L’Edito : La vérité si je mens 3

Imaginez si Tessa Worley était un homme, si Remi Garde ne s’appelait pas Remi Garde et n’avait jamais joué à Arsenal, et si Gourcuff était meilleur acteur. Il aurait peut-être joué aux côtés d’Aure Atika ou d’Amira Casar comme Hanouna et Dany Brillant. A condition que Ciprelli, Ullrich et Contador ne se présentent pas au casting.

C’est un nom qui ne vous dira peut-être rien et pourtant, il y a quelques années il avait occupé une bonne partie d’un de vos dimanches après-midi. Ceux qui pensent à Gilbert Melki et son costume de milliardaire mal luné ressorti du placard pour la troisième fois dans un scenario mal écrit, mal joué, mal inspiré ou plutôt sans surprise n’en auront pas pour leur argent. En revanche si vous passez par Rotterdam vous aurez des nouvelles de Paul-Henri Mathieu, soumis désormais au même traitement psychiatrique que Richard Gasquet. Et oui, c’est Julien Benneteau, le même que le « Julien, Julien!  » de Soderling sur le Lenglen qui a eu les honneurs de découvrir la diaspora yougoslave par -600 degrés. Paulo et Richard n’ont pourtant pas à se plaindre. Ils n’ont pas seulement évité les contre-emploi de Solo et Anconina ou les mimiques de Vincent Elbaz, ils auraient aussi pu se retrouver en Autriche à tenter de sauver une place aux JO comme l’expatrié néracais Pierre Duprat qui regrette peut-être parfois les changements de nom du Mambo. Pour ne pas avoir froid ce week-end, il fallait donc porter la barbe et les cheveux longs, propres ou non. Il y en a un qui a bien senti le coup, comme d’habitude c’est Chabal. Toujours en avance d’un coup, l’Enfoiré, qui économise le coiffeur et la douche depuis 7 ans, n’a rien foutu sur un terrain depuis 10 pour éviter de se les geler même 5 minutes à tenir Harinordoquy par les hanches au Stade de France. France télé a perdu 130 000 euros dans l’affaire, Chabal rien rassurez-vous. Longo pourrait perdre au moins sa dignité, son mari s’en passe avec aisance. Messi aussi, le Vestiaire vous en reparlera bientôt.

Pendant ce temps-là le Real a enfin gagné quelque chose depuis 3 ans. Curieusement le seul truc qui a changé s’appelle Benzema. Un hasard sans doute, parce qu’un Hazard ça ne change plus grand chose.

L’Edito : Le casque dort

Bonne nouvelle, L’Equipe pourra titrer toute la semaine sur la crise au PSG, comme les trois derniers mois.


Il y a quelques semaines nous vous parlions de ces millions de Français qui s’étaient enrichis sur le dos d’un championnat de France de Ligue 1 devenu trop prévisible et on ne parle pas que de Bazdarevic. Et puis ce week-end tout s’est écroulé, la crise les a rattrapé et, comme toujours à ce jeu, ceux qui ont l’habitude d’être dans la merde se débrouillent le mieux. Dijon, Nancy, Evian, Valenciennes, Brest. Il y a 3 jours on ne savait pas les situer dans le jeu des villes sur Facebook désormais ils ont même gagné un match. Dans le même temps Rennes et Montpellier montraient qu’ils avaient passé l’éponge sur les années ZioberBaltazar, on ne sait plus lequel a joué où, mais on sait qu’on n’aimait pas ça. On n’aimait pas non plus voir Pascal Légitimus sur scène faire un sketch sur les Antillais, mais apparemment il ne sait faire que ça. C’est comme quand Federer affronte Tsonga, il ne sait faire que gagner.

