L’Edito Koh Lanta : Turgot sport injection

Attention, des poissons d’avril sont peut-être cachés dans cet édito. Il est même possible qu’il ne parle absolument pas du suicide du médecin de Koh Lanta ou de la pathétique communication de crise de TF1 face au premier drame de la télé réalité en France.


Qui pourra bien arrêter Andy Murray ? Physiquement amoindri, il a fini par surmonter sur une jambe sa douleur -tout sauf un gros caprice de bébé qui arrive pas à chier- pour remporter son 9e Masters 1000. Encore un petit effort de son orthodontiste et il fera disparaître la dernière barrière avant son avènement : sa gueule de bouffeur d’artichaut écossais qui insulte le public à chaque fois que maman le gronde. Bravo à lui. Richard Gasquet, lui, a été en demi-finale et a pris un set à Murray. Bravo à lui aussi. Rappelons que la finale de Murray c’était face à Ferrer qui a quand même eu une balle de match mais a préféré se soulager sur le terrain plutôt que de la jouer jusqu’au bout. Bravo à tous.

Les deux pieds dans le même Sagbo

En Ligue 1, Lyon a été volé d’un penalty pour une main involontaire et a manqué de réussite en tirant sur les poteaux. « Que c’est cruel », s’est même écrié Christophe Dugarry, toujours prompt à dégainer la sulfateuse lors d’une défaite d’un 2e de Ligue 1 à domicile face à un 18e. Bravo à eux, mais Sio était trop fort pour Lovren et Umtiti. Qui ? Sinon, Paris veut garder Beckham et éliminer le Barça, Bartoli a trouvé un nouveau papa mais le vrai reste dans le coin et Contador continue à faire des courses de vélo. Bon allez, il faut bien conclure sur quelque chose de vrai : Rennes a été battu par Nancy sur sa pelouse. Heureusement que les pervers ont mieux à faire que demander d’expliquer ça.

Pendant ce temps-là, Cancelara a justifié son écoeurante victoire dans les Flandres par ses sacrifices. Pas un mot sur les transfusions. Il y a vraiment des ingrats.

Delarue/Armstrong 2012 : Réservoir percé

Lance Armstrong et Jean-Luc Delarue étaient-ils une seule et même personne ?

Du pognon, de la daube, de la gloire et le mépris des autres quelle plus belle devise pour les 2 plus beaux champions de ces 20 dernières années. Il est difficile de se réjouir de la mort d’un homme mais de deux pourquoi pas. Pourtant comme Dark Vador ou William Leymergie ils ont un jour été des êtres humains comme vous et moi. Mais ils avaient un tout petit peu plus de talent que vous et moi enfin surtout que vous. Alors ils ont décidé d’en faire un métier pour s’en foutre plein les poches et le nez au passage. Tous portaient un masque : avec lui, Dark Vador voulait conquérir l’univers, Leymergie maîtriser toutes les techniques d’étranglement sans même se mettre au judo, Lance Armstrong guérir le cancer, Delarue en mourir.

Les 7 dorment

Au passage, aucun n’a oublié de mépriser son prochain et de n’aimer personne d’autre que lui-même et encore. Chacun a pensé à laisser une trace et pas qu’un morceau d’étron à part peut-être Géry le fils de William. Le fils d’Anakin a voulu tuer son père en faisant le bien, saloperie d’œdipe. Les petits Delarue et Armstrong mangeront-ils 5 fruits et légumes par jour ou du poisson comme le conseillait Servan-Schreiber pour guerir du cancer avant d’en crever ? Il leur faudra en tout cas longtemps pour nettoyer la crasse laissée par leurs sympathiques parents. Après, qu’ils soient coresponsables de l’arrivée de la télé poubelle ou du sang dans ces mêmes poubelles n’a que peu d’importance : l’important est que la morale de Tony Scott mort la semaine dernière soit respectée : quand on est méchant on meurt et puis c’est tout. Quid de Leymergie ?

Wimbledon, Tsonga : Ace aventura

Servir fort rend bien des services, surtout si ça évite de faire des revers.

