Palmarès : A Xavi, à l’Amor

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Incapable de cadrer un tir de sa carrière internationale, Jérémy Toulalan a sa part de l’héritage. Voici le meilleur milieu de terrain de ces 20 dernières années. Pardon, de tous les temps.

6. Claude Makélélé

Né en 1973, champion du monde en 1998, à 25 ans, en pleine force de l’âge. Ca aurait été pas mal, mais pour ça il aurait fallu devenir le meilleur plus vite. Il ne l’a décidé qu’au Real, à 28 ans, bien qu’il ait très tôt commencé à fracasser des blondes. Peut-être n’étaient-elles pas toutes la fille de l’entraîneur. Tout ça rapporte quand même une Ligue des champions. Il a beau avoir dégoûté l’Espagne et le Brésil en 2006, il lui manque six ans de carrière. Tout n’est pas de sa faute, Suaudeau le faisait jouer ailier à défaut d’en faire son gendre. C’est un gâchis, alors, on ne va pas regretter qu’il ait joué au PSG.

5. Christian Karembeu

Le doublé Mondial 1998–Euro 2000, il était là. La victoire du Real en finale de C1 1998, il était encore là. Loussouarn fracassé en 2 avant Leverkusen c’est toujours lui, à chacun sa blonde. On peut s’en étonner, autant que de son record de jonglages, mais il était titulaire deux fois. Bien sûr, il a pris un carton à chaque fois, mais Roberto Carlos n’a toujours pas digéré.

4. Carlos Dunga

Dans tous les clubs où il est passé, personne ne l’a remarqué. Pour une bonne raison : Pise, Fiorentina, Pescara, Stuttgart avant le Japon, il n’a en fait connu aucun club. Dans toutes les équipes nationales où il est passé, personne ne l’a remarqué non plus. Mais par chance, il a gagné le Mondial 1994 avec Romario, malgré Mazinho, seulement finaliste du 1998 mais le numéro deux du classement l’excuse. Et de toutes façons, comme ses compères du podium, il ne savait pas jouer au foot.

3. Gennaro Gattuso

Il a commencé par Pérouse, les Rangers et Salernitana avec Rigobert Song. Enchaîner onze saisons à Milan derrière, ça ne trompe pas. Trois finales de C1 (2003, 2005, 2007), deux gagnées et le Mondial 2006 : Dieu ne lui a pas mis le ballon dans le berceau, mais des crampons et de la barbe. Il a parfaitement su comment s’en servir.

2. Didier Deschamps

Desailly était plus doué, mais contrairement à lui, aucun entraîneur n’a songé à faire jouer Deschamps à un autre poste. Le vrai prototype du poste, petit, teigneux, moins bon footballeur que les autres, moins rapide, une technique limitée. Comme Dunga, il ne sortait jamais du onze type et a rendu ses équipes intouchables : Marseille, la Juve, la France. Résultat : il a tout gagné. Mais depuis Xavi aussi.

1. Xavi

Gardien, défenseur, milieu, attaquant: quand Xavi porte le même maillot que vous oubliez votre poste et faites comme Pique, filez-lui le ballon. Ca fait plus de 5 ans que tout le monde fait ça et que Xavi prend moins de but que l’adversaire.

Brésil : Un Kaka trop mou

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Dunga a choisi de se priver de Ronaldo, Romario, Bebeto, Zico, Dirceu, Socrates, Tostao, Rivelino, Garrincha, Didi, Vava, Pelé et Leonidas. Aura-t-il à le regretter ?

Le Vestiaire vous le dit depuis le début de l’année, le niveau du football de haut-niveau n’a pas baissé. Que Marseille ait pu être champion de France, que Lyon ait pu arriver en demi-finale de C1, que l’Inter ait pu affronter le Bayern en finale alors que Manchester et Chelsea n’ont pas vu les demies ne sont que des phénomènes accidentels, évidemment. Que Higuain puisse être titulaire dans une équipe ambitionnant un titre de champion du monde, que les attaquants du Brésil évoluent à Santos et Séville n’interpellera personne. Pourtant allez savoir pourquoi, depuis une semaine les observateurs ont  la curieuse impression de ne voir que des France-Uruguay.

N’allez surtout pas croire que tout ça est lié et que le Vestiaire fait une fois de plus la preuve de son expertise. Sinon le favori brésilien aurait la plus mauvaise équipe de son histoire. Kaka proteste, mais en a-t-il vraiment les moyens ces deux dernières années ? Rarement une attaque auriverde aura été aussi tranchante. Robinho n’a-t-il pas failli s’imposer au Real, mais aussi à Manchester City ? Luis Fabiano ne s’offre-t-il pas régulièrement une place dans les 10 principaux buteurs de Liga avec 15 buts cette année, soit à peine moins que Soldado de Getafe.

Télé Satana

Pise, Fiorentina, Pescaro, Stuttgart sans oublier le Japon et le Brésil, Dunga joueur a toujours manié l’ironie pour justifier ses titres de champion du monde. La farce n’est jamais trop épaisse, autant prendre Grafite de Wolfsburg, et Nilmar de Villareal, l’homonyme de l’ancien remplaçant de Frau à Lyon. Rennes, Le Mans et Lyon : Marcio Santos avait au moins eu la décence d’être titulaire à Bordeaux.

Si l’attaque brésilienne manquera donc beaucoup d’occasions, au moins elle s’en crééra. Le milieu droit de Galatasaray a un doute, le milieu gauche de la Juventus aussi. Le nouveau Dunga aussi, il était remplaçant de Fabregas à Arsenal mais le Panathinaikos offre toujours une seconde jeunesse aux milieux de terrain de 33 ans. En cas de défaillance en cours de match, Kleberson peut justifier de son contrat avec Manchester United rompu en 2005, il est rangé juste avant ceux de Besiktas et de Flamengo. Par contre il a égaré sa réplique de sa Coupe du Monde 2002. C’est aussi ça le football samba. Le Brésil 2010, c’est donc la vista de Lucio, la vision de jeu de Maicon, l’élégance de Juan, les inspirations géniales de Julio Cesar. Dunga n’a rien inventé, Mourinho plaide non coupable.

L’Espagne aurait même pu battre la Suisse, il n’y a donc pas le moindre nivellement par le bas. Dont acte.