Euro-2011 : La main au Collet 3

Les matches amicaux, c’est pas leur truc, aux stars NBA. Les stars NBA, c’est pas son truc, à Vincent Collet. Ca l’a jamais été.

A l’occasion de l’Euro dont Boris Diaw est comme d’habitude favori, le sélectionneur français a pris 24 points en Espagne. Ca ne lui était plus arrivé depuis que Parker l’a viré de Villeurbanne.

Antoine Rigaudeau le sait bien : c’est toujours quand on est au sommet de sa carrière qu’on fait ses preuves. A 48 ans, Vincent Collet a déjà tout connu et on commence à y voir plus clair. En 2010, l’Asvel éliminée par Le Mans en tour préliminaire d’Euroligue, c’était déjà ironique mais les clubs c’est de l’histoire ancienne.

Pas de jugement hâtif, la double casquette entraîneur de l’ASVEL-sélectionneur se méritait pourtant. C’était à force de travail, d’années à former des jeunes et surtout d’un titre de champion de France avec Le Mans une fois en huit ans qu’il y est parvenu. Collet rêvait des plus grandes compétitions : l’Euroligue et le Mondial, qui rêvaient un peu moins de Collet.

TP, la taxe professionnelle

Peu importe, le basket français a ceci de passionnant qu’il retient moins volontiers ses erreurs que ceux qui les ont commises. Michel Gomez fut rappelé au secours quinze ans après son fiasco, Vincent Collet a logiquement droit à une deuxième vie de sélectionneur après un Mondial retentissant que le seul jeu de maillots d’Ali Traoré ne suffit pas à expliquer.

Collet avait une circonstance atténuante : sans les stars, c’est difficile. D’un autre côté, ça évitait de se faire humilier par Parker à l’entraînement. Dans le basket français, c’est toujours celui qui a la casquette NBA qui a le dernier mot, voire le pognon pour investir dans l’Asvel, devenir le patron de son sélectionneur et le virer de son club. Maintenant, si Collet veut sa casquette, il peut toujours se la payer. Au-dessus de son blaser trop grand, ça lui donnera un peu de charisme en conférence de presse, pour prêcher les consignes du coach qu’il a apprises Parker.

Au besoin, Collet peut aussi demander à Noah les recettes de Papa.

L’Edito : La mort de Pepe Carvalho

Xavi-Iniesta, pressing et possession : comme d’habitude, le Barça a étouffé le Bayern.

Karim Benzema a le choix des armes. Feignant, arrogant, pas assez compétiteur, pas assez professionnel, et pourquoi pas y ajouter quelques menaces de mort ? Son entraîneur lui a offert quelques pistes en même temps qu’une titularisation. Il lui a aussi offert Ozil et Di Maria en soutien, donc l’Allemagne et l’Argentine, donc le Werder et Benfica, qui ne connaissent le Camp Nou que de nom. Ozil est bien le meilleur joueur du monde avec 70% de possession contre l’Athletic Bilbao. Inutile donc de le laisser plus d’une mi-temps, un clasico se joue toujours entre Xavi et Iniesta.

En faisant une confiance aveugle à Khedira, Xabi Alonso et à l’Ajax, Mourinho a oublié que Eto’o jouait arrière gauche. Le Real n’est pas transformé, Ramos n’aime toujours pas défendre. Il faut quand même faire un petit effort pour que Messi rate un grand match : il faut un grand match.

Bâle au centre

Roger Federer, lui, a retrouvé ses armes le temps d’un match contre Nadal. A 29 ans, on n’a plus envie de s’emmerder à jouer Murray, ça s’est vu en poules. Mais il faut rendre à César ce qui appartient à César : c’est en devenant n°2 mondial en août que l’Ecossais a obligé Federer à sortir de sa retraite. Le Suisse est de nouveau n°2, Murray n°4, pas sûr qu’on voit Federer en Australie.

Sinon, Iverson vient faire le show à l’Astroballe, mais Collet n’est plus là. Comment peut-il devenir entraîneur dans ces conditions ? Lièvremont, lui, a le choix des lieux pour passer le week-end à se reconstruire : Bourgoin, Castres, Brive ou Bayonne. A croire qu’il n’a jamais vu le LOU.

Pendant ce temps-là, Aulas trouve que Schalke 04 tutoie le surnaturel en ce moment. Et Kaiserslautern, c’était le Barça ce week-end ?

L’Edito : Lloris au pays des vermeils

Le Vestiaire s’était déplacé au grand complet, hier soir, à Wembley, pour célébrer le triomphe de son ancien spécialiste F1, qui avait quand même attendu le 5 avril dernier pour annoncer que Vettel serait champion du monde.

