Stade 2 : Le service des porcs

Ca devait bien finir par arriver, à force d’éviter le coiffeur Chamoulaud a fini par y aller de force. Il s’en sort bien, son fils aurait pu baiser sa femme puisque c’est pas sa mère comme Lionel nous l’expliquait dans son bouquin. Mais qui pouvait bien lui en vouloir à ce point ? Enquête.

Au début, tout le monde pensait au CIO, pour sa très belle présentation des JO les pieds à l’air, et pas toujours absolument propres mais plus que ses cheveux quand même. Mais ça collait pas, ses cheveux un peu quand même. Car depuis sa sortie de l’IUT de journalisme de Bordeaux, Lionel avait enchaîné les cent fautes. 6402 émissions référencées à l’INA et viré comme un malpropre. A croire qu’il ne l’est vraiment pas. C’est grâce à Alain Vernon que tout s’est finalement éclairé : « Notre hiérarchie est vieillissante, nos présentateurs sont vieux, notre façon de travailler est un peu vieillotte, tout est vieux, donc il faut changer. » Il sait de quoi il parle et pas seulement à cause de ses propres sujets : quand Chamou commençait  à la télé en Bourgogne en juin 1979 pour gérer la grève de la Savo et la sortie du bac philo, lui attendait septembre pour la reprise de l’US Normande.

Les bons cons font les bons amis

Alain est ravi du nom de sa remplaçante, ça fera plaisir à Marie-Christelle Maury qui contrairement à la rumeur ne sent donc pas le pâté : « C’est plutôt une bonne nouvelle. Ça fait une femme de plus au service des sports, et une femme d’expérience en plus. Céline Géraud, tout le monde l’aime bien, tout le monde l’apprécie. » Ca tombe bien, Géraud n’aime personne. D’ailleurs Alain Vernon l’aime tellement qu’il y va de son petit compliment salarial : « Au moment où France Télévisions affiche une rigueur jamais connue et que l’on nous demande de faire beaucoup d’efforts financiers, on peut se demander à quel salaire Céline va arriver. Même si elle consent de baisser son salaire par rapport à ce qu’elle gagnait sur l’ancienne chaîne Orange Sport, elle sera très certainement mieux payée que Lionel Chamoulaud. » Lionel était donc au Smic depuis 1981 et ce reportage sur Marc Pajot. Il ne restait qu’une question :  « Est-ce que Céline Géraud vient pour faire la même chose que Lionel c’est à dire du Denisot version sport – ce qui moi, et un certain nombre de journalistes ne nous intéresse pas – ou est-ce pour changer la philosophie de l’émission et y refaire plus de reportages, y diffuser plus d’images ? » On peut être rassuré, Celine Géraud n’est pas le genre à quitter le service des sports pour présenter l’Ile de la tentation. Maroto est toujours furieux qu’on n’ait pas pensé à lui. Mais régler le cas Chamou ne veut pas dire régler le cas Stade 2. Montel et Monfort n’acceptent pas si facilement de partager leur armoire avec n’importe quelle pute et Holtz va très certainement continuer avec ses vestes bleu ciel. Romera n’en pense rien, tant que Boyon continue, il continue.

Roland-Garros : La coulée de Slave

Nadal n’a jamais été aussi fort, Djokovic aussi mauvais. Facile de deviner qui va gagner.

Nadal et Boetsch ont toujours su faire court. C’est donc sans trop attendre que Djokovic et Federer ont joué au jeu du plus nul, avec le concours de Brabant et Di Pasquale évidemment. Il n’est pas uniquement question de savoir qui a sa place en Coupe Davis ou non, l’orgueil compte aussi dans ces moments-là, par-delà le nombre de fautes directes, de double fautes ou de breaks blancs.

Mais Djokovic n’avait pas laissé deux sets d’avance à Seppi pour rien. Ni tenté quatre fois Tsonga pour finalement l’envoyer chez Denisot le lendemain. Mal jouer c’est une chose, ça dure d’ailleurs depuis un bon mois, mais ça n’a jamais empêché Federer de gagner. Etonnant : c’est justement contre Federer que Djokovic est devenu Federer. Et oui c’est triste, il n’a pas arrêté les tournois ATP.