Il était une fois un joueur de tennis qui n’aimait pas trop les échanges longs, qui cognait fort aussi souvent que possible, qui volleyait comme il pouvait. Bref, un joueur qui n’écoutait pas trop Winogradsky à l’entraînement. Il aimait aussi les gonzesses et les micros. C’était en Australie en 2008. C’est pareil à Wimbledon 2011.

Entre temps, Jo est aussi devenu ce gros fils de pub qu’il a au fond toujours été. C’est comme d’écouter Forget sur un banc de Coupe Davis, ça peut perturber une carrière. On finit par dire qu’on a été élevé sur terre battue et que sortir Almagro à Monte-Carlo est un signe. Et surtout on se persuade que ça n’use pas tant que ça les tendons rotuliens et qu’une carrière c’est long.

L’herbe à pipe

On en arrive aussi se frustrer parce que Karlovic peut gagner un match sur herbe sans jouer un échange. C’était à Wimbledon 2010, Winogradsky pouvait regretter la qualité de retour de service de son poulain. Aujourd’hui, Wino a dégagé, la qualité de retour est toujours la même que Mahut, mais Tsonga reprend un set à Murray. Attendre le bon moment pour attaquer, faire des amortis, varier les effets, savoir défendre : le tennis ne l’intéresse pas vraiment. Et tenir des diagonales de revers sans faire de faute, c’est comme aller en boîte juste pour un smack, c’est bon pour Gasquet. Et quoi encore, bouffer diététique ?

Progresser est interdit à Tsonga depuis le début : il ne fera jamais mieux qu’en Australie, ça impliquerait que ses volées gagnantes étaient volontaires. Le vrai Tsonga sert, tape en coup droit, quitte à passer son match dans le couloir de gauche. Le vrai Tsonga se la raconte pendant le match, se rue à l’attaque surtout quand il ne faut pas et gagne des matches au mental parce que s’il essaie autre chose, le moindre top 30 finira par être le moins mauvais.

Monte-Carlo, Gasquet : Le prince empoté de Monaco

Torcher Garcia-Lopez et mourir. Six ans après, Richard Gasquet est retombé en enfance.

Affronter Nadal sur le Rocher rappellera éternellement de bons souvenirs à Richard Gasquet. Des défaites évidemment, mais ce n’est pas tout. C’est ici qu’il battit Federer, c’est ici qu’il rencontra Agathe Roussel : il est des étapes obligatoire pour devenir un homme. Battre Nadal en est une autre et, c’est comme la retraite de Deblicker, ça finira bien par arriver.

Ce n’est pas arrivé hier, son début de carrière peut bien attendre encore un peu. Le temps où le Bittérois s’amusait avec ce jeune Espagnol pas très bon n’est pas encore revenu, pourtant Gasquet a tout dans son jeu pour le gêner. Quand Nadal pilonne le revers de Federer, il créé un traumatisme et une nouvelle maladie ; quand Nadal pilonne celui de Gasquet, il prend une balle aussi bombée dans la gueule. Quand l’Espagnol décide de viser le coup droit, c’est pareil. S’il laisse l’initiative, il fait l’essuie-glace puis prend un amorti ou un smash. Sur terre battue, ça ne lui arrive pas souvent. En fait, ça ne lui arrive jamais.

La vodka du diable

Pour que Nadal batte encore Gasquet, il a donc fallu s’y mettre à deux, comme à chaque fois. Nadal a joué à son meilleur niveau et Gasquet a continué ses conneries : un retour de service sur deux était trop court, 49% de première balle, des volées faciles ratées, la fatigue qui se pointe au deuxième set et un break redonné juste après un débreak. 6-2, 6-4 et Nadal qui souffle après la balle de match : le numéro 1 mondial demande pourtant toujours des troisièmes tours de moins de 1h aux organisateurs. Gasquet s’est contenté d’accrocher Nadal dans presque tous les jeux, de ne pas donner trop de fautes directes et de mettre le maître à trois mètres de la balle sur quelques revers croisés, rien de plus. Si un jour Gasquet trouve un entraîneur et arrête pour de bon ses conneries, il pourrait bien arriver ce que tout le monde pressent : il bat Nadal, voit débouler la presse et arrête le tennis parce qu’il déteste ça.

