US Open, Gasquet : Le huitième jour

Une qualification en seize 8es de finale : Richard peut-il échouer dans sa quête de record ce soir ? Au cas où ça dépendrait de Raonic, le Vestiaire a enquêté. Nous sommes en mesure de vous révéler que Richard aime bien le deuxième set, qu’il a remporté six fois sur seize. Mais voilà ce que Richard n’aime pas dans un 8e de finale.

gasquet

1. Les autochtones

C’est un fait : Richard n’aime pas faire mal au public quand il joue à l’étranger. Tout remonte à son premier US Open, en 2005. Il affronte Robby Ginepri, que la presse américaine rechigne à surnommer Mozart et elle ne le regrettera pas. Mais quand il s’agit de mettre la casquette à l’envers, Ginepri soutient la comparaison, d’où le 6-0 au 5e set. Richard découvre les joutes universitaires américaines, même si la coke lui est encore étrangère. Quand il rencontre Murray sur ses terres de Wimbledon, il mène deux sets zéro en 2008 mais n’ose pas aller au bout de la démonstration. En 2011 il a retenu la leçon, il se permet d’emmener Murray au tie-break mais pas plus loin. Même problème en Australie face à Tsonga qui a un coach australien en 2013. Foutue politesse.

2. Les top 100

C’est le point commun le plus évident de tous. Gasquet n’a gagné qu’un huitième de finale. C’était à Wimbledon 2007, avant d’en perdre onze de suite. En face c’était Tsonga, celui aux genoux rabotés qui commence à refaire surface. Ritchie s’était imposé en trois sets, pas plus impressionné que ça par la 100e place mondiale de son ami Jo dont la photo jouxtait encore la vitrine dédiée aux interclubs d’Angers Tennis club. Si seulement il avait connu la suite à l’avance, il se serait sans doute abstenu.

3. Les joueurs plus forts que lui

C’est une troublante révélation que Richard a confessée en juin. Poussé dans ses retranchements par Luyat, il avait mis le doigt non pas sur Golovin assise pas loin mais sur  les raisons du syndrôme. « Je suis tombé sur des joueurs plus forts, souvent Ferrer, souvent Djokovic, souvent Murray, c’est ça qui m’a fait mal. » Vérification faite, c’est arrivé six fois pour six défaites effectivement. Comme d’habitude Richard voit juste. Et c’est vrai qu’en plus six fois sur seize c’est souvent. Mais qui sont les autres ?

4. Les autres

Qu’est-ce qui rassemble Tsonga (8e mondial en Australie 2013, 38e en Australie 2008), Robredo (6e en Australie 2007), Wawrinka (10e à Roland 2013), Mayer (29e à Wimbledon 2012), Nalbandian (19e à Wimbledon 2005), Monfils (19e à l’US Open 2010, Hewitt (17e à l’US Open 2006) et le fameux Ginepri (46e à l’US Open 2005) ? La réponse est simple : pas grand-chose voire rien du tout. Il y a du puncheur, du joueur de fond de court, de l’attaquant, du défenseur, du serveur-volleyeur, du joueur nul à chier, du français, du pas français et même de l’allemand, du droitier, du gaucher. Ils ont pourtant tous l’air d’avoir aimé un jour de leur vie les matchs en trois sets gagnants contre Richard.

5. Mener deux sets zéro

Ce n’est pas arrivé si souvent, c’est vrai. Mais Richard l’a fait contre Wawrinka et Murray et ça lui est revenu dans la gueule. Alors très peu pour lui, ça marche pas.

6. Revenir de deux sets zéro

Revenir quand on est mené d’un set c’est dur, alors de deux c’est l’exploit et puis il faut se bagarrer. C’est arrivé encore moins souvent à Richard, une seule fois en 8e contre Hewitt à l’US Open 2006 et ça lui est revenu dans la gueule au 5e. Alors très peu pour lui, ça marche pas non plus, sauf en quarts contre Roddick à Wimbledon mais c’était un quart, c’était Roddick et ça arrive qu’une fois dans une vie, enfin il paraît.

La bonne nouvelle, c’est que Richard n’a jamais affronté de golgoth qui mesure 2 mètres 50 et qui sert à 500 à l’heure en 8e de finale. La mauvaise, c’est que quand il a joué Raonic ou Isner cette saison il a perdu. Par contre il a battu Querrey mais Querrey il va pas en 8e de finale, il perd contre Mannarino au 2e tour.

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Roland-Garros : La coulée de Slave

Nadal n’a jamais été aussi fort, Djokovic aussi mauvais. Facile de deviner qui va gagner.

Nadal et Boetsch ont toujours su faire court. C’est donc sans trop attendre que Djokovic et Federer ont joué au jeu du plus nul, avec le concours de Brabant et Di Pasquale évidemment. Il n’est pas uniquement question de savoir qui a sa place en Coupe Davis ou non, l’orgueil compte aussi dans ces moments-là, par-delà le nombre de fautes directes, de double fautes ou de breaks blancs.

