Hand, X-men : Marvel de poulet (1/2)

N’en déplaise à nos plus fervents lecteurs, l’article suivant n’est pas une production signée MindGeek. Il s’agit plutôt d’une production Charles Claude Onesta Xavier. Une histoire qui sent bon la France,  le thym, le romarin et un peu la sueur aussi. C’est le bruit des corps qui s’entrechoquent, l’affrontement de combattants musclés. Une histoire de blessures et de cœur brisés. Une sorte de 300 Rise of an Empire, les seins d’Eva Green en moins. Retour sur l’équipe championne d’Europe 2014.

X-men

Par notre spécialiste sports mineurs et films d’action, Leo Tseu

Suivre le handball français présente un avantage indéniable : les fiches joueurs n’ont pas besoin d’être mises à jour trop fréquemment. Plus de 10 ans que Narcisse, Karabatic, Guigou, Omeyer et consorts sont réunis sur les parquets. Comme par hasard, ça fait 10 ans qu’on gagne tout. La faute à un homme désormais trop manche pour jouer, mais bon pour entrainer. Et on ne parle pas de Dumoulin.

Staff :

Claude Onesta : Claude fait penser à un homme aux capacités intellectuelles surdéveloppées, en fauteuil roulant et au drôle d’accent. Pas Stephen Hawking, mais plutôt Charles Xavier. C’est lui qui mène au but nôtre bande de X-men et tente de leur donner un semblant de cohésion. Faire un plan d’attaque plutôt que foncer dans le tas n’est pas le réflexe premier du handballeur : il a donc besoin d’un superviseur. Aussi, Claude tire le meilleur de ses joueurs et exploite les faiblesses de ses adversaires. Un gardien est trop en confiance ? Claude donne pour consigne à Fernandez d’appliquer la stratégie maintes fois répétée à l’entrainement : « tire-aussi-fort-que-t’es-bête-et-très-près-de-la-tête ». Un grand costaud pose problème en face ? Claude lui oppose un français encore plus grand et costaud. Un grand bête pose problème ? Claude demande à Éric Quintin de sortir de sa retraite.

Didier Dinart : Une des rares fiches à actualiser dans notre base de données. Chamboulement : passage du poste de joueur défensif à entraineur de la défense. Et ça nous a fait du bien. Lors des compétitions perdues, la France s’était montrée fébrile en défense. Il y a du mieux, même si on encaisse encore un peu trop. Faut dire que Gilles-Dinart-Karabatic en forme, c’est pas évident à remplacer.

 

Jeune qui pousse n’amasse pas mousse

Karabatic Luka : A l’Euro, Petit frère Karabatic a distribué des baffes. Et Luka est meilleur dans ce domaine que dans celui des paris sportifs.

Igor Anic : Complétant la relève côté pivot, Anic a fait le job dans l’animation offensive. C’est pas transcendant non plus, ça inquiètera pas Sorhaindo et ça ne fera pas oublier Gilles.

Porte : Au chapitre des nouvelles recrues, le petit Valentin a lui aussi plutôt bien réussi son tournoi. Oui, on a dit le « petit ». 1m90 et 90 kg, c’est petit et léger pour un arrière. S’il veut s’imposer, il lui faudra gagner en volume de jeu et ne pas se blesser. Dans le métier d’arrière droit, on appelle ça une Barachet. Mais on maintient qu’il nous manque toujours un véritable gaucher arrière droit de formation. Un grand, costaud, un peu bourrin, voire légèrement dangereux pour l’adversaire. Quelqu’un qui pèse sur les temps forts d’attaque et qui découpe en défense.

Grebille & Nyokas : Performants au poste de remplaçant. Ils chauffent le banc de manière idéale. Mais avant de les juger, on attendra qu’ils aient du temps de jeu.

Dumoulin : Peut-on parler de jeune pousse à 30 ans ? Peut-on parler de relève quand on la laisse sur le banc ? Il a fait son match en demie, mais ça ne nous couvrira pas une fois Omeyer à la retraite.

Gérard : Onesta a fait preuve de sa confiance en Vincent Gérard en le remplaçant par Porte dans le groupe. Des performances pas terribles lors de ses entrées. Mais dur de juger un gardien sur d’aussi faibles temps de jeu. Surtout pour ses premières sélections.

La prochaine fois, on vous parlera des vieux et des très vieux.

Handball : Au Balic masqué

La France a donc battu la Croatie avec la manière. Le spécialiste handball jure ne pas avoir crié sa joie comme une jouvencelle. Pour ceux qui, comme votre serviteur, n’auraient pas vu cet exploit en direct, revivez le film du match.

balic

1 min : Première erreur stratégique : Dumoulin commence dans les buts.

2min : But de Mathieu Bastareaud. 1-0 La France prend déjà le large !

3 min : Kopljar fait coucou à Dumoulin qui en oublie la balle. 1-1

4 min : On nous signale que le grand monsieur tout costaud et un peu rond n’est pas Bastareaud mais Sorhaindo. Le spécialiste handball s’excuse, mais envoie néanmoins une lettre de recommandation pour le petit Cédric à l’intention de Philippe Saint-André.