Antoine adulé rit

Alors le seul coin de ciel bleu dans ce week-end grisâtre ne pouvait se trouver qu’en Espagne sur la Costa machin. Entre une paella et 2 copines bon marchés, ou tout ensemble, Benzema s’est encore amusé à être le meilleur joueur du monde, quand le co-titulaire du poste Ronaldo lui a à peine fait sentir qu’il ne pourrait pas le blairer avant un petit moment : « C’est donc vraiment un bon joueur, très talentueux. C’est mon amiOn a une très très bonne connexion. » On dirait du Benzema quand il parle de Ronaldo. C’est sincère comme un compliment à François Cluzet sur son jeu d’acteur. C’est vrai que pour Intouchables, il ne pouvait pas être mauvais, son rôle consistait à être paralysé, sa mâchoire coincée n’était donc plus un handicap. Par contre, Lagisquet pourrait en être un pour Saint-André, même si on aimait bien les voir marquer des essais à l’époque où la Coupe d’Europe n’existait pas mais que le rugby n’était pas encore réservé à ceux qui ont juste le temps de se soigner ou de le regarder à la télé une fois tous les quatre ans. Intouchables ?

Pendant ce temps-là Contador va tenter de remporter le Tour de France 2010.

Real Madrid, Karim Benzema :
Vous saurez tout sur le Kaka

« Je vais essayer de marquer un but par match en 2011 », disait Benzema la veille du match. Il a essayé. Et puis quoi, il n’est pas Higuain non plus.

C’est l’histoire d’un triplé juste avant Noël en forme de commande d’interview. As s’est laissé piéger, ce n’est pas la première fois, c’était avec un traducteur, ce n’est pas la dernière fois. « Mi castellano va mucho mejor. Si conversa despacio conmigo puede hablar un poquito. Prefiero hablar con mis companeros que con una profesora. Mi intégracion va cada vez mejor. » La traduction de cette phrase tient donc en deux mots : Benzema ne sait toujours pas ce que veut dire cette phrase puisque c’est de l’espagnol et il n’en a rien à foutre. Ce qui nous amène au rôle grandissant de Zidane auprès de Mourinho: « Zidane parle français et quand je comprends pas un truc, je lui demande. » Zidane ne parle donc pas que le petrodollar.

Florentino vs Fiorentina

Mais les amis sont les amis et le boulot est le boulot. Il y avait ce match à Getafe pour confirmer le triplé de la Copa del Rey. Douze ballons perdus, dont une grosse moitié de passes à deux mètres : mission accomplie. Il a aussi chié un contrôle face au gardien et tiré sur le poteau. Une passe décisive pour Cristiano peut-il sauver son match ? Là n’est pas la question : « Mourinho es un muy buen entrenador y me aporta mucho », « Sé que Florentino Perez me quiere mucho y es recíproco », « Zidane me da muchos consejos », « Con Cristiano me entiendo mejor, es alguien a quien aprecio mucho », « Higuain es un colega » et « claro que Morata puede jugar. Es joven y aún no ha jugado grandes partidos, pero es un buen futbolista. » En gros il s’entend très bien avec ses entraîneurs, les autres il s’en fout et le reste c’est traduisible sur Reverso.

Benzema veut oublier 2010 et ne pense qu’au Ballon d’or, comme depuis 2009. « Personalmente no me he sentido castigado por nadie. » Comprenez « Je suis probablement un peu trop fort pour rester sur le banc ». De bonnes résolutions quand même après un an et demi ? « Es verdad, la gente no me cononce. También forma parte de mi carácter : soy reservado, y eso no lo puedo cambiar ni haciendo un esfuerzo. » Ce n’est pas qu’il ne peut pas être sympa, c’est qu’il ne veut pas et les sifflets n’y changeront rien. « Y a los aficionados del Madrid, gracias por ser tan buenos conmigo. »

Pendant ce temps-là, Kaka a retrouvé le terrain en remplaçant Benzema et le Real a failli y laisser deux points.

Real Madrid : Vert comme un Higuain

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Quand le joueur le plus cher du monde dit que son club n’est actuellement pas une grande équipe, s’adresse-t-il uniquement à Gonzalo Higuain ?

Tout le monde le dit, même Reynald Denoueix : l’Argentine possède bien un buteur star autre que Messi et Lisandro. Il s’agit de l’un des cinq avants-centre du Real Madrid et grâce à lui les Merengue possèdent même la paire d’attaquants la plus prolifique au monde. Même si le monde entier ne joue pas en Espagne, même si le monde entier n’évolue pas avec Julien Escudé dans l’axe de sa défense.

