Stade 2 : Le service des porcs

Ca devait bien finir par arriver, à force d’éviter le coiffeur Chamoulaud a fini par y aller de force. Il s’en sort bien, son fils aurait pu baiser sa femme puisque c’est pas sa mère comme Lionel nous l’expliquait dans son bouquin. Mais qui pouvait bien lui en vouloir à ce point ? Enquête.

Au début, tout le monde pensait au CIO, pour sa très belle présentation des JO les pieds à l’air, et pas toujours absolument propres mais plus que ses cheveux quand même. Mais ça collait pas, ses cheveux un peu quand même. Car depuis sa sortie de l’IUT de journalisme de Bordeaux, Lionel avait enchaîné les cent fautes. 6402 émissions référencées à l’INA et viré comme un malpropre. A croire qu’il ne l’est vraiment pas. C’est grâce à Alain Vernon que tout s’est finalement éclairé : « Notre hiérarchie est vieillissante, nos présentateurs sont vieux, notre façon de travailler est un peu vieillotte, tout est vieux, donc il faut changer. » Il sait de quoi il parle et pas seulement à cause de ses propres sujets : quand Chamou commençait  à la télé en Bourgogne en juin 1979 pour gérer la grève de la Savo et la sortie du bac philo, lui attendait septembre pour la reprise de l’US Normande.

Les bons cons font les bons amis

Alain est ravi du nom de sa remplaçante, ça fera plaisir à Marie-Christelle Maury qui contrairement à la rumeur ne sent donc pas le pâté : « C’est plutôt une bonne nouvelle. Ça fait une femme de plus au service des sports, et une femme d’expérience en plus. Céline Géraud, tout le monde l’aime bien, tout le monde l’apprécie. » Ca tombe bien, Géraud n’aime personne. D’ailleurs Alain Vernon l’aime tellement qu’il y va de son petit compliment salarial : « Au moment où France Télévisions affiche une rigueur jamais connue et que l’on nous demande de faire beaucoup d’efforts financiers, on peut se demander à quel salaire Céline va arriver. Même si elle consent de baisser son salaire par rapport à ce qu’elle gagnait sur l’ancienne chaîne Orange Sport, elle sera très certainement mieux payée que Lionel Chamoulaud. » Lionel était donc au Smic depuis 1981 et ce reportage sur Marc Pajot. Il ne restait qu’une question :  « Est-ce que Céline Géraud vient pour faire la même chose que Lionel c’est à dire du Denisot version sport – ce qui moi, et un certain nombre de journalistes ne nous intéresse pas – ou est-ce pour changer la philosophie de l’émission et y refaire plus de reportages, y diffuser plus d’images ? » On peut être rassuré, Celine Géraud n’est pas le genre à quitter le service des sports pour présenter l’Ile de la tentation. Maroto est toujours furieux qu’on n’ait pas pensé à lui. Mais régler le cas Chamou ne veut pas dire régler le cas Stade 2. Montel et Monfort n’acceptent pas si facilement de partager leur armoire avec n’importe quelle pute et Holtz va très certainement continuer avec ses vestes bleu ciel. Romera n’en pense rien, tant que Boyon continue, il continue.

Daegu 2011 : Marrie Myriam

Ce ne sont pas les pires championnats du monde depuis la création (1983 ans après JC), mais ce ne sont pas les meilleurs non plus.

C’est un peu comme Diagana. Il y a six mois, il faisait très peur. Désormais, on sursaute dès qu’il apparaît, mais pas davantage que lorsque Boyon déclame, sans notes, le bulletin de notes d’une athlète polonaise à l’université. Si Nikki Lauda et Yohan Diniz avaient la bonne idée d’aimer l’athlé, Wes Craven serait surement déjà en Corée. Mais le film d’horreur le plus réussi cette année est sans aucun doute celui de Ghani Yalouz, qui ne perd jamais une occasion de passer à la télé pour venir expliquer à Montel que l’athlétisme c’est un sport universel et que les journalistes français ne gagnent pas non plus à chaque fois le Pulitzer. Il a raison.

Aristophane Diagana

Myriam Soumaré ne peut pas courir toutes ses courses à fond, autant choisir de le faire en série quand les 5 premières places sont qualificatives et que la dernière qualifiée s’appelle Fukushima, « ce qui nous rappelle la folie des hommes« . C’est vrai que des Japonais qui font du sprint, ce n’est pas très responsable.  Ce fut un tremblement de terre lorsque Myriam fit en demi-finales 30 centièmes de plus que son temps du premier tour qui  lui aurait offert le 5ème temps des engagées en finale. Pour résumer, elle a merdé, même si Patrick Montel a réussi la prouesse de s’interroger sur la forme des Américaines et des Jamaïcaines sans prononcer une seule fois le mot dopage.