Nadal gore

Djokovic en finale, c’est sans doute le plus bel exploit depuis que Boetsch a servi deux premières à plus de 160 en plein sur Kulti un dimanche soir dans un radio réveil. L’effet est le même, dévastateur. Jamais un joueur aussi chroniquement loin de son niveau n’avait réussi à avoir ces résultats. Retours de service, attaques de coup droit, défenses de revers, régularité : il a tout perdu. Sauf les trois quarts des balles de break et des balles de set et les quatre quarts des balles de match contre lui. Djokovic est essoufflé, dominé, il porte un tee shirt Uniqlo mais c’est Tsonga qui craque et Federer qui perd ses deux breaks d’avance. Pioline rêvait pourtant que Roger lui tape dans la main comme l’an dernier, ça lui rappelle les diarrhées d’avant-finale contre Sampras. Lui au moins, il ne comptait pas sur les grands-pères des autres pour redevenir numéro un.

Pendant ce temps-là, Nadal joue plus long que jamais, fait encore moins de fautes que quand il n’en faisait pas et il court comme s’il avait des genoux. Et puis Djokovic n’est plus vraiment sûr d’aimer le tennis, ni qu’il va coller trois sets à Nadal. Pourtant, un doute subsiste : Djokovic parle-t-il déjà mieux français que Monfort ne parle espagnol ?

Coupe Davis, saison 13 : Saga à friquer

La treizième saison du Guy show est déjà terminée.  La production aura-t-elle les moyens d’en supporter une quatorzième ?

èsanto

Treize ans après ses débuts, 10 ans après son seul titre, le capitaine est toujours là. Plus positif que jamais, voilà pourquoi Guy Forget est presque l’homme de la situation.

Parce qu’il ne sait plus gagner

Trois finales en quatre ans, dont un titre, avec des joueurs qui jouent le match de leur vie, ça forge un capitaine intouchable. C’était avant la campagne 2003. Effectivement, depuis, il y a eu un cinq quarts, une demie, un premier tour, le fameux chef-d’oeuvre de la dernière finale et désormais Guy offre aussi ses légendaires coups de poker aux demi-finales.  Il y a aussi eu pas mal de Français dans le Top 10, mais une équipe, ça se construit sur le long terme, comme un CDI à la FFT. « Un jour, cette équipe gagnera la Coupe Davis. » C’était après la République tchèque en 2009.

Forget n’a pas menti. En 2007, « franchement, je crois que l’on est parmi les quatre meilleures équipes du monde. Avec un potentiel intéressant pour les années à venir ». En 2006, « cette équipe, je veux la voir dans deux ans » et en 2005 « cette équipe est nouvelle, elle est jeune. Ce week-end, on a eu sous les yeux exactement le schéma du type de travail qu’on doit adopter pour nous améliorer. » En 2010, le capitaine n’est plus qu’un spécialiste du sommeil : « Je pense que Ferrer va passer une nuit en se posant des questions. » Avant d’ajouter en décembre de la même année  « Ça va le faire » pour conclure quelques jours plus tard par « Je pense que cette défaite aura plein d’effets bénéfiques« . Mais ce n’était pas eux qui jouaient vraiment : »Nous avons sous-estimé le travail sournois de certains spectateurs ». Dont acte. Heureusement, en 2011 on se dit que « cette équipe peut devenir énorme. » Pourquoi pas après tout.

Parce qu’il enrage de tomber contre les grands joueurs

Le tirage au sort est impitoyable avec les Bleus. A chaque défaite, un point commun : la France est tombée sur des joueurs du Top 20. Hasard de la malédiction, c’est toujours le même qui prend. Ce n’était évidemment pas une raison de ne pas le faire jouer. « Paulo a été dominé par un Andy Roddick encore une fois très solide » En 2008, « autant sur le match de Paul-Henri, il n’y a rien à dire, on est dominé 7-6, 6-3, 6-2 par Marat Safin, un adversaire qui nous est supérieur dans tous les domaines ». En 2007, « avec Tursunov on a découvert un futur grand, encore un Russe ». En 2006, « quant à Paulo, Andreev l’a surclassé dans tous les domaines ».

En 2004, c’était différent, « Nadal était franchement très très fort », mais cette fois « il y en a un qui a gagné beaucoup de choses ici, ce week-end, c’est Paulo. Au-delà de la défaite de l’équipe, je pense qu’il a vraiment franchi un cap et ça, ça me fait plaisir pour lui. Je pense qu’il va faire parler de lui très, très vite. »
En 2010, le capitaine a de l’ambition : « Je crois vraiment que quand Djokovic joue bien il est un petit peu au-dessus de nous quand même »,  mais « il n’est pas imbattable. »  C’est vrai contre Llodra mais c’était Monfils et Simon sur le court. Il n’a même pas pu s’en prendre à Paulo. Heureusement en 2011, Paulo est à l’abri, du coup « on peut bousculer les Espagnols ». C’est vrai avec Tsonga, mais c’était Simon et Gasquet sur le court.