Les mauvaises langues se méprendraient en imaginant que le prolifique duo n’a affronté que des équipes de merde. Car les gâchettes ont aussi rencontré Marseille, Milan, Lyon et Barcelone. Soit huit matches à enjeu, un peu plus importants que les autres. Huit matches pour se montrer décisif, pour prouver sa valeur. Sur ces huit matches, le Real a marqué dix buts, dont cinq pour Cristiano. Higuain en a joué sept, mais un complot de défenseurs de tous pays semble avoir été fomenté contre lui pour l’empêcher de marquer. Un simple accident de parcours, puisqu’il s’offrira deux buts contre Zürich. Les mauvaises langues diront les deux seuls buts de sa carrière en 21 matches de Ligue des Champions, mais il ne faut pas caricaturer quand même, il n’a été titulaire que quatorze fois, soit un but toutes les 589 minutes.

Cry me a River Plate

Pourtant Higuain, cette saison, c’est 24 buts en Liga, alors que l’année dernière ce n’était que 22. Une progression fulgurante pour celui qui sait tout faire, jusqu’à être capable de provoquer le recrutement de trois joueurs à plus de 30 millions d’euros comme récompense de son talent. Les mauvaises langues diront que ça n’a rien à voir avec son incapacité à être décisif. Sans doute, puisque son rendement extraordinaire face aux charnières ibériques ne tardera pas à pousser l’ancien meilleur avant-centre du monde, blessé, à l’infirmerie et parfois sur le banc.

Un gaucho un peu gauche

En 2009-2010, Pellegrini n’a donc pas le choix. Tout le monde sait qu’Higuain est inapte dès que le niveau s’élève un peu, mais Higuain est incontournable même dans les grands matches. Et ce depuis le 2 mai 2009, lorsqu’il fut enfin décisif en marquant l’un des deux buts mardrilènes contre le Barça, qui n’en avait mis que six ce jour-là. Il était difficile de  faire mieux cette saison, pourtant Higuain va le faire en offrant pas moins de sept prestations de choix à ses détracteurs.

Et surtout, n’oubliez jamais si le doute vous submerge : Higuain sait tout faire, il n’est pas lent, sa puissante frappe de balle est précise de loin comme de prêt et son mental d’acier lui permet de ne jamais perdre son sang froid (définition valable pour Arzo, Lopez Munoz, Baraja, Nivaldo et Del Horno, ndlr). Que demander de plus à un attaquant moderne pour passer les huitièmes de finale de la Ligue des Champions et ne pas se faire humilier en clasico ?

Ta mère de Brest

Higuain sait profiter des grosses perfs de son équipe pour jouer et briller sans pression, quand il n’y a plus d’enjeu. Il entre à 3-0 pour le Real face à Marseille, et offre de belles promesses pour la suite.

82e minute : Les dernières minutes sont difficiles pour les Phocéens, comme sur cette action de Benzema qui élimine son adversaire direct avant de servir parfaitement en retrait Higuain dont la reprise du gauche passe à quelques centimètres.

Cristiano Ronaldo est blessé pour le match retour à Milan. Higuain va profiter de l’occasion pour s’imposer et montrer qu’il est plus qu’un remplaçant de luxe. D’abord grâce à son impressionnante frappe de balle. Celle qui lui a offert cette saison 24 buts en Liga, dont deux contre Zürich.

8e minute : Le Real prend le jeu à son compte avec une action en triangle entre Benzema, Marcelo et Higuain. La frappe de l’Argentin est trop molle pour inquiéter Dida.

Higuain est un joueur a la technique parfaite, d’une précision redoutable. Il se crée des occasions et parfois trouve le cadre. Sinon comment expliquer ses 24 buts en Liga, dont deux contre Zürich.

14e minute : Les frappes s’accumulent devant la cage de Dida. Après un une-deux avec Benzema, Higuain tire du gauche. Le ballon passe de peu à côté.

Contrairement à sa réputation, Higuain ne craque pas dans les grands matches, de là à louer son fair-play, il n’y a qu’un pas. Heureusement, Benzema avait déjà égalisé.

29e minute : Higuain est averti pour contestation.

Au match retour contre Marseille, bien décidé à confirmer ses 24 buts en Liga, dont deux contre Zürich, il choisit de prendre Cristiano comme modèle. Le Portugais met deux buts et parfois il ne marque pas, Higuain c’est presque pareil sauf que parfois il ne met pas deux buts, ça lui fait au moins un point commun avec Sergio Ramos et Pepe.

