Coupe du monde, Espagne, Busquets : Poubelle Xavi 2

Le Qatar a toujours eu une tendresse particulière pour l’Espagne. Ou l’inverse

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La génération décédée en 2014 n’est donc toujours pas parvenue à engendrer de descendance. Il faut dire que seul Busquets n’était pas puceau.

Un Espagnol en fin de règne, c’est comme une mauvaise tortilla, ça finit au fond des toilettes sans laisser de trace propre. La France avait connu ça en 2002, l’Espagne attendit 2014. Et 8 ans de plus pour liquider les restes Busquets. A défaut d’avoir été Xavi, il terminera au moins comme lui. Avec un match en plus, excusez du peu.

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La France va-t-elle remporter la Coupe du Monde ?

Parfois il est des questions qui peuvent paraître provocantes et qui ne le sont pas du tout. Car aujourd’hui si personne n’ose critiquer Deschamps ou une équipe qui ne marque pas le moindre but à la Géorgie, la Belgique ou l’Uruguay c’est parce que tout le monde sent qu’il se passe quelque chose. Que de cette équipe où les résultats pathétiques succèdent aux prestations catastrophiques depuis 6 ans va naître la lumière. Voici les indices qui montrent que les bleus ont peut-être la meilleure équipe du monde.

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Benzema et Ribery des leaders d’exception

Qui imaginerait qu’une équipe où sévirait la doublure d’Higuain et Adebayor au Real ne parviendrait pas à aligner plus de zéros buts en 5 matchs. Qui imaginerait qu’une sélection emmenée par le maître à jouer du grand Bayern Munich en lice pour le ballon d’or réussirait à marquer en 5 matchs autant que l’équipe de France lors de la Coupe du monde 2002 et un tout petit but de moins qu’à l’Euro 2008 ou la Coupe du monde 2010. Le refrain est connu, à chaque fois qu’il y a eu une grande équipe de France, un génie en dirigeait le jeu : Kopa, Platini, Zidane. En 1988, quand la France tenait Chypre en échec, Bravo, Sauzée et Dib menaient le jeu.  En 1993 quand Israël confisquait le passeport de Papin et Cantona, Sauzée était encore sur le terrain. Ca sent le grand joueur à plein nez. En 1999, quand Andorre transformait Leboeuf en joueur décisif, Dhorasoo avait succédé à Sauzée. Cette fois, la France a deux génies qui ont disputé à peu près trois grandes compétitions depuis le départ de Zidane. Pour le bilan flatteur d’une victoire en 10 matchs. C’était l’année dernière contre l’Ukraine. Si en 2014, la France n’est pas championne du monde avec les mêmes joueurs depuis six ans, c’est à rien n’y comprendre. S’ils passent les barrages aussi.

Parce qu’une équipe est née et même plusieurs fois

Tout le monde s’en souvient, une grande équipe de France est née en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2006 contre l’Espagne. Le problème c’est qu’elle était emmenée par des quasi quinquagénaires et qu’elle est donc morte aussi vite le 6 septembre de la même année en battant l’Italie deux mois après que les Italiens aient récupéré la Coupe du monde. Ensuite, c’est en 2008 à l’issue du 0-0 fondateur contre la Roumanie qu’une équipe est née. Benzema et Ribery étaient sur le terrain, Thuram aussi. Henry avait annoncé la couleur, on allait voir ce qu’on allait voir contre les Pays-Bas. On les a vu nous planter 4 buts, Thuram était sur le terrain . Domenech a ensuite promis la naissance d’une équipe si on le laissait en place.   Escalettes a dit d’accord si Domenech prend au moins 5 points en 3 matchs. Il en pris 4 mais heureusement une équipe est née contre la Roumanie. Et surtout le nouveau Zidane. Du coup il devenait inutile de s’inquiéter de devoir passer par les barrages à cause de la Serbie et de ne se qualifier que grâce à la main de Thierry Henry pour une fois qu’il ne la mettait pas dans la gueule à Benzema. C’est lors des matchs de préparation que les dernières angoisses sont parties grâce à cette victoire à l’arrachée contre le Costa Rica, une équipe était née, elle allait perdre contre la Chine dix jours plus tard et faire la Coupe du monde que l’on connaît. C’est ensuite Laurent Blanc qui va faire renaître cette équipe contre l’Angleterre à l’Euro 2012. Mais l’Espagne à l’agonie sera trop forte pour Debuchy et ses racailles de collègues. Deschamps a longtemps espéré ce fameux match à l’issue duquel la presse raconterait les mêmes conneries qu’après l’Italie, la Roumanie, la Roumanie, le Costa Rica et l’Angleterre. Et miracle, une équipe est née contre l’Espagne en égalisant à la dernière seconde, Giroud était le nouveau Benzema. 8 matchs plus tard, une équipe pourrait bien naître contre la Bielorussie ce soir, si la France ne perd pas.

Une défense intouchable

Intouchable car si on pouvait on ne la toucherait pas. Rami, Evra, Sagna, Varane, Sakho, Abidal et pourquoi pas Clichy, Debuchy ou Reveillère. Des noms qui font rêver. Non on déconne, ça fait rêver personne. Des joueurs, au choix, fragiles, remplaçants, titulaires à Valence, vieux, nuls à chier, blessés, incapables de centrer correctement, nuls à chier. Bref c’est pourri et ça fait longtemps que c’est comme ça. Depuis le 6 septembre 2010 et la première retraite de Thuram, Gallas, Sagnol et Abidal. Quand on ne marque pas, il vaut mieux ne pas prendre de but comme l’avait expliqué Jacquet à Guivarc’h, Dugarry, Loko, Ouedec et Madar. Lizarazu, Thuram, Desailly et Blanc avaient tout entendu.

Domenech sort donc grandi de ces trois dernières années d’équipe de France qu’il a largement contribué à détruire à ne construisant pas de nouvelle génération. Mais de nouvelle génération digne de ce nom il n’y avait pas. A sa place, des petites frappes égocentriques avides de putes et de bagnoles, des joueurs moyens comme à la fin des années 80, début 90 et un ou deux bons qui n’en ont rien à foutre de l’équipe de France. Ils ont bien raison, car il n’y a rien à en faire.

 

Brésil : La république de Neymar

L’allusion à l’Allemagne dans le titre n’est pas complétement fortuite mais qui la comprendra avant 2014 ?

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Après dix ans passés à comprendre que le Brésil éternel n’est qu’une vaste connerie, l’année 2013 remet le foot dans le sens de l’histoire. Avant de parler de quelques phénomènes brésiliens, il faut rappeler qu’un Mondial organisé au Brésil  aura le Brésil en finale.

A partir de là, la question n’était déjà plus pourquoi, mais comment. Avec le Brésil, c’est simple : le sélectionneur importe aussi peu que le gardien, pourvu qu’il révèle un Pelé. Avant Scolari, Menezes en a essayé une cinquantaine et il a compris ce que Laporte, Lièvremont, Saint-André, Domenech et  Blanc ont sans doute compris, fini par comprendre ou pas : quand une génération est nulle, elle reste nulle si on a pas la star, même si on a trois ans pour travailler, quels que soit ses défauts d ‘entraîneur.