Mais Djokovic n’avait pas laissé deux sets d’avance à Seppi pour rien. Ni tenté quatre fois Tsonga pour finalement l’envoyer chez Denisot le lendemain. Mal jouer c’est une chose, ça dure d’ailleurs depuis un bon mois, mais ça n’a jamais empêché Federer de gagner. Etonnant : c’est justement contre Federer que Djokovic est devenu Federer. Et oui c’est triste, il n’a pas arrêté les tournois ATP.

Nadal gore

Djokovic en finale, c’est sans doute le plus bel exploit depuis que Boetsch a servi deux premières à plus de 160 en plein sur Kulti un dimanche soir dans un radio réveil. L’effet est le même, dévastateur. Jamais un joueur aussi chroniquement loin de son niveau n’avait réussi à avoir ces résultats. Retours de service, attaques de coup droit, défenses de revers, régularité : il a tout perdu. Sauf les trois quarts des balles de break et des balles de set et les quatre quarts des balles de match contre lui. Djokovic est essoufflé, dominé, il porte un tee shirt Uniqlo mais c’est Tsonga qui craque et Federer qui perd ses deux breaks d’avance. Pioline rêvait pourtant que Roger lui tape dans la main comme l’an dernier, ça lui rappelle les diarrhées d’avant-finale contre Sampras. Lui au moins, il ne comptait pas sur les grands-pères des autres pour redevenir numéro un.

Pendant ce temps-là, Nadal joue plus long que jamais, fait encore moins de fautes que quand il n’en faisait pas et il court comme s’il avait des genoux. Et puis Djokovic n’est plus vraiment sûr d’aimer le tennis, ni qu’il va coller trois sets à Nadal. Pourtant, un doute subsiste : Djokovic parle-t-il déjà mieux français que Monfort ne parle espagnol ?

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

c-fou

A peine le tournoi terminé, voici le bilan de la quinzaine. Le Vestiaire vous dit tout et même plus : qui de Tati ou de la femme à Chamou a commis le plus de fautes directes, qui de Lauclair ou Nelson a essuyé le plus de revers, qui de Boetsch ou Pitkowski est le plus grand et qui de Chamou a martelé qu’il espérait ne plus jamais voir de streaker habillé sur le Central ?

Par notre consultant Fabrice Cent euros

L’erreur du Vestiaire

Doit-on une nouvelle fois condamner notre spécialiste tennis ? Pas seulement parce qu’il avait annoncé le 31 décembre 2008 la victoire de Federer à Roland, mais parce qu’il pensait que ça serait face à Nadal.

Qui veut la peau de Roger ?

Jean Gachassin n’a pas encore l’habitude des protocoles. Peloter Soderling sur le podium, en taper cinq à Federer puis l’appeler « Rogeur » sur le plateau de Stade 2. L’inexpérience a un prix. Chamoulaud et Luyat, qui lancent l’imitation du vainqueur du jour par Canteloup, ne se sentent pas du tout visés. « Sympa, Roger » disait encore Lionel le 15/5 quand le Suisse a fini par se barrer. Au même moment, Alain Bernard louait « les beaux échanges entre deux grands joueurs » au micro de Lauclair. La femme à Chamou s’excuse pour son comportement un poil léger, elle avait compris échangisme.

Chapeau, melon

Ovationné par le public, le trophée à la main, Federer a eu le temps d’expliquer une bonne fois à la presse qu’un champion humble, ça ne veut rien dire. « Je suis un trop bon joueur pour ne pas avoir ma chance ici. » Santoro aurait aimé pouvoir le dire, mais il s’en fout, au bout du compte. N’est pas Suisse que le Suisse, se dirait souvent son banquier.

Le gonze à l’aise

Vendredi, la première demi-finale a donné lieu à un grand spectacle. Non pas sur le terrain, puisque le vainqueur ne pouvait gagner qu’un plateau d’argent, mais en tribunes. Grand habitué des affiches principales, Brabo n’a pas hésité à claironner son impartialité en faveur de Soderling. Pas suiveur, son compère Domingo a salué comme il se doit le premier coup droit gagnant du Suédois au 5e set, après une bonne dizaine de mites dans les couloirs, qui ne comptent pas en simple. « Soderling est très solide. » Roland avait son Hawk Eye.

Santoro de moins ?

C’est une information à prendre au conditionnel, mais Fabrice Santoro aurait renoncé à un tournoi pour rester assister à la finale de dimanche. Europe 1 aurait promis de combler le manque à gagner.

Nouvelle faillite pour la Barings ?

La célèbre banque de la Reine d’Angleterre, connue pour les malversations du trader Nick Leeson, serait en proie à un nouveau scandale. Un amoureux du pognon viserait pour la fin du mois le casse du siècle. Il aurait déclaré être capable de faire un coup à Wimbledon.

En Murray vivant

Il est la révélation de la quinzaine. En se pointant en deuxième semaine, il a étonné tout son monde, puisqu’à Paris personne ne le connaissait autrement que sous les traits du bourreau d’Eysseric, en cinq sets. Djokovic aimerait croire à une blague, mais des deux, il n’est pas celui qui va marquer des points par rapport à son parcours 2008. Il y a donc des wild card aussi dans le Top 3.