Parce que la psychologie, c’est pas son truc

Si Mathieu a fini avec Courteau si jeune, c’est en grande partie grâce à son capitaine. Il n’a probablement pas pensé à Forget au moment de changer de coach, mais sûrement à la Russie de 2002, 2005 et 2007. Andreev était trop fort, à moins que ce ne soit Youzhny bien sûr. Peut-être aussi a-t-il songé aux deux matches de Winston Salem 2008 : « J’ai aligné Paul-Henri Mathieu, qui, de toute évidence, était beaucoup plus marqué par sa défaite du premier match que je n’avais pu l’imaginer. »

On ne connaîtra jamais la date du premier match de Mathieu, mais il n’en a jamais vraiment joué qu’un seul, 6 ans auparavant. Gasquet, qui jouait avec son portable non loin de là ce même jour, devait « être soutenu par tous ceux qui l’aiment pour le pousser à devenir plus fort », mais « je ne suis pas là pour disséquer les problèmes de Richard Gasquet. Je suis là pour aider les joueurs. » Au top de sa forme, Simon a apprécié le coup de main, au moins autant que sa première sélection au cœur d’une période où il ne gagnait plus un match. C’était différent pour Monfils, qui était en pleine bourre, mais c’était De Bakker en face. En 2010, le capitaine avait Llodra en pleine bourre. Autant relancer Simon. Heureusement en 2011, Tsonga fait la saison de sa vie. Ca tombe bien, ce sont les Espagnols en face. Jo jouera donc le double. Habile.

Parce que, joueur, il ne gagnait déjà pas

Personne ne peut dire que Forget n’a pas prévenu. Meilleur français et quatrième mondial en mars 1991, Top 10 pendant un an et demi, il en a profité pour garnir son palmarès comme personne : Bercy et Cincinatti 1991, qui rejoignent le doublé à Toulouse (trois fois), Bordeaux (deux fois) ou Nancy, une belle collection de tournois qui ont marqué sinon l’histoire, au moins la vie de Fontang, Guardiola et Gilbert. Sinon, il y avait aussi les Grand Chelem. Toutes les jeunes générations peuvent en tirer une grande leçon d’humilité : on peut ne jamais aller plus loin que les quarts de toute sa carrière et atteindre le Top 5. Le corollaire suivant a été paraphé par Gachassin : on peut n’avoir joué qu’un grand match et coacher treize ans en Coupe Davis. Mais ça oblige à passer des coups de fil à Noah toute sa vie. Noah est sur répondeur.

« Après, je crois que c’est plus la capacité des joueurs de l’équipe de France à relever le défi que mes choix stratégiques qui fera vraiment la différence. » On avait comme un petit doute.

Roland-Garros, Nadal : Si, senior

Il y a un an, Le Vestiaire annonçait la retraite à venir de Rafael Nadal. Comment a-t-il pu s’offrir Isner, Andujar, Veic et Ljubicic dans ces conditions ?

Chela-Falla en huitièmes, c’est déjà étonnant. Avoir envie d’en voir la fin pendant que Chamoulaud propose Nadal-Ljubicic l’est encore plus. Ce n’est peut-être pas tout à fait anodin, comme les 32 ans du Croate, dont la principale utilité cette année, Porte d’Auteuil, aura été de faire croire à L’Equipe qu’avec Piatti, Gasquet allait battre Djokovic, ou même mieux, lui prendre un set.

Nadal a le tableau le plus simple de sa vie à Roland. C’est tellement facile qu’il peut bien se permettre de tenter des choses : se faire remonter des breaks, faire des fautes en coup droit, taper moins fort et laisser l’initiative à n’importe quel Espagnol inconnu, ou concéder plus de breaks contre le 227e mondial que contre Soderling en finale l’année dernière. Plus que deux et le total de 2010 sera dépassé : la deuxième semaine s’annonce palpitante. Si jamais il reste un joueur de tennis dans le tableau d’ici à la finale, sait-on jamais on pourrait découvrir ébahis que Nadal ne court plus aussi vite, ne défend plus aussi bien et ne marche plus sur ses adversaires comme avant à chaque balle courte.