Scolari s’est posé moins de questions depuis novembre. Neymar joue à chaque fois, il a marqué 13 buts, de toute façon ça ne pouvait pas être quelqu’un d’autre. Autour, il fallait essayer de trouver ceux qui lui étaient le plus utiles. Il fallait s’appeler Jacquet pour penser à Guivarc’h, Scolari, pour penser à Fred. Benzema avait pourtant laissé un indice en répétant qu’il avait aimé jouer avec lui, mais il a aussi répété que Houiller était un grand entraîneur ; dans le doute, personne n’a rien retenu. Mais voilà, ce que Milan n’a pas vu en 2006, le Brésil le découvre : Fred marque des buts, et pour être plus précis il ne rate aucune occasion.

Luiz fait flipper Scolari

Pour trouver le bon système et la bonne place du Pelé à crête, Scolari a sorti les grands moyens : Ronaldinho, Luis Fabiano et Kaka ont été successivement convoqués. C’est vrai qu’il ne restait qu’un an et demi à Neymar pour apprendre ce qu’il faut faire ou absolument pas faire pour être Pelé. Robinho aussi était dispo, mais le gamin n’est quand même pas un abruti. Mais il reste un gamin, qui est émerveillé de jouer avec son Hulk en plastique. Le reste était déjà en boutique : des défenseurs qui s’arrachent à prix d’or et qui font parfois des passes décisives aux attaquants uruguayens, ce qui peut arriver n’importe quand durant un Mondial contre n’importe qui, un milieu de terrain pas connu qui joue au pays et dont le nom finit en inho. A côté de lui, il suffit juste de mettre un joueur qui décide de tout, donc qui ne soit plus Zé Roberto.

Décider de tout, c’est filer le ballon à Neymar quand il faut. Ca demande pas de dominer tout le match, mais le Brésil l’a jamais fait, juste d’accélérer de temps en temps et d’en mettre entre deux et quatre à tout le monde. Scolari a un an pour ne pas faire oublier le mot pressing à Neymar et interdire à Robinho d’emmener ses jeunes successeurs faire des passements de jambes avec les copines de Ronaldinho. Müller l’apprendrait, Xavi aussi, et ça les arrangerait beaucoup.

Pendant ce temps-là, Neymar n’a jamais eu un match important à jouer et Scolari envoie un à un tous ses titulaires en Europe. Sans doute un hasard. Parce qu’évidemment la Coupe des confédérations on en a rien à foutre, ça sert juste à dire que la grande Espagne est morte mais ça le Vestiaire l’avait dit il y a plus d’un an.

Euro Espoirs : A few years Thiago

Il est le fils de Mazinho. Mais qui se souvient de Mazinho à part le fondateur du Vestiaire ?

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Vous avez été très nombreux à ne pas nous demander si Thiago Alcantara était le nouveau Xavi ou un truc dans le genre. Il était donc urgent de trouver la réponse.

Pour répondre à l’interrogation inquiète que notre rédacteur en chef « presse espagnole » n’a pas manqué de poser, une simple vidéo suffit. Elle est en accès simple sur Internet, elle s’intitule « Thiago Alcantara, the new xavi, skills and goals ». Première indication, elle dure 3 minutes 24 avec les ralentis et c’est largement suffisant. A la décharge de l’auteur, qui ne le savait peut-être pas, Xavi n’est pas réputé pour ses buts, on ne peut pas donc reprocher à Thiago de n’en avoir inscrit que 11. On peut quand même y voir qu’il n’est pas un mauvais joueur. Les passes aveugles, des roulettes, les frappes en lucarne dans un match d’avant-saison, bref tout ce qui fait de vous un meilleur buteur et un MVP de l’Audi Cup 2011 : il a ça en lui.

Il maîtrise aussi les crochets intérieur et extérieur, les louches, les petites passes du revers du pied, mais un peu moins les 26 minutes de demi-finale retour de Ligue des Champions pour l’instant. C’est Xavi et Iniesta avec un but un peu différent que faire gagner leur équipe :  marquer, faire le show ou à défaut dribbler. Outre la trentaine de matchs, les 3 ou 4 buts et les 5 ou 6 passes décisives qu’il offre aux yeux du monde depuis trois saisons, il a tout de même une vraie utilité : montrer à Fabregas ce qu’aurait été sa vie s’il était resté dans son club formateur. On ne peut pas jurer que partir écouter Wenger a été un bon choix mais ça lui a quand même permis de revenir pour faire la connaissance du nouveau Xavi. Sur le banc, on a le temps de papoter. Ils ne vont quand même pas observer comment Xavi joue : ce nul, il avait fini que 3e à l’Euro espoirs 2000.

Xavi Herr Nandez

Cela lui arrive souvent même avec les inconnus : la presse espagnole est en émoi, ou en panique, ou en plein délire, c’est selon. Comment retenir Thiago Alcantara sachant que Manchester et le Bayern se l’arrachent et que Barcelone projette de continuer à ne pas le faire jouer ? Et merde, il a quand même 3 sélections. Guardiola l’avait fait démarrer en pro en 2009, et depuis, le Barça le protège deux fois sur trois de l’insoutenable attente qu’il porte sur ses épaules dès qu’il est titulaire. Sans doute un coup de Xavi et d’Iniesta, prêts à tout pour ne pas laisser leur place. Pas sympa. Et dire qu’eux à 20 ans ils jouaient 50 matchs par an, les ingrats.

Alors peut-on vivre un soir de gloire, être sacré champion d’Europe Espoirs 2013 et ne pas faire carrière ? La question est vicieuse, mais pas encore assez : peut-on vivre deux soirs de gloire, être double champion d’Europe Espoirs 2011 et 2013, deux fois titulaire en finale, et vouloir quitter Barcelone parce qu’on n’y joue pas ? Et puisque les éditorialistes espagnols se sont tous levés ce matin en découvrant horrifiés que Barcelone n’avait mis qu’une clause de 18 millions sur son phénomène, il faut être encore un peu plus vicieux : peut-être avoir gagné l’Euro U17 2008 et les Euros espoirs 2011 et 2013 en marquant à chaque fois, sans oublier cette finale de l’Euro U19 2010, et s’entendre dire que 22 ans c’est le bel âge pour cirer les crampons de Xavi ?

Pendant ce temps-là le Real est sur Isco . Et Thiago il sent le paté ?

L’Edito : Une équipe à la Noah

Le défi le plus difficile pour l’équipe de France sera de trouver le moyen de ne pas remporter l’Euro. Insurmontable ? Pas pour Nando de Colo, mais pas certain que Traoré le laisse faire.

Ça devait finir par arriver. A force de jouer la nuit et de faire gagner des Serbes, le tennis est devenu moins populaire que le basket. Un raisonnement qui ne s’applique qu’à la France et uniquement pendant que Tony Parker séquestre Albicy à l’hôtel. Bilalian se renseigne déjà sur les tarifs de la finale : amour du sport et compétence.

Nous avons presque le même, la preuve : c’était le 20 juillet dernier, à plus d’un mois des championnats du monde, le spécialiste athlétisme du Vestiaire se livrait à l’une de ses plus belles demonstrations d’expertise depuis tous les déplacements de l’OM en CEI. Dans la catégorie « L’autre galaxie » il citait quatre noms. Trois d’entre eux feront podium, le quatrième était Tamgho, qui aurait évidemment pris le bronze, lui aussi, s’il avait bien voulu se donner la peine d’avoir un corps de sportif de haut niveau capable de gagner.

Le cheap Vicaut

En revanche, personne n’est parfait, notre spécialiste avait eu l’idée saugrenue de qualifier d’ « Européens » Mang, Kowal, Baala, Carvalho, Barras, Diniz et Soumaré. Allez savoir pourquoi, ils se sont tous plantés. Le niveau mondial est décidément impénétrable.