4 min : Après avoir perdu la boule un 7 mars 1977, Fernandez perd la balle. 1-2

7 min : Guigou se présente pour tirer le penalty. Joli se demande ce qu’il est venu faire là. 5-5

12 min : Cupic trompe Dumoulin comme François trompe sa femme. 6-9

15 min : Dumoulin se rappelle le conseil donné par Titi au début du match : « Baballe pas devoir passer ». Premier et dernier arrêt du portier.

20 min : Kopljar pilonne nos cages. Onesta demande à Omeyer de poser son déambulateur et de partir s’échauffer. 10-13

27 min : Retour 16-16. L’effet Omeyer.

27 min : Nos commentateurs favoris démontrent l’étendue de leur connaissances handballistiques : « Abalo-Karabatiiiiyyyyaaaa wow oh oh pannnaarrgggghhhh Ouille aie aie aie aie ». 17-17

30 min : La France est dominée, mais vire en tête 18-17. On ne se plaindra pas.

33 min : Karabatic revient sur le terrain avec l’intention de mettre plus de coups de pieds au coup aux Croates qu’il n’en a reçu d’Onesta pendant la mi-temps. 19-17

37 min : Igor Vori fait ce qu’il sait faire de mieux : prendre deux minutes. 20-19

38 min : Notre commentateur préféré se trompe de sport : « Allez la mobylette, Mickael est là, Mickael est là, Mickael est là, Mickael est là ». Question subsidiaire : mais où est Mickael ? 22-19

49 min : Omeyer décide qu’il n’y a pas de raisons de laisser rentrer les penalties. 23-20

53 min : Musa applique scrupuleusement les conseils de Vori. Magnifique projection ippon sur Porte. Ca fait 2 min. 24-21

56 min : Narcisse se rappelle qu’il a un gros bras. Il envoie donc une mine des 10 mètres. 26-20

58 min : Karabatic n’oublie pas qu’un peu de suspense n’a jamais fait de mal à la côte d’un match sur Betclic. Il vise donc les gradins. 26-23

59 min : Ce comportement déplaît à Onesta qui prend un temps mort afin de mettre une fessée à Nicolas. Ce dernier a compris la leçon et rentre dans le droit chemin. Il tire. Il marque. 27-25

60 min : Le spécialiste handball se demande si affirmer que la France est une grosse équipe était une bonne idée. C’est que ces barjots pourraient y croire.

Que retenir de ce match ? Les jeunes ont de nouveau brillé. M. Gigou (7 buts), N. Karabatic -7 buts), T. Omeyer (11 arrêts) : autant de nouveaux noms à retenir ! Pour leurs débuts sur la scène internationale ces jeunes pousses ont tenu la baraque et assuré la victoire de l’équipe de France. Pas une victoire de fillette hein ! Une vraie, une couillue, avec des poils ! Ca a été « un match d’hommes » certifie Titi. Qu’on ne vienne pas les prendre pour des gonzesses ! Une déclaration d’après match, que dis-je, une ode au féminisme qui sent bon Judith Butler et les gender studies. Comme le disait Serge Simon de l’abreuvoir « on ne nait pas con, on le devient. »

Les anciens savent reconnaitre la qualité de la nouvelle génération. Jérôme Fernandez (pressenti pour remplacer Michèle Delauney lors du prochain remaniement ministériel) a notamment déclaré : « Des jeunes tels que Luka, Igor ou Cyril ont fait beaucoup mieux que ce que l’on pouvait espérer d’eux. » Bilan du match : à eux trois, ils cumulent environ 1 arrêt et une exclusion de 2 minutes. Mais attention ! C’est beaucoup mieux que ce que l’on pouvait imaginer ! C’est dire la confiance qu’on leur valentin porte.

20 minutes. C’est donc le temps qu’il aura fallu à Cloclo Onesta pour se rappeler que le plus grand des gardiens de hand était assis sur le banc français, trop occupé à faire un rami avec les gens de son âge. Dinart, Fernandez et Jeanne Calment devront attendre la fin de l’Euro pour terminer la partie de carte.

Handball, Euro: Le Barbier de Silésie

Après une flagrante prise de pouvoir de la jeune génération lors du match d’ouverture face à la Russie, l’allant de la jeunesse continue de pousser les bleus. Avec une large victoire 28-27 face à la coriace Pologne, les juvéniles bleuets ont fait preuve d’une grande maîtrise contre un adversaire de haut niveau. Onesta songe a rappeler Omeyer dès le prochain match.

omeyer

Omeyer des trois manches

Pour les gardiens, le schéma reste le même que contre les Russes, sauf que là, l’adversaire rentrait ses tirs. Comme face à la Russie, Cyril Dumoulin a montré une nette supériorité face à son concurrent Vincent Gérard qui, lui, n’a encore une fois rien montré du tout. Ce coup-ci, il est excusé, il n’a pas joué. Il risque d’ailleurs de prendre goût à ce temps de jeu jusqu’à la fin de la compétition, puisque Claude Onesta songe à rappeler Omeyer dès le prochain match.

