PSG, OM, Ligue des champions : Mozer fucker

Il parait que 27 ans après, l’Olympique de Marseille pourrait enfin avoir un successeur. Vraiment ?

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Comment peut-on devenir le plus grand entraîneur du monde quand il n’y a ni joueur, ni club, ni sélection nationale dans son pays d’origine ? En rencontrant Bernard Tapie.

C’est l’histoire d’un club qui va battre en finale le Milan de Capello avec Abedi Pelé.  Un club qui va aller en finale avec Waddle et Abedi Pelé en battant le Milan de Sacchi. L’auteur de ce miracle, sans doute un des plus grands exploits de l’histoire du foot, s’appelle Raymond Goethals. Il n’est ni Italien, ni Hollandais, ni Portugais, ni même Français. Il est Belge, comme les frères M’Penza. Comme Luc Nilis, tout sauf un Hazard.

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Landreau : Hélices au pays des merveilles

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L’ancien gardien lillois n’aura jamais manquer une occasion de montrer son savoir-faire : le coup de poing ukrainien, le manchette écossaise, la panenka sochalienne ou la sortie auxerroise et bien-sûr la rupture des croisés. Pour fêter son envie de revenir chez les Bleus, et sa fin de carrière, le Vestiaire vous marre le jour où tout a commencé.

Landreau approche les 18 ans en ce 17 avril 1997. Il faut beau, il fait chaud, la Beaujoire a fait le plein, tout le monde se sent si bien qu’une démonstration de saut à la perche est organisée juste devant la tribune Loire. Un petit garçon est même venu sans son papa, à douze ans à peine c’est bien normal, Fourniret a sa carte d’abonné, Gilles de Rais n’est pas loin, qui voudrait gâcher la fête ? Du côté de la pelouse, un autre drame se noue. Invaincu depuis octobre, Nantes revient sur les talons du PSG pour la deuxième place, qualificative pour la Ligue des Champions. Le jeune gardien est leur porte-bonheur, personne ne sait encore ce que piquer la place de Casagrande et Loussouarn signifie vraiment. Landreau n’a pourtant pas fini de grandir, sa circonférence crânienne a encore beaucoup à apprendre.

Libbra dort

A la demi-heure de jeu, une tête de N’Doram avait ouvert le score. Puis Gravelaine, à bout portant, avait permis à Marseille de ne pas égaliser. Tout se déroulait donc comme prévu. Jusqu’à ces fameux arrêts de jeu. Letchkov centre, Libbra saute et Landreau se dit que ça ne peut pas être bien méchant. Pas idiot, mais présomptueux. Il court vers le ballon, à moins que ça ne soit vers le tunnel des vestiaires, Suaudeau se précipite pour le retenir, Marraud revit ses grandes années. Comme sur Canal, des années plus tard, Libbra n’a pas vraiment besoin de s’appliquer. Son lob est parfait, 1-1, deux points de perdus. Sur le dernier corner de la dernière journée, Landreau montera-t-il pour le plaisir ou parce qu’il manquait deux points pour la Ligue des Champions ?

Pendant ce temps-là, à quelques kilomètres de là, Barbe-Jaune sévit encore. Le derby n’aura pas lieu.

Mutu: La retraite par capitalisation

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Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, est souvent confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces vingt dernières années.

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Lizarazu. A son arrivée à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

Heinze. Incontournable au PSG entre 2001 et 2004, il veut jouer arrière central, mais Pochettino est là. Ensuite, Manchester et le Real. Finalement, il veut bien jouer latéral gauche, mais Evra et Ramos sont là. A 31 ans et toujours 1,78m, il devient enfin défenseur central à Marseille. Pourtant, Diawara et M’Bia sont là. Tant pis, il jouera arrière gauche.

Makelele : Pas très bon en début de carrière, le meilleur à la fin, le PSG découvre la suite.

Dhorasoo : Un an à Milan finit presque par en faire une star, il est sélectionné chez les Bleus, évidemment par Domenech. Retour à Paris pour une saison de merde, il fait la Coupe du Monde quand même, évidemment c’est Domenech.

Jugovic : Il signe en même temps que Deschamps à Monaco, en 2001. Les deux ont les cheveux gris, l’un est entraîneur, pas l’autre.

Hugo Leal : Le phénomène. Il signe au PSG à 20 ans, et se trouve tellement bien payé à rien foutre qu’au bout de 3 ans c’est déjà la retraite.

Rai : A son arrivée au PSG en 93, c’est une star au Brésil, incontournable titulaire. En 94, le Brésil finit champion du monde, Rai finit sur le banc. Mais Rai finit star au PSG. C’est pas mal ?

Burruchaga : A son arrivée nantaise en 1985, Burruchaga a 23 ans, qui peut le soupçonner d’avoir voulu mettre fin à sa carrière ? En revanche son passage à Valenciennes à 30 ans est beaucoup plus suspect, ses 6 mois de prison avec sursis à peine moins.

Denilson : Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 2005, Denilson est considéré comme un gros nul depuis 7 ans, mais on se dit qu’il doit bien savoir faire quelque chose quand même. Quand il repart en 2006, il est considéré comme un gros nul qui ne sait pas faire grand chose quand même.

Savio : Au Real, on ne savait pas vraiment ce qu’il valait mais on avait une petite idée. Son transfert à Bordeaux en a dit beaucoup, sa saison encore plus. Qu’en pense Saragosse ?

Micoud : Un maître chanteur. Quatre bonnes saisons à Bordeaux, et le chantage affectif : il se fait aduler en Allemagne et cache qu’il a 33 ans pour mieux revenir en Gironde. Deux ans plus tard, à la fin de son contrat, l’empathie a disparu.

Ronaldinho : Quand il arrive au PSG, il ne lui reste que deux bonnes saisons à jouer, il les fera à Barcelone. Le nouveau Ronaldo se propose alors de devenir le nouveau Raï, il se rétracte un temps avant de devenir le nouveau Leonardo.

Leonardo : A son arrivée au PSG en 1996, il se souvient qu’il était titulaire au début de la Coupe du monde victorieuse du Brésil. Il jouait arrière droit. Redevenu milieu, il fait un bon match sur les 9 années suivantes, face à Bucarest.

Okocha : A son arrivée au PSG en 1998, Okocha est une star au Nigéria. A son départ en 2002, il signe à Bolton.

Gallardo : Au Parc des Princes en 2007, tout le monde se souvient qu’il a joué à Monaco, sans y faire grand chose. Paul Le Guen va finir par l’oublier, Ortega aussi. Hugo Leal s’est trouvé un successeur.

Letchkov : Il rejoint l’OM en 96, le Mondial était en 94. Deux ans, ça compte chez les chauves.

Völler. A son arrivée marseillaise en 1992, Rudi a 32 ans et toutes les chances d’en finir. Un brin malchanceux, il fait une grosse saison et gagne même la C1. Coup de chance, il rentre dans le rang l’année suivante (six buts).

Klinsmann. De la même invasion que son compère Rudi en 1992, Jurgen est censé en avoir déjà fini. Décidément très incorrect, il fait le même coup que Völler et relance carrément sa carrière.

Raducioiu. A son arrivée sur le sol américain en 1994, Raducioiu a 24 ans et vit dans l’ombre vampirique de George Hagi. Il plantera quatre buts. A son arrivée sur le sol monégasque en 2000, il a 30 ans et vit dans l’ombre de lui-même. Il jouera douze matchs en deux saisons.

Wolfarth. A son arrivée à Saint-Etienne en 1993, Wolfarth a 30 ans. Il se souvient de ses débuts à Duisbourg, en 1981, et de ses cinq titres bavarois. Lorsqu’il quitte Goeffroy-Guichard, en 1994, personne ne se souvient de lui.