Un palier difficile à atteindre aussi quand vous avez fait la moitié de votre carrière à Arsenal et que vous ferez le reste à Manchester City. Heureusement, son concurrent Gourcuff porte encore mieux le costume de fantôme. Mais Nasri n’a pas le monopole de la nullité Outre-manche, puisqu’à Londres le légendaire Malouda, un bon match depuis janvier 2011 – information non vérifiée -, s’abîme dans la médiocrité de ses états d’âme. Bonne nouvelle, il ne devrait pas avoir à craindre de sa performance du soir, son requin de sélectionneur lui réserve une place assise, mais en business.

Pendant ce temps-là, une pendule du site http://fr.rugbyworldcup.com/ indique J-3. Et pour la V3 du Vestiaire, c’est combien Monsieur le webmaster ?

Eurobasket 2011 : L’Angola guette

Quelle sélection africaine Vincent Collet entraînera-t-il après l’Euro ?

Jamais encore Le Vestiaire n’avait poussé aussi loin sa lecture de L’Equipe qu’en lundi 29 août. Il y a découvert que les sports collectifs ne se jouaient pas tous sur gazon et que Tony Parker était avec les journalistes aussi percutant que les paroles de son flow : « En équipe de France, tous mes coaches m’ont appris des choses. Il n’y en a pas un au-dessus des autres. Par contre, le plus mauvais, je peux te le dire, c’est Michel Gomez. Je n’ai jamais vu ça… »

Faisait-il allusion à l’éclatante campagne de qualification européenne de 2008, qui avait déjà valu nos honneurs au finaliste de la coupe Korac 1987, ou à sa récente éviction de la sélection angolaise ? Mystère. Michel Gomez avait pourtant montré une lucidité rare lors de sa prise de fonction : « L’Angola ne m’a pas attendu pour avoir des résultats. » Elle l’a par contre attendu pour perdre contre le Sénégal son tout premier match du championnat d’Afrique depuis dix ans. Toutes les bonnes séries ont une fin.

Celles de Michel Gomez ne durent d’ailleurs jamais bien longtemps quand il n’a pas sur le parquet des joueurs capables de se gérer sans lui. Parti en 1996 exercer sa science du basket à Salonique, il en revient quelques mois plus tard, lourdé par ces ingrats de Grecs, comme il le sera plus tard à Limoges, au Havre et à Orléans. Fâcheuse coïncidence.

Pendant ce temps-là, Tony Parker a déjà gagné 4 matchs.

Tsonga : Salut le terrien !

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« Je suis né dessus et j’ai pris mes premiers cours de tennis sur terre battue et, en plus, je trouve que le tennis sur terre battue, c’est beau. » Tsonga ne l’a jamais caché : il a grandi sur terre battue. C’est certainement pour ça qu’il a explosé à 23 ans sur dur. Voilà pourquoi 2011 sera encore son Roland-Garros.

Parce que Jo est un attaquant

Ce n’est certainement pas parce que Nadal court vite, longtemps et qu’il ramène tout sans faire de faute qu’il est intouchable. Jo le sait, d’ailleurs il pris la même Babolat que Nadal. Lui qui joue d’habitude en avançant et en s’appuyant sur un gros service, un gros coup droit et une arme fatale en revers qui s’appelle coup droit de décalage, a adapté son jeu. Sur terre, il court vers l’avant et utilise son gros coup droit et son arme fatale de revers qui s’appelle coup droit de décalage, sans oublier un gros service. Bien sûr, attaquer, ça fait faire quelques fautes et ça abime les genoux, mais après tout, qu’y a-t-il de mieux qu’une surface qui freine les balles pour les attaquants ? Soderling plaide le malentendu, Sampras le concours de circonstances. Tsonga a viré Wino.

Parce qu’il a des options de rechange

En plus, tactiquement, Jo a le choix des armes face aux spécialistes : il peut soit s’accrocher à sa première balle, soit se ruer à la volée quand il n’y a plus rien d’autre à faire pour éviter de faire la faute à chaque fois parce que l’échange dure trop et qu’il n’a jamais l’initiative à cause de ses retours de service. Si vraiment le gars en face est un client, par exemple Montanes ou Gil au deuxième tour, voire Gonzalez, Ferrero ou Wawrinka en huitièmes, il sait exactement quoi faire : la terre battue requiert stratégie et patience, quelques slices de revers peuvent permettre d’attendre le cinquième coup de l’échange pour faire la faute. La deuxième a marché en Australie en 2008 et aussi en Australie en 2008, qui comme chacun sait se joue sur surface rapide. Depuis, Del Potro et la médecine se demandent encore à quoi ressemble la danse des pouces sur le Central.

Parce qu’il connaît enfin les spécialistes

En 2008, il avait zappé la terre sur blessure. En 2007, la frustration était encore plus grande : c’est un calendrier surchargé de tournois sur dur et sur herbe qui l’avait contraint à décliner les qualifs de Roland au profit de Surbiton. Mais grâce à une préparation spécifique, les terriens n’ont désormais plus aucun secret pour lui. En 2009, il apprend à se situer contre Gasquet, Ljubicic, Kohlschreiber et Del Potro. L’année dernière, c’est contre Ferrero, De Bakker et Ferrer qu’il s’est étalonné. Sinon, il a aussi battu Monaco, Almagro, Rochus, Brands, de Bakker et Ouanna et joué Nadal à Rotterdam, Bercy et Miami.

Parce que personne ne le connaît sur terre

C’est l’année ou jamais, rares sont les têtes de série qui débuttent la saison sur Terre avec la panoplie complète du Champion 2010 . A Monte-Carlo, Ferrero lui a pris un peu plus que les quatre jeux qu’il lui avait laissés à Miami. A Madrid, Ljubicic et Federer se souviennent lui avoir serré la main furtivement des mardis de 2008 et 2009. A Barcelone, quelques Espagnols jurent l’avoir vu jouer un quart il y a trois semaines, mais les mêmes jurent aussi que De Bakker était en demie le lendemain. A Rome, Jo aurait chialé comme un gosse en écoutant Mozart. A Casablanca en 2008, il aurait été aperçu battant Montanes, Ouahab et Ventura, mais personne ne peut confirmer qu’il s’agit bien de tennis, d’ailleurs le lauréat s’appellerait Gilles Simon. Youzhny, jamais à court d’idée pour humilier les Français, prétend qu’à Valence, Tsonga aurait abandonné après avoir encaissé neuf jeux d’affilée. A Hambourg, Tsonga est carrément l’ennemi public n°1, puisque une rumeur dégueulasse circule à son propos : il n’aurait battu que Mahut. C’est donc totalement anonyme que Tsonga débarqua à Roland-Garros pour y passer 3 tours. Cette fois, il y aura déjà joué 9 matches et même battu un Top 52 : Julien Benneteau. Mais la pression du public sera sur les autres Français, à commencer par Chardy, qui en a joué le double.

Contador : Par la grande Puerto

Après avoir longtemps cherché l’Algarve sur la carte routière de l’Espagne, notre consultant Thierry Bisounours s’est finalement rendu à Aire-sur-la-Lys. Manque de chance, la fête de l’andouille était finie depuis à peine 6 mois. Heureusement, son pote Stéphane Goubert n’avait pas fini son dessert.

LE VESTIAIRE : Bonjour Thierry, l’affaire Contador finira-t-elle un jour ?

THIERRY BISOUNOURS : On ne va pas refaire l’histoire en long, en large et… vous voulez des travers ?