Un barbu barbant

La défense a excellé dans son objectif de faire briller Cyril Dumoulin. 17 arrêts sur 44 tirs Russes pour ce dernier, il peut notamment féliciter la bienveillance de Luka Karabatic qui laissa rapidement, et à deux reprises, l’équipe à un de moins. En difficulté face aux assaillants polonais, Onesta, pour qui, malgré son jeune âge, ce n’est pas la première bataille, mitonna une recette défensive de son cru. Le filou surpris son monde en plaçant Nicolas Karabatic au centre de la défense, en alignant Nicolas Karabatic sur les ailes gauche et droite, tout en confiant les relances à Nicolas Karabatic. Cette savoureuse plâtrée ne fut guère au goût des estomacs poméraniens.

Onesta n’étant pas du genre à servir deux fois le même plat, il songe à rappeler Omeyer dès le prochain match.

Un barbu sort du bourbier

En attaque, avec 4 buts, Anic a remercié son coach de la confiance aveugle qu’il lui accorde depuis de nombreuses années. Qui ne croirait pas en un joueur qui avait déjà joué trois finales de ligue des champions à 23 ans?

Pour le reste, lorsque l’attaque fût en difficulté, chef Onesta a ressortit la toque, ce qui ne fait pas pour autant de cette équipe une bande de toqués. Il mijota un menu d’attaque comportant du Karabatic (le vrai) en entrée, plat, dessert. 8 buts pour celui-ci et une prestation digne d’être servie par toutes les tables étoilées du guide rouge.

La mauvaise nouvelle de la rencontre est sans doute la blessure du trinitéen Cedric Sorhaindo. Pour pallier une éventuelle absence, Onesta songerait à rappeler Thierry Omeyer dès la prochaine rencontre.

A force de n’utiliser que de la vieille carne, Claude Onesta risque de ne devoir servir plus que des ragoûts, plat populaire chez les entraîneurs. Les vieilles recettes ont beau être les meilleures, elles sont aussi souvent les plus lourdes, gare à l’indigestion.

Handball : Un Euro dateur

Un euro de handball n’étant pas qu’un inutile rassemblement bisannuel d’armoires normandes aux jointures pleines de colle et à l’étagère du haut pleine de vide, il y a sans nul doute des enseignements à tirer du premier match de cette palpitante compétition.

Onesta

 

Par notre spécialiste hand Leo Tseu

35-28 face aux Golgoths venus du froid, le résultat est sans doute très appréciable. Si ces derniers avaient eu la gentillesse de gagner quelque chose durant les dix dernières années, cela aurait même été très encourageant. Le bilan de ce premier match a tout de même son importance, il permet de commencer à entrevoir les prémices d’un éventuel renouvellement de l’effectif. Onesta serait-il un brin immobiliste?

Tiens voilà dumoulin

Ce grand chambardement d’effectif commence par le poste de gardien. Puisque le révolutionnaire Claude Onesta a courageusement décidé, en accord avec son médecin, son kiné, son rhumatologue et son légiste, de se passer du fringant Thierry Omeyer, 37 ans, pour les trois ou quatre prochains matchs, c’était l’occasion de donner de l’expérience aux  futurs postulants. Les prépubères Vincent Gérard (28 ans) et Cyril Dumoulin (30 ans), se partagent donc la vétuste chasuble de l’impotent Titi.

A ce jeu, le second s’en tirera mieux que le premier, les arrières russes eux, tireront tous aussi mal. A croire que sans la générosité de Rachel Weisz, les snipers soviets ont bien du mal à atteindre leur cible.

Anic aime les sucettes

Lorsque L’Equipe titre « l’heure de Gérard et Dumoulin«  cela veut-il dire qu’il faudra désormais jouer avec deux gardiens pour combler les errements défensifs du Karabatic du pauvre?

La défense a tenu bon grâce notamment à Igor Anic, premier choix de Claude Onesta au poste de pivot depuis de nombreuses années comme l’attestent ses neuf sélections depuis 2009. Sorhaindo et Karabatic² ont bien fait leur boulot sur le plan défensif, l’indigent niveau des shooters russes a fait le reste.

Ce n’est sans doute pas le match face à la Pologne qui permettra de dire si Nikola Karabatic est assez fort pour jouer une compétition internationale en tenant son petit frère par une main et en cochant une grille de la FDJ de l’autre. Face à une telle adversité, ce sera chose aisée pour lui.

Nyokas la baraque

Concernant l’attaque, la défense russe étant aussi solide que les plaques de givre de la Bérézina en début d’hiver, tout les français ont pu y aller de leur coup de mousquet. Là encore, c’est un espoir de 28 ans pour onze sélections, qui montrait à Claude le révolutionnaire qu’il avait raison de mettre la jeunesse au pouvoir. En mettant neuf plombs dans la peau du vieil ours russe, Kevynn Nyokas a rappelé à Barachet que l’alternance blessures/méformes n’est pas la garantie suprême pour être l’éternel choix par défaut au poste d’arrière droit.