Ravanelli. Juve-Middlesbrough-OM, en général ça cache quelque chose. Lazio-Derby County-Dundee-Perouse en l’occurrence.

Anderson. Après 1.000 belles saisons dans divers clubs de France et de Navarre, il se fait installer une tente dans les tribunes du Camp Nou en 1997. Les piquets sont vétustes, Aulas lui offre un toit l’année suivante. Curieusement, en France, il a le niveau, mais allez savoir pourquoi, il a sept sélections chez les Auriverde, Ronaldo 97.

Elber. Au Bayern c’était un avant-centre moyen dans un championnat faible. A Lyon, toujours très inspiré, c’est un avant centre faible dans un championnat moyen. Aulas s’en rendra compte plus vite que pour Fred, mais moins vite que les sélectionneurs brésiliens (quinze matches).

Simone. A son arrivée au PSG en 1997, il est un remplaçant moyen, mais au Milan AC depuis huit ans, au poste de Van Basten, Papin et Weah. Il sera un consultant star qui parle pas très bien français sur L’Equipe TV puis sur Canal.

Kluivert. A son arrivée à Lille en 2007, Kluivert n’est pas le grand-père du joueur qui donna la C1 à l’Ajax en 1995. C’est le même, mais avec un passage à Newcastle en plus.

Vieri. A son arrivée à Monaco en janvier 2006, il ne fait plus Bobo. Neuf matches et quatre buts plus tard, c’est la rédemption, l’Atalanta sautera sur l’occasion.

Morientes. A son arrivée à Monaco en 2003, il est indésirable au Real. Il revient en grâce au Real en 2004 : treize matches.

Saviola. A Monaco en 2004, il est le successeur de Morientes. A son départ, il est celui de Nonda.

Koller. Dès son arrivée à Monaco en 2006, on se demande ce qu’il va foutre dans ce classement. Sparta Prague, Lokeren, Anderlecht, Dortmund, il n’a pas bougé : toujours 2,02m.

Moldovan. La métamorphose de Nantes ne lui vaut non pas un, mais deux passages. Il est champion de France au premier, pas au second. Pourtant, Yapi-Yapo se souvient d’un grand professionnel venu du Servette Genève.

Mutu. C’était ni Hagi, ni Raducioiu et il n’a pas vraiment marqué l’histoire du football roumain. Pourtant on connait son nom. Ça suffisait sans doute pour venir prendre un peu de pognon corse. Mais ça suffisait pas pour autre chose.

Weah. Furtif marseillais lors de la saison 2000-2001, il se rend trop vite compte que les fonds d’investissement du Golfe valent déjà plus cher. Dommage, il en était presque à autant de buts que de kilos en trop.

PSG : les Doha dans le Nene

Le mercato est terminé au PSG. Maxwell, Alex et Le Crom vont enfin pouvoir parler politique.

Quel autre stade au monde pouvait avoir les faveurs d’un si grand personnage ? Nicolas Sarkozy est un peu chez lui au Parc des Princes. Parfois, quand le plus grand ne part pas bouffer des cochonneries en Ukraine, il y emmène même ses deux fistons, Jean et DJ Mosey. Le président est un supporteur du PSG et il n’en a jamais eu honte. Au printemps 2010, après les dérapages du Clasico, il s’était fâché tout rouge (et bleu) contre la racaille du 16e : « Je vais au PSG depuis bien longtemps, depuis plus longtemps qu’un certain nombre de voyous qui donnent un spectacle lamentable dans les tribunes. »

Heureusement, les amis sont là pour donner une autre image du club. Parmi eux : le cheick Tamin ben Hamad al-Thani, fils héritier de la famille régnante au Qatar. L’émirat avait déjà songé en 2006 à placer ses pétrodollars dans le club parisien, mais le propriétaire d’alors, Canal+, et celui du Parc des Princes, la mairie de Paris, s’étaient émus du peu de cas fait aux droits de l’Homme dans le Golfe.

Fin novembre 2010, la charia n’est plus au menu du déjeuner organisé à l’Elysée avec Tamin ben Hamad al-Thani, fraîchement élevé par son hôte à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, et Michel Platini, le président de l’UEFA. Opposé à l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, l’ancien footballeur lui donne pourtant sa voix dix jours plus tard. Et il faut à peine plus de six mois pour que notre émir, via le fonds souverain QSI (Qatar Sports Investment) qu’il préside, rachète 70% du capital du PSG. On connaît la suite.

Veni, vidi, Vinci

Si Nicolas Sarkozy « s’est intéressé de près au dossier », rapporte Franck Louvrier, le dircom de l’Elysée, c’est qu’il n’avait pas une, mais deux bonnes raisons de le faire : « D’abord parce que c’est un Etat étranger qui investit en France et puis parce qu’il est supporteur. » Mais attention : « Il s’agit de fonds respectables. » L’honneur est sauf.

Les fonds qataris sont si respectables qu’on en retrouve dans le capital de plusieurs petites boîtes françaises comme Veolia Environnement, Lagardère, Suez ou Vinci (à hauteur de 5,6%). Heureuse coïncidence, Vinci est le concessionnaire du Stade de France, où le PSG est censé évoluer entre 2013 et 2015 pendant la rénovation (ou la reconstruction complète) du Parc des Princes en vue de l’Euro 2016 organisé par la France. Et on ne parle pas de tous les stades climatisés qu’il y aura à construire dans le désert pour le Mondial 2022. Un marché juteux que lorgnent déjà les gros bétonneurs français Vinci et Bouygues, un autre copain de Sarko.

Le monde du football est décidément petit et ce n’est pas Nasser Al-Khelaifi qui dira le contraire. Le nouveau président du PSG est aussi le directeur général de la chaîne de télévision Al Jazeera Sport, qui diffusera huit des dix matches de chaque journée de L1 la saison prochaine en plus de la Ligue des Champions. Alors qu’elle priait encore l’hiver dernier pour la survie de ses clubs, trop dépendants des retombées des droits TV, la Ligue de football professionnel a vu comme une aubaine l’arrivée d’Al Jazeera dans le paysage audiovisuel sportif français. Les enchères ont finalement approché les sommes dépensées en 2008 avant la crise (610 contre 668 millions d’euros par saison). On dit merci qui ?

Hatem Ben Arfa : « Sectaire à terre »

Hatem Ben Arfa, le visage caché derrière un masque vénitien, s’est longuement livré à nous dans le confessionnal d’une église anglicane de Newcastle.

Hatem, pourquoi ce masque et ce lieux de rendez-vous étrange ?
Je ne peux plus faire confiance à personne depuis que j’ai parlé à L’Equipe. Je sais qu’ils me surveillent.

Qui ça ?
Les disciples d’Abd al Malick, le mec qui a voulu m’endoctriner avant que je perce sa réalité au grand jour. J’ai tout compris la fois où il m’a présenté le Cheick. Des gros chèques, j’en avais déjà vu dans le bureau de Monsieur Aulas. Mais Monsieur Aulas, lui, ne m’avait jamais demandé de lui embrasser les pieds. Il préfère se faire masser les adducteurs.

Qu’est-ce qui vous permet d’assimiler le soufisme à une « secte » ?
Une fois, par exemple, on m’a emmené en avion dans un endroit où y’avait des Arabes partout. Un peu comme à Villeurbanne, mais en plus poussiéreux. Y’avait plein de gars qui portaient des robes, trop la honte, et les églises là-bas ont des haut-parleurs qui diffusent des slams super fort dans la rue. Tout le monde se met alors à genou, faut vraiment le voir pour le croire. Mais comme je l’ai dit, c’est quand on m’a présenté le grand Guy Roux de la secte que ça a fait tilt dans ma tête, comme au bowling.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous rapprocher de ces milieux sectaires ?
Gérard Houiller.

