L’Edito : Adebayor fait son Kaka

Grâce à quel sport Brax est-il devenu autre chose qu’une commune du canton de Laplume en Lot-et-Garonne ?

Jackson Richardson avait pourtant eu une bonne intuition en demandant à Chantal Jouanno pourquoi il y avait plus d’ambiance dans la salle des fêtes de Malmö un dimanche de finale de championnat du monde, qu’à Mangin-Beaulieu un soir de Coupe de la Ligue face à Celestat. Si sur ce coup-là la carte de presse lui a échappé d’une roucoulette, Andre Garcia a retrouvé la sienne, comme tous les deux ans quand Bilalian retrouve son numéro.

David Cozette l’a perdue en deux questions à la ministre, mais on peut le comprendre, il est toujours difficile de manquer Cholet-Gravelines pour aller se cailler en Suède. Pour ceux qui n’auraient rien à foutre du handball comme 96% de la population, il y avait aussi Angers-Rouen en finale de Coupe de France de hockey-sur-glace, André Garcia ne pouvait pas être partout, Sport+ a évidemment fait l’OPA. On va finir par aimer Eurosport et la moustache de Michaël von Grunigen.

Péchalat ligne

Pour un peu la victoire d’Amodio serait passée inaperçue mais heureusement Joubert s’est cassé la gueule. Il était comme d’habitude, moins ridicule qu’Andy Murray. On connaît deux mamans qui se demandent si leurs rejetons n’ont pas été finis à l’urine. Déjà 180 mots et toujours aucune trace de foot à part le traditionnel jeu de mot avec Kaka dans le titre. C’est parce que ce week-end les championnats européens et leurs sphincters faisaient relâche.

Pendant ce temps-là, on s’en doutait, Alain Bernard et Camille Lacourt sont deux Enfoirés. Jean-Baptiste Maunier n’a qu’à bien se tenir, et soulever de la fonte ou Sébastien Chabal.

L’Edito : Pour quelques taulards
de plus

c-fou

Le Prince Charles n’est pas mort-né. Il a mutiné dans l’Arsenal. Mais dans ce cas, qui a rupiné ? Et tapiné ? Pas Thierry Bisounours, quand même.

Fernando Torres blessé,  Higuain mono buteur malgré vingt occasions de but (deux tirs en 83 minutes, un cadré) contre David Villa un poil moins en réussite. A la fin du Mondial, l’histoire retiendra-t-elle la question qui s’impose : le football international sera-t-il aussi fort que la C1 ? Les joueurs de l’équipe de France aimeraient y répondre, à condition qu’ils le putes, Ribéry et Govou n’ont d’ailleurs aucun avis sur le sujet. Du coup, Domenech a provoqué un show, prévu dimanche prochain sur un canapé rouge.

On l’aura compris, il ne manque pas grand-chose aux Bleus pour éviter le bordel. En Ligue 1, c’est pareil, l’OM est devenu intouchable malgré les arbitres et l’opposition des grosses cylindrées. Comme un symbole, c’est Taiwo l’homme décisif. Autre symbole, Auxerre est un intouchable deuxième, c’est à croire que le meilleur buteur de la saison dernière peut à tout moment se faire voler la vedette par Kazim Kazim.

Un meneur à 2 francs Zizou

Il ne faut pas se plaindre, si on était en Liga la défense de Nancy trouverait la solution pour empêcher Niang de marquer et tout le monde verrait le Sénégal champion du monde quand même. On aurait aussi pu vous raconter que Chelsea avait réussi a mettre un but à Tottenham, que le géant Scholes avait marqué de la tête sur une passe d’Evra et que cela pourrait être le même homme que le médiocre latéral de l’équipe de France. Mais personne n’aurait cru que le Barça pouvait être accroché par l’ancien club de Ouedec. En revanche, Bordeaux a bien été accroché par Lyon, oui par Lyon, mais Triaud a fini par révéler le montant des offres faites à Gourcuff. Faute avouée ?

Sinon, il y avait aussi les championnats de France de natation, avec les fameuses nouvelles combinaisons chair beaucoup moins chères, mais apparemment moins efficaces aussi puisque les 100m ne se nagent plus en 46 secondes et le 50m en 20 sec. Pour fêter ça, on laisse Chavanel dédicacer sa seizième place à Joubert et Asloum : « Il ne me manque pas grand-chose, mais je n’y arrive pas. » Pareil pour Loeb, à chaque fois il laisse de l’avance aux autres, mais ça ne suffit jamais.

Pendant ce temps-là, il y avait aussi du tennis en France. Nadal, c’était à Monaco et quand on joue tout seul ce n’est pas du tennis. On parle donc bien des victoires de Patience à Angers et de Jeanpierre à Cholet.

L’Edito : La poupée Beaudou

mara

Le foot, c’est simple comme marquer un penalty à la 91e minute quand on a coûté 46 millions d’euros plus Eto’o.

Simple, comme perdre contre un huitième de finaliste UEFA quand on est quart de finaliste de Ligue des Champions. Simple, comme un ancien favori pour le titre de Ligue 1 qui tirerait quatre fois au but contre vingt fois pour son adversaire en crise avant d’affronter Manchester. Simple, comme marquer vingt buts en Liga sur les 74 de son équipe quand on n’a pas été capable d’en mettre un au Milan AC, à Marseille ou même à Lyon.

Sébastien Cabale

Le rugby, c’est simple comme une dream team du nord qui écraserait 12-10 le Quinze de la rose fanée. Simple, comme un commentateur qui parlerait de 89, de plaquage cathédrale ou d’arrêt buffet pour mieux faire découvrir son sport. Simple, comme demander à Chabal ce que représente pour lui un Grand Chelem, mais il n’avait pas accès à ses comptes. Et puis gagner dans un stade baptisé SDF, ça lui a peut-être foutu le moral en l’air.

Ivan pas terrible

Le tennis, c’est simple comme remporter son premier Masters 1000 à 31 ans à peine. Le sport, c’est simple comme des Français qui brillent en biathlon, mais dont ni Le Vestiaire ni personne ne parle car les JO sont dans quatre ans. Simple, comme un Brian Joubert revanchard aux Mondiaux et comme un Manny Pacquaio qui aurait pu arrêter la boxe, mais la boxe avait déjà arrêté.

Par contre, le vélo, c’est pas si simple. Les médecins de Valverde l’avaient bien compris, mais la lutte antidopage l’est encore moins.