28e minute : Enorme occasion sur corner avec une première tête de C. Ronaldo qui s’écrase sur le poteau, c’est ensuite Higuain et Pepe qui échouent sur Mandanda ou un pied marseillais et finalement Sergio Ramos est contré in extremis alors qu’il allait marquer.

Higuain se présente à Gerland en huitièmes de finale de Ligue des Champions fort de ses deux buts contre Zürich. Entre autres qualités, sa vitesse d’exécution va lui permettre de mettre 24 buts en Liga, pourquoi ne pas s’en servir en terre lyonnaise.

14e minute : Pourtant en situation idéale au point de penalty après une talonnade de Ronaldo, Higuain se fait subtiliser le cuir in extremis par Boumsong.

Higuain ne reste jamais sur échec et très rapidement il se remet en confiance. A peine 50 minutes plus tard, il se recrée une occasion. Lancé, il devient même presque inarrêtable sinon Zürich aurait pu s’épargner deux buts et la Liga 24.

63e minute : Lloris répond présent en bouchant l’angle de Higuain, lancé côté droit et auteur d’une frappe en bout de course écartée par l’ancien portier niçois.
Le chef d’oeuvre d’Higuain arrive au match retour, dans le temple de Bernabeu. Lyon ne joue pas la première mi-temps et parmi la dizaine d’occasions de Madrid, Higuain en a quatre. Il a donc le choix de marquer 0, 1, 2, 3 ou 4 buts. Quelle que soit sa décision, il sait qu’il sera propriétaire pour l’éternité de ses deux réalisations contre Zürich et ses 24 en Liga. Alors que CR a ouvert le score depuis à peine cinq minutes, son prolifique compère argentin, attaquant le plus complet du monde, démontre qu’il sait prendre des initiatives payantes. C’est ça aussi être décisif.

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Un contrôle manqué de Ronaldo profite à Higuain, qui n’hésite pas à frapper directement au but mais l’Argentin ne trouve pas le cadre.

Higuain est gentil, c’est connu, mais il sait aussi pousser son altruisme jusqu’à faire briller les gardiens adverses.

27e minute : Accélération de Kaka aux abords de la surface, la défense centrale bloque le Brésilien, ce qui profite à Higuain qui ouvre son pied droit et il faut une parade de grande classe de Lloris pour détourner le tir de l’Argentin.
On le sait moins mais Higuain est aussi un sacré joueur de tête.
40e minute : Nouveau centre venu de la droite par Granero cette fois. Higuain prend le meilleur de la tête sur Cris mais le ballon termine à quelques centimètres du poteau droit de Lloris, sans doute battu.

Et quand la Ligue des Champions est finie, que Zürich n’est plus là, il reste la Liga pour prouver sa valeur. Plus d’un but toutes les 90 minutes, Higuain est un des joueurs les plus efficaces de l’histoire (définition valable en général même quand Cortes, Mane, Marjo, Gavilan, Celestini, Parejo et del Moral ne jouent pas, ndlr). Rien à voir avec un championnat espagnol d’une faiblesse historique où le troisième serait à plus de vingt points des deux premiers. Car personne ne peut soupçonner Barcelone d’être nul. D’ailleurs, au clasico aller, toute la classe d’Higuain va s’exprimer en une seule fois. Absent tout le match, il attend la 54e minute pour allier technique et vitesse. Démonstration.
54e minute : Sur une contre-attaque ultra rapide, Higuain s’infiltre plein axe et sert Cristiano Ronaldo sur sa gauche. Le Portugais lui remet dans la profondeur et Higuain parvient à effacer Piqué pour se mettre en position de frappe. Puyol intervient in extremis !

Au retour, samedi dernier, Higuain a l’occasion d’offrir le titre à Madrid. Buteur lors des cinq dernières journées, l’Argentin est dans une période exceptionnelle, tout lui réussit, les matches de Lyon n’étaient probablement qu’un accident, il va le prouver en réalisant son second chef d’oeuvre de sa saison.
23e minute : C. Ronaldo déborde côté gauche et centre dans la surface. Higuain est à la réception mais Piqué s’interpose et met la balle hors de danger.