Avez-vous été tenté par d’autres courants que le soufisme ?
Vous savez, j’étais naïf et un peu perdu. De toute ma jeunesse, mon père ne m’a jamais dit « je t’aime » quand il me caressait. C’est difficile à assumer, alors je me suis réfugié dans tout un tas de choses. Après le soufisme, je me suis tourné vers la scientologie, mais je suis plutôt littéraire. J’ai alors essayé le spiritisme, l’individualisme, le culturisme et l’échangisme avec mon pote Bilal Yusuf Mohammed. Ca m’a d’ailleurs valu des ennuis.

Comment parvient-on à en sortir ?
On n’en sort jamais justement, ça me poursuit, même ici en Angleterre. Tenez, quand m’a pété le tibia, j’ai été envoyé dans une secte bizarre où tout le monde était habillé en blanc. C’a été les deux semaines les plus dures de ma vie : on mangeait tous les jours à 17 h 30 et y’avait même pas un écran plat dans ma chambre. Je préfère encore jouer au foot.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

L’Edito : Bâle trappe

Dans la foulée de France-Japon, Bernard Laporte va retrouver un club. Lièvremont est vraiment si fort que ça alors.

Au royaume du dollar, deux happy-ends valent mieux qu’une. Un an après, la saga Federer s’offre un coffret revival des 10 et 11 septembre. Mêmes acteurs, même scénario et à la fin les jumelles sont contentes que papa rentre si vite. A 59 fautes directes près, on se dirait qu’on a revu le grand Suisse, ses beaux coups droits et son déplacement souple et aérien. Parce qu’on perd après avoir servi pour le match, mené deux sets zéro, raté deux balles de match avant de lâcher et se faire breaker, est-on fini ?

Tsonga ne devait pas mentir, alors, en disant qu’il n’était pas dans un bon jour en quarts. Djokovic n’était pas forcé d’être aussi humiliant : contraindre le plus grand de tous les temps à dire devant tout le monde : « J’aurais dû gagner. » Avant il ne serait même peut-être pas contenté de le dire, il l’aurait fait. Comme tout le monde, Federer va finir par se lasser de regarder les finales des autres. Arrêter à temps ou perdre son temps, tel est le dilemme.

Brest friends

A l’aube du grand retour de la Ligue des champions, la France est elle aussi face à un choix : vaut-il mieux des individualités pour gagner à Dijon ou un collectif pour perdre contre Rennes ? A défaut, autant s’en remettre au Hazard. Dans tous les cas, Gignac n’y est pour rien et il n’a pas son mot à dire. Pastore aimerait en être mais chaque chose en son temps : d’abord Brest, ensuite l’Europa League. A l’impossible, nul n’est tenu et même pas Palerme qui a battu l’Inter. C’est comme perdre contre des Belges en volley, ou des Espagnols en basket ça passe inaperçu.

Pendant ce temps-là, Puel et Aulas jouent à un jeu : qui a été le plus mauvais dans son rôle ? Lacombe aussi voulait jouer.

Canal+ : L’instinct Grégoire


On peut donc être une vedette de Canal+ sans pour autant abuser du gel dans les cheveux. Romain Del Bello, Dominique Armand et leur boss Hervé Mathoux auraient sans doute dû mieux travailler à l’école. Avec son sourire de fayot, ses oreilles légèrement décollées, sa coiffure sans forme et ses costards bon marché mal taillés, on se demande comment celui qu’on a toujours traité, et qu’on continue de traiter, de petit intello, a pu devenir le numéro un de la chaine cryptée. D’ailleurs, lui aussi se demande parfois ce qui l’a mené là. « J’étais un malade de politique, avoue-t-il. Je regardais tous les débats télévisés et pendant les études je faisais la sortie du Conseil des ministres.«  On comprend maintenant mieux pourquoi Grégoire ne traîne pas dans les soirées VIP de Panam avec ses petits copains de la chaîne, entre trois putes et une ligne de sucre en poudre. Comme le chante son homonyme, toi + moi, ça fait deux.

Grégoire Margo-thon

Mais il n’y a pas de hasard, Grégoire n’est pas le commentateur vedette de Canal pour rien. Il aime le sport, surtout le basket et l’athlétisme, discipline qu’on lui donne parfois le droit de commenter pour le récompenser de ne pas cafter tous les écarts de conduite de ses collègues. En revanche, l’esprit Canal, lui, il s’en fout. Le Gai Luron du Paf n’en peut plus du rire « communicatif » de la Rouille, il a assez donné quand ils commentaient les matches ensemble. Le second degré des Del Bello, Thouroude ou Guy ne lui arrachent pas un seul rictus, d’ailleurs il ne comprend jamais leurs blagues et se demande pourquoi ils dépensent autant d’énergie en enfantillages. Il supporte encore moins les déguisements et les pitreries de Jean-Charles, son exact opposé. Commenter les matches, c’est son boulot, un point c’est tout. Il aurait pu être prof de lettres – comme maman – ou encore notaire, mais il est devenu commentateur de foot, au grand dam de son père qui ne manque pas de lui reprocher ses fréquentations gominées à chaque repas de famille.

Grégoire m’a tuer

Malgré tout, Grégoire Margotton a tout pour être heureux. Il exerce un métier de rêve et peut en plus se targuer d’être le meilleur à son poste. Il a aussi prêté avec un grand professionnalisme sa voix à la série des PES sur consoles de jeux, signe de reconnaissance de son talent même si la participation de Franck Sauzée au dernier FIFA a sacrément remis en cause cette distinction. Le manque de fantaisie serait-il le seul point faible de notre héros ? Malheureusement, comme tout premier de la classe il n’est pas que nul en cours de sport, il partage avec ses congénères intellos un autre talon d’Achille : les femmes le paralysent.

Conscients de cette petite faiblesse et désireux de se payer sa tête, Hervé Mathoux et consorts ont alors eu une idée mesquine : proposer à Margotton de présenter la grande soirée de Ligue des champions. Avec Nathalie Ianetta. Ils se sont sûrement bien marrés, le petit Greg beaucoup moins, qui a eu droit à une double sanction : il voit Christophe Josse commenter le Barça et Manchester alors que lui se tape Lorient ou Bordeaux mais surtout il croise le regard pétillant de Madame Sabattier et cela le rend tout chose. Et voilà comment le meilleur en cabine de presse perd tous ses moyens et se retrouve en plateau avec les mains moites et le sourire niais de celui qui est amoureux de la copine de son camarade de classe le plus idiot.

J.-C., le vrai titulaire du poste, n’a heureusement aucun mouron à se faire. D’une part ses cheveux se sont barrés depuis longtemps, d’autre part Grégoire ne déclarera jamais sa flamme brûlante à son inclinée, même quand elle lui raconte, privilège du confident, toute sa vie sexuelle. Notamment ses parties fines avec Doudouce, qui porte bien mal son surnom avec elle. De toute façon, il n’est vu que comme une bonne copine et un grand professionnel qui pourrait peut-être refiler ses prochaines notes ou sa veste lors du prochain direct à Gelsenkirchen.

Les secrets du Docteur tocard

Le Vestiaire inaugure une nouvelle rubrique, car désormais il sait lire. Ca valait presque le coup, ça fait toujours un article de plus.

