Route du Rhum : Un Marc ne vaut pas un copec

Si le nom de Marc Pajot vous évoque quelque chose, c’est que votre dernière heure n’est plus très loin. Car si le personnage a bien existé, c’était bien avant l’avènement de Sylvester Takac à la tête de Sochaux. Cela ne vous dira rien, mais il a participé aux JO de 1972 et en a même ramené une médaille d’argent. Il en a d’ailleurs tellement profité qu’au moment de sa vraie carrière, dans la course au large, à partir des années 1980, il décidera de laisser à ses adversaires le rugueux plaisir de gagner.

En 1978, c’est au fond de l’eau qu’il terminera la première Route du rhum. D’une volonté exemplaire, il épinglera cette même course quatre ans plus tard; il n’y avait donc pas que Florence Arthaud qui y participait. On en restera là. La suite est réservée à un public averti. Capitalisant sur son maigre crédit, Marc Pajot viendra pourrir pas moins de trois coupes de l’America. Enfin presque, puisqu’il ne franchira jamais les régates préliminaires. Depuis 1995, on lui a officiellement interdit de représenter la France. Fauché en plein vol, il n’avait que 42 ans.

L’Edito : Nenê chéri

Pendant que Franck Cammas fait la course en tête de tous les JT sport, il y a aussi du sport.

Qu’est-ce qu’un vrai classico ? Un choc pour le titre avec des buts, du suspense, de l’ambiance, de grands attaquants de Ligue 1 ou plutôt un match de merde assorti de trois buts offerts par des défenses suffisamment bonnes pour laisser Hoarau et Erding sortir du trou ? Quand on réunit les deux, pourquoi s’en priver, Nêne est certainement le meilleur joueur du championnat, Brest est toujours leader ce matin après douze journées. Attention quand même, 1,75 points de moyenne ça ne laisse que 8 points d’avance sur la zone rouge.

Benzema, lui, continue d’être le meilleur passeur du Real, même Higuain « el discreto« , comme aime le surnommer Santiago Siguero, va finir par réclamer sa titularisation. Lequel va sortir l’autre du Kaka ? De Boulogne au Grand Palais, il n’y a qu’un pas, comme pas champion. Trois jours sans médaille, Grumier en argent, il a fallu attendre Maureen Nisima pour rappeler que l’escrime est un sport français, comme Le Vestiaire a tenté de vous le faire croire ce week-end. Laura Flessel s’est retournée dans sa tombe, elle s’est enterrée pas très loin.

Mahut bohu

A Bercy aussi, les Français ont la cote. La sélection pour la Coupe Davis hante les esprits, même Frédéric Viard entend la voix de Forget à chaque fois qu’il commente un match. Gasquet-Mahut, Mahut-Gasquet, on ne sait plus lequel est Mozart mais justement, les commentaires de Forget sont assez éclairants pour savoir que Mahut, c’est celui dont il n’a rien à foutre. « On sent que Nicolas a fait des fautes dans les moments importants. Richard, c’est solide. » A bien y regarder, aucun des deux ne voulait vraiment la victoire, mais finalement Mozart reste Mozart dans le tie break de la troisième manche.

Pendant ce temps-là, Noah multiplie les double double et notre pigiste gratuit n’en pipe mot. Les quoi ?