Monte-Carlo : La bile Murray

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Il a suffi qu’un Ecossais apprenne à jouer au tennis, au docteur et à l’haltérophile pour que L’Equipe et les Spécialistes ouvrent les dossiers Federer et Nadal. Avant que Sampras ne prenne sa retraite, Le Vestiaire reprend l’investigation.

C’est la grosse interrogation du moment. Combien coûte la raquette qu’il vient de massacrer ? Le Federer des jeunes années, celui qui perdait un point contre Santoro, est-il de retour ? Comme le suspectent les spécialistes des Spécialistes, son corps est-il en train de dire stop à déjà 27 ans ? Un rapide coup d’œil à la saison du Suisse amplifie l’inquiétude : aucun titre, certes, mais surtout une finale de Grand Chelem perdue contre Nadal et trois demies en trois tournois perdues contre Djokovic et Murray. Effrayant. L’Equipe va plus loin, en remontant à la défaite contre Fish, il y a un an. Roddick aussi battit un jour Roger, et même Gasquet tout récemment, en 2005. Qu’arrive-t-il à l’homme qui ne sait plus s’arrêter avant le dernier carré d’un Grand Chelem depuis 5 ans ?

L’an passé, l’impuissance du Suisse face à Nadal, notamment à Roland-Garros, avait interpellé. Nadal au top, avait écrasé Federer, qui ne l’était pas. Les plus éminents spécialistes cherchaient à comprendre. Les autres aussi : Wilander, avec son Paulo sur le dos, rappelons-le, met en doute la qualité des entraînements et le courage du Suisse. Jean-François Derek s’est-il déjà foutu de la gueule du bonnet du commandant Cousteau ?

Le péril Nadal

Le problème Federer est donc terriblement d’actualité. Mais ce n’est rien à côté du péril Nadal. Déjà qu’être numéro un mondial c’est pas facile à vivre, en plus il a plein de points à défendre. S’il avait su, il aurait perdu tous ses premiers tours l’an dernier. Sa fébrilité saute aux yeux : victoires en Australie et à Indian Wells, contre une demie perdue contre Tsonga et une défaite en demie contre Djokovic en 2008. Finale à Rotterdam perdue face à Murray (qu’il appelera Fabulous Fab à Indian Wells) contre une logique élimination face à Seppi en huitième l’an dernier. Il n’est pas du tout en train de prendre une avance considérable à l’ATP avant une campagne de terre battue où il ne sera pas comme d’habitude imbattable.

Chad Michael Murray

Il reste le cas Andy Murray. De l’avis de tous, il est devenu l’homme à battre, pour ne pas dire l’homme battu tant son parcours en Grand Chelem est éloquent. Sa saison 2009 est époustouflante avec en point d’orgue un inoubliable huitième en Australie. Sur la terre battue, il sera à coup sûr imbattable, son deuxième tour à Barcelone parle pour lui, son troisième à Roland promet beaucoup. Après vérification, il se pourrait même qu’il ne soit pas Top 3. Etonnant, mais la compétence médiatique n’atteint pas le nombre des années. Du côté de la DTN française, on se pose moins de questions. Dominguez, qui a des soucis avec les proverbes, hésite entre deux pour ses mousquetaires : faire feu de tout bois ou volées de bois vert. Il n’est pas plus avancé.

Gulbis, Nieminen, Roddick, Tsonga, Ferrer, Murray… Djokovic connaît aussi un problème : l’an passé, il était déjà top 3 et faisait déjà pareil. Ca laisse une chance à Murray, pourquoi pas à Verdasco s’il continue à bien manger. Pendant ce temps-là, Simon annonce la couleur.