Pendant ce temps-là, Richard sait exactement où il en est : « Je suis loin mais pas tant que ça. » Ca devrait suffire pour un quart à Roland, Grosjean l’a bien fait et ça ne l’a pas empêché de coacher Ritchie.

Des Buil mentales

Il fallait bien ouvrir un jour une rubrique karaté. Pas de chance, ce sont les soeurs Buil qui s’y collent.

Elles se ressemblent, comme toutes les Japonaises, et font du karaté. Elles sont petites, aussi, mais ce ne sont pas des Japonaises. Les soeurs Buil auraient pu faire de la danse ou de la natation synchronisée. Elles ont choisi le kata, ce qui est un peu pareil.

Les jumelles les plus célèbres de l’Hérault racontent depuis maintenant vingt ans à tous les correspondants de la presse régionale qu’elles dominent leur discipline sans partage, mais personne n’a jamais eu le courage de vérifier. Comment peut-on, après tout, remettre en doute la parole de deux filles qui ont sorti quatre épisodes de La Puissance du bunkaï ?

Michael Milon, lui, a un dojo à son nom, à Loches. Combien de DVD pour un sachet de cocaïne ?

Dopage, Alberto Contador : Au trou Fignon

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A quatre jours des championnats du monde australiens en ligne, Thierry Bisounours, alerté par le scandale Cancellara, a souhaité s’offrir une tribune sur Le Vestiaire.

Alors, c’est comment l’Australie ?

J’ai pas vu tant de Kangoo roux que ça.

Des voitures ???

Ben, Thierry Adam, mon homogramme, m’a dit avant de partir, tu verras, on va s’en mettre plein les yeux. Et pour l’instant, à part de la coke et du clenbutérol, on s’enfile pas grand chose.

Du clenbutérol ?

Je vois que la coke vous pose moins de problème… Mais après tout, dans votre profession, c’est pas anormal, comme on dit dans le jargon.

Anormal ?

Si vous êtes en train d’écrire le dictionnaire amoureux du vélo n’oubliez pas la lettre D.

Comme dopage ?

Comme dégoûté.

L’affaire Contador, c’est ça ?

Non, le ragoût de mouton que j’ai mangé hier soir. C’est toujours pareil, ils veulent plus saler la soupe, mais se privent pas pour le reste.

Vous vous rendez compte que les lecteurs qui ne vous connaissent pas vont avoir du mal à vous suivre ?

Pourtant, j’ai rien pris je le jure… Hihihi (il éclate de rire, sort une photo de Bilou, son patron, et soulage un besoin naturel. Un liquide rouge se répand à terre). Vous croyez que Christian Prudhomme va m’interdire de départ ou que je ne suis qu’un cas isolé ?

Gasquet, le dernier chant du coke : L’Amphet au village

L’US Open approche et le nouveau Richard est encore bourré, mais cette fois juste d’ambition. « Je n’avais jamais été en huitièmes de finale ici, le fin fond des Etats-Unis ne m’a jamais réussi, je ne sais  pas pourquoi. » Pas de master géographie à l’horizon.

« Je ne sais pas comment qualifier la chose. » C’était à Roland-Garros, Richard ne confiait pas ses problèmes intimes, mais parlait du métier qu’il voudrait faire plus tard. Les conférences de presse, c’est comme chez le psy. « Oui, c’est possible de parler de deuxième carrière. » Ca fait du bien de partir sur quelque chose de nouveau, comme une blessure à l’épaule, une au dos ou une finale. Gstaad était très coté du temps de Muster, on ne l’appelait pas 250 Series. Rien de surprenant si Richard y a perdu « contre l’un des meilleurs joueurs du monde sur terre battue ». Le compliment va droit au cœur d’Almagro, il ne s’y attendait pas du tout. Les défaites à Monte-Carlo et Madrid contre Tsonga, un autre des plus grands sur terre battue, font un peu moins mal désormais, les services de Papa pour fêter ses huit ans aussi.