Quand Bruno Godard ne vient pas se livrer sur Direct 8 à des affirmations péremptoires sur le titre assuré des Marseillais, l’écroulement lillois ou la qualification du PSG en Ligue des champions, il trouve le temps de délaisser Canot et Bagaria pour commettre des bouquins de merde aussi vides que le regard de Gourcuff au moment de  jouer à Ménibus la réplique la plus célèbre du cinéma français : « Oui, j’aime les filles. »

Bruno quetard

Le livre s’appelle Sexe football club et c’est déjà bien qu’on accepte de le citer. Il aurait aussi bien pu s’appeler revue de presse des rumeurs les plus connues du football. Ou les histoires dont on se fout, tellement on en a entendu parler. Zidane a-t-il eu une relation avec une star du R’n’B ? On ne saura pas, c’est pas grave, on ne savait déjà pas avant.

Qui est ce footballeur bien membré qui se tapait la fille de son entraîneur ? Tout le monde le sait, pas besoin de donner le nom, en plus ça évite les procès. Pourquoi Larios et Platini ne pouvaient pas se saquer ? Tout le monde le sait, pas grave on raconte quand même l’histoire racontée par Pierre-Louis Basse, racontée par Robert Herbin, racontée par Roger Rocher, racontée par mon prof de sport et racontée par moi à mon cousin. Et par les principaux intéréssés ? Ca aurait demandé un petit travail d’interview, bref, d’avoir sa carte de presse et qu’elle serve à autre chose qu’à se torcher.

Bruno jobard

Quel est ce footballeur qui s’est tapé une prostituée ? Ribéry. Révélations chocs. Et ce footballeur brésilien accusé de viol ? Brandao. Le courage du reporter de guerre. Gourcuff est-il gay ? Ben ça on sait pas, Tétu n’a encore rien dit. Quelles sont les boîtes de nuit à la mode ? Là par contre il y a les noms, mais le problème, c’est qu’on s’en branle. Un peu comme de Ginola. Et sur Domenech, sa femme et sa liste noire ? Rien, ça aurait demandé un travail d’enquête. Faut pas lui demander de se foutre de notre gueule et en plus d’être journaliste. Bordel.

« Il faut plus de Laurent blancs »

 

Traqué par tous les médias communistes du pays, le sélectionneur de l’équipe de France a accepté de répondre à notre grand rapporteur, le visage caché sous un long masque pointu.

Laurent Blanc, que répondez-vous aux graves accusations de Mediapart, qui dénoncent la mise en place de quotas ethniques dans le football français ?

Je n’ai jamais entendu parler de « quotas ethniques ». Tout cela est acadabrantesque ! Avec François Blaquart, le DTN, on parle plutôt de « solution finale ». Ca montre quand même bien que ces gens-là inventent n’importe quoi.

Le site Mediapart, que dirige Edwy Plenel, un ancien du Monde, est pourtant reconnu pour la fiabilité de ses informations…

Parce que vous croyez qu’on peut faire confiance à un mec qui ressemble à Denis Troch ? Si ça ne tenait qu’à moi, j’imposerais des quotas de moustachus dans les écoles de journalisme.

Craignez-vous que cette affaire vous fasse passer pour un raciste aux yeux du grand public ?

C’est n’importe quoi ! Ma femme de ménage est Portugaise et j’ai récemment refait faire ma cuisine par des ouvriers turques.

Payés au noir ?

Mais je n’ai rien non plus contre les blacks ! C’est fatigant à la longue. Est-ce que vous m’avez déjà vu refuser une interview d’après-match à David Astorga ? Et pourquoi donc aurais-je préféré Hugo Lloris à Mandanda si je n’aimais pas les nègres ? Imaginez un peu à quoi ressemblerait l’équipe de France si j’étais obligé de jouer avec Squillaci, Koscielny et Clichy derrière…

Demandez à Arsène Wenger…

Ah non, je parle pas aux Allemands. 

Où est donc née toute cette polémique ?

Pour rien vous cacher, on a seulement parlé de critères physiques à l’entrée des centres de formation. Ce n’est pas interdit je crois. Tout le monde sait bien que les blacks en ont des super grosses. Ca décourage les autres gamins dans la douche et on passe à côté de mecs comme Messi ou Iniesta, qui en ont des toutes petites.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

L’Edito : Gomis sert au conte

On entamait à peine la 74e minute lorsque L’Equipe.fr a annoncé la terrible nouvelle : « Gourcuff se charge de frapper le coup franc depuis le côté droit. Le ballon traverse la surface et s’en va finir sa course en touche à l’opposé. »

Que voulait bien dire Le Vestiaire en écrivant, le 18 mai 2008, à quelques jours d’un doublé  Coupe-championnat : « Le système Aulas ne marche plus. Soit il part, soit il laisse la main sportive à un manager. Reste à trouver un entraîneur et un successeur à Juninho. »  Que Lyon avait cessé d’être Lyon bien avant de concéder le nul interdit contre Rennes à dix pendant la dernière demi-heure, avec Verhoek en pointe ? 

C’est donc une semaine spéciale Lyon qui débute dans nos colonnes avec la publication des trois volets de la suite de notre enquête exceptionnelle dans les coulisses du plus grand fiasco de l’histoire des clubs français, trois ans après la décote du Rhône. Grange n’en était pas loin non plus, mais il n’est que champion du monde. On ne parlera pas de fiasco non plus pour les guerriers de Marc Lièvrement, en mémoire du Quinze de France, qui s’est si brillament remis dans le droit chemin. Fiasco, c’est de quelle origine déjà ?

Nadal maso

A part ça, Federer n’est pas fini. Autant de raisons de se réjouir du retour au plus haut niveau de Richard Gasquet. Comme il l’avait annoncé,  il a embêté Djoko, et même durant quatre jeux. C’était une bonne occasion de répéter les phrases toutes faites des grandes personnes :  » Je n’ai rien à perdre et c’est souvent le meilleur moyen de faire un bon match. Le problème de ces derniers adversaires, c’est qu’ils le regardaient un peu jouer. On sent qu’ils l’ont trop respecté, c’est ce qu’il faut éviter. » Quoi, il se prend pour qui ce petit merdeux?

Pendant ce temps-là Nadal a embêté Djoko pendant un set. C’est pas mal quand même.

L’Edito : Tamgho à contre-temps

Dans quel sport le responsable du haut niveau peut-il avoir été au mieux 39e mondial, le sélectionneur ne jamais avoir été en finale d’un Grand-Chelem et le président de Fédé être un ancien international de rugby ? Un sport où le héros sortirait de la fameuse académie Fontang.

Ce n’est pas du foot car l’ancien sumo n’est qu’attaquant de l’OM. Il a avec lui un ancien catcheur brésilien et un ancien joueur du FC Porto. Du coup, Lille est champion de France grâce à un but de Frau. Hazard avait marqué, à une poignée de secondes près c’était un grand match. A combien de minutes près le Rennes-OM de vendredi sera un match de bas de tableau ? Deschamps l’ignore, de toute façon il doit préparer son match retour contre une victime de Luis Suarez.

Nana chie mou

Ce n’est pas de l’athlétisme car le président était champion de lutte. A part ça tout va bien pour Teddy Tamgho qui frappe une nouvelle fois un grand coup dans un grand rendez-vous. Ou plutôt dans une compétition en salle, après tout c’est presque pareil, qui a oublié les formidables passes d’armes couvertes entre Jonathan Edwards et les Cubains ? Wikipedia ne semble pas vraiment s’en rappeler dans son début de biographie, mais peut-on vraiment faire confiance à Wikipedia ?