L’allant et la jeunesse de cette équipe de France sont certainement de bonne augure pour les grandes échéances à venir, à commencer par les JO 2016. Après tout, pourquoi une équipe qui a 29 ans de moyenne d’âge en 2014 serait-elle un EHPAD ambulant en 2016?

Lyon : Le fabuleux destin de Sydney Govou

A l’occasion de son retour, le Vestiaire vous retrace en exclusivité la carrière du joueur  lyonnais le moins emblématique. Juninho, Wiltord, Cris, Malouda, Essien et Diarra n’étaient pas disponibles.

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Le petit Sydney qui n’a pu choisir son prénom, veut choisir son destin :  « Un jour Manchester United viendra me chercher » clame-t-il à qui veut l’écouter. Mais ManU s’écrit Portsmouth et c’est finalement le Panathinaïkos qui l’emportera avec lui. Puis Evian, puis Lyon.

C’est l’histoire d’un petit garçon atypique. Plus intelligent que la moyenne de ses camarades, il est probablement plus doué que la plupart, mais personne n’a jamais vraiment voulu s’en rendre compte. Pourtant, c’est très jeune qu’il intègre l’équipe première de l’OL. Cette fameuse équipe aux zéros titres, qui va en gagner beaucoup, a été entraînée par les plus grands et Raymond Domenech. L’an 2000, une époque charnière pour le club qui va débuter son règne l’année suivante. Sydney va grandir avec son équipe. Sélectionné à l’Euro grâce à Giuly, coupable ultime d’une des éliminations lyonnaises de la Ligue des Champions, buteur de temps à autres, Govou ne fait pas rêver grand monde mais se sent quand même un peu à l’étroit à Gerland. Le 3 mai 2006, le jeune joueur de 27 ans à peine lance un pavé dans la mare aux Gones : s’il ne part pas, il ne progressera plus. Mais le ridicule a-t-il déjà tué ?

2005-2010, le plus long transfert de l’histoire

Il fait alors son baluchon pour ne plus jamais le défaire. Auparavant, le 23 avril, la terrible  rumeur avait déjà été évoquée. Le 10 mai suivant, c’est noyé dans une brève sur Didier Drogba qu’apparaît pour la première fois le nom de Govou associé à celui de valise. L’histoire ne dit pas si jusque-là il se sentait bien au club ou si Lyon n’avait pas pensé à s’en débarrasser avant.  Le fameux « bon de sortie pour services rendus » va curieusement se multiplier durant les quatre années suivantes. Quoiqu’il en soit, les offres ne vont pas tarder à affluer. Du moins tout le monde l’espère et surtout son agent qui le voyait déjà partir en 2005. Les Rangers affûtent leurs rangers, « on saura avant ou pendant la Coupe du Monde » dit-il. La Coupe du monde passe, Sydney qui n’y était pas convié la joue quand même, mais Robert Duverne prend le même avion retour. On apprend que si Newcastle aurait été intéressé l’année dernière, cette fois les demandes sont plus variées : on le veut  en Grèce, mais aussi au Betis ou encore à Fulham, West Ham et Manchester City. Les propositions sont séduisantes mais l’affaire tarde à se conclure. Le 16 août, la légende se renforce, le FC Valence serait sur les rangs. Le 28 du même mois, Aulas a du mal à comprendre que personne ne veuille de son Sydney mais il y croit encore, en plein délire. Le 29 la plaisanterie 2006 est finie.

2007, caprice d’un Dieu

En juin 2007, Govou hésite sur la tactique à employer pour faire parler de lui dans les grands clubs, et choisit de chier sur Juninho. Ça fait toujours bien d’égratigner les stars. Le problème c’est que Juninho personne ne le connaît en dehors de l’Hexagone, et du coup c’est l’Atletico qui s’y colle. Sydney préfère se blesser.

2008, Besa me

Le 26 mai 2008, Govou peaufine les derniers réglages de sa valise, actualise son Ipod qui joue en boucle les tubes de l’été 2005, puis entre Enamorame et les Magic System, stoppe soudainement Illona Mitrecey, en découvrant dans L’Equipe du jour que le mêmes qui supervisent Diané s’intéressent aussi à lui. Govou ne croit alors plus au monde parfait chanté par la gamine. Finis les crocodiles et la vache, fini Portsmouth. Pourtant, le journaux le disaient au soir de son but en finale de Coupe, lui et Coupet étaient plus que jamais sur le départ.  Ca veut dire quoi plus que jamais quand on est tous les ans sur le départ ? Alors, Sydney coupe tout le 8 juin et se concentre sur son mois de compétition. Il n’était pas au courant que Thuram jouait aussi, du coup deux semaines plus tard, le bon de sortie n’est pas périmé, encore faut-il que ça attire quelqu’un. Au passage, lécher le cul de son sélectionneur ça peut servir. Décidément, Govou a tout pour plaire, en plus de n’être indispensable à personne, il est  fayot, mais pourquoi donc ne joue-t-il pas au Real ou à la Juve ? Il lui manque peut-être un scandale pour devenir l’égal des Cristiano ou Gerrard.  Il va l’avoir en décembre, et aussitôt les affaires reprennent. C’est son premier mercato d’hiver, il préfère attendre l’été. A presque 30 ans, il se dit qu’il est temps de dire les choses. Le fayot anti corporate c’est nouveau, et si le Barça aimait les fouteurs de merde ?