Le Mikhail d’échine

Le nouveau Richard a aussi trouvé de la régularité : son épaule abandonne contre Vliegen le 4 août, son dos enchaîne le 9 contre Stakhovsky. Pour un peu, on croirait qu’il a mal, mais heureusement il rassure tout le monde cette semaine à Cincinatti. Contre Youzhny, « j’ai démarré très doucement, c’était même terrible, je n’étais pas bien. J’avais eu des douleurs à un bras ces derniers jours ». Richard est un guerrier, il vainc la souffrance et un joueur qui ne gagne pas plus de deux matches par tournoi depuis trois mois. La machine est lancée, le lendemain, la douleur s’est envolée.

Et il bat Berrer, en réussissant à servir, jouer des coups droits, des revers et mêmes des volées. « J’ai eu six balles de break à 1-1 et trois à 3-3, ça commençait à faire beaucoup… » Dix balles de break pour en faire un, il est agacé, c’est le début du perfectionnisme. « Mais je n’ai pas cogité. » Ca peut éviter de se contredire, mais pas à chaque fois : « C’était bien de breaker à ce moment-là, j’ai breaké quand il fallait. » Tout est question d’attitude et Richard sait qu’il doit être irréprochable. Plus question de penser à Miami et ses virées de Champion, il en fait la promesse. « Ce n’est qu’un huitième de finale, on ne va pas s’envoyer en l’air. »

Il y a aussi la Coupe Davis dans le cœur de Richard. « J’ai tout vu, du premier au dernier point. » Richard fait les bons constats, « cette équipe est belle, elle a tout pour aller au bout. Tout ça donne envie d’y aller ». Il a déjà demandé des places à son autre papa, le gentil, Deblicker pour la demi-finale.

ATP, Gasquet : Le dernier chant du coke

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New-York, août 2009. « Après cette défaite au premier tour contre Nadal, dans combien de temps pensez-vous retrouver votre niveau de jeu normal ? » Richard Gasquet : « Pas six mois quand même. »

Près de sept mois se sont écoulés et l’heure de la tournée américaine a sonné. Richard a changé, mûri, son expérience traumatisante d’adolescent attardé lui a servi, il est devenu un homme responsable. Désormais, il prend du plaisir ailleurs que dans les boîtes à putes. Et même, pourquoi pas, sur les courts parfois, comme le voulait Papa monté à la volée en ce beau jour de printemps 1990, pour exécuter le passing de Richard galvanisé par les encouragements, du haut de ses quatre ans :  « Mais il est crétin ce gosse, putain !!! C’est comme ça que tu veux gagner Roland-Garros ???!!! »

Si Richie aime depuis toujours son sport, au moins autant qu’Agassi, il est loin du simplet que certains aiment faire de lui. La preuve, Richie a tout de suite suivi les conseils de son psy en arrêtant de ressasser sans arrêt « l’affaire ». Arrêter de s’en servir d’excuse, tourner la page pour avancer.

Mars 2010. Il est l’heure pour le demi-finaliste de Monte Carlo 2005 de remettre les compteurs à zéro. C’est évidemment une expression, -30 aurait été déjà pas mal. Miami, ses séances d’autographes avec des vodka pom pom, ses vodkas galoches, son Champion, c’était il y a déjà un an. Le nouveau départ avait lieu contre Rochus, l’un ou l’autre peu importe. Richard était bourré d’ambition, Pamela n’en avait jamais douté. 6-1 au second set, Rochus a compris sa douleur. Il s’en souviendra pour le second tour, Gasquet, lui, savoure déjà le chemin parcouru. « Ca m’emmerde de perdre comme ça, mais je m’attendais à des creux. » La motivation, l’une des clés de sa nouvelle maturité.

Ce sentiment du devoir accompli lui permet de poursuivre sa route vers la résilience. Il ne fera d’ailleurs aucune référence à  « l’affaire » : « Je n’ai pas des souvenirs exceptionnels ici, j’ai essayé de faire mon match. J’ai quand même été arrêté longtemps la saison passée. » Richard avance. A l’US Open en août dernier, il n’avait pas fait non plus la moindre référence à « l’affaire » : « Je ne souhaite ça à personne. C’est surtout le plaisir que je retiens, je suis très motivé pour oublier. » Pensait-il évacuer la coke en six mois ?

