France-Angleterre : Un maigre Buttin

Thierry Dusautoir devrait bientôt reprendre son rôle de sélectionneur.

William Servat, Julien Bonnaire, Lionel Nallet et Julien Dupuy ne l’avaient pas invité à leur jubilé, dimanche, et pour un peu son intrusion serait passée inaperçue. La fiche technique est pourtant formelle : Maxime Mermoz a bien remplacé Vincent Clerc à la 36e minute. C’est sa grand-mère qui a dû être contente.

Celle de Wesley Fofana aussi, mais pour d’autres raisons. Le petit a marqué contre le XV de l’arrose son quatrième essai en quatre matches. Promis, il essaiera aussi de faire des passes la prochaine fois.

L’indulgence Ouedraogo

Mais ne soyons pas trop dur avec ce XV de France encore en rodage. Les deux-tiers de l’équipe ne jouent ensemble que depuis quatre ans. Comment voulez-vous qu’elle trouve des automatismes dans ses lancements avec aussi peu de vécu ?

Contre les athlètes écossais, nos Bleus ont d’abord appris l’endurance. Puis la conservation du ballon contre l’Irlande et les coups de pied de plus dix mètres contre l’Angleterre. A Cardiff le week-end prochain, Philippe Saint-André leur montrera peut-être comment taper un drop. Les placages attendront la tournée d’été. Chaque chose en temps.

Fritz au four

Le moustachu sans moustache est toujours aussi sympathique avec les journalistes et c’est surtout ça qui compte. Pour leur faire plaisir, il a même été jusqu’à reconnaître ce lundi qu’il lui avait fallu un mois et demi pour se rendre compte que certains de ses joueurs n’avaient pas le niveau international. Patience, le jour viendra peut-être où il offrira à Rougerie la même sortie grandiose qu’à Lionel Nallet.

C’est à se demander ce qui est le plus inquiétant aujourd’hui. Que Clément Poitrenaud soit le meilleur arrière depuis deux matches ? Que les Anglais sachent jouer au rugby quand ils ne finissent pas leurs concours de lancers de nains à cinq du mat’ ? Que même Rhys Priestland est meilleur que Trinh-Duc au pied ? Ou que sept millions d’imbéciles continuent à regarder de telles daubes chaque week-end ?

Pendant ce temps-là, Yachvili se demande quelle excuse il va bien pouvoir trouver cette fois pour retourner sauver Biarritz.

Ecosse-France : Poitrenaud faut

Que mangera Maxime Médard en famille dimanche ?

C’est un phénomène étrange, qu’on avait déjà semblé voir contre les Tonga en Coupe du monde. A chaque fois que le XV de France est sur un terrain, son adversaire hausse tellement son niveau de jeu qu’il lui est impossible d’en développer. Contre l’Italie, déjà, nos Bleus n’avaient pas le touché le  ballon pendant une demi-heure. Mais Saint-André, lucide, avait clairement identifié les lacunes de son équipe : « On a pu voir chez les Italiens la marque de leur nouvel entraîneur français. » On l’a un peu moins vue ce week-end en Irlande.

Pareil contre l’Ecosse. Pour éviter d’en perdre, la France n’a pas gardé le ballon. Il faut dire que les Ecossais, éliminés au premier tour de la Coupe du monde, sont devenus la référence internationale en quelques mois à peine. Saint-André : « S’il sont capables de tenir comme ça durant 80 minutes, ils vont être champions du monde. » Ne les confondez surtout pas avec ce vulgaire XV du Chardon qui avait déjà perdu contre l’Angleterre et le pays de Galles. Non, celui que Picamoles et Swarzeski ont regardé joué dimanche était sur une autre planète physiquement. « On va peut-être d’abord chercher des athlètes et ensuite leur apprendre à jouer au rugby. » Dommage que Dwain Chambers soit Anglais.

L’infériorité physique des Français n’a absolument rien à voir avec la moyenne d’âge d’un groupe qui regardera la prochaine Coupe du monde devant la télé. La preuve : Trinh-Duc n’a pas 26 ans et il a réussi à être un peu plus mauvais que Rougerie à Murrayfield. C’est fort. Médard ne craint plus les placages depuis qu’il suit le même régime que Poux et Clerc sait qu’il n’a plus le droit de marquer un essai s’il veut continuer à être appelé chez les Bleus. Il a toujours le droit de faire des placages, mais c’est un geste devenu tellement accessoire dans le rugby moderne que les Français ont commencé à s’en passer contre l’Ecosse. Prudence tout de même : si l’Irlande est capable de courir pendant 80 minutes sans faire tomber un ballon, ils seront certainement champions du monde en 2015.