Numéro 61

Ce n’est plus une rumeur, Rodolphe Gilbert a bien été le consultant de Lequipe.fr durant le tournoi.

Richard Gaché

Les quelque grains de coke mystérieusement dilués dans les urines adolescentes d’un grand garçon n’auront pas servi à rien. Désormais, on sait qu’on peut espérer devenir un champion et se faire servir un verre de vodka-pomme, par un autre champion, dans une boite de nuit où circule de la poudre qu’on ne voit pas. Qu’on peut aussi dans la même soirée équilibrer sa vie dans une boite de strip-tease et se finir par un entretien serré avec une demi-pute. Souhaitons que les chlamydia ne soient pas considérés comme produits dopants, car le team Lagardère aura plus de mal à accuser son staff de les avoir foutu dans son verre.

Roland Garros : Et pour Santoro de plus

c-fou

Hanouna continue d’appeler Lauclair « mon Dany » tous les matins. Heureusement, il ne reste plus que quatre jours. Pour le correspondant Europe 1, c’est déjà fini. Il s’en fout, plein les poches.

Par notre consultant Fabrice Cent euros

Tati aux fourneaux

Les beaux jours sont toujours fertiles. La terre est plus sèche, n’en déplaise à la femme à Chamou. Plus rapide, le jeu permet aux attaquants de se découvrir, Tati n’est pas en reste. Qui est la mieux Lothie ?

Roger, Haas hole

Surprise sur le Central, lundi après-midi. Alors qu’il avait perdu un set contre Chardy, Haas en a pris deux à Federer. Courtois, le Suisse a eu la délicatesse de dire que Tommy avait été très bon. La fameuse politesse due aux 2e série. Pas averti de la fin de l’échauffement, Federer a fini par découvrir qu’on comptait les points. La suite a duré 1h30, un peu long pour un match en trois sets. Plus vigilant, Rodger a baladé Monfils dès l’échauffement. C’est plus sûr et pas plus dur.

Le joueur de merde Andy leçon

Le Vestiaire a payé pour apprendre. Suspendu à titre provisoire, notre spécialiste tennis a attendu seul dans une chambre noire sans horloge que la rédaction en chef visionne le match Murray-Gonzalez. A la 16e amortie gagnante du Chilien, il a été immédiatement libéré. Au 25e revers dans le couloir de Murray, il s’est vu proposer une promotion et une substantielle revalorisation salariale.

Benneteau gagne une place

Qui l’eut cru ? En dominant outrageusement Davydenko, Big Ben a encore accroché un Top 10 à son tableau de chasse. Shanghaï se rapproche. Le Masters ou un futur Challenger ?

Lauclair de la lune

Nouvelle semaine à Roland, et nouvelle devinette : quel est la différence entre la fin de Kuznetsova-Serena Williams, voire Del Potro-Robredo et le match des légendes avec les blagues décénales de Leconte et Bahrami commenté par Lauclair et Franck Leboeuf ? Les quelques téléspectateurs de France 4 qui ne retrouvaient plus la télécommande ont payé pour la trouver.

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

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Il fait beau, il fait chaud et Hanouna continue de parler tennis le matin. Tati ne dit rien mais Lauclair n’en pense pas moins.

Par notre consultant, Fabrice Cent euros

Paulo TDI

C’était son jour, enfin. Après Nadal, Paul-Henri Mathieu a cette fois pris un set à Federer. Chapeau l’artiste. Toujours bon pied bon œil, le grand Brabo l’avait reniflé, comme Golovin : « Personne n’a oublié ce match contre Nadal il y a trois ans. Paul-Henri peut le faire. » Chapeau l’artiste aussi.

Stone est Chardy

Le piège Haas s’est refermé sur les doigts du nouveau Ouanna, c’est arrivé aux meilleurs. « Il est lucide, Jérémy, de jouer des balles hautes sur le revers à une main de Haas. » Le Brabo est admiratif, Dominguez dirait dupe ou ignare. « Oui, il y a eu des consignes avant le match je pense. » En tout cas, la suite donnera raison au grand Brabo. « Ce qui est impressionnant chez Jérémy, c’est qu’il sait ce qu’il doit faire et il le fait. »

Victor Novak

Le travail de sape a payé. Bîmes et sa compétence sont restés trop longtemps pour ne pas être contagieux. Dominguez, qui est bien DTN, a hérité du sens de l’humour du patron. « Après Haas qui bat Chardy, l’autre surprise c’est Kohlschreiber qui sort Djokovic. »

Dr Gicquel et Mr Hyde

« Marc Gicquel n’a pas besoin de surjouer pour gêner Roddick. Les bâches se soulèvent. » Les téléspectateurs trop pressés pourraient y voir un lien de cause à effet. Heureusement, il y avait du vent.

Crocus

Petite devinette belge : qu’y a-t-il de plus anachronique que de jouer Rochus au 3e tour de Roland ? Réponse : jouer Santoro au 1er et Clément au 2e. Les organisateurs réfléchissent à supprimer les wild cards.