Non, merci, je viens de finir mon café…

C’est pas grave, ça va bien avec aussi. Vous prenez de la patafix (il décroche du mur un poster du film Watchmen, les Gardiens, récupère la gomme jaune, allume le gaz et jette le tout avec la viande sur le feu). C’est comme un barbecue !

Vous êtes sûr ?

Vous préférez peut-être vous réinjecter du sang périmé depuis 6 mois ? De toutes façons j’en ai plus et j’arrive pas à joindre Ricardo. Il est encore sur messagerie, j’espère qu’il n’a pas changé de numéro.

Vous êtes ami avec Ricardo Ricco ?

On adore visionner la scène de cul de Watchmen et là encore c’est jamais le dernier à partir, comme on dit dans le jargon. Mais vous savez, un type qui triche et qui a autant de volonté à revenir au plus haut niveau, il ne peut pas être fondamentalement mauvais. Et ça c’est pas Bilou mon patron qui le dirait, il est trop con. Et il serait pas le seul.

Mais il a recommencé ! Et pour Contador, vous diriez la même chose ?

Mais le vélo n’a rien à voir avec les conquistadors !  A cette époque, l’Espagne était une forte puissance et la règle, c’était que le plus fort gagne. C’est pour ça que, depuis, une grande partie de l’Amérique du sud parle castillan. Ça vient de Castille. Il y avait aussi des Portugais, comme on dit dans le jargon.

Quelle culture ! Et donc vous savez où se trouve l’Algarve ?

Là j’ai pas de vanne, mais je sais que Christian Prudhomme il en a rien à foutre.

A propos de quoi ?

De cette affaire de blanchiment. Le pognon d’ASO, c’est pas que le sien.

Il y a méprise. C’est un coureur accusé de dopage qui a été blanchi…

Et c’est parti, vous revenez avec vos conneries. Le boucher qui a servi le Clenbutérol avarié était un escroc c’est tout. Et d’ailleurs, apparemment, il a récidivé, à croire qu’il a encore pignon sur roue.

Le Clenbutérol n’est pas une viande…

Et alors, Chavanel, c’est un coureur ? Madiot un commentateur ?

Qui ?

Contador : Le Mayo jaune

Notre consultant Thierry Bisounours revient du Tour Down Under avec un autographe d’Armstrong.

Alberto Contador est suspendu un an ?

Oui, et c’est le minimum quand on joue au con ! On ne la fait pas à Dennis McQuaid. Mais a-t-il déjà fait un bon film ?

Il y a quand même eu « L’étoffe des héros » et « Pas de vacances pour les Blues ».  Vous ne confondez pas Pat McQuaid et Dennis Quaid par hasard ?

C’est nouveau ça, vous soulignez les vannes ?

Ça dépend qui écrit.  Et la série 24 ? Ah non, c’est Sutherland. Vous paraissiez moins énervé quand, pendant 4 ans, vous léchiez le cul de  l’Espagnol dans les cols. Hypocrite ?

Vous voulez dire hématocrite ? Mais bouffer de la viande avariée pendant le Tour, c’est pas très pro quand même. Regardez mon pote Stéphane Goubert il a eu beau s’enfiler 1.234 kg d’andouillette pourrie sur le Tour 2005 , on a rien retrouvé dans ses veines, on n’a même pas retrouvé ses veines d’ailleurs.

Non, effectivement. Contador a menacé d’arrêter sa carrière. Que cela vous inspire-t-il ?

Je suis très peiné pour Bjarne Riis, qui est un type bien.

Peut-être. Qu’auriez-vous à dire à Christian Prudhomme ?

Félicitations !

Pardon ?

Il mérite sa promotion. Comme le dit Bilou, mon patron, j’ai hâte de savoir quel sera le premier vainqueur de Tour sous sa direction. Il était journaliste avant vous savez ?

Qui, Bilou ou Prudhomme ?

Elle est pas mal celle-là.

Et vous ?

Moi non.

Mais vous n’êtes pas non plus une balance ?

Non, je suis scorpion.

Ascendant ?

Il veut pas que je parle de lui. Tu veux pas le numéro de ma sœur non plus enfoiré ?

Passons. D’après vous, le Tour 2011, sans Contador et Armstrong, risque de perdre son intérêt ou c’est le début du renouveau ?

(Il s’étouffe d’un rire strident avant même la deuxième phrase et envoie deux claques à la serveuse du bar) Pfff, vous les journalistes, on voit bien que vous ne connaissez rien au vélo. Avec Sastre, Basso et le retour de Ricco, il y a du monde au paravent.

Et les frères Schleck ?

Ah oui, je les aime bien aussi. Ils sont Luxembourgeois vous savez ?

Les Français ?

Non, les Luxembourgeois j’ai dit.

Merci.

H-Cup : les fils à Jo Maso

Le RC Doumiac jouera-t-il un jour un quart de finale de Coupe d’Europe en Espagne ?

La branlée australienne de l’automne n’était donc qu’un accident. Et nous qui osions railler, il y a deux jours encore, le « Maso schisme » du rugby français. Tout le monde fait des erreurs. Damien Traille en sait quelque chose.

La dernière journée de poules de la Coupe Heineken a réveillé nos coqs : quatre clubs français verront les quarts de finale. Rien que ça. Le public espagnol va se régaler. Ceux qui voudraient comprendre pourquoi nos fleurons du Sud Ouest sont obligés de délocaliser leurs matches dans un pays du Tiers-Monde peuvent aller voir Le Fils à Jo. Les autres se féliciteront avec nous et l’AFP de l’embellie du rugby tricolore. Vivement la Coupe du monde que ces tarlouzes d’All Blacks voient de quelle table en bois Mathieu Bastareaud peut se chauffer.

Paume Fritz

Ceux qui auraient voulu faire passer pour une gentille foire d’empoigne cette compétition sponsorisée par le premier brasseur de Hollande, grand pays de hockey sur gazon féminin, en sont pour leurs bières au frais. Prendre la moitié des équipes du Top 14 et toutes les franchises galloises ne fait pas forcément de vous un rassemblement régional. La preuve, ces deux Biarritz-Toulouse et Perpignan-Toulon font déjà saliver dans toutes les chaumières écossaises.

Et que dire du prestigieux Challenge européen et de ces Stade Français-Montpellier et La Rochelle-Clermont qui nous changeront un peu de la monotonie du Top 14 ? Espérons seulement qu’une telle réussite continentale ne tire pas trop sur la corde de nos internationaux avant le Tournoi des Six Nations. En rugby peut-être plus qu’ailleurs, on ne peut pas courir deux Lièvremont à la fois.

Pendant ce temps-là, Florian Fritz a prouvé aux supporters des Wasps qu’il savait quand même bien faire quelque chose de ses mains.

Les trois glorieuses (4/3) : Le plus grand Karaboué du monde

Puisque la meilleure équipe de tous les temps peut devenir la meilleure équipe de tous les temps tous sports et toutes nations confondus, Le Vestiaire vous rappelle pour la dernière fois comment elle est devenue la meilleure équipe de tous les temps.

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Quatrième épisode : il n’y a toujours pas de quoi rire.

Il n’y a pas vraiment de quoi rire avec cette équipe de France de handball. Elle est la meilleure du monde, à un niveau de domination jamais vu dans aucun sport, par aucune équipe hormis elle-même à l’Euro 2006. Plus largement, la génération 2001-2010 a tout gagné et figuré dans toutes les demi-finales internationales depuis 2005. Son palmarès, comme celui de Medhi Baala, est effarant : championne du monde 2001, 2009, troisième en 2003 et 2005, championne d’Europe 2006, 2010 et bien-sûr championne olympique.