H-Cup : les fils à Jo Maso

Le RC Doumiac jouera-t-il un jour un quart de finale de Coupe d’Europe en Espagne ?

La branlée australienne de l’automne n’était donc qu’un accident. Et nous qui osions railler, il y a deux jours encore, le « Maso schisme » du rugby français. Tout le monde fait des erreurs. Damien Traille en sait quelque chose.

La dernière journée de poules de la Coupe Heineken a réveillé nos coqs : quatre clubs français verront les quarts de finale. Rien que ça. Le public espagnol va se régaler. Ceux qui voudraient comprendre pourquoi nos fleurons du Sud Ouest sont obligés de délocaliser leurs matches dans un pays du Tiers-Monde peuvent aller voir Le Fils à Jo. Les autres se féliciteront avec nous et l’AFP de l’embellie du rugby tricolore. Vivement la Coupe du monde que ces tarlouzes d’All Blacks voient de quelle table en bois Mathieu Bastareaud peut se chauffer.

Paume Fritz

Ceux qui auraient voulu faire passer pour une gentille foire d’empoigne cette compétition sponsorisée par le premier brasseur de Hollande, grand pays de hockey sur gazon féminin, en sont pour leurs bières au frais. Prendre la moitié des équipes du Top 14 et toutes les franchises galloises ne fait pas forcément de vous un rassemblement régional. La preuve, ces deux Biarritz-Toulouse et Perpignan-Toulon font déjà saliver dans toutes les chaumières écossaises.

Et que dire du prestigieux Challenge européen et de ces Stade Français-Montpellier et La Rochelle-Clermont qui nous changeront un peu de la monotonie du Top 14 ? Espérons seulement qu’une telle réussite continentale ne tire pas trop sur la corde de nos internationaux avant le Tournoi des Six Nations. En rugby peut-être plus qu’ailleurs, on ne peut pas courir deux Lièvremont à la fois.

Pendant ce temps-là, Florian Fritz a prouvé aux supporters des Wasps qu’il savait quand même bien faire quelque chose de ses mains.

VI Nations, Galles-France : Shane on you

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Si le rugby se jouait sur 90 minutes, le Pays de Galles serait toujours en course pour le Grand Chelem. Heureusement pour la France, un match ne dure que 40 minutes.

De notre ancien envoyé spécial à Cwmbran

Les chandelles de Trinh-Duc ont dissipé vendredi soir les derniers nuages qui flottaient encore au-dessus de l’équipe de France. Trois matches, trois victoires, sans même jouer l’Italie : l’horizon est aussi dégagé que les tempes de Michalak. Et Dieu sait où la série des nouveaux Invincibles va bien se terminer.

Le Vestiaire avait sûrement eu tort de jouer la prudence après le jubilé d’O’Gara, quand tous ses confrères et sœurs louaient en chœur la maestria de la doublette Parra-Trinh-Duc. Les tôliers tricolores ont tant pesé sur la nuit galloise qu’il a fallu que le plus jeune des deux sorte pour que la France marque ses premiers points de la deuxième mi-temps. C’est ça aussi les grands joueurs, savoir s’effacer au service du collectif. Jauzion a oublié que ça ne le poussait pas forcément à se cacher derrière Bastareaud.

Que du Bonnaire

A 30 ou 40 minutes près, les Bleus ont donc rendu une copie parfaite à Cardiff. Ils ont su mettre de côté leur suffisance habituelle et matérialisé avec brio le discours du trio fédéral : mouvement, soutien, initiative. A quelques semaines du Bac blanc, Palisson se demande encore ce que toutes ces abstractions veulent bien dire.

Notre ancien chroniqueur Peyo Greenslip aurait presque avalé sa trousse à pharmacie si Lièvremont n’avait pas eu l’excellente intuition de titulariser Lee Byrne à l’arrière. Ses joueurs ont montré à la face du monde du rugby qu’on pouvait marquer deux essais sans rentrer une seule fois dans les 22 adverses. Pas mal pour une équipe qui a joué 80 minutes sans trois-quarts (Dernière minute : les caméras de surveillance du Millennium montrent que Malzieu était bien dans le stade entre 21 et 23h).

Pendant ce temps-là, on ne s’embête plus à défendre dans le Super 14. Ca fait moins mal aux épaules.