L’amiral Nelson

Fort des 150 fautes directes de Ljubicic, Monfort croit évidemment bon de lui répéter une fois de plus qu’il joue le meilleur tennis de sa vie. Parle-t-il de la taule infligée à Andujar en seulement 3h18, des rallyes du fond de court imposés par Veic ou tout simplement de son énorme match en cinq sets contre Isner ? Le numéro un mondial vient rarement chez Areva, tout est permis pourvu qu’aucun des deux n’ait l’idée de faire l’interview en anglais.

« Gracias, Rafa. Hasta la vista. »

L’Edito : Kopa comme cochon

Pour fêter sa première semaine de haut niveau depuis six mois, Le Vestiaire vous offre un édito et pas seulement pour parler de Jean-Louis Garcia comme L’Equipe.fr.

C’est toujours un étonnant spectacle. Pas Federer, qui perd contre Melzer, qui perd contre Ferrer, ça s’appelle juste viser les quarts de finale de Roland-Garros, être fini ou ne pas avoir le niveau, au choix. En revanche, prendre Alexia Dechaume pour remonter la pente peut déboussoler. En réalité, se faire entraîner par une ancienne 46e joueuse mondiale, qui n’a jamais passé trois tours pour retrouver un jeu de numéro 1 mondiale, c’est pertinent. C’est un peu comme si Golmard s’occupait du fils Chamoulaud sauf qu’Aravane Rezai joue un tout petit peu moins bien. Le niveau 30/5 n’est plus très loin. Pendant ce temps-là, il n’y a plus de pendant ce temps-là, ça dure depuis des semaines. Le rugby français, lui, au moins, tente de bouger les choses : Carter, Michalak et Bastareaud doivent échanger leurs maison à partir de l’été prochain en Top 14. M6 n’y avait pas pensé.

Leveaux aux carottes

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, les ITT aussi : lire tout le week-end que le Real c’est de l’anti-football, que l’Inter c’était l’anti-football, ça révolterait même une vertèbre D8 brisée. Pourquoi s’en prendre si tard à Khedira ? A s’en casser le poignet de colère, et ça même Leveaux n’y avait pas songé, sinon il l’aurait dit à son psychothérapeute, aussi journaliste à L’Equipe, au moment d’avouer qu’il faisait n’importe quoi. Ces stars sont incorrigibles, Chardy venait à peine de confesser que son ancien entraîneur l’emmène aux Prud’hommes parce qu’il lui réclame ses salaires non versés. Ainsi donc les clasicos se poursuivent et Adebayor a pour lui d’avoir réussi une bonne rentrée. C’est donc Marcelo qui a obtenu un penalty et Cristiano Ronaldo qui l’a marqué : comment se priver du Togolais pour toujours ?

Pendant ce temps-là, Thierry Bisounours s’apprête à parler dopage et notre pigiste NBA à ne pas parler NBA.

Coupe Davis : S’embraser sous le Guy

Forget avait décidé de ne pas compter sur Llodra. Comme prévu, il n’a pas pu compter sur Llodra.

Samedi soir la Serbie et ses deux sets d’avance en double pensaient bien être les Français de cette finale et Obradovic se prenait pour Forget. Il est vrai que se passer de Djokovic pour le double, c’était pas mal. Mais les Français restent les Français et Forget reste Forget, faut pas le provoquer sur son terrain. Être capitaine de Coupe Davis, c’est influer sur le cours d’un match, notamment sur le mental et la stratégie. C’est même la spécificité de la Coupe Davis. Forget-Obradovic était donc la finale rêvée et comme dans toute finale, il faut attendre le dernier jour pour savoir qui est le maître. Quelques éliminations au premier tour, des branlées mémorables, un relationnel à la carte, un seul titre, Forget n’avait pas encore assez prouvé pour justifier que onze ans c’est déjà pas mal. Il visait plus haut, pour prouver enfin que Mathieu à Bercy n’était pas un coup de chance.

La gloire de Monfils

Cette fois, Mathieu s’appelle Llodra. Il est le joueur le plus en forme, il vient de battre Djokovic en indoor et si la France est en finale c’est grâce à lui. Forget ne peut pas s’en passer. Il va faire mieux : s’en passer. L’objectif est simple, reposer Llodra et fatiguer Djokovic. Pari gagné : Llodra est brisé sans jouer un seul point et Simon pousse le numéro trois mondial jusqu’au troisième set. Le plan aurait pu être parfait si Obradovic n’avait pas eu lui aussi de bonnes idées comme aligner Tipsarevic plutôt que Troicki, auteur d’une fin de saison énorme, en simple, si Zimonjic n’avait pas 50 ans et deux sets d’autonomie et si Clément n’était pas le seul grand joueur de la bande. 2-1 pour la France après le double, il faut agir.

