Paris-SG – Benfica : Le cercle des Lisboètes disparus

On en saura plus après Anderlecht. Ou alors ça va faire drôle en 8e de finale.

ibaba

La 1e journée de Ligue des Champions était une découverte, la seconde est une confirmation. Le PSG se prépare bien à survoler sa poule de Ligue des Champions. S’ils continuent de s’astreindre à jouer une mi-temps sur deux, ils termineront à 16 points et Verratti aura droit à une nouvelle revalorisation salariale début décembre. C’était beau, très beau même, ça a duré 35 minutes et c’est quand ça devient aussi beau que c’est trop beau. Comment ne pas y voir quelques indices d’un Benfica pas très bon ? Le nul concédé à domicile contre Belenenses le week-end dernier voulait dire quelque chose, c’était donc ça.

Mais Ibra n’en à probablement rien à foutre de tout ça, d’ailleurs il n’avait jamais autant souri depuis qu’il est arrivé. Et ce n’était probablement pas le bonheur de travailler avec Blanc. C’est juste qu’un doublé un soir où Cavani ne marque pas, ça se fête avec Cavani. A la fin, il a même blagué avec un Portugais, échangé son maillot et félicité Rabiot. On peut être une star et féliciter les ramasseurs de balles, ça ne coûte pas grand-chose, surtout après avoir couru 2 bornes de moins que tout le monde. Attention, le PSG est toujours invaincu cette saison, c’est pas pour prendre une branlée dès les quarts de finale. C’est pas parce qu’on a un Ibra qu’on en a onze.

Mais assez parlé de Paris, si ça avait été vraiment intéressant on n’aurait pas vu de nos yeux que le Real avait tant besoin de Benzema. Ce qui veut dire deux choses : un, que le Real n’est pas bien du tout et deux, que Benzema est toujours meilleur que Morata même quand il est nul à chier. Parce qu’il l’est, ce qui n’empêche pas une talonnade en pleine course sur le deuxième but et une passe en profondeur sur le troisième. Mais une fois qu’on a dit ça, on n’a toujours pas gagné la Ligue des Champions ni le Mondial 2014. Comme c’est étonnant : ça vaut aussi pour Nasri avec Manchester City. Ce n’est pas uniquement la faute de Clichy, mais un peu quand même. 3-0 en une heure, c’est aussi la faute de Müller quand on le place en avant-centre. Il fallait juste que Guardiola écoute un peu.

Pendant ce temps-là, Manchester United fait nul, la Juve fait nul et il y avait un tchat avec Mavuba. On va encore se retrouver avec une finale allemande.

Se faire prendre en Lovren

Le Vestiaire aurait pu se foutre de la gueule de Lyon, comme cela était prévu depuis 23 heures, mardi soir. Mais Le Vestiaire a été incapable de pronostiquer plus de deux résultats justes. Alors, rendons plutôt hommage à la Ligue des champions.

Marseille-Zilina : 7-0, Auxerre-Ajax: 2-1, Milan-Madrid : 2-2, Donetsk-Arsenal: 2-1, Benfica-Lyon : 4-3, Tottenham-Inter: 3-1, Copenhague-Barcelone 1-1.

Ligue des champions : L’abbé Deschamps

Auxerre sera-t-il le seul club à jouer les huitièmes de finale ?

Comme chaque année depuis trois ans, le tirage au sort de la Ligue des champions a tenu toutes ses promesses pour les clubs français. Ils devaient être trois l’année dernière à sortir des poules, cette fois l’un des trois groupes paraît trop déséquilibré pour espérer. On parle bien sûr de celui de l’Hapoel Tel-Aviv. Les Israéliens sont-ils capables de renverser la montagne allemande ? Peuvent-ils tenir face à des légendes lisboètes ? Ils pourront toujours se rassurer en se disant que Lyon fait aussi partie de la poule. Mais la place en Ligue Europa est-elle assurée pour autant ? Nous aurions pu dire non la semaine dernière, mais désormais Gourcuff fait partie de l’effectif. Puel le reconnaît lui-même, c’est solide, c’est homogène et il préfère ça. C’est donc dehors. Le Guen et Houiller auraient-ils osé parler de Schalke et Benfica en ces termes ?

La boulette russe

Pour Marseille, c’est très différent. Ce n’est pas seulement le niveau des adversaires qui est en cause, c’est aussi le sien. Comme Lyon, donc. Oui, comme Lyon. Deschamps regrettera longtemps de ne pas s’être tenu au courant de la politique marseillaise des dix-sept dernières années. Il aurait compris que pour espérer gagner la Ligue des champions il fallait se débarrasser de ses meilleurs joueurs pour en prendre des moins bons. Mais juste des bien moins bons. Coïncidence ou pas, Gignac va découvrir la Ligue des champions. C’est ainsi que le Spartak Moscou redevient l’équipe qu’elle était en avril 1991, c’est moins vrai pour son adversaire de l’époque. Coller une taule au quatrième ne garantira qu’un titre de champion de France. Mais, on vous l’a déjà dit, les miracles n’arrivent qu’une fois et Gourcuff est parti.

Le troisième club français engagé tombe dans la poule marseillaise de l’année dernière. Jean Fernandez est au courant, il n’enverra personne superviser à l’étranger, il a déjà regardé la Coupe du monde. Mais Mourinho aussi, comme on vous l’expliquera demain. Du coup, Hengbart se matte déjà le best of Benzema et les perles d’Ibra. Quoi qu’il arrive, les Russes, c’est réglé. L’OM feindrait l’admiration s’il n’avait pas laissé quatre points à Auxerre en championnat l’an dernier.