Coupe d’Europe : Martyn à la page

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Le bras de fer ? L’applaudimètre ? Une série de pintes cul sec ? L’IRB ne sait pas encore très bien par quoi remplacer les penalties.

De notre envoyé spécial à l’Arms Park

Il aura donc phallus une séance de tirs au but pour que le rugby réalise enfin qu’il glissait dangereusement sur la pente footballistique. L’Europe ovale s’est émue d’une voix, d’une seule, de la dureté de l’exercice, arbitraire, injuste et si contraire à des valeurs pourtant diluées dans l’avènement du professionnalisme. La séance a même fait oublier à tout le monde, dimanche, les sifflets du public gallois à l’encontre des tireurs de Leicester. Ce serait donc ça, le vrai rugby.

Et les matches joués le vendredi soir pour Bilalian ? Et Rose de Castille ? Et l’Angleterre, pas sûre de pouvoir financer ses JO, qui veut souffler au Japon la Coupe du monde 2015 pour remplir Old Trafford pendant l’été ? Et Boudjellal ? Et Lorenzetti ? Et les piges de six mois à 700.000 € sans jouer ? Même Beckham a marqué à Milan. Heureusement, Abribus Chabal est encore capable de se battre pour une gonzesse et Olivier Azam compense ses simulations par de bonnes vieilles fourchettes.

Kaiser chaussé

Mais bon, c’est quand même dommage que ça soit Martyn Williams qui ramasse. Ca serait tombé sur un autre roux, on s’en serait autant foutu que de la Challenge Cup. Le Gallois lui-même avait oublié son tir brossé, huit heures après, dans les sous-sols de St Mary Street : « C’aurait été encore plus douloureux de rater un placage amenant l’essai de la défaite […] Il vaut mieux que ça arrive à moi qu’à un gamin de 20 ans. J’ai au moins gagné ma place dans les livres d’Histoire. » Et ça, ça vaut toutes les autobiographies du monde et du Monmouthshire.

Et si, après tout, ce n’était pas plus cruel de faire tirer à un flanker une pénalité aux 22 que de demander à Anelka et Trezeguet de cadrer un péno ? Le coeur brisé dans la zone mixte du Millennium, Benjamin Kaiser évoquait à notre spécialiste rugby, après le match, la possibilité de continuer à jouer jusqu’à ce que la première équipe marque. Qu’en pensent Bilalian et le kiné de l’équipe de France ?

Il y en aura de toute façon toujours pour trouver le ‘Golden Point’ trop footballistique, cruel et aléatoire, comme ces tirs au but pourtant aussi agréables à suivre que les hymnes de Catherine Jenkins. Comme la grippe porcine, aucun lien, ils ont surtout fait beaucoup de bruit pour rien : Béziers avait marqué l’Histoire bien avant Martyn, en 1984. Qui sait ce que Pierre Camou sera devenu dans 25 ans ?

Pendant ce temps-là, la LNR, l’annuaire du 38 et Morgan Parra n’ont jamais eu le numéro de Jean-Pierre Lux.

Coupe d’Europe : How to lose

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Enfin rentré de Cardiff par Eurolines, notre spécialiste de rugby à XIII offre une séance de rattrapage à ceux qui n’auraient pas bien suivi son direct. Et si Toulouse ne devait pas son élimination qu’à l’arbitre ?

Il y a derrière chaque Toulousain un joueur de rugby qui sommeille et Michalak a montré à Cardiff que la réciproque était parfois vraie. Comme lui, la moitié du Stade est tombée samedi dans les grandes langueurs, assommée, sûrement, par les rigueurs de la canicule galloise. Amorphe, sans imagination ni Garbajosa, Toulouse a conclu avec éclat la belle saison internationale du rugby français. Et une fois de plus, Le Vestiaire n’avait rien vu venir.

Il n’y a pourtant pas lieu de s’inquiéter : la France, pour la deuxième fois en trois ans, ne doit après tout qu’à un mauvais concours de circonstances de n’avoir envoyé aucun de ses représentants en demi-finale. L’Angleterre elle-même n’aurait pas fait beaucoup mieux si Leicester n’était pas sortie Dupuy et Bourgoin peut encore rejoindre Colomiers et Clermont au Panthéon de la Parker Pen Challenge Cup.

Le Vestiaire ne peut pas non plus se permettre de juger sur un seul non match l’étendue du chaos dans lequel la discipline est plongée en France depuis la Coupe du monde. Comme le petit prince du raille, FM82, le confiait à notre envoyé spécial au Millennium Stadium, « ça se joue souvent sur des détails à ce niveau ». Pensait-il à son drop raté ou à l’entrée en jeu de Skrela ?