38e minute : Sergio Ramos effectue un long coup franc et lance Higuain dans le dos de la surface. L’Argentin tente de frapper de volée mais sa frappe passe très loin du cadre.

47e minute : Marcelo déborde côté gauche et centre à l’entrée de la surface. Higuain est à la réception mais l’arbitre signale une position de hors-jeu.
Messi aimerait bien gagner la Coupe du Monde mais ça le fait chier de la filer en même temps à Higuain.
25e minute : Enorme occasion pour Higuain, parti à la limite du hors jeu, qui élimine Lloris sorti à sa rencontre mais heureusement pour les Gones, le ballon échoue sur le poteau alors que le but est vide !

L’édito : Le Bousquet de l’avarié

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« Les Français sont sûrs de gagner ? Bah, ils vont perdre. » 3 minutes, 09 secondes et 89 centièmes plus tard, la femme du spécialiste natation par intérim du Vestiaire se voyait proposer un pont d’or.

Ils sont Français, grands, costauds, irrésistibles, 100% polyuréthane et surtout Français. Alain Bernard s’est rappelé qu’il aimait le relais, Frédérick Bousquet qu’il n’aimait pas vraiment Manaudou et son passé de championne. Nelson Monfort, le meilleur journaliste de France Télé, n’a pas manqué de lui rappeler qu’on attend autre chose d’un dernier relais. Peu importe, Grégory Mallet est ravi de la troisième place, Amaury Leveaux se demande comme s’écrit ridicule.

L’EPO de départ

Après dix minutes d’entretien fort peu hypocrite à la louange du Tour 2009, entre Chamou, Prudhomme et Bisounours, la parole est arrivée jusqu’à Laurent Jalabert, qui a cru bon de donner son avis : le parcours, le chrono par équipes judicieusement placé la première semaine, Contador sans rival qui a attaqué deux fois, il s’est emmerdé. Etrange, Le Vestiaire pensait justement qu’il y avait de quoi se réjouir. Thierry Adam a ensuite tenté de penser pour ponctuer d’un « Vivement le Tour 2010 » sous le regard approbateur de Chamoulaud et Bilalian. Il ne manque qu’un ou deux noms pour que ça Kohl une bonne fois pour toutes, Ballester attend toujours. En tout cas, le vainqueur 2009 est bien beau, il a même pris place au Panthéon en musique. Un peu prématuré, Hautacam n’était pas au programme cette année. Qu’en pense Patrick Sinkewitz depuis la lointaine Saxe, le bouquet du vainqueur dans les bras ?

Pisse Cup

Viva Espana, s’écrie d’ailleurs Claude Puel. D’abord, parce qu’il a réussi à vendre 35 millions un joueur qui en vaut le triple. En deux matches, il n’a joué  qu’1h30 pour un but et une passe décisive. Cristiano Ronaldo joue aussi dans le même club, mais on n’a pas encore trouvé son utilité. L’autre raison du bonheur ibérique du prolixe entraîneur lillois, c’est son équipe. Honoré de se produire à Huelva, Lyon a déjoué les pronostics. Besiktas est champion de Turquie en titre, l’OL s’est quand même permis d’ouvrir le score, Porto et ses millions peuvent frémir. Surtout qu’ils seront privés de Lisandro Lopez. Pjanic est déçu, qu’en pensent les 200 spectateurs de Huelva ?

Pendant ce temps-là, l’équipe de France de basket a confirmé que le Centrafrique n’était pas une couverture. L’Autriche, la Belgique, maintenant les Tchèques, le barrage pour l’Euro c’est pas déjà passé ?

Communication Le Vestiaire:
Karim Ben s’en va (volume 2)

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Karim Benzema ne sera plus Lyonnais la saison prochaine. Le Vestiaire l’avait annoncé le 24 février 2009.

Depuis, journalistes, observateurs, éditorialistes, dirigeants, joueurs n’avaient cessé de se gargariser du souhait de Benzema de rester un an de plus en France. Depuis, Benzema est au Real. Benzema ne pouvait pas rester, nous l’avions dit, répété, expliqué, justifié. L’expertise du Vestiaire est incomparable, inégalable, inattaquable. Et ce n’est pas la première fois que notre équipe révèle les secrets du meilleur buteur du monde et de ses acolytes. La preuve.