Plus largement encore, et plus fort que la génération Zidane en football, le handball français est sur le toit de l’univers depuis seize ans. Huit demi-finales mondiales sur huit, dont trois titres, et trois demi-finales olympiques, dont un titre. Même la Croatie, malgré deux titres olympiques et un mondial, n’a pas fait mieux. Même la grande Suède n’a pas fait mieux, même le Bénin n’a pas fait mieux. Pourtant, le handball ne sera jamais l’égal du football, même si Karabatic continuera de passer chez Patrick Sébastien.

Wikipedia a les mêmes statistiques, mais en même temps c’est vrai.

La légende Costantini : Génération désanchantée

Costantini aime pas Onesta, il aime plus Karabatic, ni l’équipe de France. Heureusement il s’aime lui-même et il a bien raison.

Aujourd’hui, l’épisode après une défaite dès le premier match.

2006. Gueric Kervadec se préparait une bonne tisane de verveine, Jackson Richardson ne savait plus comment résoudre ses problèmes de prostate et Greg Anquetil se faisait poser sa prothèse à la hanche. Même Costantini était occupé à réparer la porte coulissante du garage. Au même moment, à Zurich, l’Espagne championne du monde en titre venait de se faire écraser, voire ridiculiser, en finale des championnats d’Europe de handball.

Face à elle, une équipe monstrueusement intouchable : la France. Celle du Yougo Karabatic, des sœurs Gille et du fossoyeur Dinart. Jamais, même au temps des Suédois ou de la grande Yougoslavie pleine de vitamines, une sélection n’avait tant maîtrisé son sujet, dominé ses adversaires. A partir du tour principal face à la Pologne, tous les matches se sont ressemblés et sont devenus des copies certifiées conformes de PSG-Juventus du 15 Janvier 1997.

31-23, 29-23, 30-20, 31-21

Fabuleuse, l’équipe de France championne d’Europe 2006, toujours aussi peu médiatisée est, non seulement, la meilleure équipe de handball de l’Histoire, mais aussi tout simplement la plus grande équipe de France tous sports confondus. Les joueurs pourront-ils rivaliser avec eux-mêmes ?

« Si Karabatic veut devenir la légende de son sport et remporter le Trophée de champion des champions de L’Equipe, il doit sans doute détenir la réponse ». C’était bien le cas.

Ballon d’or, Messi : Le bon, le but et le truand

Zurich réussit décidément aux Argentins. Higuain n’était pas là cette fois c’est Messi qui est reparti avec un cadeau.

Meilleur buteur de Liga, meilleur buteur de la Ligue des champions : que faut-il de plus pour être Ballon d’or ?  Un but en Coupe du monde  ?

La France entière le craignait, le planning d’i-Télé l’a fait : c’est bien Olivier Le Foll qui a conté la soirée du Ballon d’Or ce matin. Excédé, Ghalzi n’a pas pu se retenir : « Qualités intrinsèques… Parce qu’un joueur de foot peut avoir des qualités extrinsèques ? » L’attaque était facile, Le Foll en a vite convenu et de toute façon il était grand temps de lancer un sujet qui disait que le palmarès de Messi était long comme un jour sans fin. Salvateur.

Pichichi, pas de chichi

Pourtant, Le Foll a peut-être eu tort de ne pas y réfléchir avant. Mais après tout, pourquoi un journaliste se demanderait pourquoi avoir donné le Ballon d’or à Messi est scandaleux quand tout le monde dit qu’avoir donné le Ballon d’or à Messi est scandaleux ? Un quadruplé contre Arsenal, des passes décisives dans un clasico, quelques actions de grande classe où il évite de faire des passes, et Sneijder est renvoyé à ses chères études ou plutôt à la gueule de Robben qui salope son ouverture face à Casillas un soir de juillet. C’était un match amical. Sneijder-Robben, c’était aussi un match en mai à Bernabeu, mais où était Leo ?

Xavi de recherche

Mais Le Foll avait raison : Messi le double Ballon d’or a bien des qualités extrinsèques. Deux surtout. La première donne des ballons parfaits pour empiler des buts en Liga et est aussi capable de le faire avec Villa en équipe nationale. La seconde égalise à Chelsea pour permettre de briller en finale quand il n’y a plus de danger et est aussi capable de marquer en finale de Mondial. Sans ces qualités extrinsèques, Messi n’aurait probablement pas tiré la langue avec un faux-air d’Ibrahimovic en montant sur l’estrade, pour recevoir son trophée des mains d’un gars qui pouvait difficilement être plus déçu.

Sans ces qualités extrinsèques, Messi ne porterait qu’un maillot blanc et bleu ciel. Heureusement, 2010 n’était pas une année de Coupe du monde.

Real Madrid : Benz l’oncle saoule

Le 27 octobre, Marca annonçait la mort de Benzema. Son cousin Benzeman était en Une ce matin.

Que signifiait « Mourinho ya tiene un 9″ sur le site Internet de Marca, hier soir, vers 23 heures ? Pour ceux qui ne liraient que As et son « Benzema Superstar » de ce matin, ça veut dire grosso modo : la presse espagnole pue la merde. Mais soyons justes, tout le monde peut se tromper. Mettre un triplé à une équipe qui ne défend pas dans un match sans enjeu, après une rentrée pourrie contre Valence et un non match contre le Barça, ça valait au moins ça. Higuain et ses plus de vingt buts par saison ont été contents d’apprendre qu’ils pouvaient être remplacés par le meilleur joueur du monde. Heureusement, il y a toujours des sites à la con pour annoncer qu’Eto’o pourrait rejoindre Mourinho. Benzema est donc toujours en danger au cas où Gordon Dzecko serait trop nul, d’autant que l’Intériste ne pourra pas jouer la Ligue des champions.

L’esprit Sorin

Le reste, Karim l’a expliqué à Drogba sur Canal : « Continue de marquer des buts, je te suis. J’aime bien ton jeu. » A croire que l’espoir londonien peut espérer faire carrière à condition de suivre les conseils de la star madrilène. Son sourire ne trompe pas. D’ailleurs, il n’en a pas fait après son premier but, ça restait Auxerre et marquer dans les six mètres c’est le boulot d’Higuain d’habitude. « J’ai du temps de jeu avec la blessure d’Higuain. »

Se réjouir de la blessure d’un concurrent est plutôt naturel. Quand le concurrent est le titulaire, qu’il a marqué quatre buts en vingt-cinq matches de Ligue des champions contre des Suisses et des Hollandais et qu’il préfèrerait éviter de se faire opérer du dos, c’est aussi naturel que de porter son total à dix-sept buts en vingt-neuf matches contre des Français et de piquer le 300e but madrilène en C1, au cas où les gens voudraient ne pas se souvenir de lui. Marquer d’un lob sans angle du droit,c’était juste pour montrer à Cristiano que lui il sait faire. Et de toute façon, si Ronaldo, Diarra et Sorin n’avaient pas été là, Benzema n’aurait pas vu le ballon.

Vaut-il mieux marquer un but toutes les 145 minutes, ne le faire qu’en Liga et avoir mal au dos, ou un but toutes les 125 minutes en sélection et en C1 à défaut d’avoir le droit aux jolies défenses de la Liga ?

Question interdite : Mourinho a-t-il perdu la manita ?

Après la branlée du Camp Nou, ceux qui léchaient la moustache du Portugais il y a six mois se rendent compte qu’il n’en a pas. La vérité est ailleurs et surtout sur Le Vestiaire.

