Peut-on gagner deux millions par an et ne rien gagner du tout ? Pourtant on l’appelait le Petit Prince.
Si Bardet serait sans doute le meilleur dans un cyclisme sans dopage, Pinot lui serait à la même place. Nulle part.
C’était en 2012. Vélo magazine avait engagé la même voyante que tennis magazine. Ainsi, quand ce n’était pas Jalabert, le nouveau Hinault, c’était Leblanc ou Virenque. Quand Hinault n’a plus eu de successeur, sont venus les Moreau, Chavanel et Moncoutié, parfois même Casar, qui valait mieux que Jacky Durand. Et puis l’âge d’or a sonné sans prévenir. Voeckler 4e, Rolland 10e, c’était tellement beau que Jean-Christophe Péraud (9e) resta un simple médaillé olympique. Le troisième larron sera un jeune, et ce sera un FDJ n’en déplaise à Madiot. Thibaut Pinot était donc né avec la même 10e place que Rolland l’année précédente. Ça valait bien un site Internet qu’on a arrêté d’alimenter en 2019. On a quand même fait un best-of comme Enrico Macias.
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