All Blacks or White

Novès, lui, a eu le temps de refaire toute la généalogie de l’arbitre. Non seulement sa femme est Galloise, mais trois de ses ascendants directs seraient tombés sous les flèches françaises à Azincourt. Comment a-t-on pu le laisser officier ? L’essai de Dusautoir était sûrement aussi valable que le sourire de Baudou méprisant, mais les erreurs d’arbitrage sont vieilles comme Pelous, n’en déplaise à nos lecteurs béarnais.

Pénalisée à outrance ou pas, Toulouse aurait dû gagner de 20 points ce match contre une équipe sans génie. Elle n’a pas été capable d’enchaîner trois passes sans faire tomber un ballon et pointer les lacunes de Chris White ne fait finalement qu’éviter les questions qui se posent après un tel échec : est-ce uniquement parce qu’il évolue dans un championnat sans enjeu que le Munster se maintient au plus haut niveau ? Que vaut la coupe d’un brasseur hollandais face à l’histoire de Charles Brennus ? Gareth Thomas est-il gay ?

Fabien Galthié avait descendu deux cartons de Heineken avant de pouvoir y répondre. Et pendant ce temps-là, malgré deux joueurs en moins, Toulouse réécrivait l’histoire de la deuxième division britannique.

Cardiff-Toulouse :
En direct du Millennium Stadium

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De notre envoyé spécial permanent au Millennium Stadium de Cardiff

Marque au Polos

L’intendant des Cardiff Blues est aussi bon que celui des Blackburn Rovers, rappelez vous. Quelques nouveaux joueurs toulousains ont fait leur apparition sur la feuille de match officielle donnée aux médias avant le quart de finale de H-Cup : Maxime Medrad, Shaun Soderby, Thierry Dusautior, Fabien Polos et Clément Paitrenaud. Fred Michalak y est aussi, mais ce n’est pas une erreur.

Sans toit ni loi

Autre surprise : le toit du stade, que les deux entraîneurs avaient décidé de fermer hier à l’issue du dernier entraînement, est finalement ouvert. Il faut dire qu’il n’a pas fait aussi chaud à Cardiff (13°C) depuis l’été 1973.

A moitié vide

Il n’y a bien qu’une techno dégueulasse qu’on entend pour l’instant. Ca fait quand même vide 30.000 pèlerins dans un stade de 73.500 places.

Strike

Fabien Galthié a sûrement profité de sa soirée du vendredi pour aller jouer au bowling. Il aurait par contre pu changer ses chaussures.

Rebelote ?

Si les Blues gagnent le match, ce qui n’est pas impossible avec Michalak à l’ouverture à Toulouse, les Blues joueront à nouveau au Millennium leur demi-finale. Les Ospreys, en cas de miracle demain face au Munster, ont annoncé vouloir en faire de même.

Tirez les premiers (3-0)

Trois premiers points pour les Blues. Pénalité de l’arrière néo-zéalandais Ben Blair, qui porte son total à 83 cette saison dans la compétition.

Egalisation (3-3)

Michalak remet les deux équipes à égalité, mais on a surtout apprécié le début de baston entre Kelleher et Martyn Williams.

Temps fort toulousain

Beau mouvement des joueurs de Guy Novès. Un placage destructeur de Dusautoir leur permet de récupérer le ballon sur un renvoi aux 22, mais Servat échoue à quelques centimètres de l’en-but.

Essai?

Kelleher part au ras de la mêlée. Il n’est pas loin d’aplatir. Arbitrage vidéo.

Pas essai

On ne voit rien sur la vidéo et malgré une musique au suspense insoutenable l’arbitre Chris White ne valide pas l’essai. Ca a au moins le mérite de réveiller les supporters gallois.

Un manque de Blair

Blair rate sa deuxième pénalité de l’aprem. Et s’il était encore plus mauvais que Michalak ?

Cardiff reprend la main

Cette fois, ça passe. Le Néo Zélandais du pauvre redonne l’avantage aux Blues. C’est pas vraiment mérité.

MI-TEMPS : 6-3

A part les chaussures jaunes de Clerc et Heymans, on n’a pas vu grand-chose dans cette première mi-temps. Dominateurs, les Toulousains se sont heurtés à la défense galloise et aux lacunes de son pack. Une certitude : la France aura encore pour au moins 40 minutes un représentant en Coupe d’Europe.

