L’Edito : Hélices au pays de merveilles

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Fin d’année oblige, tous les élèves préparent leurs examens. Mais Gignac n’aura que des devoirs de vacances, faute de BEP World Cup. En plus, il ne sait même pas conduire les hélicos.

Pour les vrais footballeurs, par contre, ce sera la Coupe du monde. Landreau trouve le raccourci deux fois plus dégueulasse cette année, Vieira se dit qu’en fait, Domenech n’a pas autant manqué de classe que ça avec lui. Pour Ben Arfa, c’est différent, il n’a pas encore eu tous les cours. Le rattrapage, ça existe en primaire ?

Le Soulier d’Or du Real Madrid aura enfin l’occasion de comprendre pourquoi il n’est qu’à sept buts du Soulier d’Or européen malgré deux réalisations face à Zurich. Di Natale expliquera à la planète entière comment on peut jouer à l’Udinese et finir meilleur buteur du Calcio pendant que Drogba comptera ses victoires en Ligue des Champions. Mais n’allez pas croire qu’autant de joueurs autour des trente buts signifient automatiquement un nivellement par le bas, puisque la finale de C1 opposera Olic à Milito.

Reveillère est Fanni

Depuis toujours, un autre indicateur est utilisé pour vérifier les contrefaçons, c’est l’indice Atletico. Si un doute persiste, l’indice Atletico, lui,  ne faillit jamais. Ainsi, quand Ronaldo marquait 47 buts avec le Barça, puis remportait la Coupe des Coupes face au PSG, le cours de l’Atletico était au plus haut puisqu’il finissait premier club espagnol en Ligue des Champions, jusqu’à s’arrêter en quarts. En 2005, le Barça perdait à domicile face à l’Atletico alors qu’il dominait la Liga. Et cette année que dit notre fameux indice ? Pas grand-chose, puisqu’il ne remporte que la Ligue Europa en finissant à plus de vingt points d’un Barcelone demi-finaliste de C1 quasiment invaincu. Ce n’est donc pas tout à fait le Barça le plus faible de l’histoire, pour Madrid la question se pose davantage, mais Pellegrini n’excuse-t-il pas tout ? Son bourreau, le plus faible, Lyon, n’a lui non plus, de nouveau rien remporté, mais cette fois c’était sa meilleure saison. Heureusement pour Aulas, c’était la dernière sur le podium. Evidemment, les huitièmes seront désormais également proscrits.

Calamity Broke James

Les vrais tennismen étaient eux aussi à Madrid, mais juste en finale. Djokovic et Murray s’entraînent d’arrache-pied en vue des Masters 1000 de l’été, c’est plus prudent. Karlovic traîne toujours à Halle et au Queen’s. En attendant, l’examen de Roland-Garros concernera le genou de Nadal et la carrière de Federer. Pour l’un comme pour l’autre, tout ça sera bientôt fini. Pour le hockey français, c’est le Kazakhstan qui décidera, l’Italie n’est plus seule.

Clermont pourrait enfin décrocher son Bac, mais attention, ça file toujours la courante à Broke James.

Ligue 1 : Tignes d’intérêt

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La Ligue 1 a livré ses derniers verdicts et dissipé les derniers doutes : c’est bien Raymond Domenech qui a fait la liste des 30. Retour sur une soirée de choix.

Honneur aux champions. Un bel adversaire, un stade plein, c’était l’occasion idéale pour Ben Arfa de jouer son premier match de la saison. Les mauvaises langues se tairont, Domenech est rassuré, le joyau aura finalement participé activement au sprint final de son équipe. Son but à la dernière seconde offre plus ou moins le titre à l’OM. Quant à Valbuena, ça rime avec gomina et aussi avec écran plasma : celui que les photographes de L’Equipe Mag ont vu, on se croirait en train de crâner sur les pelouses du Mondial. Un tour d’hélico lui ferait le plus grand bien.

Sydney polak

Un peu plus loin, il y avait un autre Olympique, Govou. Personne n’est vraiment sûr qu’il a le niveau, Toulalan et Réveillère y compris, mais il traîne toujours dans les parages au bout du compte. Pas de surprise donc. Le troisième du championnat, c’est Auxerre, Domenech ne savait pas. L’effet Pedretti et Hengbart. En tout cas, il connaît bien les Briand M’Vila et Fanni, neuvièmes, mais Boulogne voulait tellement quitter la L1 sur une bonne note. En revanche, le quatrième, Lille, a toute son attention : +32 de différence de buts, meilleure attaque (72 buts). Adil Rami prend combien de buts par match au juste pour refuser la Ligue des Champions ? A 25 ans, il est toujours aussi prometteur. Landreau n’a pas d’avis.

Trop facile de se moquer, précise Planus. On ne sait pas s’il parle des quatre buts encaissés à Lens avec 60% de possession, d’une furtive réminiscence rennaise, des six minutes de Ciani, de la 15e place sur les matches retour du pire championnat du club depuis cinq ans ou du maillot bleu floqué Gourcuff de Zidane ? Carrasso et Alou Diarra n’ont pas d’avis. Dans son euphorie, Jean Fernandez a déclaré qu’il emmerde Bordeaux.

Pendant ce temps-là, un ex-meilleur buteur a marqué des points contre Monaco. Enfin, un point (0-0), ça rapporte une 14e place. Finalement, la Grèce n’est peut-être pas un si mauvais championnat, Nasri et Benzema auraient dû y penser.

Le classement interdit : Code Liza

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La paire Hanouna-Lauclair doit-elle être reconduite à Roland-Garros ? Georges Eddy sera-t-il naturalisé américain avant Jack White chocolate Monclar ? Wiltord et Leboeuf tiendront-ils le micro dans le bon sens ?

Après 4 mois d’enquête, Le Vestiaire s’est procuré en exclusivité le vrai classement des meilleurs consultants. Dugarry est-il vraiment en tête quand il trouve Marseille solide face à Saint-Etienne ? Guy Forget est-il réellement la référence du tennis malgré son beau parcours en Coupe Davis ? Révélations.

Canal+ avait tout compris, même le langage du carnet de chèque. Après avoir acheté tous les matches, il ne manquait que les consultants. Pour ne pas rater le bon autant brasser large. Zidane, Deschamps, Desailly, Lizarazu, Jacquet. Mais aussi Rouyer, Perrin, Denoueix, Baup, Santini et Houiller. Crevoisier et Jeannol, c’est pour les mardis de novembre où il pleut, le Mercure de Boulogne casse ses prix. Et non, Patrice Ferri ne s’appelle pas Jean-Michel. Le principe de la vitrine appliqué à la lettre, Tosi et Guérin bloqués dans le parking de la Tour Bolloré, Gravelaine et Ferreri n’ayant jamais joué au foot, Paganelli non plus, pourrait rétorquer Charles Biétry. Thierry Clopeau mis aux arrêts après France 2 Foot, seul  TF1 pouvait espérer lutter. Hélas, Arsène Rupin préfère largement les succursales d’HSBC aux micros dorés du SDF.

Une sacrée tête de Linette

Et puis, tout a changé. Lizarazu ne voulait pas appartenir exclusivement à la colonne passif du bilan de Canal, Dugarry est propulsé consultant vedette. Originaire de Lormont, comme Lamine Sané, Dugarry est à l’aise, prolixe. Problème, il connaît presque aussi bien le jeu que Pierre Ménès. Du coup, il sent, ressent, constate, mais n’analyse jamais. Lizarazu, c’est une analyse par phrase, le ressenti n’est utilisé que pour parler de son expérience du haut-niveau. Duga a évolué huit jours à Milan et dix à Barcelone. Heureusement, il ne s’occupe que de la Ligue 1. C’est ainsi que Téléfoot se transforme en Liza face à la rédaction de TF1 et devient la meilleure émission foot du PAF sans même montrer les matches. En plus, Lizarazu a pu demander à Demichelis ce qu’il avait pensé de Lyon.