Par contre on peut faire confiance aux bilans de l’IAAF qui dressent des lauriers au nouveau Pierre Camara : 11e à Berlin 2009 avec 16m79, ce n’était que des Mondiaux. 3e à Barcelone 2010 avec 17m45, c’était quand même des championnats d’Europe. Quelques mois avant c’était 17m98 à New York. Jamais trop tôt pour bien faire.

Lyon-Madrid : Le Real peut-il mettre sept buts à Gerland ?

Zidane a supervisé l’OL. Voici pourquoi, cette fois, ça pourrait ne pas suffire.

Parce que Kallström-Toulalan au milieu, Briand à droite et Lovren derrière

Cris peut-il encore se souvenir qu’il n’a jamais perdu contre le Real ? A un âge avancé, la mémoire peut jouer des tours. Même jusqu’à douter qu’Adebayor a bien été formé à Metz. Là n’est pas le propos : il s’agit d’abord de savoir si Lyon est condamné à souffrir contre l’Hapoël Tel-Aviv à Gerland avec son équipe-type, qui ne défend pas quand elle ne pense qu’à attaquer. Peu importe, Lyon a battu le Real de Zidane en 2005 avec Diarra et Juninho, sur les conseils de Monaco.

Parce que bon Pied, mon oeil

Lyon va beaucoup mieux depuis qu’il a perdu à Valenciennes, il n’y a pas si longtemps, dans un match rappelant étrangement sa défaite à Lorient. Mettre un peu de mouvement et avoir au moins un joueur dans un bon soir est une équation pas si simple à résoudre, même si Lloris aime beaucoup son travail. Lyon monte en puissance : Gourcuff a réussi une belle volée le week-end dernier. Pied et Briand se sont aussi bien amusés, même Nancy n’a pu résister à la machine lyonnaise. Getafe n’est pas si fort, mais de toute façon le Real n’a aucune chance. Même en 2005, au retour, leur belle défense n’avait rien pu faire face à la talonnade de Carew.

Parce que les stats sont des stats

Lyon a l’expérience européenne et a été plus de fois en quarts que le Real depuis six ans. Ça ne veut pas dire que le Real avait soit une équipe de merde, soit une défense de merde depuis six ans. Pour ça, il faudrait que même Beckham ait été essayé en milieu défensif parce que depuis Makélélé il n’y a eu personne. De toute façon, le Real n’a pas battu Lyon en 2006  qui a même mené 2-0 à Bernabeu face au Real de Cannavaro.

Parce que sans Pellegrini

Le Lyon de Puel ne se rate jamais et corrige les merdes de Lovren ou Boumsong quand il n’est pas favori. Cette fois, il est favori et Mourinho serait bête de ne pas rappeler à qui incombe la charge du jeu, comme le Bayern du grand Olic en demi la saison dernière. Aujourd’hui, Lyon a Gourcuff, Bastos et Gomis, avant c’était Juninho, Essien, Malouda et Benzema. Ça change quoi, Lyon a battu le Real de Pellegrini à l’aller et fait nul face à celui de Higuain au retour la saison passée.

A part ça, rien n’a changé ou presque.

Arsenal-Barça : Le Djourou la Terre s’arrêta

Arsenal, Donetsk, Tottenham et Schalke sont en ballotage favorable. L’Europa Ligue tient toutes ses promesses.

Les grands matches font les grands joueurs. Koscielny homme du match : il faudra donc y penser avant de réserver sa soirée du 8 mars. Ce n’est pas juste une bonne vanne de notre spécialiste foot revenu à son meilleur niveau, puisque Koscielny a bien été l’homme du match, même si c’est Nasri le plus fort. La vérité aurait pu être tout autre si le Tourangeau formé à Guingamp s’était pris la gueule dans les filets sur un but de Messi. Mais il ne s’est pris la gueule dans les filets qu’après un raté de Messi, seul face à Szczesny, il est vrai le meilleur gardien du monde.

Koscielny aurait aussi pu ramasser le ballon au fond sur un slalom de Messi suivi d’un bijou de lob du droit ,mais il aurait fallu un bijou de lob du droit. Et que dire de cette intervention trop molle qui rend le ballon à Messi lancé qui décale Pedro, sous le regard toujours complice de Djourou. Mais il aurait fallu que Pedro marque. Avec un peu de chance, Henry et Eto’o seront rétablis pour le match retour.
Seydou comme dans du beurre
Barcelone, évidemment, n’avait pas oublié le 5-0 infligé au Real. La Coupe d’Europe, en principe, ça marche comme la Liga : défendre à 70 mètres de ses buts, tout récupérer, faire tourner jusqu’à ce qu’un trou béant apparaisse à un moment. En Liga, il n’y a pas toujours besoin de tirer pour marquer. En Liga, même si Gijon est redoutable, il n’y a jamais le risque de ne pas avoir le ballon et donc de défendre en reculant et donc de laisser Abidal défendre tout seul. En Lig,a il y a Maxwell et tout se passe bien. Keita peut même remplacer Villa et foutre en l’air la tenue de ballon, donc la défense barcelonaise, ça se passe toujours bien.
Pendant ce temps-là, Van Persie a longtemps montré qu’il avait le niveau de la Liga. Mais, jouer sans gardien, fallait pas trop abuser quand même. S’ils le refont au retour, Arsenal peut espérer un 4-3, mais Nasri pourrait très bien être en forme.

L’Edito : A poor Lansdowne cow-boy

Si seulement le rugby ne se jouait qu’avec une troisième ligne.
J-206.

Avant de faire semblant d’analyser le Roumanie-Namibie d’hier après-midi, rappelons pour ceux qui en doutaient que Bordeaux est bien de nouveau entraîné par Ricardo. La dernière fois qu’ils s’étaient fait voler comme ça, c’était Lyon, il y a trois ans. Par ailleurs, le point d’orgue de ce week-end étant la remise des Mag d’or, nous y reviendrons prochainement, le temps de comprendre pourquoi Arnaud Romera n’a pas digéré son dernier voyage au Laos à la rencontre de l’équipe de France de karaté bouddhiste.

Tsonga la bomba

Marc Lièvremont et ses apprentis ont donc une nouvelle fois révolutionné l’histoire du jeu. Jouer avec une seconde ligne, se faire des passes pour avancer, donner de la vitesse, avoir un plan de jeu qui dépasse le premier temps,  n’est désormais plus indispensable dans le rugby moderne. Rassurez-vous, Nallet, Pierre et Thion font bien référence en club. Parra aussi et pas seulement à cause de son super nom et de son prénom assez classe, à quoi bon insister sur sa lenteur. C’est pas comme si Yachvili, en deux passes, avait rappelé que le haut-niveau n’est pas que mettre un coup de pied dans le ballon. Yachvili a arrêté en 2005. Trinh-Duc s’impose enfin comme le patron, mais du bar-tabac d’en face où il n’y a plus de boum. Trois mots sur Traille, Jauzion et Poitrenaud pour finir:  ils jouent encore ? Il n’y a personne d’autre auraient répondu Huget et Médard. On plaisante, il y a Médard.

Parra vent

A part ça, quinze bonhommes verts vont avoir du mal à se regarder dans la glace et pas qu’à cause de leurs oreilles chouflues couvertes par d’épais cheveux rouges. Car après avoir écrasés de costauds Italiens de plus d’1 point, on pouvait logiquement s’attendre à leur réveil face aux coqs décharnés. Et pourtant, ils leur ont quand même laissés 25 points. Il ne vaut mieux pas qu’ils apprennent que le Chardon en avait mis 22, sinon ils ne se présenteront même pas face à leurs cousins roux.