L’occasion de constater que Jacques Vendroux sait se servir d’un portable en salle de presse et que Guy Roux aurait eu de l’eau dans sa chambre d’hôtel, ça aurait été pareil. Y avait-il autre chose à retenir ? Hormis que Benzema est le meilleur joueur du monde avec ou sans Converse et qu’il « pense que Mourinho a vu le match ». Il a peut-être vu aussi Di Maria. Mais ça, on vous l’a déjà dit. Par contre, vous avait-on dit que Gourcuff n’a rien à faire à ce niveau et donc en Ligue 1 ? Du coup, même Nasri a du charisme, voire du talent. Ce ne sera heureusement jamais le cas de Rami.

Pour fêter ça, Sagna a presque réussi un centre. Et Messi a marqué. Mauvaise nouvelle, la Coupe du monde a pris fin en juillet. Pour fêter ça, à Belgorod, Earvin N’Gapeth a pu une nouvelle fois montrer que l’intelligence n’est pas une qualité sine qua non pour bien jouer au volley-ball. Au quoi ? Pendant ce temps-là, personne ne croit Alberto Contador. C »est pas grave, Ali Badou a traité Bolt de légende, mais ça n’a rien à voir.

Pendant ce temps là, à Cholet, un étrange activité à balle orange a rendu des Turcs tristes et un Turc heureux. Pour fêter ça, Tony Parker a viré l’entraîneur de l’équipe de France après avoir été viré par son entraîneuse.

L’Edito : Deux flics et Mahinmi

En exclusivité, Le Vestiaire a réussi à joindre son spécialiste basket, prisonnier des geôles turques. Une raison encore insuffisante pour consacrer un papier à l’équipe de France. En revanche, on peut parler foot.

Le Real a donc démarré sa saison comme il avait fini la précédente, avec une attaque de merde. Higuain s’est donc fait un plaisir de tirer deux fois en 96 minutes, comme Benzema en 34 minutes. Pellegrini a sans doute coaché pour la dernière fois, dimanche. Puel n’en est pas loin également, son palmarès est pourtant flatteur par rapport à Domenech. Non, même pas, en fait. Mais est-ce vraiment de sa faute si Gourcuff n’a pas compris qu’il était là pour autre chose que jouer à la baballe ? A ce rythme, même Longuèvre ferait mieux, tout honoré qu’il doit être par le choix de Doucouré.

Sinon, des nageurs sont passés chez Denisot, qui les a confondu avec des athlètes, probablement l’effet descente des Champs-Elysées déserts. La faute à Paris Plage, sans doute, ou alors c’est qu’on n’en a rien à foutre, au choix. Pourtant, Christophe Lemaitre a encore couru un peu vite, mais plus assez pour que les médias s’y intéressent. Zozoter avec une moustache duvet, ça va bien quand il ne se passe rien, mais là il y avait, à 12h15, l’inauguration du court Fabrice Santoro à Chanceaux-près-Loches.

Santoro était là, Le Vestiaire aussi (photo floue à l’appui) . Il en a profité pour prendre l’Orient Express et discuter avec Yves Lecoq et Julien Clerc. Ça sert de n’avoir jamais rien gagné. Alain Corneau n’a pas eu cette chance, à 24 heures près, tout le monde aurait oublié qu’il avait fait tourner Marielle dans « Tous les matins du monde« . Mais Fignon a quand même réussi à eclipser la victoire d’Arnaud Clement sur Baghdatis. L’honneur est sauf. Le mot de la fin à Lance Armstrong, lundi soir : « Allez Laurent ! » Visiblement, il ne connaissait pas bien la carrière de Fignon.

Pendant ce temps-là, un certain Roger fait des coups entre les jambes. Vive le troisième âge.

Pro A : Bercy d’être venu

final

Des pom-pom girls habillées, Mickels et Joanna pour chanter la Marseillaise : les play-offs de ProA se sont achevés par un show à l’Américaine. Une équipe NBA a-t-elle déjà marqué 41 points en finale ?

Depuis la cellule psychologique de notre envoyé spécial à Bercy

Le terrible derby de la diagonale du vide entre Poitiers et les restes de Limoges n’avait curieusement pas suffi à combler l’appétit des supporters de Bercy. Trois distributions de tee-shirts, 15.000 jambon-beurres sous cellophane et 40 minutes de basket amateur freinaient à peine la fringale collective : Orléans et l’ASVEL défendront bien les couleurs tricolores, l’an prochain, au premier tour de l’Euroligue.