En revanche, personne ne parle à Dugarry, à part Zidane. A l’arrivée, on a le droit à une déclaration de Zizou annonçant que Lyon va remporter la Champion’s League en 2009. Consultant en Loto Foot, pourquoi pas, mais Lionel Rosso a déjà remporté le marché. Cyril Linette a une botte secrète, mais il ne le sait pas. Le seul à pouvoir lutter techniquement avec Liza s’appelle Reynald Denoueix. Jamais de vannes superflues, le jeu, rien que le jeu, pour la première fois un consultant parle comme un entraîneur. A croire qu’il l’a été, mais personne n’a pu confirmer que Nantes avait été champion de France en 2001. Il avait des réserves sur Ibrahimovic, l’Inter a fait son job, Reynald ne va pas se perdre en sentiment à la con sur le beau jeu du Barça, car il sait bien que Henry et Eto’o ont changé de club. France 1998, c’était évidemment un pouvoir offensif sans précédent.

Escalettes Show : Nous nous sommes tant Aimé

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C’était le 14 novembre 2009, les éditions Le Vestiaire publiaient la première anthologie de Papy courage : « Domenech chauve, le Croke mort. » Depuis, Papy est entré en phase terminale. A un mois des derniers sacrements, son testament a été ouvert.

Papy courage, ce n’était pas que l’amicale des anciens hussards noirs de Ribérac, c’en était le président. Le boss : « Laurent Blanc est sous contrat jusqu’en 2011. Il reste quatre matches de Ligue 1, il faut le laisser travailler en paix. Après, il décidera. »

Un président de comité des fêtes, ça doit aussi se montrer ferme et autoritaire. Ça prend les choses en mains. « Cette équipe n’exprime pas tout le potentiel qu’elle a. On attend le déclic. On croyait l’avoir trouvé en battant l’Irlande chez elle, mais au retour on a eu cette baisse de tension. »

Bien sûr, dans Papy courage il y avait courage et surtout maîtrise et compétence : « Pour des raisons que nous n’avons pas encore élucidées. »

Un président de comité des fêtes sait s’entourer et féderer. « Les Bleus sont en difficulté. Il y a des joueurs blessés, d’autres qui ne jouent pas dans leurs clubs respectifs », « Alors là, je vais être féroce… Annoncer le futur sélectionneur avant le Mondial leur servira peut-être d’excuse, passons… C’est leur Coupe du monde, qu’ils la jouent. »  Féroce.

Papy savait valoriser les leaders jusqu’à les mettre sur un piédestal : « Ribéry, on attend toujours de le voir retrouver son meilleur niveau. Il a été longtemps blessé, après il n’était pas bien dans sa tête, il voulait partir au Real Madrid… Vous savez les joueurs, ce sont des divas. »

Youpi youpi Yade

Un président de comité des fêtes, c’est loyal et fidèle. Ça ne lâche pas son sélectionneur : « Le plus gênant, c’est quand Rama Yade dit qu’il va falloir revoir tout ça. On en est tous conscients, on va changer de sélectionneur et de structure après la Coupe du monde mais maintenant, ce n’est pas le moment. » Ça le soutient publiquement un mois plus tard sur un plateau de Canal, enfin via une video pré-enregistrée. Le dimanche soir, à 20 heures, c’est Maguy : « Raymond, comment tu as fait pour supporter toutes ces critiques ? » Sourire et haussement de sourcil veulent parfois dire que celui qui pose la question possède la réponse ou qu’il est juste gâteux. Peut-être même sans le savoir. Mais sait-il vraiment qui est Gallas quand il affirme « encore une tuile, c’est inquiétant de voir qu’il s’est reblessé, il y a certainement un risque pour la Coupe du monde ».

Un président de comité des fêtes, ça montre l’exemple. Du coup, c’est parfois un brin nationaliste, au mieux, mais jamais xénophobe. « Si 4 ans après la Pologne et l’Ukraine (organisateurs de l’Euro 2012, ndlr), l’UEFA peut avoir l’Euro dans un pays sûr, un pays stable, avec un patrimoine culturel comme le nôtre, elle viendra en France sans souci et sans crainte et c’est ce qu’on veut leur offrir. »

« La seule chose qui est sûre, c’est que le sélectionneur sera français. Et si je ne disais pas que l’entraîneur du champion de France en titre, champion du monde qui plus est, ne fait pas partie d’une liste de dix ou douze noms, on se foutrait de ma gueule. »

L’Edito : Pédant psychiatre

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Le SU Agen est promu, Castres, le Racing-Metro et Chabal sont en vacances. Il y a des évidences qu’on ne peut pas cacher aux enfants, même dans le cabinet de Rufo.

L’arrogance a donc ses limites. Mal rasé et barbu il y a quelques jours à Valenciennes, Laurent Blanc a compris un peu tard qu’il entraînait bien désormais Lorient, que Gourcuff n’était même pas Micoud et qu’un Pujol sévissait en Ligue 1. Revenu à de meilleurs sentiments, il a vu son équipe battre « un bon Sochaux ». Ricardo manque encore de références.

Certains feraient donc bien de se méfier, la frontière est mince entre condescendance et fragilité. C’est quand c’est trop facile que surgit le danger, par exemple une frappe d’Hilton : voilà comment Lille a failli se faire surprendre par Marseille. Tout est finalement rentré dans l’ordre, il n’y a pas de hasard. Aulas, lui, s’est rendu compte que Claude Puel n’avait toujours pas remis la main sur sa réplique d’Hexagoal, à croire qu’on ne lui en a jamais donné. Du coup, il demande des comptes aux arbitres, la faute de Lloris était litigieuse, la main de Chalmé en quart franchement moins.

Les contes d’Henderson

Que dit Freud quand Chelsea et Madrid marquent plus de cent buts malgré de déjà longues vacances européennes ? Quand Marseille possède le deuxième total le plus faible depuis que le championnat est à vingt clubs, Lisandro devra-t-il être soigné pour avoir été confondu avec Lloris ? Pour récompenser Higuain de sa saison décisive, faut-il rapidement faire rentrer Benzema quand il y a 1-1, quitte à finir à 5-1 ? Seul Arsène rupin reste cohérent, son Arsenal offensif a économisé vingt buts par rapport au champion, Bendtner a pourtant terminé à six buts.

Pour Federer, en revanche, ça dure depuis trop longtemps. A force de ne vouloir jouer que des Grand Chelem, il va se dégoûter du tennis. Jouer Gulbis n’est pas amusant, battre Clément encore moins. C’est Montanes qui en a profité et à 48 coups droits dans le filet par match, on va finir par entendre ça et là qu’il est fini pas plus tard que cette semaine. Amusant : le Mondial commence à peine pour l’équipe de France de hockey et on entend qu’il est déjà fini.

Pendant ce temps-là, Sébastien Loeb fait du tourisme en Nouvelle-Zélande. Il a promis à Ogier de faire le Portugal en marche arrière.

Bruits de Vestiaire

La rubrique préférée de ceux qui lisent Le Vestiaire un mouchoir à la main fait son retour cette semaine.

FORMULE 1

Mon légionnaire. François Fillon s’est fait plaisir en remettant à Michael Schumacher les insignes d’officier de la Légion d’Honneur. Notre chroniqueur pipole, qui aimerait lui aussi épingler un jour le ruban rouge au revers de ses K-Way, s’est renseigné sur les conditions d’obtention de la breloque : vingt ans d’activités assorties de mérites éminents et une enquête de moralité pour laquelle Damon Hill et Jacques Villeneuve n’ont pas dû témoigner. On n’oublie pas non plus les contributions du Daron Rouge au rayonnement de la France : faire passer Jean Todt pour un génie, occuper les dimanches après-midi du Premier Ministre et apprendre à conduire à Jean Alesi.