2009, quand on est Gone

Début 2009, Govou a tout connu sauf une grave blessure et le Milan AC. Le destin va lui offrir la première option, on ne peut pas tout avoir. Et puis arrive le mois d’avril, le mois des décisions cruciales. Etouffé par les propositions depuis 4 ans, Sydney prend une voie radicale, celle des grands champions. Il ira au bout de son contrat et ne prolongera pas. Il faut savoir partir. En juin 2010, il n’aura que 31 ans, pour l’instant Portsmouth n’a pas dit non. Pourtant, Gerland avait cru comprendre un soir de mai que cette fois c’était fini. Sydney le croyait aussi, il est même prêt à faire une croix sur la Ligue des Champions, Portsmouth finira par dire non Stuttgart aussi.

Sydney Govou devint ensuite le nouveau capitaine de l’OL, fut tenté de prolonger puis miracle, la Grèce accepta de filer ses derniers euros pour voir jouer Sydney. Une cuite de trop et il se mit à l’Evian. Ses articulations ne le supportèrent pas.

Le requin Blanc : Le Raymond du Midi

Même Evra sera là s’il ne se blesse pas en finale de ligue des champions

« Gourcuff a ses chances, Nasri n’est pas un vrai 10, Ben Arfa a choisi un sport collectif ». Le requin annoncerait sa démission dans la foulée en se tapant Sharon Stone sur un clic-clac que personne ne serait étonné. Pourtant il n’est pas animal à abandonner, même avec l’équipe de France la plus nulle depuis Stefan Kovacs. Mieux, il se verrait bien l’été prochain porter les testicules de son petit Yoann en triomphe comme au bon vieux temps où il remportait la ligue des champions avec Bordeaux. Sauf qu’il ne l’a pas remportée, même s’il reste persuadé du contraire puisqu’à la mi-temps du match contre Lyon il ne manquait qu’un but pour passer et qu’il est ensuite parti remplacer Domenech. Depuis personne n’a osé lui dire la vérité : Gourcuff est un joueur de  merde.

Abou d’idées

Européen convaincu, Lolo veut faire le doublé et pas seulement mettre fin à la carrière de Micoud et de Cissé en moins de 5 ans. Ce qu’il a fait avec les Sané, Carasso Ciani, Diarra, Gourcuff, Fernando, Plasil et Chamakh sans Planus est possible avec 21 joueurs nettement moins bons. Benzema et Lloris feront de leur mieux. La liste n’a donc aucune importance, puisque ce qu’il a fait comme Boudha Blanc et tout à fait réalisable déguisé en Requin même s’il ne s’agit plus seulement de balancer sa légendaire modestie et son calme tout croate à la gueule d’une région côtière, mais cette fois à un pays tout entier.

Lolo sait être accommodant avec son président, il veut du fric : « Mais si on veut retourner dans la cour des grands, il faut regarder ce qui se passe ailleurs. En Espagne, en Allemagne, en Angleterre ou en Italie, les staffs sont autrement plus étoffés et onéreux. »
Il a pris soin de rappeler qu’un cévenol c’est plus fort qu’un breton : « On a deux personnages. L’un est cévenol, l’autre breton. Deux caractères forts. On va décider qu’ils ne peuvent pas s’entendre. Dès le début, ça a été comme ça. Après, vous avez des biscuits et vous alimentez le buzz. »

Il pense à préciser que son équipe est nulle à chier pour mieux ramasser les honneurs en solo : « Après le traumatisme du Mondial 2010, tout le monde disait qu’il fallait retrouver de l’humilité, que l’on repartait de rien. Et dix-sept mois après, on veut quasiment gagner l’Euro ou arriver en finale !  »

Quitte à saluer au passage avec classe la mémoire de son prédécesseur : « Mais réveillons-nous, arrêtons de vivre sur nos souvenirs ! Nous sommes aujourd’hui 17e au classement de la FIFA, et nous nous sommes déjà retrouvés 21e ! Depuis 2006, nous n’avons pas gagné un match de phase finale d’une compétition internationale. On est dans le quatrième chapeau lors du tirage au sort de l’Euro. C’est ça la réalité…Notre objectif, c’est donc de gagner un match.
Sur ces conneries, il rappelle quand même que : « Si on a la possibilité de le gagner, on ne s’en privera pas. » Modeste, on vous l’a dit, mais pas l’ancien joueur de Bordeaux.

Pendant ce temps-là, le reste, c’était hier soir : le retour de Clichy après sa blessure contre la Biélorussie ou alors c’est effectivement qu’il est pas bon.

L’Edito : Levet si tard

Une selection nationale aurait pu devenir une des plus grandes équipes de France de l’histoire. Mais c’était du basket, du basket féminin et en plus elle a fini troisième. 