Monfils a toutes les chances de prendre une taule contre Djokovic s’il fournit le même match que d’habitude dans les grands rendez-vous. Mais là, c’est la Coupe Davis, Forget saura trouver les mots. Après Soderling en finale à Bercy, Gaël avait compris tout seul qu’il ne fallait pas passer son temps à défendre et être solide au service. Forget sera là pour le lui rappeler au passage. Cette fois c’est une finale, Monfils passe son temps à défendre et chie ses jeux de service : « Guy m’a proposé plusieurs stratégies. » La bonne aurait suffi.

Paul-Henri Llodra

Llodra comprend rapidement qu’il va falloir jouer. A peine entamé par ses merdes de la veille, il a la bonne surprise de découvrir Troicki, son compagnon d’infortune. « On ne va pas trahir de secret, Tipsarevic va jouer. » Au dernières nouvelles, Chamoulaud ne serait pas recherché par Interpol. 6-2 au premier set, Llodra aimerait tellement s’appeler Simon. La suit,e c’est le chef d’œuvre du capitaine. Mika, qui ne sait plus en quoi consiste son jeu et reste bloqué comme la veille à 20% de premières balles, Chamoulaud qui trouve Troicki injouable comme Youzhny et De Bakker avant lui. Boetsch n’avait, lui, pas attendu la fin du simple précédent pour  rappeler que si Llodra perdait ce n’était pas grave tellement il a apporté à l’équipe. Et pour finir, les larmes du champion, qui savoure le pire moment de sa carrière.

Finalement, tout le monde était au courant depuis longtemps, même Forget, qui a servi ses habituelles conneries d’après défaite. Le groupe prometteur en construction, la supériorité de l’adversaire et ses choix assumés. Ça servait à quoi de jouer la finale ?

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

c-fou

A peine le tournoi terminé, voici le bilan de la quinzaine. Le Vestiaire vous dit tout et même plus : qui de Tati ou de la femme à Chamou a commis le plus de fautes directes, qui de Lauclair ou Nelson a essuyé le plus de revers, qui de Boetsch ou Pitkowski est le plus grand et qui de Chamou a martelé qu’il espérait ne plus jamais voir de streaker habillé sur le Central ?

Par notre consultant Fabrice Cent euros

L’erreur du Vestiaire

Doit-on une nouvelle fois condamner notre spécialiste tennis ? Pas seulement parce qu’il avait annoncé le 31 décembre 2008 la victoire de Federer à Roland, mais parce qu’il pensait que ça serait face à Nadal.

Qui veut la peau de Roger ?

Jean Gachassin n’a pas encore l’habitude des protocoles. Peloter Soderling sur le podium, en taper cinq à Federer puis l’appeler « Rogeur » sur le plateau de Stade 2. L’inexpérience a un prix. Chamoulaud et Luyat, qui lancent l’imitation du vainqueur du jour par Canteloup, ne se sentent pas du tout visés. « Sympa, Roger » disait encore Lionel le 15/5 quand le Suisse a fini par se barrer. Au même moment, Alain Bernard louait « les beaux échanges entre deux grands joueurs » au micro de Lauclair. La femme à Chamou s’excuse pour son comportement un poil léger, elle avait compris échangisme.

Chapeau, melon

Ovationné par le public, le trophée à la main, Federer a eu le temps d’expliquer une bonne fois à la presse qu’un champion humble, ça ne veut rien dire. « Je suis un trop bon joueur pour ne pas avoir ma chance ici. » Santoro aurait aimé pouvoir le dire, mais il s’en fout, au bout du compte. N’est pas Suisse que le Suisse, se dirait souvent son banquier.

Le gonze à l’aise

Vendredi, la première demi-finale a donné lieu à un grand spectacle. Non pas sur le terrain, puisque le vainqueur ne pouvait gagner qu’un plateau d’argent, mais en tribunes. Grand habitué des affiches principales, Brabo n’a pas hésité à claironner son impartialité en faveur de Soderling. Pas suiveur, son compère Domingo a salué comme il se doit le premier coup droit gagnant du Suédois au 5e set, après une bonne dizaine de mites dans les couloirs, qui ne comptent pas en simple. « Soderling est très solide. » Roland avait son Hawk Eye.