Gomme tendre. Pirelli pourrait faire son retour à la compétition automobile la saison prochaine. Pour faire un calendrier de Danica Patrick ?

FOOTBALL

Here I cum. Des problèmes de caleçon mouillé ? Pensez à Emile Heskey. C’est du moins ce que font les éjaculateurs précoces anglais pour retarder l’échéance, à en croire nos confrères du Sun. Ca marche aussi avec Rio Ferdinand.

Le renard des surfaces. Pippo Inzaghi a toujours su s’y prendre pour faire trembler les filets.

RUGBY

Warriors. Chaude ambiance à Worcester, lanterne rouge du championnat anglais. Deux de ses joueurs, Chris Cracknell et James Collins, se sont mis sur la gueule avec leurs pères respectifs. Un vrai sport de gentlemen.

Cécillon et large. Dans la série le rugby est un sport de valeurs, Alexi Bacanov a frappé fort. Des deux poings, sur le soigneur du Sporting Club de Graulhet (Fédérale 1).

CYCLISME

C’est bidon. Trois coureurs cyclistes qui ont participé à la dernière Flèche wallonne font l’objet d’une plainte pour pollution à la suite de jets de bidons et d’emballages en bord de route. Il manquerait plus que des gosses ramassent les seringues.

BASKET-BALL

A sa botte. Sa raquette rangée au placard, Amélie Mauresmo a trouvé le temps de rejoindre les pom-pom girls des New Jersey Nets.

La Légende Ibrahimovic :
Il danse le Milla

Ibrahimovic a donc fini par dépasser Higuain.

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Etre le futur Ballon d’Or peut donc dépendre d’Achille Emana et de Rigobert Song.

Il aurait pu naître grand, Suédois et se faire surnommer le grand Suédois, plutôt que le buteur star du Barça. Il aurait pu aussi changer de club pour atteindre sa première demi-finale de C1 à 28 ans. La même saison, la meilleure de sa carrière donc, il aurait aussi pu marquer 16 buts en championnat malgré la féroce concurrence d’un ancien ailier gauche fini et d’un Ballon d’Or qui joue à gauche. Il aurait évidemment pu réaliser son chef d’oeuvre en demi-finale retour, être hors-jeu, faire des mains, des ailes de pigeon, des remises trop longues, des contrôles de merde, des fautes, empêcher Messi de courir et être remplacé par Bojan au bout d’une heure à chier. Il aurait alors pu ne pas être content de se faire Piqué son boulot.

Eto’o de change

Finalement, il a choisi de jouer sa troisième finale de C1, sa deuxième de suite dans deux clubs différents et à deux postes différents. Il choisira sans doute encore de marquer, même si ce n’est pas lui qui a choisi de rapporter 66 millions à l’Inter tout en flinguant la concurrence. Guardiola vient donc de résoudre l’énigme de Mourinho : quel est le point commun entre Malmö, l’Ajax, l’Inter et la Suède ?

Inter Milan-Barcelone : HipipipIbra

juve

Barcelone, diminué hier soir, n’a rien pu faire face à l’Inter de Ronaldo et Djorkaeff. Mais les retours de Henry, Eto’o et Iniesta devraient suffire la semaine prochaine.

Gonzalo Higuain a donc bien un frère jumeau. Le Vestiaire vous l’avait présenté le 27 octobre dernier, il n’a coûté que le Pichichi plus 46 millions à Barcelone et n’est âgé que de 28 ans, comme David Villa. Le Real se réjouit de ne pas avoir payé aussi cher, quitte à s’arrêter en huitièmes tous les ans. Le Barça, lui, s’arrêtera en demi, c’est pas si mal quand on joue à un contre onze. Ce n’est pas la seule différence, puisqu’Ibra a planté tout de même quatre fois cette saison en C1, soit le double de son compatriote argentin. Les mauvaises langues diront qu’il est décisif puisqu’il en a mis deux contre Arsenal. Si Higuain et Ibrahimovic évoluaient dans le même championnat, les mauvaises langues s’amuseraient aussi à comparer leurs totaux et elles finiraient par se demander si la Liga est vraiment un championnat de merde. David Villa avait en tout cas un avis bien tranché le week-end dernier.

Totaux Squillaci

Le Vestiaire n’avait en tout cas pas commis la même erreur que pour le Barça girondin : aucun Barça ne sait jouer avec son équipe B. Même si la différence est infime entre un Barça avec Henry Eto’o et Messi et un Barça avec Messi. Evidemment, le Laurent Blanc portugais a sa part du gâteau. Quand il a eu un changement à faire il a préféré Stankovic et Balotelli à Jussié et Sané, il faut dire que Gouffran était indisponible.

L’Inter en finale de Ligue des Champions face au Bayern est tout sauf le signe d’un nivellement par le bas.  Lyon champion d’Europe sans Juninho, Essien, Tiago ou Diarra non plus. Et TF1 qui n’a même pas les droits de l’Europa League.

L’Edito : Pour quelques taulards
de plus

c-fou

Le Prince Charles n’est pas mort-né. Il a mutiné dans l’Arsenal. Mais dans ce cas, qui a rupiné ? Et tapiné ? Pas Thierry Bisounours, quand même.

Fernando Torres blessé,  Higuain mono buteur malgré vingt occasions de but (deux tirs en 83 minutes, un cadré) contre David Villa un poil moins en réussite. A la fin du Mondial, l’histoire retiendra-t-elle la question qui s’impose : le football international sera-t-il aussi fort que la C1 ? Les joueurs de l’équipe de France aimeraient y répondre, à condition qu’ils le putes, Ribéry et Govou n’ont d’ailleurs aucun avis sur le sujet. Du coup, Domenech a provoqué un show, prévu dimanche prochain sur un canapé rouge.

On l’aura compris, il ne manque pas grand-chose aux Bleus pour éviter le bordel. En Ligue 1, c’est pareil, l’OM est devenu intouchable malgré les arbitres et l’opposition des grosses cylindrées. Comme un symbole, c’est Taiwo l’homme décisif. Autre symbole, Auxerre est un intouchable deuxième, c’est à croire que le meilleur buteur de la saison dernière peut à tout moment se faire voler la vedette par Kazim Kazim.

Un meneur à 2 francs Zizou

Il ne faut pas se plaindre, si on était en Liga la défense de Nancy trouverait la solution pour empêcher Niang de marquer et tout le monde verrait le Sénégal champion du monde quand même. On aurait aussi pu vous raconter que Chelsea avait réussi a mettre un but à Tottenham, que le géant Scholes avait marqué de la tête sur une passe d’Evra et que cela pourrait être le même homme que le médiocre latéral de l’équipe de France. Mais personne n’aurait cru que le Barça pouvait être accroché par l’ancien club de Ouedec. En revanche, Bordeaux a bien été accroché par Lyon, oui par Lyon, mais Triaud a fini par révéler le montant des offres faites à Gourcuff. Faute avouée ?

Sinon, il y avait aussi les championnats de France de natation, avec les fameuses nouvelles combinaisons chair beaucoup moins chères, mais apparemment moins efficaces aussi puisque les 100m ne se nagent plus en 46 secondes et le 50m en 20 sec. Pour fêter ça, on laisse Chavanel dédicacer sa seizième place à Joubert et Asloum : « Il ne me manque pas grand-chose, mais je n’y arrive pas. » Pareil pour Loeb, à chaque fois il laisse de l’avance aux autres, mais ça ne suffit jamais.

Pendant ce temps-là, il y avait aussi du tennis en France. Nadal, c’était à Monaco et quand on joue tout seul ce n’est pas du tennis. On parle donc bien des victoires de Patience à Angers et de Jeanpierre à Cholet.

L’Edito : Du poil au Pat

vivi

Après le suicide de son spécialiste cricket, Le Vestiaire ne pourra plus jamais en parler. Heureusement, il y a encore du rugby.