L’histoire ne le dit pas. En revanche, 10 mois après « l’affaire », à  l’Open d’Australie en janvier, il s’interdira toute allusion : « J’ai vécu des choses tellement plus dures ces derniers mois que cette défaite est presque un bonheur. » La guérison est proche. Richard avance.

La fin justifie le Moya

Heureusement, en plus d’un mental plus solide que jamais, l’instinct de compétition est revenu. Sans lui, comment battre l’Espagnol Moya, presque 34 ans à peine, chez lui à Acapulco ? « Je pourrai dire quand j’arrêterai que je l’ai battu une fois. » Positiver, la clé de la réussite. Et même si Chela, Greul, Youzhny et Simon s’en sortent miraculeusement contre Richard, le Top 10 est en vue. « J’espère rejouer en Coupe Davis, pour la prochaine rencontre voire l’année prochaine. J’ai porté les raquettes à Gaël pour venir sur le court, c’est la tradition quand on est cinquième homme ! »

« Et Rochus, de son côté, n’a pas mal joué. » Heureusement, c’était Olivier, 59e mondial.  Djokovic serait-il vraiment français ?

US Open : Info ou desintox ?

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Depuis que Thierry Bisounours a obtempéré aux injonctions de Bilou, son patron, il s’est coupé l’oreille et n’est donc plus joignable. Du coup, nous avons contacté son cousin Richard, qui venait tout juste de sortir du bain de boue dans lequel il avait été traîné.

Bonjour Richard, pardonnez-nous de ne pas vous lécher le cul, mais ça peut donner trop de vitamines. Soulagé ?

Ecoutez, le jugement va être rendu public, vous pourrez y lire tous les détails. Ce n’est ni le lieu, ni le moment de parler masturbation (il se retourne vers la demi-pute qui l’accompagne, se fait un rail de galoches et se tourne vers Thierry Champion). Putain Thierry, y’a rien dans ta vodka-pomme, je vais te foutre un procès au cul !

Finalement, le tribunal a été plutôt clément ?

Ecoutez, je pourrais vous dire qu’Arnaud Clément n’a rien à voir là-dedans, je passerais pour un con, ça vous ferait une bonne vanne. Je préfère vous dire que c’est le cadet de mes soucis, je m’expliquerai avec lui (il pointe son doigt vers la télévision qui diffuse la finale 1988 de Roland-Garros). Je remercie mon agent et Arnaud Lagardère.

Vous semblez mélanger un peu tout, non ?

Ecoutez, je vous l’ai dit, je remercie ceux qui m’ont soutenu, mon agent et Arnaud Lagardère. J’ai été traîné dans la boue, aujourd’hui vous z’avez qu’à lire le jugement.

Oui, Gasquet est coupable d’avoir consommé de la cocaïne…

Attendez, c’était pas prévu ça (il se tourne vers son agent et une photo d’Arnaud Lagardère). C’était quoi, déjà, la phrase ? Ah oui, ça n’a pas été fait ciment.

Sciemment, vous voulez dire. On est au courant. Une peine de 2 mois et 15 jours, ça rime à quoi ?

Ecoutez, je me rendais déjà compte de la chance que j’avais de faire une carrière de tennisman, mais là je m’en rends encore plus compte.

On a un peu l’impression que vous débitez des phrases apprises par coeur, et quand on sort du cadre des questions ultra complaisantes habituelles, vous semblez à côté de la plaque. Pouvez-vous nous expliquer en quoi vous êtes innocent si vous êtes quand même condamné ?

Oui, je serai à l’US Open. Et j’espère bien réintégrer le Top 10, qui est mon vrai niveau.

La drogue fait peut-être encore effet dans votre corps. Le niveau Top 10, ça fait longtemps que ce n’est plus le vôtre.

Mais putain, Henri, je vais te démonter la gueule. J’ai rien pris et j’irai au bout de la plainte. Je vous jure que vous saurez si Pamela avait la moule qui coulait.