La transition vers le steeple est toute trouvée pour conter la fabuleuse histoire du fair-play à la Française. Quand Mekhissi comme d’habitude bien supérieur à Tahri est venu arracher le bronze, Montel n’a cessé de réclamer la disqualification du Kenyan car il se trouvait devant Mahiédine. Diagana est parvenu in extremis à lui expliquer que finir en tête ou deuxième d’une course n’est pas toujours éliminatoire. Si Mehdi Baala pouvait comprendre ça maintenant qu’il a compris qu’on pouvait être sympa et modeste en même temps. Il paraissait même presque sincère quand il a parlé de ses potes Mahiédine et Bob. En tout cas pour la première fois depuis ses quatre esquives de juillet si on parle Ultimate fighting et depuis 2003 si on parle de 1500m, l’ancien futur El Guerrouj a semblé facile quand il s’est agi d’enlever son survêtement. Et remonter tout le peloton pour passer en finale aussi. Borzakovskiy a du apprécier, Bernard Faure on ne sait pas trop.

Lavillénie 2011 : Mesnil montant

Jérôme Clavier l’avait prédit : « En passant 5,75m, je pense qu’à 90% c’est la médaille assurée. »

Renaud Lavillénie pourra aller voir Salim Sdiri tant qu’il veut, ça ne l’aidera pas à aller plus haut. L’homme qui a plus de javelots dans le foie que de titres mondiaux a vu comme tout le monde : à 5,65, 5,75, et 5,85 le futur champion du monde saute 6 mètres du premier coup. A 5,90, il saute aussi du premier coup mais 5,50 cette fois. La suite est cousue de fil blanc : un Polonais passe, puis un Cubain, puis Montel n’a plus le cœur à parler de Quinon et Renaud prend un coup dans les clarinettes.

En revanche, Montel parle de la statue qui attend le Cubain à La Havane, normal pour un gars qui améliore son record de 15cm à son troisième essai, le jour d’une finale mondiale. L’adrénaline ou le stress, il fallait choisir, Renaud a choisi. Les perches deviennent trop lourdes, il n’arrive même plus à taper dans ses mains pour le public, il attrape les barres en retombant lors du dernier essai, non sans sauter un mètre au-dessus puisqu’il est quand même le meilleur et de loin.

Couler deux bronzes

Mesnil, lui, avait bien essayé de toucher les barres, mais la gueule dans le sautoir on est toujours un peu court. Il pourra toujours se toucher le barreau en rentrant à la maison ou en courant à poil dans les rues de Paris, mais cette fois pas sûr qu’on le paye pour ça. Tant pis, ça a laissé le temps à Boyon de causer US Open avec Bubka. Oui, Jérôme Clavier a eu un autographe.

Lavillénie éliminé, Montel est réconcilié avec la perche, qui n’est plus en sommeil, contrairement à lui puisqu’il n’y a plus de Français. D’habitude les Slovènes c’est que pour Boyon. Une finale mondiale à 5,85m, ça valait effectivement le coup de chapeau de Monfort, ravi de réunir un champion d’Europe par équipes, sans équipe, en salle et en extérieur, et un Polonais inconnu avec un drapeau sur le dos. Lequel a eu droit à un sujet sur sa passion pour la moto ? Cocorico.

Pendant ce temps-là, Montel fait tout pour convaincre les dépressifs, les insomniaques, les chômeurs longue durée et les autistes de le retrouver à 3h du matin pour voir les séries et entendre Faure.

L’Edito : Tu te fous de la gueule Drummond ?

A force de jouer au con, on finit par lui ressembler.

Le nouvel amant platonique de Patrick Montel, Christophe Lemaitre, était bien au rendez-vous hier de la finale du 100m des Mondiaux. Comme d’hab, il y avait un couloir aménagé pour les gamins avec un très léger défaut de langage, 3m de cheveux en suspension, une belle allure d’Asperger. Ça ne pouvait pas être Boyon, il venait de donner le point culminant de la Belgique en direct de la tribune de presse. D’habitude, une fois ses deux-trois phrases dictées façon débile profond, la nouvelle star des lignes droites enquille sa course en moins de 10 secondes. Mais là, il a poussé son personnage de retardé au bout, en arrivant une bonne minute après Collins, troisième d’une course que Totophe devait évidemment remporter. Ça s’appelle courir comme s’il avait un ssfeux ssur la langue. Montel promet qu’on ne l’y reprendra plus, on peut lui faire confiance, il avait fait la même promesse pour Christine Arron.