Thierry Bisounours est inquiet. Après la réforme de l’UCI et l’arrêt définitif du dopage, il craignait de perdre tous ses repères, mais la réalité est plus dure. Après les deux grosses épreuves du printemps, le vélo propre s’avère plus déstabilisant encore que le précédent. Les courses sont certes confisquées, comme avant, par une poignée de costauds, mais cette fois ce ne sont presque jamais les mêmes, sans doute usés par les efforts produits ou l’inverse. La semaine dernière c’était Cancelara, Boonen, Hammond ou Leukemans. Cette semaine, c’est Cancelara, Boonen, Hammond ou Leukemans. Il y a bien sur quelques nouveaux comme Flecha ou Hushovd,  32 ans à peine, le changement est en marche. Pour un peu, Freire aurait gagné la Primavera devant le jeune Boonen.

Fluctuat nec vergétures

Vieira, lui,  ne s’inquiète pas. Il va pouvoir se reposer quelques semaines supplémentaires et avec un ou deux matches dans les pattes, la Corée ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Pat a d’ailleurs raison de penser qu’il peut facilement redevenir le meilleur milieu du monde, tout est possible dans le football actuel. Celui de Malouda star d’une équipe éliminée par l’Inter, celui de vingt Marseillais éliminés par Benfica, mais leader d’un championnat où le favori, après avoir grillé son onzième joker, va tenter de remporter un de ses huit derniers matches pour conserver son titre. L’histoire ne dit pas si la Ligue les organisera sur cinq jours. Celui du Real Madrid, battu de justesse par deux buts d’écart à la surprise générale par le Barcelone d’Ibra sans Ibra. Le banquier de Pellegrini ne remerciera jamais assez Higuain et ses 24 buts dont deux contre Zurich, comme Leonardo, Ronaldinho si décisif depuis son retour. Et si un jour vous croisez Pelous et Ibanez en train de raconter qu’ils ont gagné la Coupe d’Europe de rugby, ne les croyez pas. Ça n’existe pas.

Pendant ce temps-là, Raymond Domenech ne s’inquiète pas. Les médias se contentent de préparer la soupe qu’il se sert lui même. Il la mangera avec le président, dont c’est le plat préféré, faute de dents valides. Faut-il lui mixer la viande ?

Ligue des Champions, Arsenal-Barcelone : La légende d’Arsène Rupin

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35% de possession, 6 tirs, le jeu léché du Barça anglais fait toujours des miracles. Bergkamp se disait bien que la gloire allait finir par arriver. Et si Vieira, Henry et Pires n’avaient jamais existé ?

Le profil Wikipedia d’Arsène Wenger est formel : « considéré comme l’un des grands entraîneurs de son temps ».  On trouve bien tout et n’importe quoi  sur Internet, Arsène en est persuadé lui qui a tout fait pour prouver le contraire.

Bouffé par la modestie et un brin d’antipathie, son amour des livres le conduira à tous les sacrifices. Capable de dîner avec Charles Villeneuve, directeur des sports de TF1, rue François 1er un jour, puis de pointer le bout de son minois désinteressé à Angers pour les 90 ans d’un club dont il ignore probablement l’existence, le lendemain. Toujours avec Villeneuve, ancien président du PSG, bien sûr.

Mais il ne faut pas s’arrêter à de vulgaires détails matériels, car Arsène a su rester simple et accessible, se prêtant gentiment à toutes les interviews : « La presse locale ? Non, plus tard ». Plus tard signifie jamais, sauf pour Charlie et ses quelques sucreries angevines, blondes ou brunes  aucune importance, Arsène est à l’aise sous tous les domes sauf celui de l’Emirates apparemment.

Ian Wright or wrong

Mais Wenger, ce n’est pas qu’un bandit manchot programmé pour gagner à chaque coup, c’est aussi un manager à l’anglaise qui sait perdre. Une grosse liasse de papier de marque sterling et les pleins pouvoirs suffiront largement à Mister Pound, surnommé au hasard « consultant de luxe ». 14 ans à glaner tous les titres possibles ça classe un homme : 3 fois champion d’Angleterre, 3 fois champion d’Angleterre et surtout 3 fois champion d’Angleterre.
Un homme mais aussi un formateur de talent. Capable de monter avec juste un canif et 150 millions d’euros de remarquables équipes de jeunes pour gagner la Champion’s League. Ça prend du temps, alors pourquoi ne pas le prendre.

Un entraîneur peut aussi se juger sur sa capacité à inverser le cours des grands matches. Mais les finales sont-elles des grands matches ? Il se posera la question pendant 120 minutes face à Galatasaray en 2000, et pendant 75 minutes face à Barcelone six ans plus tard.  Un but en deux finales, l’aboutissement du jeu offensif prôné par le trader d’Highbury qui n’hésite pas à mettre le paquet sur de stars mondiales.

Wreh ou faux

Pour 13 millions Andreï Archavine, Ballon d’Or après l’Euro 2008 ou plutôt avant les demies, et pour 3,5 millions Robin Van Persie, 7 buts en 26 matches de C1. Son chouchou reste Fabregas, ça coûte rien à former et ça peut t’emmener à Madrid plusieurs fois par an. Il a déjà remplacé Shuster, Ramos, Queiroz, Capello, Del Bosque et pourquoi pas Pellegrini. La rançon du talent sans doute.

Peut-être aussi la consécration de l’obstination du gentleman cambrioleur à lancer ou relancer des joueurs perdus pour le haut niveau. Ljunberg, Adebayor, Gilberto Silva, Rosicky et Nasri lui disent merci. Mais de quoi ? Cette année, comme en 97, 98, 99, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, il y croit plus que jamais. Après tout, Ferguson n’a obtenu que 13 titres en 17 ans.

L’Edito : Set à la maison

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Dans la phrase « Andy Murray a subi la loi de Mardy Fish », quel mot était tenant du titre à Miami et finaliste en Australie ?

Rarement quarts-de-finale de Ligue des Champions n’auront autant attisé les passions. Et pour cause, les « gros » sont en forme et n’ont aucune pitié. Chelsea a ouvert le bal samedi après-midi en enfilant sept buts à Aston Villa, Marseille a ensuite humilié l’ancien champion de France bordelais, dont les deux meilleurs joueurs se sont malheureusement blessés après le deuxième but olympien. Enfin, hier soir, c’est Madrid qui en a encore planté trois, dont un de Higuain qui vient s’ajouter à ses deux buts contre Zurich en C1. Trois clubs auxquels viennent s’ajouter Nancy, Lorient et Lille, vainqueur de justesse de l’épouvantail montpelliérain. Hélas, les reglements européens pourraient avoir raison de l’ambition de tout ce beau monde car il est désormais impossible de gagner la Coupe aux grandes oreilles sans la jouer. Rageant.

Push the Button

Mickaël Baugé aurait bien aimé entendre les mêmes conneries sur son compte, mais personne ne sait qui il est ni ce qu’il a fait. Il fut un temps où on mesurait amoureusement les cuisses de Florian Rousseau en se moquant amicalement de celles de Felicia Ballanger. C’était une autre époque, celle juste avant l’apparition du dopage, dont Contador a officiellement entériné  la disparition aujourd’hui puisqu’il a des allergies. Des allergies, les PDM n’y avaient pas pensé en 1991.

Et si la Formule 1 intéresse encore quelqu’un, peut-être en parlerons-nous, on attend vos réactions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr.

L’Edito : La poupée Beaudou

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Le foot, c’est simple comme marquer un penalty à la 91e minute quand on a coûté 46 millions d’euros plus Eto’o.

Simple, comme perdre contre un huitième de finaliste UEFA quand on est quart de finaliste de Ligue des Champions. Simple, comme un ancien favori pour le titre de Ligue 1 qui tirerait quatre fois au but contre vingt fois pour son adversaire en crise avant d’affronter Manchester. Simple, comme marquer vingt buts en Liga sur les 74 de son équipe quand on n’a pas été capable d’en mettre un au Milan AC, à Marseille ou même à Lyon.