Djokovic aurait pu rejoindre Nadal et Federer dans le club des meilleurs joueurs de l’histoire. Avec trois tournois du Grand Chelem de suite la même saison, 51 victoires, aucune défaite et donc neuf tournois remportés. Ça aurait eu de la gueule. Sauf qu’un joueur aux abois atteint du plus gros melon de tous les temps en a décidé autrement. Et voilà comment on se retrouve avec seulement trois victoires en Grand Chelem à 24 ans. Murray fait donc une très grosse carrière.  

Nicolas Geay aurait pu obtenir le grade B de Cambridge en interviewant Levi Lepheimer. Mais il aurait fallu bosser un peu plus au collège, sans penser uniquement à se taper la soeur du correspondant. Ca aurait évité : « Could you tell us what do you feel about this performance ? » Livai a répondu « fort combat« , « c’est tres vite dans la course », « c’est un signe bien ». Les échanges avec la Sorbonne devaient être aussi complets.

Refaire un Nene

La Copa America aurait pu donner envie aux Qatari d’acheter encore une bonne dizaine de pépites cariocas. Mais ils ont vu Pato, Neymar, Fred, Ganso et Robinho affronter le Venezuela. Le Brésil se prépare à des années difficiles. Ca tombe bien, la prochaine, c’est chez eux. 

Avec 16m83, Teddy Tamgho aurait pu réaliser deux sauts à plus de 17m dans la même semaine, mais il ne faut pas trop lui en demander, sinon il finira comme Cesar Cielo. Vous savez celui qui a fait comme Fred Bousquet car Alain Bernard a une ordonnance. Des fois on se demande pourquoi Philippe Gilbert ne fait pas de la natation.

Robert Pirès : Les connards savent très bien tacler

On peut être footballeur et ne pas forcément être bête à manger des chasubles. L’inverse peut aussi être vrai.

On avait de Robert Pirès une image assez  joviale, celle d’un bon camarade, simple. Simple, il l’est, peut-être même un peu trop. Avant de découvrir ses mémoires, qu’il n’a pas encore dû réussir à lire, les seules images qui avaient été diffusées de lui en dehors de Metz, Marseille et Arsenal étaient celles des Yeux dans les Bleus, où son sourire à peine niais et sa bonne humeur ne l’avaient jamais quitté.

L’équipe de France finira pourtant par le quitter. En son temps, Le Vestiaire avait décrit ce personnage exubérant qui semblait ne jamais pousser la réflexion trop loin. Nous étions bien en-deçà de la réalité. C’est un miracle que Robert soit parvenu aussi haut en réfléchissant aussi peu. C’est lui-même qui le dit, au-delà de son talent il n’avait rien. Trop gentil, trop fragile, trop neuneu. Le club Pirès sur Europe 1 avait quand même livré de larges indices, aux banalités succédaient les évidences, quand les lapalissades ne supportaient plus les pléonasmes. Du vide. Sauf quand il s’agissait de parler de Domenech.

Tentative d’Atlanta

Il ne comprenait pas, Robert. Il n’a jamais compris. Quand il faut écouter Raymond 30 secondes pour se rendre compte qu’il se fout en permanence de la gueule du monde, qu’il a sacrifié sans autre raison que son bon plaisir des générations de joueurs, Robert a toujours accepté les humiliations de son mentor. L’espoir fait vivre, l’idiotie peut tuer. La carrière de Pirès est morte contre Chypre mais en réalité elle était déjà décédée à Atlanta en 1996. Jacquet l’avait repêché mais il a fini par se noyer quand même. Robert est bien conscient de tout ça et le raconte. Une amende, un remplacement par Moreira, un rendez-vous planté, un mensonge de Domenech, un mensonge de Domenech, un autre mensonge de Domenech. Domenech aurait pu lui demander de virer tous les mois son salaire sur un compte numéroté propriété d’un certain RD, il l’aurait fait.

Un jour, Robert en a eu assez et s’est lâché dans la presse. Mauvaise méthode. Il n’y a pas de méthode, à part peut-être convaincre ses camarades de ne pas soutenir aveuglément Raymond en 2008. Des camarades dont il pointe gentiment l’hypocrisie dans son bouquin, sans pour autant appeler Patrick Vieira, Patrick Faux cul. Oui, Robert est gentil. Personne n’aimait Domenech, mais la règle c’était de ne pas le dire. Vieira prendra la porte dans la gueule deux ans plus tard. Il y a une justice pourrait dire Robert. Mais Robert est gentil.

Le grand requin Blanc, France-Brésil : Brazil de fous

Si le requin Blanc s’est fait piquer son France-Brésil au Stade de France par Leboeuf, pourquoi Koscielny n’aurait pas le sien ?

Qui sait ce qu’il serait advenu si André n’avait pas signé à Bordeaux. Football365.fr nous aurait-il précisé que le joueur appartenait à un club russe et qu’il jouerait France-Brésil ? Le poisson cartilagineux s’en fout : un Russe qui joue France-Brésil, ça classe un France-Brésil, puisque ses Bleus ont battu l’Angleterre de Carroll et Beckford. Il voudrait gagner du temps et construire une équipe, mais Rami et Mexès sont toujours dispos, contrairement aux équipes types adverses.