Pendant ce temps-là, les médias ont trouvé la solution pour faire aimer le ballon ovale au plus grand nombre : continuer à commenter en utilisant « pick and go », « première main » et « ruck ». Et dire qu’on s’était débarrassé d’up and under.

Du coq au vain (2/5) : Le Novès oeil

Octobre 2007. En tuant le jeu à la française, en s’appuyant sur une seule et même génération, un ancien demi de mêlée béglais laisse un champ de ruine et Jo Maso. Il aurait juste laissé le champ de ruine, on n’en serait peut-être pas là. La suite, c’est un encadrement de juniors qui va faire n’importe quoi avec ce qu’il peut.

noise

Le quinze de France 1961 était plus connu que la cuvée 2009. Et 2011 alors ?

Il y aura toujours du rugby en France, professionnel ce n’est pas certain, amateur probablement. On pourra toujours compter sur les terminales STT pour garnir les effectifs des clubs de Nationale 3 entre Zouc le pompier qui n’a pas percé au foot et Bobol le fils du plâtrier qui aime par-dessous tout lever le coude avec Totogne et la Mine. Une valeur sûre. L’amateurisme fut médiatisé dès Domenech, Amédée. Ce qui permit de découvrir des métiers aussi ignorés que celui de géomètre expert. Curieusement, Olivier Roumat, dont le niveau n’était pas folichon mais suffisant, n’a toujours pas trouvé son successeur.

Olivier Brouzet fait de l’écologie, Merle dîne avec Petitrenaud. L’Insa de Toulouse en profita pour prendre soin de distribuer des diplômes d’ingénieur à des joueurs pas forcément géniaux. Puis le pognon arriva avec le cul, la Coupe d’Europe et le Top pour ressembler au Super. Le professionnalisme a aussi eu la bonne idée de faire disparaître le club de Casteljaloux, rugby magazine sur FR3 et Pierre Salviac. Le beau jeu parvint à survivre, mais que dire des beaux joueurs. Agen, et son Thierry Dumas de journaliste, furent les dernières victimes collatérales. Il ne resta finalement plus qu’Eric Bayle et encore, il s’acoquina avec Max Guazzini pour les beaux yeux du portefeuille Vivendi.

Comme des jaunards

Dire que le professionnalisme n’a rien apporté serait mentir. Bernard Laporte n’aurait jamais pu faire oublier qu’il avait joué au rugby avec Moscato. S’il reste quelque supporters moutonniers à lunettes dans certaines régions volcaniques et pneumatiques reculées, c’est uniquement pour avoir une bonne excuse et ne pas assister au mariage de son pote. A part ça, le rugby n’était pas vraiment fait pour ressembler au foot. D’ailleurs, il ne lui ressemble pas. Les Coupes du monde 1987, 1991, 1995 étaient-elles moins belles que les suivantes ? Heureusement, on peut distinguer des tonnes de muscles supplémentaires plus ou moins prohibés, et la baisse du niveau des joueurs qui se ressemblent tous, pas seulement Jauzion et Skrela. Le joueur racé n’existe plus. Le sud a bouffé le nord. John Kirwan a enfanté Tuigamala pour le plus grand bonheur de Lomu.

Novembre 2009 : attention Laporte

32e minute, troisième essai néo-zélandais, sur mêlée française s’il vous plaît. Ca tombe bien, c’est là que les Bleus étaient le plus à l’aise. 39 points encaissés à l’arrivée, à 40 est-on champion du monde ? Les titulaires n’étaient pourtant pas des remplaçants, le doute est quand même permis. A l’exception de Servat, tous ressemblaient à s’y méprendre à des stars du Top 14, à part Chabal peut-être qui ne ressemble à rien, a fortiori en seconde ligne. Et pourtant l’escroquerie perdure. La faute à qui ?

Lièvremont peut s’estimer heureux, il est moins antipathique que son prédécesseur, c’est sa principale qualité. Décidé à offrir un nouveau style de jeu aux Bleus, il en a oublié 2-3 fondamentaux au passage, comme la touche, la défense ou le haut niveau. Le lob d’Harinordoquy n’était pas anondin, les cinq essais blacks non plus. Marco voulait du jeu tout simplement, il a eu le néant. Appelez le Traille, Clerc, Jauzion, Marty, Médard. Et bien-sûr Trinh-Duc, le Reichel qui n’a pas hésité à faire un en avant sitôt qu’un Black fonçait sur lui, la jurisprudence du binoclard. Le nouvel Aucagne fut rebaptisé patron, une semaine avant, par la grâce de guerriers samoans et d’une presse avisée. Les linguistes du monde entier se sont penchés sur la question, pour une découverte peu commune : patron se dit « Dan Carter » en Maori. Son comparse Dupuy, buteur confirmé n’a pas manqué l’essentiel de ses tirs et de ses passes, mais rien d’inquiétant, il n’est que demi-de-mêlée.

Black boks

Il restait heureusement la conquête pour se refaire. Place aux avants tricolores, jamais les derniers pour balancer des clichés sur leur envie de « bouffer du Black » ou de « découper du Bok », héritage d’une culture où on relève les mêlées au cri de yahourt. La pratique est guillerette jusqu’à la fac, mais à l’UNSS les sixièmes sont rarement plus costauds que les troisièmes. Barcella soudainement moins souverain a entraîné ses compagnons, la gueule écrasée sur la pelouse. Dusautoir survivra à Lièvremont, Jo Maso peut-être pas, mais est-il mortel ? Vivement que le rugby français passe professionnel.

Marc son sillon

Pourtant, le sélectionneur ne s’est pas trompé, à 2-3 près les meilleurs étaient là, sur le terrain ou le banc, par contre en tribune il y avait Jo Maso. Sa communication est exemplaire, sauf peut-être quand il refuse de commenter ses choix, qu’il dit que les Sudafs vont mettre une taule à ses joueurs ou qu’il enlève la pression de ces derniers en rappelant qu’il faut battre les Blacks. C’est le fruit de deux ans de travail pour devenir les All Blacks d’Europe, ce n’était pas une blague, même si O’Driscoll n’a pas été naturalisé. Finalement, il ne lui manque qu’une chose : un club ou une reconversion sérieuse ?

L’exploit sud-africain était pourtant séduisant pour ceux qui n’auraient pas vu la première demi-heure, d’autant que personne ne les a battus, à part peut-être l’Irlande. Par honnâteté, il faut avouer que les Boks ont gagné une fois, contre la grande Italie. Une Squadra pas si nulle puisqu’elle a vaincu les terribles Samoas. Les mauvais esprits diront comme tout le monde. Même le Pays de Galles ? Même le Pays de Galles, écrasé de justesse par l’Australie. Vivement 2010.

Le grand requin Blanc, France-Brésil : Brazil de fous

Si le requin Blanc s’est fait piquer son France-Brésil au Stade de France par Leboeuf, pourquoi Koscielny n’aurait pas le sien ?

Qui sait ce qu’il serait advenu si André n’avait pas signé à Bordeaux. Football365.fr nous aurait-il précisé que le joueur appartenait à un club russe et qu’il jouerait France-Brésil ? Le poisson cartilagineux s’en fout : un Russe qui joue France-Brésil, ça classe un France-Brésil, puisque ses Bleus ont battu l’Angleterre de Carroll et Beckford. Il voudrait gagner du temps et construire une équipe, mais Rami et Mexès sont toujours dispos, contrairement aux équipes types adverses.