Sébastien Cabale

Le rugby, c’est simple comme une dream team du nord qui écraserait 12-10 le Quinze de la rose fanée. Simple, comme un commentateur qui parlerait de 89, de plaquage cathédrale ou d’arrêt buffet pour mieux faire découvrir son sport. Simple, comme demander à Chabal ce que représente pour lui un Grand Chelem, mais il n’avait pas accès à ses comptes. Et puis gagner dans un stade baptisé SDF, ça lui a peut-être foutu le moral en l’air.

Ivan pas terrible

Le tennis, c’est simple comme remporter son premier Masters 1000 à 31 ans à peine. Le sport, c’est simple comme des Français qui brillent en biathlon, mais dont ni Le Vestiaire ni personne ne parle car les JO sont dans quatre ans. Simple, comme un Brian Joubert revanchard aux Mondiaux et comme un Manny Pacquaio qui aurait pu arrêter la boxe, mais la boxe avait déjà arrêté.

Par contre, le vélo, c’est pas si simple. Les médecins de Valverde l’avaient bien compris, mais la lutte antidopage l’est encore moins.

LdC : France-Inter, la différence

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N’allez surout pas croire ce que dit  Le Vestiaire depuis septembre à propos d’un nivellement par le bas.

Car c’est évidemment le niveau de la Ligue 1 qui a grimpé, sinon comment expliquer la présence d’un club portuguais lisboète en quart-de-finale de la Coupe UEFA, ou même celle de Fulham ? Pour la Ligue des Champions, en revanche, tout est différent puisque Chelsea, Juventus, Milan, Liverpool, Madrid ont été éliminés à leur juste valeur, offrant à Lyon et Moscou un boulevard. Anecdotique.

Ce qui l’est moins, c’est la domination de Bordeaux sur le foot européen. Sept victoires en huit matches et le petit match nul de rodage, quels que soient les adversaires avec trois buts encaissés. Notre spécialiste vous expliquera bientôt comment l’aimable technicien cévenol est parvenu en finale, le niveau des autres équipes n’y est pour rien ou pas grand chose, la tronche déformée de Bilic non plus, la preuve.

Bayern Munich

Si le Bayern en est là, c’est que quelque chose a changé depuis que la Juve avait fini sur ses talons en poule. Evidemment, sortir le dixième du Calcio, malgré Ribery et Robben, ça tient un petit peu de l’exploit, même en prenant quatre buts.

Manchester United

L’autre favori fait peur. Enfiler sept buts au deuxième du championnat d’Italie est un bon argument. En encaisser neuf par des adversaires aussi solides que Wolfsburg, Moscou et Besiktas en est un autre.

Arsenal

Le Barça anglais affronte son homologue. D’accord, c’est un peu hâtif de dire ça au regard de sa poule. D’accord, ils n’ont encaissés que huit buts en huit matches dont une petite partie dans cette même poule. D’accord, Porto a gagné le huitième aller. D’accord, ils en ont quand même mis cinq au retour. D’accord, c’est Porto.

Barcelone

Cette année le Barça a ajouté la constance à l’efficacité. On ne bat pas le Rubin Kazan en poule. On ne perd pas contre l’Inter. On ne prend pas plus d’un but et on ne perd pas contre le neuvième du championnat d’Allemagne. On joue qu’avec Messi et on prie pour que Pedro soit parfois meilleur qu’Henry.

Inter

La surprise du chef, le chef s’appelle Ancelotti. L’inter est le vrai favori du tournoi. Avec ses sept buts encaissés dont quelques uns contre Kazan et Kiev, l’Inter fait mieux qu’Arsenal et Manchester. L’Inter est aussi leader du Calcio dont les principaux représentants coulent des jours heureux dans le Calcio.

Lyon et Moscou

Comme en Coupe de France les petits poucets ont une chance. Mais là, c’est la Ligue des Champions, sauf pour Lyon.

L’Edito : Un Trinh d’enfer

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Thierry Henry a transfiguré le Barça, qui a infligé une correction à Valence pour préparer Stuttgart. Les matches amicaux sont là pour ça, sinon Hanescu n’aurait pas pris un set à Federer.

Alain Penaud a encore des doutes. Il a tort, la Roumanie a été balayée hier par l’Italie en match amical. De bon augure pour  les Bleus à l’approche du Mondial. Le match piège a été évité de justesse, Alain Penaud, toujours lui, appelle ça de la modestie mal placée, l’art de l’euphémisme.

Laurent Blanc préfère parler d’un point qui fait plaisir pris à Monaco, personne n’est choqué. Ça permet au moins à Lyon, Marseille, Montpellier et Auxerre d’être contents de leur résultat eux aussi. Et puis qui a dit que l’équipe-type de Bordeaux était toujours invaincue ? Sané, Cavé, Bellion, Jussiê, Gourcuff ont vérifié, ils ont tous perdu un match. L’Olympiakos aussi apparemment.

La quête du  Greul

Higuain, inspiré ce week-end, l’était encore plus en début de semaine dernière : « C’est sans aucun doute un match vital pour nous. Encore plus quand on sait que la finale se jouera sur notre terrain. Mais nous avons l’équipe qu’il faut pour remonter. Nous sommes dans une bonne période, après une remontée en Liga contre une grosse équipe. » Du coup, est-ce un euphémisme de dire que le Calcio, la Liga et la L1 sont des championnats de merde ? Arsène Wenger et Alex Ferguson ont demandé leur visa mais pas de panique, ils y évolueront plus vite qu’ils ne le croient.

Et cela, même si 100% foot existe encore, ce qui rend nostalgique l’équipe du Vestiaire, qui regrette subitement Thierry Clopeau et son France 2 Foot, voire Christophe Pacaud et son Direct Sport. Direct 8, qui a aussi eu l’idée de diffuser les mondiaux d’athlé en salle. Rassurez-vous, Le Vestiaire avait évidemment annoncé en 2008 déjà, sans jamais en douter depuis,  l’eclosion de Tamgho à ce niveau. Mais alors que signifie la phrase « Il ne sera jamais en or dans un championnat planétaire ? » Camara se demande si indoor ça veut dire planétaire.

Pour l’annonce de la saison de merde de Monfils qui perdrait contre tout ce que l’ATP compte de tocards, en revanche c’était une erreur : Simon Greul a aussi battu Gasquet au premier tour.

Comme face à Villareal, Valladolid et compagnie, Higuain est inarrêtable : « J’ai eu l’occasion de vivre de grandes soirées ici mais pas encore en Ligue des champions c’est vrai. J’espère que ce sera la première d’une longue série. » C’était mardi dernier.

Domenech show, les interdits :
Ciani paye à boire

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Sans l’effet Deschamps, Ben Arfa regretterait de ne pas avoir aussi signé en Grèce pour disputer le Mondial.Voici le premier épisode interdit du Domenech Show

Après une fin de saison dernière en apothéose, le suspense a fait long feu. Le Domenech Show est terminé, mais Le Vestiaire s’est procuré la saison pirate. Des épisodes indiffusables, sans aucune morale, où toutes les saloperies sont permises. Le premier épisode donne le ton : un joueur d’Everton sélectionné à la place d’un autre du Panathinaikos. Les deux sont pourtant interdits de tournage depuis trois ans. Finalement, le Grec est rappelé à la place du premier. Les deux ont évidemment joué la Ligue Europa dans la semaine, Pierre-Alain Frau et surtout David N’Gog auraient de bonnes raisons d’être jaloux.