Usain du nez

Pourtant, vers 11h40, à l’issue de la demi-finale, Christophe avait oublié quelques instants ses manies de triso spontané pour menacer Monfort s’il le gardait trop longtemps. Ça n’a pas suffi pour gagner sa place chez les Enfoirés, mais le 200 c’est pour bientôt. L’autre phénomène de foire s’est distingué lui aussi. Vous savez le mec qui s’entraîne avec huit des quinze derniers champions suspendus pour dopage. Le mec qui passe sa vie à crâner, enfin à respecter comme dit Montel. Ben oui, pointer du doigt ses adversaires en leur promettant la défaite avant d’utiliser un rasoir imaginaire, ça s’appelle le respect. Tenter 9 »40 en volant le départ c’est de la modestie. Ne plus vouloir s’exprimer une fois qu’on s’est vautré, ça s’appelle l’humilité, pardon l’humiliation. Cette fois Bolt aurait pu se montrer lui-même du doigt car le starter coréen a fini par lui demander de sortir. Comme disait Diagana, le haut-niveau c’est être présent dans les grands rendez-vous. Il n’y avait ni Gay, ni Powell, ni Bolt, ni Lemaitre et on a enfin pu voir de l’athlétisme humain même si c’est Blake qui a gagné. Vous savez le mec qui s’entraîne avec huit des quinze derniers coureurs suspendus pour dopage.

A force de jouer au con, on finit par lui ressembler.

Stade 2 : Le Glou des autres

Familles recomposées, c’est pas gagné : Chamoulaud le sait, expliquer que piquer dans la caisse ce n’est pas respectueux de la vie en communauté c’est aussi compliqué avec son beau-fils qu’avec Monfort.

Le public a disparu, les jingles criards aussi. Aujourd’hui, Stade 2, c’est du reportage, de l’image, moins de bling bling et davantage de Romera, président de la société des journalistes. Le coup de pinceau est avant tout moral : Nelson est toujours là. Mais il ne parle plus de ses riches amis nucléaires, juste des questions web, d’internautes et de Lille peut-il être champion de France. Quand on est un vrai patriarche, on manie le compliment aussi bien qu’on évite le coiffeur. Chamoulaud a tout compris, pour la paix des ménages un duplex avec Peyron en vacances au large de la Catalogne est parfois un compromis nécessaire. Godard et Boyon sont aussi au large, mais chaque chose en son temps.

Du Boyon plein les fouilles

Du reportage, ils en voulaient, ils en ont eu. Ouvrir sur Thomas Bouhail confirme la tendance que le public en plateau n’est plus le bienvenu. Stade 2 revient aux sources, 32 minutes d’interview rugby juste à attendre que Saint-André daigne enfin féliciter son frère, c’est le service minimum et peut-être qu’un jour les gens connaîtront même la ProD2. Lartaud a pu acquiescer, ça prouve qu’à 18 ans on peut avoir vu le LOU. Le fantôme de Salviac, lui, a versé une larme. L’absence de danseuses en string et la présence d’une enquête sur la communication des sportifs sur Internet, avec Chabal qui tente de faire une phrase, c’est remuer le pathos dans la plaie.

Au moins, Karembeu n’est plus là toutes les semaines. Insipide, finalement, c’est un compliment.

L’Edito : Un Boyon et des abbats

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Les JO de biathlon sont terminés. On attend avec impatience les JO de ski alpin.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Quand il s’agit de Grégory Coupet, c’est que le mal est déjà fait depuis longtemps. On ne sait pas ce que va devenir le PSG, Kombouaré a « quand même vu un très bon match ». Le pire est à venir, Makélélé a annoncé sa retraite pour juin.

Quand il s’agit de Roy Contout qui joue en face, c’est un autre problème mais c’est sûr, ça va venir pour le grand Lille et son grand Rami. Claude Puel, lui, revient dans la course au titre et ça le rend tout Blanc : « On pourrait même dépasser les Bordelais s’ils continuent à ne pas jouer. »

Masnada, nada mas

Un seul être vous manque : quand on n’a pas de Grange, on reste sur la paille. Julien Lizeroux commence à réaliser, le manteau France Télévisions de Deneriaz est trop grand pour lui, le sport de haut niveau est cruel et les podiums en Coupe du monde n’ont jamais amusé ni Chenal, ni Crétier. Et d’ailleurs, pourquoi c’est toujours Bruno Mingeon qui parle du bob à quatre ?