Le 6 août 2007 : le championnat n’a débuté que depuis une seule journée, Le Vestiaire révèle au monde entier la valeur du futur meilleur buteur de Ligue 1.

Le 15 avril 2008 : Lyon est en route pour un doublé coupe/championnat, la presse annonce Perrin intouchable, Le Vestiaire révèle que le débarquement de l’entraîneur est acté.

Le 8 août 2008, ici et : Le Vestiaire passe au crible les effectifs et révèle que Lyon, Juninho et Puel sont trop faibles et que le club ne conservera pas son titre, ne pouvant compter que sur Benzema.

Le 21 décembre 2008 puis le 10 mars 2009 : Alors que les plus éminents obervateurs croient à la qualif’, Le Vestiaire annonce une branlée.

Le 19 avril 2009 : Alors que le monde médiatique bruisse du retour du vieux Lyon, Le Vestiaire révèle pourquoi Bordeaux va battre Lyon.

Vous pouvez retrouver ces triomphes et d’autres dans notre hommage du 18 mai 2009 . D’après vous qui sera Ballon d’Or 2010 ? Domenech ?

Transfert Benzema : RacOLage poussif

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Manchester City, Wolfsburg et la Roma sont aux abonnés absents. Pourquoi seuls l’Inter, le Barça, le Real et Manchester United tournent-ils autour de Benzema alors qu’il y a un mois à peine, les observateurs les plus avisés le trouvaient décevant ?

Quand les meilleurs clubs du monde se cherchent un buteur, ils pensent à Benzema. Serait-ce parce qu’il a fait ses deux premières saisons pleines à plus de 20 buts ? Ou qu’en 15 matches de Ligue des Champions il a mis 9 buts, quand le seul Messi a fait mieux, mais en 21 rencontres, donc aussi bien ?

Ou parce que comme Le Vestiaire l’avait dit, dès août 2007, et l’avait confirmé sans cesse et même en pleine tourmente Benzema début 2009, l’ancien Lyonnais est le grand joueur mondial actuel. En le plaçant aux cotés des Villa, Cristiano Ronaldo, Kaka et autres Ribéry, les recruteurs se sont subitement mis à penser comme nous. Faut-il les condamner pour autant ? Ou faut-il condamner Benzema de se prendre pour Dugarry en pensant qu’il ne sera pas titulaire dans un grand club à l’aube de la Coupe du monde à laquelle la France a toutes les chances de participer ?

Il ne reste plus qu’une chance de voir Benzema Ballon d’Or la saison prochaine, le convaincre que quand Ronaldo part à Barcelone, il ne se fait pas appeler Sonny Anderson. Et quand Ribéry part à Munich, et Zidane à la Juve, personne ne pensent les surnommer Aliadière et Gourcuff. Et pour ce faire, Aulas, Lacombe, Perez, Ferguson et même Djaziri son agent sont prêts à tout.

Engager une star

Lyon veut redorer son blason, pour cela il doit frapper un grand coup. Ramasser un joueur étranger évoluant dans un grand championnat et ayant déjà brillé en Ligue des Champions. Ils l’ont trouvé, il est de nationalité sud-américaine et même pas Vénézuélien et s’est signalé de la plus belle des façons dans le fameux championnat du Portugal. Le même qui vit éclore Jardel et plus récemment l’immense Deco. D’ailleurs, on veut bien des nouvelles.

Il s’appelle Lisandro Lopez, et en plus il est d’accord pour venir. Cerise sur le gâteau, il n’a que 5 ans de plus que le titulaire actuel sur le départ. Mais pour obtenir la première vedette depuis Lubos Kubik et Tony Kurbos, il faudra débourser 20 millions. Lyon n’a pas le choix, il faut vendre. Depuis que la troisième place n’est plus directement qualificative pour la C1, ça rapporte moins. Seule solution : vendre Benzema, car transférer Ederson couvrirait à peine les frais d’hôtel de l’agent de Lisandro.