Santoro de moins ?

C’est une information à prendre au conditionnel, mais Fabrice Santoro aurait renoncé à un tournoi pour rester assister à la finale de dimanche. Europe 1 aurait promis de combler le manque à gagner.

Nouvelle faillite pour la Barings ?

La célèbre banque de la Reine d’Angleterre, connue pour les malversations du trader Nick Leeson, serait en proie à un nouveau scandale. Un amoureux du pognon viserait pour la fin du mois le casse du siècle. Il aurait déclaré être capable de faire un coup à Wimbledon.

En Murray vivant

Il est la révélation de la quinzaine. En se pointant en deuxième semaine, il a étonné tout son monde, puisqu’à Paris personne ne le connaissait autrement que sous les traits du bourreau d’Eysseric, en cinq sets. Djokovic aimerait croire à une blague, mais des deux, il n’est pas celui qui va marquer des points par rapport à son parcours 2008. Il y a donc des wild card aussi dans le Top 3.

Numéro 61

Ce n’est plus une rumeur, Rodolphe Gilbert a bien été le consultant de Lequipe.fr durant le tournoi.

Richard Gaché

Les quelque grains de coke mystérieusement dilués dans les urines adolescentes d’un grand garçon n’auront pas servi à rien. Désormais, on sait qu’on peut espérer devenir un champion et se faire servir un verre de vodka-pomme, par un autre champion, dans une boite de nuit où circule de la poudre qu’on ne voit pas. Qu’on peut aussi dans la même soirée équilibrer sa vie dans une boite de strip-tease et se finir par un entretien serré avec une demi-pute. Souhaitons que les chlamydia ne soient pas considérés comme produits dopants, car le team Lagardère aura plus de mal à accuser son staff de les avoir foutu dans son verre.

Stade 2, la route de l’Orient

chapo

Dimanche, Stade 2 n’a pas eu lieu. A la place du sport, Chamoulaud a préféré présenter Vivement Dimanche avec des intellectuels à la place de Darmon. Candeloro, Gallas, et même Alphand, le seul pilote du Dakar à rentrer vivant. Giesbert veut relancer Culture et Dépendances.

Malgré le départ de Clopeau, Bilalian n’a pas perdu la main. Lors de la séquence révolutionnaire des coulisses, qu’on n’avait pas vu depuis France 2 Foot, Chamoulaud est dans ses pantoufles. Sa chemise reste ouverte, son micro aussi pendant le premier sujet. Les centaines de téléspectateurs n’ont aucun mal à l’imaginer aller pisser, Lionel a la confidence facile. Guy Carlier est coincé dans son fauteuil, Vinoy et Lévêque tentent la désincarcération, Chamoulaud les enferme à double tour. Rien ne presse, Galthié est bourré, il fera aussi perdre Perpignan.

Surya Bonaldi

Puisqu’il n’y aura pas de pub après autant en faire pendant. C’est l’heure du live promotionnel de Candeloro, la séquence la plus longue de l’émission. Il n’y avait pas beaucoup d’actu ce week-end. Un spectacle qui n’a de sportif que les entrées payantes et Monfort, qu’on n’avait plus vu à pareille fête depuis C’est mon choix. « Franck Sinatra n’a qu’à bien se tenir », le taquine Chamoulaud. Boyon a dû se farcir la rétro. Mais pourquoi donc Sled a-t-il été viré ?  A son époque, Candeloro faisait les JO.

Le con…ducteur

Brève handball, ce n’est que le championnat du monde. Brève rugby, ça se défend. Pas de tennis, c’est Melbourne. Pas de judo, c’est les France. 18h20, le cirage de pompes hebdomadaire d’Armstrong n’attend pas. Luyat n’est donc là que pour le buffet, comme Kader Boudaoud à Nantes la veille. Il avait pourtant trouvé la question inédite pour Gourcuff : Bordeaux ou Milan ? Nicolas Geay, envoyé en Australie en première classe, prévient : « Pour le sport, il faudra attendre. » On avait remarqué. Il a raison d’être jaloux : Richard Coffin et Emmanuel Lefort se sont mélangés à Marie-Marchand Arvier et Ingrid Jacquemod dans un jacuzzi. Comme si ça ne suffisait pas, ils nous mettent la musique des Bronzés pour finir le sujet. Chapatte vient encore de mourir.

Carlier est au diapason, pas trop de second degré. Gallas n’a quand même pas tout compris. Ils ont invité Bastareaud pour l’épauler.