Domenech à Stade 2, Roch Voisine et Thierry Adam au hockey, Boyon restera donc à jamais incompris. Combien de temps devra-t-il rester à l’antenne avec une moumoute sur la langue et une prognatie proéminente ? Il faut être le meilleur et pouvoir apprendre à Godard qui a fait quoi aux Europe junior 1976. Boyon fait encore mieux, il reconnaît tout le monde encore aujourd’hui sans même lire les dossiers de presse et regarder Eurosport.

Comment être certain qu’on est une femme quand les rapports de séduction se limitent à minuit-quatre heures pendant les épreuves de luge ? Il faut oser filer son casque à Xavier Delerue, il n’y aura pas d’augmentation pour autant mais rien de personnel, c’est juste physique. Guilbaut Colas, lui, n’avait pas trop envie de s’arrêter.

Sinon, Chambéry a autant les boules que Boul, il y a forcément un rapport.

Mondiaux : Faure âge en eaux profondes

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Patrick Montel a tellement aimé la performance de Philippe Delerm à Pékin, qu’il a pris Boyon pour occuper le siège en trop. A quand le commentaire à dix abbeba ?

Si Bilalian ne veut pas lui faire présenter Stade 2, Stade 2 viendra à lui. Berlin 2009, Patrick Montel a débuté son terrible dessein, rassembler toute l’équipe des sports de France télévisions dans sa cabine de commentateur. Après avoir débauché les reporters de seconde zone qui n’auront jamais droit à la cabine, la première grosse victime est Alexandre Boyon. A force de l’entendre se vanter de savoir qu’Allen Johnson avait été aligné sur 4×400 à Athènes ou de reconnaître Juantorena avec 30 ans de plus, Montel s’est dit qu’il pouvait bien venir parler de ce qui n’intéresse personne. L’heptathlon, les lancers et un peu du reste des concours quand les types sont pas connus. Une fois Tamgho éliminé, Alex le nageur a tout loisir de commenter les sauts enregistrés de Nelson Evora. En plus, on peut le bizuter jusqu’à le faire chialer.

Oh pas de télé Thomson

A part ça, Patrick a récupéré sa bouillotte et Diagana a le droit d’en placer une de temps en temps quand le patron décide qu’il peut apporter un oeil intéressant, mais jamais sur les haies, ça serait trop facile. Du coup, Montel peut se lâcher avec la certitude de ne pas être contredit. Il ressort les classiques : Jamaïque, Ethiopie, Kenya. On n’a pas la télé, on court sur les hauts plateaux et surtout on a les mêmes parents puisque l’on est tous frères. Bob et Mahiedine ne l’étaient pas depuis six mois, il le seront probablement l’année prochaine aux Europe de Barcelone grâce à l’indispensable Nelson Monfort, qui a découvert que la zone mixte ne signifiait pas que l’on pouvait mélanger les hommes et les femmes. Nelson aime les petites Ethiopiennes et n’hésite jamais à associer Montel à sa passion, les nuits n’en seront que plus animées. Personne ne reprochera à Patrick d’avoir dit « fureur » pour vendre des tee-shirts allemands, par contre les spectateurs les plus tendus pourront se plaindre de Déborah la guide, aussi sexuelle que la moustache de Jean-Pierre Durand, le photographe pote de Montel de passage dans la fameuse cabine.

Décastar ou Fréquenstar ?

Si démagogie a un sens, il ne s’applique pas à Patrick et ses autres potes, ceux de Facebook, persuadés qu’ils auront des places gratuites pour le prochain Sotteville-lès-Rouen. Il n’y ajoute pas le foutage de gueule quand il propose aux téléspectateurs plus mauvais les uns que les autres de prendre sa place, pour finir sur un gros plan de Diagana à deux doigts de l’apoplexie. Montel est encore là pour un long moment et heureusement car sa naïveté sincère nous manquerait. Quand Bolt méprise et humilie ses adversaires, ce n’est pas de l’arrogance, quand Tamgho crâne entre deux sauts mordus, ce n’est pas un frimeur et quand Fraser égale Christine Arron avec un appareil dentaire, c’est une grande championne. On ne lui en veut pas, c’est le meilleur même s’il appelle William Motti « Bill » et qu’il l’expédie en 1’30 après un mot sur l’athlétisme est-allemand et Talence. Bilou est dans la place.

Pendant ce temps-là, Tahri a montré qu’un champion doit battre son record en finale. Si son pote Baala a compris la leçon de Jean-Mi, il sera au pire deuxième, mais cette fois ce sera sans Hicham.