Faire fuir Benzema

Le défi est de taille. Le caïd s’est déclaré intransférable en milieu de saison et tout le monde l’a cru, sauf Le Vestiaire et les quatre plus gros clubs européens. Depuis, les questions se bousculent. Pourquoi la Coupe du monde est en 2010 ? Pourquoi n’est-il pas titulaire chez les Bleus ? Pourquoi Domenech a entraîné Lyon et l’équipe de France ? Pourquoi la France, à 15 points près, serait déjà en Afrique du Sud ?

Les raisons de la malédiction resteront un mystère, le temps presse, Govou est bien d’accord, l’offre de Levante pourrait arriver trop tard. Pourtant, Lyon avait bien cru avoir fait le plus dur, même si la femme de Fred ne participait cette fois pas à la transaction. Le montant du transfert est entendu, OL Groupe aurait déjà un chèque à la banque, Aulas serait même capable de mettre le Surinam en faillite si Huntelaar et Robben ne suffisaient pas. Même les proxénètes mancuniens ont vendu leur plus belle gagneuse. Reste à convaincre le joueur. Pour cela, il faut gueuler qu’on en veut plus.

A tort et à travers

« Kaka va au Real, Cristiano Ronaldo et Ribéry vont peut-être suivre. C’est une spirale de fou furieux. Benzema n’est pas intransférable. Je l’avais dit pour Essien, mais à 40 millions… » Jean-Michel Aulas, le 4 juin

« Même s’il ne faut jamais dire jamais dans le football, il y a beaucoup de bruit pour rien en ce moment. L’idée est toujours de conserver Karim une saison supplémentaire. » Bernard Lacombe, le 13 juin

« Je ne vais pas vous cacher qu’il fait l’objet de sollicitations. Pour le moment, j’ai réussi à les convaincre de ne pas aller plus loin. Les nouvelles en provenance du Real, de Chelsea et de Manchester United me rendent perplexes. Personne n’est intransférable, c’est clair, mais connaissant Karim, s’il devait partir, ce serait au Real Madrid. » Jean-Michel Aulas, le 18 juin

Manchester perd Tevez. « On peut tout imaginer, mais je crois que Karim veut rester, et Lyon aussi. Je ne vous cache pas qu’il est l’objet de beaucoup de sollicitations, du côté de l’Angleterre notamment. » Jean-Michel Aulas, le 19 juin

« Si Manchester ,qui comme on le sait a fait de grandes rentrées d’argent, se présente pour acquérir Benzema, on fait quoi ? » Bernard Lacombe, le 20 juin

« On a reçu une offre pour Benzema. Je lui ai dit de partir en vacances et qu’à son retour, on discuterait de ce qu’il veut faire. » Jean-Michel Aulas, le 21 juin

« Rien n’est impossible et si nous recevons une belle offre nous ne fermerons la porte à personne. » Bernard Lacombe, le 23 juin

Si Benzema ne rallume pas son portable dans les 24 heures, Lyon va être contraint de passer à la vitesse supérieure. Un prêt avec option d’achat à 10 millions, dernière offre pour Benzema. Lisandro est à ce prix, mais le double de Benzema, presque comme l’âge du joueur.

Et si Benzema savait très bien qu’il était le meilleur et qu’il voulait juste un peu plus de pognon ? Hypothèse saugrenue, quel gamin arrêterait les vacances au Puy-du-Fou pour aller à Disneyland ?

Le roman du perd OL :
Aulas, mille fois Aulas

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Stéphane Bré a tout vu, et il n’a pas sifflé penalty. La larme à l’œil, le président du Mans songe à faire une offre à Benzema.

« Je le dis, on a fait le match qu’il fallait. » Claude Puel est soulagé. L’OL n’a pas retenu les titularisations de Clerc et Kallström comme faute grave, ça évitera le licenciement. Mais le rendez-vous Assedic est déjà pris. Pour l’instant, il est prévu en juin, mais son président a le bras assez long pour l’avancer. Un peu moins pour que son équipe conserve les deux victoires d’avance d’il y a sept journées. Après avoir accroché le grand Monaco, l’OL s’était pris à rêver. Mais tutoyer l’Olympe quand il ne connaît pas, c’est prendre le risque de le froisser. « La victoire face à Lyon revêt toujours une saveur particulière, parce que c’est une équipe très difficile à battre. » Rennes, Metz, Paris, Nantes, Lille, Auxerre : Alou Diarra n’était pas obligé de se foutre de leur gueule, mais ça exorcise ses démons romains.