« Cette période est longue, trop à mon sens entre deux matches de l’équipe de France. » Attendre l’Euro 2012 pour jouer son premier match alors qu’il a signé son contrat en juillet 2010, c’est vrai que c’est long. Alors il peut bien raconter les mêmes conneries une fois de plus. « Le Brésil, on n’a pas tant d’occasions de les jouer en dehors des phases finales. » Il faudra donc attendre la prochaine. « D’ailleurs, la France a plutôt gagné les dernières fois. Ca va vous faire sourire, mais c’est la meilleure façon de préparer le Luxembourg. » Au pays des tanches, le requin est roi.

Evra nuit

Et le prince, c’est toujours le même, en plus il a du bol Nasri s’est blessé. « Effectivement, certains ont des passages à vide depuis longtemps. » Même si la précision est inutile, Gourcuff était bien cité dans la question, avec Diarra. « Oui, il y a Loïc Rémy aussi. » La politique de la main tendue, c’est pour redonner confiance. « J’ai voulu adresser un signe fort à des joueurs qui sur leur forme actuelle sont discutables. Je sais qu’ils sont capables de choses qu’ils ne font plus depuis longtemps. » Voilà qui ne ressemble pas tout à fait à une avant-dernière chance.

Voilà qui ne conduit pas non plus tout droit à Koscielny, et pourtant. « Il fait des progrès constants, il est bon dans la relance et il est intelligent. Il mérite de prendre la température comme on dit. » Ce ne sera pas celle d’Evra, qui pourtant n’en est plus à une humiliation près : « C’est un choix sportif, la prestation d’Abidal en Angleterre a été très bonne. » Mais que le bizuth lorientais se rassure, il reste toujours des tâches ingrates pour les nouveaux. La preuve, Payet reste six mois de plus à Saint-Etienne, mais pas en équipe de France. « Je ne cautionne pas son attitude et du coup il n’a pas changé de club. Il ne s’est pas facilité la tâche. » Matuidi et Cabaye se poseront-ils la question sous leur couverture chauffante ?

Pendant ce temps-là, Chantal Jouanno « a essayé de m’appeler, mais on n’arrive pas à s’avoir ».

France-Brésil : Qui virera Evra

Par Bob Ménard, le mercenaire.

Les karatékas appellent ça le « koko-zuki ». Le coup à la gorge. Et Patrice Evra qui n’a rien vu venir. Chantal Jouanno n’est pas seulement ministre des sports, elle a collectionné les titres UNSS de kata par équipe. L’Equipe justement n’a pas oublié ce qu’elle lui devait : « Indépendamment de leurs qualités » sportives, Chantal estime qu’un retour des bannis sud-africains de l’équipe de Franck de foot « serait inadmissible ». C’est vrai, après tout, et pourquoi ne les lapiderions-nous pas publiquement attachés aux poteaux du Parc des Princes ?

Pour Jouanno, « ce serait une énorme erreur d’oublier ce qui s’est passé « . Et tant pis si nos mutins de Knysna ont purgé leur suspension. « Je  suis certaine qu’il existe d’autres talents qui n’ont pas sali la France et qui attendent qu’on leur donne leur chance. » Dommage que Clichy ait loupé le voyage.

Platini bute, ni soumise

Hasard du calendrier international, l’UEFA a menacé la semaine dernière de retirer l’organisation de l’Euro 2012 à l’Ukraine si l’Etat ukrainien ne cessait pas rapidement son ingérence au sein de la Fédération nationale de football. Michel Platini enverra-t-il le même courrier à la nouvelle conseillère de Laurent Blanc ? Si la France perdait finalement le droit d’accueillir l’Euro 2016, Chantal Jouanno aurait peut-être le temps de se demander pourquoi Biarritz et Perpignan doivent organiser leur quart de finale de H-Cup en Espagne et pourquoi tout le monde se barre de la candidature d’Annecy aux JO 2018. C’est sûr, il vaut mieux tirer sur l’ambulance des Bleus. Comment dit-on démago en Japonais ?

L’Edito : Un Real trop Kaka

La Ligue 1 a repris, pourquoi pas Le Vestiaire ?

Inutile de s’appeler Marco Simone pour deviner que n’importe qui peut travailler à Canal ou que Marseille conservera son titre. Ce ne sera pas tant grâce aux talents comiques conjugués de Gignac et Brandao qu’à la faveur des arbitres qui ont revêtu leur tenue de printemps. Le fameux apparat qui permet de valider des buts hors-jeu et surtout d’appliquer la règle des mains dans la surface. Marseille sera donc champion malgré le Barça du Nord, qui n’a toujours pas remporté un match important depuis cinq ans. C’était le 4 mars 2006, Le Mans s’était incliné de justesse, 4-0. Bodmer avait marqué.

Mais cette année est exceptionnelle, il n’y a pas de match important. Quand Marseille affronte Bordeaux, c’est la relégation qui se joue et la ligue 1 compte une petite vingtaine de Bordeaux, mais il n’y en aura plus jamais  comme celui de dimanche soir. Celui qui laisse Triaud rêver d’attaquer Blanc ou Domenech au Pénal. La poule ou l’oeuf ? Est-ce Ciani qui est mort un soir au Stade de France et qui a tué un par un ses partenaires ou est-ce le gourou Blanc qui a commandité un suicide collectif  un soir de Noël 2009 ? Nul ne le saura jamais. Il ne restera que des espoirs assassinés. Tremoulinas, Gourcuff, Ciani, Chalmé, Plasil, Fernando, Diarra et Chamakh n’avaient peut-être que trop humilié le Bayern, la Juve et dix-sept clubs Français entre septembre et decembre.

Le reste n’a que peu d’intérêt, même pour un saladier d’argent récupéré hors délai par Gilles Simon, hors territoire Serbe. On aurait aussi pu parler de la Coupe d’Europe de rugby, de handball et de ski, mais on a un travail à côté.

Pendant ce temps-là, le remplaçant de Kaka a fait une passe décisive. Le Barça a eu moins de mal face à son Almeria.

Requiem for a druide 2, la sauce Boloni

L’entraîneur et son tuteur s’en sont allés. Le président menace de faire pareil si ça continue. Mais Maoulida et le druide sont toujours là. Trois ans après, le grimoire est ouvert sur la page de la sauce Böloni.

1re journée, Lens-Nancy (1-2). Déjà 3e au soir de la première journée, le grand Nancy fait admirer sa puissance offensive. Bollaert est prévenu, les Lorrains ne seront pas 20e mi-novembre, 19e tout au plus. Le druide sait déjà que ses potions sont périmées, mais il ne pipe mot.

2e journée, Arles-Lens (0-1). Il faut un coup-franc d’Hermach et une tête de Pollet pour arracher la victoire. Lens fait le gros coup et déjà on sent qu’ils ne seront pas beaucoup à battre le grand Arles.

3e journée, Lens-Monaco (2-2). Le vice-champion d’Europe 2004, le grand Monaco, se déplace avec la grosse armada. Mais menés 2-0, les Lensois reviennent grâce à une potion ramenée par le druide il y a déjà longtemps. Le druide ne lâche rien.

4e journée, Saint-Etienne-Lens (3-1). Le druide ne lâche rien, mais le grand Saint-Etienne et Payet n’ont pas digéré Glasgow.

5e journée, Lens-Lille (1-4). Le druide ne lâche rie,n mais en ce mois de septembre l’attaque lilloise surfe sur sa lancée du printemps. Le druide n’a pas reconnu Assadourian.

6e journée, Valenciennes-Lens (1-1). Un derby du Nord a toujours réussi au druide le plus barbu. Montanier n’a pas de barbe, mais Saez oui. Le grand Valenciennes résiste.