Que Mourinho se rassure, même les meilleurs peuvent se tromper. Notre spécialiste a toujours cru qu’un entraîneur pouvait transformer onze Mathieu Chalmé en Marouane Chamakh. Blanc y était parvenu pendant six mois, mais Ciani venait vraiment de Lorient. Onze Xabi Alonso ne peuvent donc se transformer en Casillas. Mourinho subit de plein fouet ce qui lui a réussi l’année dernière : le plus gros nivellement par le bas de ces trente dernières années. Le Vestiaire l’expliquait dès octobre 2009. De la Ligue des champions à la Coupe du monde, tout s’est déroulé de la même façon. Voici pourquoi Lyon est qualifié pour les huitièmes de finale la C1 avec deux défaites et un match nul.

Parce que Maradona, Ronaldo et Zidane ne jouent plus

Les meilleurs joueurs du monde s’appellent Cristiano et Messi. Ils dominent le football de club à un niveau rarement vu et pourtant au niveau international ils n’ont jamais existé. D’une part car leurs équipes sont faibles, mais l’argument est insuffisant. Car CR, aussi impotent soit le Real, a toujours surnagé, cette année comme l’année dernière. Car Messi, dès qu’il joue contre le Rubin Kazan avec les meilleurs cancres de la Masia, n’est pas plus nul qu’eux. Ils n’existent pas car ils n’ont pas le niveau pour exister dès que les défenses se resserrent un peu, dès que la rigueur s’installe. L’ahurissant niveau CFA pratiqué dans toute l’Europe, particulièrement en Liga, championnat le plus faible de toute l’histoire, disparaît mécaniquement en équipe nationale. Or, qu’a rencontré Cristiano à Barcelone ? Xavi et Iniesta. Qui a gagné en Afrique du Sud ? Mais qui a perdu contre Mourinho en Ligue des champions ? Contre Eto’o pour être plus précis.

Parce que l’Allemagne n’était pas en finale de la Coupe du monde

La logique est implacable. D’une part le Barça avait Ibra et si David Villa n’est pas Eto’o, il est au moins six fois Ibrahimovic. En somme, il sait faire une passe. Mais surtout Mourinho a pu faire avec l’Inter ce qu’il ne peut pas faire avec le Real actuel, dont Le Vestiaire vous vante les qualités depuis si longtemps. Sa défense, même renforcée par Carvalho, reste extrêmement faible mais suffisante dans le foot actuel, à moins que l’on vise la Ligue des champions. C’est la première erreur de Mourinho : ne pas avoir gardé son pognon pour renouveler au moins deux postes de plus derrière. Sa deuxième erreur est identique. Être allé chercher Ozil et Khedira. Deux joueurs suffisants dans le foot actuel, sauf si l’on vise la Ligue des champions. Où étaient-ils contre Xavi et Iniesta cet été ? Où étaient-ils contre Xavi et Iniesta dans le clasico ? Aucun rapport sans doute.

Parce que l’Argentine n’était pas en finale de la Coupe du monde

Sa troisième erreur n’a pas eu d’impact à Barcelone. Quand on en prend cinq, pas besoin d’aller voir devant ce qu’il se passe. Jouer avec Di Maria et Higuain, c’est suffisant dans le foot actuel, sauf si l’on veut remporter la Ligue des champions. Benzema n’a marqué que quatorze buts en Ligue des champions et il a déjà 23 ans. Mourinho a cru que dans le football actuel, son équipe était la meilleure. Il avait presque raison, mais la finale de la Coupe du monde c’était Espagne-Pays-Bas.

Mourinho a fait son mea culpa contre Valence. Un milieu à trois pour compenser Ozil et Khedira. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, mais Valence c’est Valence. Que s’est-il passé ensuite ?

Finale de la Coupe Davis : Saga à friquer

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris.

santo

Douze ans après ses débuts, neuf ans après son seul titre, le capitaine est toujours là. Plus positif que jamais, voilà pourquoi Guy Forget est presque l’homme de la situation à trois jours de Yannick Noah.

Parce qu’il n’a plus de résultats depuis huit ans

Trois finales en quatre ans, dont un titre, avec des joueurs qui jouent le match de leur vie, ça forge un capitaine intouchable. C’était avant la campagne 2003. Effectivement, depuis, il y a eu un cinq quarts, une demie, un premier tour. Il y a aussi eu pas mal de Français dans le Top 10, mais une équipe, ça se construit sur le long terme, comme un CDI à la FFT. « Un jour, cette équipe gagnera la Coupe Davis. » C’était après la République tchèque en 2009.

Forget n’a pas menti. En 2007, « franchement, je crois que l’on est parmi les quatre meilleures équipes du monde. Avec un potentiel intéressant pour les années à venir ». En 2006, « cette équipe, je veux la voir dans deux ans » et en 2005 « cette équipe est nouvelle, elle est jeune. Ce week-end, on a eu sous les yeux exactement le schéma du type de travail qu’on doit adopter pour nous améliorer. » Heureusement, en 2010, le capitaine n’est plus qu’un spécialiste du sommeil : « Je pense que Ferrer va passer une nuit en se posant des questions. »

Parce qu’il enrage de tomber contre les grands joueurs

Le tirage au sort est impitoyable avec les Bleus. A chaque défaite, un point commun : la France est tombée sur des joueurs du Top 20. Hasard de la malédiction, c’est toujours le même qui prend. Ce n’était évidemment pas une raison de ne pas le faire jouer. « Paulo a été dominé par un Andy Roddick encore une fois très solide » En 2008, « autant sur le match de Paul-Henri, il n’y a rien à dire, on est dominé 7-6, 6-3, 6-2 par Marat Safin, un adversaire qui nous est supérieur dans tous les domaines ». En 2007, « avec Tursunov on a découvert un futur grand, encore un Russe ». En 2006, « quant à Paulo, Andreev l’a surclassé dans tous les domaines ».

En 2004, c’était différent, « Nadal était franchement très très fort », mais cette fois « il y en a un qui a gagné beaucoup de choses ici, ce week-end, c’est Paulo. Au-delà de la défaite de l’équipe, je pense qu’il a vraiment franchi un cap et ça, ça me fait plaisir pour lui. Je pense qu’il va faire parler de lui très, très vite. »
Heureusement en 2010, le capitaine a de l’ambition : « Je crois vraiment que quand Djokovic joue bien il est un petit peu au-dessus de nous quand même », mais cette fois ça sera pas grâce à Paulo.

Parce que le psychologique, c’est pas son truc

Si Mathieu a fini avec Courteau si jeune, c’est en grande partie grâce à son capitaine. Il n’a probablement pas pensé à Forget au moment de changer de coach, mais sûrement à la Russie de 2002, 2005 et 2007. Andreev était trop fort, à moins que ce ne soit Youzhny bien sûr. Peut-être aussi a-t-il songé aux deux matches de Winston Salem 2008 : « J’ai aligné Paul-Henri Mathieu, qui, de toute évidence, était beaucoup plus marqué par sa défaite du premier match que je n’avais pu l’imaginer. »

On ne connaîtra jamais la date du premier match de Mathieu, mais il n’en a vraiment joué qu’un seul. Gasquet, qui jouait avec son portable non loin de là ce même jour, devait « être soutenu par tous ceux qui l’aiment pour le pousser à devenir plus fort », mais « je ne suis pas là pour disséquer les problèmes de Richard Gasquet. Je suis là pour aider les joueurs. » Au top de sa forme, Simon a apprécié le coup de main, au moins autant que sa première sélection au cœur d’une période où il ne gagnait plus un match. C’était différent pour Monfils, qui était en pleine bourre, mais c’était De Bakker en face. Heureusement, en 2010, le capitaine a Llodra. Non ?

