunettes. C’est la mi-temps d’un match de basket et ce dernier est choisi parmi le public pour tenter un panier à 500.000 dollars, les yeux bandés depuis le milieu de terrain. On vous laisse découvrir la suite, pas si impressionnante, après tout, quand on sait qu’Yvan Mainini a fait encore plus fort la semaine dernière : faire croire à Vincent Collet qu’il pouvait tirer quelque chose de l’équipe de France.

O’Neill passe à table

O'Neil

On ne sait pas trop ce qui est le plus étonnant : que 295 personnes soient allées se geler les couilles en Russie pour un match d’Aston Villa ou que l’entraîneur Martin O’Neill, les invite tous à manger pour se faire pardonner du spectacle (0-2). Quatrième de la Premier League, le club anglais avait choisi comme Bordeaux de faire l’impasse sur la Coupe de l’UEFA pour ménager son groupe, privé ce soir-là de huit titulaires, restés à Birmingham. Les fans venus à Moscou pour rien auront donc le droit à un dîner avec les joueurs, aux frais de la princesse. Aulas aurait pu tenir une soirée quenelles au retour de Barcelone.

VIDEO ET DES BAS. Bianca Gascoigne : Tel père, telle fille

Vous y avez échappé. Sébastien Loeb sur les lieux du crime ; Dwight Howard : plutôt deux fois qu’une ; Mike Di Meglio change de catégorie.

LA FAUTE AU FINISH. Andy Roddick se met à la peinture

brooklyn

Vous y avez échappé. Anna Kournikova : filet mignon ; Jeannie Longo fête mardi gras ; Balles neuves.

Le roman du perd OL :
Et au milieu coule Reveillère

garcimore

Bernard Lama a confirmé sur Canal + qu’il croyait toujours en la qualification lyonnaise, même si le Barça lui paraissait très au-dessus. A ses côtés, Denoueix n’avait pas le même avis en commentant les énormes difficultés du Barça.

Décidément, les Lyonnais sont maudits. Ils avaient déjà concédé l’égalisation contre Rennes à la 90e minute le week-end dernier, alors que Briand n’avait eu aucune occasion du match. Cette fois, c’est à la dernière seconde que Lille les a éliminés de leur Coupe de France. Le destin s’acharne. Claude Puel s’en est ému : quand on prend un but à la dernière minute, on ne peut pas réagir ensuite, les règlements sont mal faits.  Berlusconi avait bien tenté le coup en 1991, mais c’était en plein match.

Après avoir survolé la rencontre, les champions d’Europe lyonnais se sont donc fait crucifier. Les plus grands ne sont jamais à l’abri de prendre un petit but, mais en prendre trois, c’est vraiment la scoumoune. On pourrait, comme certains, avancer que cette défaite est dûe au Hazard, mais Pjanic se sentirait menacé pour la saison prochaine.

Lamine Garcimore

Le souci, c’est que la malédiction dépasse le simple niveau de Frédéric Piquionne. John Mensah s’est encore blessé, à quelques jours de retrouver la Ligue des Champions. Bien des homologues de Claude Puel n’auraient pas vu où est le problème, mais à Lyon, il saute aux yeux. Le premier malheur s’est abattu sur Gassama : le fantôme de Ribéry le hante tellement qu’il l’a confondu avec Bastos à Lille. Il aurait pu échanger son image Panini de l’Enfoiré, Réveillère a toujours celle de Mancini.

Deux ans plus tard, le calvaire continue pour Réveillère : Puel a bien remarqué son genou en plastique à l’entraînement et il n’en veut pas pour la Ligue des Champions. Du coup, le créateur monégasque ne sait plus qui mettre et comme il le pense en s’agaçant, « certainement pas Jean de mes couilles ». La rumeur Toulalan à droite de la défense a donc circulé. Domenech lui même n’y avait jamais pensé.

Pendant ce temps-là, Fred a signé à Fluminense « malgré des opportunités plus intéressantes en Europe ». Ca aurait pu être pire comme une défaite contre Lille en championnat ou Clerc au marquage sur Bastos.

Le dernier spectacle de Fred va se taire

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Fred était donc nul. Le Vestiaire ne se doutait de rien lorsqu’il le classa à la tête des plus grandes escroqueries de l’histoire de la Ligue 1. Wiltord a appris la rumeur, Anigo l’avait repéré en 1999, ça suffit pour relancer le concours.

Cruzeiro-Lyon-Fluminense, à moins que ça ne soit Palmeiras : la trajectoire des plus grands. Mieux que Pelé, qui n’avait pu aller que jusqu’à New York. Francis Perrin rêvait pourtant d’Hollywood. 15 millions pour partir de Cruzeiro, ça lui avait ouvert l’appétit. Bruno Rodriguez se demande à juste titre ce qui lui manquait. Saccomano, lui, n’avait pas été aussi ému depuis que Bakayoko avait quitté l’OM. Il en était persuadé et le répétait très souvent : à chacune de ses passes pour Benzema, Fred était de retour. Comment le Milan, Barcelone, United, le Bayern et Getafe peuvent-ils passer à côté ? Le petit caïd de Bron pourrait donc dribbler tout le monde et gagner les matches à lui tout seul ? Il ne serait donc pas entouré de grands talents comme Mounier et Keita. Duluc peut le rassurer pour février.