1/16e de finale de la Coupe de la Ligue, Monaco-Lens (1-0). Seul le Werder avait pu stopper le grand Monaco en Coupe des Coupes. Le druide trinque.

7e journée, Lens-PSG (0-2). Ce n’est pas parce que Makélélé déclare que le match a été plus facile que ne le laisse penser le score qu’il faut le croire. Face au grand PSG, Lens aurait même pu marquer.

8e journée, Sochaux-Lens (3-0). Yahia et Demont s’en veulent encore de s’être ratés à ce point face au grand Sochaux. Dans un jour sans, le druide descend à la cave.

9e journée, Lens-Rennes (0-0). Il fallait réagir face au grand Rennes. Le druide n’aime pas le cidre, ça attaque pas assez. Tant mieux, cette fois au moins ça rapporte un point.

10e journée, Lens-Nice (1-0). Face au grand Nice, Jemaa marque à la dernière seconde, quand on n’y croit plus et que la tireuse à bière est vide.

11e journée, Toulouse-Lens (1-1). Le grand Toulouse n’a pas fait le tour préliminaire de la C1 2008 pour rien. Mais le druide se rappelle qu’il l’a jouée aussi, pas de jaloux.

12e journée, Lens-Montpellier (2-0). Quand les Nicollin débarquent auréolés d’un cru précédent réussi, ça gonfle le druide.

13e journée, OM-Lens (1-1). Qu’il fasse sec ou doux, un petit tour au pays du pastis ça réchauffe. Même si c’est Eduardo qui marque, l’ivresse interdit de se méfier.

14e journée, Lens-Lyon (1-3). En première mi-temps, Lens fait rêver le druide. Lens mène 1-0 face au grand Lyon. Il faut se pinter pour y croire. Mais il restait une mi-temps.

15e journée, Brest-Lens (4-1). Sous la neige, le match dure une mi-temps sans but. A sec, le druide n’est plus lui-même quelques heures plus tard et le grand Brest de Martins est inarrêtable.

16e journée, Lens-Auxerre (1-1). C’est là-bas et sans Martini que Lens avait obtenu le titre en 1998. Quel druide ne voudrait pas revivre ce 1-1 ?

17e journée, Lorient-Lens (3-0). Vannes prendra 4-1 quelques semaines plus tard, toutes les équipes savent qu’elles peuvent repartir du grand Moustoir avec une valise. Un apprenti druide prépare d’ailleurs la sienne. A poltron, pochetron et demi.

19e journée, Bordeaux-Lens (2-2). A quelques heures de s’embrasser sous le Jean-Guy, les Lensois mènent deux fois au score. Mais le grand Bordeaux, même sans attaquant et avec Diabaté, revient grâce à Gouffran. Un druide, ça a le coup de main pour couper le Guy quand il faut. Ce sera deux semaines plus tard.

1/32e de finale de coupe de France, PSG-Lens (5-1). Face au grand PSG, Lens boit la tasse. Un vrai druide sait encaisser avec dignité.

Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures 2010

C’est en temps de crise qu’il faut être le plus généreux : Brest n’est qu’à quatre points du leader, qui est Lille. Tout le monde peut croire au Père Noël cette saison.

Arles-Avignon. Grec, Espagnol ou Africain, ça fait six mois qu’ils cherchent le bon menu. Tout le monde a été malade, ça fait -26 de différence de buts à Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lens. Le druide et son apprenti barbu ont été rejoints par un ancien sélectionneur de Mickaël Silvestre et en plus Maoulida joue toujours. Plus le sapin est gros, plus ça sent le sapin. Après tout, c’est le geste qui compte.

Caen. Les barbes de Franck Dumas et de Jean-François Fortin sont des fausses. Ils ne peuvent donc pas être des Pères Noël, Hamouma et Mollo restent. Après tout, c’est le geste qui compte.

Monaco. Fais dodo, t’auras du Lolo : il ne faut pas lésiner sur les berceuses pour endormir les petits. Le lendemain ils se réveillent tout heureux, mais on les remet quand même dans leur Park. A force, ça peut mal finir. Après tout, c’est le geste qui compte.

Valenciennes. Un nouveau stade doit sortir de terre dans peu de temps. Le Mans l’avait déjà commandé la saison précédente et ne joue plus le même championnat aujourd’hui. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nice. Le recrutement de Ljuboja aux dernières lueurs de l’été et un 0-0 à Arles juste avant Noël : quand on croit au Père Noël, on le reçoit dans des conditions décentes. Si cadeau il y a, il sera pourri. Après tout, c’est le geste qui compte.

Auxerre. Les films de Noël, on les a tous vus : au début le héros est un gros naze, puis il change son destin en gagnant à Sochaux, puis il en prend un bonne à Bernabeu, mais à la fin ça se termine pas trop mal. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nancy. Tonton et papi ça suffit pour que le réveillon se passe bien, c’est pareil avec Féret et Hadji. Même si évidemment tous les cousins foutent le merdier tant qu’ils peuvent. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lorient. Servir du merlu à Noël, c’est de mauvais goût. Mais avoir revendu son cadeau de l’an dernier 12,5 millions permet de voir venir. Après tout, c’est le geste qui compte.

Sochaux. Ils sont tellement jeunes qu’ils pensent encore que le Père Noël existe. Quand ils verront qu’Ideye rate encore ses occasions en 2011, ils comprendront. Après tout, c’est le geste qui compte.

Montpellier. Le meilleur buteur de Ligue 2 est arrivé et ils sont 19e attaque. Ils ne sont pas les seuls à s’être fait rouler par le Père Noël, mais il n’y a pas de service après-vente. Après tout, c’est le geste qui compte.

Toulouse. Les bons de réduction pour recruter un attaquant, c’est dangereux. Même Santander et Tafer prient pour que le Père Noël en envoie un autre. Après tout, c’est le geste qui compte.

Bordeaux. Les jouets recyclés, c’est pas fiable, même si à la base c’était de la grande marque. Mais comme le Père Noël n’a pas d’argent et que Diarra n’a pas été très sage, il faudra encore jouer avec, un an. Après tout, c’est le geste qui compte.

Brest. Il y a toujours un Roux dans les contes de Noël. On parle moins souvent du gardien et de la défense centrale, mais ils rendent quelques services à Papa Noël. Après tout c’est le geste qui compte.

Saint-Etienne. Plus on y met de Payet, plus le sapin brille. Après tout, c’est le geste qui compte.

Marseille. Quand le Père Noël descend dans la cheminée, il découvre toujours le même bordel : une maison pas rangée, des gamins dissipés et une dinde qui rate des occasions de but. Cette année, la dinde est un peu plus charnue et rate un peu plus d’occasions. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lyon. L’an dernier, les Lyonnais avaient fêté Noël en février à Madrid. Cette année, ils ont ouvert leur cadeau à 25 millions avant l’heure. Vaut peut-être mieux en profiter le 25 cette fois, surtout qu’il n’y a pas de ticket de caisse. Après tout, c’est le geste qui compte.

Rennes. La plupart des cadeaux sont fait maison. C’est bien présenté, mais il n’y a pas de garantie. Après tout, c’est le geste qui compte.

Paris-SG. Kombouaré s’est levé un matin et a décidé deux choses : mettre Armand dans l’axe et demander à Nênê de tirer autant qu’il veut. Si c’est pas ça la magie de Noël. Sûrement un coup d’un Chantôme maléfique ou d’un lutin de 45 ans. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lille. Le Père Noël se déguise en rouge et fait des cadeaux à tout le monde. Il serait pas défenseur central et international ? Par le plus grand des Hazard, ça peut marcher quand même. Après tout, c’est le geste qui compte.