Mais Saha buteur de l’équipe de France à trois mois de la Coupe du monde, est-ce si illogique ? Les médias ont à peine relevé qu’il n’avait plus été appelé depuis 2006. En revanche, ils ont à peine pas relevé que dans « être en forme à Everton », il y a Everton. Ça a pu échapper aussi à Gignac et Benzema, qui sait. Pour fêter son sélectionné, Everton en a pris trois au Sporting Lisbonne le soir même. La présence de Saha se remarque parfois moins que l’absence de Distin, chacun son tour. Certes, ce n’était que de la League Europa mais l’autre Saha a jugé utile de marquer deux buts à la Roma avec le Panathinaikos. Peut-on mériter davantage sa sélection que Saha et n’avoir pourtant pas le niveau international ?

Summer in the City

Cheyrou serait tenté de répondre oui. Non pas qu’il n’ait pas gagné de titre de champion de France, quoique. Non pas qu’il n’ait pas atteint une seule fois les huitièmes de finale de Ligue des Champions en 25 tentatives, quoique. Au cas où, son frère Bruno peut témoigner en sa faveur, on peut aussi avoir Skype à Famagouste. Ben Arfa est bien loin de ses considérations, il a réussi un bon mois avec l’OM et il retrouve la sélection. « Il a du talent, c’est logique. » Meriem aimerait connaître le vrai sens du mot talent.

La démocratisation est en route. Rami, Ciani : Raymond veut faire jouer des gens proches du peuple. Heureusement, Abidal n’a aucun souci à se faire : Ciani ne fait pas de conneries et il marque, Rami fait aussi des conneries mais il marque. Ca sonne mieux que il marque mais il fait des conneries, même si Roy Contout lui doit tout. C’est bête, si Menes avait réclamé Debuchy une semaine plus tôt, il l’aurait eu.

Tremoulinas n’est pas dans la liste. Logique, Evra vient de sortir un gros match à Milan en adressant une superbe passe décisive à Ronnie. Tremou paye son jeune âge et son plus gros défaut : les passes décisives qu’il fait sont pour ses partenaires, ça fait sept en championnat. Sagna se demande toujours ce que c’est. Vieira , lui, est devenu officiellement adjoint, mais un adjoint ça joue pas sinon Boghossian aurait dû avoir sa chance depuis longtemps.

Fabien Lévêque aurait pu avoir sa chance. Même Chamoulaud, qui a bien tenté de savoir à son tour si cette daube d’Henry jouerait au Mondial, mais Domenech ne lui a pas délivré non plus son diplôme de journaliste. Stade 2, Canal, après Biétry et Luis Fernandez, Domenech se démocratise et accueille même une équipe de Stade 2 pour pouvoir la virer avant une réunion avec Boghossian. Il a changé : « Il y avait beaucoup de si dans votre question. »

L’amour a ses Raymond que Raymond ignore

« Hatem a du talent, il a des possibilités de faire partie de cette équipe, il est sur la liste, cela me paraît tout à fait logique. » Ben Arfa ?

« J’en ai discuté avec lui, il n’avait fait que deux matches entiers, il estimait que ce n’était pas suffisant, moi aussi. Il faut qu’il répète des matches et cela ne servait à rien de le jeter en pâture dans un match alors que lui-même estime qu’il n’est pas prêt. Mais il reste deux mois, à lui d’enchaîner les matches sans souci pour montrer qu’il a retrouvé son vrai niveau. » Thierry Henry ou Franck Ribery ?

« Apparemment, je dois en savoir un peu plus. Il est blessé mais je ne suis pas médecin, ni le Real Madrid. Je l’ai eu et je sais où il en est et qu’il n’est pas prêt pour ce match. » Christian Karembeu, Claude Makélélé, Lassana Diarra ou Gonzalo Higuain ?

« Je ne prends pas un joueur pour une bonne prestation dans la saison. C’est une répétition de bons matches qui permet de juger un joueur. Comme je ne condamne personne sur un match, je ne prends jamais un joueur sur un seul match. Il  joue le haut niveau, en Ligue des champions, il a montré des qualités. » William Gallas, Sebastien Frey ou Marc Planus ?

« Oui, on l’a suivi, il fait partie des possibilités, mais encore une fois il y a des postes où il y a plus de monde que d’autres. Il était en concurrence avec Louis Saha qui est aussi performant en ce moment. Il fallait faire un choix. (Il)  a le potentiel, c’est un problème de concurrence, je ne peux pas prendre 14 avant-centres. » Anelka, Henry, Benzema, Gignac, Savidan, Briand, Rémy ou Cissé ?

« Il fait partie de ceux qu’on suit depuis longtemps. Il a déjà été avec nous. Il joue la Coupe d’Europe et est performant avec son club. Il est toujours là. » Desailly, Landreau, Mexès, Sinama Pongolle ou Mavuba ?

« D’autres joueurs peuvent se révéler. Il peut y avoir des blessés. On a fait le tour des joueurs français, on ne va pas en découvrir 60, mais dire que ce sera exactement ces 28 ou 30 joueurs, je ne sais pas. Il reste encore deux mois de compétition. » Battles, Bréchet, N’Zogbia, Aliadière ou Meriem ?

« Je ne suis pas sûr qu’il soit encore à 100% de ses moyens mais je suis content de le revoir. Qu’il revienne au plus haut niveau mais pas tout de suite, qu’il attende encore un mois, ça m’ira très bien. » Gourcuff ?

« Cela reste une option, une possibilité. A gauche, dans l’axe, à droite, il fait partie de ces joueurs qui peuvent évoluer partout. C’est bien dans une grande compétition d’avoir une variété de choix. » Thuram ?

« Le 3  ne passe pas encore devant le 2. Cela se joue à un museau près en faveur du 2 (rires). » Boghossian ou Martini ?

Pascal Praud, la crucifixion du coq empâté

C’était le 25 août 2007, Le Vestiaire condamnait Pascal Praud à un avenir jauni, loin de l’argent qui corrompt dans les couloirs du quai du Point du Jour. Kita reconnaître ses erreurs, il avait tort.

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Il nous manquait presque. Pascal Praud, jadis figure emblématique des terrains de Champion’s League, souffre-douleur de Roland et Larqué lors des France-Azerbaïdjan, a retrouvé du boulot, au sein de son club de coeur, le FCNA. Il sera journaliste.

Il l’attendait, sa bouée de sauvetage. Placardé à LCI, membre récurrent d’On refait le match, Pascal Praud ne fait plus vraiment partie du PAF. Alors, un rôle en pleine lumière, il n’a pas traîné pour le saisir. Waldemar Kita, le tout frais acheteur franco-polonais du FCNA, lui a tendu la main : « Il a un savoir-faire du bien communiquer. Il aura donc la charge de ce secteur. Pour moi, Pascal sera un guide important. En revanche, dans le domaine sportif, il n’est pas censé avoir voix au chapitre. » Kita a dû écouter les analyses « praudiennes » de supporter chauvin des Canaris qu’il a toujours été. Ainsi déclarait-il en octobre 2006 sur son blog : « Le club est lanterne rouge du championnat ! L’équipe d’Henri Michel, de Maxime Bossis, de Jean-Claude Suaudeau (qui ne manquait jamais de le bâcher, Ndlr) et de tant d’autres ! Ils assassinent notre jeunesse ! Ces ersatz de joueurs, ces faux dirigeants. Les imposteurs ! » Pascal Praud parlant d’imposture, c’est Vincent Hardy qui doit se retourner dans sa tombe.

Du travail de Praud

Quoi qu’il en soit, l’objectivité légendaire de Praud, sa connaissance fine des sujets l’ont conduit… à la com’ du FC Nantes, chargé de la bonne image du club. Lui qui a toujours rêvé de comprendre quelque chose au football nantais pénètre la Jonelière par une porte dérobée. Gravelaine, pour sa pige d’un mois avec Dayan, a pris 115.000 euros. La porte de derrière est un alcôve pour dames.