Parce que, joueur, il était déjà un loser

Personne ne peut dire que Forget n’a pas prévenu. Meilleur français et quatrième mondial en mars 1991, Top 10 pendant un an et demi, il en a profité pour garnir son palmarès comme personne : Bercy et Cincinatti 1991, qui rejoignent le doublé à Toulouse (trois fois), Bordeaux (deux fois) ou Nancy, une belle collection de tournois qui ont marqué sinon l’histoire, au moins la vie de Fontang, Guardiola et Gilbert. Sinon, il y avait aussi les Grand Chelem. Toutes les jeunes générations peuvent en tirer une grande leçon d’humilité : on peut ne jamais aller plus loin que les quarts de toute sa carrière et atteindre le Top 5. Le corollaire suivant a été paraphé par Gachassin : on peut n’avoir joué qu’un grand match et coacher douze ans en Coupe Davis. Mais ça oblige à passer des coups de fil à Noah toute sa vie. Noah est sur répondeur.

« Après, je crois que c’est plus la capacité des joueurs de l’équipe de France à relever le défi que mes choix stratégiques qui fera vraiment la différence. » On avait comme un petit doute.

L’Edito : La mort de Pepe Carvalho

Xavi-Iniesta, pressing et possession : comme d’habitude, le Barça a étouffé le Bayern.

Karim Benzema a le choix des armes. Feignant, arrogant, pas assez compétiteur, pas assez professionnel, et pourquoi pas y ajouter quelques menaces de mort ? Son entraîneur lui a offert quelques pistes en même temps qu’une titularisation. Il lui a aussi offert Ozil et Di Maria en soutien, donc l’Allemagne et l’Argentine, donc le Werder et Benfica, qui ne connaissent le Camp Nou que de nom. Ozil est bien le meilleur joueur du monde avec 70% de possession contre l’Athletic Bilbao. Inutile donc de le laisser plus d’une mi-temps, un clasico se joue toujours entre Xavi et Iniesta.

En faisant une confiance aveugle à Khedira, Xabi Alonso et à l’Ajax, Mourinho a oublié que Eto’o jouait arrière gauche. Le Real n’est pas transformé, Ramos n’aime toujours pas défendre. Il faut quand même faire un petit effort pour que Messi rate un grand match : il faut un grand match.

Bâle au centre

Roger Federer, lui, a retrouvé ses armes le temps d’un match contre Nadal. A 29 ans, on n’a plus envie de s’emmerder à jouer Murray, ça s’est vu en poules. Mais il faut rendre à César ce qui appartient à César : c’est en devenant n°2 mondial en août que l’Ecossais a obligé Federer à sortir de sa retraite. Le Suisse est de nouveau n°2, Murray n°4, pas sûr qu’on voit Federer en Australie.

Sinon, Iverson vient faire le show à l’Astroballe, mais Collet n’est plus là. Comment peut-il devenir entraîneur dans ces conditions ? Lièvremont, lui, a le choix des lieux pour passer le week-end à se reconstruire : Bourgoin, Castres, Brive ou Bayonne. A croire qu’il n’a jamais vu le LOU.

Pendant ce temps-là, Aulas trouve que Schalke 04 tutoie le surnaturel en ce moment. Et Kaiserslautern, c’était le Barça ce week-end ?

Real, Benzema : Murcie et à bientôt

Les menaces de mort n’ayant pas suffi, Mourinho n’avait plus le choix : promettre la titularisation à tous les matches. Di Maria, Ozil et Higuain sont ravis du compliment.

Comme d’habitude, Benzema a été bon un quart d’heure, mais d’habitude il ne joue pas 90 minutes. Du coup, le stagiaire de Lequipe.fr il aime pas trop ça. Pour lui, Benzema n’a pas été digne de la confiance de son entraîneur. C’est pourtant simple, Benzema doit être bon à chaque minute ou alors la presse espagnole lui propose une alternative intéressante : marquer à chaque match ou la « muerto ». C’est sans doute pour ça qu’hier Marca se demandait si Higuain allait faire les frais du penalty dès la prochaine journée de Liga. Etre le fils de Zidane et Ronaldo ça se paye un jour ou l’autre.

Jusqu’ici, l’autre Ronaldo, Cristiano, avait interdit à tout le monde de parler au Français. Ça tombait bien, personne ne connaît la langue, Marcelo saurait à peine lire, c’est toujours une qualité de plus qu’Higuain. Mais Benzema a trouvé la clé, celle de la chambre de CR. Quand il est arrivé déguisé en Artur Jorge avec ses fringues VIP, et la moustache de Denis Troch, le gang des Portugais en a déduit que même si tout n’était pas parfait, le Lyonnais faisait des efforts d’intégration. A un ou deux foder et carai près, il a même eu le droit de lui piquer les pénos. Et curieusement Karim a eu envie de se bouger le cul sur le terrain.

Le Blanc seing

Le foutage de gueule ne s’est bien-sûr pas arrêté là, puisque le requin Blanc s’est amusé à déclarer que Benzema perdrait sa place si Rémy, Gignac et Hoarau n’étaient pas si mauvais. Il est certain que tout Cévenol qu’il est, il se priverait du mec qui lui a fait gagner deux des quatre derniers matches. On peut aimer s’essuyer les poignets sur des ressortissants croates et rester sain d’esprit.

Pendant ce temps-là, Lassana Diarra aimerait attirer l’attention des Portugais.

La légende d’Oncle Benz :
Meurtre à la maison blanche

La presse espagnole sait prendre du recul sur les événements. Après avoir promis le Ballon d’or à  Benzema à l’issue de ses deux seuls buts de la saison, en février dernier, que pouvait-elle offrir à la doublure de Tevez ?

« Mourinho m’aime bien. » On peut donc s’improviser entraîneur du Real en même temps que rédacteur en chef d’As . Ça permet au moins à L’Equipe de combler sa page 4 avec un petit encart à peine publicitaire. Le but de Benzema,  deux jours plus tôt contre l’Espanyol, est tout aussi publicitaire. Une promotion pour le génie de Mourinho, qui veut faire du Français le nouveau Ballon d’or du Real. Il voulait donc lui donner la dernière aptitude manquante : la vraie suffisance, celle qui a rendu Thierry Henry intouchable jusqu’à lui faire oublier de prendre sa retraite. Mais comme toujours, Benzema n’aime pas attendre pour dépasser le maître, sinon à quoi bon envoyer les bouteilles d’eau dans la gueule d’Henry dès son premier Euro.

Le cordonnier est mal José

Les humiliations quotidiennes n’y ont rien fait. Mourinho le traite de feignant, il part en équipe de France sauver la patrie. Higuain rétorque qu’il a battu l’Espagne en amical. Si jamais Mourinho regarde M6, le caïd éclate de rire quand le requin Blanc lui reproche d’avoir manqué un but tout fait en fin de match. De retour à Madrid, c’est l’escalade : titulaire, puis banni contre l’Ajax et dans la foulée « Karim est intelligent, j’espère qu’il comprendra ce qu’il a à faire pour jouer plus ». Tôt ou tard et pourquoi pas tout de suite.