Vous semblez perdre votre sang froid…

Mon sang froid ? Mais j’ai rien pris je vous dis, ce sont les médias qui m’ont traîné dans la merde.

En disant que vous aviez été contrôlé positif à la cocaïne. Mais c’est le cas, non ?

Un nanogramme par décalitre, même pas la moitié du quart d’un rail. Je vais le démonter Leconte. Heureusement que mon agent et Arnaud Lagardère étaient là.

Comment allez-vous faire pour recommencer à gagner alors que ça ne vous est jamais vraiment arrivé depuis l’âge de 14 ans, que votre mental paraît un peu limité et que, sans vouloir vous offenser, vous n’êtes pas très malin ?

(Après une dernière galoche un peu trop appuyée, il s’évanouit. Le centre anti-poison est prévenu. Le diagnostic est sans appel : c’est une overdose).

Retrouvez l’intégralité de l’interview, sans les questions, sur France 2, Europe 1 ou dans Le Parisien.

Derrière le Vestiaire

Cette force qui guide ses pas

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Spice boy

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L’ancienne chanteuse Geri Halliwell – confondue avec Petra Ecclestone par le toujours très perspicace Martin Brundle – a-t-elle eu les honneurs du motorhome de Jenson Button ?

Nippons, ni Chinois

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Un conglomérat sino-japonais pour racheter Cleveland ?

Le fond de la piscine

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Tom Boonen a initié ses nouveaux potes d’outre-Quiévrain aux plaisirs de la farine.

Prost !

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Le brasseur allemand Andreas Schulz avait anticipé le premier titre national du VfL Wolfsbrug en concevant avant l’issue de la Bundesliga, ce week-end, sa cuvée spéciale ‘Wolfsburger Meisterbräu 2009’, dont tout le service germanophone du Vestiaire travaille encore à la traduction. L’ancien Manceau Grafite n’a en tout cas pas attendu bien longtemps avant d’en renverser trois litres sur son tee-shirt.

Grafite

Richard Gasquet : Du coke à l’âne

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L’Equipe Magazine avait raison. Un Français gagnera bientôt un Grand Chelem, et en plus ce sera Richard Gasquet. Stupéfiant, pensait-on avant le dernier Open d’Australie.

Ritchie connaît encore mal ses tables d’addiction. Trois mois, deux ans, 23 ans, 1 gramme : il a appris en maths à ne pas mélanger les unités de mesure. Cela ne l’a pas empêché de battre Simon, Tsonga deux fois et même Safin. Son début de saison avait aussi permis à Junqueira et Bolelli de lui prendre un set, Rochus et Stepanek deux. Difficile d’y voir clair, lui précisa ou pas Bob Sinclar un de ces soirs. Pourtant, L’Equipe est formelle, il sera le prochain Français à remporter un Grand Chelem. Voilà pourquoi.

Il ne bat plus Federer

Le Vestiaire aurait aimé remplacer Federer par Top2, mais il n’a plus battu Nadal depuis qu’ils n’ont plus le même âge. Ca remonte à environ six ans, l’Espagnol a arrêté les Frosties le premier. Depuis, même un manchot pourrait montrer avec les doigts le nombre de victoires du Roi Richard contre le fils illégitime de Bruguera, Courier, Muster et Moya. Pour les vicieux, c’était à Saint-Jean de Luz en 2003, et ça ne compte pas. Sa dernière victoire contre un grand joueur encore grand joueur remonte donc à ce désormais légendaire Monte-Carlo 2005.

Devenir adulte n’est pas son genre

Les textos de Winston Salem, le juge de ligne de l’US Open 2004, la pression de Vliegen, le choix tactique de rester cinq mètres derrière sa ligne de fond de court, le « do you live in Miami ? » aux pom pom girls du tournoi. Faire des conneries, c’était pas son genre. Les poufs de Bucarest, c’était pas son genre non plus, mais il a aussi fallu qu’il sorte, même si tout le monde sait que ce n’est pas son genre. Il a fallu qu’il prenne de la coke, même si ce n’est pas son genre. Il a fallu qu’il dérape, même si tout le monde sait que ce n’est pas son genre. C’est qui, tout le monde ?