Des préliminaires s’imposeront néanmoins aux cinq majeurs de la cité de Jeanne-d’Arc, qui, elle au moins, n’en n’avait jamais eu besoin. Mais le hasard, et un système de licences plein de bon sens et de cohérence sportive, a voulu que Mariupol, Charleroi et le BK Ventspils soient logés à la même enseigne que nos finalistes des As. On aurait donc déjà joué au basket en Belgique.

Collet serré

La grand-messe parisienne a en tout cas conclu embêté le printemps radieux du basket tricolore. Jugez plutôt : l’ASVEL championne de France, les filles de Bourges championnes de France, Alain Koffi meilleur joueur français du championnat de France… La France attaque les rattrapages des qualifications de l’Euro avec la même confiance que Ronny Turiaf dans la salle d’attente de son cardiologue.

Le score de gonzesses de la finale de ProA (55-41) n’a même pas entamé celle du maestro villeurbannais Vincent Collet. Il a presque pris tout ce que la NBA comptait d’expatriés, sans même savoir s’il arrivait aux nouveaux Parker de voir un ballon de temps en temps. Moerman et Curti seront aussi utiles à l’équipe de France que Petro et Ajinca dans leurs franchises respectives. Qu’importe, la belle saison orléanaise a été récompensée de deux noms sur la liste élargie. Comme quoi une mairie complaisante et la moitié des impôts fonciers de la ville suffisent parfois à faire des miracles.

Foirest Gump

Et puis, il y a l’arbre qui cache le Foirest. L’aide-mémoire d’outre-tombe. Le champion de France 1991 « est sur les rotules et se pose des questions ». Ce n’est pas Le Vestiaire qui le dit, cette fois, et pourtant, Collet veut en faire le « guide » des Bleus en Pologne. La région de Kraków n’a sans doute aucun secret pour l’autre Laurent, mais quitte à avoir un strapontin dans le bus pour l’Euro, le nouveau staff aurait pu y faire asseoir un vrai leader : Rigaudeau. Ou Dubuisson.

Pendant ce temps-là, l’enjeu de la finale de ProA était si pesant que le président de la LNB a préféré la regarder au restaurant.

Bruits 2 Vestiaire

Vraie action en chaîne

C’est avec une tristesse infinie et la gorge sèche que toute l’équipe du Vestiaire a appris la semaine dernière la fermeture de Budweiser TV, la chaîne intéractive du brasseur américain. Une fameuse marque aux trois bandes, Adidas pour ne pas la citer, a heureusement saisi l’occasion pour lancer sa propre ouèbe TV. On peut notamment y regarder plein de vidéos aussi cool que celles de Steven Gerrard jouant au ball-trap avec Xabi Alonso ou de Michael Ballack tirant sans faire exprès dans les couilles d’un mec au lieu d’un cerceau (lol). Tout ce beau contenu sera en plus personnalisable et facile à partager. Que demande le peuple ? Evidemment, ceci n’est pas du matériel promotionnel.

Canular et la manière

C’aurait pu être notre vidéo de la semaine, mais une mise en contexte s’imposait. Streeter, le barbu qui parle à la caméra avec un accent américain, organise un canular géant pour se venger de son pote Amir, celui avec les grosses lunettes. C’est la mi-temps d’un match de basket et ce dernier est choisi parmi le public pour tenter un panier à 500.000 dollars, les yeux bandés depuis le milieu de terrain. On vous laisse découvrir la suite, pas si impressionnante, après tout, quand on sait qu’Yvan Mainini a fait encore plus fort la semaine dernière : faire croire à Vincent Collet qu’il pouvait tirer quelque chose de l’équipe de France.

O’Neill passe à table

O'Neil

On ne sait pas trop ce qui est le plus étonnant : que 295 personnes soient allées se geler les couilles en Russie pour un match d’Aston Villa ou que l’entraîneur Martin O’Neill, les invite tous à manger pour se faire pardonner du spectacle (0-2). Quatrième de la Premier League, le club anglais avait choisi comme Bordeaux de faire l’impasse sur la Coupe de l’UEFA pour ménager son groupe, privé ce soir-là de huit titulaires, restés à Birmingham. Les fans venus à Moscou pour rien auront donc le droit à un dîner avec les joueurs, aux frais de la princesse. Aulas aurait pu tenir une soirée quenelles au retour de Barcelone.

VIDEO ET DES BAS. Bianca Gascoigne : Tel père, telle fille

Vous y avez échappé. Sébastien Loeb sur les lieux du crime ; Dwight Howard : plutôt deux fois qu’une ; Mike Di Meglio change de catégorie.

LA FAUTE AU FINISH. Andy Roddick se met à la peinture

brooklyn

Vous y avez échappé. Anna Kournikova : filet mignon ; Jeannie Longo fête mardi gras ; Balles neuves.