« Cette période est longue, trop à mon sens entre deux matches de l’équipe de France. » Attendre l’Euro 2012 pour jouer son premier match alors qu’il a signé son contrat en juillet 2010, c’est vrai que c’est long. Alors il peut bien raconter les mêmes conneries une fois de plus. « Le Brésil, on n’a pas tant d’occasions de les jouer en dehors des phases finales. » Il faudra donc attendre la prochaine. « D’ailleurs, la France a plutôt gagné les dernières fois. Ca va vous faire sourire, mais c’est la meilleure façon de préparer le Luxembourg. » Au pays des tanches, le requin est roi.

Evra nuit

Et le prince, c’est toujours le même, en plus il a du bol Nasri s’est blessé. « Effectivement, certains ont des passages à vide depuis longtemps. » Même si la précision est inutile, Gourcuff était bien cité dans la question, avec Diarra. « Oui, il y a Loïc Rémy aussi. » La politique de la main tendue, c’est pour redonner confiance. « J’ai voulu adresser un signe fort à des joueurs qui sur leur forme actuelle sont discutables. Je sais qu’ils sont capables de choses qu’ils ne font plus depuis longtemps. » Voilà qui ne ressemble pas tout à fait à une avant-dernière chance.

Voilà qui ne conduit pas non plus tout droit à Koscielny, et pourtant. « Il fait des progrès constants, il est bon dans la relance et il est intelligent. Il mérite de prendre la température comme on dit. » Ce ne sera pas celle d’Evra, qui pourtant n’en est plus à une humiliation près : « C’est un choix sportif, la prestation d’Abidal en Angleterre a été très bonne. » Mais que le bizuth lorientais se rassure, il reste toujours des tâches ingrates pour les nouveaux. La preuve, Payet reste six mois de plus à Saint-Etienne, mais pas en équipe de France. « Je ne cautionne pas son attitude et du coup il n’a pas changé de club. Il ne s’est pas facilité la tâche. » Matuidi et Cabaye se poseront-ils la question sous leur couverture chauffante ?

Pendant ce temps-là, Chantal Jouanno « a essayé de m’appeler, mais on n’arrive pas à s’avoir ».

Euro 2012, France-Roumanie :
Le boudin Blanc

Les grands sélectionneurs se révèlent dans les grands matches. Certains remportent l’Euro 2000 grâce à leur coaching. D’autres utilisent les mêmes méthodes pour battre la Roumanie en éliminatoires.

« Les Roumains ont joué repliés derrière en première mi-temps. Ils auraient pu marquer les premiers en seconde, les Bleus l’ont emporté et méritent la victoire. » Le requin Blanc a donc bien regardé le match, il n’est pas loin d’être le seul, car pour le reste de la population médiatique, ça fait plaisir.  Il sait que rien n’a changé, excepté lui. C’est déjà pas mal, ça lui permet d’essayer n’importe qui, pour arriver à un résultat étonnant : Rennes, Lyon, Lille, Rome, Saint-Etienne, Marseille voire Madrid, Arsenal, Chelsea et Bordeaux ensemble sur le même terrain, soit pas la moindre Ligue des champions remportée depuis huit ans.

A l’arrivée, le miracle se produit et la Roumanie ne parvient même plus à tenir un match nul. Alors, comme il ne s’est rien passé d’intéressant, Lolo essaie quand même de faire plaisir aux journalistes en abordant des sujets dont on se branle. Amical, il parlera du capitanat, mais « à la fin des éliminatoires« . Au passage, il félicite celui du jour : « Alou, on sait aussi ce qu’il ne sait pas faire. »

Altruiste, il fait croire à Frédéric Calenge que Gourcuff est redevenu bon après un été difficile. Sans préciser s’il parlait de l’été 2006, 2007, 2008, 2009 ou 2010. Généreux, il passe des dédicaces à Bafe Gomis et à tout l’Equateur : « Dimitri Payet est un joueur adroit avec ses deux pieds. » Avant une fois de plus  d’essuyer les siens sur Benzema, comme il n’aurait même pas osé le faire sur le lobe orbital de Bilic : « C’est grâce à ses qualités qu’il va s’imposer à Madrid ». Mourinho n’y était pas allé par d’autres chemins : « Nous sommes connectés et tous les trois avec Karim, on peut créer le déclic dont Karim a besoin dans sa carrière. » Humiliant. Seulement pour Higuain ?

L’Edito : Sur la route du Madison

Murray a battu Federer en finale sur dur à Toronto. Une belle revanche pour Djokovic, Berdych et les genoux de Nadal.

A deux semaines du début du Mondial , la Pro A est en ébullition. Boris Diaw pourrait mal le prendre, mais 85-63 contre le Canada et 86-55 contre les Etats-Unis ne seraient pas donné à n’importe quel Lituanien. Pas de panique, les choses se mettent en place : 39-30 à la mi-temps, ça ressemble plus à Roanne qu’au Madison Square Garden. Et puis Yannick Bokolo a plutôt fait un bon match paraît-il.

