OM : Deschamps et du blé

Alors que Brandao n’a aucune raison de ne pas revenir, les frères Ayew peuvent s’interroger. Ils joueront, mais est-ce une bonne chose ?

Avec 4 nouveaux joueurs, si l’OM n’a pu conserver son titre, le club compte bien récolter les fruits de son recrutement de l’été dernier. Et pourtant d’après nos informations, Gignac aurait décidé de rester une saison de plus. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Lucho est toujours là, alors qu’il aurait très bien pu être fatigué et parti après la Copa America. Heureusement celle-ci est déjà finie pour la pire Argentine de l’histoire. L’OM ne sera donc pas privé de son stratège. De toutes façons, le stratège ne l’a pas jouée car le stratège n’est pas un stratège. C’est donc reposé, rasé et toujours tatoué au mollet comme les grands que l’Argentin a pu enrouler un coup franc contre Montpellier en amical. Montpellier a gagné 1-0. Les propositions ne vont pas tarder. 

Alou, ah l’huile

C’est visiblement pour combler le départ de Mamadou Niang que l’OM est passé à l’action très tôt : deux défenseurs, deux milieux. On peut aussi dire un relégué, un champion de France 2009. Et surtout deux Lorientais : malin, Abriel pourra leur expliquer comment on passe le temps à Marseille. On n’est jamais à l’abri d’une bonne pioche : Amalfitano était quand même suivi par Séville. Le voilà le stratège.

L’OM l’an dernier, c’était avant tout une défense, quand Mbia était d’accord. Le recrutement clot désormais le chantier de l’attaque. Diarra et Nkoulou sont grands, ils mettront bien quelques coups de tête. Finis les 1-1 contre Auxerre sous les sifflets du Vélodrome : Gignac, Valbuena et Rémy n’auront plus aucune raison de trouver la pelouse du Vélodrome gigantesque, en cherchant un attaquant qui sait faire ce qu’eux ne savent pas, c’est-à-dire à peu près tout. Au cas où, Valenciennes a aussi de bons attaquants qui n’ont jamais joué la Ligue des Champions.

Pendant ce temps-là, le Vestiaire a dépêché un émissaire à Lorient pour comprendre comment Gourcuff a gagné son premier titre : multi-millionnaire.

Les questions interdites : Le football français existe-t-il encore ?

kenny

Les très neutres spécialistes de Canal + ont réuni un somptueux plateau de crise. Parmi eux, le mauvais président Aulas, le catastrophique entraîneur-consultant Houiller, l’ancien agent pas véreux du tout, Diouf. Attention à la crise de foi.

A force d’entendre toujours les mêmes conneries, on pourrait finir par les croire. Quand Lyon prend une branlée contre le Barça, c’est la faute aux instances, quand Lyon se fait sortir par Manchester, c’est la faute aux instances, quand Lyon est humilié par Rome, c’est la faute aux instances. Pas assez d’argent, des stades trop vétustes et un cadre pas assez attractif.

Le Gerland vert

C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes, et un cadre pas assez attractif qui a provoqué le recrutement de Keita, Bodmer, Ederson, Boumsong, Grosso, Makoun, Piquionne, Delgado et Pjanic. C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes et un cadre pas assez attractif qui permet à Clerc, Réveillère, Juninho, Cris, Gassama, et Govou d’être encore dans l’effectif. C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes, et un cadre pas assez attractif qui permis à Fred de pourrir minimum trois saisons.

C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes, et un cadre pas assez attractif qui a empêché Fred de planter un but au Milan AC. C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes et un cadre pas assez attractif qui a empêché le PSV d’en prendre un. C’est donc pas assez d’argent, des stades trop vétustes et un cadre pas assez attractif qui a fait que jusqu’à la 88e minute, Lyon était toujours champion d’Europe 2006. Deux minutes, ça coûte combien ? C’est des nouveaux sièges à la Beaujoire ?

Plus belle Xavi

L’argent est sans aucun doute le vrai responsable des malheurs français : en effet, le Barça est quasiment deux fois plus riche que Lyon. Argument inattaquable, d’autant que le premier budget européen n’est autre que le grand Real, qui a écrasé la ligue des champions 2002. D’ailleurs, Aulas et ses copains ne sont pas des assistés. Il ne passent pas leur temps à quémander et chercher des combines pour se gaver de droits télés qui représentent plus de la moitié de leurs budgets.

Qui a remplacé Diarra, Essien, Abidal, Tiago et Malouda ? Le prêt à titre gratuit a la peau dure. Et pendant qu’Aulas entretient ses résidences secondaires, combien de salaires, d’espoirs, d’objectifs auraient pu être payés avec l’argent foutu en l’air autour de Fred, de Delgado, de Piquionne, de Baros, Pjanic , Belhadj ou de Boumsong qui n’ont servit à pas grand-chose. A rien ?

L’étoile du Bergeroo

Même le championnat de France n’est plus une excuse. Qui sont ces fameuses pépites que les clubs fortunés nous dérobent ? Et si tout simplement l’Hexagone ne produisait plus aucun joueur correct ? Et si l’indispensable épine dorsale défensive français ne jouait ni à la Juve, ni au Milan AC, ni à Barcelone, ni à Chelsea, ni au Bayern, ni à Liverpool, ni à Manchester ? Où vivaient Thuram, Desailly, Lizarazu, Sagnol, Makelele, Deschamps, Petit, Vieira, Blanc et Karembeu ?

Et si les problème de l’équipe de France n’étaient pas qu’un simple hasard de coaching ?  Et si Gouffran, Briand, Nasri, N’Zogbia, Matuidi, Gomis, Zubar, Payet, Le Tallec, Sinama-Pongolle, Aliadière, Meghni,  Ben Arfa, Kaboul, Mexès, Mavuba et Bréchet avaient tous joué en France espoirs ? Et si Gourcuff s’était fait dégager de Milan pour ne jamais y revenir à juste titre ?  Et si Benzema et Ribéry devaient assumer seuls toute la nouvelle génération du foot français ? Même Benoit Cauet, le Toulalan du riche, jouait à l’Inter.

Heureusement, Barcelone a eu besoin de tous ses arguments financiers pour piquer aux plus grands clubs Xavi, Iniesta et Messi. Quel est le sens exact des mots détection, formation et recrutement ?