Govou, c’est permis

Sacco n’est pas le seul à ne pas comprendre. Les dirigeants lyonnais ont pensé plusieurs fois avoir enfin trouvé la pointure de Fred. C’est à croire que les semelles compensées ne résistent pas au temps. Arthur Numan en sait quelque chose. Avec les 5 millions que Lyon réclame pour ne pas être contraint de licencier Barth et Florian Maurice, la plus-value est intéressante : une demie par-ci, deux quarts par-là, des ballons perdus dans ses vingt mètres et un zest de coups de coude. Ce n’est pas la recette d’un cocktail de Govou, mais ça devrait quand même être retiré de la circulation. Lacombe regrette les revalorisations salariales. Pour se consoler, il cherche à attirer N’Zogbia, Faubert, Savidan et Mouhamadou Dabo. Il a raté Darcheville de peu, mais Valenciennes avait des arguments. Toute personne ayant entendu Aulas parler d’objectif en Ligue des Champions est priée de se présenter d’urgence à la criminelle de Lyon.

Pendant ce temps-là, Lyon se prépare activement pour la Ligue des Champions. Sa victoire sur les terres du grand Grenoble est un avertissement. Pour qui ?

Le roman du perd OL: Qui ne tombe pas n’est pas Lyonnais

SOCCER-FRANCE/

Le Vestiaire accompagnera Lyon jusqu’à sa victoire en Ligue des Champions. Parce qu’un club qui nous a autant fait vibrer ne doit pas mourir seul, chaque semaine, nous publierons son bilan de santé. Aujourd’hui, on recrute le Prince Charles et on tient en échec le grand Lorient.

Le mercato bat son plein, Faubert est sur les tablettes des plus grandes équipes. Pourtant, Aulas tarde à abattre ses cartes. Il a promis de casser sa tirelire. On ne savait pas qu’il s’était servi chez Carole Merle et Bruno Bellone. Le gros lot pourrait s’appeler N’Zogbia. Si ça vous dit quelque chose, c’est peut-être en raison de ses titres, ses apparitions en équipe de France A ou même ses buts, car il jouerait milieu de terrain offensif. Non, vous connaissez Charly, car il a été le tout premier « sportif » mis à l’honneur sur Le Vestiaire. C’était en mai 2007, il jouait déjà à Newcastle. Progression.

Charlie et son drôle de drame

Quoi qu’il arrive, Aulas semble  sous le charme de son côté gauche. Le grand Lorient, de Vahirua et Abriel, a souffert mille maux pour se démarquer sur le côté gauche lyonnais. Mieux vaut se prémunir contre toute blessure en achetant un troisième remplaçant. De toute façon, Ederson a coûté assez cher comme ça. Aulas est sûr de lui, une fois n’est pas coutume, il s’est livré avec sincérité sur l’état de son équipe. Oui Lyon est à la dérive, non il n’a jamais réussi un recrutement correct.

« J’ai la crainte de ce retour des équipes compétitives et aussi la sérénité car jusqu’à maintenant, quand il a fallu réaliser des exploits dans les grands rendez-vous, l’OL a toujours répondu présent. » Porto, Eindhoven, Milan, Rome, et Manchester. Aulas n’avait pas dû avoir l’heure exacte du rendez-vous. « C’est une chance qu’on puisse enfin mesurer le parcours de l’OL, qui vient de remporter quinza titres en dix ans. Toutes compétitions confondues. » Il a raison de confondre : qui fait encore la différence entre Ligue des Champions et Coupe de la Ligue ?

Elber au change

« S’il devait y avoir une note qualitative, elle serait moins bonne que celle des années Houllier par exemple. Je me souviens aussi de l’année où l’équipe, entraînée par Jean Tigana, avait déployé un jeu brillant et formidable (en 1995). Au final, l’OL avait fini deuxième derrière Nantes. » Une façon de renouveler toute sa confiance à Claude Puel ? Ou d’espérer finir sur le podium ? « Non, j’ai confiance dans les joueurs, j’ai confiance dans Claude Puel. Il n’y a pas de recadrage.  » Puel est donc bien l’homme de la situation.

« Le mercato ne sera pas agité, mais on va faire ce qu’on a à faire, comme chaque année depuis dix ans quand on a pris les bonnes décisions au moment où il fallait. » Fred, Pjanic, Ederson, Delgado, Grosso, Nilmar, Elber, Baros, Boumsong,  Clebar Anderson, Fabio Santos : ça coûte plus qu’un cocktail de Simonet, mais ça joue moins que Moreira. Cherchez l’erreur. Govou ?

« Puel n’est pas pressé de recruter. C’est confortable quand on est entraîneur de compter sur un groupe de trente joueurs, dont une vingtaine d’internationaux, et d’avoir la capacité d’en recruter deux ou trois autres. Le privilège de prendre ou de ne pas prendre est une capacité que n’ont pas beaucoup d’entraîneurs. C’est une grande qualité de Claude de ne pas recruter pour recruter, mais de recruter pour améliorer ce collectif. Et s’il ne recrute pas, on ne lui en voudra pas car on a confiance en lui.«  Même Perrin ne jouissait pas d’une telle confiance l’hiver dernier. Il se murmure qu’une prime exceptionnelle pourrait être versée à Puel dès le mois d’avril.

Pendant ce temps-là, Cris se réjouit de la bonne ambiance générale. Qui a dit que c’était la crise ?