Fête du bruit

Record d’affluence pour un match d’un club gallois : 36.728 spectateurs. Ils sont cachés où ?

Le petit rince

Inspiration de génie de Michalak : son drop ne passe qu’à quelques mètres des poteaux. Tout Cardiff a tremblé.

Cardiff engrange (9-3)

Ben Blair profite d’une nouvelle pénalité pour donner 6 points d’avance à son équipe. La sortie de Michalak, remplacé par Skrela, permettre-t-elle à Toulouse de marquer ?

Toulouse respire encore (9-6)

David Skrela permet à Toulouse, qui avait frôlé le pire sur un drop de Blair repoussé par le poteau, de rester dans le match. L’entrée de Nyanga a fait du bien. Celle de la jambe gauche de Poitrenaud ne devrait pas changer le sort du match.

Ca sent mauvais

Désolé pour le manque de mises à jour, mais je m’étais endormi sur mon clavier. On joue toujours, ici. Enfin, on essaie. Plus que 5 minutes et Toulouse manque toujours autant d’inspiration.

C’EST FINI (9-3)

La belle saison du rugby français se poursuit avec l’élimination de son dernier représentant en Coupe d’Europe. Et cette fois, Marc Lièvremont n’y est pour rien. On va maintenant se faire les perdants : à retrouver demain sur Le Vestiaire.

L’actu du mardi 7 avril

SCOOP TOUJOURS (2)

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On n’arrête plus les Dessous du Sport, toujours à l’affût du scoop. Après avoir annoncé en exclusivité que Zizou ne jouera pas dans Plus Belle la Vie, notre con frère annonce cette fois que l’Australien Mark Webber « aurait pu gagner le Grand Prix » de Malaisie. Allons encore plus loin dans les révélations : Rosberg, Heidfeld, Massa, Raikkonen, Glock, Trullli, Buemi, Fisichella, Barrichello, Kubica, Kovalainen, Alonso, Piquet et Bourdais auraient pu gagner aussi.

PILE ET FACE

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Voilà ce que s’est pris dans la tête l’arbitre du match de deuxième division anglaise entre Cardiff et Swansea (2-2) ce week-end. Puisque la Livre Sterling ne vaut plus grand-chose (1,10 €) en ces temps de crise, un supporter des Bluebirds, le club de la capitale galloise, a préféré s’en débarasser sur le corps arbitral. Et il sait sacrément bien viser. Le derby du sud du Pays de Galles, une des dernières poches du hooliganisme britannique, est tout de même allé à son terme, mais l’auteur des faits, appelé à répondre de son acte devant la justice, risque de prendre bien plus cher que la valeur de son projectile.

RAMOS A LA CASA

La vidéo aidera sûrement nos lecteurs à comprendre l’enfer vécu au quotidien par les journalistes du Vestiaire à leur arrivée à la rédaction. Et pendant que toutes les prépubères de Madrid se disputent Sergio Ramos, celles qui ont déjà un footeux à la maison font ce qu’elles peuvent pour s’occuper : Victoria Beckham prêtera sa voix à un personnage de Bob l’éponge et Coleen Rooney va aux courses. La maternité lui donne des couleurs.

BRUNO TORRES

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SA transformé

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Le XV gallois angoisse tellement avant son déplacement en France qu’il a préparé le match avec le plus grand sérieux : dans les bars de Cardiff. Gavin Henson et cinq de ses coéquipiers en ont retourné plusieurs au lendemain de leur victoire sur l’Angleterre. Le bad boy du rugby gallois s’est publiquement excusé, mais Madame, la chanteuse Charlotte Church, l’a privé de sortie jusqu’à la fin du Tournoi. Pendant ce temps-là, tout le pays se demande quel sponsor ornera vendredi le maillot rouge à la place de ‘BRAINS’, la bière nationale galloise, interdite de publicité dans les stades français. Notre envoyé spécial est prêt à parier une tournée de SA, la meilleure d’entre toutes, qu’on verra quelque chose de ce genre : ‘TRY – ESSAI’.

Les Pom-pom de discorde

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D’aucuns auraient pu croire que la course automobile ou l’équitation pointaient, comme la poitrine de Tatiana, en tête des sports féminins les plus à risque. Une étude américaine a pourtant montré que le cheerleading était de loin le plus sujet aux traumatismes en tous genres, et ce à la fin d’une année 2008 qui fera date dans le milieu. Le Vestiaire en a exploré les dessous les plus vicieux et mis le nez dans plusieurs affaires peu reluisantes : six pom-pom girls ont ainsi kidnappé et tabassé une de leurs copines, une autre a fusillé la mascotte d’une équipe adverse quand les plus sages se contentent de vendre de la drogue ou de poser presque nues ici ou . Et là aussi.