La Pro A, c’est aussi Cholet, champion en titre. Rafraîchissant, comme Caen en Ligue 1, qui n’en finit pas de battre les gros. Certainement l’effet mois d’août, les internationaux ne sont pas revenus, ça ira mieux en septembre. Valbuena et Toulalan suspecteraient volontiers une vanne, Gourcuff préciserait alors que Montpellier et Toulouse c’est fort aussi. En parlant de rafraîchissement, le Top 14 a aussi repris en grande pompe vendredi soir. Quel dommage, il y avait PJ à la télé. Ah non, même pas, c’est fini depuis dix ans.

Pendant ce temps-là, la France a encore survolé un Euro, celui de natation. Stasiulis, Lacourt, Rouault, Agnel, le relais titré sans Bernard : les nouvelles stars sont là. Dans l’euphorie, le président de la Fédération a voulu remercier Philippe Lucas pour le boulot effectué avec Amaury Leveaux.

L’édito : Sauvés par la tong

lauda

Le Masters 1000 de Montreal commence, les vacances sont finies. Chardy, qui n’en a pas pris, sera sur le court n°9 à quelques kilomètres du court BN où Nadal jouera en double et du Simon-Dancevic sur le Central.

La Ligue 1 a repris, et avec elle ces stars et ces images qu’on aime voir. Adulé par tout un peuple, qui réclame sans cesse sa titularisation, Mathieu Valbuena a profité du second but de Cheyrou, samedi, pour aller embrasser le blason de l’OM, sous le nez des supporters. Sympa, un ramasseur de balle qui prend partie, ont dû penser certains, mais marqué par tant d’amour, Valbuena hésite entre l’Espagne, l’Angleterre, la France et l’Allemagne. Mais pourquoi ne mentionne-t-il pas la Russie et la Turquie ? Il ne sait plus quoi choisir. L’a-t-il déjà su au moment de centrer ou de tirer ? Deschamps, lui, n’hésite pas.

Pas de jugement hâtif, c’est le début de saison pour tout le monde. Même pour Richard Gasquet, contraint au repos forcé pendant plusieurs semaines. Une ancienne numéro 1 mondiale lui aurait bien prêté son yacht, mais la Colombie en juillet, c’est hors de prix.

Jérémy Fluorescent

Pendant que Bordeaux tâtonne pour trouver ses marques en attaque, l’équipe de France de basket accélère sa demande de naturalisation américaine. Le Vestiaire y reviendra cette semaine. En revanche, Le Vestiaire ne reviendra ni sur la victoire de la France en Coupe des Nations, ni sur une médaille d’argent aux championnats du monde, et même une en or. Trois exploits pas si retentissants, même si l’un d’entre eux a figuré dans le journal des sports d’i-Télé. Vanne ou pas vanne ? Sinon, Ladji Doucouré forfait, l’équipe de France a quand même convoqué un autre hurdler. Lavanne ou pas vanne ?

Pendant ce temps-là, Schumacher prépare aussi sa reprise. Et comme d’habitude, les anciens sont toujours là pour commenter. Déformation professionnelle (voir photo).

Ballon d’Or : Plus Cristiano que Ronaldo

Le Portugais Cristiano Ronaldo est le nouveau Ballon d’Or. Comme dirait L’Equipe, c’est l’année de l’Espagne.

Cette année encore, le Ballon d’Or a récompensé le meilleur. Lui-même ne voyait pas plus fort que lui, dès la fin de la saison dernière. Il avait raison : 31 buts en 34 matches de Premier League, un but en finale de Ligue des Champions puis un penalty raté et un Euro transparent. Le signe d’un grand joueur. Pour célébrer son avènement de plus grand joueur de l’Histoire, il s’est même fait expulser ce week-end. Zidane lui-même n’avait pas osé.

MU-tant

La consécration de Ronaldo récompense donc un agrégat de talents. Gasquet le baptiserait bien « le mutant » si Nadal n’existait pas. Au Sporting de Lisbonne, Ronaldo était un joueur-type de couloir. Son dribble, sa vitesse, n’étaient pas sans rappeler Alioune Touré, mais avec une belle gueule à la Henri Michel. Pour progresser, un départ était donc inévitable. Un match amical contre Manchester et le tour est joué, il est pris sans réserve, comme Nani sera pris quelques années plus tard, avant de devenir l’autre fantôme de l’Euro, probable futur Ballon d’Or. A Manchester, la mutation prendra du temps. Après une année d’adaptation, il explose : Ronaldo mêle la vision de jeu de l’artiste Stéphane Carnot, l’instinct de buteur du grand Cavegol et le sens du spectacle du virevoltant Bernard Alou. Il se montre même décisif, comme Koké en son temps. Son plus grand progrès reste le jeu de tête, désormais équivalent à celui du Cascarino des années nancéennes. Ca y est, Sydney Govou est jaloux.

Pendant ce temps-là, Benzema est toujours à Lyon.