D’ailleurs, lors du Nantes-Brest d’hier soir, comme de Nantes-Clermont, Pascal a pris place dans la fameuse tribune présidentielle. Une fois la mi-temps venue, il a sauté d’un pas svelte la barrière entre la tribune officielle et celle de presse, située juste au-dessus. Histoire d’aller saluer ses anciens compagnons de la presse provinciale, qui le détestent en grande majorité, ce qui n’empêche pas les sourires et les blagues bien senties autour de la tireuse à bière.

Un costume gris, une longue crinière poivre et sel, Pascal Praud est de retour et n’a plus peur de rien. Il est loin le temps où le pauvre Pascal se faisait casser la gueule par Tapie en pleine rue Marbeuf dans le VIIIe (deux jours d’ITT, bien sûr).

Il affiche même comme un oriflamme ce petit air supérieur qu’il n’avait jamais pu arborer à cause des moqueries sur son cheveu sur la langue, traînées depuis ses années de collège à Saint-Stan’. Le retour du lustre d’antan du FCNA ne fait aucun doute. Enfin, si, il subsiste un souci : le nouveau publicitaire du club huit fois champion de France, ce Nantais de souche n’en à rien à branler de sa ville. « Tous les liens qui me rattachaient à la ville se sont distendus. Seule la nostalgie me ramène sur les bords de Loire. J’aime Paris et Nantes ne me manque plus. » Sa prose est aussi vendeuse que les articles de son blog, truffés de fautes. Toujours aussi Praud, ce Pascal.

Comment a-t-on fait pour en arriver là ? C’était le 2 juin 2009, Requiem for a crime.

Elie Baup a longtemps cru que Bekamenga réussirait un contrôle. En lisant le classement chaque matin, il n’a jamais vraiment fait attention au fait que Grenoble était devant au classement. Il a réalisé trop tard, le jour où Da Rocha était désigné meilleur joueur du siècle par les supporters. Ont-ils oublié la première mi-temps de Nantes-PSG 2001 ?

23e journée, Nantes-Paris (1-4) : La puissance offensive du grand Paris n’a pas d’équivalent. Hoarau n’est pas là, mais Sessegnon est trop décisif, Giuly trop jeune et Luyindula trop international. Nantes plie mais ne cède que quatre fois. Makélélé trouve que N’Daw rame. Une défaite encourageante. Prometteur.

24e journée, Valenciennes-Nantes (1-1) : Après une demi-saison difficile, le grand Valenciennes est de retour. Kombouaré s’est souvenu que PSG-Real ne s’était pas déroulé dans son garage étant gamin, il convainc Schmitz qu’un défenseur peut marquer même contre Nantes. Mais Klasnic marque un but d’avant-centre, c’est donc arrivé. Un nul interessant. Prometteur.

25e journée, Nantes-Caen (1-1) : Deroin n’est pas pour rien le meilleur joueur du championnat. Avec l’aide de Savidan, futur meilleur buteur du Mondial 2010, le grand Caen fait souffrir Nantes. Heureusement, Bekamenga rôde. Un nul interessant. Prometteur.

26e journée, Nantes-Grenoble (1-1) : Match au sommet à la Beaujoire. Sous les yeux de quelques émissaires de Ligue 2 qui le découvrent, Klasnic trouve l’ouverture, c’est donc arrivé. Malheureusement, les coups de butoir du redoutable avant-centre Sandy Paillot, permettent à Grenoble, et son attaque qui titille Gignac au classement des buteurs, d’arracher un point. Les grandes équipes ne meurent jamais. Un nul intéressant. Prometteur.

27e journée, Saint-Etienne-Nantes (2-1) : Face à un habitué des coupes d’Europe, Nantes se préserve pour le match retour. 2-1, ça laisse une chance. Une défaite encourageante. Prometteur.

28e journée, Nantes-Lorient (1-1) : Le grand Lorient n’est pas surnommé pour rien le Barça français. Faute de rivaliser, Nantes est réaliste et Alonzo préserve le 1-1 en stoppant un penalty. Un nul intéressant. Prometteur.

29e journée, Marseille-Nantes (2-0) : Le grand Nantes est de retour en tenant en échec Marseille à la mi-temps (0-0). Mais la défense craque en quatre minutes face au duo Civelli-Brandao qui doit bien réussir parfois des contrôles . Hors coups de pied arrêtés, les Nantais n’ont concédé que 10 occasions. Une défaite encourageante. Prometteur.

30e journée, Nantes-Lille (0-2) : Le grand Lille, emmené par Bastos qui commence son passage à vide, n’ouvre le score qu’à la 45e minute. La malchance s’en mêle : c’est Pierre qui se retrouve devant Hazard en pleine surface. Ca n’arrivera pas à chaque fois, son collègue Poulard a retenu la leçon. Une défaite encourageante. Prometteur.

31e journée, Toulouse-Nantes (1-0) : Nantes domine outrageusement le match et se procure pas moins de 2 occasions. Malheureusement, le grand Toulouse peut compter sur Gignac. Une défaite encourageante. Prometteur.

32e journée , Nantes-Nice (2-0) : Nantes retrouve son jeu. Bekamenga et Bagayoko marquent déjà leur quatrième but de la saison. Gignac n’est plus très loin. Quoi qu’il en soit, le grand Nice et Bamogo sont vaincus. Une victoire de prestige. Prometteur.

33e journée, Nancy-Nantes (2-0) : Que faire face au grand Nancy 28ème attaque du championnat ? Inspirés par Correa, les Nancéens sont irrésistibles. Nantes n’a rien à se reprocher face au 4e de la saison passée. Une défaite encourageante. Prometteur.

34e journée, Nantes-Le Havre (1-2) : En ouvrant le score, Nantes pensait bien tenir son exploit. Mais le grand Le Havre égalise par Diallo. Les supporters savaient que l’ancien Nantais finirait par jouer les premiers rôles. Puis Marange se défait de six joueurs et pétrifie la Beaujoire. Petit Diego pour les uns, nouveau Messi pour les autres. Le talent des grands joueurs, le froid réalisme des gros. Il reste quatre journées, la 17e place est à portée. Une défaite encourageante. Prometteur.

35e journée, Lyon-Nantes (3-0) : Le cauchemar. Face au petit Poucet du championnat qui reste sur 4 matchs sans victoire et une défaite devant l’ogre valenciennois, les Nantais ne sont pas concentrés. Complexe de supériorité ou pression du favori ? Personne ne le saura, Pascal Praud prépare un cantique pour l’oraison. Une défaite encourageante. Prometteur.

36e journée, Nantes-Rennes (1-1) : Face au grand Rennes gonflé à bloc, à seulement 14 points du titre, Nantes fait plus que jeu égal. Bagayoko ouvre le score, mais Sow égalise. La malchance s’en mêle, Poulard se retrouve au marquage en pleine surface. Un nul intéressant. Prometteur.

37e journée, Sochaux-Nantes (2-1) : Le grand Sochaux, sauvé à la 38ème journée était imbattable. Efficace, rapide, le jeu léché des Doubistes leur donnent deux buts d’avance. Nantes réagi en champion mais Capoue ne peut égaliser. Il suffira de battre Auxerre de 20 buts. Prometteur.

Hélas, Auxerre, même privé de Cocard, Diomède et Marlet, sa recrue du Red Star, résistera jusqu’à la dernière seconde. Orgueilleux, Bagayoko donne la victoire à Nantes pendant que les supporters démontent le stade. Et dire qu’au soir de la deuxième journée, Nantes était sauvé, confortablement installé à la 17ème place. Qu’a-t-il bien pu se passer ?

Aux dernières nouvelles, Pascal n’aurait pas eu d’enfant supplémentaire cette semaine, Thierry Roland peut reprendre son souffle.