Souffrir en silence

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Une saison de merde, un stade trop grand et Didier Digard n’avaient pas suffi à les faire taire. Il a en plus fallu leur écrire un courrier. Les supporters de Middlesbrough ont été invités par leur club à rester assis pendant les matches et à faire un peu de moins bruit. Ca gène sûrement les voisins. Ce sont en fait les abonnés de la tribune populaire qui sont surtout visés par la missive, dont la signataire, Sue Watson, responsable de la sécurité, s’est attirée la sympathie des internautes : plusieurs sites et forums demandent sa démission. Elle pourra toujours postuler au Stade Louis II.

VIDEOS ET DES BAS : Grange retourne au charbon

Vous y avez échappé : Pourquoi on ne voit jamais ça en Ligue Magnus ? ; Peter en remet une Crouch ; Player vs Referee ; Player vs Referee II, la revanche.

LA FAUTE AU FINISH : Armstrong chargé comme un boeuf

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Vous y avez échappé : On n’est pas bien en famille ? ; La sélection de Maradona prend du relief ; Manaudou se laisse aller.

Coupe d’Europe : Sella misère

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Dan Carter était venu en France pour jouer la Coupe d’Europe. Comme l’encadrement catalan, il aurait peut-être mieux fait d’y réfléchir à deux fois : Michalak, Lee Byrne et les clubs français avaient déjà la tête aux VI Nations le week-end dernier.

De notre envoyé spécial permanent à Llanddewi Brefi

Peyo Greenslip en serait presque sorti de sa retraite pyrénéenne : pour la première fois de l’ère Laborie, la France pourrait ne pas être représentée en quarts de finale de la Coupe d’Europe. Le service des sports de L’Indépendant et les banquiers clermontois ont beau avoir sorti l’étable de calcul, il faut parfois se rendre à l’évidence : les clubs français ne sont plus au niveau. Il ne manquerait plus que Toulouse se prenne une bonne Bath ce week-end pour que la Hache-Cup 2009 se termine en carnage. Ca ferait quand même tâche au pays du handball.

Une fois de plus, la France de l’Ovalie fait comme si elle n’avait rien vu venir. Comme si depuis deux saisons déjà elle n’avait pas été numériquement dépassée par l’Angleterre dans le dernier huit, comme si Pelous et Yachvili pouvaient encore courir et que Le Vestiaire n’avait pas prévenu ses lecteurs en plein coeur de l’automne. Notre spécialiste rugby, en tout cas, est pour une fois d’accord avec Marc Lièvremont : « Tout le monde sait que le niveau du Top 14 n’est pas bon. » Et ça ne vaut pas que pour son frère.

Rythme and Blues

L’argument physique ne tient pas plus debout que Mignoni derrière sa mêlée. Combien de matches ont joué Guazzini et Toulouse entre le Boxing Day et le nouvel an ? Comme les sculptures de Jean-Pierre Rives, le syndrome est surtout culturel : l’arrogance française a toujours fait passer le Brennus avant la H-Cup. « La France se croit au-dessus des autres nations européennes. Gagner le championnat est la récompense suprême, le fruit d’une longue saison face aux meilleures équipes du monde. La Coupe d’Europe n’y est que secondaire », confiait récemment l’ancien toulousain Gareth Thomas à l’envoyé spécial permanent du Vestiaire.

Ses Blues de Cardiff, à l’image des autres franchises celtes, ont abordé cette année la compétition avec une approche antagonique. La Magners League a tellement d’enjeu qu’ils y font jouer leur ‘Academy’ tous les week-ends, ça fait plaisir aux gamins. Avant-dernière de son championnat, derrière Glasgow et Edimbourg, quand même, Cardiff est la seule équipe à avoir gagné tous ses matches de Heineken, même à quatorze pendant 50 minutes contre Gloucester. « Les clubs gallois ont maintenant fait leur retard sur leurs homologues français », nous assurait Alfie. Ils ont même réussi à leur refiler Popham. Et pourquoi pas Justin Marshall ?

Pendant ce temps-là, Lièvremont fait parler la logique du terrain. François Trinh-Duc n’a jamais aussi bien porté son nom qu’en ce début d’année 2009.