Higuain n’a pas une occasion à la Real Sociedad le samedi suivant, Benzema s’en créé une en deux minutes de jeu. Mourinho veut plus alors il sort Higuain après un but, le mardi, contre l’Espanyol. Depuis la tribune, Benzema a bien vu le match de l’Argentin et entendu les huées du public. Il embrasse donc le sortant, trop heureux d’entendre des applaudissements et tant pis s’ils applaudissent l’entrant. Mourinho a beau interdire à tous les Espagnols de lui faire une passe, Benzema a beau être détesté, Diarra ne parle toujours pas un mot d’espagnol. Un ballon dans la surface, ça suffit pour marquer quand il le faut, Higuain a bien tout vu depuis les tribunes. La suite, c’est le chef d’oeuvre en deux parties.

Mercredi : « Es importante que aproveche los minutos que me da el técnico, ya sean quince o veinte. He recibido un buen servicio de Lass para marcar. Es un buen motivo para estar contento. » Traduisez que même sans jouer je reste le meilleur et ça pourrait durer longtemps. Mes partenaires n’ont qu’à aller se faire foutre. Il n’oublie pas au passage son préparateur physique : « Mourinho es un gran entrenador y le agradezco su confianza. Yo intentaré aprovechar todos las situaciones que tenga para poder marcar goles. » Pour ceux qui, comme nous, ne parlent pas le castillan, ça doit vouloir dire : « J’emmerde Mourinho, c’est pas un entraîneur portugais qui va venir me faire chier. »

Jeudi : Benzema en remet une couche, cette fois en français, comme d’habitude, mais Frédéric Hermel parle au moins deux langues : « Mourinho es un entrenador muy grande, uno de los mejores del mundo sino el mejor. ¡Y sé que le caigo bien! »

Mourinho a traduit de lui-même depuis longtemps : « Ce ne sera pas un problème pour lui de redevenir un très bon joueur. » Mais parle-t-il de Benzema ou de Higuain ?

Coupe du monde (2/2) : Le Khediraton

Si la Coupe du monde a pu être le feu d’artifice de la saison, c’est en partie grâce aux joueurs qui ont tous évolué à leur niveau, à part Capello peut-être.

maitre

Casillas a fait beaucoup de conneries et quand Robben s’est présenté face à lui, il a trouvé le moyen de dévier du tibia. J.-P. a alors loué sa grande chance. Barthez aussi avait un sacré bol dans les grands matches.

Défense de défendre

Evra. Il y a quelques années, Loïc Guillon avait été désigné capitaine du FC Nantes, peu de temps avant de retrouver Delhommeau à Vannes.

Puyol-Piqué. Il y avait mieux peut-être ? C’est pas une raison.

Demichelis. Indispensable pour déséquilibrer une défense, il a même fini par obliger Higuain à défendre sur Schweinsteiger. Un meneur d’hommes, sûrement le catogan, même Van Buyten et Van Gaal s’y sont laissé prendre.

Maicon, Lucio, Juan. Felipe Melo leur doit de l’argent, mais finalement, pas tant que ça. Et puis Luis Fabiano, Robinho et Kaka aussi.

Au milieu de nulle part

Van Bommel. Impeccable jusqu’en finale, puis son agression sur Iniesta s’est vue. C’était bien tenté quand même.

Schweinsteiger. A 25 ans, il n’est pas contre devenir la nouvelle star, mais si Müller pouvait être là tout le temps, ça l’arrangerait.

Gourcuff. Le seul à sortir intact du Domenech Show, aussi bon en sélection qu’il l’a été en club. Inutile donc.

Xavi. Sans lui, le football ressemble à rien. Avec lui, parfois aussi hélas. Allez, grand joueur quand même.

Iniesta. Le Barça 2009 n’a pas été oublié grâce à lui, l’Espagne 2010 pareil. Intouchable.

Sneijder. Les grands joueurs se révèlent en finale. Il n’en a joué que deux cette saison. Une de trop.

Messi. Être le meilleur joueur du monde en club ne transforme pas en grand joueur. Etre le meilleur joueur de l’équipe d’Argentine ne transforme pas en Maradona. Fidèle à son niveau. Insuffisant.

Kaka. Peut-on être considéré comme un grand joueur quand on a fait que deux saisons de haut niveau et jamais rien foutu en équipe nationale ? Ronaldinho dit oui, Cristiano Ronaldo dit non.

Müller. Transforme des joueurs moyens en machine à gagner. Ça rappelle quelqu’un, mais qui ?

Brêles and buteurs

Forlan. Il a fait une grosse Coupe du monde. C’est-à-dire qu’il a marqué. Au début, ça suffisait, puis ça n’a plus suffi.

Suarez. Une vilaine rumeur l’a sali en pleine Coupe du monde : il jouerait dans le championnat hollandais. Personne n’a pu confirmer, même à la rédaction d’Eurogoals. La seule certitude est que pour un buteur, Suarez est un gardien de but pas trop mauvais.

Robben. Les grands joueurs se révèlent en finale. Il n’en a joué que deux cette saison. Pas assez.

Van Persie. L’un des rares à avoir confirmé en sélection sa saison de club. Il même été au-dessus de son vrai niveau. Inexistant.

Higuain. Utile en Liga, contre Zurich et la Corée du Sud, c’est déjà beaucoup plus que Van Persie, mais est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ?

Tevez. Un passage de United à City devait bien trouver son explication.

Klose. Ok, mais qu’est qu’il fout dans cet article ?

David Villa : On savait qu’à 28 ans personne ne lui avait encore fait confiance. On ne connaissait pas sa capacité à peser sur les grands matches. Le Camp Nou prie désormais pour qu’Iniesta ne soit pas tout le temps blessé.

Cristiano Ronaldo. Ça vaut quoi en fait Cristiano Ronaldo ? Pas grand-chose ? Ça doit être ça.

Hors compétition

Ghana. En défense, c’était trop ghanéen, en attaque, c’était trop rennais. C’était pas bon, mais c’est ce qui se fait de mieux en Afrique. Mais c’était pas bon.

Paraguay. Cardozo joue au Benfica, il n’y rate pas que des penalties et dispute souvent une compétition comparable à la Coupe du monde, l’Europa League.

Wenger. Arsène rupin a confirmé qu’il était bien aussi bon recruteur qu’entraîneur, même s’il s’est évertué à convaincre du contraire. Quand Van Persie ne fout rien, c’est parce que personne ne lui donne de bons ballons. Quand Van Persie réussit une passe, c’est un joueur de grande classe.

Le Guen. Dès que Juninho, Diarra et Essien ne sont plus sur le terrain, le métier se complique et les journalistes deviennent très très méchants. Il ne fait pas de pronostics, donc Paul le poulpe ce n’est pas lui.

Lippi. Quand la Juve  joue avec Milan, ça fait peur. En 2006, pour certaines raisons, en 2010 pour d’autres. D’ailleurs, Cannavaro est venu remettre le trophée aux Espagnols avec le sourire, mais croyez-le ou non il n’est pas encore retraité.

Capello. Une deuxième chance à l’Euro ?

Dunga. Pas besoin d’une deuxième chance, Felipe Melo c’est Felipe Melo.

Gerrard, Lampard, Rooney. Gascoigne, Platt, Shearer.

Benzema. Benzema.

Christian J.-P. Répéter que Jesus Navas a de beaux yeux de loup ne fait pas forcément de vous un surdoué. Répéter que ça vous fait plaisir pour Iniesta ne fait pas de vous un lèche-cul. Et appeler Mathijsen Mike Tyson tout le match ne fait pas de vous un incompétent.