L’histoire ne retiendra pas si c’est parce que Tsonga se désespérait de voir Richard rentrer tout seul à l’hôtel de Bucarest, ou parce que Verdasco lui a conseillé des compléments alimentaires et qu’il a trouvé ce qu’il a pu, ou parce qu’il a toujours préféré les pilules, les sirops et les poudres à la fumée. Peu importe, Ritchie réunit les preuves de son innocence. Une coupe de cheveux, c’est pour effacer le contrôle positif des écantillons A et B ou mieux présenter à l’audience ? Marc Gicquel, lui, plaide pour le complot type GHB, lui on est sûr qu’il en prend pas. La camaraderie n’a pas de prix, c’est là qu’on reconnaît les vrais copains. Fabrice Santoro, pas fou, parle aujourd’hui de son pote comme d’un retraité.

Il n’aime pas les matches en trois sets

Sa carrière de gagneur ne comporte qu’une tâche : la victoire face à Roddick en cinq sets à Wimbledon. Le monde entier se demanda à cet instant si Gasquet pouvait devenir le nouveau Nadal. Federer donnera la réponse deux jours plus tard. L’année suivante, il donne une leçon de tennis sur herbe à Murray, mais une leçon ça dure une heure, pas plus. Gonzalez peut s’estimer heureux que les parents Gasquet regardent les infos de France 3 plutôt que Gulli quand la nuit tombe, sinon Richard n’aurait pas tenu jusqu’à 10-12 dans la dernière manche.

Il n’aime pas les cours de sport

L’épaule a bon dos, comme il disait du temps de son angine du genou à Flushing. Le genou qui l’empêcha d’aller défier Florent Serra à Roland l’an dernier. Une période de guigne comme les champions en connaissent tous. Tsonga, la FFT, les psys de Simon et Cornet ne disent pas le contraire. Qu’en pense Federer, sa prescription de mononucléose à la main ?

Et si le tennis, finalement, malgré un talent unique, c’était plus le truc de son père et de la Fédé que le sien ?  Mais à 4 ans a-t-on le recul nécessaire pour s’opposer à papa ? Un BEP vente est-il envisageable à 23 ans ? Syd Barrett, Jan Ullrich et Christophe Tiozzo ressemblaient-ils à Mozart ?

L’actu du mardi 12 mai

Sinclair de la lune

Après Maïdi Roth, Bob Sinclar signe le nouvel hymne de Roland-Garros.

Welcome to Miami

Chris Lewis, un ancien international anglais de cricket, a été arrêté à l’aéroport de Gatwick en possession de 3,5 kg de cocaïne dissimulés dans des conserves de fruits et légumes. Il revenait tout juste d’un séjour à Saint-Lucie. Aurait-il fait escale à Miami ?

Le téléphone pleure

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L’affaire pélican

pelican11pelican2

L’actu du week-end

Coke en stock

gasquet

La presse de kenavo

lequipe

Itsi bitsi petit bi Kimi

scuderia

3e séance d’essais libres du GP d’Espagne : les petites écuries aux avant-postes.

Joue la comme Beckham

becksbierposh

Les conseils de David Beckham pour se taper Guingamp-Rennes ce soir  : un mannequin hongrois, bière et pizza. Et en cas de prolongations, toujours être prêt à tirer :

justdoit

L’avis en rose

cricket

Manuel Guazzi rachète un club de cricket…

Tricycle amen

… et soutient les grands moments de sport.

Mini moi

Vandersar

L’actu du jeudi 7 mai

BMW relégable

kubi

Son of a rich

max

Le fils de Max Mosley a succombé mardi à une overdose de cocaïne. Il aurait mieux fait de se contenter des plaisirs simples de son père : les partouzes nazies.

OVNI

coupe

Sur ses deux oreilles

ribery

Transfert au Real : Ribéry prend le taureau par les cornes.

Tom et Terry

tom-and-jerry

Pendant que Lampard et Drogba essayaient d’avaler la pilule Iniesta, la charge de Ballack sur l’arbitre norvégien Ovrebo a inspiré toute la nuit les créa-GIFs du Royaume. C’est à voir ICI.