L’Edito : Un Boyon et des abbats

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Les JO de biathlon sont terminés. On attend avec impatience les JO de ski alpin.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Quand il s’agit de Grégory Coupet, c’est que le mal est déjà fait depuis longtemps. On ne sait pas ce que va devenir le PSG, Kombouaré a « quand même vu un très bon match ». Le pire est à venir, Makélélé a annoncé sa retraite pour juin.

Quand il s’agit de Roy Contout qui joue en face, c’est un autre problème mais c’est sûr, ça va venir pour le grand Lille et son grand Rami. Claude Puel, lui, revient dans la course au titre et ça le rend tout Blanc : « On pourrait même dépasser les Bordelais s’ils continuent à ne pas jouer. »

Masnada, nada mas

Un seul être vous manque : quand on n’a pas de Grange, on reste sur la paille. Julien Lizeroux commence à réaliser, le manteau France Télévisions de Deneriaz est trop grand pour lui, le sport de haut niveau est cruel et les podiums en Coupe du monde n’ont jamais amusé ni Chenal, ni Crétier. Et d’ailleurs, pourquoi c’est toujours Bruno Mingeon qui parle du bob à quatre ?

Domenech à Stade 2, Roch Voisine et Thierry Adam au hockey, Boyon restera donc à jamais incompris. Combien de temps devra-t-il rester à l’antenne avec une moumoute sur la langue et une prognatie proéminente ? Il faut être le meilleur et pouvoir apprendre à Godard qui a fait quoi aux Europe junior 1976. Boyon fait encore mieux, il reconnaît tout le monde encore aujourd’hui sans même lire les dossiers de presse et regarder Eurosport.

Comment être certain qu’on est une femme quand les rapports de séduction se limitent à minuit-quatre heures pendant les épreuves de luge ? Il faut oser filer son casque à Xavier Delerue, il n’y aura pas d’augmentation pour autant mais rien de personnel, c’est juste physique. Guilbaut Colas, lui, n’avait pas trop envie de s’arrêter.

Sinon, Chambéry a autant les boules que Boul, il y a forcément un rapport.

Ligue des Champions, Olympiakos-Bordeaux : Le Pirée à venir

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Jean-Louis Triaud, le 18 décembre, après le tirage des 8es de finale : « Il ne sert à rien de fanfaronner à ce stade de la compétition. »

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

On a l’impression que Bordeaux a maîtrisé, n’a pas laissé une occasion à l’Olympiakos avant de marquer sur un coup de pied arrêté par Ciani.

Si vous le souhaitez, la collection complète des Bordeaux Blanc est en ligne sur Le Vestiaire. C’est un peu répétitif, mais tout y est.

Bordeaux a-t-il fait un bon match ?

Pas vraiment. Blanc regrette toujours d’avoir mis son costard à moins de 3-0. Dans le doute, il avait quand même pris des chewing-gums. Ecoeuré, il a fini par remettre une casquette à l’heure de jeu.

L’Olympiakos est-il plus nul que Barcelone ?

On ne peut pas vraiment porter un jugement aussi sévère. Une victoire 2-1 des Grecs n’aurait surpris personne.

Alors Bordeaux est-il plus nul que Barcelone ?

Le Barça de l’année dernière aurait certainement eu des difficultés à ne pas mettre six buts au Bordeaux d’hier soir. Mais le Barça d’hier soir aurait eu des difficultés à ne pas en prendre trois face au Bordeaux d’hier soir.

Il y avait donc des raisons de s’inquiéter ?

En y réfléchissant bien, Carrasso a en effet eu un peu peur quand Maresca a fait une tête à l’heure de jeu.

Mais les coups de pied arrêtés en fin de match ?

Il faut bien que Carrasso retrouve ses sensations. Au moins Koscielny avait marqué.

Mais quand même, l’Olympiakos c’est pas Boulogne, Valenciennes ou Lorient ?

Vous êtes perspicace, défendre en Ligue 1 est devenu compliqué.

Desailly qui félicite Ziani pour l’ouverture du score ?

A l’heure où nous mettons sous presse, nous ne savons toujours pas s’il parlait du buteur ou du passeur.

Quel a été le joueur le plus dangereux ?

Sané bien sûr. Il a obtenu de nombreux coups francs bien placés et n’a pas hésité à délivrer quelques caviars aux attaquants grecs.

Et la frappe de Lua Lua ?

Du calme, la Ligue des Champions c’est quelque chose de sérieux.

Heureusement que Gourcuff était là ?

Vous voulez dire Martins.

Non, Gourcuff.

Ah, Plasil. Effectivement.

Mais alors, qui a fait la passe décisive ?

C’est un mystère. On a vérifié tout le match, dribbles, passes courtes, frappes et contre-attaques foutues en l’air à l’appui : Bordeaux a bien joué sans Gourcuff ce soir.

Quand on voit Ciani on a du mal à regretter  Diawara et Gourcuff quand même.

Possible.

Jean-Louis Triaud, avant-hier : « J’ai la prétention de croire que nous sommes favoris. »

Devant la qualité de son expertise, Le Vestiaire a décidé de confier l’analyse des joueurs à Reynald Denoueix.

Chalmé : « Les Bordelais maîtrisent. Par contre, ce type de passe un peu moins. »
Wendel : « Visiblement, c’était une frappe. »
Gourcuff (centre derrière le but) : « Vous voyez, la précision est importante. »
Chamakh : « On ne sait pas s’il a fait exprès, mais c’est ce qu’il fallait faire. »
Les Grecs : « Statistiquement, ils encaissent toujours des buts dans les derniers quarts d’heure. Bon, ce soir ils sont fidèles. »
Zairi : « Lui il passe. Le premier adversaire, pas le second. »

L’Edito : La Semaine désastre

BALONCESTO

Orléans, Le Mans voire Vichy : Villeurbanne a déjoué les pronostics et s’est emparé de la Semaine des As. Laurent Foirest n’en est plus à un titre près, la Pro A n’en est plus à une humiliation près.

Martin Fourcade, c’est son nom, a donc récolté de l’argent. Pas la peine de préciser son âge, son sport et son palmarès sur le circuit mondial, personne ne le retiendra et de toute façon Montel continuera à voir Raquil et le Stade de France 2003 encore une semaine. Les téléspectateurs et la Fédération française de ski alpin ont hâte que les JO de biathlon se terminent. Les JO ? demande la Fédération de sports de glace.

Pendant que Lièvremont joue au Cluedo avec Bastareaud, le football européen livre quelques vérités. Presque comme Manchester à Everton, Lyon a confirmé le Real à Sochaux, grâce à Michel Bastos, titulaire les cinq dernières minutes contre le Real. Un triplé pour le Brésilien qui ne manquera pas de saluer les caviars du latéral droit sochalien le soir du titre à Bernabeu, fin mai. Bordeaux tentera de confirmer aussi contre l’Olympiakos. Mais confirmer quoi ? Sa baisse de forme, ses sept buts en deux matches, Wendel qui marque sur tous ses coup francs ou la montée en puissance de Sertic, le nouveau Gourcuff ?

La semaine des Lass

Méfiance quand même pour l’OL car le Real a gagné 6-2, grâce à Ronaldo, Higuain sur une passe de Ronaldo, Kaka sur une passe de Ronaldo, Xabi Alonso sur un penalty obtenu par Ronaldo, mais aussi grâce à Higuain qui trébuche deux fois. Les Galactiques ont donné leur réponse, ça va mieux quand le collectif ne dépend pas de Ronaldo et ça va encore mieux quand Villareal est libre le même soir. Le Barça a senti le vent du boulet et ce n’est pas parce qu’Henry jouait : il a marqué et n’a pas manqué de préciser après le match qu’il était malade et fini. Rectificatif : il a juste dit que Pedro et Bojan étaient meilleurs que lui en ce moment.

Fini, donc, Laurent Foirest (2 points, né le 18 septembre 1973) ne l’est pas, même si Laurent Sciarra (3 points, né le 8 août 1973) a pu y croire.