Pjanic à bord

En face, Bordeaux, c’est un autre monde. Lyon y arrivera peut-être, mais il faut être patient. Une défense centrale qui court, un milieu de terrain qui se fait des passes, des ailiers qui restent du bon côté de la ligne de touche, pas de cinquentainaire, c’est pas donné à tout le monde. M. Bré ne s’est pas trompé de grand club. Pjanic, peut-être, mais ça change pas grand-chose. Puel précise : « Dans les intentions, mon équipe était là. » Les intentions, c’est comme les 5-3 à Bucarest, ça suffit pas toujours. Aujourd’hui, tout le monde rêve de la meilleure attaque d’Europe Benzema-Chamack. Hélas, les gaziers russes ont fait faillite, pas Tottenham.

Aulas la la la vie en rose

« A Bordeaux, cela s’est joué sur trois fois rien. Bon d’accord, il s’appelait M. Bré et non pas trois fois rien. » Nice est bien d’accord avec lui, Legarda aussi. Qu’en pense la presse ?

« Si les joueurs sont ce qu’ils valent et s’ils ont le mental qui était le leur à Bordeaux, alors je ne peux qu’y croire. » Keita pourrait très bien être titulaire au Barça.

Le président de l’OL a également précisé qu’une non-qualification en Ligue des Champions provoquerait « un écart de 20 à 25 millions d’euros » dans le budget du club et qu’il saurait aussi faire face à une septième place au classement. Ca fait combien de Fred ?

« Cela serait juste plus difficile d’attirer des joueurs de très haut niveau. » Makoun, Pjanic, Piquionne, Clerc, Reveillère, Kalstrom, Bodmer, et Keita ne voient pas bien où il veut en venir. Benzema, Lloris et Toulalan un peu plus.

« C’était l’homme idoine à l’époque. Je bénis le ciel de l’avoir choisi sur proposition de Bernard Lacombe. Si nous ne gagnons rien cette saison, ce ne sera pas de la responsabilité de Puel. C’est l’an prochain que l’on saura ce qu’il peut apporter. Si nous avions fait une seconde année avec Alain Perrin, le groupe aurait explosé. Parfois, il n’y a pas que le résultat qui compte. » Il y a un an jour pour jour, il n’avait confirmé que Perrin. Quelques jours avant, Le Vestiaire allait dans le même sens. Cette fois, Lacombe semble lui aussi  jouir de la même confiance.

Lloris. Quelques sorties aériennes qui remettent du baume au cœur à Mandanda. Pour Landreau, il faudra faire encore un peu plus.

Clerc. Son centre en retrait, au nez et à la barbe naissante de Lloris, était une merveille. Dommage, il avait bien vu Chamakh.

Cris-Boumsong. Pas de jaloux : ils ont escorté Chamakh vers le but sur la moitié du terrain, un bon mètre derrière au cas où Toulalan voudrait intervenir.

Kallström. Un bon centre derrière les buts et quelques bonnes combinaisons avec Gouffran, Chalmé, Wendel et même Traoré.

Toulalan. Il a donné tout ce qu’il avait, ça a permis à Lyon de dominer sept minutes.

Makoun. Dans un grand jour. En cassant la gueule à Chalmé, il a empêché la meilleure chance de son équipe de voler un point.

Juninho. On sent qu’il a un potentiel sur coup-franc, le meilleur est probablement à venir. A ne pas juger trop hâtivement, sinon il prendra un rouge avant la mi-temps.

Keita. Si la presse a été voir Govou dans la semaine, ce n’est pas un hasard.

Ederson. Et puis quoi encore ?

Benzema. La seule occasion de Lyon est pour lui, avec quatre défenseurs accrochés à ses mollets. Ronaldo les mettait. Mais Ronaldo a quitté les Pays-Bas à 20 ans.

Piquionne. Qui ?

Une victoire du PSG et Aulas pourrait même rédiger la lettre de démission de Puel. Ca sentirait trop le Pathé.